Cours Alimentation en Eau Potable AEP

10/11/2017
PLAN
Chapitre 1 : Généralités sur l’AEP
Chapitre 2 : Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux

nœuds
Chapitre 3 : Origine et captage des eaux
Chapitre 4 : Etude des conduites d’adduction
Chapitre 5 : Réservoirs et Réseaux de distribution
ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 2
CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE (AEP)

Introduction
Actuellement pour pouvoir alimenter une localité en eau, il faut que cette eau soit
Apte à être consommée, c’est à dire potable .Qui devra satisfaire à certaines
normes de qualité
En quantité suffisante (pour satisfaire aux besoins de la localité)
Fournit sous une pression minimale
En général l’Alimentation en eau potable d’une agglomération quelconque

comporte les éléments suivants
Réseaux de
distribution
Conduite
Conduite de d’amenée
liaison
Abonnés
Installations Station de Installation

de captage traitement de stockage
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I- Fonctions des installations

Installations de captage ou prise
Ensemble des ouvrages qui permettent de capter de l’eau (au niveau de la ressource
en eau) et qui peut être :
Superficielle : lac, barrage, oued, mer ...

Souterraine : nappe (puits ou forage), source ...
Conduite de liaison
Ensemble des conduites, ouvrages et appareillages qui transporte l’eau entre le lieu
de captage et la station de traitement
Traitement des eaux

L’eau captée nécessite généralement un traitement pour la rendre potable à la
consommation
Le traitement s’effectue généralement dans le cas des eaux de surface. Ce
traitement est fait de façon à éliminer les bactéries de l’eau et à lui donner dans
certains cas un goût meilleur...
Conduite d’amenée
C’est la conduite qui transporte l’eau entre la station de traitement et le réservoir de
stockage. Ce transport peut s’effectuer par :
Gravité : si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est supérieur
à celui du réservoir (conduite d’adduction)
Refoulement : si le niveau de la station de traitement (ou de captage) est
inférieur au niveau du réservoir (conduite de refoulement)
Installation de stockage
Ensemble des ouvrages du génie civil qui assurent principalement
L’emmagasinement de l’eau dans le (ou les) réservoir(s)
Les réservoirs de stockage ont pour rôle essentiel de :
Assurer la régularité du débit capté et pour avoir des réserves d’eau en cas
d’indisponibilité de la conduite d'amenée
Assurer la mise en pression de réseau de desserte, bornes fontaines, et/ou du

réseau de distribution (cas de branchements particuliers)
Assurer la régulation du fonctionnement du groupe de pompage équipant l’ouvrage

de captage, cas d’une conduite de refoulement (fonction de régulation)
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Réseau de distribution
C’est une série de conduites qui desservent les différents consommateurs. L'écoulement
de l'eau dans les conduites de distribution se fait le plus souvent par gravité.
Les abonnés sont alimentés par un réseau de distribution qui est desservi par un
réservoir de stockage dont la côte radier est choisie de façon à ce que les pressions
nécessaires à l’alimentation des abonnées soit assurées.
Les réseaux de distribution peuvent être : ramifiés, maillés ou les deux à la fois
Les réseaux ramifiés Les réseaux maillés
Présente l’avantage d’être Présente l’avantage de pouvoir isoler le tronçon

économique, mais il manque de endommagé par une simple manœuvre de vanne
sécurité et de souplesse en cas de mais il est plus coûteux. En raison de la sécurité
rupture. Un accident sur la conduite qu’il procure, il doit être préféré au réseau ramifié
principale prive les abonnés en aval dans le cas des agglomérations importantes
II- Usages de l’eau

Cycle artificielle de l’eau
Captage Traitement Adduction Stockage
Rejet
Rejet dans
Epuration réseau Utilisation Distribution
d’assainisst
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Usages fondamentaux de l’eau

On distingue 4 catégories de consommation de l’eau :
Consommation domestique : C’est la consommation en eau de la population

branchée au réseau ou non branchée mais qui profite des bornes fontaines pour
s'alimenter en eau
Consommation publique : C’est la consommation des équipements publiques

(hôpitaux, bureaux, casernes, écoles, souks, abattoirs... )
Consommation industrielle : Elle correspond aux besoins en eau des

établissements industriels implantés dans la ville. Cette eau est consommée de
deux façons : Matière première ou refroidissement.
Consommation touristique : Il s’agit de la consommation de toutes les

infrastructures touristiques : hôtels, complexes touristiques, campings ...
CHAPITRE 2 : CALCUL DES BESOINS EN EAU ET DÉTERMINATION

DES DÉBITS AUX NŒUDS
I- Evaluation des besoins en eau
Pour définir les besoins en eau il y'a deux aspects :
Aspect qualitatif de ses besoins: (Traitement des eaux)
Aspect quantitatif de ses besoins en eau, qui est la base pour dimensionner les
différents ouvrages (de traitement, stockage et de transport) à mettre en œuvre
I.1- Méthodologie suivi dans les études d’AEP

En général, les besoins en eau potable à satisfaire sont évalués en deux étapes :
ETAPE 1 :
Appréciation des besoins unitaires actuels relatifs à chaque catégorie de
consommation
Evaluation des besoins globaux actuels du périmètre d´aménagement
ETAPE 2 :
Prévisions des besoins pour différents horizons : il faut tenir compte d'une double
augmentation :
- celle des besoins unitaire
- celle du nombre d’habitants
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I.2- Calcul des besoins en eau

Phase 1 : Evaluation des besoins actuels
Il existe trois niveaux de besoins en eau :
Production : Quantité d’eau produite (Vprod) =
(quantité prélevée à partir du captage) – (pertes au niveau de la production )
Distribution : quantité d’eau distribuée à partir du (des) réservoir(s) (Vdist)
Consommation : quantité d’eau consommée par les utilisateurs (Vcons)
Rendements :
Rendement de l’ adduction Ra = Vdist / Vprod

Rendement du réseau de distribution Rd = Vcons / Vdist
Rendement global est le produit des rendements du réseau de

distribution et de l’adduction = Ra . Rd
Nous avons les relations suivantes :

Vprod = Vdist + Pertes d’adduction
Vdist = Vcons + Pertes au niveau du réseau de distribution

Vdist = Vprod x Ra
Vcons = Vdist x Rd
Vcons = Vprod x Ra x Rd
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Appréciation des besoins unitaires actuels par catégorie de consommation

L’exploitation des données statistiques relatives à la production, à la distribution et
aux consommations par catégorie, permettra de dégager des informations
précieuses pour l’évaluation des différentes dotations et leur évolution dans le temps
(besoins prévisionnels)
Dotation : C'est une estimation de la consommation unitaire par catégorie d´utilisateur
Consommation journalière d'une catégorie déterminée

DOT =
Nombre de consommateurs de cette catégorie
Dotation domestique
Dotation de la population non branchée
Dotation de la population branchée (l/j/hab)
(l/j/hab)
Consommation population branchée par Consommation des bornes fontaines par
jour / Population branchée (hab) jour / Population non branchée (hab)
On peut admettre une dotation de 30 à 60 Au Maroc elle est comprise entre 20 et 40

l/j/hab pour les petites agglomérations et l/j/hab
100 à 120 l/j/hab pour les agglomérations
importantes
Consommation industrielle par jour

Dotation industrielle (l/j/hab) =
Population totale (hab)
Dotation administrative Consommation administrative et communale par jour

=
et communale (l/j/hab) Population totale (hab)
Exemples :
souk : 5 à 10 l / j / visiteur ; Espaces verts : 5 à 10 m3 / j / hab ; Mosquées : 5 à 10 m3 / j / unité
Dotation touristique
Il existe une différence de consommation entre les différentes catégories
d’équipements touristiques :
Grands hôtels 500 l/j/touriste
Hôtels moyens 300 l/j/touriste
Campings 60 l/j/touriste
Dotation nette Consommation totale par jour (l/j)

=
globale (l/j/hab) Population totale (hab)
Dotation brute Demande moyenne par jour (l/j)

=
globale (l/j/hab) Population totale (hab)
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Evaluation des besoins globaux

Pour évaluer précisément les besoins en eau potable d’une agglomération
quelconque, un recensement précis et complet de l’ensemble des équipements socio-
économiques qui caractérisent l’agglomération est nécessaire
Les besoins de consommation sont calculés par l’expression suivante :
Vcons = DOT_ PB x PB + DOT_ PNB x PNB + (DA + DI + DT) x P
DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)

PB : Population branchée (hab)
DOT_ PNB : Dotation de la population non branchée (l/j/hab)
PNB : Population non branchée (hab). PNB = P – PB ,
P : population totale (hab)
DA : Dotation des équipements administratifs (l/j/hab)
DI : Dotation des équipements industriels (l/j/hab)
DT : Dotation touristique (l/j/hab)
Résumé de calcul des dotations en eau

Dotation moyenne de la population branchée : DOT_PB = CONS PB /PB
CONS PB : Consommation de la population branchée (l/j)
PB : Population branchée (hab) PB = TB x P
TB : taux de branchement au réseau d’eau potable P : nombre de population (hab)
Dotation moyenne de la population non branchée : DOT_PNB = CONS PNB/PNB

CONS PNB : Consommation de la population non branchée (l/j)
PNB : Population non branchée (hab) PNB = P - PB
Dotation des équipements administratifs : DA = CEA / P

CEA : Consommation des équipements administratifs (l/j)
P : population totale (hab)
Dotation industrielle : DI = CI / P
CI : Consommation industrielle (l/j)
La dotation industrielle est définie par : la consommation industrielle rapportée sur la
population totale de l’agglomération (l/j/hab)
Dotation touristique : DT = CST / P

CST : Consommation des structures touristiques (l/j)
La dotation industrielle est définie par : la consommation touristique rapportée sur la
population totale de l’agglomération (l/j/hab)
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Phase 2 : Prévision de la consommation en eau

La durée de vie d’un réseau d’AEP est de l’ordre de 40 ans pour les canalisations et
de 25 ans pour les pièces spéciales (raccords, joints, tés, coudes) et la robinetterie.
Si on dimensionne un réseau d’AEP pour les besoins actuels, il sera saturé après
quelques années de mise en service, alors il faut le dimensionner pour un futur
proche ou lointain.
Avant de projeter un réseau d’AEP, on est amené à étudier l’évolution de la
population, et d’analyser le développement urbanistique et socioéconomique prévu
pour pouvoir finalement effectuer un choix en matière de satisfaction des besoins à
court, moyen ou long terme
Calcul de la population
L’étude de l’évolution de la population des agglomérations est basée sur les
statistiques des recensements nationaux.
Le calcul de la population peut s’effectuer par l’une des méthodes suivantes :
Méthode rationnelle ; arithmétique ou géométrique
La méthode la plus utilisée est la méthode rationnelle

P0 : population à la date 0
Pn : population à la date n
τ : taux d’évolution de la population
entre les dates 0 et n
Accroissement de la dotation en eau

Selon le degré de développement du village, on admet que la dotation en eau est :
Dn = D0 (1 + a)n pour un centre plutôt urbain
Dn = D0 + α x n pour un village plutôt rural (douar)
Dn : Dotation en eau à l’année n de référence (l/j/hab.)
D0 : Dotation en eau à l’année zéro de référence (l/j/hab.)
a : Accroissement de la dotation (on admet une valeur de 2 à 5%)
α : Accroissement de la dotation (on admet une valeur de 0.5 à 1 l/j/hab.)
Variations des besoins
Variations journalières
Le coefficient de la pointe journalière, Kj,
est le rapport du volume moyen des trois
journées successives les plus chargées
de l’année sur le volume moyen annuel
Variations horaires
Le coefficient de pointe horaire, Kh, est le
rapport du volume moyen de l’heure la
plus chargée d’une journée par le volume
moyen de cette journée
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II- Calculs des débits

Les études des besoins en eau aboutissent à la détermination de la demande en eau
d’une population sur une période appelée Horizon d’étude de l'ordre de 5,10,15 à 20 ans
La demande se traduit par la détermination du débit moyen Qmoy supposé constant dans
le temps
Or la consommation de l’eau n'est nullement constante dans le temps, d'où la notion de
Débit de pointe ou débit maximum de consommation lors des heures de pointe servant
pour dimensionner des ouvrages en relation avec la pointe tel que le réseau de
distribution
Notion du débit moyen
Le débit moyen représente le besoin en eau journalier :
Débit : Qmoy (l/ j) = Population x Dotation
Il exprime le débit moyen nécessaire pour

un logement pour satisfaire ses besoins,
Son unité est : l/s
Qm est le débit moyen en l/s
Application : Calcul des besoins en eau d’une ville

Sur le tableau 1 ci-dessous sont présentés les données suivantes :
Les recensements de population de la ville de Béni Mellal des années 1994 et 2004
Le taux de branchement de population des années 2004 à 2008
La consommation d’eau potable des années 2004 à 2008 des populations
branchées, populations non branchées, administrations, industries et hôtels
Les rendements du réseau et de l’adduction des années 2004 à 2008
Le coefficient de la pointe journalière
On demande de :
1. Déterminer les dotations en eau des différents consommateurs pour les années 2004
à 2008
2. Calculer les besoins en eau moyens et de pointe pour les années 2009, 2010, 2015,
2020 et 2025
3. Les hypothèses retenues pour le calcul des besoins en eau futurs sont récapitulées
sur le tableau 2 ci-dessous.
4. Les résultats de calcul des besoins en eau doivent être récapitulés sur un tableau
(donner les réponses sur un fichier Excel)
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Tableau 1
Tableau 2
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Tableau 3
Tableau 3 complété
ANNEES 1994 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2015 2020 2025
Population (Hab) 140 212 163 286 165 735 168 221 170 745 173 306 175 905 178 544 192 343 207 208 223 221
Taux d'accroissement (en %) 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5 1,5
Taux de branchement (en %) 83 86 89 94 97 97 97 98 98 98
Population branchée 135 527 142 532 149 717 160 500 168 107 170 628 173 188 188 496 203 063 218 757
Population non branchée 27 759 23 203 18 504 10 245 5 199 5 277 5 356 3 847 4 144 4 464
Consommation (m3/j)
Population branchée 9 964 10 789 11 028 11 203 11 377 12 626 12 989 15 080 16 245 17 501
Population non branchée 739 762 856 783 760 158 161 96 83 67
Administrative 1 326 1 311 1 393 1 615 1 729 1 759 1 785 2 885 3 108 3 348
Industrielle 275 216 171 169 181 352 893 1 923 2 072 2 232
Hôtels 0 0 112 101 111 176 179 385 622 670
TOTAL CONSOMMATION (m3/j) 12 304 13 078 13 560 13 871 14 158 15 072 16 006 20 369 22 130 23 818
DOTATIONS (l/Hab/j)
Population branchée 74 76 74 70 68 74 75 80 80 80
Population non branchée 27 33 46 76 146 30 30 25 20 15
Administrative 8 8 8 9 10 10 10 15 15 15
Industrielle 2 1 1 1 1 2 5 10 10 10
Hôtels 0 0 1 1 1 1 1 2 3 3
DOTATIONS NETTE GLOBALE 75 79 81 81 82 86 90 106 107 107
DOTATIONS BRUTE GLOBALE 120 124 133 122 128 135 131 144 136 136
Rendements (en %)
Réseau 64 65 62 68 65 65 70 75 80 80
Adduction 98 98 98 98 98 98 98 98 98 98
Global 63 64 61 67 64 64 69 74 78 78
BESOINS A DISTRIBUTION (l/s)
Moyennne 223 233 253 236 252 268 265 314 320 345
Pointe journalière 289 303 329 307 328 349 344 409 416 448
BESOINS A LA PRODUCTION (l/s)
Moyennne 227 238 258 241 257 274 270 321 327 352
Pointe journalière 295 309 336 313 334 356 351 417 425 457
Coefficient de Pointe journalière : 1,3
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III- Détermination des débits aux nœuds

Besoins en eau potable par secteur
Le dimensionnement d’un réseau de distribution nécessite la détermination du débit
maximal à véhiculer par le réseau. Ce débit est le débit de pointe horaire :
Qph = Kh x Qpj
avec
Kh : Coefficient de la pointe horaire
Qpj : est le débit de la pointe journalière : Qpj = Kj X Qmj
Qmj : débit moyen journalier
Kj : coefficient de la pointe journalière
Le débit Qmj est calculé par l’expression :
DOT : dotation en eau des populations (l/j/hab)

P : Population ou nombre d’habitants desservis
La population est calculée par : D : densité d’habitat (hab/ha)

TR : taux de remplissage de la zone d’habitat
P = D x TR x S
S : superficie de la zone (ha)
Le calcul des besoins en eau s’effectue en suivant les étapes décrites ci-dessous :
La densité d’habitat : C’est le nombre d’habitant par hectare. On donne pour :

Habitat individuel : 200 hab/ha Habitat R+1 : 250 hab/ha
Zone villa : 100 hab/ha Habitat R+2 : 300 hab/ha
Taux de remplissage :
Rapport de la surface habitée d’une zone sur la surface totale de la même zone
Dotation en eau :
A partir des statistiques de consommation, on peut déduire les dotations
correspondantes et par suite pour chaque horizon considéré la consommation
totale de chaque catégorie de consommation
Exemple de dotation domestique :

Zone d’habitat R+1 ……..60 l/j/hab Zone d’immeubles.. ……..80 l/j/hab
Zone d’habitat R+2 ……..70 l/j/hab Zone de villas……. …….100 l/j/hab
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Répartition spatiale de la consommation

La consommation totale, évaluée pour l’horizon d’étude, est répartie selon la
méthode nodale entre les différents nœuds constituant l’ossature principale du
réseau projeté. Cette méthode se base sur l’évaluation des zones d’influence d’un
nœud donné.
Les consommations des gros consommateurs industriels ou des abonnés
administratifs seront localisées selon leurs emplacements, tandis que pour les
abonnées domestiques, elle se fera compte tenu de l’occupation du sol (Type habitat,
superficie…). L’exemple suivant illustre bien l’application de cette méthode
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Exemple d’Application de la répartition spatiale de la consommation :
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AFFECTATION DES DIFFERENTS CODES UTILISES
Application : Calcul des besoins en eau par secteur

Calculer la population par secteur ainsi que la dotation par type d’habitat
Les densités de la population retenues sont :
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Type Superficie Taux de Dotation

Secteurs Cons (m3/j) Densité Population
d'habitat (ha) rempl (%) (l/j/hab)
4 32 100 396,4 6400
R+1 11 12,71 100 171,18 200 2542 62
24 23,41 80 217,62 3746
2 17,66 55 263,49 3885
3 12,69 95 362,11 4822

R+2 400 67
7 9,6 100 235,14 3840
36 14,7 78 286,32 4586
6 27,81 23 276,25 3838

R+3 600 68
27 12,28 42 194,91 3095
Villas 10 29,22 69 275,53 150 3024 91
CHAPITRE 3 : ORIGINE ET CAPTAGE DES EAUX
I- Origine des eaux
Cycle de l’eau
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Origine des eaux
Eaux souterraines Eaux de surface
Nappes Nappes Eaux de Eaux de

Sources
Libres captives rivière barrage ou lac
I.1- Eaux souterraines

Nappes libres
Lorsque la nappe peut se développer

librement vers le haut, on dit que cette
nappe est une nappe libre
Nappes captives
Si la nappe est emprisonnée entre

deux couches imperméables, elle
est dite captive
Sources
Les sources sont les emplacements où les eaux souterraines débouchent à l’air libre
Toute source est alimentée par une portion de la nappe qui lui a donné naissance.
Les principaux types de sources sont :
Sources d’affleurement, sources de déversement et sources d’émergence
Sources d'affleurement :
Les sources d’affleurement sont alimentées
par la partie inférieure de la nappe. Le fond
de la vallée atteint l'imperméable
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Sources de déversement :
Ces sources prennent naissance dans
les formations fissurées. L'eau apparaît
au point de rencontre des fissures avec
le flanc de la vallée
Sources d'émergence :
Ces sources sont alimentées par la
partie supérieure de la nappe. Le
fond de la vallée n'atteint pas
l'imperméable
Imperméable
I.2- Captage des eaux souterraines

Captage des nappes ( eaux peu profondes )
L'accès à la nappe peut s'effectuer verticalement par des puits, horizontalement par des
drains ou par combinaison des deux procédés en utilisant des puits à drains rayonnants
Puits
Une nappe souterraine peut être atteinte
par un ouvrage vertical appelé puits
Les conditions à satisfaire pour la

réalisation des puits, dans le souci
d’éviter la pollution des eaux, sont :
Construction d'un avant puits et montage

de buses pleines
Le corps de puits sera constitué de
buses captantes perforées ou
barbacanes (les trous sont dirigés du
bas vers le haut afin d'éviter les rentrées
du sable dans le puits)
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Drains horizontaux
Lorsque la nappe est peu profonde et peu épaisse, on utilise les drains horizontaux
Ces drains sont constitués d'éléments préfabriqués en béton, comportant :
Semelle d'appui pour faciliter la mise en place
Des barbacanes inclinées sur les faces verticales
Des corrois en argile pour la protection contre la pollution superficielle
Puits à drains rayonnants

Pour capter des débits importants dans une nappe, il peut être intéressant, de forer
des drains horizontaux depuis le fond d’un puits de grand diamètre
La Technique des puits à drains rayonnants consiste à capter l'eau, au moyen de
drains horizontaux, foncés à partir d'un puits qui n'est pas captant
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Captage des eaux profondes : Forage

Le captage des eaux profondes se fait par forage (diamètre plus petit et profondeur
plus importante que le puits) :
Ø atteint rarement 1m Profondeur pouvant atteindre 3000 m
L’équipement de forage comprend une colonne constituée par des éléments pleins et une
crépine qui sert au captage de l’eau
Captage des sources

Le captage des sources s'effectue par construction d'une galerie établie au sein du
gisement
I.3- Captage des eaux de surface

Les inconvénients des eaux de surface sont :
Température variable
Composition chimique variable
Eau moins agréable à boire
Contaminations possibles par pollution en amont ….
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Captage en rivière
La prise doit être située en amont des

agglomérations pour éviter les pollutions
Il y a trois principaux types de prises :
Prise dans le fond du lit :

Utilisé dans les rivières à régime torrentiel (fortes pentes et grandes vitesses
d'écoulement)
On dispose de gros graviers autour de la crépine afin de la protéger
Prise au milieu de la rivière :

Estacade
La prise doit être protégée par une
estacade pour éviter sa détérioration
Le captage doit s'effectuer à une
certaine distance des berges
Prise sur la berge :

La prise doit s'effectuer à une profondeur
convenable, dans le but d'éviter, d'une
part, l'influence de la fermentation du fond
du lit, et d'autre part, la présence
éventuelle d'hydrocarbures ou de mousses
à la surface de l'eau
Captage à partir d'un barrage (ou lac)

Pour le captage de débits importants, on fait recours aux barrages ou lacs
L'eau d'un barrage ou d'un lac est caractérisée par la stratification de la température
et de la composition, d’où le problème de choix de la profondeur de la prise
En effet, Il n'est pas souhaitable de distribuer de l'eau, dont la température est
supérieure à 15 °C. L'eau tiède connaît un développement rapide des microbes
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Tour de captage à partir d’un barrage
Remarque : La qualité de l'eau est variable avec les saisons, il faut alors envisager une
tour avec prises à différentes profondeurs
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II- Débits de captage – Loi de Darcy

La loi de Darcy s’écrit comme suit :
v=K.j
v : vitesse de filtration en m/s
K : coefficient de perméabilité en m/s
: gradient hydraulique
Le débit de l’écoulement souterrain est déterminé par la relation :
Ω : Section d’écoulement
II.1- Débit dans une galerie filtrante

Les hypothèses de calcul du débit dans la galerie filtrante sont :
La loi de Darcy est applicable
Le gradient hydraulique j est faible, donc
ds = dx
La vitesse v est constante sur toute la

hauteur d’une tranche de terrain, donc le
débit par mètre linéaire de terrain s’écrit :
Pour x = 0, y = h et pour x = R, y = H
L’expression du débit par mètre linéaire est :
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II.2- Débit dans un puits – Nappe libre

Soit un puits de section circulaire de
rayon r, descendu jusqu’au substratum
Soit R le rayon d’influence du puits et H
son niveau statique
h est le niveau d’eau dans le puits
Ω : est la surface latérale d’un tube

de hauteur y à une distance x
II.3- Détermination du rayon d’influence

Le rayon d’influence R (en m) est donné par la formule de SICHARDT :
K : coefficient de perméabilité en (m/s)

H-h = ∆ : rabattement en (m)
VIBERT admet R/r entre 100 et 300 (moyenne 200)
SICHARDT préconise une vitesse critique :
Si V > Vc , toutes les particules fines seront entrainées
Le débit maximal (critique) est calculé par la formule :
24
10/11/2017
Application : Calcul du débit d’un puits d’une nappe libre
caractéristiques sont :
K = 2.10-4 m/s H = 20 m h = 15 m r=1m
1- Calculer le rayon d’influence R par la formule de SICHARDT
2- Calculer le débit à capter à partir du puits, Q
3- Calculer le débit critique, Qc
4- Combien faut-il de puits pour alimenter une ville dont les besoins de 2015 sont
de 1500 l/s
CHAPITRE 4 : ETUDE DES CONDUITES D’ADDUCTION
Une adduction est une conduite reliant les ouvrages de production au(x) réservoir(s)
de stockage. On distingue : Adduction gravitaire et adduction par refoulement
I- adduction gravitaire
I.1- Etude du tracé
On peut distinguer :
1- Les parcours ou tracés obligés : Ces tracés dites «obligatoires» sont imposés par
la nécessité de suivre le tracé du réseau de la voirie ou des accotements des routes
2- Les parcours intermédiaires, par exemple station de pompage – réservoir
Le tracé à adopter doit :

Etre le plus court possible pour réduire les frais de premier établissement
Eviter la multiplicité des ouvrages coûteux ou fragiles (traversées de rivières de
canaux ou de routes importantes,…)
Eviter la traversée de propriétés privées nécessitant des expropriations
Suivre les voies publiques qui présentent les avantages suivants :
Travaux de terrassement et d’approvisionnement de tuyaux souvent moins onéreux
Accès facile aux regards contenant les appareils de robinetterie et aux canalisations
pour les réparations
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10/11/2017
Profil en long
Les impératifs du profil en long sont :
Profondeur : Les canalisations sont posées en tranchée avec une hauteur de
couverture minimale de 0.80 m au dessus de la génératrice supérieure
Pente : En principe, les montées sont lentes (pente minimale de 3 pour mille) et les
descentes sont rapides (pente minimale de 5 pour mille) afin de pouvoir
éliminer facilement les bulles d’air en les accumulant dans les points hauts
Equipement des points hauts : Les points hauts doivent être équipés de
ventouses pour libérer les canalisations des bulles d’air emprisonnées
Equipement des points bas : Les points bas sont à équiper de robinets vannes
de vidange pour la vidange des conduites au moment d’éventuelles réparations
Ventouses
I.1- Calcul du diamètre de la conduite d’adduction

Profil piézométrique et ligne de charge
D’après le théorème de BERNOUILLI :
Zi : Energie potentielle J12 : Perte de charge entre les sections 1 et 2
: Energie due à la pression : Energie due à la vitesse
26
10/11/2017
Calcul du diamètre d’une conduite

Pour le calcul du diamètre d’une conduite d’adduction, on sait que :
(1) Et (2)
λ : coefficient de pertes de charge sans unité

(Formule appliquée de D : diamètre intérieur de la conduite en m
COLEBROOK) : vitesse moyenne dans la section considérée, en m/s
(1) Et (2) Avec
Quatre paramètres interviennent pour le dimensionnement d’une conduite : Q, j ,v et D
Il y a 2 équations et 3 inconnues ( j, v, D)
La solution consiste à se fixer l’un des paramètres j ou v et trouver D
Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre non utilisé est acceptable
Il faut aussi éviter des vitesse situées en dehors de l’intervalle [0,5 ; 2 m/s], car :
V < 0,5 m/s : risque de dépôt et acheminement de l’air difficile vers les
points hauts
V > 2 m/s : accroissement du risque de dégradation de la conduite et du
coup de bélier
1er cas : j fixé
On connaît j = J/L et Q
On utilise l’expression de :
avec
La détermination du diamètre nécessite le

calcul de λ par la formule de Colebrook :
Re : nombre de Reynolds : ( ν : viscosité en (m2/s) )
k : indice de rugosité du tube en (m)
27
10/11/2017
A l’aide d’un programme sur ordinateur ou à l’aide des tables ou

abaques, on détermine λ . On calcule ensuite C et enfin le diamètre D
On peut aussi calculer D en utilisant les formules simplifiées de calcul des pertes de
charge (Exemple : formule de Scimemi).
Exemple : La formule de Scimemi pour l’acier est :
Q (m3/s) ; D(m) ; j (m/m)
Application : Conduite d’adduction gravitaire reliant deux réservoirs ( R1 et R2 )
Conduite en acier
R1 : Cote 50 m R2 : Cote 40 m
Q = 100 l/s L = 1000 m k = 1 mm
Calculer D par l’abaque de Colebrook et aussi par la formule de Scimemi pour acier
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10/11/2017
2ème cas : v fixé
Si Q est connu et v fixé, alors : d’où
Avec Q et D connus, on obtient j à l’aide de l’abaque de Colebrook et on calcule

J=jxL
Remarque : Si l’emplacement du réservoir R1 est connu, il faut vérifier si l’emplacement

du réservoir R2 est compatible avec la topographie des lieux
Application : Conduite d’adduction gravitaire issue d’un réservoir ( R1 )
Conduite en acier
Q = 120 l/s
L = 2000 m
Cote départ R1 : 40 m
Trouver la cote d’arrivée au réservoir

R2 en utilisant l’abaque de Colebrook
pour acier (k=1mm)
II- adduction par refoulement

II.1- Etude du tracé
Le pompage a pour but d’élever l’eau du captage (ou d’un réservoir bas) et de
la refouler dans l’adduction qui va vers un réservoir haut. On peut avoir soit :
1- Refoulement direct
Le tracé idéal est celui qui correspond à une
rampe régulière de la station de pompage vers le
réservoir. Des cantonnements d’air sont à craindre
dans le cas contraire au droit des points hauts
2- Adduction mixte refoulement- gravitaire :
Dans certains cas, la topographie des lieux

imposera une adduction mixte refoulement-
gravitaire. Un réservoir intermédiaire recevra
l’eau provenant de la conduite de refoulement.
L’eau s’écoulera ensuite par gravité
29
10/11/2017
II.2- Diamètre économique de la conduite de refoulement

Deux éléments principaux entrent en considération lors du calcul économique :
Investissement : Le prix de canalisation, y compris le transport, la pose, le
terrassement…
Les frais d’exploitation et de maintenance
L’investissement des conduites augmente avec le diamètre mais le prix de la pompe
et des frais d’exploitation diminuent avec le diamètre (à cause des faibles pertes
d’énergie), donc un compromis technico-économique doit exister
Le compromis économique correspondant à un Coût I : Investissement

diamètre optimal résultant du compromis entre E : Frais d’exploitation
C = I + E : coût global
les deux tendances suivantes :
Les frais d’amortissement (Ia) qui augmentent
avec le diamètre
Les frais d’exploitation (Ie) qui diminuent avec
le diamètre par suite de la diminution des
pertes de charge
L’optimum est obtenu pour

( It = Ia + Ie ) minimum De Diamètre
Méthodes simplifiées pour le calcul du diamètre économique de la conduite de

refoulement
1ère méthode : formule de Bresse :
Cette formule conduit à une faible vitesse, on adopte :
2 ème méthode : formule de Vibert :
k : Coefficient dépendant du nombre d’heures de marche du groupe, de la durée

d’amortissement et du taux d’intérêt de l’investissement
e/f : Rapport du prix du Kwh au prix du kg de conduite
Q : Débit refoulé en m3/s
Pour une marche de 24h/24 et pour une durée d’amortissement de la canalisation
de refoulement de 50 ans à un taux d’intérêt de 8% ; k=1,456
Pour une marche de 10h/24 et une durée d’amortissement de la Canalisation de
50 ans à 8 % ; k =1,27
30
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3 ème méthode : formule de Munier :
n : Nombre d’heures de pompage par jour

Q : Débit refoulé en m3/s
Application :
Calculer le diamètre économique par une conduite de refoulement de :
Q= 50 l/s ; Hg = 30 m ; L = 1200 m
Méthode de Bresse
Méthode de vibert (e = 1DH/Kwh ; f = 14 DH/kg ) Marche 24h/24h
CHAPITRE 5 : CALCUL ET DIMENSIONNEMENT D’UN RÉSEAU DE

DISTRIBUTION D’EAU POTABLE
I- Eléments de calcul d’un réseau de distribution d’eau potable

Pour la conception d’un réseau d’eau potable, on tient compte de :
Relief du site de l’agglomération
Aménagement du site
Réserves d’eau et consommations à satisfaire
Choix du matériel (caractéristiques et dimensions des conduites)
Calcul hydraulique qui fournit des débits et des vitesses dans les conduites, les
charges et les pressions aux nœuds
I.1- Débit de dimensionnement
Les conduites d’un réseau de distribution devront être calculées pour pouvoir transiter les
débits de pointe horaire en tenant compte de la répartition spatiale des consommations
Kj : coefficient de la pointe journalière

Qph = Kj . Kh . Qmj Avec Kh : Coefficient de la pointe horaire
Qmj : débit moyen journalier
On suppose que les consommations sont concentrées aux nœuds. Le calcul des
débits aux nœuds est détaillé dans le chapitre 2
31
10/11/2017
I.2- Choix du diamètre et de vitesse d’écoulement

Le diamètre à choisir doit satisfaire :
Le diamètre à adopter doit être normalisé
Le diamètre doit être suffisant pour assurer le débit Q et la pression au sol
Le diamètre minimal à adopter est de 60 mm
Dans les tronçons sur lesquels est prévu l’installation de bouches d’incendie,
le diamètre minimal à retenir est de 100 mm
La vitesse de l’eau dans les conduites doit, en pratique, être :
De l’ordre de 2 m/s avec le débit de pointe horaire
De l’ordre de 0,5 m/s avec le débit de pointe journalière
I.3- Pressions à satisfaire
Pour l’ensemble des nœuds constituant le réseau, les pressions doivent satisfaire
les conditions de pression minimale et de pression maximale
Pression minimale < Pression au nœud < Pression maximale

La pression au nœud doit être calculée après le dimensionnement du réseau et
comparée à la pression à satisfaire :
Pression au nœud = cote piézométrique – cote du terrain naturel
Pression minimale
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus
défavorables (pointe horaire), une pression au sol Ps correspondant à :
Pr : Pression résiduelle
Ps = Pr + H + ΔH H : Hauteur de l’habitat desservi H
∆H : Perte de charge dans chaque habitat
Exemple : Habitat à 2 niveaux (R+1)

Pr = 10 m H = 3 m et ∆H = 0,5 m par niveau
Ps = 10 + 2 x 3 + 2 x 0,5 soit 17 m
Les pressions au sol dépendent donc du nombre d’étages desservis, soit :
Type d’habitat RDC R+1 R+2 R+3 R+4 R+5

Ps (m) 13,5 17 20,5 24 27,5 31
Pression maximale
En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser 60 mètres.
Si de telles valeurs devraient se manifester, il y aurait lieu, en vue de les diminuer,
soit d’envisager une distribution étagée, soit de prévoir l’installation sur le réseau
d’appareils réducteurs de pressions
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10/11/2017
I.4- Défenses contre l’incendie

En cas d’incendie, le réseau de distribution doit pouvoir alimenter le nœud le plus
proche de la zone sinistrée d’un débit de 17 l/s avec une pression résiduelle de 1 bar
(valeur minimale 0,6 bar). Les bouches ou poteaux d’incendie auront un diamètre
minimal d’alimentation de 100 mm et chacun défendra un rayon de 100 à 150 mètres,
celui-ci pouvant être porté à 400 mètres si le risque est faible
II- Calcul d’une conduite de distribution d’eau potable

II.1- Formules employées pour le calcul des pertes de charge
Les pertes de charges sont calculées par les formules de COLEBROOK
λ : coefficient de pertes de charge sans unité Re : nombre de Reynolds :

D : diamètre intérieur de la conduite en m ( ν : viscosité en (m2/s) )
: vitesse moyenne dans la section
considérée, en m/s k : indice de rugosité du tube en (m)
Une formule simplifiée peut être utilisée pour le calcul des pertes de charges, il s agit
de celle de Hazen-Williams
C : Coefficient de Hazen-Williams
D : Diamètre de la conduite (m)
hf : Perte de charge (m)
L : Longueur de la conduite (m)
On peut aussi utiliser d’autres formules simplifiées comme celle de Scimemi.

Des abaques peuvent aussi être utilisées
II.2- Calcul d’une conduite simple
Le calcul d’une conduite simple n’assurant aucun service en route et débitant à son
extrémité un débit Q, est effectué en respectant à l’extrémité une pression au sol
suffisante pour l’alimentation des usagers
Exemple :
Données :
• Réservoir en A alimentant une conduite AB
(cote réservoir = 70 m)
• L’altitude de B est de 35 m
• Le débit acheminé par la conduite est égal à 100 l/s
• La longueur de la conduite est égale à 2000 m
• La pression au sol en B imposée est égale à 30 m
• On prend v = 1 m/s et k = 1 mm
Calculer le diamètre de la conduite reliant le réservoir au point B
33
10/11/2017
II.3- Calcul d’une conduite assurant un service en route

Le calcul d’une conduite assurant un service en route de débit Q uniformément réparti
(cas d’une conduite sur laquelle sont effectués des branchements ou des piquages
répartis sur toute sa longueur) et débitant à son extrémité un débit P, est effectué en
supposant que cette conduite est simple et débite à son extrémité un débit q donné par :
q = P + 0,55 Q
Dans ces deux schémas,

J reste le même
III- Calcul d’un réseau de distribution

III.1- Réseau ramifié
Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la formule : q = P + 0,55 Q , ensuite
on détermine les diamètres en procédant comme suit :
Pour un diamètre D, on vérifie à l’aide des calculs ou des tables qu’avec le débit exigé
dans chaque tronçon, la vitesse obtenue est acceptable, et que la perte de charge
totale donne finalement, au sol, une pression suffisante
Si la pression au sol est insuffisante, on reprend les calculs en prenant un diamètre
plus grand pour diminuer les pertes de charge
Exemple d’application d’un réseau ramifié
Soit une ville de 2000 habitants qui est alimentée par

un réservoir situé à la cote 50 m. Le réservoir dessert
un réseau ramifié qui se compose comme suit :
Le schéma de distribution est celui qui est

représenté sur la figure ci-contre
Les cotes du terrain naturel des nœuds du
réseau sont :
1 : 20 , 2 : 21 , 3 : 18 , 4 : 17 , 5 : 16
La consommation moyenne journalière par habitant (dotation en eau) est de 150 l/j/hab
Le coefficient de pointe journalière Kj = 1,5 et le coefficient de pointe horaire Kh= 2
Le Coefficient de rugosité K = 10-3 m, Type d’habitat : R+2
34
10/11/2017
Tableau de débit par tronçon et de répartition des débits

Débit par tronçon Répartition des débits
Désignation Nombre Consommation (l/s) Débit (l/s)
du tronçon d’habitant
Moyenne De pointe En route Aval Du tronçon
R–1 0
1–2 520
2–3 200
3–4 850
3–5 430
Tableau de répartition des débits à partir de la formule q = P+ 0,55 Q
Répartition des débits (l/s)

Désignation du
tronçon Du tronçon
En route : Q Aval : P
P + 0,55 Q
R–1
1–2
2–3
3–4
3–5
Pour les calculs voir fichier Excel (AEP_Applications : APP P69)
Remarque :
La différence entre les deux tableaux est surtout sensible pour les conditions en impasse :
Donc le calcul des diamètres peut être effectué en considérant les débits d’amont (calcul
simple), sauf pour les conduites en impasse (tronçon 3-4 et 3-5)
Pour la suite de cette application voir TD
35
10/11/2017
III.2- Calcul d’un réseau maillé

Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l’eau dans une canalisation ne peut
être déterminé avec exactitude du premier coup. La répartition des débits dans les
canalisations ne peut être évaluée que d’après des hypothèses, en tenant compte du
fait que, pour assurer une circulation normale, il doit y avoir égalité des pressions au
point de rencontre de deux courants
Le calcul d’un réseau maillé est conduit par approximations successives. La méthode
qui sera utilisée est celle de Hardy Cross. Cette méthode repose sur deux lois :
Loi des nœuds :
Pour chaque nœud, la somme des débits qui y entrent est égale à la somme des débits
qui en sortent.
Loi de la conservation de la charge :
Le long d’un parcours fermé et orienté, la somme algébrique des pertes de charge est
nulle.
Pour chaque maille, on se fixera une répartition des débits ainsi qu’un sens
d’écoulement arbitraire, tout en respectant la première loi
Le problème revient à résoudre le système d’équations suivant :

Pour chaque nœud : Qsortant – Qentrant = 0
Le long d’un conteur fermé et orienté : Σ Ji = 0
Ji étant la perte de charge le long du tronçon i
Sens supposé de l’écoulement

dans une maille Exemple simple de maille
36

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10/11/2017

Chapitre 1 : Généralités sur l’AEP

Chapitre 2 : Calcul des besoins en eau et détermination des débits aux

Chapitre 3 : Origine et captage des eaux

Chapitre 4 : Etude des conduites d’adduction

Chapitre 5 : Réservoirs et Réseaux de distribution

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 2

CHAPITRE 1 : GÉNÉRALITÉS SUR L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE (AEP)

En général l’Alimentation en eau potable d’une agglomération quelconque

Installations Station de Installation

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 3

I- Fonctions des installations

Superficielle : lac, barrage, oued, mer ...

Traitement des eaux

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 4

Les réservoirs de stockage ont pour rôle essentiel de :

Assurer la mise en pression de réseau de desserte, bornes fontaines, et/ou du

Assurer la régulation du fonctionnement du groupe de pompage équipant l’ouvrage

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 5

Présente l’avantage d’être Présente l’avantage de pouvoir isoler le tronçon

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 6

II- Usages de l’eau

Captage Traitement Adduction Stockage

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 7

Usages fondamentaux de l’eau

Consommation domestique : C’est la consommation en eau de la population

Consommation publique : C’est la consommation des équipements publiques

Consommation industrielle : Elle correspond aux besoins en eau des

Consommation touristique : Il s’agit de la consommation de toutes les

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 8

CHAPITRE 2 : CALCUL DES BESOINS EN EAU ET DÉTERMINATION

I.1- Méthodologie suivi dans les études d’AEP

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 9

I.2- Calcul des besoins en eau

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 10

Rendement de l’ adduction Ra = Vdist / Vprod

Rendement global est le produit des rendements du réseau de

Nous avons les relations suivantes :

Vdist = Vcons + Pertes au niveau du réseau de distribution

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 11

Appréciation des besoins unitaires actuels par catégorie de consommation

Consommation journalière d'une catégorie déterminée

On peut admettre une dotation de 30 à 60 Au Maroc elle est comprise entre 20 et 40

Consommation industrielle par jour

Dotation administrative Consommation administrative et communale par jour

Dotation nette Consommation totale par jour (l/j)

Dotation brute Demande moyenne par jour (l/j)

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 13

Evaluation des besoins globaux

Vcons = DOT_ PB x PB + DOT_ PNB x PNB + (DA + DI + DT) x P

DOT_ PB : Dotation de la population branchée (l/j/hab)

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 14

Résumé de calcul des dotations en eau

Dotation moyenne de la population non branchée : DOT_PNB = CONS PNB/PNB

Dotation des équipements administratifs : DA = CEA / P

Dotation touristique : DT = CST / P

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 15

Phase 2 : Prévision de la consommation en eau

La méthode la plus utilisée est la méthode rationnelle

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 16

Accroissement de la dotation en eau

ESTO Génie Civil Alimentation en eau potable 17

II- Calculs des débits

Débit : Qmoy (l/ j) = Population x Dotation

Il exprime le débit moyen nécessaire pour

Qm est le débit moyen en l/s