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DU MÊME AUTEUR, aux éditions Leduc.s

Le savon malin, 2011


L’ail malin, 2011
Mes petites recettes magiques à la plancha, 2011
La levure de bière, c’est malin, 2011
L’argile, c’est malin, 2011
Le sel malin, 2010
Le chlorure de magnésium malin, 2010
Mes petites papillotes magiques, 2010
Le raisin malin, 2010
Les 30 ingrédients de la cuisine bio, 2010
Soupes brûle-graisses, 2010
Le miel malin, 2010
100 réflexes mariage bio et durable, 2010
Yaourts inratables, 2010
Le pamplemousse malin, 2009
100 réflexes bébé bio(en collaboration avec Elisa de Castro Guerra), 2008.

Alix Lefief-Delcourte, rédactrice en chef de Aujourdhui.com,


est l’auteur de nombreux best-sellers. Ses spécialités :
l'alimentation, les remèdes naturels, le bio, la cuisine...
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Design couverture : bernard amiard


Illustration de couverture : valérie lancaster

© 2012 LEDUC.S Éditions pour l’édition au format ePub (ISBN : 978-2-84899-940-1), version numérique de l’édition
imprimée © 2012 LEDUC.S Éditions (ISBN : 978-2-84899-524-3).

Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les éditions Leduc.s
À Nola et Xavier,
les deux épices de ma vie
Introduction

D’emblée, le mot « épices » évoque les voyages, l’exotisme, le parfum de


l’ailleurs… et la promesse d’une cuisine relevée, riche en magie et en saveurs. Mais
les épices ont encore bien d’autres choses à nous apporter ! Santé, beauté, maison,
jardin, cuisine : elles s’invitent dans tous les domaines de notre quotidien pour nous
rendre 1 001 services. Désormais, en ouvrant votre placard à épices, vous les
regarderez d’un autre œil…
7 bonnes raisons d’épicer
votre quotidien
1. Parce qu’elles relèvent tous les plats. Imaginez une cuisine sans poivre, sans
piment, sans cannelle, sans vanille ou sans cardamome… Qu’elle serait fade,
triste et monotone !
2. Parce qu’elles sont bonnes… pour tout ! Elles permettent de mieux digérer,
aident à lutter contre la fatigue ou à prévenir le rhume, soulagent les rages de
dents et les yeux irrités, favorisent la sécrétion de lait chez les jeunes mamans,
combattent les nausées et le mal des transports… Vous pouvez même compter sur
elles pour venir à bout de vos petites fringales, pimenter votre vie sexuelle ou
vous redonner le sourire en cas de coup de blues.
3. Parce qu’elles vous aident à garder la ligne. Grâce à elles, vous allez cuisiner
plus sain. Fini l’overdose de sel, de sucre ou de matières grasses : désormais, on
mise sur les épices pour relever tous les petits plats. Des calories en moins, du
goût en plus !
4. Parce qu’elles sont de précieux remèdes beauté. Masques, gommages, bains,
soins pour les cheveux, bains de pieds… les épices s’invitent aussi dans vos
produits cosmétiques. Leur promesse : une peau toute douce, un teint éclatant et
des cheveux revigorés !
5. Parce qu’elles sont utiles dans la maison et au jardin. Saviez-vous que la
moutarde et la cannelle permettaient de tenir à l’écart les chats et les chiens
inopportuns, que le piment était radical pour éliminer les pucerons et les
chenilles ou que les mites détestaient l’odeur du clou de girofle ?
6. Parce qu’elles vous font voyager… sans bouger de chez vous. Fermez les
yeux et humez le parfum de la vanille, du cumin ou de la cannelle. Vous voilà
parti vers d’autres horizons…
7. Et parce qu’elles n’ont pas encore dévoilé tous leurs secrets ! Chaque jour,
dans le monde entier, des scientifiques se penchent sur la composition et les
bienfaits des épices. Et chaque année, des dizaines d’études mettent en évidence
de nouvelles propriétés. Certaines épices retiennent particulièrement l’attention
des chercheurs. C’est le cas par exemple du curcuma, de la cannelle ou du
gingembre. Grâce à leur extraordinaire richesse en antioxydants, ces épices sont
de plus en plus considérées comme des remèdes d’avenir pour lutter contre les
maladies cardio-vasculaires, certains cancers et bien d’autres maladies liées au
vieillissement.
PARTIE 1

Portraits épicés
CHAPITRE 1

Sur la route des épices…


Petite histoire des épices
« L’Orient utilisait bien avant nous racines, graines et fruits aux mille vertus,
mais c’est en Occident que le désir d’épices servit de prétexte à l’exploration du
monde, à sa démythification et à sa conquête […]. Cette quête d’horizons
lointains se joua comme une course de relais dont Rome, Byzance, Alexandrie, et
Venise se passèrent le témoin […]. Autant d’aventures qui furent pour beaucoup
dans la formation de la conscience européenne. »
Extrait de Les coureurs d’épices,
Édith et François-Bernard Huyghe,
éditions Payot, 2002.

Quand on pense « épices », on pense d’emblée aux contrées lointaines et


mystérieuses d’Asie, du Moyen-Orient ou d’Amérique, et aux nombreux secrets et
légendes qui les entourent. Car les épices ont, depuis toujours, fasciné les
hommes. En raison sûrement de leurs parfums, de leurs couleurs et de leurs
multiples propriétés « magiques ». Nombre d’entre elles, comme la cannelle, furent
longtemps considérées comme aussi précieuses que l’or ou les pierres. Leur
commerce était donc d’une importance comparable.
En Égypte, en Grèce ou à Rome, les épices étaient aussi bien utilisées en
médecine qu’en cuisine, en cosmétique ou pour les cérémonies et les rites
funéraires. Symboles de luxe et d’exotisme, les épices furent réservées aux riches
pendant le Moyen Âge. À la table des privilégiés, elles servaient d’ailleurs tout
autant à souligner la richesse et la puissance de l’hôte qu’à masquer le goût des
viandes faisandées et des aliments avariés, et à éviter de tomber malade ! Plusieurs
d’entre elles, notamment le poivre, furent même utilisées comme une monnaie à part
entière.
D’abord importées d’Orient par les marchands arabes, les épices furent ensuite
rapportées d’Amérique par les navigateurs portugais. Puis ce fut au tour des
Hollandais, des Anglais et des Français de créer des comptoirs sur les côtes
asiatiques et indiennes. Le commerce de ces précieux trésors commença même à
susciter de féroces rivalités et parfois des guerres. L’enjeu : prendre le contrôle
d’un commerce plus que florissant.
Au cours des siècles, la plupart des épices, devenues moins rares, virent leur prix
baisser. Leur usage aussi évolua. La cuisine occidentale, et notamment la cuisine
française, qui les utilisait à l’excès, n’hésitant pas à toutes les mélanger, commença
à se simplifier et à retrouver le vrai goût des choses. L’usage des aromates et des
herbes fraîches concurrence à présent celui des épices. Redécouvertes,
hiérarchisées, les épices ont aujourd’hui trouvé leur juste place : sublimer et
relever la saveur de certains plats. Si certaines ont été banalisées comme le poivre,
d’autres, comme le safran, restent des produits d’exception.
Qu’est-ce qu’une épice ?
Pas facile de répondre à la question : « Qu’est-ce qu’une épice ? » Le mot
« épices » ne désigne en effet ni un genre botanique, ni un type de végétal, ni une
partie de plante… Au Moyen Âge, il s’utilisait d’ailleurs pour nommer l’ensemble
des marchandises venues d’Orient, notamment la soie, le coton, les métaux… et
donc aussi la cannelle, le poivre ou le safran. Ce n’est que petit à petit que le sens
de ce mot s’est spécialisé pour ne désigner que les épices proprement dites, au sens
où nous l’entendons actuellement.
Mais qu’y a-t-il de commun entre la vanille (qui est un fruit), le gingembre (un
rhizome), la cannelle (un bois) et le clou de girofle (un bouton de fleur) ?
L’étymologie de ce mot ne nous en apprend guère plus : en latin, species signifie tout
simplement espèce, substance. On ne peut faire plus général… Et si leur point
commun, c’était leur capacité à relever un plat, à le sublimer, à le transformer ?
Le terme d’épice est en effet avant tout un terme culinaire. C’est d’ailleurs la
définition qu’en donnent les dictionnaires : « Substance aromatique végétale dont la
saveur plus ou moins parfumée ou piquante sert à assaisonner les mets. L’épice se
distingue de l’aromate dans la mesure où son goût l’emporte sur son parfum. »
Dans cette grande famille des épices, on range donc de nombreux végétaux
utilisés pour leurs saveurs prononcées. On peut aussi classer les épices selon la
partie de la plante dont elles sont tirées. Ainsi, elles peuvent provenir :
des graines : c’est le cas du cumin, du poivre, de la cardamome, du fenugrec,
du carvi…
des fleurs : le clou de girofle, le safran…
des fruits : la vanille, le piment, la noix de muscade…
des racines : le gingembre, le curcuma…
du bois, comme la cannelle.

Quelques petites curiosités !


De certaines plantes, on tire à la fois une épice et une herbe aromatique, ou une
épice et un légume. Exemples : la coriandre et l’aneth, dont les graines sont classées
dans les épices, et les feuilles dans les herbes aromatiques. Autre exemple : le fenouil, un
légume dont les graines sont également considérées comme des épices…
Une plante peut donner deux épices différentes : c’est le cas du muscadier, qui produit
à la fois la noix de muscade et le macis.
Certaines plantes, comme le laurier, sont parfois classées dans les herbes
aromatiques, parfois dans les épices.
L’ail et l’oignon, mais aussi le sel, sont parfois considérés comme des épices. Mais
ce n’est pas le cas dans ce guide : on ne traitera donc pas de ces trois ingrédients 1.
On considère souvent la moutarde comme un condiment (au sens de mélange de
différents ingrédients aromatiques ou épicés), mais c’est aussi et avant tout une épice,
qui se présente sous la forme d’une graine.
Une épice peut aussi être consommée comme une légumineuse : c’est le cas du
fenugrec.

1. Pour en savoir plus sur deux de ces ingrédients, vous pouvez lire L’ail malin et Le sel malin, du même auteur,
aux éditions Leduc.s.
CHAPITRE 2

20 épices incontournables
1. L’aneth
Vous connaissez sûrement l’aneth sous forme de feuilles utilisées pour agrémenter
les salades ou accompagner les poissons. Mais dans l’aneth, on utilise aussi les
graines comme une épice, notamment dans les cuisines d’Europe de l’Est (Hongrie,
Pologne, Russie…) et en Inde. Il sert par exemple à parfumer les salades de pommes
de terre, de betteraves, de fèves ou de concombres, à aromatiser des pains et des
pâtisseries ou bien pour préparer des cornichons ou des pickles au vinaigre.

Ses principales propriétés


Il favorise la digestion, stimule le système digestif et ouvre l’appétit.
Il est antispasmodique. On le préconise notamment en cas de hoquet, de maux
de tête ou de toux.
Il augmente la production de lait chez les mamans allaitantes.
Il a des vertus calmantes.

Le saviez-vous ?
Le nom scientifique de l’aneth, Anethum graveolens, vient du latin gravis, signifiant lourd, fort et
olens, odorant. Ce que l’on pourrait traduire par « à l’odeur forte » ! L’aneth est aussi souvent
surnommé fenouil puant, car son odeur anisée rappelle celle de cette autre plante.
2. L’anis vert
L’anis vert – à ne pas confondre avec l’anis étoilé ou badiane – est une plante de la
même famille que le persil et la carotte. Ses petits fruits (ou graines) ont une saveur
légèrement piquante et poivrée et une odeur très aromatique. On les utilise pour
parfumer les soupes de poisson, les sauces, les pains, les biscuits…

Ses principales propriétés


Il est antispasmodique et se révèle efficace par exemple en cas de toux sèche.
Il stimule l’appétit et la digestion.
Il rafraîchit l’haleine.
Il stimule l’allaitement.
Il aide à lutter contre la fatigue.

Le saviez-vous ?
Préférez l’anis en graines plutôt que l’anis en poudre, qui est très fragile. Pour révéler son goût, il
suffira d’écraser les petites graines.

Les quatre « semences chaudes »


Anis, carvi, cumin et fenouil font partie de ce que nos ancêtres appelaient « les quatre
semences chaudes majeures », car elles avaient à la fois des vertus stimulantes, apéritives,
stomachiques, carminatives et galactogènes. « Ces remèdes […] lorsqu’ils sont pris à petite
dose, et par intervalle, deviennent salutaires, d’autant qu’ils redonnent du ressort aux parties
qu’ils fortifient et raniment », écrivait Denis Diderot dans sa célèbre Encyclopédie.
3. La badiane ou anis étoilé
Cette épice est facilement reconnaissable à sa forme d’étoile à huit branches (d’où
son nom d’anis étoilé), de couleur marron-rouge. C’est le fruit du badianier de
Chine, un arbre proche du magnolia. La badiane a un goût anisé très doux, d’où son
utilisation dans les desserts ou les courts-bouillons à base de poisson.

Ses principales propriétés


Elle aide à la digestion, prévient les ballonnements et les troubles intestinaux.
Elle est également utile en cas de toux, de rhume, de problèmes respiratoires…

Le saviez-vous ?
Ne confondez pas la badiane de Chine avec la badiane du Japon. Cette dernière est en effet
toxique, et donc non comestible. Au Japon, on la brûle comme encens. En Chine, elle est utilisée
pour soigner certains problèmes de peau.
4. La cannelle
C’est l’une des plus anciennes épices connues. La cannelle est l’écorce intérieure du
cannelier de Ceylan, un petit arbre au feuillage persistant essentiellement cultivé en
Asie du Sud. Entière, elle se présente sous la forme de petits tubes, qui se
composent en fait de fines feuilles d’écorce roulées. C’est une épice multi-usages,
qui peut s’utiliser aussi bien dans les desserts que les plats salés, dans les recettes
orientales (tajine, pastilla, curry, dhal…) ou occidentales (tarte aux pommes,
crumble, compote, riz au lait, pain d’épices, farce pour les volailles…). Elle entre
aussi dans la composition de nombreux mélanges d’épices.

Des bienfaits étonnants !


La cannelle fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques depuis plusieurs années. C’est
en effet une excellente source d’antioxydants. En 2006, une étude américaine l’a même classée
au quatrième rang des aliments renfermant le plus d’antioxydants aux 100 grammes !
Certes, on ne la consomme pas dans de telles proportions, mais elle peut, si on en parsème
tous les jours ses petits plats, combler nos besoins de manière simple et efficace. Encore plus
étonnant : c’est une extraordinaire source de fibres avec pas moins de 1,3 g de fibres dans
2 g de cannelle moulue !

Ses principales propriétés


Elle stimule la digestion et ouvre l’appétit. On lui prête aussi, paradoxalement,
un effet coupe-faim intéressant pour résister à l’envie de grignoter sucré.
Elle aide à contrôler son taux de cholestérol et son taux de sucre dans le sang.
Elle a également des propriétés antibactériennes et stimule les défenses
immunitaires, ce qui est utile pour prévenir certaines maladies infectieuses.
Elle aide à lutter contre la fatigue passagère.

Le saviez-vous ?
Il existe deux sortes de cannelle : la cannelle de Ceylan (Cinnamomum verum, la « vraie »
cannelle) et la cannelle de Chine (Cinnamomum cassia, la cannelle-casse). La première est de
couleur ocre pâle, ses feuillets très fins se cassent facilement et son goût est sucré, chaud et
aromatique. La seconde est de couleur brun-rouge, ses bâtons sont plus grossiers, et son goût
plus musqué et légèrement amer. Or c’est cette dernière que l’on trouve le plus souvent dans les
magasins sous le nom de cannelle !
5. La cardamome
Cette épice est issue d’une plante vivace ressemblant à un roseau très touffu pouvant
mesurer jusqu’à 4 mètres de haut. Ce sont ses fruits qui donnent l’épice appelée
cardamome. Celle-ci est très facilement reconnaissable à ses capsules de couleur
verte (quand elles sont fraîches), jaune paille (quand elles sont séchées au soleil) ou
blanche (quand elles sont blanchies artificiellement au dioxyde de soufre). En
Occident, ce sont les Scandinaves qui en font la plus grande utilisation : ils en
parsèment leurs plats de viande et de saucisses, leurs pains, leurs entremets… Elle
est aussi très employée dans la cuisine asiatique. En Inde, par exemple, on considère
le poivre comme le roi des épices, et la cardamome comme la reine. On l’utilise
notamment pour préparer le thé (tchai masala), certaines boissons rafraîchissantes
ou, plus généralement, dans les currys. La cardamome est souvent associée au café.
C’est le cas par exemple en Turquie, où il est d’usage d’ajouter un grain de
cardamome dans sa tasse, ou bien de moudre le café avec quelques pincées de cette
épice, réputée aphrodisiaque… Sa richesse aromatique (attention au dosage car son
goût est très intense !) en fait un ingrédient intéressant à plus d’un titre. Vous pouvez
par exemple savourer son petit goût frais, poivré et légèrement mentholé dans des
plats à base de poisson, d’œufs ou de viande. Ou bien ajouter quelques graines dans
l’eau de cuisson du riz, dans vos compotes ou vos gâteaux.

Ses principales propriétés


Elle tonifie le système digestif, facilite la digestion et réduit les gaz intestinaux.
Elle peut également calmer les douleurs d’estomac après un repas trop lourd.
En Inde, on l’utilise aussi pour traiter les infections des dents et des gencives,
les bronchites, l’asthme…
Elle rafraîchit l’haleine (après la consommation d’ail, d’oignon ou d’alcool).

Le saviez-vous ?
Après le safran et la vanille, la cardamome est l’une des épices les plus chères au monde. Elle a
longtemps eu une place privilégiée, notamment en Inde et au Pakistan où elle était surnommée
« graine des anges ». Elle servait en effet d’intermédiaire entre le monde terrestre et le divin car
elle permettait de purifier les repas offerts aux dieux.
6. Le carvi
Le carvi (Carum carvi) est souvent confondu avec le cumin (Cuminum cyminum).
Certes, tous deux appartiennent à la même famille, celles des Apiacées, comme la
carotte, le panais, le céleri, le persil ou la coriandre. Mais il s’agit bien de deux
épices distinctes. Pour résumer leurs différences, disons que le carvi a un goût doux
et rafraîchissant, alors que le cumin est plus chaud et plus piquant. Les graines de
carvi sont principalement utilisées dans les cuisines d’Europe de l’Est et
d’Allemagne, pour parfumer la viande de porc ou le gibier, les fromages (comme le
munster), les soupes, certains plats comme la choucroute ou le goulasch, certaines
pâtisseries mais aussi de nombreux alcools (comme le kummel, l’aquavit, le
schnaps…).

Ses principales propriétés


Selon certains, c’est la meilleure des épices carminatives (en clair, qui aide à
expulser les gaz).
Il aide également à la digestion et soulage les coliques.
Il stimule la production de lait chez les jeunes mamans.

Le saviez-vous ?
Selon la croyance populaire, le carvi retiendrait les amants volages. Voilà pourquoi les éleveurs
de pigeons en ajoutent dans la nourriture de leurs volatiles, afin qu’ils retrouvent plus facilement la
route du pigeonnier. Et les éleveurs de poules dans la nourriture de leurs volailles, pour qu’elles
ne soient pas trop d’humeur vagabonde…
7. Le clou de girofle
Les clous de girofle sont les boutons floraux d’un arbre originaire d’Indonésie : le
giroflier. Récoltés avant maturité, ils sont séchés au soleil, ce qui leur donne leur
couleur brune. Cette épice est connue depuis très longtemps, notamment en Chine et
en Inde. Aujourd’hui, on utilise principalement les clous de girofle piqués dans un
oignon pour parfumer les bouillons, les plats à base de lentilles ou de chou, les
ragoûts, les marinades… Ils aromatisent aussi de nombreuses charcuteries (pâtés,
saucisses…), ainsi que le pain d’épices, certains gâteaux ou le vin chaud. Et on les
retrouve dans de nombreux mélanges d’épices comme le curry, le cinq-épices, le
ras-el-hanout…

Ses principales propriétés


Grâce à ses puissantes vertus antiseptiques (dues à la présence d’eugénol), et
son effet anesthésiant local, il est très utilisé pour désinfecter et calmer les
douleurs dentaires.
Il atténue la mauvaise haleine.
Il apaise les troubles digestifs.

Le saviez-vous ?
Aujourd’hui, 95 % de la production mondiale de clous de girofle sert à la fabrication des kreteks,
des cigarettes indonésiennes. Celles-ci furent créées à la fin du XIXe siècle par un asthmatique,
l’eugénol contenu dans les clous de girofle étant censé apaiser la toux et les douleurs. Ces
cigarettes sont toujours vendues en Indonésie mais aussi chez certains buralistes et caves à
cigares en France.
8. La coriandre
La coriandre est une plante annuelle qui peut atteindre près de 1,50 mètre de haut.
On utilise ses feuilles comme herbe aromatique, notamment pour préparer les
bouillons et les salades asiatiques, mais aussi ses fruits comme épice. Ceux-ci
ressemblent à des graines mais il s’agit bien de petits fruits, de quelques millimètres
de diamètre seulement : ils ont à peu près la grosseur des grains de poivre. On les
trouve le plus souvent entiers, ou moulus dans la poudre de curry (qui en contient
entre 20 et 40 %) et de nombreux autres mélanges d’épices. La coriandre est
principalement utilisée pour aromatiser les couscous, les tajines, les choucroutes
ainsi que de nombreuses préparations sucrées, comme les biscuits, gâteaux, pains
d’épices…

Ses principales propriétés


Elle aide au traitement des troubles digestifs : digestion lente, ballonnements,
spasmes…
Elle aurait également des vertus antidiabète, en aidant à diminuer la glycémie,
selon certaines recherches scientifiques.
Elle a des propriétés antioxydantes, utiles pour lutter contre certaines maladies
liées au stress oxydatif et au vieillissement.
Des études récentes ont également mis en lumière son rôle sur la diminution
des taux de mauvais cholestérol et de cholestérol total.

Le saviez-vous ?
La coriandre est parfois surnommée punaise mâle ou punaise arabe en raison de l’odeur
particulière de ses feuilles et surtout de ses fruits encore immatures, qui rappellerait celle émise
par la punaise mâle ! D’ailleurs, le nom de coriandre viendrait du grec koris, punaise et andros,
mâle. Au Moyen Âge, on croyait même que, pour éloigner les démons, il suffisait de jeter dans le
feu une poignée de coriandre.
9. Le cumin
Cette plante, principalement cultivée en Inde, dans le bassin méditerranéen ou en
Europe centrale, donne des fleurs dont chacune produit deux graines. Elles sont
légèrement plus petites et plus sombres que celles de carvi, une autre plante que l’on
confond souvent avec le cumin (voir explications). On retrouve cette épice dans de
nombreux plats orientaux, comme le curry, le tajine, le couscous… mais aussi dans
certains plats d’Amérique latine, comme les empanadas argentins (chaussons fourrés
à la viande ou aux légumes), le chili con carne mexicain… Sans oublier les
fromages hollandais comme le gouda (au cumin) ou l’édam, le Kummel (une liqueur
allemande), les pains ou les soupes d’Europe de l’Est…

Ses principales propriétés


Il aide à digérer et calme les troubles digestifs, comme les flatulences, les
ballonnements et les coliques.
C’est un bon remède en cas de fatigue physique ou mentale, mais aussi de
gueule de bois.
En application cutanée, il peut s’utiliser contre les petits problèmes de peau
(acné, boutons…).

Le saviez-vous ?
Le cumin a longtemps été considéré comme une drogue. Les graines pouvaient être fumées
avec d’autres épices comme la cardamome et les clous de girofle (c’est ce que faisaient les
femmes des harems, en Inde) ou bien chiquées, entourées d’une feuille d’or ou d’argent. À haute
dose, son huile essentielle a effectivement des effets narcotiques !
10. Le curcuma
Cette épice, tirée du rhizome d’une plante herbacée, fait, depuis quelques années,
l’objet d’une attention croissante de la part des chercheurs, et de toutes les
personnes qui s’intéressent de près aux remèdes naturels. De nombreuses études
scientifiques ont souligné ses vertus anticancer (notamment en cas de cancer du
côlon) ou son action possible dans la prévention de la maladie d’Alzheimer. Son
secret ? La curcumine ! Ce pigment, qui donne au curcuma sa jolie couleur jaune, est
un antioxydant très puissant qui a également des propriétés antiseptiques,
antibactériennes et anti-inflammatoires. Soulignons que les médecines
traditionnelles n’ont pas attendu ces recherches scientifiques récentes pour
s’intéresser de très près à cette épice. Elle tient en effet depuis bien longtemps une
grande place dans la médecine traditionnelle indienne et ayurvédique, où on l’utilise
dans le traitement de la gale ou comme anti-inflammatoire. Elle fait également partie
des nombreuses épices utilisées dans les cuisines indienne (notamment dans les
currys), maghrébine (dans le ras-el-hanout), antillaise (dans le colombo),
cambodgienne (dans l’amok)…

Ses principales propriétés


Consommé régulièrement, il a une action préventive contre le cancer.
Il est efficace pour faire baisser le taux de cholestérol.
Il soulage les ulcères de l’estomac, ainsi que les troubles d’origine digestive.
Il aide à traiter les rhumes, la grippe, les maux de gorge, la toux… pour
lesquels il a également une action préventive.
Il est depuis longtemps utilisé comme anti-inflammatoire, notamment pour
apaiser les douleurs articulaires, l’arthrite…
En externe, il permet de soulager les inflammations de la peau et traiter les
petites blessures.

Le saviez-vous ?
Le curcuma est souvent utilisé à la place du safran, qui est une épice beaucoup plus chère, car il
apporte une jolie couleur jaune aux plats (mais pas la si précieuse saveur du safran !). D’où ses
surnoms de safran des Indes, safran bambou, safran bâtard, safran bourbon…
11. Le fenouil
Dans le fenouil, tout est bon : son bulbe, consommé comme légume, ses feuilles, ses
tiges, mais aussi ses graines, qui sont considérées comme une épice. Celles-ci sont
facilement reconnaissables à leur forme allongée, à leur couleur vert pâle à jaune et
à leurs grosses nervures. On les utilise depuis des siècles pour leurs multiples
propriétés médicinales. Au Moyen Âge, par exemple, les mères les pilaient avec du
miel pour confectionner une pâte servant à soulager les gencives de leurs
nourrissons. Elles ont aussi été longtemps utilisées comme antidote aux morsures de
serpents. Ces petites graines fraîches et légèrement anisées sont également très
utilisées en cuisine pour parfumer le poisson en papillote ou au four, un rôti de porc,
un court-bouillon, les soupes, certains pains… On les retrouve également dans de
nombreux mélanges d’épices comme le ras-el-hanout, le cinq-épices, le curry…

Ses principales propriétés


Il ouvre l’appétit, permet de mieux digérer et d’éviter certains troubles
digestifs (flatulences, indigestion, maux de ventre…).
Il est efficace pour lutter contre la mauvaise haleine.
Il favorise la montée de lait chez les mamans qui allaitent leur bébé.
Il a des propriétés expectorantes, utiles en cas de toux.
En infusion, il a des propriétés diurétiques.
Il a des propriétés à la fois stimulantes et calmantes.
Utilisé en usage externe (compresses), il apaise les yeux fatigués.

Le saviez-vous ?
Les graines de fenouil ont longtemps été utilisées pour chasser les mauvais esprits et les
revenants. Au Moyen Âge, par exemple, on glissait quelques graines de fenouil dans les trous des
serrures afin d’empêcher les fantômes d’entrer dans la maison…
12. Le fenugrec
Originaire du Moyen-Orient et d’Inde, le fenugrec est une plante de la famille des
légumineuses comme le lupin, les pois ou l’arachide. Ses fleurs donnent des fruits
formant des gousses renfermant chacune une vingtaine de graines. Ce sont ces
grosses graines très dures à la forme anguleuse qui sont utilisées comme épice. Le
fenugrec est l’une des plus anciennes plantes médicinales connues. En Égypte déjà,
les hommes s’en servaient pour embaumer les morts ou purifier l’air. Assez
méconnue en Occident, cette épice est principalement utilisée dans la cuisine
indienne, et notamment la cuisine ayurvédique, pour ses propriétés santé et
aromatiques. On la retrouve notamment dans certains currys et mélanges d’épices,
comme le garam masala. Sa saveur, très caractéristique, rappelle celle du caramel.

Ses principales propriétés


Il favorise l’allaitement.
Il stimule l’appétit, en cas d’anorexie par exemple.
Il a des vertus tonifiantes, intéressantes notamment chez les personnes
anémiées, déprimées ou convalescentes.
Il permet de soulager certains troubles digestifs et intestinaux.

Le saviez-vous ?
Les graines de fenugrec peuvent également être consommées germées ou cuites à l’eau,
comme des légumes secs.
13. Le gingembre
Épicé, chaud et piquant, le gingembre est incontournable dans la cuisine asiatique,
que ce soit dans les plats salés ou sucrés. Le gingembre frais (à préférer au
gingembre sec en poudre !) se présente sous la forme d’une grosse racine qu’il suffit
de râper ou couper en très fines lamelles. En plus de sa saveur incomparable, cette
épice est également dotée de nombreuses vertus médicinales, et fait l’objet de
multiples recherches scientifiques.

Ses principales propriétés


Il favorise la digestion, et se révèle efficace en cas de ballonnements, de
diarrhée, de constipation…
Il permet de soulager les nausées de toute sorte : mal des transports, grossesse,
digestion difficile…
Consommée régulièrement, cette épice riche en antioxydants aiderait à
prévenir de nombreuses maladies de type cardio-vasculaires et certains cancers.
Tonifiant, le gingembre aide à lutter contre la fatigue, qu’elle soit d’ordre
physique ou sexuel.
Il a également des propriétés anti-inflammatoires, utiles en cas de douleurs
articulaires ou de maux de tête par exemple.
En application cutanée, il aide à traiter les petits problèmes de peau (boutons,
acné…).

Le saviez-vous ?
Le gingembre est souvent considéré comme un aphrodisiaque naturel masculin. Et ce n’est pas
tout à fait un mythe ! À défaut d’augmenter les performances sexuelles des hommes, il aurait une
action favorable sur leur fertilité. Le gingembre contient en effet des gingérols, principes actifs qui
augmenteraient le volume du sperme et la motilité des spermatozoïdes.
14. La moutarde
Avant d’être un condiment, spécialité notamment de la ville de Dijon, la moutarde
est une plante qui produit de toutes petites graines de différentes couleurs. Ou plutôt
une famille de plantes car, sous le nom générique de « moutarde », on trouve la
moutarde blanche ou sénévé, qui est la plus couramment utilisée pour fabriquer le
condiment du même nom, la moutarde noire, la moutarde brune et la moutarde des
champs. Connue depuis des siècles, la moutarde a été utilisée comme remède
pouvant soigner tous les maux ou presque. Ainsi, les Romains s’en servaient déjà
pour traiter les morsures de serpents, les problèmes digestifs ou les douleurs
rhumatismales. Aujourd’hui, la moutarde est l’une des épices les plus consommées
au monde, après le sel et le poivre. On l’emploie principalement sous forme de
condiment, mais on peut aussi utiliser directement les petites graines pour relever
une soupe ou un potage, pour aromatiser les marinades, les currys, les sauces, les
ragoûts, la choucroute, les conserves de légumes au vinaigre, notamment les
cornichons… On peut aussi les déguster sous forme germée.

Ses principales propriétés


Antiseptique, elle peut être utilisée en cataplasmes pour soulager les
problèmes pulmonaires mais aussi les rhumes, les bronchites, les lumbagos, les
douleurs rhumatismales…
Elle stimule l’appétit et favorise la digestion.
En gargarismes, elle soulage les maux de gorge.
En bain, elle soulage les pieds fatigués.

Le saviez-vous ?
Pour produire 1 kg de moutarde, il faut environ… 500 000 graines de moutarde.
15. La noix de muscadeet le macis
La noix de muscade (ou noix muscade) est le noyau du fruit d’un arbre originaire de
l’archipel des Moluques, en Indonésie : le muscadier. Cette noix est entourée d’une
enveloppe de filaments charnus (ou « arille ») que l’on fait sécher puis que l’on
réduit en poudre. Ce macis ou fleur de muscade est également utilisé comme une
épice. Il a un goût légèrement plus prononcé et plus fin que la noix de muscade. Les
deux peuvent s’utiliser pour parfumer les gratins, la béchamel, la purée de pommes
de terre, les sauces, les préparations à base d’œufs, la fondue savoyarde, certains
cocktails… mais aussi les desserts. On retrouve également ces deux épices dans la
cuisine orientale, notamment dans les currys.

Leurs principales propriétés


Ils aident à digérer et limitent les fermentations intestinales.
Le macis aurait également des vertus aphrodisiaques.

Le saviez-vous ?
À forte dose, la noix de muscade a des effets sédatifs et même psychotropes. Au XVIe siècle
d’ailleurs, de nombreux esclaves qui embarquaient sur des bateaux à destination de l’Europe en
usaient et en abusaient… Cette « drogue » était particulièrement redoutable car elle entraînait
notamment un état comateux pouvant durer plusieurs heures.
16. Le paprika
Le terme de paprika désigne à la fois l’épice et le légume dont elle est issue : un
cousin du poivron, aussi appelé « piment doux », qui se décline en de multiples
variétés : le paprika cerise, le paprika vert, le paprika tomate… On peut également
distinguer différentes forces de paprika, du plus doux au plus brûlant. Rapportée
d’Amérique par les Espagnols, cette épice continue à être surtout consommée en
Espagne. Le pimentón sert notamment à décorer de nombreux plats, mais aussi à
relever des préparations typiques comme le poulpe ou le chorizo. Le paprika s’est
aussi trouvé un autre pays d’adoption, la Hongrie, qui en a fait un ingrédient
incontournable de son célèbre goulasch.

Ses principales propriétés


Il a des vertus tonifiantes et stimulantes.
Il est aussi très prisé pour sa richesse en vitamine C, qui aide à combattre le
rhume.

Le saviez-vous ?
Plus le paprika est foncé, plus son goût est doux. Un paprika bien rouge sera donc utilisé de
préférence pour donner de la couleur à un plat.
17. Le piment
Il existe plusieurs centaines de variétés de piment, et donc plusieurs centaines de
saveurs et de piquants différents ! Mais tous ces piments ont un point commun : ce
sont les fruits d’une plante vivace du genre Capsicum. La culture des piments s’est
répandue dans le monde entier. Et aujourd’hui, c’est sûrement l’une des épices les
plus couramment utilisées, que ce soit dans les cuisines africaine, asiatique,
américaine ou européenne. La science s’intéresse de très près aux différents
bienfaits de son composant clé, la capsaïcine, un puissant antioxydant qui aurait
notamment des effets anticholestérol, antidiabète et anticancer.

Ses principales propriétés


Consommé régulièrement, il permettrait de prévenir certaines maladies comme
le diabète, le cancer…
Il aide à la digestion.
Il a des vertus coupe-faim.
Il stimule la libido.

Le saviez-vous ?
Pour apaiser le feu d’un plat trop pimenté, inutile de boire de l’eau ! Avalez plutôt une gorgée de
lait, un morceau de fromage ou même une petite cuillerée d’huile, ce sera plus efficace. En effet,
la capsaïcine, la substance qui est responsable du piquant du piment, n’est pas soluble dans
l’eau, mais dans les matières grasses !

L’échelle de Scoville
Plus un piment est petit en taille, plus il est fort en goût et en piquant ! La preuve : les poivrons,
qui appartiennent à cette grande famille, sont les plus gros mais aussi les plus doux. Le piquant
est lié à la teneur en capsaïcine de chaque piment. Pour quantifier cette force, on utilise
traditionnellement l’échelle de Scoville, inventée au début du XXe siècle par un pharmacologue
du même nom. Celle-ci va de 0 pour le poivron à 16 000 000 pour la capsaïcine pure en passant
par 1 463 700 pour le piment le plus fort du monde (le piment Trinidad Scorpion Butch Taylor).
Sur cette même échelle, le piment d’Espelette affiche entre 1 500 et 2 500 ; le piment de
Cayenne entre 30 000 et 50 000 ; le piri-piri et le piment habanero, plus de 100 000 ; le piment
Naga Viper plus de 1 250 000… Il existe également une échelle simplifiée qui classe de 0 à 10 la
force des piments, de 0 pour les plus « neutres » à 10 pour les plus « explosifs ».
18. Le poivre
Seules trois variétés de plantes peuvent bénéficier de l’appellation de poivre : le
poivrier long (Piper longum), quasiment oublié ; le poivrier cubèbe (Piper cubeba),
avec une petite queue ; et le poivrier noir (Piper nigrum), qui est aujourd’hui le plus
courant. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le poivrier noir, qui est une
liane de la famille des Pipéracées, ne produit pas que du poivre noir. En fonction du
stade de maturité auquel on récolte ce fruit et du traitement qu’on lui fait subir, on
peut obtenir du poivre vert, noir ou blanc. Le poivre vert correspond aux baies non
mûres et fraîches, que l’on conserve dans du vinaigre. Le poivre noir, lui, est cueilli
à maturité puis est séché entier au soleil. C’est le plus fort en goût. Le poivre blanc
est lui aussi issu des baies cueillies à maturité mais débarrassées de leur enveloppe
avant d’être mises à sécher. Résultat : un goût plus parfumé et moins brûlant.

Ses principales propriétés


Comme de nombreuses autres épices, le poivre a des vertus digestives et
apéritives (il ouvre l’appétit). Il permet également de prévenir et de soulager la
gastro-entérite et les troubles intestinaux.
Désinfectant et antalgique local, il est parfait pour lutter contre les petits maux
de l’hiver : rhume, bronchite, maux de gorge…
Il a des vertus antidouleur.
Il aurait également des vertus aphrodisiaques.

Le saviez-vous ?
Le poivre est une épice si commune qu’on a tendance à l’employer un peu trop à la légère ! Or,
pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut lui accorder un minimum d’attention. Pour conserver son
parfum, qui ne se limite pas à son côté piquant, il est préférable de l’acheter sous forme de grains
entiers, et de le moudre au dernier moment. Concassé et soumis à une longue cuisson, il perd
toute sa saveur pour ne laisser en bouche que son amertume et son goût piquant. Dommage !

Les « faux » poivres


On l’a vu plus haut, seules trois espèces peuvent revendiquer le nom de poivre : le poivre noir, le
poivre long et le poivre cubèbe. D’autres épices portent le nom de poivre mais, en réalité, ne font
pas partie de cette famille. C’est le cas par exemple :
du poivre de Sichuan (aussi appelé poivre japonais ou poivre fleur). Il est issu du fruit
d’un arbuste de la famille des Rutacées, comme les agrumes. Cette épice au goût frais,
légèrement poivré et citronné, est largement utilisée dans la cuisine de Sichuan, une
province du centre-ouest de la Chine, d’où son nom. On la retrouve aussi dans les
cuisines tibétaine et japonaise. Elle s’accorde aussi très bien avec la cuisine française,
que ce soit dans des plats salés (avec le poisson, le foie gras…) ou sucrés (desserts au
chocolat ou aux fruits…).
du poivre rose ou baies roses. Ces baies sont issues d’un petit arbre originaire
d’Amérique du Sud, aussi appelé faux poivrier. Leur goût est poivré et légèrement anisé.
du poivre de Cayenne. Il fait partie en réalité de la famille des piments. Sa saveur est
très relevée.
du poivre de Guinée. Aussi appelée graine de paradis ou maniguette, cette épice
appartient à la famille des Zingibéracées, comme le gingembre, le galanga, le curcuma et
la cardamome.
19. Le safran
Cette épice est souvent considérée comme la plus chère au monde : comptez entre 30
et 40 euros le gramme pour un vrai safran de qualité. Logique puisqu’on estime qu’il
faut environ 150 000 fleurs pour produire un seul kilo de safran sec ! Chaque fleur
donne trois stigmates que l’on utilise comme épice pour leur goût amer et leur teinte
orangée. C’est un ingrédient incontournable dans de très nombreux plats, qu’ils
soient d’origine européenne, asiatique, indienne, maghrébine ou moyen-orientale : la
paella espagnole, la bouillabaisse française, le risotto alla milanese italien, le
tajine marocain, le biryani indien, le chelo kabab iranien… Depuis des siècles, le
safran est aussi utilisé comme plante médicinale. Chez les Égyptiens, il était un
remède aux empoisonnements et un bon stimulant, notamment digestif et sexuel. Au
Moyen Âge, il servait à traiter des maladies aussi diverses que la toux, le rhume, la
goutte, les flatulences, les maux d’estomac, l’insomnie… Dans la médecine persane,
il est utilisé pour lutter contre la dépression. Aujourd’hui, de nombreux scientifiques
se penchent sur sa richesse en antioxydants et ses propriétés anticancer.

Ses principales propriétés


C’est un antidépresseur naturel. Il agit contre le stress, l’anxiété, la fatigue
mentale…
Il aurait également des vertus anticancer.
En application cutanée, il a des vertus pour la peau.

Le saviez-vous ?
Le safran a longtemps été utilisé pour son pouvoir colorant : pour les habits des moines
bouddhistes, les voiles des mariées dans certains pays du Maghreb ou bien encore les tapis. Il
est aussi à l’origine du fameux blond vénitien : les femmes de la Renaissance italienne
enduisaient leur chevelure d’un mélange de safran et de citron avant de l’exposer au soleil.

Comment reconnaître le vrai safran ?


Vu son prix, le safran fait l’objet de nombreuses convoitises… et contrefaçons. La meilleure
manière de ne pas se faire berner sur la marchandise est d’acheter du safran entier, en
filaments et surtout pas en poudre. Les stigmates, d’une longueur de 2 à 3 cm, doivent être
d’une belle couleur rouge sombre, fins et évasés à leur extrémité. L’emballage doit préciser la
date de leur récolte (le safran peut se consommer pendant deux à trois ans). Attention aussi à
ne pas le confondre avec le safran des Indes, qui est en fait du curcuma !
20. La vanille
L’histoire de cette épice précieuse est associée à celle du cacao : les Mayas et les
Aztèques adoraient se régaler en leur temps d’onctueuses boissons à base de cacao
et de vanille… Souvent utilisée dans les desserts, la vanille est pourtant une épice
qui sait aussi sublimer des plats salés, notamment à base de poisson ou de fruits de
mer. Il s’agit en fait du fruit de certaines orchidées cultivées à Madagascar, en
Amérique centrale ou sur l’île de la Réunion. Sa culture est délicate car la
pollinisation doit se faire à la main, fleur par fleur, et sa préparation demande de
nombreux soins. D’où son prix, qui peut atteindre des sommets pour peu que l’on
veuille investir dans une vraie vanille de qualité. Car aujourd’hui, on trouve sous le
terme de vanille des produits de piètre qualité avec les vanilles synthétiques (ou
vanilline), les arômes et les extraits de vanille… Parfois même, certains produits
estampillés « saveur vanille » ou « goût vanille » n’en contiennent pas un seul
milligramme !

Ses principales propriétés


Elle a des effets à la fois tonifiants et apaisants sur le système nerveux. Elle
aide à lutter contre la dépression, la mélancolie, le stress, l’hystérie… Elle
aurait également des vertus aphrodisiaques sur les hommes.
Elle a des propriétés digestives, utiles pour lutter contre l’aérophagie et les
ballonnements.
En cosmétique, elle a des bienfaits hydratants, adoucissants et nourrissants.

Le saviez-vous ?
Le mot « vanille » est issu du latin vagina qui signifie gousse, gaine, et qui a également donné le
mot… vagin !

Quelle vanille choisir ?


La gousse entière. C’est la forme à privilégier, car la plus naturelle et la plus
aromatique. Vous pouvez la faire infuser entière dans un liquide, ou l’ouvrir en deux afin de
récupérer les petits grains noirs. Une fois utilisée, rincez-la et séchez-la. Vous pourrez la
réutiliser pour la faire infuser dans un liquide, ou pour parfumer un pot de sucre en poudre
par exemple. Veillez à choisir des gousses charnues, luisantes et bien souples.
La vanille en poudre. Il s’agit de vanille broyée issue de gousses séchées. Vérifiez
sur l’étiquette qu’elle ne contient pas d’autres ingrédients.
L’extrait liquide de vanille. Il est obtenu par macération des gousses dans de l’alcool
ou dans un sirop. Plus il est foncé, plus il est pur, et donc de qualité.
L’oléorésine de vanille et l’absolu de vanille sont obtenus comme l’extrait de vanille
liquide. Ils sont principalement utilisés dans les industries agroalimentaire et cosmétique.
À noter : l’huile essentielle de vanille n’existe pas en tant que telle. Il s’agit en fait d’une
oléorésine ou d’un absolu.
L’arôme naturel de vanille. Il doit contenir 90 % minimum de vanille… mais il existe
de nombreuses fraudes !
Le sucre vanillé. C’est un mélange de sucre… et d’un peu de vanille en poudre (en
quantité très variable !).
Le sirop de vanille. Il contient de l’eau, du sucre, et souvent très peu de vanille !
L’arôme artificiel de vanille. C’est un substitut synthétique de vanille.
… et toutes les autres !
Quelques épices moins connues…
L’amchoor. Cette poudre de couleur beige est tirée de mangues vertes séchées
au soleil. Elle est principalement utilisée dans la cuisine indienne végétarienne
pour sa saveur rafraîchissante, fruitée et légèrement aigrelette.
L’angustura. Cette épice est tirée de l’écorce d’un arbre originaire
d’Amérique Latine. On l’utilise principalement à des fins médicales, car c’est un
excellent fébrifuge (il fait baisser la fièvre). Il sert aussi à préparer des cocktails
apéritifs. À ne pas confondre avec l’Angustura ou Angostura, une liqueur
alcoolisée et amère, à base d’écorces d’orange notamment. Cette dernière doit
son nom à sa ville d’origine, Angustura, au Venezuela, et… ne contient pas un
gramme d’angustura !
Le galanga. Il appartient à la famille du gingembre (on le surnomme d’ailleurs
souvent le « gingembre thaï »). Dans les recettes exotiques, il peut d’ailleurs le
remplacer facilement. Sa saveur est légèrement moins piquante, mais plus acide
et plus amère.
La nigelle. Cette plante produit des petites graines noires aussi connues sous
le nom de poivrette ou de cumin noir, en raison de leur saveur piquante. On
l’utilise dans la cuisine orientale pour préparer le naan (le pain indien
traditionnel) mais aussi les bouillons de viande ou de poisson, les plats de
légumes…
Le pavot. Ces graines s’utilisent principalement dans la cuisine originaire
d’Europe de l’Est (Pologne, Hongrie), pour la préparation de pains, pâtisseries
et viennoiseries.
Le santal (ou bois d’Inde). On connaît surtout cet arbre pour son bois
précieux, et pour son parfum boisé, très utilisé en parfumerie. Mais il s’agit aussi
d’une épice à la saveur douce.

Les mélanges d’épices


Le baharat. Ce mélange d’épices est largement utilisé en Afrique du Nord et
dans tout le Moyen-Orient. Il sert à relever de nombreux plats à base de viande
(notamment les fameux keftas), de volaille ou de poisson. Il se compose de
poivre noir, cumin, paprika, noix de muscade, coriandre, clous de girofle,
cannelle, menthe et cardamome. Dans certaines recettes, on y ajoute également du
fenugrec et du piment rouge.
Le biber. Ce mélange de poivre, piment, sumac et paprika est utilisé dans la
cuisine libanaise, notamment pour relever les farces à base de viande et/ou de
légumes. On le saupoudre également sur les salades.
Le curry. Contrairement à ce que l’on pense souvent, le mot « curry » ne
désigne pas une épice spécifique, mais un mélange d’épices ainsi qu’un plat
typique des cuisines indienne, thaïlandaise, vietnamienne, indonésienne ou
antillaise, comme le curry de Madras, le curry vert thaï, le curry de Ceylan… Sa
composition varie énormément d’un pays à l’autre, tout comme sa force : il peut
être doux, relevé voire carrément très fort ou « brûlant » ! Il contient
généralement les épices suivantes : gingembre, coriandre, cumin, curcuma,
piment, poivre, ail, oignon, cannelle, fenugrec, clou de girofle… et encore plein
d’autres épices en fonction des recettes !
Le colombo. Typique des Antilles, il associe poivre noir, curcuma, graines de
moutarde, cumin, coriandre, gingembre, piment de Cayenne, graines de fenugrec,
clous de girofle et ail. Il sert à rehausser les viandes cuites au barbecue, les plats
de légumes, les poissons, les currys d’agneau, de chèvre, de poisson…
Le garam masala. C’est une variante du curry, que l’on retrouve
principalement dans la cuisine indienne mais aussi réunionnaise (sous le nom de
massalé). En hindi, garam veut dire chaud et masala mélange : une référence non
pas au piquant de la recette mais plutôt à sa saveur intense et très aromatique !
Dans sa version indienne, le garam masala associe cannelle, cardamome, noix de
muscade, poivre noir et clous de girofle. On l’ajoute dans le plat en fin de
cuisson, par exemple dans un curry ou un plat de lentilles.
La kama. Plus subtil que le ras-el-hanout, ce mélange marocain, très populaire
dans la région de Tanger, contient gingembre, curcuma, poivre noir, noix de
muscade et cannelle. On l’utilise dans les marinades, les soupes, les tajines, les
plats de légumes…
Le piri-piri. Originaire du Mozambique, ce mélange d’herbes et d’épices
(piment oiseau, poivre, origan, coriandre, persil, paprika, laurier, zeste de citron,
thym…) est pourtant traditionnellement associé… au Portugal ! Il parfume les
marinades, les grillades de viande et de poisson, les soupes…
Le ras-el-hanout. En arabe, ce mot signifie littéralement « tête de l’épicerie »
ou « chef de la maison » (les versions divergent !), car c’est l’ingrédient
incontournable de la cuisine du Maghreb. Il parfume tous les plats orientaux :
couscous, tajines, méchouis, grillades… La recette traditionnelle associe plus
d’une vingtaine d’épices, et parfois jusqu’à plus de quarante ! Parmi elles, citons
la cardamome, le galanga, la noix de muscade, la cannelle, le clou de girofle, le
poivre noir, le poivre long, le curcuma, le gingembre, la nigelle… et même des
ingrédients plus originaux comme les boutons de rose, les fleurs de lavande, les
fruits du frêne (aux vertus aphrodisiaques) ou les baies de belladone (en très
petite quantité car elles sont très toxiques !).
Le tandoori. Le nom de ce mélange d’épices vient du tandoor, le four en
argile traditionnel en Inde. Il s’agit d’une poudre rouge et piquante, qui associe
piments, cumin, paprika, coriandre, poivre, curcuma, laurier, céleri, fenugrec,
cannelle, gingembre… Il sert notamment à la préparation du fameux poulet
tandoori, mariné dans une sauce à base de yaourt et d’épices.

Quatre, cinq ou sept-épices…


Certains mélanges d’épices affichent dans leur nom le nombre d’épices qui les composent.
Enfin, en théorie…
Le quatre-épices. Ce mélange est traditionnellement utilisé dans les recettes
typiquement françaises comme le foie gras maison, les terrines, les pâtés, les farces
pour la volaille… Il associe poivre noir, noix de muscade, clous de girofle et cannelle ainsi
que, parfois, gingembre.
À noter : le « quatre-épices » peut également désigner une épice seule, le piment de la
Jamaïque, appelé ainsi car il développe des arômes de poivre, clou de girofle, cannelle et noix
de muscade. Il est également connu sous de nombreux autres noms : poivre de la Jamaïque,
tout-épice, poivre aromatique, piment-giroflée…
Le cinq-épices. Comme son nom l’indique, il associe cinq… éléments (et non cinq
épices) : le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau. Il était à l’origine utilisé dans la médecine
chinoise pour rétablir l’équilibre entre les cinq éléments du Chi, l’énergie vitale. Aujourd’hui,
on l’utilise principalement pour relever les plats à base de porc et de canard, les
marinades, la volaille… Il contient généralement du poivre chinois, des clous de girofle, du
fenouil, de la cannelle, de la cardamome, du gingembre, de la réglisse, de l’anis étoilé…
Le sept-épices (ou shichimi-togarashi). Ce mélange typiquement japonais associe
graines de sésame blond et noir, graines de pavot, graines de chanvre, poivre, zeste de
citron ou de mandarine, piment et flocons d’algues nori. Il parfume de nombreux plats
typiquement japonais comme les tempuras (beignets), les yakitoris (brochettes de
viande), le poulet teriyaki (poulet mariné dans une sauce soja sucrée puis grillé), les plats
de nouilles, les soupes, les crevettes…
À noter : le sept-épices est également une spécialité libanaise, qui associe poivre de la
Jamaïque, poivre noir, poivre blanc, cannelle, coriandre, noix de muscade et clou de girofle.
CHAPITRE 3

Bien les choisir et les utiliser


Les épices sèches en pratique
Bien les choisir
Les épices sèches sont la forme la plus courante des épices. Elles se trouvent
aujourd’hui un peu partout : des supermarchés aux épiceries les plus fines en passant
par les bazars de quartier ou les sites Internet. Mais elles sont loin d’afficher toutes
la même qualité ! Pour bien les choisir, voici quelques conseils :
Quand cela est possible, préférez toujours les épices entières aux épices
déjà moulues, car elles sont plus riches en goût. La raison : les premières
conservent à l’intérieur de leurs graines, gousses ou bâtons toutes leurs huiles
essentielles, qui leur donnent saveur et parfum. Achetez par exemple la cannelle
en bâtons, la muscade sous forme de noix à râper, le poivre en grains, la vanille
en gousse, la cardamome, l’anis et le cumin en graines, le safran en filaments…
plutôt que leurs versions en poudre !
Achetez vos épices en petites quantités car vous les utiliserez par pincées et,
au bout d’un certain temps, elles perdront tous leurs arômes. La bonne idée :
acheter des mélanges d’épices tout prêts (par exemple pour le couscous, pour le
tajine…). Cela vous évitera d’acheter dix flacons d’épices différentes, dont vous
ne vous resservirez plus après !
Direction les magasins spécialisés, comme les épiceries exotiques ou les
épiceries fines pour trouver des épices de qualité. Préférez également les
magasins qui en vendent beaucoup : vous aurez ainsi la garantie que leurs stocks
d’épices se renouvellent constamment, et éviterez d’acheter un flacon d’épices
qui patiente en rayon depuis plusieurs mois déjà.
Fiez-vous à leur couleur, qui doit être bien franche et, si vous le pouvez, à
leur parfum.
Attention aux épices en vrac, qui sont exposées à l’air et à la lumière depuis
un temps indéterminé…
Si vous achetez vos épices en supermarché, vérifiez toujours la date
conseillée de consommation. Plus elle est proche, plus le risque que l’épice soit
éventée est élevé.
Sachez enfin que les épices estampillées bio ont généralement une saveur et
un parfum plus prononcés… en plus d’être totalement dépourvues de substances
toxiques.

Comment moudre les épices ?


Poivre en grains ou cardamome révèlent leurs parfums une fois moulus. Pour cela, vous avez
plusieurs solutions :
le moulin à épices : idéal par exemple pour le poivre en grains ;
le pilon et le mortier : pour broyer plus que pour moudre ;
le rouleau à pâtisserie (ou tout autre ustensile !) : pour écraser grossièrement les
graines.

Bien les conserver


Les épices sont fragiles : leurs parfums et leurs saveurs s’atténuent vite si elles ne
sont pas conservées dans de bonnes conditions. Pour maximiser leur durée
d’utilisation, gardez toujours en tête ces quelques règles :
Conservez vos pots à épices dans un endroit frais, sec et à l’abri de la
lumière. Évitez par exemple de les exposer sur une étagère (sous prétexte que
c’est joli) ou de les aligner sur le rebord de votre hotte, juste au-dessus de vos
plaques chauffantes ! L’idéal : les entreposer dans un placard.
Prudence également quand vous utilisez vos épices. N’ouvrez pas le flacon
au-dessus d’une casserole d’eau fumante par exemple : vous feriez entrer de
l’humidité dans le pot.
Vos épices montrent des signes de décoloration ou s’amalgament en petits tas ?
Il faut tout simplement les jeter.
Sachez enfin que les épices entières se conservent en moyenne entre trois
et cinq ans, alors que la durée de vie des épices moulues ne dépasse pas un an et
demi.

Bien les utiliser


Tout est une question de dosage ! Il suffit parfois d’une toute petite pincée d’épices
pour parfumer un plat. Alors veillez à ne pas avoir la main trop lourde.
Si vous essayez une recette pour la première fois, respectez le dosage indiqué
car il vaut mieux toujours en mettre moins que trop. Surtout s’il s’agit de poivre
ou de piment !
Sachez que les épices entières sont plus intenses en goût que les épices
moulues.
Idem si vous les faites griller au préalable : elles seront plus savoureuses.
Soulignons-le encore une fois : les épices sont fragiles. Il vaut donc mieux les
ajouter en fin de cuisson pour ne pas tuer leurs parfums. Au contraire, si vous les
utilisez dans des plats sans cuisson, vous pouvez les ajouter quelques heures
avant de servir, afin que leurs parfums aient le temps de se développer.
Sachez également qu’il y a plusieurs manières d’utiliser les épices entières.
Le plus rapide est de les moudre juste avant utilisation.
Vous pouvez également les faire griller puis les moudre. Ainsi, elles révèlent
une saveur plus prononcée. C’est le cas par exemple du poivre, des graines de
cumin ou de moutarde… Mais attention, il est indispensable de ne pas les laisser
brûler. Pour cela, utilisez une poêle antiadhésive et faites-les griller à sec sans
matière grasse, sans cesser de les remuer à l’aide d’une cuillère en bois. Ne les
lâchez pas des yeux, car elles peuvent brûler très vite. Dès que vos épices
sentent, retirez-les du feu puis versez-les dans un petit bol et laissez-les refroidir
avant de les moudre.
Autre solution : les faire frire. Faites simplement revenir vos épices dans de
l’huile avant de les ajouter au reste des ingrédients. C’est une technique très
utilisée dans la cuisine indienne par exemple.
Enfin, vous pouvez également les faire infuser. C’est le cas pour la cannelle
en bâtons, la vanille en gousse, la cardamome en graines, le safran… Mais aussi
pour le poivre en grains, que l’on utilise dans les bouillons par exemple.
Les épices sous d’autres formes
Les épices fraîches
Certaines épices se vendent aussi sous forme fraîche, comme par exemple :
Le gingembre. Goûtez la différence entre un morceau de gingembre frais et
une pincée de gingembre en poudre : leurs saveurs n’ont rien à voir ! On l’utilise
râpé ou émincé finement, cuit ou cru, notamment dans de très nombreux plats
asiatiques. Le gingembre frais se conserve sans problème plusieurs jours au
réfrigérateur, enveloppé dans un papier absorbant puis un sac plastique. Vous
pouvez aussi le congeler entier. Quand vous en avez besoin, il suffit de le sortir,
d’en couper ou d’en râper la quantité nécessaire, puis de le remettre au
congélateur.
Le curcuma. Comme le gingembre, il s’agit d’un rhizome que l’on peut trouver
sous forme fraîche (dans les épiceries asiatiques). Il s’utilise et se conserve
comme le gingembre frais. Attention toutefois, il tache énormément. Pour éviter
de vous retrouver avec les mains orange, mettez des gants pour le manipuler.
Le piment. On en trouve facilement sur les marchés, dans les supermarchés…
Mais attention car tous n’ont pas la même force. Sachez que les plus petits sont
généralement les plus relevés, et que tout leur piquant est contenu dans leurs
graines. Il faut toujours les émincer très finement avant de les ajouter à la
préparation (n’hésitez pas à goûter afin d’adapter la quantité). Et évitez de vous
frotter les yeux après en avoir manipulé car cela peut piquer très fort ! Pour les
conserver plus longtemps, vous pouvez les congeler (dans des petits sacs en
plastique) ou les faire sécher.
Le poivre et plus précisément le poivre vert qui est le grain frais, cueilli avant
maturité. Il est conservé en saumure ou dans une solution à base de vinaigre. Il
s’utilise notamment dans la préparation des pâtés, mais aussi pour agrémenter
une viande (notamment le vrai « steak au poivre vert »), un poisson, une sauce à
la crème, une marinade… On l’utilise aussi beaucoup dans la cuisine asiatique,
notamment la cuisine thaïe, sous forme de grappe, pour parfumer les currys par
exemple. Il est moins piquant que le poivre noir mais a une saveur aromatique
plus prononcée.
Les pâtes d’épices
Voici une solution bien pratique pour conserver le gingembre et le curcuma frais : les réduire en
pâte. Il suffit d’éplucher un petit morceau de rhizome puis de le passer au mixeur afin de le
réduire en purée. Versez ensuite cette préparation dans des bacs à glaçons et mettez-les au
congélateur. Ainsi, vous aurez toujours du gingembre ou du curcuma frais à disposition et prêt à
l’emploi : il suffit de décongeler la quantité désirée de glaçons.

Les épices en gélules


Dans les magasins bio et de produits naturels, les parapharmacies et les
herboristeries, on trouve aussi certaines épices sous forme de gélules. C’est le cas
par exemple du cumin, du curcuma, de la cannelle, de l’anis vert, du fenouil, de la
cardamome… Une bonne façon de profiter de leurs bienfaits en suivant une petite
cure, mais quel dommage de ne pas profiter de leurs goûts !
Quoi qu’il en soit, si vous voulez suivre une cure d’épices sous cette forme, voici
quelques conseils :
Fiez-vous à la posologie indiquée par le fabricant (car les dosages sont
différents d’une marque à l’autre) et ne dépassez pas la dose journalière
recommandée. La durée des cures est généralement de 3 à 4 semaines.
Demandez conseil à votre médecin ou pharmacien avant de commencer une
cure, notamment si vous suivez un traitement médicamenteux. N’en donnez jamais
aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et allaitantes sans avis médical.
Pour constater de vrais résultats, suivez votre cure en complément d’une
alimentation variée et équilibrée.

Les huiles essentielles d’épices


Les épices se vendent également sous forme d’huile essentielle (HE). Les huiles
essentielles sont la fraction volatile odorante du végétal, un véritable concentré.
Comme les épices « pures », on peut les utiliser pour leurs vertus santé et beauté,
mais aussi en cuisine (en prenant bien garde au dosage). Les huiles essentielles
d’épices ont logiquement les mêmes propriétés que les épices dont elles sont tirées.
Mais attention, si les épices sont relativement faciles à utiliser et si elles ne
présentent pas de contre-indications majeures, les huiles essentielles doivent être
utilisées avec la plus grande prudence. Elles sont en effet très puissantes. Mal
dosées et mal employées, elles peuvent être responsables d’effets secondaires
graves.
Pour éviter tout risque, voici au préalable un petit rappel général utile sur les
précautions à adopter quand on utilise les huiles essentielles.
Respectez les dosages : les huiles essentielles s’utilisent goutte par goutte.
Dans une recette ou un mode d’emploi, si on vous indique 2 gouttes, c’est 2
gouttes, pas plus.
Les huiles essentielles doivent toujours être diluées dans un corps gras (huile
végétale par exemple) avant d’être incorporées dans une préparation, car elles ne
sont pas solubles dans l’eau. Ceci est valable quel que soit le domaine
d’utilisation : beauté, santé ou cuisine.
Ne remplacez jamais une huile essentielle par une autre, même si leurs
noms se ressemblent. Chacune a ses propriétés spécifiques, mais aussi ses
contre-indications spécifiques.
Les huiles essentielles peuvent être irritantes pour les yeux et les
muqueuses. En cas de contact avec les yeux, rincez avec de l’huile végétale
d’amande douce.
Prudence chez les femmes enceintes, allaitantes et les enfants. Certaines
huiles essentielles leur sont déconseillées, voire totalement interdites.
Renseignez-vous bien avant toute utilisation !
Sachez également que certaines huiles essentielles sont déconseillées si vous
suivez un traitement médicamenteux (pour la thyroïde par exemple) ou si vous
souffrez de certaines maladies (comme l’épilepsie).
Le plus simple, quand on débute dans l’utilisation des huiles essentielles, est
de suivre à la lettre les recettes indiquées.
Au moindre doute, n’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste en
aromathérapie1.
Certaines de nos 20 épices incontournables sont disponibles sous forme d’huile
essentielle. La particularité de la plupart des huiles essentielles d’épices : elles ne
font pas partie des HE dites « douces » ou « faciles » comme l’orange ou la
lavande. Elles ne doivent donc jamais être utilisées à la légère. Voici un petit topo
des principales indications et contre-indications des huiles essentielles d’épices les
plus courantes.

Les huiles essentielles que vous pouvez utiliser seul


(avec les précautions qui s’imposent !)
L’huile essentielle d’anis (Pimpinella anisum) a des propriétés
antispasmodiques et stimulantes. Elle est notamment indiquée en cas de
vomissements, de douleurs des règles, de palpitations, de fatigue… Elle ne doit
pas être utilisée chez la femme enceinte et chez les enfants.
L’huile essentielle d’anis étoilé ou badiane (Illicium verum) a des propriétés
expectorantes et antispasmodiques. Elle est donc principalement indiquée en cas
d’infection respiratoire : toux, rhume, sinusite… Elle est cependant interdite
pendant toute la grossesse et l’allaitement, ainsi que chez les enfants.
L’huile essentielle de clou de girofle (Eugenia caryophyllus) a, comme le
clou de girofle, des propriétés légèrement anesthésiantes très utiles en cas de
douleurs dentaires par exemple. On l’utilise aussi pour ses vertus
antibactériennes, stimulantes et coupe-faim. Attention, elle ne doit pas être
utilisée pendant la grossesse, l’allaitement, ainsi que chez les jeunes enfants.
L’huile essentielle de cumin (Cuminum cyminum) est un remède très efficace
en cas de troubles digestifs ponctuels (aérophagie, constipation…). Elle ne doit
pas être utilisée sur une période prolongée.
L’huile essentielle de fenouil (Foeniculum vulgare) est d’une aide précieuse
en cas de troubles digestifs (gaz, nausées, digestion difficile) ou de troubles
spécifiquement féminins (absence de règles, ménopause…). Elle a également des
propriétés antidouleur et anti-inflammatoires. Comme les graines de fenouil, elle
stimule la montée de lait chez les mamans qui allaitent leur bébé. Elle est en
revanche interdite pendant toute la grossesse, et ne doit pas être utilisée de façon
prolongée.
L’huile essentielle de gingembre (Zingiber officinale) aide à lutter contre la
fatigue, qu’elle soit physique, nerveuse ou sexuelle. Elle est efficace en cas de
nausées ou de constipation.
L’huile essentielle de cardamome (Elletaria cardamomum) est indiquée
pour les problèmes digestifs et les infections pulmonaires. Elle est aussi
intéressante en cuisine, pour parfumer les desserts par exemple.
L’huile essentielle de coriandre (Coriandrum sativum) est utile en cas de
troubles digestifs, de douleurs rhumatismales et d’infections respiratoires. Elle
peut également s’utiliser en cuisine.
L’huile essentielle de curcuma (Curcuma longa) facilite la digestion. On
l’utilise aussi en cuisine pour son parfum boisé et épicé. Attention, elle est
interdite pendant toute la grossesse et l’allaitement.
L’huile essentielle de gingembre (Zingiber officinalis) est un excellent
tonifiant, aussi bien physique que mental, digestif ou sexuel. Elle est idéale par
exemple après un repas un peu lourd ou pour lutter contre le mal des transports.
En cuisine aussi, elle fait des miracles en donnant une saveur exotique à tous les
plats.
L’huile essentielle de muscade (Myristica fragans) est un bon tonifiant : elle
stimule la digestion, le système circulatoire, la libido… Elle a également des
vertus antidouleur, utiles en cas de douleurs dentaires, de courbatures, de
rhumatismes… Elle est déconseillée aux femmes enceintes et aux enfants.
L’huile essentielle de poivre noir (Piper nigrum) stimule la digestion. Elle a
des vertus antalgiques, utiles en cas de douleurs dentaires ou rhumatismales. Elle
s’utilise également en cas de fatigue musculaire, nerveuse ou sexuelle. Attention,
car elle peut se révéler irritante pour les peaux sensibles.
L’huile essentielle de vanille (Vanilla planifolia ) n’est pas à proprement
parler une huile essentielle, mais une oléorésine. Elle est issue de la macération
de gousses de vanille séchées et broyées dans de l’alcool. On l’utilise
principalement en cosmétique et en cuisine pour son parfum et sa saveur. Elle a
également des vertus purifiantes et hydratantes sur la peau. Elle a à la fois des
propriétés apaisantes et stimulantes, utiles pour lutter contre la dépression,
l’hystérie ou l’impuissance.

Les huiles essentielles plus « délicates »


L’huile essentielle d’aneth (Anethum graveolens) est réputée pour ses
propriétés digestives. Mais attention, elle ne doit être utilisée que sous contrôle
médical car elle peut se révéler très dangereuse. Elle est notamment strictement
interdite pendant toute la grossesse et l’allaitement, ainsi que chez les enfants, les
personnes âgées et les personnes épileptiques.
L’huile essentielle de cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) est un
anti-infectieux ultra-puissant. Parasites, virus, bactéries… rien ne lui résiste !
Voilà pourquoi elle est interdite pendant toute la grossesse et l’allaitement, ainsi
que chez les jeunes enfants. Ne l’utilisez jamais sans l’avis d’un spécialiste et ne
l’appliquez jamais pure sur la peau car elle est dermocaustique. En cuisine, en
revanche, elle s’emploie plus facilement (à condition de l’utiliser à très faible
dose !) : elle aromatise aussi bien les desserts que les plats salés d’inspiration
orientale notamment.
L’huile essentielle de carvi (Carum carvi) soulage les troubles digestifs,
comme les ballonnements, l’aérophagie, les indigestions… Attention à bien
respecter les dosages car elle peut se révéler neurotoxique. Elle est également
interdite pendant la grossesse et l’allaitement, chez les enfants et chez les
personnes épileptiques.
L’huile essentielle de moutarde noire (Brassica nigra) peut être utile pour
soulager les rhumatismes et lutter contre les infections. Mais attention, elle est
fortement neurotoxique et abortive (elle peut provoquer une fausse couche) : elle
est donc strictement interdite pendant toute la grossesse et l’allaitement. Ne
l’utilisez jamais sans conseil médical.

Les huiles essentielles d’épicesen cuisine


Utiliser des huiles essentielles d’épices en cuisine est idéal pour parfumer un plat. Mais
attention : mieux vaut avoir la main légère, très légère ! Rappelons que les huiles
essentielles sont très concentrées et que leur parfum est intense. Si vous en mettez trop, votre
plat risque d’être immangeable. À titre d’exemples 2, comptez :
1 goutte d’huile essentielle de cannelle pour parfumer 200 g de compote ou de riz au
lait.
1 goutte d’huile essentielle de muscade pour parfumer 400 g de purée de pommes de
terre.
1 goutte d’huile essentielle de gingembre pour parfumer une grande tasse de thé ou
d’infusion.
Retenez également qu’il faut toujours diluer votre huile essentielle dans un corps gras (huile
d’olive, jaune d’œuf, lait, crème…) ou sucré (sirop d’érable, miel…) avant de l’ajouter dans votre
préparation. Ajoutez-la toujours hors du feu, en fin de préparation, afin qu’elle ne cuise pas, et
conserve donc tout son parfum.
Précautions d’emploi et contre-
indications
Toutes les épices peuvent potentiellement provoquer des réactions allergiques.
Il est donc toujours conseillé de commencer par de petites quantités, avant
d’augmenter progressivement les dosages. Certaines épices, comme la cannelle
et la coriandre par exemple, peuvent déclencher une allergie orale :
inflammation des gencives ou de la muqueuse de la bouche, sensation de brûlure
dans la gorge ou sur les lèvres, etc. Il suffit dans ce cas d’éviter de consommer
cette épice.
La consommation de curcuma est généralement déconseillée en cas
d’obstructions ou de calculs biliaires. Demandez conseil à votre médecin.
La consommation en grande quantité de piments forts, de poivre ou de
moutarde est déconseillée dans certains cas : chez les enfants, chez les
personnes souffrant de troubles gastriques, hépatiques ou intestinaux, en cas
d’hémorroïdes…
Théoriquement, les effets de certaines épices peuvent également s’ajouter
à ceux de médicaments ou d’autres plantes ayant le même effet. Par exemple,
le curcuma avec certains anti-inflammatoires ou le gingembre avec certains
médicaments anticoagulants et hypoglycémiants. Voilà pourquoi il est conseillé,
si vous suivez un traitement particulier, de discuter avec votre médecin avant de
décider de prendre telle épice en grande quantité, ou de l’informer que vous êtes
un très grand consommateur de telle ou telle épice.
Sachez toutefois qu’à des doses normales (c’est-à-dire dans la grande majorité
des cas !), et hormis le cas particulier des huiles essentielles, la consommation
d’épices ne présente pas de contre-indications majeures. Tout est une question de
bon sens finalement !
De manière générale, retenez que les épices peuvent rendre de très grands
services en cas de petits soucis de santé. Mais elles ne remplaceront jamais un
traitement médical adapté en cas de problème plus grave. Dans tous les cas,
n’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste de santé.
1. Voir aussi le livre très complet de la pharmacienne Danièle Festy : Ma bible des huiles essentielles, aux
éditions Leduc.s.
2. Source : Mes petites recettes magiques aux huiles essentielles, Danièle Festy et Catherine Dupin, aux
éditions Leduc.s.
PARTIE 2

Applications pratiques
CHAPITRE 1

Leurs utilisations santé et


beauté

Comment profiter des bienfaits des épices ?


Dans l’alimentation. C’est la manière la plus simple de profiter de tous les
bienfaits des épices. Une pincée de cannelle dans votre compote de pommes pour
mieux digérer, un soupçon de curcuma dans les petits plats pour prévenir
diverses maladies, un peu de piment pour aider à lutter contre le cholestérol,
quelques grains de vanille pour retrouver le sourire… c’est facile, efficace et
délicieux !
En infusion ou en décoction. Le principe de l’infusion est de verser de l’eau
bouillante sur les épices entières et de les laisser infuser quelques minutes. La
décoction consiste, elle, à faire bouillir les graines dans de l’eau pendant
quelques minutes avant de filtrer. Dans les magasins, au rayon des tisanes, vous
trouverez également de nombreuses infusions composées de mélanges d’épices :
spécial digestion, spécial allaitement…
En cataplasme. Certaines épices s’utilisent en application sur la peau. Le plus
connu des cataplasmes : celui à la moutarde, que nos grands-mères préparaient
pour soulager les rhumatismes et la bronchite.
En « bonbons ». De nombreuses épices en graines peuvent être mâchées telles
quelles : anis, cardamome, fenouil… C’est imparable pour lutter contre la
mauvaise haleine.
Sous forme de spécialités pharmaceutiques. Les épices peuvent se présenter
sous forme de gélules ou de préparations, seules ou en association avec d’autres
plantes.
Dans des soins cosmétiques : bains, huiles, masques…
Allaitement
Les épices qu’il vous faut : anis vert, carvi, fenouil, fenugrec
Toutes les jeunes mamans qui allaitent leur bébé connaissent les bienfaits des
tisanes d’allaitement. Celles-ci sont généralement composées de diverses épices aux
propriétés « galactogènes », c’est-à-dire qui favorisent la lactation. Autre avantage :
elles aident à combattre les petits problèmes digestifs (de la maman… et du bébé !).

En pratique
De nombreuses marques proposent des tisanes spécial allaitement composées
de graines de fenugrec, d’anis, de carvi et de fenouil.
Vous pouvez aussi préparer vos infusions vous-même avec des graines d’anis,
de fenugrec ou de fenouil : comptez 1 cuillère à café de graines par tasse, à
laisser infuser 15 minutes environ avant de filtrer et de boire. Ne pas dépasser
trois tasses par jour.
Ballonnements, flatulences, gaz
intestinaux
Les épices qu’il vous faut : anis, aneth, badiane, cardamome, carvi, coriandre,
cumin, curcuma, fenouil, poivre
Après le repas, vous vous sentez lourd, vous avez le ventre gonflé et vous avez du
mal à digérer ? Vous souffrez sûrement de ballonnements. Rassurez-vous : ces
symptômes ne sont pas graves. Il suffit le plus souvent de manger plus lentement,
d’éviter certains aliments… et de miser sur quelques épices. Vous aurez l’embarras
du choix car nombreuses sont celles qui ont des effets antiballonnements.

En pratique
Au quotidien, prenez l’habitude d’ajouter quelques pincées d’épices à tous
vos petits plats.
Vous pouvez également, après le repas, mâcher quelques graines d’aneth,
d’anis, de cumin, de cardamome ou de carvi. En plus, c’est excellent pour
rafraîchir l’haleine.
Autre solution : profiter des bienfaits de ces épices en préparant une infusion.
Pour cela, écrasez grossièrement 1 à 2 cuillères à café de l’épice choisie (aneth,
carvi, cumin, cardamome, badiane…), ajoutez une tasse d’eau bouillante et
laissez infuser 10 minutes environ avant de filtrer. Pour la badiane, comptez 1 ou
2 étoiles pour une grande tasse et faites infuser 20 minutes.
Vous trouverez aussi dans les magasins des infusions composées d’un
mélange d’épices spécial digestion.
Vous pouvez également diluer ½ cuillère à café de curcuma et 1 pincée de
poivre dans une tasse d’eau bouillante. À boire après le repas.

Curcuma + poivre : le duo gagnant !


Le secret santé du curcuma, c’est la curcumine, qui est son principal antioxydant. Plusieurs
études scientifiques ont démontré que, pour favoriser sa biodisponibilité et son absorption par
l’organisme, il faut l’associer avec de la pipérine, qui est l’une des substances actives du poivre
noir.
Boutons, acné
Les épices qu’il vous faut : cannelle, cumin, curcuma, clou de girofle, gingembre
Grâce à leurs vertus antiseptiques et assainissantes, les épices aident à lutter
contre les petites imperfections de la peau. Elles s’utilisent aussi bien par voie
interne (sous forme de décoction ou d’infusion) que par voie externe (en application
sur la peau). En Inde notamment, les femmes se transmettent de génération en
génération leurs recettes de beauté 100 % naturelles. Et si vous vous en inspiriez
pour afficher, comme elles, une peau zéro défaut ?

En pratique
Pour assécher un bouton : mélangez 1 à 2 cuillères à café de curcuma, de
cannelle ou de cumin en poudre avec un peu d’eau ou quelques gouttes de jus de
citron de manière à former une pâte. Appliquez sur le bouton et laissez poser
15 minutes puis rincez. À renouveler chaque jour. Attention : ce remède est
déconseillé aux peaux sensibles.
Autre solution : râpez un morceau de gingembre frais et récupérez-en le jus.
Appliquez-le sur vos boutons à l’aide d’un coton et laissez sécher.
Vous pouvez également vous concocter une petite potion magique antiboutons à
prendre en cure de 15 jours. Pour cela, portez à ébullition 100 ml d’eau avec 10
clous de girofle et laissez frémir 10 minutes. Buvez chaque soir un petit verre de
cette solution.
Brûlures d’estomac
Les épices qu’il vous faut : anis, cannelle, fenouil
Si certaines épices peuvent causer des brûlures d’estomac chez certaines
personnes, d’autres ont, au contraire, le pouvoir de les calmer. Et si vous vous
réconciliez avec elles ?

En pratique
Avant le repas, vous pouvez prendre 1 cuillère à café de cannelle en poudre
mélangée dans 1 cuillère à soupe de miel.
Vous pouvez également préparer une infusion d’anis ou de fenouil : 1 cuillère
à café de graines à laisser infuser 5 minutes dans une tasse d’eau chaude. À
prendre après le repas.
Cancer
Les épices qu’il vous faut : curcuma, gingembre, piment
Depuis quelques années, de nombreux scientifiques s’intéressent de très près aux
propriétés anticancer des épices. Plusieurs études se sont notamment penchées sur
les effets bénéfiques du curcuma et plus précisément de l’un de ses composants : la
curcumine, qui se révèle être un antioxydant très puissant. Attention, il ne s’agit pas
d’affirmer que cette épice empêche à coup sûr l’apparition d’un cancer ou, encore
moins, permet de le guérir. Mais, dans le cadre d’une alimentation équilibrée et
d’une hygiène de vie saine, sa consommation quotidienne peut aider à le prévenir.
Dans son livre, Anticancer, le Dr David Servan-Schreiber en fait d’ailleurs un éloge
appuyé. D’autres épices sont également étudiées pour leur action anticancer. Ainsi,
des chercheurs ont démontré que le gingembre permet de tuer les cellules
cancéreuses et les empêche de résister aux traitements. De même, la capsaïcine
contenue dans le piment pousse ces mêmes cellules cancéreuses à se « suicider ».

En pratique
Suivez les conseils du Dr David Servan-Schreiber, et consommez 1 cuillère à
soupe de curcuma par jour, associée à 1 pincée de poivre pour en augmenter la
biodisponibilité.
Consommez régulièrement du gingembre et du piment !
Cholestérol
Les épices qu’il vous faut : cannelle, coriandre, curcuma
L’excès de cholestérol est l’une des causes majeures des maladies cardio-
vasculaires, qui sont aujourd’hui la première cause de mortalité en France. Pour y
faire face, une hygiène de vie saine et une alimentation équilibrée sont essentielles.
La consommation régulière d’épices peut également aider à limiter son taux de
cholestérol. Les scientifiques s’intéressent en effet de plus en plus aux bienfaits des
épices sur le cholestérol sanguin. C’est prouvé : la cannelle et le curcuma,
consommés régulièrement, aident à faire baisser le taux de cholestérol total et le taux
de mauvais cholestérol (cholestérol LDL). Des recherches ont également été menées
sur la coriandre et les résultats semblent prometteurs…

En pratique
Prenez l’habitude d’ajouter des épices dans tous vos petits plats : un peu de
curcuma dans vos salades, une pincée de cannelle dans votre yaourt ou votre
tisane…
Vous pouvez également miser sur les graines de coriandre en décoction :
faites bouillir un verre d’eau additionné de 2 cuillères à soupe de graines de
coriandre pendant 10 minutes. Filtrez et buvez trois fois par jour.

Des épices pour contrer les effets négatifs des plats trop gras
Selon une étude publiée en août 2011 dans la revue The Journal of Nutrition1, ajouter des
épices dans ses petits plats pourrait aider à neutraliser les effets négatifs de repas très riches
en graisses. Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie ont fait l’expérience sur six
hommes en surpoids, mais en bonne santé : ceux-ci devaient prendre, en même temps qu’un
repas très gras, un mélange de 14 g d’épices (cannelle, curcuma, poivre, clous de girofle,
paprika…). Grâce à une série de prises de sang réalisées dans les heures qui ont suivi, les
chercheurs ont pu démontrer que l’ajout d’épices a permis de réduire leur taux de triglycérides
jusqu’à 30 % par rapport à un repas sans épices.
Coliques du nourrisson
Les épices qu’il vous faut : carvi, cumin, fenouil
Les bébés eux aussi peuvent profiter des vertus des épices sous forme de tisanes :
elles peuvent notamment les aider à mieux digérer et apaiser leurs coliques.

En pratique
Faites bouillir 200 ml d’eau minérale et jetez une pincée de graines de
fenouil. Laissez frémir pendant 2 à 3 minutes puis éteignez le feu et faites infuser
3 minutes. Filtrez, laissez tiédir et versez dans un biberon avant de le donner à
votre bébé. Vous pouvez lui donner cette tisane en une ou plusieurs fois, mais ne
la conservez pas plus de 24 heures. Vous pouvez aussi vous servir de cette tisane
pour préparer ses biberons de lait.
Pour les bébés de plus de 1 an, vous pouvez préparer des infusions de carvi
ou de cumin.
Constipation
Les épices qu’il vous faut : cannelle, cardamome, fenouil, gingembre
Un petit problème de transit ? Misez sur les épices !

En pratique
Après le repas, prenez l’habitude de mâcher quelques graines de cardamome
ou de fenouil. En plus de favoriser le transit, elles vous assurent une bonne
digestion et une haleine fraîche. Effet trois-en-un !
Vous pouvez également boire une petite infusion de gingembre après le
repas : mélangez 1 cuillère à café de gingembre en poudre dans une tasse d’eau
bouillante et laissez infuser 15 minutes.
Sachez également que la cannelle est une épice riche en fibres : 2 g de cannelle
moulue apportent 1,3 g de fibres. Consommez-en régulièrement pour vous assurer
un bon transit !
Coupure, blessure, bleu, bosse
Les épices qu’il vous faut : cannelle, clou de girofle, curcuma
Contre tous les petits bobos du quotidien, certaines épices se révèlent très utiles
car elles ont des vertus antiseptiques et même, pour certaines, légèrement
anesthésiantes.

En pratique
En cas de coupure : lavez et séchez soigneusement la plaie et saupoudrez-la de
cannelle, de clou de girofle ou de curcuma en poudre. Idéal pour désinfecter et
apaiser la douleur.
En cas de bleu ou de bosse, préparez une pâte avec un peu de curcuma en
poudre et d’eau. Appliquez sur la zone douloureuse et recouvrez d’une
compresse (attention, ça tache !). Maintenez en place quelques minutes.
Diabète
Les épices qu’il vous faut : cannelle, coriandre
Les chercheurs qui travaillent sur le diabète et ses traitements s’intéressent de
près aux épices. Certaines études ont par exemple montré que l’ajout d’extraits de
graines de coriandre à l’alimentation de souris diabétiques entraînait une diminution
de leur glycémie. Des recherches supplémentaires sont nécessaires afin de vérifier
si ces effets sont identiques chez l’homme mais de nombreux espoirs sont permis !
La cannelle renfermerait également des composés aux propriétés apparentées à
l’insuline et donc potentiellement bénéfiques pour lutter contre le diabète. Une étude
a montré que chez des personnes diabétiques de type 2, la consommation quotidienne
de 1 à 6 g de cannelle moulue pendant 40 jours permet une diminution significative
du glucose sanguin, du cholestérol total, du mauvais cholestérol et des triglycérides.

En pratique
Quand vous mangez un repas très sucré, « compensez » avec 1 cuillère à café
de cannelle en poudre. Ou bien prenez l’habitude d’ajouter de la cannelle dans
tous vos desserts ! De plus, elle a un effet coupe-faim en apportant une sensation
de satiété plus rapide (voir « Fringale, envie de grignoter »). Cela vous évitera
de vous resservir !
Consommez aussi régulièrement des graines de coriandre, sous forme
d’infusion par exemple.
Diarrhée
Les épices qu’il vous faut : cannelle, coriandre, curcuma, gingembre, piment,
poivre
Intoxication alimentaire, indigestion… grâce à leurs propriétés antibactériennes et
digestives, les épices vous aident à combattre les causes de votre diarrhée. Des
remèdes à tester sans attendre !

En pratique
Préparez une infusion de cannelle, de curcuma ou de graines de coriandre :
1 cuillère à soupe dans une tasse d’eau bouillante, à laisser infuser 10 minutes. À
boire plusieurs fois par jour.
Vous pouvez également préparer une infusion avec 5 g de gingembre frais
râpé pour une tasse d’eau bouillante.
En vacances dans un pays exotique ? N’hésitez pas à manger du piment ou du
poivre pour vous protéger de la turista.
Digestion difficile
Les épices qu’il vous faut : aneth, anis, cannelle, cardamome, carvi, coriandre,
cumin, curcuma
La plupart des épices favorisent la digestion, certaines en stimulant la vésicule
biliaire, d’autres le foie…

En pratique
N’hésitez pas à épicer vos plats avec les épices de votre choix quand vous
cuisinez !
Après le repas, préparez une infusion de cannelle, d’aneth, de coriandre, de
curcuma ou de cumin… Comptez 1 à 2 cuillères à café d’épices à laisser infuser
dans une tasse d’eau bouillante pendant 10 minutes.
Vous pouvez aussi mâcher, après le repas, quelques graines d’anis, de
cardamome ou de carvi. En plus, c’est excellent pour se rafraîchir l’haleine
(voir « Mauvaise haleine »).
Douleurs articulaires, arthrite
Les épices qu’il vous faut : curcuma, gingembre, moutarde
De nombreuses recherches scientifiques ont souligné les propriétés anti-
inflammatoires des antioxydants du curcuma (les curcumines). Une étude réalisée en
Inde dans les années 1980 a par exemple montré que l’administration de ces
molécules était aussi efficace que la prise d’un anti-inflammatoire classique. Le
gingembre a lui aussi démontré son efficacité contre les douleurs articulaires et
l’arthrite. Enfin, vous pouvez également miser sur la moutarde, comme le faisaient
nos grands-mères…

En pratique
Consommez régulièrement du curcuma : 1 cuillère à soupe par jour, associée à
1 pincée de poivre noir pour stimuler l’absorption des curcumines. À utiliser
pour épicer vos petits plats.
Épicez vos salades et vos plats avec du gingembre frais râpé ou en poudre.
Vous pouvez également préparer une infusion avec ½ cuillère à café de
gingembre en poudre ou un petit morceau de gingembre frais et 1 cuillère à
soupe de miel dans une tasse d’eau bouillante.
Essayez aussi le bain au gingembre ! Ajoutez 2 cuillères à soupe de
gingembre en poudre dans l’eau de votre bain et plongez-y pendant 15 à 20
minutes. N’oubliez pas de vous rincer en sortant !
Autre solution : le bon vieux cataplasme à la moutarde de nos grands-mères.
Mélangez 2 cuillères à soupe de graines de moutarde broyées (ou de farine de
moutarde) et ajoutez un peu d’eau de manière à former une pâte. Étalez-la sur les
zones douloureuses et recouvrez d’un linge propre. Laissez en place 10 à 15
minutes (ou moins si vous ressentez une sensation désagréable de brûlure).
Fatigue physique ou mentale
Les épices qu’il vous faut : cannelle, coriandre, cumin, curcuma, safran, vanille
Un petit coup de mou ? Dégainez vos petits pots à épices et préparez-vous l’un de
ces remèdes de grand-mère. Certaines épices ont en effet des vertus dynamisantes,
comme la cannelle, voire euphorisantes, comme la coriandre ou le cumin. Idéal pour
retrouver la patate… et le sourire !

En pratique
Essayez les infusions de graines de coriandre ou de cumin : 1 cuillère à café
de graines concassées à laisser infuser dans une tasse d’eau bouillante pendant
10 à 15 minutes.
Vous pouvez également préparer une infusion de cannelle. Pour cela, faites
infuser un bâton de cannelle dans une tasse d’eau bouillante pendant 5 minutes.
Filtrez et buvez 15 minutes après le repas.
Le curcuma a lui aussi des effets antidépresseurs. Des études scientifiques
l’ont prouvé. Alors on n’hésite pas à en ajouter dans ses plats !
Le safran et la vanille sont également indiqués pour lutter contre les états de
fatigue mentale (voir aussi « Stress »).
Fringale, envie de grignoter
Les épices qu’il vous faut : cannelle, vanille
Quand on surveille sa ligne, son plus grand ennemi, c’est souvent le grignotage.
Impossible pour vous de résister à cette envie de sucré qui vous prend en plein
milieu de l’après-midi ? Essayez ces remèdes à base d’épices !

En pratique
Préparez une boîte à senteurs épicées, à dégainer dès que l’envie de
grignoter vous prend ! Ses ingrédients : un bâton de cannelle, une gousse de
vanille et quelques écorces d’orange.
Vous pouvez également utiliser l’huile essentielle de cannelle ou de vanille :
il suffit d’ouvrir le flacon et de respirer l’une de ces délicieuses odeurs pendant
quelques secondes pour que votre envie de sucre s’atténue voire disparaisse.
Autre solution : vous préparer une tisane et y ajouter ½ cuillère à café de
cannelle en poudre. Effet coupe-faim assuré.
Grippe, rhume
Les épices qu’il vous faut : aneth, cannelle, clou de girofle, curcuma, fenouil,
gingembre, poivre, vanille
Depuis le Moyen Âge, les épices sont connues pour lutter contre les épidémies
grâce à leurs puissants pouvoirs antimicrobiens. C’est le cas, par exemple, de la
cannelle, du curcuma, du clou de girofle mais aussi de l’aneth, du fenouil… Une
petite infusion et ça repart !

En pratique
Vous pouvez préparer une infusion de cannelle. Pour cela, faites infuser un
bâton de cannelle dans une tasse d’eau bouillante pendant 5 minutes. Filtrez et
buvez. Idéal en prévention et/ou en traitement d’appoint, à raison de 3 tasses par
jour.
Envie d’un lait épicé qui réconforte ? Faites bouillir une tasse de lait avec 1
pincée de cannelle, 1 pincée de curcuma et 1 grain de poivre. Filtrez et buvez
bien chaud.
Essayez également l’infusion de graines d’aneth ou de fenouil (1 cuillère à
soupe de graines dans une tasse d’eau ou de lait bouillant, à laisser infuser 10
minutes) ou la décoction de gingembre frais (un tronçon de 2 cm à râper et à
laisser bouillir 10 minutes dans un bol d’eau chaude). À boire trois fois par jour.

Le conseil en + : vous pouvez sucrer toutes ces boissons avec 1 cuillère à


soupe de miel. Idéal pour adoucir la gorge et augmenter l’efficacité antirhume de
votre tisane.

La recette du grog revisité aux épices : faites bouillir dans un grand bol d’eau
2 clous de girofle et 1 bâton de cannelle ou ½ cuillère à café de cannelle en
poudre. Laissez infuser 15 minutes puis ajoutez le jus de ½ citron, 1 cuillère à
soupe de rhum et 1 cuillère à soupe de miel. À boire avant d’aller vous coucher.
Essayez aussi le fameux « lait de poule » de nos grands-mères : faites
bouillir une tasse de lait avec 1 gousse de vanille ouverte en deux et 1 pincée de
cannelle en poudre. Battez 1 jaune d’œuf dans un bol et ajoutez-le au lait en
continuant à battre pendant 1 à 2 minutes. Ajoutez1 cuillère à café de miel et
buvez bien chaud.

Des épices pour stimulervos défenses immunitaires


Mieux vaut prévenir que guérir ! Pour ne pas vous laisser abattre par tous les petits virus de
l’hiver, vos défenses immunitaires doivent être au top. Pour les renforcer, rien de tel que des
petites cures d’épices aux propriétés antibactériennes et antivirales, comme la cannelle et le
curcuma. Et n’oubliez pas toutes les autres qui sont, elles aussi, excellentes pour la santé !
Gueule de bois
Les épices qu’il vous faut : cardamome, cumin, curcuma, gingembre
Lendemain de soirée arrosée… vous avez mal à la tête et la nausée ? Encore une
bonne raison de dégainer vos petits flacons magiques. Les épices vont vous remettre
les idées en place !

En pratique
Mâchez quelques graines de cardamome ou de cumin.
Vous pouvez aussi préparer une infusion épicée : dans une tasse d’eau
bouillante, diluez 1 cuillère à café de curcuma et 1 cuillère à café de
gingembre. Laissez infuser 5 minutes, filtrez puis ajoutez 1 cuillère à soupe de
miel et le jus de ½ citron.
Hoquet
L’épice qu’il vous faut : aneth
Stress, repas trop rapide… les causes du hoquet peuvent être variées. Et si, pour
vous en débarrasser, vous essayiez les tisanes à l’aneth ?

En pratique
Faites infuser 1 cuillère à café de graines d’aneth dans une grande tasse d’eau
bouillante pendant 2 à 3 minutes, puis filtrez et buvez chaud ou froid.
Insomnie
Les épices qu’il vous faut : aneth, anis, safran
Vous avez du mal à fermer l’œil ? Les épices peuvent vous aider à retrouver le
sommeil !

En pratique
Préparez une infusion de graines d’aneth ou d’anis : 1 cuillère à soupe de
graines à laisser infuser 10 minutes dans une tasse d’eau bouillante. À boire le
soir au coucher.
Autre solution : préparer un lait chaud au safran. Pour cela, faites infuser une
dizaine de filaments de safran dans un bol de lait bouillant pendant 15 minutes.
Libido
Les épices qu’il vous faut : clou de girofle, coriandre, fenouil, gingembre,
muscade, moutarde, poivre, safran, vanille
De nombreuses épices ont des propriétés aphrodisiaques : gingembre bien sûr
mais aussi poivre (et plus précisément poivre de la Jamaïque), fenouil, clou de
girofle, coriandre ou noix de muscade. Certains de ces effets sont bien réels et
attestés par des études scientifiques ; d’autres ne relèvent que de croyances… Mais
peu importe, l’essentiel est d’y croire, non ?

En pratique
Un petit dîner en amoureux ? Misez sur les plats épicés !
Vous pouvez également faire une petite cure de gingembre en gélules.
Mal à la gorge
Les épices qu’il vous faut : cannelle, cumin, curcuma, gingembre, moutarde,
poivre
Rien de tel qu’une petite infusion épicée et bien chaude pour adoucir la gorge et
combattre les microbes !

En pratique
Faites infuser 1 cuillère à soupe de cannelle ou 1 bâton de cannelle dans une
tasse d’eau bouillante pendant 10 minutes. Filtrez et sucrez avec 1 cuillère à café
de miel. Vous pouvez ajouter en même temps que la cannelle un peu de
gingembre, quelques grains de poivre noir ou de cumin.
Vous pouvez également préparer une infusion ail-poivre. Pas très appétissant
mais redoutablement efficace ! Faites infuser 2 gousses d’ail grossièrement
écrasées et 20 grains de poivre noir dans un bol d’eau bouillante pendant
10 minutes. Filtrez et ajoutez 1 cuillère à café de miel.
Autre solution : faire un gargarisme avec ½ cuillère à café de curcuma ou
quelques graines de moutarde infusées dans un verre d’eau bouillante pendant
10 minutes (puis filtrées).
Mal à la tête
Les épices qu’il vous faut : aneth, cannelle, clou de girofle, gingembre, moutarde
En cataplasme, en infusion ou même en bain de pieds, les épices peuvent soulager
les maux de tête. À essayer !

En pratique
Hachez finement un morceau de gingembre frais et appliquez cette pâte sur
les tempes et le front. Au début, cela peut brûler un peu… Vous pouvez
également appliquer 1 cuillère à café de cannelle en poudre diluée dans
quelques gouttes d’eau (de manière à former une pâte).
En parallèle, préparez une infusion au gingembre avec 1 cuillère à soupe de
gingembre frais râpé, dilué dans une tasse d’eau bouillante. Buvez chaud ou froid
et renouvelez si nécessaire.
Vous pouvez également boire une tasse de thé dans laquelle vous aurez fait
infuser 2 ou 3 clous de girofle.
Essayez aussi la tisane à l’aneth. Faites infuser 1 cuillère à café de graines
d’aneth dans une tasse d’eau bouillante pendant 2 à 3 minutes. Filtrez et buvez
chaud ou froid.
Autre solution : testez ce vieux remède de grand-mère, le bain de pieds à la
moutarde. Pour cela, ajoutez 2 cuillères à soupe de farine de moutarde ou une
poignée de graines de moutarde broyées dans une bassine d’eau chaude et faites-
y tremper vos pieds une vingtaine de minutes.
Mauvaise haleine
Les épices qu’il vous faut : aneth, anis, anis étoilé, cardamome, fenouil
Si vous êtes déjà allé dans un restaurant indien, on vous a sûrement servi, au
moment de l’addition, un mukhwas. C’est un mélange de graines colorées dont
l’objectif est littéralement de parfumer votre bouche, tout en aidant à la digestion :
graines de fenouil, d’anis, de coriandre… À défaut de vrai mukhwas, vous pouvez
toujours prendre l’habitude de mastiquer, en fin de repas, quelques graines aux
propriétés rafraîchissantes. En plus, c’est excellent pour l’estomac et pour la
digestion !

En pratique
Après le repas, prenez 1 pincée de graines d’aneth, de fenouil, d’anis ou de
cardamome et mâchez-les.
Vous pouvez également préparer un bain de bouche à l’anis étoilé. Pour cela,
faites infuser 1 étoile de badiane dans une tasse d’eau bouillante pendant 10
minutes. Filtrez puis rincez-vous la bouche avec cette solution après vous être
brossé les dents.
Nausée, mal de transport
L’épice qu’il vous faut : gingembre
Contre les nausées, un seul remède efficace : le gingembre ! De nombreuses
études ont prouvé ses effets pour prévenir les vomissements liés à la grossesse, au
mal de mer ou des transports.

En pratique
Contre les nausées de grossesse : consommez du gingembre frais, à raison de
10 g par jour.
Pour prévenir le mal des transports, misez sur les capsules de gingembre :
prenez entre 250 mg et 1 g de gingembre en poudre 1 heure avant le départ.
Renouvelez au bout de 4 heures si nécessaire.
Dans les deux cas, vous pouvez également préparer une infusion de
gingembre avec 5 g de gingembre frais râpé ou 1 cuillère à café de gingembre en
poudre, à laisser infuser 5 à 10 minutes dans une tasse d’eau bouillante. Ajoutez
le jus de ½ citron et 1 cuillère à café de miel si vous le désirez.
Perte d’appétit, amaigrissement
L’épice qu’il vous faut : fenugrec
Les graines de fenugrec contiennent une grande quantité de substances aux
propriétés apéritives (elles ouvrent l’appétit). Elles sont donc particulièrement
recommandées aux personnes qui souffrent de certains troubles du comportement
alimentaire comme l’anorexie, ou aux personnes qui mangent peu (en cas de
dépression, de convalescence…).

En pratique
Préparez une infusion avec 20 g de graines de fenugrec pour 1 litre d’eau
bouillante. Laissez infuser pendant 10 minutes. Filtrez et buvez 1 tasse avant le
déjeuner et le dîner.
Vous pouvez également le prendre en cure sous forme de gélules ou
d’ampoules.
Rage de dents
Les épices qu’il vous faut : clou de girofle, curcuma
Les douleurs dentaires sont parmi les plus désagréables qui soient ! Dans la
plupart des cas, elles nécessitent des soins chez le dentiste car elles sont le signe
d’un abcès, d’une carie mal soignée, d’une infection des gencives… En attendant
votre rendez-vous, découvrez les pouvoirs étonnants de certaines épices pour
soulager la douleur. C’est le cas notamment du clou de girofle, aux propriétés
anesthésiantes, et du curcuma, aux vertus désinfectantes.

En pratique
Mâchez 1 clou de girofle pendant quelques minutes, puis coincez-le entre la
dent (ou la gencive) douloureuse et la joue. Gardez-le en place autant de temps
que vous le désirez. Renouvelez si nécessaire.
Vous pouvez également déposer 1 goutte d’huile essentielle de clou de
girofle sur un Coton-Tige et l’appliquer sur la zone douloureuse.
Si ce sont vos gencives qui vous font souffrir, utilisez le curcuma : mélangez-
en 1 pincée avec 1 ou 2 gouttes d’huile végétale puis appliquez sur la zone
douloureuse trois fois par jour.
Régime
Les épices qu’il vous faut : cannelle, cardamome, piment
Ne vous emballez pas : les épices ne constituent pas un remède miracle pour
maigrir ! Elles ne vont pas vous faire perdre vos kilos en trop en deux temps trois
mouvements mais, consommées de manière régulière dans le cadre d’une
alimentation équilibrée, elles peuvent à coup sûr vous aider à garder la ligne. On l’a
vu quelques pages plus haut : certaines ont des effets coupe-faim bien appréciables
pour éviter de craquer. Mais leurs bienfaits ne s’arrêtent pas là. De manière
générale, la consommation d’épices accélère le métabolisme. En clair, on brûle plus
de calories et on stocke moins de graisses. De plus, cuisiner avec des épices permet
de réduire la quantité de graisses, de sel et de sucre que l’on ajoute d’habitude à ses
plats pour leur donner du goût. Avec les épices, on cuisine donc plus sain et plus
light !

En pratique
Quand vous cuisinez, misez sur les épices qui aident à mieux digérer les
graisses et les sucres, à savoir la cannelle, la cardamome et le piment.
Et misez aussi sur toutes les autres pour donner du goût à votre cuisine tout en
réduisant la quantité de sucre, de sel et de matières grasses !
Voir aussi « Cholestérol », « Diabète », « Fringales ».
Soin de la peau
Les épices qu’il vous faut : cannelle, curcuma, gingembre, vanille
Les épices ne sont pas seulement un régal en cuisine : elles le sont aussi pour la
peau ! Depuis des siècles, les femmes les utilisent pour embellir leur épiderme.
Ainsi, on raconte que Cléopâtre prenait régulièrement des bains au safran, l’une des
épices aujourd’hui les plus chères du monde ! À défaut d’imiter Cléopâtre et de vous
plonger dans des bains au safran, vous pouvez parfaitement profiter des bienfaits
d’autres épices dans votre bain, comme la vanille ou la cannelle : idéal pour se
détendre en profitant de leur délicat parfum. Parmi les autres épices aux vertus
cosmétiques, citons le gingembre et le curcuma, des concentrés d’antioxydants
excellents pour tonifier la peau, ou bien la cannelle, à utiliser par exemple en
masque pour purifier.

En pratique
Dans le bain
Pour préparer une huile à la cannelle pour le bain, laissez macérer 2 ou 3
bâtons de cannelle dans 100 ml d’huile d’amande douce pendant quelques jours.
Ajoutez 1 à 2 cuillères à soupe de ce mélange dans l’eau de votre bain.
Autre recette : l’huile de bain gourmande miel-sésame-vanille. Dans un petit
récipient, mélangez 1 cuillère à soupe d’huile de sésame, 5 gouttes d’huile
essentielle de vanille et 1 cuillère à soupe de miel. Ajoutez dans l’eau de votre
bain.
Pour un bain énergisant orange-gingembre, mélangez 1 cuillère à soupe de
gingembre frais râpé avec 1 cuillère à soupe d’huile d’olive et 4 gouttes d’huile
essentielle d’orange. Versez dans l’eau du bain.

Pour le visage
Pour purifier votre peau, préparez un masque à la cannelle en mélangeant 1
cuillère à soupe de miel liquide et 3 pincées de cannelle. Appliquez sur la peau
en massant du bout des doigts la zone T (front, nez, menton). Laissez poser 5 à 10
minutes puis rincez.
Autre recette de masque visage assainissant au curcuma : mélangez 3
cuillères à soupe de yaourt brassé avec 1 cuillère à café de curcuma. Appliquez
sur le visage en massant légèrement et laissez poser 5 à 10 minutes avant de
rincer.
Pour booster l’éclat de votre teint, préparez ce masque tonifiant au
gingembre : râpez un petit morceau de gingembre frais (2 à 3 cm) et ajoutez 2
cuillères à soupe de miel liquide de manière à former une pâte homogène.
Appliquez sur le visage en évitant le contour des yeux et laissez poser 5 à 10
minutes avant de rincer.

Pour le corps
Pour adoucir votre peau, préparez ce gommage à la cannelle. Pour cela, mélangez
4 cuillères à soupe d’huile d’olive avec 2 cuillères à soupe bombées de sel fin non
raffiné et 1 cuillère à café de cannelle en poudre. Appliquez en légers massages, en
insistant sur les zones rugueuses (coudes, genoux, talons…).
Soin des cheveux
Les épices qu’il vous faut : cannelle, clou de girofle, gingembre
Les épices servent de base aux colorations végétales qui sont de plus en plus à la
mode, notamment dans les salons de coiffure dits « bio ». Notre conseil : pour éviter
toute (mauvaise) surprise, ne vous lancez pas tout seul dans cette aventure, faites
plutôt confiance à un professionnel ! Vous pouvez en revanche profiter à la maison
des vertus tonifiantes et assainissantes des épices en préparant des masques et des
huiles. Rien de tel pour rebooster des cheveux fatigués ou nourrir les pointes sèches.

En pratique
Pour tonifier le cuir chevelu et la pousse des cheveux, préparez cette huile
revigorante sésame-gingembre : dans un petit récipient, mélangez 1 cuillère à
soupe de gingembre frais râpé avec 1 cuillère à soupe d’huile de sésame.
Appliquez sur le cuir chevelu en massant et laissez poser 30 minutes avant de
procéder au shampooing.
Vous pouvez également utiliser cette huile aromatique maison pour nourrir
les pointes sèches. Au bain-marie, faites chauffer 50 cl d’huile d’olive avec 5
clous de girofle, 1 cuillère à café de cannelle en poudre et 1 bâton de cannelle.
Laissez infuser 10 minutes et filtrez. Utilisez quelques gouttes chaque matin sur
vos pointes.
Soin des pieds
Les épices qu’il vous faut : curcuma, gingembre
Pieds fatigués, talons fendillés, peau craquelée… nos pieds souffrent ! Eux aussi
ont droit à leurs petits soins aux épices. Le gingembre, notamment, est
particulièrement recommandé pour ses bienfaits à la fois reposants et tonifiants.
Quant au curcuma, c’est l’allié d’une peau douce et saine.

En pratique
Sur les talons et les zones sèches, appliquez cette pâte magique au curcuma :
dans un petit récipient, mélangez 1 cuillère à soupe d’huile d’olive avec 2 à 3
cuillères à soupe de curcuma en poudre. Appliquez en massant bien et laissez
poser 10 minutes avant de rincer.
Pour détendre les pieds fatigués, préparez un bain de pieds au gingembre :
remplissez d’eau chaude une grande bassine, ajoutez 2 bonnes poignées de gros
sel gris de mer et 3 cuillères à soupe de gingembre frais râpé. Faites tremper vos
pieds pendant au moins 10 minutes.
Stress, anxiété
Les épices qu’il vous faut : safran, vanille
Pendant des millénaires, les médecines traditionnelles indiennes ou chinoises ont
utilisé certaines épices pour leurs propriétés calmantes. Aujourd’hui, les
scientifiques confirment l’efficacité de ces remèdes dans le traitement des états de
stress et d’anxiété. Ainsi, une série d’études cliniques a démontré les effets positifs
du safran chez des patients souffrant de dépression légère. Cette épice aurait même
des effets comparables à deux molécules actives que l’on retrouve dans des
antidépresseurs vendus en pharmacie. Autre épice qui intéresse de près les
scientifiques : la vanille, dont le parfum est réputé pour apaiser l’anxiété et favoriser
la détente…

En pratique
Prenez l’habitude d’épicer vos petits plats avec un peu de safran ou de
vanille.
Vous pouvez également vous préparer une infusion relaxante au safran en
faisant infuser quelques filaments dans un verre d’eau ou de lait bouillant pendant
20 minutes.
Profitez enfin des senteurs apaisantes de l’huile essentielle de vanille dès que
le besoin s’en fait sentir, juste en respirant le flacon ouvert… Vous pouvez aussi
en ajouter dans l’eau de votre bain : comptez 5 gouttes à diluer dans 1 cuillère à
soupe d’huile végétale (amande douce par exemple).
Toux
Les épices qu’il vous faut : anis, badiane, cardamome, clou de girofle, curcuma,
fenouil, moutarde, poivre
Petite toux ou grosse bronchite ? Dans tous les cas, sortez vos épices et préparez
l’une de ces recettes naturelles. Décoction, infusion, lait épicé ou même cataplasme
à la moutarde : à vous de choisir !

En pratique
Préparez une décoction d’anis étoilé : portez à ébullition 1 tasse d’eau et 4
étoiles de badiane. Laissez frémir 10 minutes avant de filtrer. Ajoutez 1 cuillère
à café de miel et buvez chaud.
Faites infuser 1 cuillère à café de graines de fenouil ou d’anis dans une
grande tasse de lait chaud. Filtrez et ajoutez 1 cuillère à café de miel. À
renouveler trois fois par jour.
Faites bouillir 6 clous de girofle dans 30 ml d’eau pendant 10 à 15 minutes.
Buvez trois fois par jour une cuillère à café de cette potion.
Vous pouvez aussi préparer un lait chaud épicé avec 1 cuillère à café de
curcuma et 1 pincée de poivre. À boire trois fois par jour.
Autre solution : mâcher quelques graines de cardamome ou un clou de
girofle.
Vous pouvez également essayer le cataplasme à la moutarde : mélangez 25 g
de farine de moutarde (ou de graines de moutarde moulues finement), 25 g de son
(d’avoine ou de blé) et un peu d’eau froide ou tiède de manière à obtenir une
pâte. Enveloppez la préparation dans une serviette de manière à faire un
cataplasme et appliquez sur la poitrine pendant environ 15 minutes. Retirez s’il y
a une forte sensation de brûlure. À ne pas faire chez les enfants.
Yeux gonflés, irrités
Les épices qu’il vous faut : coriandre, fenouil
Fatigue, irritation, conjonctivite… les causes de vos yeux gonflés peuvent être
très diverses. Pour retrouver un regard frais, misez sur les épices !

En pratique
Préparez une infusion de graines de fenouil ou de coriandre et appliquez sur les
paupières à l’aide de compresses. La recette : 1 cuillère à soupe dans une tasse
d’eau bouillante, à laisser infuser pendant 10 minutes. Laissez refroidir et filtrez.

1. A High Antioxidant Spice Blend Attenuates Postprandial Insulin and Triglyceride Responses and Increases
Some Plasma Measures of Antioxidant Activity in Healthy, Overweight Men, Ann C. Skulas-Ray et al, The
Journal of Nutrition, août 2011.
CHAPITRE 2

Leurs utilisations dans la


maison et au jardin

Quand on pense épices, on pense avant tout cuisine ou digestion. Mais moins souvent
nettoyage ou jardinage. Et pourtant, les épices rendent aussi bien des services dans
ce domaine !
Chat, chien (répulsif)
Les épices qu’il vous faut : cannelle, moutarde, poivre
Les chats et les chiens sont très sensibles aux odeurs et notamment celles de
certaines épices très fortes. Si votre animal a tendance à faire ses griffes sur le
canapé, à se déchaîner sur vos paniers en osier, à saccager vos plantes vertes, à
grignoter les pieds de votre table ou à faire ses besoins dans un certain coin de la
pièce, essayez ces répulsifs à base d’épices. Il ne devrait pas vraiment apprécier…

En pratique
Contre les chats : mélangez 1 cuillère à café de moutarde dans ½ litre d’eau
chaude et pulvérisez les endroits que vous voulez protéger.
Pour éviter les intrusions de chat, vous pouvez saupoudrer le seuil de votre
porte d’un peu de poivre noir moulu. Cela marche aussi dans les recoins où
votre chat a l’habitude de faire ses besoins… Mais aussi dans les jardinières ou
les plantes vertes.
Pour repousser les chats et les chiens, vous pouvez également essayer les
bâtons de cannelle. En les plantant par exemple, dans les pots de vos plantes
vertes, si votre animal adore en gratter la terre.
Désodorisant, parfum d’ambiance
Les épices qu’il vous faut : badiane, cannelle, cardamome, clou de girofle, vanille
Certaines épices ont des vertus antiodeurs et assainissantes. De plus, elles
repoussent les insectes. Autant de raisons de les adopter dans la maison !

En pratique
Pour redonner un coup de frais à vos tapis et moquette, saupoudrez-les d’un
mélange de bicarbonate de soude et de cannelle ou de clou de girofle en
poudre. Laissez agir ½ heure puis passez l’aspirateur.
Pour parfumer vos placards ou vos tiroirs, vous pouvez confectionner des
petits sachets épicés avec des carrés de gaze et les épices entières de votre
choix. Par exemple : graines de cardamome, clous de girofle… Sachez aussi que
certaines épices ont des vertus antimites (voir « Mites »).
Pour désodoriser vos placards ou les petites pièces (comme les toilettes),
misez sur les huiles essentielles d’épices : cannelle, vanille… Il suffit d’en
déposer quelques gouttes sur une coupelle, un galet ou un petit morceau de tissu.
Pour créer un pot-pourri à la fois décoratif et odorant, utilisez des épices
entières. Par exemple, disposez dans un pot en verre quelques étoiles de
badiane, des bâtons de cannelle, une gousse de vanille, des clous de girofle…
Déposez votre composition dans le salon et laissez-vous imprégner par sa
délicieuse odeur.

Le conseil en + : vous pouvez ajouter à votre pot-pourri des écorces d’oranges


séchées ou quelques gouttes d’huile essentielle (cannelle, vanille…). Pensez à
remuer votre mélange de temps en temps et/ou à y ajouter quelques épices
fraîches ou quelques gouttes d’huiles essentielles afin de lui redonner un petit
coup de frais.

Pomme d’ambre, mode d’emploi


Pour parfumer la maison, éloigner les moustiques et les guêpes, redécouvrez cette méthode
héritée du Moyen Âge : la pomme d’ambre. Il vous faut simplement des oranges fraîches
entières et des clous de girofle. Le principe est très simple : il suffit de piquer les clous de girofle
dans les oranges. Voici quelques astuces de fabrication !
Pour vous faciliter la tâche (et éviter d’écraser les queues des clous de girofle), percez
l’orange au préalable à l’aide d’une aiguille.
Plus vous utiliserez de clous de girofle et donc plus vous ferez de trous, plus le jus de
l’orange va s’évaporer. Elle pourrira donc moins lentement.
Pour que le jus de l’orange s’évapore uniformément, suspendez votre pomme d’ambre (plutôt
que de la poser) à l’aide d’une ficelle. Choisissez un endroit stratégique, surtout si votre but est
de repousser les guêpes ou d’empêcher les moustiques de rentrer : près d’une fenêtre, sous un
parasol…
Pour raviver le parfum de votre pomme d’ambre, vous pouvez l’enduire de quelques gouttes
d’huile essentielle d’orange ou de clou de girofle, au choix. Si vous voulez renforcer l’efficacité
antiguêpes ou antimoustiques de votre composition, misez sur l’huile essentielle de clou de
girofle.
Four à micro-ondes
Les épices qu’il vous faut : à choisir selon votre parfum préféré !
Vous vous servez chaque jour de votre four à micro-ondes et à force, il se salit.
Le nettoyer régulièrement permet d’éliminer les éventuels résidus. Mais pour les
mauvaises odeurs, c’est moins facile car c’est un espace clos qu’on laisse peu
souvent ouvert. Heureusement, pour lui redonner un petit coup de frais, il existe une
astuce très facile.

En pratique
Faites chauffer pendant 2 minutes un bol d’eau dans lequel vous aurez ajouté
quelques grosses pincées de l’épice en poudre de votre choix (anis, badiane,
cannelle, cardamome, clou de girofle…). Laissez refroidir le mélange pendant
quelques minutes, sans ouvrir votre micro-ondes.

Le conseil en + : à la fin de l’opération, imbibez votre éponge avec un peu de


cette eau parfumée et passez-la sur les parois de l’appareil.
Fourmis
Les épices qu’il vous faut : cannelle, clou de girofle, curcuma
Pour repousser les fourmis (il ne s’agit pas de les tuer !), misez sur des épices car
elles détestent leur odeur…

En pratique
Saupoudrez les endroits où elles ont l’habitude de passer avec une bonne dose de
cannelle, clou de girofle ou curcuma en poudre. Vous pouvez aussi les mélanger
entre elles.
Fourrure
L’épice qu’il vous faut : poivre
Pour conserver tout l’été vos manteaux et autres bonnets en fourrure, il est
nécessaire de les protéger. L’idéal : les entreposer à l’abri de la lumière, dans un
endroit frais, aéré et pas trop humide. Et, pour éviter que des petits insectes ne
décident d’y élire domicile, utilisez cette astuce de pro !

En pratique
Saupoudrez vos fourrures de poivre moulu et enveloppez-les dans une housse en
tissu (coton de préférence) ou du papier journal. Vous pouvez également ajouter
quelques bonnes poignées de poivre noir en grains. L’hiver venu, quand vous les
ressortirez, il suffira de les secouer énergiquement pour ôter les résidus de poivre.

Le conseil en + : cela marche aussi pour conserver vos vêtements un peu


fragiles, vos lainages… et les protéger ainsi des mites.
Graines (conservation)
Les épices qu’il vous faut : poivre, piment
Pour conserver vos graines de fleurs, de fruits ou de légumes d’une année sur
l’autre, il est indispensable de les stocker à l’abri de la lumière et de l’humidité,
dans un endroit frais et sec. Pour éviter les moisissures et les parasites, misez aussi
sur ces astuces naturelles et très efficaces.

En pratique
Il suffit d’ajouter quelques grains de poivre noir dans les récipients où vous
entreposez vos graines.
Vous pouvez également les saupoudrer d’ une bonne cuillerée de piment de
Cayenne en poudre.
Guêpes
L’épice qu’il vous faut : clou de girofle
L’été, vous adorez manger dehors… mais vous détestez les guêpes ? Repoussez-
les avec une odeur qu’elles ne supportent pas : celle des clous de girofle !

En pratique
Disposez quelques clous de girofle dans une coupelle au centre de la table.
Pour une efficacité renforcée, écrasez-les légèrement afin de développer leur
parfum.
Vous pouvez également verser quelques gouttes d’huile essentielle de clou
de girofle sur un galet et le poser sur la table de jardin.
Guirlande de fêtes
Les épices qu’il vous faut : badiane, cannelle, clou de girofle
Cette année, vous voulez réaliser une déco de Noël 100 % maison et 100 %
naturelle ? Misez sur les guirlandes réalisées avec des épices entières. Authenticité
et parfum garantis !

En pratique
Confectionnez des pommes d’ambre avec des clous de girofle et des oranges
(voir encadré). Puis, à l’aide de brins de raphia ou d’une longue ficelle colorée,
réalisez des guirlandes en les nouant, en alternance, avec des bâtons de cannelle
et des étoiles de badiane.
Vous pouvez aussi, bien sûr, réaliser des guirlandes monothématiques :
pommes d’ambre uniquement, ou alors bâtons de cannelle, ou alors étoiles de
badiane…

Le conseil en + : pour renforcer l’odeur d’épices, vous pouvez asperger vos


guirlandes de quelques gouttes d’huile essentielle de clou de girofle, de cannelle
ou de badiane.
Jardinage
Les épices qu’il vous faut : gingembre, piment, poivre
Les épices se révèlent utiles au jardin ou pour protéger vos plantes vertes : rien
de tel pour lutter contre les bactéries, les champignons, les parasites et repousser les
petits indésirables.

En pratique
Contre les parasites, les pucerons, les cochenilles, les chenilles… vous pouvez
fabriquer votre propre insecticide naturel à base de piment. Pour cela,
mélangez dans un arrosoir 300 g de piment frais haché finement ou 6 cuillères à
soupe bombées de piment en poudre dans 2 litres d’eau. Ajoutez 2 cuillères à
soupe de savon noir liquide. Répandez cette solution sur les zones infestées.
Autre recette de répulsif à base de poivre : faites infuser 150 g de poivre
grossièrement broyé dans 5 litres d’eau bouillante pendant 30 minutes. Filtrez,
laissez refroidir et pulvérisez sur les plantes.
Pour repousser les limaces et les escargots, vous pouvez également utiliser le
gingembre en poudre. Répandez-le aux endroits stratégiques : ils feront demi-
tour sur-le-champ !
Lessive
L’épice qu’il vous faut : poivre
Ras-le-bol des tissus qui déteignent et des produits « magiques » et très chers que
l’on vend en grandes surfaces pour éviter ce genre de désagrément ? Et si vous
testiez cette solution 100 % naturelle et 100 % économique héritée de nos grands-
mères ?

En pratique
Ajoutez 1 cuillère à café de poivre noir moulu dans votre lessive habituelle et
mettez la machine en route !
Mites
Les épices qu’il vous faut : clou de girofle, poivre
Les mites ont une sainte horreur des odeurs fortes : voilà pourquoi elles fuient
face à l’odeur de certaines épices. Plutôt que de vouloir à tout prix les éliminer avec
des produits chimiques (toxiques pas seulement pour elles mais aussi pour vous et
pour l’environnement), misez sur ces alternatives naturelles et économiques !

En pratique
Placez dans vos armoires des pommes d’ambre, c’est-à-dire des oranges
piquées de clous de girofle (voir encadré).
Vous pouvez également préparer des petits sachets antimites : il suffit
d’utiliser des carrés de gaze, de les remplir de grains de poivre et/ou de clous
de girofle puis de les refermer avec une ficelle. Disposez-en un peu partout dans
vos placards.

Le conseil en + : pour renforcer l’efficacité de vos sachets antimites, vous


pouvez ajouter un peu de romarin ou de thym séché ou bien quelques gouttes
d’huile essentielle de cèdre.
Moustiques
L’épice qu’il vous faut : clou de girofle
Les guêpes, tout comme les moustiques, sont les champions pour nous gâcher
l’été. Et ils ont un autre point commun : ils détestent l’odeur des clous de girofle !
Profitez-en : c’est un excellent moyen pour les repousser !

En pratique
Pour éviter que les moustiques ne rentrent dans la maison, répandez un peu
partout des clous de girofle. À vous de choisir la forme la plus pratique : clous
de girofle en poudre, entiers (et légèrement écrasés), sous forme d’huile
essentielle de clou de girofle…
Autre solution efficace : piquer quelques clous de girofle dans des oranges
entières (voir encadré sur les pommes d’ambre).
Vous pouvez également utiliser ½ citron dans lequel vous planterez quelques
clous de girofle.
Réfrigérateur
L’épice qu’il vous faut : clou de girofle
Fromage, ail, restes de nourriture… autant de produits qui diffusent leur odeur
dans tout le réfrigérateur et parfument par la même occasion d’autres aliments. Pour
en finir avec ce problème, veillez à bien emballer vos denrées séparément. Et pour
éliminer les odeurs tenaces ? Rien de tel qu’une hygiène rigoureuse (un nettoyage
hebdomadaire s’impose !) et un désodorisant naturel fait maison avec du citron et
des clous de girofle.

En pratique
Coupez 1 citron en deux et piquez-y quelques clous de girofle. Placez-le dans la
porte de votre réfrigérateur et renouvelez-le quand il commence à sécher.
Teinture
Les épices qu’il vous faut : cumin, curcuma, curry, noix de muscade, paprika,
piment
Les épices ont longtemps été employées pour leurs pouvoirs colorants. Ainsi, en
Chine et en Inde, les stigmates de safran étaient utilisés pour colorer des tissus en
jaune-orangé tirant sur le rouge. Ces tissus étaient réservés à la noblesse ou aux
moines bouddhistes. Mais le safran est une épice qui coûte cher et aujourd’hui, ces
tissus, notamment les robes des moines bouddhistes, sont le plus souvent teints avec
du curcuma… ou avec des colorants chimiques. La teinture aux épices a, elle, été
reléguée au rang d’activité manuelle. Œufs de Pâques, savons maison, tissus… voici
plein d’idées ludiques !

En pratique
Pour teindre des œufs de Pâques (cuits au préalable ou crus et évidés) :
versez 1 litre d’eau dans une petite casserole et faites-la bouillir. Ajoutez l’épice
de votre choix (environ 4 cuillères à soupe) et laissez frémir 5 minutes. Versez
l’eau épicée dans un récipient assez haut et plongez-y vos œufs. Laissez-les
tremper 30 minutes puis égouttez-les et frottez-les avec un chiffon doux (et un peu
d’huile si vous voulez les faire briller).

Le conseil en + : utilisez les épices de votre choix en fonction de la teinte


désirée (curcuma pour le jaune, paprika pour l’orange, piment pour le rouge…).
En augmentant la dose d’épices, vous obtiendrez une teinte plus soutenue.

Pour colorer des tissus (coton, lin, laine) : préparez votre tissu en le laissant
tremper pendant 1 heure dans un bain d’eau salée (½ verre de gros sel pour 8
verres d’eau). Essorez bien puis préparez le bain de teinture : versez 2 à 3 verres
de l’épice de votre choix dans 8 verres d’eau et faites bouillir 15 minutes. Hors
du feu, ajoutez votre tissu dans cette préparation et laissez-le tremper aussi
longtemps que vous le voulez. Puis rincez et laissez sécher.

Le conseil en + : plus vous laissez tremper votre tissu, plus il sera coloré. Mais
gardez en tête qu’après le rinçage et le séchage, il éclaircira. Avant de décider
de colorer en jaune d’or les draps en lin hérités de votre grand-mère, n’hésitez
pas à faire plusieurs essais sur des petits morceaux de tissu afin de trouver la
teinte idéale. Enfin, lavez toujours séparément les tissus teints de cette façon afin
d’éviter qu’ils ne déteignent.

Pour donner de la couleur à des savons faits maison : ajoutez quelques


pincées de l’épice de votre choix dans votre préparation de savon avant de
verser dans vos moules1. Par exemple : curcuma pour une jolie teinte jaune d’or,
paprika pour ajouter une note rosée…

Le conseil en + : ayez la main légère sur les épices pour éviter toute réaction
cutanée.
Termites
L’épice qu’il vous faut : curcuma
Malgré une taille minuscule, les termites peuvent faire de véritables dégâts dans
une maison ! Ces insectes ravageurs dévorent le bois au point parfois d’ébranler
toute la charpente d’une construction. Le temps qu’on les repère, il est souvent déjà
trop tard. D’où l’intérêt de la prévention ! En Inde, on utilise pour cela une solution
maison à base de curcuma…

En pratique
Badigeonnez vos boiseries avec un mélange d’eau et de curcuma. Sachez toutefois
que le curcuma est aussi un puissant colorant…

Le conseil en + : si votre maison est infestée, le curcuma ne suffira pas ! Sachez


que vous êtes dans l’obligation de déclarer le problème à votre municipalité, et
que des travaux de désinfestation devront être engagés.

1. Pour en savoir plus sur la fabrication des savons maison, lisez Le savon malin, du même auteur, aux éditions
Leduc.s.
CHAPITRE 3

Leurs utilisations en cuisine


Quelques astuces épicées
Donner du goût à des fraises, rendre les lentilles plus digestes, aromatiser
délicatement un café… les épices nous rendent de multiples services en cuisine !

Un café aromatisé
L’astuce : pour changer du traditionnel café, faites comme les Turcs et ajoutez une
gousse de cardamome préalablement écrasée dans votre tasse de café. Cette épice
lui donnera un goût légèrement citronné. Vous pouvez également placer une gousse
de cardamome (ou plus si vous adorez ce goût) dans le filtre de votre cafetière. Si
vous préférez la cannelle, ajoutez-en une pincée dans votre café moulu avant de le
verser dans votre machine. Vous pouvez également ajouter un bâton de cannelle dans
votre bol de café et le laisser infuser quelques instants.

Un chocolat chaud très… hot !


L’astuce : ajoutez une petite pincée de piment dans votre tasse de chocolat chaud.
C’est comme ça que le dégustaient les Aztèques !

À la place du citron…
L’astuce : si vous n’avez pas de citron sous la main pour parfumer une sauce,
assaisonner un poisson ou réaliser une vinaigrette par exemple, pas de problème : il
suffit de le remplacer par du gingembre frais râpé.

Des légumineuses plus digestes


L’astuce : pour digérer plus facilement les lentilles, pois chiches et autres haricots
secs, ajoutez quelques graines de coriandre ou une pincée de cumin dans leur eau
de cuisson.
Des confitures parfumées
L’astuce : ajoutez un bâton de cannelle dans chaque pot de confiture maison. C’est
décoratif… et délicieux !

Du sucre parfumé toujours à dispo


L’astuce : ne jetez pas votre gousse de vanille après l’avoir utilisée ! Rincez-la à
l’eau claire et laissez-la sécher soigneusement. Puis mettez-la dans votre pot de
sucre en poudre : elle va le parfumer délicatement. Vous pouvez aussi préparer du
sucre aromatisé à la cannelle (ajoutez des bâtons directement dans le sucre en
poudre), à l’anis vert (mettez-les dans une compresse fermée par une ficelle)…

Des fraises encore plus goûteuses


L’astuce : saupoudrez-les avec quelques pincées de poivre fraîchement moulu…

Attention précieux !
L’astuce : comme le safran est une épice qui coûte très cher, mieux vaut l’utiliser
avec parcimonie. Pour profiter au maximum de sa saveur, laissez tremper les
stigmates pendant 24 heures dans une tasse d’eau bouillante. Vous utiliserez ensuite
des stigmates et de l’infusion safranée.
ENTRÉES
Saumon mariné aux épices
Les épices utilisées : aneth, fenouil, poivre

Pour 6 personnes :
1 kg de filet de saumon avec la peau
2 cuillères à soupe de graines d’aneth
2 cuillères à soupe de graines de fenouil
1 cuillère à soupe de poivre noir en grains
4 cuillères à soupe de sucre en poudre
4 cuillères à soupe de gros sel
½ bouquet d’aneth frais

Préparation :
À l’aide d’un pilon, concassez les épices : aneth (graines), fenouil et poivre
noir. Ajoutez le sel, le sucre et mélangez.
Rincez et séchez l’aneth frais.
Essuyez soigneusement le saumon. Frottez sa chair avec le mélange aux épices.
Découpez un grand morceau de film alimentaire. Répartissez une moitié du
mélange au gros sel au centre et posez le saumon dessus. Ajoutez l’aneth frais
puis recouvrez avec le reste du mélange au gros sel.
Enveloppez le saumon avec le film alimentaire, en repliant soigneusement les
bords. Mettez-le dans un plat, et déposez un poids par-dessus pour faire pression
sur le saumon. Mettez au frais et laissez mariner 24 heures.
Au moment de servir, enlevez le saumon de son emballage. À l’aide d’un
papier absorbant, ôtez le surplus de sel aux épices. Découpez le saumon en
tranches fines à l’aide d’un grand couteau et servez.
Soupe thaïe aux crevettes et aux
champignons
Les épices utilisées : badiane, curry, gingembre, poivre

Pour 4 personnes :
30 cl de lait de coco
16 crevettes crues
200 g de champignons de Paris
1 étoile de badiane
1 tronçon de 3 cm de gingembre frais
2 bâtons de citronnelle
1 cuillère à café de poivre noir en grains
1 pointe de couteau de pâte de curry rouge
1 cube de bouillon de volaille
2 cuillères à soupe de sauce de poisson

Préparation :
Rincez la citronnelle et détaillez-la en bâtonnets. Émincez finement le
gingembre.
Dans une casserole, versez 70 cl d’eau et le cube de bouillon de volaille.
Ajoutez la moitié du lait de coco, la badiane, le gingembre, la citronnelle, le
poivre et la pâte de curry rouge. Portez à ébullition puis baissez le feu, couvrez
et laissez frémir 5 minutes. Retirez du feu et laissez reposer 10 minutes.
Nettoyez les champignons et coupez-les en lamelles.
Filtrez le bouillon puis remettez sur le feu et ajoutez les crevettes et les
champignons.
Portez à ébullition puis baissez le feu et laissez frémir 5 minutes. Ajoutez le
reste de lait de coco et la sauce de poisson. Laissez cuire encore 5 minutes et
servez bien chaud.

Le conseil en + : décorez de coriandre fraîche ciselée avant de servir.


Guacamole bien relevé
Les épices utilisées : gingembre, moutarde, piment, poivre

Pour 4 personnes :
4 avocats bien mûrs
1 petit morceau de gingembre frais
1 cuillère à café de gingembre en poudre
1 ou 2 pincées de piment en poudre (en fonction de sa force)
1 cuillère à café de moutarde
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
1 oignon
1 citron
Sel, poivre du moulin

Préparation :
Pressez le citron pour en récupérer le jus. Pelez et émincez finement l’oignon.
Râpez le gingembre frais.
Ouvrez les avocats et ôtez leur noyau. Écrasez grossièrement leur chair dans un
saladier. Versez le jus de citron, l’oignon émincé et le gingembre râpé, mélangez
bien.
Ajoutez l’huile d’olive, le gingembre en poudre, le piment et la moutarde.
Salez et poivrez.
Couvrez et mettez au frais pendant au moins 1 heure.
Biscuits apéritifs au cumin
Les épices utilisées : cumin, moutarde, poivre

Pour une trentaine de biscuits :


250 g de farine
100 g de beurre ramolli
100 ml de lait
1 cuillère à café de moutarde
2 cuillères à café de cumin en poudre
2 cuillères à soupe de cumin en graines
Sel, poivre du moulin

Préparation :
Du bout des doigts, mélangez la farine et le beurre. Ajoutez une pincée de sel,
un tour de moulin à poivre, la moutarde, le cumin en poudre. Mouillez avec le
lait de manière à obtenir une pâte bien homogène.
Préchauffez le four thermostat 7 (210 °C).
Étalez cette pâte au rouleau sur une épaisseur de 3 mm. Découpez des formes à
l’aide d’un emporte-pièce et posez-les sur la plaque du four recouverte de papier
sulfurisé.
Saupoudrez les biscuits de graines de cumin. Enfournez 10 minutes.
Soupe de lentilles
Les épices utilisées : carvi, clou de girofle, poivre

Pour 4 personnes :
200 g de lentilles vertes
1 cube de bouillon de légumes
2 oignons
4 gousses d’ail
4 carottes
1 cuillère à café de graines de carvi
2 clous de girofle
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
Sel, poivre du moulin

Préparation :
Épluchez et émincez l’ail et un oignon. Épluchez l’autre oignon et piquez-le
avec les clous de girofle.
Épluchez les carottes et coupez-les en rondelles.
Dans un faitout, faites chauffer l’huile. Ajoutez l’ail et l’oignon émincés et
faites-les dorer 5 minutes à feu doux. Ajoutez les rondelles de carottes et faites-
les revenir 5 minutes en mélangeant souvent.
Rincez les lentilles et versez-les dans le faitout. Ajoutez le cube de bouillon,
les graines de carvi, l’oignon piqué avec les clous de girofle et 1 litre d’eau.
Poivrez.
Couvrez et laissez cuire à feu moyen pendant 45 minutes. Salez en fin de
cuisson.
Mixez la soupe avant de la servir.
PLATS/LÉGUMES
Curry de poulet
Les épices utilisées : cannelle, coriandre, cumin, curcuma, gingembre, piment,
poivre, moutarde

Pour 6 personnes :
6 filets de poulet
2 oignons
1 cube de bouillon de poulet
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
2 cuillères à café de gingembre frais râpé
2 cuillères à café de curcuma
1 cuillère à café de cannelle
1 cuillère à café de graines de moutarde
1 cuillère à café de graines de cumin
1 cuillère à café de graines de coriandre
1 cuillère à café de poivre noir en grains
1 piment oiseau
6 gousses d’ail
2 citrons

Préparation :
Pressez les citrons. Pelez et émincez les gousses d’ail. Hachez finement le
piment. Versez le jus de citron, l’ail, le piment et le reste des épices dans un
mortier et écrasez le tout à l’aide d’un pilon.
Détaillez le poulet en dés. Pelez et émincez les oignons.
Dans une grande poêle, faites chauffer l’huile. Ajoutez les oignons et les dés de
poulet et laissez-les dorer 5 minutes.
Ajoutez ensuite la préparation aux épices, le cube de bouillon et ½ litre d’eau.
Portez à ébullition puis baissez le feu et laissez cuire à feu doux pendant 20
minutes environ.
Le conseil en + : parsemez de coriandre fraîche ciselée en fin de cuisson et
servez avec du riz blanc.
Dés de poulet à l’indienne
Les épices utilisées : cumin, fenugrec, paprika, piment, poivre

Pour 6 personnes :
6 filets de poulet
2 yaourts nature brassés
2 cuillères à soupe de paprika
1 cuillère à soupe de cumin
1 cuillère à café de fenugrec
1 cuillère à café de piment
3 cuillères à soupe d’huile de colza
Sel, poivre du moulin

Préparation :
Dans un grand saladier, mélangez les yaourts, 2 cuillères à soupe d’huile et les
épices. Salez et poivrez.
Détaillez les filets de poulet en dés. Ajoutez-les dans le saladier et mélangez
bien. Couvrez et laissez mariner au frais au moins 1 heure.
Dans une grande poêle, faites chauffer le reste d’huile et ajoutez le poulet et sa
marinade. Faites revenir à feu doux pendant 10 minutes environ.

Le conseil en + : servez sur un lit de salade verte et accompagnez de quartiers


de citron vert et de naans (pains indiens).
Brochettes de bœuf marinées
Les épices utilisées : coriandre, moutarde, piment, poivre

Pour 4 personnes :
600 g de bœuf
1 cuillère à soupe de coriandre en grains
1 cuillère à soupe de moutarde en grains
1 cuillère à café de poivre noir en grains
¼ de cuillère à café de piment d’Espelette
6 cuillères à soupe d’huile d’olive
+ 4 longues piques à brochettes

Préparation :
Dans un mortier, écrasez au pilon les graines de coriandre, de moutarde et de
poivre. Ajoutez le piment d’Espelette et l’huile d’olive.
Coupez le bœuf en gros dés et déposez-les dans un saladier. Versez la
marinade et mélangez bien. Couvrez et laissez mariner au frais pendant au moins
1 heure en mélangeant de temps en temps.
Formez les brochettes. Faites-les cuire sous le gril du four, à la plancha ou au
barbecue 5 à 10 minutes, en fonction de la cuisson désirée.
Papillotes de poisson exotiques
Les épices utilisées : curcuma, poivre

Pour 2 personnes :
2 filets de poisson blanc
20 cl de lait de coco
2 cuillères à café de curcuma
2 cuillères à soupe de noix de coco râpée
½ citron vert
Sel, poivre du moulin
+ 2 papillotes en silicone

Préparation :
Préchauffez le four thermostat 6 (180 °C).
Dans chaque papillote en silicone, déposez 1 filet de poisson. Ajoutez le lait
de coco, et la noix de coco râpée. Saupoudrez de curcuma, salez et poivrez.
Ajoutez un filet de jus de citron vert.
Enfournez et laissez cuire 10 minutes.

Le conseil en + : si vous n’avez pas de papillotes en silicone, vous pouvez


utiliser du papier sulfurisé.
Brochettes de lotte au safran
Les épices utilisées : safran, poivre

Pour 4 personnes :
800 g de queue de lotte
1 poivron vert
1 dosette de pistils de safran (0,1 g)
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
Sel, poivre du moulin
+ 8 piques à brochettes

Préparation :
Faites infuser le safran dans un petit bol d’eau tiède pendant 1 heure.
Découpez la lotte en gros dés, déposez-les dans un saladier et versez l’infusion
au safran. Mélangez et laissez mariner 30 minutes en remuant de temps en temps.
Lavez le poivron, épépinez-le et détaillez-le en morceaux.
Préchauffez le four thermostat 7 (210 °C).
Préparez les brochettes en alternant dés de lotte et morceaux de poivron.
Récupérez les filaments de safran de l’infusion et disposez-les sur la lotte. Salez
et poivrez.
Posez les brochettes sur une plaque recouverte de papier cuisson et arrosez-les
d’huile d’olive. Faites-les cuire 15 minutes en les retournant à mi-cuisson.
Poêlée de courgettes aux graines de
fenouil
Les épices utilisées : fenouil, poivre

Pour 4 personnes :
4 courgettes
2 cuillères à soupe de graines de fenouil
2 oignons
2 gousses d’ail
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
Sel, poivre du moulin

Préparation :
Lavez les courgettes et coupez-les en rondelles.
Pelez et émincez les oignons et l’ail.
Dans une poêle, faites chauffer l’huile d’olive. Ajoutez les oignons et l’ail et
faites-les revenir 5 minutes à feu doux. Ajoutez les courgettes et les graines de
fenouil, salez, poivrez et laissez-les cuire 10 minutes en mélangeant de temps en
temps.
Servez bien chaud.
Gratin de chou-fleur
Les épices utilisées : noix de muscade, poivre

Pour 4 personnes :
1 beau chou-fleur
50 g de beurre
30 g de farine
50 cl de lait
100 g de gruyère râpé
1 cuillère à café de noix de muscade râpée
Sel, poivre du moulin

Préparation :
Séparez les bouquets de chou-fleur et rincez-les. Faites-les cuire 10 minutes
dans un grand volume d’eau bouillante salée.
Faites fondre le beurre dans une petite casserole à feu doux. Ajoutez la farine
et mélangez. Versez le lait et faites épaissir en mélangeant sans cesse à l’aide
d’un fouet. En fin de cuisson, salez, poivrez et ajoutez la muscade et la moitié du
gruyère.
Préchauffez le four thermostat 6 (180 °C).
Égouttez les bouquets de chou-fleur et déposez-les dans un plat à four. Versez
la béchamel et parsemez de gruyère râpé.
Enfournez et laissez cuire 15 minutes.
DESSERTS
Pain d’épices
Les épices utilisées : anis, cannelle, gingembre, noix de muscade

Pour 6 personnes :
500 g de farine
500 g de miel liquide
100 g de beurre
30 g de sucre roux
1 sachet de levure chimique
25 cl de lait
1 cuillère à café de cannelle en poudre
½ cuillère à café de grains d’anis
½ cuillère à café de gingembre en poudre
½ cuillère à café de noix de muscade en poudre ou fraîchement râpée
1 pincée de sel

Préparation :
Préchauffez le four thermostat 5 (150 °C).
Dans une petite casserole, versez le lait et faites-le chauffer. Hors du feu,
ajoutez le miel et le beurre. Remettez à feu doux afin de faire fondre le tout.
Dans un saladier, mélangez la farine, le sucre, la levure, le sel et les épices.
Ajoutez la préparation précédente et mélangez bien.
Beurrez et farinez un moule à cake. Versez la préparation et enfournez 1 h 15.
Fruits exotiques poêlés
Les épices utilisées : gingembre, vanille

Pour 4 personnes :
½ ananas
2 mangues
2 clémentines
2 bananes
1 citron vert
1 petit morceau de gingembre frais
1 gousse de vanille
4 cuillères à soupe de miel liquide
30 g de beurre

Préparation :
Préparez les fruits : épluchez l’ananas et coupez sa chair en cubes. Pelez les
mangues, ôtez leur noyau et détaillez la chair en gros dés. Pelez les clémentines
et séparez les quartiers. Épluchez les bananes et coupez-les en rondelles.
Arrosez le tout de jus de citron vert.
Fendez la gousse de vanille en deux et récupérez les petites graines noires en
grattant l’intérieur à l’aide d’un couteau. Mélangez-les dans un bol avec le miel.
Épluchez et râpez le gingembre.
Dans une poêle, faites fondre le beurre. Ajoutez les fruits et le gingembre et
faites-les revenir pendant 5 minutes en remuant souvent.
Versez le miel aromatisé à la vanille et mélangez. Servez sans attendre.
Petites crèmes aux épices
Les épices utilisées : badiane, cannelle

Pour 4 personnes :
30 cl de lait entier
10 cl de crème liquide entière
2 œufs entiers + 3 jaunes
80 g de sucre en poudre
1 bâton de cannelle
2 étoiles de badiane

Préparation :
Préchauffez le four thermostat 5 (150 °C).
Versez le lait et la crème dans une petite casserole. Ajoutez la cannelle et la
badiane. Faites chauffer le tout jusqu’à frémissement. Laissez infuser les épices
10 minutes hors du feu avant de les retirer.
Pendant ce temps, fouettez les œufs entiers, les jaunes et le sucre. Puis ajoutez
le mélange lait-crème en fouettant.
Versez la préparation dans des ramequins à bord hauts et déposez-les dans un
plat rempli d’un fond d’eau. Enfournez et faites cuire environ 1 heure.
Panna cotta vanille-framboise
L’épice utilisée : vanille

Pour 4 personnes :
50 cl de crème fraîche liquide entière
1 gousse de vanille
2 g d’agar-agar
120 g de sucre en poudre
250 g de framboises
1 citron

Préparation :
Versez la crème fraîche liquide dans une petite casserole. Fendez la gousse de
vanille en deux et récupérez les petits grains noirs en grattant avec un couteau à
lame fine. Ajoutez-les à la crème avec la gousse fendue et 3 cuillères à soupe de
sucre en poudre. Ajoutez l’agar-agar et portez à ébullition en remuant sans arrêt.
Laissez bouillir 2 minutes environ puis enlevez la gousse de vanille. Versez la
crème dans 4 verrines. Laissez-les refroidir puis mettez-les au frais environ
2 heures.
Réservez 4 belles framboises pour la décoration. Mettez les autres dans le bol
du blender avec le reste de sucre et le jus du citron. Mixez puis filtrez le coulis.
Versez-le dans les verrines, sur les crèmes vanille. Décorez chacune d’une
framboise. Réservez au frais jusqu’au moment de servir.
Compote de pommes à la cardamome
L’épice utilisée : cardamome

Pour 4 personnes :
6 pommes golden
80 g de sucre roux
50 g de beurre
6 gousses de cardamome

Préparation :
Épluchez les pommes, ôtez les cœurs et les pépins et coupez-les en gros dés.
Écrasez les gousses de cardamome et récupérez les petites graines noires.
Dans une casserole, faites fondre le beurre. Ajoutez les pommes, les graines de
cardamome et le sucre. Couvrez et laissez cuire 10 à 15 minutes environ.
Servez tiède ou froid.
Spéculoos
L’épice utilisée : cannelle, quatre-épices

Pour une trentaine de biscuits :


250 g de farine
150 g de cassonade
125 g de beurre ramolli
½ cuillère à café de cannelle en poudre
½ cuillère à café de quatre-épices (clou de girofle, muscade, cannelle, gingembre)
½ cuillère à café de bicarbonate de soude
Sel

Préparation :
Mélangez la farine, la cassonade, les épices, le bicarbonate et une pincée de
sel. Ajoutez le beurre ramolli coupé en morceaux. Ramassez la pâte en boule et
réservez-la au frais au moins 2 heures (ou toute une nuit).
Préchauffez le four thermostat 6 (180 °C).
Étalez la pâte sur une épaisseur de 3 mm et découpez des formes à l’aide d’un
emporte-pièce. Déposez-les sur une plaque à four recouverte de papier sulfurisé.
Enfournez et laissez cuire 15 minutes.
Tuiles anisées
L’épice utilisée : anis

Pour une cinquantaine de tuiles :


85 g de farine
170 g de sucre
3 œufs
2 cuillères à soupe de graines d’anis

Préparation :
Préchauffez le four thermostat 7 (210 °C).
Battez les œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajoutez
ensuite la farine.
Recouvrez la plaque du four de papier sulfurisé. Déposez des tout petits tas de
pâte en laissant beaucoup d’espace entre eux (la pâte va s’étaler).
Saupoudrez de grains d’anis.
Enfournez 5 minutes.
Au sortir du four, décollez délicatement les disques et roulez-les autour du
rouleau à pâtisserie ou d’une bouteille afin de leur donner la forme de tuiles.
Recommencez l’opération avec le reste de la préparation jusqu’à épuisement
de la pâte.
BOISSONS
Tchai masala (thé aux épices)
Les épices utilisées : cannelle, cardamome, clou de girofle, gingembre

Pour 2 personnes :
2 cuillères à café de thé noir
20 cl de lait
2 cuillères à café de sucre en poudre
2 gousses de cardamome
1 bâton de cannelle
1 clou de girofle
1 cuillère à café de gingembre frais râpé

Préparation :
Dans une petite casserole, versez 20 cl d’eau et les épices. Faites chauffer
jusqu’à ébullition.
Hors du feu, ajoutez le thé et le sucre. Laissez infuser 3 à 4 minutes.
Faites chauffer le lait à part.
Filtrez le thé, puis ajoutez le lait chaud et servez.
Vin chaud
Les épices utilisées : cannelle, clou de girofle, noix de muscade

Pour 1 litre :
1 bouteille de vin rouge
3 cuillères à soupe de miel d’oranger
100 g de sucre de canne
1 citron bio
3 oranges bio
2 bâtons de cannelle
1 cuillère à soupe de noix de muscade
3 clous de girofle

Préparation :
Versez le vin dans une casserole. Ajoutez le miel, le sucre, la cannelle, la
muscade et les clous de girofle.
Lavez le citron et récupérez son zeste et son jus. Ajoutez-les dans la casserole,
ainsi que les oranges lavées et coupées en quartiers.
Portez à ébullition, puis laissez reposer au moins 10 heures. Réchauffez tout
doucement avant de servir.
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