Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
J’entrait dans l’école protestante de l’Iandi African Mission (I.A.M.) a Adja dans le territoire d’Aru,
le seul livre qu’on nous remettait était la Bible sa portion, pour la lecture quotidienne et aussi pour
renforcer le cours de religion qui constituait la branche principale chez les protestants.
Comme je continuais à emmerder les responsables de mon établissement avec les
mêmes questions au sujet de la parole de Dieu et des signes qui doivent l’accompagner, j’étais
pris pour un élément subversif et dangereux, parce que je cherchais à connaitre la vérité, sana
toute forme de procès. Le directeur Alexandre Ogango me renvoya de l’école. Cela m’amena à
conclure que tous ceux qui lisaient la bible étaient des aventuriers. Je n’avais donc plus raison de
Le 22 février 1957, nous allâmes à l’océan pour y être baptisés, En temps que chef de
file, je fus plongé dans l’eau en premier lieu et quand j’en fus sortie, le baptiste me demanda à
l’aider dans cette besogne me disant : toi restes ici nous allons baptiser la suite des gens. Ceux-
ci étaient du reste constitues d’une foule immense composée d’hommes et des rangés en file
indienne, chantant en chœur des cantiques de louange à Dieu. Voyant mon hésitation et ma
frousse il m’enjoignit que c’était Dieu qui me confiait cette tache. Ne sachant pas m’y prendre je
tombai avec le premier homme dans l’eau, au risque de me noyer, Heureusement qu’a cet’
endroit, l’eau n’était pas assez profonde pour entrainer un danger quelconque. Après le
déroulement du baptême d’eau le programme prévoyait une rencontre dans l’après midi au cours
de la quelle le prédicateur allait prier pour le Saint-Esprit au profil des nouveaux baptisés. C’est
ainsi qu’après le baptême, chacun de nous se rendit à son domicile en attendant la rencontre du
soir. De retour à la maison et poussé par je ne sais pas quoi, je gagnais la brousse où je partis
pour me détendre.
Le parler en langue :
Tout au long de mon ministère, j’ai rencontré des croyants comme des chrétiens de tous
bords. Ils n’ont jamais cessé de se poser des questions au sujet du parler en langues, est ce une
nécessité ou une obligation ? Les réponses à cette question d’une importance non moins capitale
sont multiples et contradictions. La majorité de ceux qui veulent en parler le font avec beaucoup
de réserve. D’autre n’y comprenant rien, tournent carrément la page, de peur d’être contredit.
Pour d’autre le parler en langue n’est pas une preuve du Saint Esprit ; c’est un don du Saint
Esprit. Il est souhaitable que tous parlent en langues (1 Corinthiens 19 :5).
Je venais de recevoir Jésus dans ma vie. Sa présence en moi se manifestait d’une façon
exceptionnelle par mon témoignage beaucoup des personnes reçoivent le Saint Esprit. J’avais
même était désigné comme ou mieux encadreur des nouveaux convertis.
Mais un autre problème m’attendais du coté de mon ancien patron. Comment allais-je
me détacher de mon ancien maitre sans en courir les risques ? De toutes les manières deux
voies s’ouvraient devant moi, deux modes de vie de loin différentes. Deux patrons m’ouvraient
large les bras, l’un céleste et l’autre terrestre, lequel embrasser ? L’ancien m’offrait une situation
enviable, un bon salaire, un logement gratuit, déplacement en véhicules, etc…J’avais tous ce
qu’un homme peut rêver. Tandis que chez l’autre je ne savais pas ce qui m’attendait, j’étais
seulement sure d’une chose : mon nouveau patron est le maitre du ciel et de la terre, ainsi que
de toutes choses. C’est lui qui abaisse et c’est lui qui élève (1 Sam 2 : 7-8). Il fallait faire le choix.
En ce qui me concerne, ma décision était prise ; celle de servir désormais le Seigneur
quel qu’en soit le prix, j’ai déposé officiellement ma démission le 17 Mars 1957 auprès du Consul
Belge à Mombasa. Je que le Seigneur m’avait appelé à son service comme pasteur et qu’il ne
me serait plus possible de lui être utile. Cette démission loin de m’apporter la paix m’attira de
sérieux ennuis auprès de mon ancien patron qui ne voulait pas me dessaisir de mes services.
Pour me contraindre à revenir sur ma décision et rejoindre mon poste en Ouganda, je fus
arrêté à Mombasa à la demande de mon patron. Je fus l’objet de contraintes corporelles et de
toutes sortes d’intimidations. On me jeta au cachot pendant huit jours, mais je m’en tenais à ma
décision. Je restais ferme, je préférerai la mort à la désobéissance à l’appel de Dieu. Malgré ces
sévices exercés sur moi, malgré mes jambes enflées, endolories et la souffrance qui me rongeait
le cœur, la décision était plus que farouche. Ce qu’il y avait de particulier à signaler dans ce
cachot, c’est qu’il était construit de façon à maintenir son pensionnaire en position debout durant
tout son séjour ; c'est-à-dire une fois dedans on ne pouvait ni s’asseoir, ni s’incliner, ni
s’accroupir, ni plier ne fut-ce qu’une jambe, voila ce que j’ai enduré pendant huit jours.
Vu ma détermination malgré toutes ces pressions, j’étais transféré au tribunal pour y être
jugé. Le juge d’instruction me prévint des risques que je courrais et qu’il me fallait beaucoup
réfléchir, car je risquais trois ans de prison au cas où je m’abstiendrais à reprendre mon service.
Après la prison, le retour à mon village natal m’attendait devait-il enchainer. En fait un cadavre
n’a jamais peur de la décomposition, ces intimidations ne m’effrayaient en rien, c’est comme si
ma vie ne valait plus rien pour moi. Le procès était houleux et j’étais seul à la barre pour répondre
aux menaces des magistrats qui représentaient en même temps la partie plaignante. Il est vrai
qu’en tant que nègre, je n’avais pas droit à un avocat pour ma défense. Heureusement pour moi,
je n’étais pas seul, le Seigneur Jésus est vivant, il était de mon coté et me tenait compagnie.
Après un long interrogatoire sans me fléchir, le juge m’accorda un jour pour aller
réfléchir. Après quoi, je viendrai lui communiquer ma dernière décision. A l’instant même
j’intervins pour dire au juge d’instruction que j’avais une réponse avec moi. Donne alors ta
réponse me pressa-il.
Je m’adressais au tribunal en ce termes tout en prenant à un juge, celui qui avait mon
affaire en main : Le juge Daniel, car c’est ainsi qu’il s’appelait, je pris la parole en ce termes :
Vous n’étés pas le vrai Daniel de la Bible, vous étés celui du diable. Servir Dieu est un crime pour
que je sois traité comme un malfaiteur ? Juge Daniel j’ai appris de beaucoup des gens que vous
êtes foncièrement mauvais. C’est mon tour de subir votre injustice. Car un jour votre tribunal
devrait se prononcer sur une affaire d’adultère opposant, d’une part le mari et d’autre part sa
femme et un homme ayant commis le délit d’adultère avec cette dernière. Alors vous avez jugé
L’ordre d’expulsion :
Sur ordre du consul belge en Ouganda qui respirait toujours la vengeance, je fus sommé
par le gouvernement colonial kenyan de quitter le pays afin de regagner le Congo. Je partis ainsi
du Kenya en 1958 à destination du Congo Belge où je décidais de rejoindre Bukavu, via Goma.
Pour y parvenir, il fallait emprunter une vedette. Au cours de ce voyage mouvementé sur
la lac Kivu, un événement malheureux survint. Une vieille femme malade venait de mourir. Les
membres de l’équipage voulaient se débarrasser du cadavre, décidèrent de la jeter dans l’eau
parce qu’elle était morte, selon eux des suites d’une maladie réputée contagieuse.
Lorsque cette nouvelle me parvint je me rendis auprès des responsables du petit bateau
pour leur exprimer mon indignation à leur proposition. Je leur ai demandé de m’introduire là où
était gardé le corps de la femme, ce qui fut fait. Quand je fus en face du corps, je priais le
Seigneur ce qu’il puisse remettre son âme et qu’elle vive encore. A l’instant même la femme
revint à la vie ; elle ouvrit ses yeux et s’assis. La nouvelle de ce miracle se répandit dans la
vedette comme une trainée de poudre. Un message phonique fut à l’instant même transmis aux
autorités administratives de Bukavu, pour les informer de cet événement insolite.
Apostolat au Kenya :
Apostolat au Kenya :
Il y a quelques années j’étais établi dans un village à la frontière somalo-kenyanne. Alors
que je prenais mon repas du soir, deux personnes toutes essoufflées se présentèrent devant la
porte me disant : Pasteur, nous venons te chercher afin que tu ailles prier pour notre père qui est
très malade. Je les invitais à diner avec moi, mais ils s’excusèrent. Ils n’avaient pas d’appétit
parce que leur père allait mourir. En entendant ces paroles, je fus ému de compassion et
j’interrompis de manger. Je me décidais de partir avec eux.
Contrairement à ce qu’ils me recommandaient, j’ouvris subitement la porte et je reconnus
la même personne qui m’avait chuchoté à l’oreille quad j’allais prier pour les malades que : ‘’Cette
maladie ne pouvait jamais guérir par la prière seulement’’.
Après l’avoir dévisagé, j’ai eu beaucoup des peines surtout en me rappelant les
reproches du Seigneur : ‘’Homme de peu de foi’’. Je le réprimandais avec un ton dur : ‘’Arrière de
moi, incrédules vous m’êtes en scandale’’.
Sur ces entrefaites, survint celui qui avait été malade et que le Seigneur venait de guérir
miraculeusement. J’en croyais à peine à mes yeux, il était devenu méconnaissable cette tête qui
avait été chauve. Il y a quelques instants étaient toutes couvertes d’une foule de cheveux noirs.
Et sur son corps il n’y avait aucune trace de plaie, aucune trace des pues ni de sang. L’homme
me dit ceci : ‘’Pasteur, le Seigneur Jésus est vivant je l’ai vu. Il est réel. Il m’a guérit et m’a
recommandé de venir me présenter auprès de vous pour rendre témoignage. A partir
d’aujourd’hui je vais prêcher ‘’.
La scène était tellement terrifiante que je tremblotais même. Je ne parvenais pas à
m’expliquer comment touts ces plaies pouvaient se cicatrisées sans qu’on y ait appliqué un
quelconque médicament et les cheveux recouvrirent toutes la tête dans ce laps de temps ! Jésus
seul connais le secret.
Une femme frappée de paralysie des membres inferieurs étaient amenée à la croisade de
Mombasa. Elle se trainer par derrière comme un crapeau bien que tout les malades et tout les
infirmes recouvraient leurs santés tout au long de la campagne, cette jeune femme n’était
toujours pas guéri. Ce fait attira la curiosité de beaucoup des gens. Mais en réalité, cela
dépendait de la malade qui ne s’était pas repentit de sa vieille vie de pécheresse non pardonnée.
Tenais, Anne ; car c’était son nom, était d’une beauté fascinante. On ne pouvait ^pas la
regarder une seule fois et passer outre sans lui jeter un second regard. A cause de sa nature
Délogé sans cause, ma femme, nos deux enfants et moi seront accueillis comme
locataire dans un ancien dancing bar très renommé ‘’Congobar’’, mais qui abritait depuis certains
temps des jeunes délinquants. Il y avait là un local qui avait servit de comptoir de vente de
boisson. ‘’c’est bien un petit local qui nous servira de logis : Pendant que l’autre contient la partie
du bar proprement dite, était occupé le jour environ cinquante deux jeunes délinquants qui ne
sortaient que la nuit pour commettre toutes sortes de forfaits rentraient vers la petite matinée
avec leurs butins. Ils passaient leurs journées à fumer du chanvre et à dormir. Un jour, sachant
qui j’étais ils vinrent me voir avant leurs sorties nocturnes pour me dire : Papa pasteur, voici le
moment pour nous d’aller opérer prier pour nous afin que votre Dieu bénisse notre sortie’’.
Jamais, aucun jour la lumière et les ténèbres n’ont travaillé ensemble. Pas plus que Satan et
Jésus n’ont marché sur la même voie. Qui nous liait en fait, c’était la concession Congobar où
nous étions tous des locataires et rien de plus. C’est ainsi qu’à la place de demander des