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HISTORIQUE DE

L’APOTRE AIDINI ABALA


CHAPITRE1 : L’APPEL DE DIEU
Nom…………….….: AIDINI L’apôtre lui-même raconte son histoire à
Post nom……….…: ABALA travers ce document :
Prénom………...… : ALEXANDRE Ma mère était première femme du harem, mon
Lieu et Date de…… NGIBI, père qui était polygame, n’avait pas eu la
Naissance……….. : Le 15 JUIN 1927
chance d’élever un seul enfant. Non pas qu’il
Collectivité…..…… : KALIGO-OMI
Commune....….…. : ARU
était stérile, mais la mort emportait tous mes
District……….…… : BUNIA frères aines a bas âge.
Province….....…… : ORIENTALE Je suis unique dans la famille de mon père
Nom du père…….. : ABALA dans les conditions un peu drôle. Car à ma
Nom de la mère.… : ODJIA naissance selon ce qui m’a été raconte, tous
les anciens du village s’assemblèrent afin de
trouver une arme efficace de défense contre la
mort.
En effet comme aucun des remèdes
appliquées, jusque la sur les aines n’avait
donne des résultats escomptés.
Il ne leur restait qu’une seule issue de secourt, celle de me consacre a Dieu par un serment au
rite purement païen. Ils appliquèrent chacun une pièce de monnaie d’un franc sur le corps du
bébé que j’étais ainsi que du caolin mêlé a l’huile de palme jusqu’aux cheveux, comme l’exigeait
la tradition. Je suis reste avec une chevelure imbibée d’huile de caolin et qui ne pouvait pas être
coupée avant l’âge de 15 ans. Le tout s’est terminée avec la prière faite a Dieu : ‘’ Vous avez pris
tous les enfants, celui-ci, nous le mettons entre vos mains. Accorde lui la vie dans ta bonté’’.
C’est a cette occasion qu’on m’a nomme « AIDINI » (qui signifie : « Dieu merci » pour nous avoir
donne un garçon. Tandis qu’« ABALA» est le nom de mon père). Voila dans quel état je
grandissais avec cette coiffure pendante jusqu’aux épaules.
Et quand furent accompli les 15 ans, l’âge ou les craintes de la mort avaient été éliminées, les
anciens se réunirent de nouveau pour procéder aux cérémonies de ma toilette afin de m’intégrer
dans la vie courante comme tout enfant normal. Je quittais la prison de la tradition, une autre
m’attendait à l’école.

J’entrait dans l’école protestante de l’Iandi African Mission (I.A.M.) a Adja dans le territoire d’Aru,
le seul livre qu’on nous remettait était la Bible sa portion, pour la lecture quotidienne et aussi pour
renforcer le cours de religion qui constituait la branche principale chez les protestants.
Comme je continuais à emmerder les responsables de mon établissement avec les
mêmes questions au sujet de la parole de Dieu et des signes qui doivent l’accompagner, j’étais
pris pour un élément subversif et dangereux, parce que je cherchais à connaitre la vérité, sana
toute forme de procès. Le directeur Alexandre Ogango me renvoya de l’école. Cela m’amena à
conclure que tous ceux qui lisaient la bible étaient des aventuriers. Je n’avais donc plus raison de

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croire en leur Dieu. Il fallait trouver le moyen de les tourmenter pour les obliger à se détourner de
leur religion parce qu’ils étaient incapables de prouver par des signes ce qu’ils disent, enseignent
ou approuvent. Je montais dès lors une bande des jeunes de mon âge dans l’intention de mener
la guerre aux églises locales, afin de me venger contre mon exclusion de l’école.
Partout où les gens devaient se rassembler pour la prière ou la lecture de la bible. Nous
allions les dispersaient en frappant quelques uns et en les lapidant. Comme nous nous
attaquions à Dieu a travers ses serviteurs, cette situation ne pouvait pas durer éternellement. Car
en effet, un homme de Dieu très connu arriva au Kenya pour tenir des croisades d’évangélisation
et de guérison à Mombasa. Tous les mondes parlaient du puissant ministère de guérison de ce
dernier. Moi et bande avons saisi cette occasion pour nous attaquer à lui.
Nous résolûmes alors d’y aller, non dans le but de voir l’homme de Dieu et les miracles,
pour provoquer des troubles dans la foule. Nous voulions le contraindre à interrompre ses
réunions miracles et à renter chez lui.
Mon patron m’accordait l’autorisation de me rendre à cette grande manifestation de
Mombasa avec ma bande. Car il faut le préciser j’avais trouvé du travail comme chauffeur, chez
le consul de è son domicile Belgique que j’avais rencontré à Watsa et qui m’emmena en
Ouganda par la suite. J’embarquais alors avec moi dans le Land Rover, ma bande et une
aveugle, la mère d’un membre de la bande qui répondait au nom de Tshibuka. Il était donc
question de nous servir de cette aveugle comme prétexte pour nous attaquer à l’homme de Dieu
au cas où elle ne guérirait pas.
En cours de route une voix audible me chuchota à l’oreille par deux fois : « Aidini
Alexandre, Aidini Alexandre, cesse de te battre contre ton Dieu ». Aucun de mes
compagnons n’entendit cela. Je me demandais qui était celui qui m’appelais, je fermais les yeux
et je priais : « mon Dieu si c’est toi qui me parle donne moi la force d’aller battre ce
prédicateur qui vient nous prêcher du mensonge en ton nom ». La voix me revint pour la
seconde fois : « Aidini Alexandre, Aidini Alexandre, il te serait dur de regimber contre les
aiguillons ». La dessus mon cœur se mi à battre plus rapidement que d’habitude. J’avais
beaucoup des remord et ne savais plus me contenir. Vraiment Dieu est bon, malgré toutes ces
pensées diaboliques. Que je tournais et retournais contre lui à l’égard de son serviteur, le
Seigneur m’aimait.
Arrivé à Mombasa le troisième jour de la campagne, nous nous sommes concertés pour
arrêter une stratégie commune de combat. Cette homme de Dieu représentait parfaitement Jésus
à tel enseigne que le Seigneur se faisait voir d’une façon remarquable à des milliers des
personnes à la fois. Les incrédules et les opiniâtres dont je faisais partie, voyaient clairement
Jésus à l’œuvre et se convertissaient. Quant aux guérisons miracles, des dizaines des milliers
d’aveugles recouvraient la vue en une fois, des paralytiques marchaient abandonnant les uns
leurs béquilles, les autres leurs appareils orthopédiques, sans compter les nombres des sourd
muets et les sourds d’une oreille les fous qu’on amenait liés avec des cordes étaient délivrés et
retrouvés leurs bon sens. Tout le monde était dans l’étonnement.
Tous ces signes surnaturels n’influençaient guerre mon petit cœur. Je respirais toujours
la vengeance, pour moi il ; s’agissait d’un jeu truqué, un arrangement entre les gens guéris et
l’homme blanc pour nous maintenir dans l’aveuglement. Il nous fallait un prétexte pour arriver au
trouble. Nous avons résolu d’amener notre aveugle.

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CHAPITRE 2 : LA RENCONTRE AVEC LE SEIGNEUR
Nous nous sommes servis de la femme aveugle que nous avons conduite la veille au lieu
de la croisade. Chemin faisant, je l’exhorte à se repentir sincèrement de tous ses péchés, et à
croire à la parole de Dieu. Quel paradoxe ! Comment pouvais-je lui tenir un tel langage alors que
moi-même je ne croyais pas à tout ce qui se faisait à la croisade. Arrivés à la croisade du 10
février 1957 avec notre aveugle, nous avons assisté à la prédication sans problème. Et quand
T.L.Osborne a prié pour les malades, j’ai demandé à l’aveugle si elle voyait, elle n’a pas eu
même le temps de me répondre; sa joie était tellement immense qu’elle s’était mise à crier d’une
façon désordonnée : elle était guérie. Quel choc, en effet, l’Esprit de Dieu avait touché mon cœur,
me rendant ainsi conscient de mon état d’âme. J’ai compris ce jour-là que j’étais un condamné à
mort à cause de mes péchés. Dieu me le fit lire dans mon propre cœur : je ne parvins pas à avoir
du sommeil cette nuit-là. Le lendemain, j’étais le premier à me rendre timidement au lieu où se
tenait la croisade pour ma propre conversion. Un fait à signaler, c’est que le nombre de nouveaux
croyants ne faisait qu’augmenter chaque jour. Tous n’étaient pas habitants de Mombasa, mais de
toutes les villes du Kenya et des pays limitrophes. Et j’attendis l’arrivée de l’homme de Dieu. Dès
qu’il fit son apparition, j’allais à sa rencontre. J’avais mon doigt en l’air comme un écolier qui veut
répondre à la question du maitre. L’homme de Dieu, surpris, m’invita à dire ce que j’avais sur le
cœur. Je répondis hâtivement que je voulais me convertir et recevoir jésus comme mon seigneur
et mon sauveur.il interrogea alors si dans la foule, il y avait d’autre personne comme moi qui
voulais recevoir jésus dans leur vie. Plus de mille personnes s’avancèrent devant l’estrade pour
faire leur confession de foi et recevoir christ. Chacun vint déposer ses fétiches après moi. A partir
de mon geste, toute la tension de l’homme de Dieu fut tournée vert moi, et tous le nouveaux
convertis furent placés vert ma direction, par le prédicateur, vu mon audace !
Baptême :

Le 22 février 1957, nous allâmes à l’océan pour y être baptisés, En temps que chef de
file, je fus plongé dans l’eau en premier lieu et quand j’en fus sortie, le baptiste me demanda à
l’aider dans cette besogne me disant : toi restes ici nous allons baptiser la suite des gens. Ceux-
ci étaient du reste constitues d’une foule immense composée d’hommes et des rangés en file
indienne, chantant en chœur des cantiques de louange à Dieu. Voyant mon hésitation et ma
frousse il m’enjoignit que c’était Dieu qui me confiait cette tache. Ne sachant pas m’y prendre je
tombai avec le premier homme dans l’eau, au risque de me noyer, Heureusement qu’a cet’
endroit, l’eau n’était pas assez profonde pour entrainer un danger quelconque. Après le
déroulement du baptême d’eau le programme prévoyait une rencontre dans l’après midi au cours
de la quelle le prédicateur allait prier pour le Saint-Esprit au profil des nouveaux baptisés. C’est
ainsi qu’après le baptême, chacun de nous se rendit à son domicile en attendant la rencontre du
soir. De retour à la maison et poussé par je ne sais pas quoi, je gagnais la brousse où je partis
pour me détendre.

Le parler en langue :

Tout au long de mon ministère, j’ai rencontré des croyants comme des chrétiens de tous
bords. Ils n’ont jamais cessé de se poser des questions au sujet du parler en langues, est ce une
nécessité ou une obligation ? Les réponses à cette question d’une importance non moins capitale
sont multiples et contradictions. La majorité de ceux qui veulent en parler le font avec beaucoup
de réserve. D’autre n’y comprenant rien, tournent carrément la page, de peur d’être contredit.
Pour d’autre le parler en langue n’est pas une preuve du Saint Esprit ; c’est un don du Saint
Esprit. Il est souhaitable que tous parlent en langues (1 Corinthiens 19 :5).

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Il importe de signaler qu’il n’est pas indiqué d’inclure dans ce présent témoignage l’étude
exhaustive sur les dons spirituels et leurs manifestations. Ce sujet pourra faire l’objet d’une étude
particulière ultérieurement. Retenons néanmoins quelques passages bibliques choisis à la volée
pour démontrer autant que faire ce peu, l’importance de parler en langue et son obligation.
Dans l’évangile selon Marc, Jésus dit : « Allez par tout le monde prêcher
l’Evangile…Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : ……Ils parleront des
nouvelles langues » (Marc 16 :18).
L’épitre aux corinthiens, Paul déclare que celui qui parle en langue, parle à Dieu, et par
conséquent il s’édifie lui-même (1 Cor 14:2). Il recommande par la suite à tous les croyants de
parler en langue (1 Cor 14:5). Paul affirme que lui-même parlait en langues plus que tous les
fideles de Corinthe. (1 Cor 14:18)
Revenons à ce que je racontais tantôt pour confirmer qu’au soir de mon baptême d’eau,
je fus interpellé par TL OSBORN pour témoigner de ce qui m’était arrivé en brousse. Mais
pendant que je parlais, le Saint Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient. Ils se mirent aussi
à parler en langues, à la grande surprise du prédicateur qui me proposa de circuler avec lui dans
la foule pour imposer les mains aux malades.

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CHAPITRE 3 : LE CHRIST SE MANIFESTE
Christ se manifeste :

Je venais de recevoir Jésus dans ma vie. Sa présence en moi se manifestait d’une façon
exceptionnelle par mon témoignage beaucoup des personnes reçoivent le Saint Esprit. J’avais
même était désigné comme ou mieux encadreur des nouveaux convertis.
Mais un autre problème m’attendais du coté de mon ancien patron. Comment allais-je
me détacher de mon ancien maitre sans en courir les risques ? De toutes les manières deux
voies s’ouvraient devant moi, deux modes de vie de loin différentes. Deux patrons m’ouvraient
large les bras, l’un céleste et l’autre terrestre, lequel embrasser ? L’ancien m’offrait une situation
enviable, un bon salaire, un logement gratuit, déplacement en véhicules, etc…J’avais tous ce
qu’un homme peut rêver. Tandis que chez l’autre je ne savais pas ce qui m’attendait, j’étais
seulement sure d’une chose : mon nouveau patron est le maitre du ciel et de la terre, ainsi que
de toutes choses. C’est lui qui abaisse et c’est lui qui élève (1 Sam 2 : 7-8). Il fallait faire le choix.
En ce qui me concerne, ma décision était prise ; celle de servir désormais le Seigneur
quel qu’en soit le prix, j’ai déposé officiellement ma démission le 17 Mars 1957 auprès du Consul
Belge à Mombasa. Je que le Seigneur m’avait appelé à son service comme pasteur et qu’il ne
me serait plus possible de lui être utile. Cette démission loin de m’apporter la paix m’attira de
sérieux ennuis auprès de mon ancien patron qui ne voulait pas me dessaisir de mes services.
Pour me contraindre à revenir sur ma décision et rejoindre mon poste en Ouganda, je fus
arrêté à Mombasa à la demande de mon patron. Je fus l’objet de contraintes corporelles et de
toutes sortes d’intimidations. On me jeta au cachot pendant huit jours, mais je m’en tenais à ma
décision. Je restais ferme, je préférerai la mort à la désobéissance à l’appel de Dieu. Malgré ces
sévices exercés sur moi, malgré mes jambes enflées, endolories et la souffrance qui me rongeait
le cœur, la décision était plus que farouche. Ce qu’il y avait de particulier à signaler dans ce
cachot, c’est qu’il était construit de façon à maintenir son pensionnaire en position debout durant
tout son séjour ; c'est-à-dire une fois dedans on ne pouvait ni s’asseoir, ni s’incliner, ni
s’accroupir, ni plier ne fut-ce qu’une jambe, voila ce que j’ai enduré pendant huit jours.
Vu ma détermination malgré toutes ces pressions, j’étais transféré au tribunal pour y être
jugé. Le juge d’instruction me prévint des risques que je courrais et qu’il me fallait beaucoup
réfléchir, car je risquais trois ans de prison au cas où je m’abstiendrais à reprendre mon service.
Après la prison, le retour à mon village natal m’attendait devait-il enchainer. En fait un cadavre
n’a jamais peur de la décomposition, ces intimidations ne m’effrayaient en rien, c’est comme si
ma vie ne valait plus rien pour moi. Le procès était houleux et j’étais seul à la barre pour répondre
aux menaces des magistrats qui représentaient en même temps la partie plaignante. Il est vrai
qu’en tant que nègre, je n’avais pas droit à un avocat pour ma défense. Heureusement pour moi,
je n’étais pas seul, le Seigneur Jésus est vivant, il était de mon coté et me tenait compagnie.
Après un long interrogatoire sans me fléchir, le juge m’accorda un jour pour aller
réfléchir. Après quoi, je viendrai lui communiquer ma dernière décision. A l’instant même
j’intervins pour dire au juge d’instruction que j’avais une réponse avec moi. Donne alors ta
réponse me pressa-il.
Je m’adressais au tribunal en ce termes tout en prenant à un juge, celui qui avait mon
affaire en main : Le juge Daniel, car c’est ainsi qu’il s’appelait, je pris la parole en ce termes :
Vous n’étés pas le vrai Daniel de la Bible, vous étés celui du diable. Servir Dieu est un crime pour
que je sois traité comme un malfaiteur ? Juge Daniel j’ai appris de beaucoup des gens que vous
êtes foncièrement mauvais. C’est mon tour de subir votre injustice. Car un jour votre tribunal
devrait se prononcer sur une affaire d’adultère opposant, d’une part le mari et d’autre part sa
femme et un homme ayant commis le délit d’adultère avec cette dernière. Alors vous avez jugé

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bon de céder la femme à cet homme adultérin tout en ordonnant l’arrestation du plaignant, le
mari de cette femme.
Après cette intervention le silence était total dans la salle. Les juges et les magistrats
s’échangèrent un regard furtif sans se dire un mot. Le Saint Esprit avait pris mes paroles
plaintives pour réaliser quelques choses dans l’auditoire. C’était un coup de poignard en plein
cœur de monsieur Daniel qui fut ému de compassion, fit sortir son mouchoir pour arrêter la sueur
qui coulait sur son front.
Rassemblant son courage, il me posa la question de savoir qui était ce couple et à quelle
époque s’était déroulé le procès. Je lui répondis l’époux n’est rien d’autre que Jésus que vous
êtes en train de combattre et la femme c’est moi que vous voulez confier à quelqu’un d’autre.
En écoutant ces mots les juges se retirèrent pour délibérer. Et le verdict ne tarda pas de
tomber, je fus relâcher avec l’interdiction de d’exercer une activité professionnelle autre que celle
de pasteur durant toute ma vie.

L’ordre d’expulsion :

Sur ordre du consul belge en Ouganda qui respirait toujours la vengeance, je fus sommé
par le gouvernement colonial kenyan de quitter le pays afin de regagner le Congo. Je partis ainsi
du Kenya en 1958 à destination du Congo Belge où je décidais de rejoindre Bukavu, via Goma.
Pour y parvenir, il fallait emprunter une vedette. Au cours de ce voyage mouvementé sur
la lac Kivu, un événement malheureux survint. Une vieille femme malade venait de mourir. Les
membres de l’équipage voulaient se débarrasser du cadavre, décidèrent de la jeter dans l’eau
parce qu’elle était morte, selon eux des suites d’une maladie réputée contagieuse.
Lorsque cette nouvelle me parvint je me rendis auprès des responsables du petit bateau
pour leur exprimer mon indignation à leur proposition. Je leur ai demandé de m’introduire là où
était gardé le corps de la femme, ce qui fut fait. Quand je fus en face du corps, je priais le
Seigneur ce qu’il puisse remettre son âme et qu’elle vive encore. A l’instant même la femme
revint à la vie ; elle ouvrit ses yeux et s’assis. La nouvelle de ce miracle se répandit dans la
vedette comme une trainée de poudre. Un message phonique fut à l’instant même transmis aux
autorités administratives de Bukavu, pour les informer de cet événement insolite.

Emprisonnement et évasion à Bukavu :

Emprisonnements à Bukavu : A l’arrivée du petit bateau au port de Bukavu, une jeep de la


police m’attendait sous escorte comme un chef de gang pour m’acheminer droit en prison sans
aucun procès au préalable. On se disait que Simon Kimbangu était ressuscité, bien qu’à l’époque
je n’avais jamais entendu parler de ce compatriote, ni de ce qui lui était advenu.
Les autres procès de tous mes compagnons de prison se déroulaient publiquement dans
les tribunaux et parquets de la place ; le mien au contraire avait lieu dans l’enceinte même de la
prison. Les juges et les autres personnalités de la place venaient m’entendre la nuit, afin que je
dise avec quel pouvoir j’ai fait cela et qui j’étais pour accomplir un tel miracle. Durant tous le
procès je ne cessais de répondre à mes bourreaux que ce n’était pas moi qui avais opéré ce
miracle, c’est Dieu qui avait ressuscité cette femme au nom de Jésus-Christ.
Après trois jours d’internement je voulais savoir qui m’avait accusé et pourquoi ? On me
signifia que c’était l’évêque de Bukavu, jaloux de ce qui s’était produit. Ce même évêque vint au
cours de ces interrogatoires nocturnes, il me posa la même question, celle de savoir quel pouvoir
j’avais pour que cette femme revienne à la vie. Je lui citais comme aux autres le passage des
écritures saintes en lui indiquant la fidélité de Dieu dans ses promesses à travers ses saints
serviteurs. L’évêque devint rouge de colère, il obtint qu’on me fasse battre neuf coups de fouets.
Il se constitua en véritable accusateur en reniant l’existence des miracles de nos jours. Le procès

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se clôtura par une sentence de mort qui devait être exécutée dans une semaine un certain
vendredi.
Evasion de la prison de Bukavu :
La nuit suivante, l’administrateur de qui dépendait mon sort, vint à minuit avec sa femme
malade. Elle souffrait d’une perte de sang depuis des années. Elle avait fait la ronde des hôpitaux
les plus renommés d’Europe mais sans succès. Son mari la conduisit auprès de moi en cachette
afin que je prie pour elle. Aussitôt terminée la prière la perte de sang s’arrêta instantanément, elle
fut guérit sur le champ.
Je révérai le même couple après trois jours m’apportant toutes sortes des mets délicieux
propres aux blancs de ce temps-là. Il resta deux jours pour que je sois exécuté. Seul
l’administrateur savait le sort qui m’attendait et le jour fatidique. Piqué je ne sais par quelle
mouche, il arriva à dévoiler ce secret à son épouse en ma présence. Cela fut l’effet d’une bombe
pour cette dernière qui décida de se suicider au cas où je serai tué. Sur cette arme brandit par la
dame, l’Administrateur principal, Monsieur Scott, vint m’interroger sur ma vraie origine. Je lui dis
que j’étais un sujet belge, je lui tendis même mon passeport belge obtenu de mon ancien patron
le consul belge pour s’en convaincre. Quel fut son étonnement de constater que j’étais citoyen
belge ! C’est alors qu’il résolut d’organiser mon évasion la veille du jour fatal. Mais vers quelle
destination ? Je lui donnais l’adresse du frère Sycler au Kenya. De nuit on m’apporta une valise
et une somme de 2 000F. Un agent territorial me conduisit à Bujumbura, d’où je pris un vol
Sabena pour Entebbe en Ouganda. De là je pris un train jusqu’à Kenya.
Le matin suivant quand l’évêque s’est présenté en prison et on lui dira que j’étais
magicien et que j’avais disparu mystérieusement pendant la nuit.

Apostolat au Kenya :

Me donnât l’opportunité d’aller chercher la face du Seigneur loin de la vie mondaine.


J’avais à cette occasion décrété un jeune de sept jours au bord de l’océan indien pour
implorer la grâce du Seigneur. Pour moi j’avais préféré la mort plutôt que de paraitre encore en
publique avec une conscience blessée. Ainsi je m’étais refugié entre les grottes souvent visitée
par les marées montant de flux et de reflux de l’océan indien. Je m’assis donc sur une grosse
pierre d’entre les grottes dans l’espoir que je serai emporté par les flots afin que mon cadavre ne
soit retrouvé par personne. C’est dans cet endroit où je suis resté sept jours durant sans manger
ni boire. Au bout de sept jours de prière j’étais à bout de mes forces.
Pendant ce temps une brillante lumière m’assaillie d’un coup, m’aveugla et envahit tout
mon être. Jusqu’à ce jour je ne suis jamais parvenu à décrire ce que je ressenti en ce moment.
Les yeux fermés, je tournoyais dans toutes les directions pleurnichant comme un gosse, mais qui
pouvait me venir en aide dans cet asile isolé ? Je gardais pendant tout ce temps les yeux fermés,
parce que la forte lumière me piquait les yeux provoquant des douleurs comme si les graines de
sables avaient envahis mes yeux. Soudain je sentis le courage me revenir, j’étais rassasié plein à
craquer. Ce qui me permit de continuer mon jeun et prierez jusqu’au douzième jour, priant
toujours pour que le Seigneur se révèle à moi.
Cette indescriptible parution d’un géant personnage au douzième jour était-elle la
réponse à ma prière par le Seigneur, celle de recevoir l’assurance que mon nom figure parmi les
personnes revêtues de pouvoir de chasser les démons ? En effet pendant que mon imagination
était bercée par une foule d’idée, je vis un homme géant se tenir debout devant moi, il me
questionna pour savoir qui j’étais ? D’où je venais ? Où j’allais ? Et ce que je faisais là-bas ?
Je lui répondis tout effrayé avec une voix tremblante que j’étais originaire du Congo
Belge. Satan m’ayant humilié, je désirais voir mon nom inscrit sur la liste des personnes dotées
du pouvoir de chasser les mauvais esprits. Le géant homme me répondit : Tu as ce que tu
demandes, sache cependant donner gloire à mon nom. Si tu t’approprie cette gloire, je me

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retirerai définitivement de toi. Après ces paroles l’homme disparu devant moi, je compris par la
suite que c’était le Seigneur Jésus qui m’avait visité.
Confiant et sûr de l’encouragement que je venais de recevoir de Dieu, je mis fin au jeune
et prière. Je pris le chemin de retour, avec la détermination d’aller affronter les mauvais esprits.
C’est ici le début d’un puissant ministère auréole de grands signes.
La première personne que je rencontrais sur mon chemin de retour était une paysanne
qui revenait de champs. En me voyant elle fut prise de panique et n’osa pas de m’approcher.
Quelques pas plus loin je croisais un frère, qui me connaissant très bien voulu me serrer la main,
mais il se retrouva par terre de lui-même renversé par je ne sais quoi. Et les esprits mauvais
sortirent de lui. Arrivé au centre ville je vis une femme possédées par les mauvais esprits depuis
plusieurs années en train d’attendre son transport à l’arrêt de bus. En me voyant, elle se jeta
brusquement par terre en poussant des grands cris.
Elle fut délivrée sur le champ les mauvais esprits l’ayant quitté. J’ai compris par là que
quelque chose venait de changer dans mon ministère. C’était le début d’un grand réveil spirituel
sur ma propre personne et pour mon ministère.

Apostolat au Kenya :
Il y a quelques années j’étais établi dans un village à la frontière somalo-kenyanne. Alors
que je prenais mon repas du soir, deux personnes toutes essoufflées se présentèrent devant la
porte me disant : Pasteur, nous venons te chercher afin que tu ailles prier pour notre père qui est
très malade. Je les invitais à diner avec moi, mais ils s’excusèrent. Ils n’avaient pas d’appétit
parce que leur père allait mourir. En entendant ces paroles, je fus ému de compassion et
j’interrompis de manger. Je me décidais de partir avec eux.
Contrairement à ce qu’ils me recommandaient, j’ouvris subitement la porte et je reconnus
la même personne qui m’avait chuchoté à l’oreille quad j’allais prier pour les malades que : ‘’Cette
maladie ne pouvait jamais guérir par la prière seulement’’.
Après l’avoir dévisagé, j’ai eu beaucoup des peines surtout en me rappelant les
reproches du Seigneur : ‘’Homme de peu de foi’’. Je le réprimandais avec un ton dur : ‘’Arrière de
moi, incrédules vous m’êtes en scandale’’.
Sur ces entrefaites, survint celui qui avait été malade et que le Seigneur venait de guérir
miraculeusement. J’en croyais à peine à mes yeux, il était devenu méconnaissable cette tête qui
avait été chauve. Il y a quelques instants étaient toutes couvertes d’une foule de cheveux noirs.
Et sur son corps il n’y avait aucune trace de plaie, aucune trace des pues ni de sang. L’homme
me dit ceci : ‘’Pasteur, le Seigneur Jésus est vivant je l’ai vu. Il est réel. Il m’a guérit et m’a
recommandé de venir me présenter auprès de vous pour rendre témoignage. A partir
d’aujourd’hui je vais prêcher ‘’.
La scène était tellement terrifiante que je tremblotais même. Je ne parvenais pas à
m’expliquer comment touts ces plaies pouvaient se cicatrisées sans qu’on y ait appliqué un
quelconque médicament et les cheveux recouvrirent toutes la tête dans ce laps de temps ! Jésus
seul connais le secret.

Guérison d’une infirme à la croisade de Mombasa :

Une femme frappée de paralysie des membres inferieurs étaient amenée à la croisade de
Mombasa. Elle se trainer par derrière comme un crapeau bien que tout les malades et tout les
infirmes recouvraient leurs santés tout au long de la campagne, cette jeune femme n’était
toujours pas guéri. Ce fait attira la curiosité de beaucoup des gens. Mais en réalité, cela
dépendait de la malade qui ne s’était pas repentit de sa vieille vie de pécheresse non pardonnée.
Tenais, Anne ; car c’était son nom, était d’une beauté fascinante. On ne pouvait ^pas la
regarder une seule fois et passer outre sans lui jeter un second regard. A cause de sa nature

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séduisante, elle s’est mit à vendre cher sa beauté et son corps. Comme elle ne pouvait pas se
laisser à la portée de n’importe qui, seuls les hauts cadres de la place et les hommes d’affaires
se la disputaient comme les corbeaux autour d’un corps pourris. Elle vécu dans un désordre tel
que finit par devenir grosse. De cette grosse, elle mit au monde un très joli garçon.
Dès qu’elle devint mère, tout changea dans sa vie qui alla de mal en pis. Elle tomba
sérieusement malade. Au début, tout allait bien : Ses parents et ses amants l’assistaient et se
débâtaient à trouver les produits nécessaires pour sa guérison. Mais hélas ! En dépit de tous les
soins dont elle fut l’objet, son état de santé se détériorer davantage. La maladie se développa
très rapidement et entrainant enfin la paralysie des membres inferieurs.
En commençant à marcher à quatre pattes, de même ses amants petit à petit.
L’autre parce que cette beauté qui la fascinée avait disparue. La jolie Anne dont on avait
parlée jadis commença à se mettre sur la voie publique pour mendier. Ceux qui la connaissaient
dans son premier état se lamentaient du bout des lèvres. C’est dans cet état que les bruits de la
croisade lui parvinrent.
Comme elle ne pouvait pas marcher des gens de bonne volonté les bons samaritains
comme on les appelle la transportèrent jusqu’à la croisade. Elle assista à toutes les prédications
sur la guérison miracle, et quand nous prions pour les malades elle admirait avec émotion tous
les miracles qui se produisaient sur les autres malades devant elle. Mais elle n’était toujours pas
guérie. Et lorsque le soir les publiques venus à la croisade rentraient chez lui, elle et son enfant
restaient se coucher sous l’estrade sur laquelle nous nous tenions pour prêcher. Elle se
nourrissait des cacahouètes et des bananes tombées de la foule.
Vint enfin le dernier jour consacré au baptême. Je me présentais sur

HISTORIQUE DE L’APOTRE ALEXANDRE AIDINI ABALA 9


CHAPITRE 4 : CONGO, TERRE DE LA MOISSON
Au cours d’une certaine réunion de prière que je présidais en Tanzanie. Dieu m’envoya
un message prophétique en langue lequel fut interprété en lingala par une sœur Tanzanienne qui
ne connaissait pas un seul mot de lingala et qui n’a jamais parler le lingala depuis sa naissance.
La teneur du message était le suivant : ‘’Moi l’Eternel Dieu d’Israël, j’ai commencé d’abord avec
les peuples Juifs, mon peuple élu avant de me tourner vers d’autres peuples du monde. Mais
pourquoi pas toi mon serviteur. Je t’invite à faire de même en allant prêcher la bonne nouvelle
dans ton pays la RDCongo d’abord après quoi tu t’iras ailleurs ‘’ .
Après la réunion j’invitais la sœur, croyant qu’il s’agissait d’une congolaise fanatique je
m’adressait à elle en lingala en disant : ‘’ Ndeko sango nini ?’’ (Qui veut dire sœur quelle
nouvelle ?) Mais elle ne me comprenait même pas. Elle fera appel à son enfant qui doit avoir
étudié pour lui servir d’interprète une langue dont ce dernier ne comprenait mot. Je fus très
étonné d’entendre un pareil message sortir d’une personne qui n’a jamais été au RDCongo où
l’on parlait le lingala. Mais le Saint Esprit me persuada qu’il s’agissait bel et bien de l’appel de
Dieu. A mon adresse afin que je regagnasse la RDC pour lui annoncer la bonne nouvelle. C’est
donc à la suite de ce message que je conçus le projet d’écrire aux autorités du Congo à Kinshasa
pour solliciter mon entrée comme évangéliste dans cette terre de nos ancêtres, pour le salut de
mes compatriotes. Quitte au Seigneur de se servir de moi selon sa volonté.
C’est ainsi qu’à mon retour au Kenya, je me suis présenté au ministère de l’intérieur
Kenyan afin de lui demander de m’aider à entrer en contact avec celui de la RDC. Le dit
ministère entama pour moi une démarche auprès de son collègue de la RDC et j’obtins de
Kinshasa une suite favorable, m’autorisant de rentrer en RDC avec l’évangile. Nous étions à
quatre pour nous engager sur la route de Kinshasa : Mon épouse, notre bébé de quelque moi,
notre chauffeur et moi arrivaient à Isiro, la grâce du Seigneur nous souris d’une façon étonnante.
Un colonel de l’armée nationale réussit à nous faire embarquer dans un avion cargo à destination
de Kinshasa au lieu de passer des mois et des semaines par différentes voies, cela nous couta
quelques heures de voyages seulement pour regagner Kinshasa. Nous mime nos pieds sur le sol
Kinois le 14/Avril/1967. Dans cette nouvelle ville que nous découvrons pour la première fois, nous
ne connaissions personne et personne ne nous connaissait pour venir nous chercher à partir de
l’aéroport international. Il fallait se diriger vers le centre ville et parcourir des longues artères à la
recherche d’un hôtel disponible à prix raisonnable. Nous avons enfin trouvé une maison à louer
sur l’avenue Kabambare N°153 dans la commune de Kinshasa, non loin du croisement des
avenues des huileries et Kabambare, lequel deviendra plus tard le point de départ de mon
ministère en RDC.
Je me tenais tous les soirs à cet endroit et prêchant la bonne nouvelle du royaume de
cieux. Comme je ne prêchais qu’en Swahili, sans interprète (Parce que ne connaissant pas
parfaitement le lingala), les gens étaient moins enthousiastes et peu intéressé parce qu’’ils ne
comprenaient pas mon langage, d’ailleurs la parole de Dieu pour eux c’est à l’église où cela se
donne et non sur la voie publique. C’était un phénomène tout à fait nouveau et aussi une
expérience non vécu par les Kinois.
Beaucoup m’injuriaient d’autres se moquaient tout simplement de moi, que j’étais dans le
début d’une folie. Les militaires s’y meulèrent et mirent la main sur moi et me conduisirent droit
au cachot au camp Kokolo. Mais que me reprochait-on ? Pour eux, j’étais un ancien rebelle
venant prêcher la bonne nouvelle pour soulever la population. Je fus libéré après deux jours de
cachot ferme, grâce à l’intervention d’un adjudant chef, ce dernier avait persuadé les militaires
que je n’étais pas un ancien rebelle. Non content de cette intervention, les militaires me firent des
examens médicaux pour savoir si je ne souffrais pas des nerfs par hasard. Les tests relevaient
que j’étais dans un état normal jouissant d’excellente condition psychique. Quand ils m'eurent
relâché je regagnais sans tarder mon église du rond point des huileries.

HISTORIQUE DE L’APOTRE ALEXANDRE AIDINI ABALA 10


Comme je persévérais à prêcher et à prier la main de Dieu ne tarda pas à se manifester
pour confondre les moqueurs.
Deux partenaires vinrent s’associer à moi ; une femme et un homme tous délivrés de la
folie. La première dénommée Thérèse est venu un certain soir vers dix huit heures. Elle
s’occupait à ramasser des ordures, surtout les boites vides. Arrivée là où je me tenais, elle
s’agenouilla d’elle-même. Je compris que le Seigneur voulait accomplir un miracle. Je lui
imposais les mains en donnant l’ordre aux esprits mauvais de la quitter sans tarder. Elle fut
délivrée sur le champ de sa folie. En rentrant chez elle, elle commença même à se plaindre de
son état de saleté. Le lendemain soir, celle qui était folle revint proprement habillée et dans ses
bon sens. Elle vint se tenir à mes cotés. Nous formions ainsi un couple des fous que les
passants insultaient chaque soir. D’autres venaient tout simplement satisfaire leur curiosité en
nous regardant d’un air apitoyé avant de se retirer.
Mon deuxième partenaire était un homme qui doit avoir beaucoup étudié. Sa folie sera le
fait d’un surmenage causé par les études. Il parlait couramment diverse langues : Le français,
l’anglais, le kikongo, le swahili et le lingala. Il se promenait avec une machine à écrire portative
sur sa tète et un tas des déchets en mains. Il s’arrêtait n’importe où, commandé par les mauvais
esprits. Il se mettait alors à écrire à la machine. Après quoi il remballait sa machine et ses
dossiers et poursuivait sa route. Lorsqu’il se pointa ce soir là à notre église du Rond point des
huileries, il fut délivré de sa folie après que j’avais prié pour lui avec imposition des mains le
nouveau venu ne sera pas seulement mon meilleur interprète, mais mon grand partenaire : A
cause de lui, beaucoup des gens ses convertirent à Jésus. Les choses sérieuses avaient
commencées. C’était un homme assez connu dans la commune mère de Kinshasa, et ses
environs. On le voyait là à mes cotés, m’interprétant parfaitement en lingala et en Français. Tous
le monde était curieux de le voir. La nouvelle de sa guérison se racontait de bouche à bouche.
Ainsi, pour la première fois à l’endroit où se trouve érigé actuellement le bâtiment inachevé à coté
du centre d’accueil Kimbanguiste de Kasa Vubu.
Avec un interprète aussi doux, les réunions publiques commencèrent à connaitre une
grande affluence. La justice pointa son œil sur nous. Elle nous exigea de constituer un comité et
de lui transmettre un statut ad hoc pour l’obtention des papiers et autres documents nécessaires
pour la poursuite normale de nos activités d’évangélisation. Notre premier comité fut mis sur pied
et se présenter de la manière suivante :
Deux ressortissants de la province de la province Orientale ;
Deux ressortissants de la province de la province de Katanga ;
Deux ressortissants de la province de la province de l’équateur (De l’ethnie Mongo) ;
Deux ressortissants de la province de la province du Kongo centrale.
De retour du casier judiciaire où les empreintes digitales furent prélevées à chacun des
membres et après dépôt du dossier à la justice, mes collaborateurs du premier comité me
demandèrent de leur offrir une collation en boisson alcoolique pour la circonstance, pour le bon
travail qu’ils venaient d’accomplir. Tout en refusant de les suivre, je me mis au contraire à blâmer
leur attitude encore charnelle. Il se produisait à partir de ce moment une véritable conversion
parmi les membres du comités qui n’avaient pas changer réellement leurs mode de vie avant
cette circonstance. Il y avait à ce moment un noyau de 105 fideles bien affermis dans la parole de
Dieu. C’est à ce moment que j’ai lancé une invitation à T.L.OSBORN pour tenir une croisade
d’évangélisation à Kinshasa à la place Cultrana, en Février 1969 la plus part des gens même
parmi les croyants ont toujours confondus le passage de ce grand homme de Dieu à Kinshasa et
la naissance de l’église FEPACO NZAMBE MALAMU dont nous assurons les rênes
administratives par la volonté du Seigneur.
L’évangéliste T.L.OSBORN est arrivé en RDC en janvier 1969 sur mon invitation pour
tenir de la croisade d’évangélisation à Kinshasa et à Lubumbashi deux importantes villes du
pays. C’était la première manifestation de ce genre sur le fameux terrain de la grande place Ex

HISTORIQUE DE L’APOTRE ALEXANDRE AIDINI ABALA 11


Population Noire, devenu depuis lors une piste d’atterrissage de tous les cargos des prédicateurs
de toutes catégories et de toutes religions.
Somme toute, la croisade du pont Kasa Vubu a été auréolés d’une onction
exceptionnelle du Saint Esprit : Les gens ont assisté à des signes et des prodiges jamais vus.
Une autre façon de nourrir la foi et de se remémorer la grande foi des autres, de lire la vie de
ceux qui ont été durement éprouvé et qui ont cru en Dieu contre vents et marées. La foi provoque
la foi en cherchant à comprendre comment Dieu nous rend capable d’interpréter sa façon de
travailler avec les autres.
Mais au dernier jour de la croisade, le prédicateur donna un enseignement dur qui nous
attira de sérieux ennuis auprès de nos confrères des autres communautés de la place. Il déclara
notamment ceci :’’Lorsqu’une poule a pondu et qu’on veut avoir des poussins. Que fait-on des
œufs ? Le publique répondit qu’il faudrait les couver. Et s’ils sont gardés au frigo peuvent-ils clore
poursuivant l’orateur ? Non, rétorqua le publique ’’.
Ainsi conclut-il, toute église sans vie, sans miracle et où il n’y a pas des cris d’alléluia
amen ; est un frigo. Il recommanda ainsi à tous ceux qui avaient accepté l’évangile de s’attacher
à mon église au lieu de se complaire dans les églises frigo car comme il n’y a pas des
reproductions pour les œufs enfermés dans un frigo, conclut l’orateur. Il n’y aura pas des
croissances spirituelles pour les fideles qui fréquentent les églises mortes. Ces propos bien que
digne de méditation firent mal accueillies par les responsables des églises de Kinshasa qui,
depuis ce jour là nourrisse une haine farouche à notre endroit. Ils ont même juré de liquider
FEPACO en soumettant son fondateur devant des dures épreuves des forces dans le but de
l’obliger à capituler tout simplement.
J’avais échappé jusque là à presque toutes les pièges tendues par mes détracteurs
décidés à ne jamais me laisser tranquille, pour me décourager et me contraindre à abandonner la
mission sacrée que le Seigneur m’avait confiée. Ces frères ainés s’en prendront à ma vie privée,
cherchant à couper court toute corde à laquelle je m’accrochais. C’est ainsi qu’ils se sont
arrangés en allant influencer mon bailleur à me déloger de grés ou de force malgré le bon climat
qui régnait entre le bailleur et nous. Ils le persuadèrent que sa parcelle serai saisie et mise en
vente publique par le pouvoir publique au cas où il continuera à m’héberger. Ils le persuadèrent
que j’étais un hors la loi feignait d’être pasteur.
Les attaques, les provocations et autres vexations dont furent l’objet mon jeune église et
moi, n’ont pas entamé ma volonté ineffable de porter de l’avant l’évangile de salut et de paix. Une
œuvre dont le Christ s’est acquise par son propre sang, me souvenant d’ailleurs des difficultés
endurées par les apôtres lorsqu’ils ont commencé à prêcher l’évangile. Ils ont dû faire face à
cette double puissance. Les masses étaient sous une emprise démoniaque puisqu’elles étaient
vouées à telle ou telle divinité ou communauté. L’évangile de gloire n’était pour autant moins
prêcher.

Délogé sans cause, ma femme, nos deux enfants et moi seront accueillis comme
locataire dans un ancien dancing bar très renommé ‘’Congobar’’, mais qui abritait depuis certains
temps des jeunes délinquants. Il y avait là un local qui avait servit de comptoir de vente de
boisson. ‘’c’est bien un petit local qui nous servira de logis : Pendant que l’autre contient la partie
du bar proprement dite, était occupé le jour environ cinquante deux jeunes délinquants qui ne
sortaient que la nuit pour commettre toutes sortes de forfaits rentraient vers la petite matinée
avec leurs butins. Ils passaient leurs journées à fumer du chanvre et à dormir. Un jour, sachant
qui j’étais ils vinrent me voir avant leurs sorties nocturnes pour me dire : Papa pasteur, voici le
moment pour nous d’aller opérer prier pour nous afin que votre Dieu bénisse notre sortie’’.
Jamais, aucun jour la lumière et les ténèbres n’ont travaillé ensemble. Pas plus que Satan et
Jésus n’ont marché sur la même voie. Qui nous liait en fait, c’était la concession Congobar où
nous étions tous des locataires et rien de plus. C’est ainsi qu’à la place de demander des

HISTORIQUE DE L’APOTRE ALEXANDRE AIDINI ABALA 12


bénédictions. Je me dépensais à les recommandais auprès du très haut pour qu’ils changent de
vie.
Pour arriver à payer régulièrement mon loyer, je m’obligeais de vendre ma voiture VW,
pendant ce temps mon bailleur m’annonça son intention de vendre cette parcelle au prix de
12 000NZ. En 1977 cela représentait un montant important, je me portais candidat à cette offre
bien que ne possédant aucun sou, ni une activité lucrative sur laquelle je pouvais compter pour
l’achat de cette concession. J’étais seulement sûr d’une chose : Le Seigneur allait faire un
miracle. Par la foi, nous avons accepté de signer une convention et le délai de versement de la
totalité de cette somme fut fixé à six mois. A l’issue de cette échéance je n’avais encore versé
même pas une petite tranche. Le propriétaire vint m’exprimer ses regrets et m’accorde trois afin
d’évacuer le lieu. Il avait trouvé un autre client plus sûr qui avait promis le versement du montant
prévus (12 000NZ), le lundi à 11h00’ ce même lundi je devais quitter le lieu avec ma suite. Et
pendant que l’honorable client était attendu à 11h00’ je me suis présenté tôt à 9h00’ chez le
propriétaire avec la totalité du montant exigé pour l’achat de la parcelle à sa grande surprise.
Mais d’où me sont venu les 12 000NZ ? C’est encore un miracle de Dieu.
Il importe que je vous relate de quelle façon Dieu est intervenu dans cette situation.
Parfois vous vous trouver en ce moment dans un état similaire ; vous désemparé cherchant à
quelle porte frapper, je vous demande de ne pas vous désarmer. Le Seigneur Jésus veut vous
venir rn aide à travers des témoignages. Si vous traverser une situation financière très critique, si
vous avez des factures à payer à plus ou moins brèves échéance, la bible vous dit : ‘’Ne crains
pas, croit seulement’’ (Marc 5 :35). Puisque la foi est la condition de réussite de toute vie tant
spirituelle que matérielle. C’est pourquoi, il vous serait avantageux de donner à la foi la nourriture
nécessaire pour sa croissance.
Quand nous eûmes versé cette somme, un contrat de vente fut signé entre le propriétaire
et mon secrétaire de ce temps, le citoyen TSHIBANGU (Ex-Cléophas). Il était juriste. On
s’apprêtait de se séparer, lorsque le client potentiel s’amena à 11h00’ avec ses 12 000 NZ
comme convenu. Quelle ne fut pas sa déception quand les documents de vérité lui furent
exhibés. Il supplia le vendeur en lui proposant même de donner plus que convenu, mais hélas,
l’ex patron de Congobar ne pouvait le consoler que par des cris des regrets vides et des excuses.
Et quand plus tard, mes détracteurs apprendront que je venais d’acheter cette parcelle,
ils iront trouver le vendeur pour qu’il revienne à renégocier la vente de la parcelle, en lui
proposant un montant beaucoup plus important au cas où il accepter de leur revendre cette
parcelle. Cette foi-ci, ils ne réussiront pas comme ce fut le cas chez mon ancien bailleur de
l’avenue Kabambare. Le Seigneur, nous avait même donné de quoi suppléer au montant
dernièrement versé, afin de parvenir à apaiser les appétits de l’ancien patron du Congobar.
Avec l’acquisition de la parcelle sise rue Tshuapa N°79 siège de l’église, les choses
sérieuses allaient commencer. L’église de la Fraternité Evangélique de Pentecôte en Afrique et
au Congo se trouve dès lors à la croisée de chemin !
(Publié par le Comité Nationale d’évangélisation FEPACO)

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TABLE DE MATIERE

CHAPITRE1 : L’APPEL DE DIEU.................................................................................................. 1


CHAPITRE 2 : LA RENCONTRE AVEC LE SEIGNEUR ................................................................ 3
CHAPITRE 3 : LE CHRIST SE MANIFESTE ................................................................................. 5
CHAPITRE 4 : CONGO, TERRE DE LA MOISSON ...................................................................... 10
TABLE DE MATIERE .................................................................................................................. 14

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