8
3939
6438
54:1
43.2
.50.2
En fonction de son contexte et de sa taille, l’entreprise met en œuvre une politique financière afin de financer le
plus judicieusement possible les emplois de sa politique économique.
:102
1 ♦ LES DIFFÉRENTS MODES DE FINANCEMENT
4
A – Le financement par fonds propres 5630
:888
1) L’autofinancement
L’autofinancement est la part de la CAF qui n’est pas distribuée. Il suppose la mise en réserve des résultats en
0855
vue de remplacer les immobilisations existantes et de financer la croissance. Les établissements de crédit n’ac-
cordent un emprunt pour financer un équipement que si l’entreprise finance une partie de la valeur du projet
1770
l’endettement. La hausse des capitaux propres provoque une hausse de la valeur des actions, générant une plus-
value potentielle dans le cas d’une éventuelle cession à terme. L’autofinancement suppose toutefois une renta-
:Non
bilité suffisante. Il peut conduire à des investissements non rentables, voire démesurés et engendrer des coûts
d’agence. Il constitue une source de financement onéreuse (augmentation du taux de rentabilité des capitaux
x.com
propres exigé par les actionnaires, égal au taux sans risque, majoré d’une prime de risque).
2) L’augmentation de capital
larvo
L’augmentation de capital peut être effectuée par émission d’actions ou de parts sociales nouvelles. Elle peut être
réalisée par apports en numéraire, en nature ou par incorporation de réserves. Cette dernière ne constitue pas
scho
un véritable mode de financement car il s’agit d’un simple transfert comptable entre les réserves et le capital.
L’augmentation de capital peut également être effectuée par augmentation de la valeur nominale des titres dès
univ.
lors que les actionnaires ou les associés ont donné leur consentement.
•G
138
– les titres ordinaires, représentant une part de propriété dans une entreprise et donnant droit de vote ;
– les titres à dividende prioritaire, donnant droit à une distribution prioritaire ainsi qu’à un dividende plus impor-
tant, mais n’ayant pas de droit de vote correspondant ;
– les titres privilégiés, représentant une part du capital d’une société et garantissant un dividende annuel fixe et
un droit privilégié sur l’actif en cas de liquidation ;
8
3939
– les « stock-options », forme de rémunération versée par une société généralement cotée en bourse. Il s’agit
d’une option d’achat (call) offerte à un salarié sur un certain nombre d’actions de sa société. Si le salarié exerce
l’option, il achète les actions au cours de l’action à la date à laquelle les stock-options lui ont été attribuées.
6438
Les titres sont rarement émis à la valeur nominale. Le prix d’émission est compris entre la valeur nominale et la
valeur réelle du titre avant l’augmentation de capital (valeur boursière dans les sociétés cotées). Afin d’attirer les
54:1
souscripteurs, les titres sont émis à une valeur inférieure à leur valeur réelle. Il en résulte une baisse du cours du
titre après l’augmentation de capital. Les dirigeants ont tendance à réaliser une augmentation de capital lorsque
43.2
l’action est surévaluée par le marché. L’annonce d’une augmentation de capital envoie alors un signal négatif au
marché.
.50.2
Les actionnaires anciens bénéficient d’un droit préférentiel de souscription attaché à chaque action ancienne
qu’ils détiennent (droit d’attribution pour les augmentations de capital par incorporation de réserves), destiné à
:102
maintenir leur droit dans le capital, à compenser la perte de valeur subie par leurs actions anciennes et leur
donner la priorité pour souscrire aux actions nouvelles (ou obtenir des actions gratuites). La souscription peut
4
5630
être réalisée :
– à titre irréductible : souscription à un nombre d’actions proportionnel au nombre de droits disposés ;
:888
– à titre réductible : si certains actionnaires n’ont pas usé de leurs droits et s’ils ne les cèdent pas, les souscrip-
tions ne correspondront pas à l’augmentation de capital réalisée ; si l’AGE l’a prévu, les actionnaires peuvent
0855
sans droit préférentiel de souscription sont qualifiées d’augmentations de capital au fil de l’eau. L’émission peut
être réalisée sans DPS lorsque le prix d’émission est proche de la valeur de l’action avant l’augmentation de
e:10
capital car la perte subie par les actionnaires anciens sera négligeable.
L’augmentation de capital augmente la garantie des tiers. Mais elle constitue une source de financement oné-
:Non
reuse (hausse des dividendes futurs à verser) ; compte tenu du risque économique, les actionnaires vont exiger
un taux de rémunération supérieur à celui exigé par les prêteurs. L’augmentation de capital suppose la capacité
x.com
des actionnaires à recapitaliser et peut provoquer des effets de dilution du capital et une perte du contrôle de la
société en cas de nouveaux actionnaires ou associés, lorsque les actionnaires anciens ne sont pas prêts à souscrire
les nouvelles actions ou parts sociales. Il en résulte une baisse du BPA (effet dilutif de l’augmentation de capital
larvo
sur le BPA). Toutefois, les fonds levés seront réinvestis par la société, entraînant une hausse du résultat. Le BPA
après l’augmentation de capital devient supérieur au BPA avant l’augmentation de capital (effet relutif de l’aug-
scho
La SA AUG décide d’émettre 10 000 actions au prix de 120 €. Le capital après cette augmentation de capital s’élève à
2 500 000 €. La valeur nominale des actions est de 100 €. Avant l’augmentation de capital, la valeur de l’action est de 140 €.
Calculer la valeur de l’action après l’augmentation de capital et la valeur du DPS. Montrer que l’opération est sans
impact sur la richesse d’un actionnaire qui détenait 100 actions avant l’augmentation de capital.
8
Valeur de l’action après l’augmentation de capital
3939
Augmentation de capital = 10 000 × 100 = 1 000 000. Capital initial = 2 500 000 – 1 000 000 = 1 500 000 ; Nombre d’actions
avant l’augmentation de capital = 1 500 000 / 100 = 15 000
6438
Éléments Quantités Prix unitaire Total
54:1
Augmentation de capital 10 000 120 1 200 000
43.2
Après l’augmentation de capital 25 000 132 3 300 000
.50.2
Valeur du DPS
DPS = 140 – 132 = 8 €
:102
Impact sur le portefeuille d’un actionnaire
Selon la parité d’émission, « 15 000 actions anciennes pour 10 000 nouvelles », il faut donc 15 droits pour souscrire à
4
5630
10 actions nouvelles.
L’actionnaire disposant de 150 actions peut souscrire 100 actions nouvelles au prix d’exercice. Il déboursera : 100 × 120
= 12 000 €. Avant l’augmentation de capital, sa richesse était de : 150 × 140 = 21 000 € ; après l’augmentation de capital, il
:888
dispose de (150 + 100) × 132 = 33 000 €. Si l’on retranche le prix qu’il a déboursé pour la souscription des nouvelles actions, la
richesse de l’actionnaire est inchangée : 33 000 – 12 000 = 21 000 €.
0855
S’il décide de revendre ses droits, il encaissera 150 × 8 = 1 200 €. La valeur de son portefeuille après l’augmentation de
capital est de : 150 × 132 = 19 800 €. Si l’on ajoute le prix qu’il a encaissé lors de la vente de ses DPS, la valeur de son
1770
3) L’augmentation des capitaux propres par offre au public de titres financiers
:Non
L’ordonnance du 22 janvier 2009 a substitué à la notion « d’appel public à l’épargne » celle « d’offre au public
de titres financiers (OAP) ». L’OAP de titres financiers consiste à :
x.com
– communiquer à des personnes, une information suffisante sur les conditions de l’offre et sur les titres à offrir,
pour qu’un investisseur soit en mesure de décider d’acheter des titres ;
larvo
titres, etc. Ainsi, une émission de titres constituera un placement privé et non pas une OAP dans les cas
suivants :
univ.
– montant compris entre 100 000 € et 2 500 000 € pour une offre portant sur des titres représentant moins de
50 % du capital de la société émettrice ;
– souscription par un cercle restreint d’investisseurs ou par des investisseurs dits « qualifiés » (personnes morales
ou physiques disposant de compétences et de moyens pour appréhender les risques inhérents aux opérations
sur les instruments financiers).
4) Les primes et les subventions accordées par l’État et les collectivités locales
8
3939
L’État et les collectivités locales distribuent des primes et des subventions dans le cadre de la création d’entre-
prises, d’innovations, d’investissements permettant des économies d’énergie, etc., en vue d’acquérir ou de créer
6438
une immobilisation (subventions d’équipement) ou de financer des activités à long terme telles que la recherche
(subventions d’investissement).
54:1
B – Le financement par quasi-fonds propres
43.2
1) Les prêts subordonnés
Il s’agit principalement des prêts participatifs, des avances conditionnées et des titres subordonnés.
.50.2
Les prêts participatifs, créés pour renforcer la structure financière des sociétés, représentent des emprunts dont
le remboursement est laissé à l’initiative de l’emprunteur. La rémunération est fixée mais peut être indexée.
:102
Les avances conditionnées représentent des emprunts accordés par l’État dont le remboursement est condi-
4
tionné par l’aboutissement d’un projet (par exemple avances couvrant des dépenses de R&D à rembourser à
l’aboutissement du projet). 5630
Les titres subordonnés sont des obligations dont le remboursement, en cas de faillite ou liquidation de l’émet-
:888
teur, n’est pas prioritaire et est subordonné à celui des autres créanciers détenteurs d’obligations de rang supé-
rieur. Ils peuvent être remboursés en numéraire ou en actions.
0855
Ces emprunts peuvent être considérés comme des capitaux propres puisque leur remboursement n’est
qu’éventuel.
1770
Il s’agit de comptes sur lesquels des fonds sont laissés par les associés, pour une durée déterminée, à la disposi-
tion de la société. C’est une source de financement onéreuse (rémunération à verser aux associés tant que la
:Non
Ces titres sont qualifiés de quasi-fonds propres en raison de leur composante « obligation » associée à une
composante « action », liée à la possibilité d’exercer un droit de conversion ou un droit de souscription.
larvo
L’évaluation des droits est réalisée à partir du modèle binomial et de celui de Black & Scholes.
L’intérêt d’émettre ce type d’obligations est de permettre à l’émetteur de bénéficier d’un taux inférieur à celui
scho
d’un emprunt obligataire classique. La société est toutefois exposée à un risque de dilution à terme lors de l’exer-
cice des bons.
univ.
Fiche 22 ♦ Les modalités de financement
L’intérêt pour le souscripteur est de pouvoir exercer ses bons lors d’une future augmentation de capital et de
•G 141
8
sur des actions à émettre. L’investisseur peut, soit exercer ses bons et souscrire les actions au prix fixé par le
3939
contrat d’émission des OBSA, soit acheter les actions sur le marché au cours du marché à la date d’achat. Il
peut revendre ses bons ou les conserver dans la perspective d’une plus-value future sur ses bons. Les bons de
6438
souscription sont des produits spéculatifs et risqués ; ils représentent un effet de levier non négligeable.
La valeur intrinsèque d’un bon (VI) représente le gain obtenu si l’option est exercée immédiatement. L’acheteur
54:1
du call exercera l’option si le cours du sous-jacent (C) est supérieur au prix d’exercice (PE). L’acheteur du put
exercera l’option si le cours du sous-jacent est inférieur au prix d’exercice.
43.2
La valeur temps (VT) représente la probabilité de pouvoir exercer l’option à maturité, c’est-à-dire que d’ici
l’échéance, l’évolution du cours du sous-jacent entraîne une hausse de la VI.
.50.2
VI à l’instant (t) = (C – PE) x Parité
:102
Parité = Nombre d’actions à souscrire / Nombre de bons nécessaires pour souscrire les actions
Si C < PE : Valeur intrinsèque du bon = 0
4
5630
VT à l’instant (t) = Cotation du bon à l’instant t – VI du bon
Si la cotation du bon à l’instant t est > sa VI, l’investisseur anticipe une hausse du cours du sous-jacent.
:888
durée d’une option est longue, plus la VT est élevée. Plus la volatilité du sous-jacent est importante, plus la VT
est élevée.
1770
obligataire classique mais expose la société à une dilution du capital à terme lorsque les bons sont exercés. Le
:Non
souscripteur, en exerçant ses bons lors de l’augmentation de capital future, réalisera une plus-value potentielle
si le cours de l’action s’apprécie ;
x.com
–
les obligations à bons de souscription d’actions remboursables (OBSAR), obligations auxquelles sont
attachés un ou plusieurs bons (BSAR) donnant le droit de souscrire à des actions remboursables, à un prix et
dans les conditions fixées par le contrat d’émission ;
larvo
–
les obligations remboursables en actions (ORA), obligations dont le remboursement s’effectue obligatoi-
rement en actions de la société émettrice, selon une parité fixée dans le contrat d’émission. La parité n’est pas
scho
modifiable pendant la durée de l’emprunt, sauf circonstances exceptionnelles (fusions, variations de capital,
etc.). Elles n’ont aucun caractère spéculatif. L’obligataire perçoit une rémunération fixe jusqu’à l’échange. Les
univ.
–
Les Carrés du dscg 2 – Finance
les obligations convertibles en actions (OCA), obligations permettant à leurs détenteurs de convertir, à tout
moment, leurs obligations en actions de la société émettrice, selon une parité fixée dans le contrat d’émission.
L’obligataire perçoit une rémunération fixe jusqu’à la conversion. La conversion résulte de la volonté de l’obli-
gataire et non celle de l’émetteur. L’investisseur réalisera la conversion s’il anticipe une hausse du cours de
l’action, s’il désire une prise de participation plus importante ou s’il estime que la rentabilité sera plus impor-
tante en termes de dividendes par rapport aux coupons des obligations. Les OCEANE correspondent aux
obligations convertibles échangeables en actions nouvelles ou existantes, permettant à leurs détenteurs de
8
demander le remboursement ou la conversion en actions de la société émettrice, selon une parité fixée dans
3939
le contrat d’émission.
6438
♦ Application
54:1
Un investisseur a acquis 100 actions d’une SA. Le 01/01/N, cette dernière a décidé d’accorder gratuitement des BSA à raison
d’1 bon par action détenue. L’investisseur a le droit de souscrire à 1 action au prix de 2 € contre 10 BSA. Le 01/03/N, l’action
est cotée 3 € et le BSA 0,25 €.
43.2
Calculer la valeur intrinsèque et la valeur temps d’un BSA.
.50.2
Valeur intrinsèque et valeur temps
VI = (3 – 2) × 1 / 10 = 0,10 €
:102
VT = 0,25 – 0,10 = 0,15 €
4
5630
4) Les titres de créances négociables (TCN)
Les TCN sont des titres représentant un droit de créance émis au gré de l’émetteur pour une durée déterminée.
:888
Ils sont négociables sur un marché réglementé. On distingue les billets de trésorerie, les certificats de dépôt et
les bons à moyen terme négociables.
0855
bénéficiaire et donc indivisibilité de la ressource allouée. On distingue les crédits à moyen terme (de 2 à 7 ans)
et les crédits à long terme (> 7 ans).
:Non
Les principales modalités de remboursement sont les remboursements par amortissements constants, par annui-
tés constantes et in fine.
x.com
Le recours à l’endettement permet de conserver le contrôle de l’entreprise. La société bénéficie de l’effet de levier
tant que le taux de l’emprunt n’excède pas celui de la rentabilité économique. Mais l’endettement réduit l’auto-
nomie financière de l’entreprise ainsi que le BPA (baisse du résultat de l’exercice du fait de la hausse des charges
larvo
d’intérêts). Il constitue une source de financement onéreuse (charges d’intérêts et remboursements du capital à
verser aux échéances). Le risque global est accru (risque financier en sus du risque économique).
scho
Une obligation est un titre de créance représentant la part d’un emprunt émis par l’État, une collectivité publique,
une entreprise nationale ou une société privée. Les obligataires peuvent être à taux fixe ou à taux variable. Les
Fiche 22 ♦ Les modalités de financement
obligations sont classées par les agences de notation en fonction de la qualité de l’émetteur. Les obligations à
•G 143
haut rendement (high yield) sont émises par des entités présentant un risque de défaut élevé.
Les emprunts obligataires coupon zéro sont caractérisés par un prix d’émission inférieur ou égal au pair, ne pro-
curant aucun coupon mais une prime de remboursement supérieure ou égale au pair.
Les principales modalités de remboursement sont les remboursements par amortissements constants, par annuités
constantes et in fine.
8
3) La location-financement
3939
Il existe plusieurs types de locations-financement :
6438
– le crédit-bail, correspondant à une location assortie d’une option d’achat à un prix déterminé à l’avance ; en
fin de contrat, l’entreprise peut lever l’option et acheter le bien ou restituer le bien ;
54:1
– le lease-back, opération par laquelle une entreprise, propriétaire d’un immeuble, vend un immeuble à une
société de location-financement ou à une banque qui le paye comptant. La société de location-financement
43.2
ou la banque laisse l’usage de l’immeuble au vendeur en le lui louant dans le cadre d’un contrat de
location-financement ;
.50.2
– la location-financement adossée, opération par laquelle le locataire sous-loue le bien à une tierce personne
avec l’accord de la société de location-financement.
:102
La location-financement supprime tout ou partie des décaissements initiaux et n’obère pas la capacité d’endet-
tement de l’entreprise. Mais elle constitue une source de financement onéreuse (dépôt de garantie et redevances
4
à verser aux échéances).
5630
2 ♦ L’INTRODUCTION EN BOURSE
:888
A – Les objectifs recherchés par une entreprise au travers d’une introduction en bourse
0855
L’introduction en bourse est la première admission des valeurs mobilières aux négociations sur un marché régle-
menté réalisée conformément aux règles fixées par EURONEXT et l’AMF. Elle peut prendre différentes formes :
e:10
Les objectifs poursuivis par une entreprise dépendent du type d’introduction retenu.
L’introduction permet de :
larvo
– valoriser la société ;
– réduire l’endettement de la société ;
scho
– diversifier l’actionnariat ;
– apporter une certaine notoriété à l’entreprise (publicité pour l’entreprise, plus grande visibilité à l’international,
plus grande crédibilité par rapport aux partenaires) ;
– filialiser une activité puis céder des titres sur le marché ;
– attirer des collaborateurs de haut niveau.
8
3939
Une introduction en bourse n’est pas sans inconvénients :
– les coûts supportés par l’entreprise lors d’une introduction en bourse sont onéreux (diffusion obligatoire de
6438
l’information avant et après l’introduction, commissions des intermédiaires financiers assurant le placement
des actions, autres commissions (conseils juridiques,…) ;
54:1
– les coûts indirects engendrés par l’introduction en bourse ne sont pas négligeables : mobilisation de l’attention
des dirigeants, perte de confidentialité vis-à-vis des clients, fournisseurs,… ;
43.2
– la société est confrontée à une dispersion de son actionnariat ;
– l’introduction en bourse peut entraîner une dilution du pouvoir décisionnel et du contrôle de la société ;
.50.2
– le cours des actions est sous-évalué lors de l’introduction ; le rendement des actions introduites tend à être plus
faible que celui du marché sur un horizon de 3 à 5 ans.
:102
Face aux difficultés actuelles de financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille
4
intermédiaire (PME et ETI), il a été créé le 23 mai 2014 une bourse dédiée à ces entreprises, nommée
« EnterNext », filale de Nyse Euronext.
5630
EnterNext couvre les sociétés dont la capitalisation boursière est inférieure à un milliard d’euros. Ses principales
:888
– c onseiller les PME/ETI déjà cotées ainsi que celles qui souhaitent entrer en bourse, dans la perspective d’un
meilleur recours des marchés financiers ;
1770
romouvoir des solutions de financement en complément des prêts bancaires (introduction en bourse, émis-
–p
sions obligataires) et accompagner les entreprises déjà cotées dans leur recherche de financement.
e:10
Des tarifs intéressants seront proposés aux PME et ETI souhaitant se financer sur les marchés (réduction des frais
:Non
de transfert des marchés B et C d’Euronext vers Alternext ainsi que des frais d’introduction).
x.com
Eurolist Alternext
•G
145
Diffusion minimum de titres au public 25 % du capital ou 5 % du capital 2,5 M€ minimum
si cela représente plus de 5 M€
Chiffre d’affaires minimum 20 M€ 4 M€ recommandés
Visa AMF Oui Oui si OAP
Historique des comptes 3 années de comptes certifiés, 3 années de comptes certifiés si OAP,
8
3939
derniers comptes semestriels certifiés si le cas échéant 2 années de comptes
admission plus de 9 mois après clôture certifiés
Normes comptables IFRS obligatoires Locales : PCG (France)
6438
(IFRS non obligatoires)
Informations financières Comptes annuels audités Comptes annuels certifiés et semestriels
54:1
Comptes semestriels revus non revus publiés sur site Alternext
CA semestriels publiés au BALO
43.2
Franchissement du seuil à déclarer 5 %, 10 %, 15 %, 20 %, 25 %, 50 % et 95 % du capital
33,1/3 %, 50 %, 66,2/3 %, 90 %, 95 %
.50.2
des droits de vote ou du capital
Mode de cotation Continu de 9 h à 17 h 30 Continu de 9h à 17 h 30
:102
Fixing de 10 h 30 à 16 h Fixing à 15 h 30
Protection des minoritaires Lancement d’une OP si franchissement de Lancement d’une offre publique si
4
33,1/3 % des droits de vote ou du capital franchissement de 50 % des droits
5630
:888 de vote ou du capital
marché pour la vente de titres au public. Cet intermédiaire dénommé PSI (prestataire de services en investisse-
ment) est membre des marchés d’Euronext. Son rôle est de conseiller les dirigeants tout au long du processus
1770
(coordination du travail des autres intervenants, placement des actions etc.). L’objectif est de proposer un prix
d’introduction attrayant au public sans moins-value pour les anciens associés.
e:10
mais sur les quantités demandées. Si la demande est trop élevée, l’introduction sera reportée à un prix plus
élevé ;
larvo
–
offre à prix minimal (OPM) : un prix minimal (prix en dessous duquel les demandes ne seront pas servies)
est fixé ainsi que le nombre d’actions disponibles ;
scho
–
offre à prix ouvert (OPO) : une fourchette de prix indicative est fournie à la communauté financière.
L’investisseur devra donner la quantité de titres qu’il désire et le prix maximum auquel il désire acquérir ces
univ.
titres, ce prix devant se situer dans la fourchette de prix indicative. Le prix définitif du titre est fixé au dernier
moment et correspond ainsi parfaitement à la demande réelle du marché. L’OPO est rarement utilisée seule ;
•G
146 Les Carrés du dscg 2 – Finance
elle est le plus souvent couplée à un placement garanti. L’OPO permet d’élargir l’introduction aux particuliers
et d’améliorer la liquidité du titre ;
–
cotation directe : procédure d’introduction particulièrement adaptée aux périodes boursières délicates. La
société émettrice cède les titres destinés au public à des intermédiaires financiers responsables de l’introduc-
tion en bourse, à un prix convenu entre les parties. Ces derniers ont l’entière responsabilité du placement ;
–
placement global ou placement garanti : il permet à l’entreprise de disposer d’un actionnariat stable
8
d’investisseurs institutionnels (sociétés financières, fonds de pensions, etc.). Cette offre est souvent couplée à
3939
une OPO pour permettre une meilleure liquidité du titre, donc une meilleure valorisation. Le placement garanti
est accompagné d’une « assurance » qui oblige le syndicat bancaire à acheter les titres qui n’ont pas pu être
6438
placés auprès des institutionnels. Cette garantie s’accompagne d’un coût supplémentaire qui s’ajoute au coût
de l’introduction en bourse.
54:1
E – L’option de sur-allocation (Greenshoe)
43.2
L’option de sur-allocation est un mécanisme par lequel une banque émettrice peut réguler le prix d’une action
tout juste introduite en bourse. L’entreprise et la banque émettrice se mettent d’accord sur un nombre donné
.50.2
d’actions à émettre et, s’ils le souhaitent, sur un nombre supplémentaire d’actions à émettre en vue d’assurer la
stabilité des cours (jusqu’à 15 % du nombre principal d’actions). Cette option permet d’atténuer les déséquilibres
:102
entre l’offre et la demande provoqués par les nouvelles actions cotées en bourse, générant une forte volatilité.
4
3 ♦ LE CAPITAL-INVESTISSEMENT ET LE CAPITAL-RISQUE
5630
Le capital-investissement regroupe l’ensemble des opérations qui consistent à prendre des participations dans le
:888
capital de sociétés non cotées. Ces prises de participation sont effectuées par des professionnels spécialisés ayant
comme principal objectif la réalisation de plus-values à court terme (entre 4 et 7 ans). Le capital-investissement
0855
poraires dans le capital de PME naissantes ou très jeunes ou en développement, présentant des perspectives de
croissance. L’entrée d’investisseurs dans le capital de la PME constitue un effet de levier important pour accéder
e:10
au financement bancaire. La PME peut également profiter de conseils et de l’expérience de ces investisseurs.
L’investisseur est un véritable partenaire de la société, s’impliquant dans la gestion de la société et partageant
:Non
aussi bien les risques de lancement et de développement que les profits en cas de succès.
L’injection de capital-investissement et de capital-risque intervient à tous les stades de vie de l’entreprise
x.com
– le capital-création (Start-up) : financer des entreprises dont la création est récente ou pendant leur premier
développement ;
scho
–
le capital-développement : financer le développement d’entreprises en pleine maturité ou lors d’une nou-
velle phase de développement avant son introduction possible en bourse ;
univ.
–
Fiche 22 ♦ Les modalités de financement
le capital-transmission : financer une partie du rachat d’une entreprise par LBO (leverage buy out) ou par
•G 147
8
3939
Les critères retenus diffèrent de ceux utilisés par les banques ; ils prennent en compte l’expérience des créateurs,
le caractère innovant du produit ou du service, sa place disponible sur le marché, etc.
6438
Les investisseurs peuvent souscrire des actions ordinaires, des actions de préférence, des ABSA, des OBSA, des
OCA, des ORA, etc. Leur intervention n’est que ponctuelle. Leur objectif est de réaliser une plus-value :
54:1
– en cédant leurs titres aux associés initiaux, à un groupe industriel ou financier, à une structure de
capital-développement ;
43.2
– ou par une introduction en bourse.
.50.2
:1024
5630
:888
0855
1770
e:10
:Non
x.com
larvo
scho
univ.