Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales Année universitaire : 2015-2016

Université Mohammed Ier

Oujda

Microéconomie
Pr A.El Arabi

LE MONOPOLE SIMPLE

Exercice 1:
Soit une entreprise en situation de monopole. La demande qui s’adresse à elle est :
qD = -2p + 10
p étant le prix du produit q.
Le coût total du monopoleur s’écrit : C (q) = q2 + 3q.

1) Ecrire la fonction inverse de demande.

2) En déduire la recette totale, la recette marginale et la recette moyenne.
3) Déterminer le prix, la quantité et le profit de l’entreprise lorsqu’elle
cherche à maximiser son non profit.
4) En déduire le montant de la recette total du monopoleur.

Exercice 2:
Soit une entreprise en situation de monopole. La fonction inverse de demande est :
P = 100 - 2q.
P étant le prix du produit q.
Le coût total du monopoleur s’écrit : C (q) = q3 / 3 - q2 + 10.

1) Déterminer le prix et la quantité d’équilibre de ce monopole.

2) En déduire le profit de l’entreprise.

LE MONOPOLE DISCRIMINANT

Exercice 1:
Un monopole vend un bien sur deux marchés.
D
Pour un prix P : La demande sur le marché 1 est : q 1 = -P + 7.
D
La demande sur le marché 2 est : q2 = -2P + 18.

La fonction du coût total de firme est : C (q) = q2

1) Soient P 1 et P 2 les prix respectifs de l’output sur les marchés 1 et 2.

Calculer les prix d’équilibre ainsi que les quantités, le profit du monopoleur
(vérifier qu’il s’agit d’un maximum) .
2) Montrer que le prix d’équilibre est plus élevé sur le marché caractérisé par
une élasticité de la demande plus faible.

Correction : Monopole simple

Exercice 1:
1) Ecrivons la fonction inverse de demande :

Nous l’obtenons à partir de la fonction de demande : qD = -2p + 10

qD = -2P +10 la fonction inverse de demande s’écrit : P = -1/2 q + 5

2) Déduisons en la recette total (RT), la recette marginale (Rm) et la recette

moyenne (RM).

Nous savons que la recette totale RT est : RT = P(q) . q

2
RT = (-1/2 q + 5) . q RT = -1/2 q + 5q

La recette marginale est le supplément de recette engendré par la vente d ’une

unité supplément d’output : Rm = SRT/Sq.

Rm = -q +5.
Quant à la recette moyenne : RM = RT/q RM = -1/2q +5

3) Déterminons le prix, la quantité et le profit de l’entreprise si elle cherche

à maximiser son profit.

Pour la firme, il s’agit de maximiser son profit

╓= P(q) . q - C (q) P (q) étant la fonction inverse de demande

╓ = (-1/2 q +5) . q ╓
- q2 – 3q = -1/2 q2+ 5q – q2 -3q

A l’optimum : ╓ ’q = 0 -q +5 - 2q -3 = 0 -q +5 = 2q +3 = 0 ( I )
Notons cette égalité. ↕
Rm = Cm
A l’optimum, le monopoleur doit choisir un volume de production tel que sa
Rm soit égale à son Cm
De plus, il s’agit d’un maximum de profit si et seulement si ╓’'qq. 0
Rm ’ Cm ’
C’est-à-dire si et seulement si le taux d’augmentation de la Rm est plus faible
que le taux d’accroissement du Cm
╓’’qq. = - 3 < 0
D’où de (I) -q +5 = 2q +3 = 0 = -3q = -2 q* =2/3
Dans Ces conditions : P* = -1/2 q* +5 P* = 14/3
Et donc : ╓* = 2/3

Au total, le prix, la quantité et le profit du monopoleur lorsqu’il maximise sont profit sont :

P* = 14/3
q* =2/3
╓* = 2/3

4) Déduisons en le montant de la RT

RT = P (q) . q RT = 28/9

Exercice 2:
1- Déterminons le prix et la quantité d’équilibre de ce monopole :

Pour la firme, il s’agit de maximiser son profit

╓
Or = P (q) . q - C (q) ((P (q) étant la fonction inverse de la demande))
3 2
D’où ╓ = (100 – 2q) . q - q / 3 + q - 10
2 3 2
╓
= 100q - 2q - q / 3 + q -10

A l’optimum, nous avons :

╓ ’q = 0 2
100 – 4q – q + 2q = 0 q 2 – 2q
100 – 4q =
↕ ↕

Rm = Cm
A l’optimum, le monopoleur doit choisir un volume de production tel que sa Rm soit égale à
son Cm.
De plus, il s’agit d’un maximiser de profit si seulement si ╓’’qq < 0 Rm’q < Cm’q

c.-à-d. si et seulement si le taux d’augmentation de la recette marginale est plus faible que le
taux d’accroissement du coût marginal.
Or ╓’’qq = -2q – 2 < 0 car q ≥ 0

2
100 – 4q – q + 2q = 0 = 2
= - q - 2q +100 = 0 => q2 + 2q - 100 = 0

Calculons : = 404

Comme : 0 , il existe deux sautions :

q
= - 2 - (404)
1/2 <
1 ∕2 0
 q 1/2 >
= -2 + (404) ∕ 2 = 9,05
2 0
Nous retiendrons q* car c’est la seule solution à savoir une signification économique.
2
q* = 9.05
Dans ces conditions : P* = 81.9

2- Déduisons en le profit de l’entreprise (du monopoleur):

╓* = P*.q* _ C*q = 566,025

Correction Monopole discriminant

Exercice 1:

Calculons les prix et les quantités d’équilibre, le ╓ (profit) du monopoleur.

Nous sommes dans le cas d’un monopole discriminant avec une discrimination
de 3e degré.
Il s’agit pour l’entreprise de maximiser son ╓
╓ = RT1 + RT2 - CT
╓ = [ P1 (q1) . q1 ] + [ P2 (q ). q2 ] - C (q)
Or 2

P1 (q1) et P2 (q2) étant les fonctions inverses de demande.

Or,
P1 (q1) = - q1 + 7

P2 (q2) = -1/2 q2 + 9

D’où ╓ =[ (-q1 + 7). q1] + [ (-1/2 q2 + 9). q2] _ (q1 + q2)2 (car q = q1 + q2)

╓ = -q12 + 7 q1 - 1/2 q22 + 9 q2 - q12 - q22 - 2 q1 q2

A l’optimum, nous avons

╓’q1 =0 -2q1 + 7- 2q1 - 2q2 = 0 -2q1 + 7 = 2q1 + 2q2
╓’q2 =0 -q2 + 9 - 2q2 - 2q1 = 0 - q2 + 9 = 2q1 + 2q2
= Rm1 (q1. q2) = Cm (q1 + q2)
= Rmi (q1. q2) = Cm (q1 + q2) ( i = 1 , 2)
Rm2 (q1. q2) = Cm (q1 + q2)

Ainsi, à l’optimum, la Rm sur le marché« i » est égale au Cm de la production

total.

De plus, il s’agit d’un maximum de ╓ si et seulement si :

╓’’q1q1 0

Et
╓’’q1q1 ╓’’q1q2

╓’’q2q1 ╓’’q2q2

Or ╓’’q1q1 =-4 0

Et -4 -2

=8 0

-2 -3

Donc, il s’agit bien d’un maximum de╓.

= 4q1 + 2 q2 = 7 = q1* = 3/8

Par conséquent « I »
2q1 + 3q2 = 9 q2* = 11/4

Dans ces condition P1* = 53/8 et P2* = 61/8

Et donc : ╓*
= 13,6875
 Au total :

Le prix d’équilibre sur le marché 1 est P1* = 53/8

La quantité d’équilibre sur le marché 1 est q1* = 3/8

Le prix d’équilibre sur le marché 2 est P2* = 61/8

La quantité d’équilibre sur le marché 2 est q2* = 11/4

Le profit du monopoleur est: ╓*

= 13,6875

La quantité total échangé est q* = q1 + q2 = 25/8

On remarque que le prix d’équilibre est plus élevé sur le marché caractérisé par une élasticité de
la demande plus faible.

1 dpA (QA* ) QA* 2QA* dQA p*A 100  2QA* 5

     *A    
 *A dQA pA (QA* ) 100  2QA* dpA QA* 2QA* 2

1 dpB (QB* ) QB* 0,5QB* dQB pB* 50  0,5QB*

     B*     13
 B* dQB pB (QB* ) 50  0,5QB* dpB QB* 0,5QB*

On a donc : εA * < ε B *  pA * > pB *