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Adolphe Thiers
Fonctions
Député français
Élection
8 février 1871
Réélection
20 février 1876
Circonscription
Seine
Législature
Assemblée nationale de 1871
Ire de la Troisième République
Président du Conseil
Jules Dufaure
(vice-président du Conseil)
Prédécesseur
Lui-même (chef du pouvoir exécutif)
Louis-Napoléon Bonaparte (indirectement)
Successeur
Patrice de Mac Mahon
Élection
17 février 1871
Président du Conseil
Jules Dufaure
(vice-président du Conseil)
Président du
gouvernement
Louis Jules Trochu
Successeur
Lui-même (président de la République)
Élection
14 mai 1849
Élection
24 avril 1848
Gouvernement
Non formé
Prédécesseur
Comte Mathieu Molé
Successeur
Charles Dupont de l'Eure
(président du gouvernement provisoire)
Monarque
Louis-Philippe Ier
Gouvernement
Thiers II
Prédécesseur
Duc de Dalmatie
Successeur
Duc de Dalmatie
Monarque
Louis-Philippe Ier
Gouvernement
Thiers I
Prédécesseur
Duc de Broglie
Successeur
Comte Mathieu Molé
Monarque
Louis-Philippe Ier
Président du Conseil
Lui-même
Gouvernement
Thiers II
Prédécesseur
Duc de Dalmatie
Successeur
François Guizot
Monarque
Louis-Philippe Ier
Président du Conseil
Lui-même
Gouvernement
Thiers I
Prédécesseur
Duc de Broglie
Successeur
Comte Mathieu Molé
Ministre de l'Intérieur
Monarque
Louis-Philippe Ier
Président du Conseil
Édouard Mortier
Duc de Broglie
Gouvernement
Mortier
de Broglie
Prédécesseur
Duc de Bassano
Successeur
Comte de Montalivet
Monarque
Louis-Philippe Ier
Président du Conseil
Duc de Dalmatie
Comte Gérard
Gouvernement
Soult I
Gérard
Prédécesseur
Comte d'Argout
Successeur
Duc de Bassano
Monarque
Louis-Philippe Ier
Président du Conseil
Duc de Dalmatie
Gouvernement
Soult I
Prédécesseur
Comte de Montalivet
Successeur
Comte d'Argout
Monarque
Louis-Philippe Ier
Président du Conseil
Duc de Dalmatie
Gouvernement
Soult I
Prédécesseur
Comte d'Argout
Successeur
Hippolyte Passy
Prédécesseur
Emmanuel de Pastoret
Successeur
Georges Picot
Prédécesseur
François Andrieux
Successeur
Henri Martin
Biographie
Nom de naissance
Marie Joseph Louis Adolphe Thiers
Date de naissance
15 avril 1797
Lieu de naissance
Marseille, Bouches-du-Rhône (France)
Date de décès
3 septembre 1877 (à 80 ans)
Lieu de décès
Saint-Germain-en-Laye, Seine-et-Oise
(France)
Nature du décès
Malaise cardiaque
Parti politique
Parti de la Résistance
(orléaniste de centre droit, Monarchie de
Juillet)
(1831-1836)
Parti du Mouvement
(orléaniste de centre gauche, Monarchie de
Juillet)
(1836-1848)
Parti de l'Ordre
(droite, IIe République)
(1848-1852)
Tiers parti
(centre droit, Second Empire)
(1852-1870)
Sans étiquette
(1870-1873)
Républicain modéré
(centre gauche, IIIe République)
(1873-1877)
Conjoint
Élise Dosne
Diplômé de
Faculté de droit de l'Université d'Aix-en-
Provence
Profession
Avocat, journaliste, historien, écrivain
Religion
Déisme
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Sommaire
1Situation personnelle
o 1.1Origines
1.1.1Branche paternelle
1.1.2Branche maternelle
o 1.2Naissance
o 1.3Jeunesse
1.3.1Lycéen à Marseille
1.3.2Étudiant en droit et avocat à Aix-en-Provence
o 1.4Vie privée
o 1.5Carrière professionnelle
1.5.1Arrivée à Paris
1.5.2Journaliste
1.5.3Historien
2Parcours politique
o 2.1Contributions à la Monarchie de Juillet
2.1.1Premier gouvernement
2.1.2Deuxième gouvernement
o 2.2De la monarchie constitutionnelle à la République
2.2.1Deuxième République
2.2.2Second Empire
o 2.3Dirigeant de la Troisième République
2.3.1Vers un nouveau régime
2.3.2Réformes conduites
2.3.3Président de la République
o 2.4Après la présidence
3Postérité
4Détail des mandats électifs
5Décorations
6Portrait
o 6.1Portrait physique
o 6.2Iconographie
o 6.3Personnalité
7Dans la fiction
8Œuvres
9Bibliographie
10Notes et références
11Voir aussi
o 11.1Articles connexes
o 11.2Liens externes
Le père d'Adolphe ayant délaissé sa famille une fois le mariage prononcé, l'enfant est
élevé par des femmes. C'est en effet avec sa mère, mais surtout à l'ombre de sa
grand-mère maternelle, Marie Lomaka, qu'il grandit. Elle complète son éducation,
comprend ses dons et l'aide à s'épanouir financièrement 11. Son petit-fils a toujours
gardé une affection très vive pour ellea 11.
Le jeune Thiers commence l'école dans une pension privée jusqu'en 1808, date à
laquelle il intègre le lycée de Marseille (aujourd'hui lycée Thiers) ; il y reste
jusqu'en 1815. Malgré des conditions de vie draconiennes 12, Thiers s'y épanouit et
devient un très bon élève, décrochant à partir des humanités tous les premiers prix
de sa classe13. Son professeur de rhétorique confie à propos de son élève : « Quelle
que soit la carrière dans laquelle il se propose d'entrer, il ne peut manquer de la
parcourir avec le plus grand succès »14. De son côté, le proviseur M. Dubreuil
conseille à sa mère de l'encourager dans la carrière du barreaua 12.
Alors que sa mère et sa tante sont, à l'instar de la majorité des Marseillais, royalistes
et pieuses, Thiers s'émancipe de ces opinions pour lui préférer la gloire
napoléonienne : Thiers faisait partie d'un groupe d'écoliers qui avaient pris un
abonnement au Journal de l'Empire et qui faisaient acheter tous les bulletins de la
Grande Armée. Il était très avide de ces lectures qu'il mettait bien au-dessus de
ses devoirs15. Son départ du lycée en 1815 coïncide avec la Restauration, régime
qu'il condamna avec fermeté : Jamais, il n'a pu sortir de ma tête que le
gouvernement de la Restauration était le gouvernement de l'étranger 16, dira-t-il en
constatant l'occupation de la ville de Marseille par des régiments anglais et
autrichiensa 13. Il reste également marqué par la Terreur blanche de 1815 et le
massacre des Mamelouksb 12.
Étudiant en droit et avocat à Aix-en-Provence[modifier | modifier le code]
Suivant les conseils de son proviseur, Thiers part faire ses études de droit à Aix-en-
Provence. Seul, il s'installe d'abord chez un menuisier rue des Pénitents-Noirs, puis
rue Plateforme et enfin rue Adanson, chez un maçon, en 1817 a 14. Sa mère et sa
grand-mère le rejoignent en 1818 rue Silvacane, où ils vivent ensemble. Le
journaliste Louis Méry décrit en ces termes le cocon familial d'alors : [Thiers]
remerciait souvent le ciel de ce que, l'ayant fait naître à Marseille, il l'avait conduit à
Aix. Sa mère s'y était établie dans un petit jardin du faubourg, lieu favorable aux
calmes études. Un berceau en charmilles y conduisait et les arbres fruitiers y étaient
rapprochés au point de former une agréable voûte de verdure. La maison s'élevait au
fond, simple et de jolie apparence, n'ayant qu'un étage surmonté d'une treille qui
s'arrondissait sur la terrasse. Plus d'une fois, sans doute, le ministre des Affaires
étrangères, le président du Conseil dans son magnifique hôtel du boulevard des
Capucines, a dû regretter cette maison de jeunesse modeste et retirée
qu'enveloppait une verdoyante fraîcheur17.Parallèlement à ses études de droit, Thiers
fréquente assidûment la Bibliothèque Méjanes où il dévore les œuvres de nombreux
auteurs tels Rousseau, Montesquieu, Vauvenargues, son cousin André
Chénier, Fénelon, Bernardin de Saint-Pierre, Virgile et Homère notamment. Il se
passionne en outre pour la philosophie, nourrissant le projet d'écrire des ouvrages
de métaphysique : Je veux faire ce que l'on appelait autrefois de la métaphysique,
écrit-il à Teulon en 1820 [...]. Je tâcherai de rendre cette métaphysique vivante,
comme elle l'est dans l'Émile. Je sèmerai plus d'un épisode dès que je pourrai quitter
la forme de l'analyse. [...] Ce seront des contes philosophiques courts, significatifs,
autant que je pourrai et sur tous les tons18.
La vie aixoise est pour Adolphe Thiers l'occasion d'entrer en contact avec Arlatan-
Lauris, ancien président du Parlement de Provence, et avec Henri-Jean-André
Arnaud, chirurgien en chef de l'hôpital, qui sont ses protecteurs. Mais surtout, Thiers
parvient à créer autour de lui un groupe d'amis qui deviennent pour la plupart
illustres : Rouchon-Guigues qui est ensuite avocat et historien ; Charles Giraud futur
membre du Dernier ministère ; Antoine Aude, futur maire d'Aix ; Émile et Séverin
Benoît qui sont avocats ; Pierre Revoil, artiste lyonnais ; Floret, futur préfet de Louis-
Philippe, Mottet, futur conseiller d'État ; et Toussaint Borély notammenta 15. Mais les
deux personnes qui occupent une place particulière dans la vie de Thiers et qu'il a
connues à Aix sont Émile Teulon et l'historien François-Auguste Mignet. Ce dernier
tisse avec Thiers une amitié durable que rien n'altère. Quand Mignet part à Paris en
1821, Thiers écrit ces mots à Teulon : J'ai perdu Mignet et pour vous figurer quelle
douleur j'ai éprouvée, il faudrait connaître l'intimité, et j'ose dire la nécessité des
rapports qui existaient entre nous... [...] Maintenant je suis seul et sans forces 19. Ses
amis croient en lui et en sa réussite : Méry affirme en 1837 qu'aucun ne doutait que
ce jeune homme dont ils admiraient la carrière brillante, la vive aptitude aux
sciences, les soudaines et animées reparties, l'improvisation souvent agressive et
pétulante [...] n'arrivât un jour aux postes les plus éminents de l'État. C'était à ce
sujet une conviction tellement entière et profonde, que jamais le moindre éveil de
sourire ironique ne parut sur une lèvre, quand l'un d'entre eux disait de ce jeune
homme : Quand il sera ministre20. Ses camarades scandent parfois à son
encontre Vive Adolphe Ier ! sans que l'intéressé les interrompeb 13.
Ses études terminées, Thiers est admis brillamment au barreau en 1818b 14 ; mais à
en croire ses propres dires, son éloquence est médiocre : J'ai deux ou trois fois
plaidé aux Assises, écrit-il à Teulon. Je n'ai ni figure ni organe. J'ai été fort mécontent
de moi et le public d'Aix l'a été tout autant. Je suis sans fortune, sans état et sans
espérance d'en avoir un ici21. La seule plaidoirie réussie que les historiens retiennent
de Thiers se déroule dans une affaire d'homicide et d'incendie qu'il plaida avec
Mignet : Thiers obtient l'acquittement de l'accusé pour l'homicide, et Mignet le laisse
condamner pour l'incendie ; or, il s'avère que l'homme a bien tué mais pas incendié b
15
.
Parallèlement, il se lance dans l'écriture avec divers projets : un mémoire sur Lally-
Tollendal, un traité de trigonométrie sphérique, un mémoire sur l'éloquence judiciaire,
un éloge de Tadeusz Kościuszko, une tragédie sur Tiberius Gracchus et enfin
quelques chapitres de son futur traité de philosophie a 16. Même si certains
aboutissent, la plupart de ces projets restent à l'état embryonnaire. Thiers concourt
aussi à l'académie d'Aix avec son Éloge de Vauvenargues mais l'académie, jugeant
l'auteur trop libéral, renvoie son jugement à l'année suivante ; ne voulant pas être
refusé à nouveau, Thiers fait envoyer son manuscrit de Paris sans signature visible :
n'y reconnaissant pas l'auteur de l'année précédente, l'académie se laisse duper et
couronne l'ouvrageb 16.
Las de ne pouvoir s'imposer comme il le souhaiterait, Thiers envisage de s'installer à
Paris, seule ville selon lui où il pourrait assouvir ses ambitions, et ainsi de rejoindre
Mignet. Il avoue à Teulon en novembre 1820 : Tout cela [les plaidoiries au Palais] ne
satisfait pas une âme inquiète qui voudrait voir du pays, des hommes, des
événements, des dangers et arriver à la mort ou à de grands résultats. Je ne suis
pas heureux, j'éprouve d'ardents besoins et je suis pauvre. J'aimerais les femmes, la
table, le jeu et je n'ai point d'orb 17. Il parvient à recueillir quelques sous de ses amis
pour le voyage et les premiers temps de vie parisienne. Bien qu'il éprouve une
certaine douleur en laissant derrière lui son pays natal, Thiers ne quitte Aix le 18
septembre 1821 qu'en pensant à Paris, à la puissance et à la gloire a 17.
Vie privée[modifier | modifier le code]
En 1827, Adolphe Thiers se lie d'amitié avec la famille Dosne. Alexis Dosne est un
riche agent de change. Thiers est très vite l'amant de la maîtresse de maison,
Eurydice (elle a alors 32 ans et lui 30). En novembre 1833, il épouse Élise Dosne fille
aînée de sa maîtresse. Balzac fait une référence caustique à ce mariage dans La
Maison Nucingen en écrivant : Après quinze ans de liaison continue et, après avoir
essayé son gendre, la baronne Delphine de Nucingen avait marié sa fille à
Rastignac. Ce mariage lui apporte une très grande fortune, mais ne lui donne aucune
position sociale solide. Élise apporte en dot un hôtel particulier situé place Saint-
Georges, qui abrite aujourd'hui la fondation Dosne-Thiers. Il s'entiche également de
la seconde fille de la famille, Félicie. La presse parle alors des « trois moitiés de M.
Thiers ». En 1871, Eurydice décède. Adolphe Thiers continue sa relation avec les
deux sœurs.
Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]
Arrivée à Paris[modifier | modifier le code]
Thiers arrive à Paris en diligence le 25 septembre 1821, une semaine après son
départ. Selon le témoignage d'un de ses contemporains, Il avait la tête suspendue à
une paire de lunettes, portant un habit à désespérer la chimie, un pantalon collant
très court, remontant aux mollets, des bottes de porteur d'eau et un chapeau
fabuleux digne du cabinet d'un antiquaire 22.Des lettres de recommandation lui
permettent de trouver grâce au duc de La Rochefoucauld-Liancourt un poste de
secrétaire à 1 500 francs l'anb 18. L'un des auteurs de ces lettres, Jean-Joachim
Pellenc, brosse un portrait ambigu mais lucide de Thiers : Le jeune Thiers est arrivé
à Paris depuis deux jours ; son talent d'écrivain surpasse encore toutes les idées que
je m'en étais faites. Son plan est de rester à Paris, de s'y fixer et d'en trouver le
moyen par le travail. Je présume qu'il y parviendra dès qu'il sera connu. [...] Il y a
encore à dire que M. Thiers n'a pas pour lui les qualités extérieures. Il est très petit
de stature, le son de sa voix n'est pas agréable. Il a beaucoup d'accent, il lit mal et
quoi qu'il ait sa tête énorme et de la cervelle d'Aristote et de celle de Platon à doses
presque égales, vous pourriez fort bien dans de vaines discussions le trouver trop
idéologue23. Sur la loyauté du jeune homme envers ses protecteurs, Pellenc se
montre dubitatif : Il est probable que plus tard, que dans peu de jours peut-être, si
quelques libraires ou quelques journalistes s'emparent de lui, il ne sera plus dans la
même disposition. [...] D'ailleurs, comme il est pressé, vif et actif, il est possible qu'il
s'arrange de lui-même à mon insu24.
Le jeune avocat loge d'abord trois mois chez le duc de La Rochefoucauld-
Liancourt au Château de la Rochefoucauld, avant de rejoindre Mignet dans un
minuscule garni du Passage Montesquieu dans le1er arrondissement
de Paris (aujourd'hui disparu)a 18, composé seulement d'une commode, d'un lit de
noyer, de chaises et d'une table noire25. À la recherche de nouveaux protecteurs,
Thiers fait la connaissance de Jacques-Antoine Manuel, député provençal d'extrême
gauche, qui l'introduit auprès du banquier Jacques Laffitte ; il rencontre également
Étienne, l'un des dirigeants du journal Le Constitutionnel, qui l'appele à la rédaction.
En se tournant vers le journalisme, Thiers espère exercer une profession plus
prometteuse en termes d'influence et financièrement plus juteuse que celle d'avocat b
19
.
Journaliste[modifier | modifier le code]
De nouveau président du Conseil du 1er mars au 29 octobre 1840, il est finalement
écarté en 1840 en faveur de François Guizot après la crise de politique étrangère
que provoque l'affaire égyptienne. Sa politique étrangère visait à soutenir Mehmet
Ali dans sa rupture avec l'Empire ottoman soutenu par les autres puissances
européennes (Grande-Bretagne, Russie, Autriche et Prusse). Non seulement Louis-
Philippe ne voulait pas rompre avec la Grande-Bretagne, mais en plus, la Prusse
ferma sa frontière sur le Rhin ce qui conduisit à une tension très forte et à une
explosion de nationalisme allemand antifrançais en Rhénanie. Le roi arbitre en sa
défaveur, et, affaibli par son renoncement, Thiers retourne à l'opposition. Il continue
à siéger à la chambre des députés dans l’opposition centre gauche où il prend peu la
parole, rédigeant la suite de son histoire de la Révolution (Le Consulat et l’Empire,
1845) sur le terrain même de son adversaire Guizot, l'historien. Il encourage
la campagne des Banquets qui demande la baisse du cens et dont l'interdiction
conduit à la révolution de 1848.
Le 13 janvier 1841 Adolphe Thiers présente sa « Loi tendant à ouvrir un crédit de
140 millions de francs pour les fortifications de Paris »39, connues comme l'enceinte
de Thiers40. Afin de rassurer ceux qui s'inquiétaient de voir les postes de batteries
installées à la fois vers l'extérieur, et vers l'intérieur de la capitale, il répondit : « c'est
calomnier un gouvernement, quel qu'il soit, de supposer qu'il puisse un jour chercher
à se maintenir en bombardant sa capitale »39. C'est pourtant ce qu'il fit en 1871.
Sur les questions sociales, il s'oppose à la légalisation des syndicats ouvriers et au
droit du travail41.
De la monarchie constitutionnelle à la République[modifier | modifier
le code]
Deuxième République[modifier | modifier le code]
Caricature de Charles Vernier: Les modernes Cyclopes occupés à forger de nouvelles entraves à la
Liberté : - par suite d'une singulière bizarrerie de la nature, ces Cyclopes ne voient clair que de l'œil droit.
La Commune de Paris tenant Thiers sous forme d’un nouveau-né chétif : Et dire qu’on voudrait me forcer à
reconnaître ce crapaud-là !...
Caricature parue dans Le Fils du père Duchêne illustré no 2 le 6 floréal 79.
Devant les échecs d'une restauration, Thiers semble se tourner de plus en plus vers
le régime républicain, et dans un discours du 13 novembre 1872, il affirme son
ralliement à la République, qu'il voulait socialement conservatrice et politiquement
libérale. Dans son message présidentiel à l'Assemblée, il dit : « la République existe,
c’est le gouvernement légal du pays. Vouloir autre chose serait une nouvelle
révolution et la plus redoutable de toutes ».
Inquiets de la montée des groupes parlementaires républicains aux élections
partielles et des mouvements de gauche, notamment radicaux, les monarchistes
attendent de Thiers qu'il s'y oppose. Celui-ci se contente de leur répondre :
« Puisque vous êtes la majorité, que n'établissez-vous la monarchie ? »
Comprenant que Thiers ne les aiderait plus, la « loi chinoise » est votée, le 13 mars
1873, portant sur « les attributions des pouvoirs publics et les conditions de la
responsabilité ministérielle ». Désormais, si le président peut toujours s'exprimer au
sein de l'Assemblée nationale, son allocution n'est pas suivie de débats. Cela limite
son temps de parole et le transforme en monologue. Cette loi est importante en ce
qu'elle établit définitivement les relations entre le Parlement et le président de la
République sous la IIIe République. Le 15 mars 1873 est signée la convention
d'évacuation des troupes allemandes, Thiers n'est plus indispensable à la majorité
monarchiste. Une « Union des droites » se forme autour d'Albert de Broglie afin de
faire « prévaloir dans le gouvernement une politique résolument conservatrice ».
Le 23 mai 1873, Thiers prononce un discours de deux heures, signifiant à la majorité
monarchiste que la République serait le seul régime viable :
« J’ai pris mon parti sur la question de la République, oui, je l’ai pris. Ce qui m’y a
décidé, c’est qu'aujourd’hui pour vous, pour nous, la monarchie est impossible. On
n’occupe pas un trône à trois54 ! »
Lors d'une élection partielle, Rémusat, candidat de la majorité, est battu par Désiré
Barodet, ce qui entraîne une forte activité à la Bourse de Paris, durant la journée de
dimanche, sur le trottoir devant le Palais Brongniart55. Cet échec, très suivi, fut une
des raisons de la chute de Thiers, qui démissionne le 24 mai, persuadé qu'il serait
rappelé puisque trop indispensable. Patrice de Mac-Mahon, légitimiste, général ayant
réprimé la Commune, est alors élu président de la République, le soir même.
Après la présidence[modifier | modifier le code]
Portrait d’Adolphe Thiers peint par Léon Bonnat (1876).
Après sa démission, Adolphe Thiers retrouve son siège de député. En 1876, il est
candidat aux élections sénatoriales et législatives qui ont lieu lors de la mise en place
des institutions de la Troisième République. Il est élu sénateur le 30 janvier
1876 mais démissionne le 11 mars 1876, préférant rester député, ayant été réélu
le 20 février 1876. Lors de la crise du 16 mai 1877, il signe le manifeste des 36356.
La Chambre des députés ayant été dissoute, il n'est pas possible de décider
des obsèques nationales pour Adolphe Thiers. Toutefois, par un décret du 4
septembre 1877, pris sur proposition du ministre de l'Intérieur Oscar Bardi de
Fourtou, le président Patrice de Mac Mahon ordonne que les funérailles soient faites
par les soins et aux frais de l'Etat.
Postérité[modifier | modifier le code]
Dans les premiers jours qui suivent sa mort, Thiers laisse une image plutôt positive et
les éloges ne tarissent pas à son sujet57. Par exemple, le quotidien Le Temps du 5
septembre 1877 résume ainsi sa carrière : Il avait quatre-vingt ans, mais sa ferme et
lucide intelligence, son incroyable activité de corps et d'esprit, la vivacité de sa
conversation et de ses allures, tout nous ôtait jusqu'à l'idée d'une fin prochaine. Ce
vieillard, dont l'histoire était celle du pays depuis près de soixante ans, apparaissait
déjà comme un personnage légendaire et, cependant, avec le passé, il représentait
pour nous, pour la France républicaine et libérale, un avenir long et utile... Il avait
encore des services à rendre, des conseils à donner, des hommes à éclairer... ; sa
grande expérience, sa clairvoyance inaltérable, sa passion du bien public donnaient
à ses avis une autorité tout à fait unique.
Puis, très vite, cette image se ternit, si bien que le duc d'Aumale n'hésite pas à
affirmer que M. Thiers est le plus grand ennemi que la France ait jamais eu 58.
L'historien Pierre Guiral explique que Thiers s'est fait beaucoup d'ennemis au cours
de sa vie : les bonapartistes pour son opposition à l'Empire, les monarchistes pour la
fondation de la République, et enfin les « républicains avancés » pour l'écrasement
de la Communea 30. Les Communards l'avaient appelé le « sinistre vieillard »59. Le
député socialiste Clovis Hugues s'insurge à l'idée d'édifier une statue à son effigie :
« Eh ! parlons-en de ce petit grand homme. Si toutes les victimes qu'il a faites en
formaient le socle, sa tête irait toucher le ciel ! »a 31.
Place Thiers à Nancy (1887).
Des habitants de la ville de Nancy, qui, dès 1879, ont une statue sur une place
portant son nom (à partir de 1877), n'en veulent plus à compter du début
du XXe siècle au motif qu'il a abandonné une partie du département de la
Meurthe aux Prussiens59 ; la statue est enlevée en 1970 et la place Thiers est
débaptisée en 201860,b 25.
En mai 1968 apparaît en France un rejet plus important de Thiers en même temps
qu'un regain d'intérêt pour la Commune de Paris : à Marseille, certains
étudiants[Lesquels ?] veulent rebaptiser le lycée Thiers en « lycée Pythéas » ou encore
en « lycée de la Commune de Marseille ». La rue Thiers est débaptisée à Vernon et
sa tombe à Paris est profanéea 32. La même année, l'article consacré à Adolphe
Thiers dans le Dictionnaire des littératures énonce qu'il noya dans le sang la
Commune61.
En 1990, l'historien François Roth écrit : Il faut débarrasser la mémoire de Thiers des
légendes qui l’obscurcissent. La plupart de ses contemporains l’ont porté aux nues et
n’ont pas tari d’éloges sur « l'illustre négociateur », sur l'éminente sagesse de
« l'illustre homme d’État ». Les historiens du début du [XXe] siècle ont baissé un peu
le ton tout en l’approuvant. Puis un courant d'opinion amorcé par les ouvrages
d'Henri Guillemin l'a rejeté. Pour les insurgés de 1968 et les célébrants intellectuels
du centenaire de la Commune, le cas de Thiers n’est même plus plaidable. [...] Il faut
toujours revenir au contexte de février 1871. Avec ce qui restait d'armée, la reprise
de la guerre était une totale illusion. […] Thiers a été suivi, la mort dans l'âme, par
l'immense majorité de ses compatriotes62.
Décorations[modifier | modifier le code]
Légion d'honneur :
o Chevalier : 1831
o Officier : 1833
o Commandeur : 1835
o Grand officier : 1837
o Grand-croix : 1871, en tant que chef du pouvoir
exécutif de la République française63
Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (Espagne) le 14
septembre 187164
Portrait[modifier | modifier le code]
Portrait physique[modifier | modifier le code]
D'une petite taille (1,55 m)65 et le teint noir, Adolphe Thiers ressemblait physiquement
à son pèreb 26. Sa voix est aiguë et nasillardeb 27.
Iconographie[modifier | modifier le code]
Une aquarelle de Paul Louis Léger Chardin (1833-1918) datée de 1872, intitulée Vue
prise dans l'atelier de Melle Nélie Jacquemart peintre (...) des grands
hommes représentant Thiers en train d'être peint par la portraitiste mondaine - plus
tard Mme Jacquemart-André - qui en fait un empereur romain couronné de laurier,
dans un cadre portant les mots « Caesar.Adolphus.Tertius Imp(erator) ». Cela est un
élément d'un album de 36 aquarelles qui sont des caricatures et des scènes de la vie
politique et sociale des années 1870-1890 et qui a figuré dans la vente aux enchères
publiques du contenu de la Quinta do Anjinho au Portugal, ayant appartenu à Henri
d'Orléans, comte de Paris et à son épouse à Monaco les 14 et 15 décembre
1996 (reproduit au numéro 97 du catalogue).
Personnalité[modifier | modifier le code]
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Œuvres[modifier | modifier le code]
Salon de Mil huit cent vingt-deux, ou collection des
articles insérés au Constitutionnel, sur l'exposition de
cette année, Paris, Maradan, 1822. 5 lithographies hors-
texte.
Les Pyrénées et le Midi de la France, pendant les mois
de novembre et décembre 1822, Paris, Ponthieu, 1823.
Histoire de la Révolution française, Paris, Lecointre et
Durey, 1823-27 (10 volumes).
Law et son système de finance, Paris, 1826.
La Monarchie de 1830, par A. Thiers, député des
Bouches-du-Rhône, Paris, Alexandre Mesnier, 1831.
Histoire de la Révolution Française. Précédée d'un
Précis de l'histoire de France, par M. Michelet,
Bruxelles, Société des bibliophiles belges, 1841 (2
volumes).
Rapport de M. Thiers sur la loi d'instruction secondaire
fait au nom de la Commission de la Chambre des
députés dans la séance du 13 juillet 1844, Paris, Paulin,
1844.
Histoire du Consulat et l'Empire faisant suite à l'Histoire
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16) - Paulin, Lheureux et Cie (volumes 17 & 18) -
Lheureux et Cie (volumes 19 & 20), 1845-62. 74
planches gravées sur acier par Eugène Beyer, T.
Doherty, Charles Geoffroy, Paul Girardet, Tony
Goutière, Jean-Jacques Outhwaite, etc., d’après Horace
Vernet, Karl Girardet, Eugène Charpentier, etc.
De la Propriété, Paris, Paulin, Lheureux et Cie, 1848
(réédition : Paris, Éditions du Trident, 2011).
De la propriété. Édition augmentée des Discours sur le
droit au travail et sur le crédit foncier, Bruxelles, Méline,
Cans et Compagnie, 1848.
Du communisme, Paris, Paulin, Lheureux et Cie, 1849.
Rapport général présenté par M. Thiers au nom de la
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Publiques. Dans la séance du 26 janvier 1850, Paris,
Paulin, Lheureux et Cie, 1850.
Histoire de Law, Paris, Michel Lévy frères, 1858.
Discours de M. Thiers député de la Seine sur
l'expédition du Mexique prononcés dans la discussion
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1864.
Discours de M. Thiers député de la Seine sur les
finances prononcés au corps législatif dans la
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Lheureux et Cie, 1865.
Histoire de la Révolution française, Paris, Furne, 1865 (2
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Discours de M. Thiers député de la Seine sur la politique
extérieure de la France spécialement en ce qui
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législatif dans les séances des 14 & 18 mars 1867,
Paris, Lheureux et Cie, 1867.
Déposition dans l'enquête ouverte sur les banques et la
circulation fiduciaire, Paris, 1867.
Discours prononcés au corps législatif (janvier et février
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Paris, 1868.
De la propriété. Nouvelle édition augmentée d'un choix
de maximes et pensées extraites de L'histoire du
Consulat et de l'Empire, Paris, 1868.
Discussion du projet de loi relatif à un emprunt de 2
milliards. Séance du 20 juin 1871. Discours de M. A.
Thiers, Paris, Imprimerie et Librairie du Journal Officiel,
Wittersheim, 1871.
Déposition sur le 18 mars, Paris, 1872.
Histoire de la révolution du 4 septembre et de
l'insurrection du 18 mars : dépositions de M. Thiers
devant les commissions d'enquête parlementaire, Paris,
1873.
Manifeste de M. Thiers aux électeurs
du IXe arrondissement de Paris, Paris, Marpon et E.
Flammarion, 1877.
Discours parlementaires (1830-1877), publiés par M.
Calmon, Paris, Calmann-Lévy, 1879-1883 (15 volumes).
Notes et souvenirs de M. Thiers. 1848. Révolution du 24
février, Paris, Calmann-Lévy, 1902.
Notes et Souvenirs - Voyage diplomatique. Proposition
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Occupation et libération du territoire 1871-1873 -
Correspondances, Paris, Calmann-Lévy, 1903.
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18. ↑ p. 37.
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21. ↑ p. 47.
22. ↑ p. 44.
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24. ↑ p. 10.
25. ↑ p. 318.
26. ↑ p. 24.
27. ↑ p. 39.
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