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APPLICATION DE LA MERCUROMETRIE ET DE LA GEOPHYSIQUE DANS


L’EXPLORATION DES MINERALISATIONS ARGENTIFERES, CAS DU GISEMENT
MERCURO-ARGENTIFERE D’IMITER

Conference Paper · May 2013

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5 authors, including:

Mourad Essalhi Mohamed Zouhair


Université Moulay Ismail, FST Errachidia Managem Groupe
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L. Maacha
Managem Group
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APPLICATION DE LA MERCUROMETRIE ET DE LA
GEOPHYSIQUE DANS L’EXPLORATION DES MINERALISATIONS
ARGENTIFERES, CAS DU GISEMENT MERCURO-ARGENTIFERE
D’IMITER
M. Essalhi1, M. Mouhajir1, B.Maamar2, M. Zouhair2, L. Maacha2.
1
Société Métallurgique d’Imiter, Groupe Managem.
2 Direction exploration et développement, Groupe Managem, Twin Center, Casablanca.

Les minéralisations argentifères d’Imiter se situent dans la boutonnière précambrienne


d’Imiter, dans la partie nord orientale de la chaîne anti-atlasique (Jbel Saghro). Cette
boutonnière est constituée d’un socle d’âge Néoprotérozoïque moyen, sur lequel reposent, en
discordance majeure, les formations de la couverture Néoprotérozoïque supérieure et
Paléozoïque. Un système de granitoïdes et de dykes, intrude les formations du
Néoprotérozoïque moyen et supérieur. Dans ce gîte argentifère, cinq principaux événements
minéralisateurs ont été décrits ; du plus ancien au plus récent, ils s’enchainent comme suit : (i)
stade syngénétique, (ii) stade métamorphique et (iii) stade hydrothermal à métaux de base,
(iv) stade épithermal à argent et métaux de base, et (v) un dernier stade supergène. La
minéralisation se présente sous forme d’amalgame d’argent–mercure, sulfures/sulfosels
d’argent, et sulfures de métaux de base encaissés dans une gangue quartzo-dolomitique.
Compte tenu des propriétés physiques de l’argent et des paragenèses associées ou
également de l’encaissant immédiat de la minéralisation, un ensemble de méthodes
géophysiques ont été utilisées pour rechercher d’éventuelles anomalies en argent dans la
boutonnière d’Imiter. Il s’agit de la méthode magnétique (basée sur la réponse magnétique
des minéraux de l’encaissant), l’électromagnétisme et la polarisation provoquée (basées sur
les propriétés électriques (conductivité/résistivité) de l’argent et da sa paragenèse associée), et
de la mercurométrie (qui est une méthode basée sur la mesure des émanations du mercure
sous forme de gaz).
La méthode électromagnétique dite "Turam" a été testée dans différents secteurs de la
mine d’Imiter. Elle a pu mettre en évidence trois anomalies principales A, B et C au sud
d’Imiter Centre, qui correspondraient à 3 structures allongées suivant la direction E–W. Les
mesures effectuées au niveau d’Imiter 1 et 2 et au niveau de Tachkakacht ont également mis
en évidence une anomalie superposable avec la faille d’Imiter, en plus de deux structures
parallèles au sud. Les faibles amplitudes des anomalies décelées à Imiter Ouest, comparées à
celles d’Imiter 1 et Imiter 2 seraient dues à une minéralisation plus profonde ou de faible
teneur en métaux conducteurs.
La campagne de polarisation provoquée, quant à elle, a mis en évidence les anciens
grattages d’Imiter 2, marqués par une anomalie en chargeabilité apparente. Elle a également
permis de repérer le contact entre le Néoprotérozoïque Moyen et Supérieur, puisque les
éléments de ce dernier sont faiblement polarisables par rapport au premier. Résultat confirmé
par les coupes géologiques réalisées dans la zone.
Les mesures magnétiques effectuées en est et en ouest de la mine ont principalement fait
ressortir des anomalies linéaires de direction E–W à NE–SW correspondant à des dykes
basiques à minéraux ferromagnétiques à l’origine de ces anomalies.
Plusieurs campagnes de mercurométrie ont été menées dans le domaine minier d’Imiter.
Cette méthode a été choisie vue la relation étroite entre la minéralisation argentifère et le
mercure. Le traitement des données a permis de mettre en évidence deux types d’anomalies :
(i) de "vraies" anomalies en mercure correspondant à des structures minéralisées,
postérieurement vérifiées par sondages, et (ii) de "fausses" anomalies produites par la
contamination des zones étudiées par le mercure émanant des rejets de l’usine de traitement
(digues).
Parmi les différentes méthodes géophysiques appliquées à Imiter, la polarisation
provoquée semble être la mieux adéquate pour rechercher la minéralisation argentifère. La
mercurométrie, à son tour, a montré une efficacité dans la mise en évidence d’anomalie de
mercures étroitement liées à l’argent. Cette méthode, clairement influencée par l’activité
minière, est mieux applicable dans les zones vierges en phase d’exploration stratégique.
Il est à noter que dans l’histoire des études géophysiques réalisées à Imiter, cette
discipline n’est pas réservée à la recherche minière. La gravimétrie a par exemple été
appliquée pour la détection des cavités souterraines qui perturbent les travaux d’exploitation.
Nous comptons également l’utiliser pour suivre l’extension des structures géodiques de type
F0S.

Bibliographie :
BRPM, (1981, 1986, 1987 et 1994) ; Rapports des campagnes géophysiques dans la
boutonnière d’Imiter ;
Val d’Or Sagax, (1997 et 1998) ; Rapports des campagnes géophysiques ;
Levresse, G. (2001), Thèse de 3ème cycle.

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