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J OURNAL O FFICIEL
de la
République Démocratique du Congo
Cabinet du Président de la République
Kinshasa – 29 février 2016
Il a également été affirmé l’imprescriptibilité de ces les crimes relevant de la compétence de la Cour pénale
crimes, en même temps que la non pertinence de la internationale.
qualité officielle, en vertu de laquelle certaines catégories
de personnes sont bénéficiaires des immunités au regard Article 20 ter
du droit interne. Sans préjudice d’autres dispositions légales en la
Une autre innovation consiste en l’introduction des matière, la majorité pénale est fixée à dix-huit ans révolus
infractions réprimant toute forme d’atteintes à la bonne au moment des faits.
administration de la justice en vue de garantir Article 20 quater
l’indépendance du juge dans sa mission de dire le droit.
En ce qui concerne les poursuites pour les crimes visés
Telle est l’économie générale de la présente Loi. au titre IX relatif aux crimes contre la paix et la sécurité
de l’humanité, la loi s’applique à tous de manière égale
sans aucune distinction fondée sur la qualité officielle. En
particulier, la qualité officielle de chef d’Etat ou de
Loi gouvernement, de membre du gouvernement, de
membre du parlement ou de représentant élu ou d’agent
public de l’Etat, n’exonère en aucun cas de la
L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté, responsabilité pénale, pas plus qu’elle ne constitue en
Le Président de la République promulgue la Loi dont tant que telle un motif de réduction de la peine.
la teneur suit :
b) être faite en pleine connaissance de l’intention contre la paix et la sécurité de l’humanité seront punis de
du groupe de commettre ce crime ; la peine prévue par la loi à l’égard des auteurs de ces
crimes.
5. s’agissant du crime de génocide, elle incite
directement et publiquement autrui à le commettre ;
6. elle tente de commettre un tel crime par des actes Paragraphe 3 : De la responsabilité des supérieurs
qui, par leur caractère substantiel, constituent un hiérarchiques
commencement d’exécution mais sans que le crime Article 22 bis
soit accompli en raison de circonstances
indépendantes de sa volonté. Toutefois, la personne En ce qui concerne les relations entre supérieur
qui abandonne l’effort tendant à commettre le crime hiérarchique et subordonnés non militaires, le supérieur
ou en empêche de quelque autre façon hiérarchique est pénalement responsable de crimes visés
l’achèvement ne peut être punie en vertu du présent par les articles 221 à 223 du présent Code pénal commis
article pour tentative si elle a complètement et par des subordonnés placés sous son autorité et son
volontairement renoncé au dessein criminel. contrôle effectifs, lorsqu’il n’a pas exercé le contrôle qui
convenait sur ces subordonnés dans les cas où :
Article 21 ter
1. le supérieur hiérarchique savait que ces
Sont considérés comme complices : subordonnés commettaient ou allaient commettre
1. ceux qui auront donné des instructions pour ces crimes ou a délibérément négligé de tenir
commettre l’infraction ; compte d’informations qui l’indiquaient clairement ;
2. ceux qui auront procuré des armes, des instruments 2. ces crimes étaient liés à des activités relevant de sa
ou tout autre moyen qui a servi à l’infraction sachant responsabilité et de son contrôle effectif ;
qu’ils devraient y servir ;
3. le supérieur hiérarchique n’a pas pris toutes les
3. ceux qui auront avec connaissance aidé ou assisté mesures nécessaires et raisonnables en son pouvoir
l’auteur ou les auteurs de l’infraction dans les faits pour en empêcher ou en réprimer l’exécution ou
qui l’ont préparée ou facilitée ou dans ceux qui l’ont pour en référer aux autorités compétentes aux fins
consommée ; d’enquêtes et de poursuites.
4. ceux qui, connaissant la conduite criminelle des
malfaiteurs exerçant des brigandages ou des Paragraphe 4 : Des causes d’exonération de la
violences contre la sûreté de l’Etat, la paix publique, responsabilité pénale
les personnes ou les propriétés, leur auront fourni
habituellement logement, lieu de retraite ou de Article 23 bis
réunion. Nul n’est responsable pénalement si, au moment du
Article 21 quater comportement en cause:
Sans préjudice des dispositions particulières établissant 1. il souffrait d’une maladie ou d’une déficience qui le
d’autres peines, les coauteurs et complices seront punis privait de la faculté de comprendre le caractère
comme suit : délictueux ou la nature de son comportement ou de
maîtriser celui-ci pour le conformer aux exigences de
1. les coauteurs, de la peine établie par la loi à l’égard
la loi ;
des auteurs ;
2. il était dans un état d’intoxication qui le privait de la
2. les complices, d’une peine qui ne dépassera pas la faculté de comprendre le caractère délictueux ou la
moitié de la peine qu’ils auraient encourue s’ils nature de son comportement ou de maîtriser celui-ci
avaient été eux-mêmes auteurs ;
pour le conformer aux exigences de la loi, à moins
3. lorsque la peine prévue par la loi est la mort ou la qu’il se soit volontairement intoxiqué dans des
peine d’emprisonnement à perpétuité, la peine circonstances telles qu’il savait que, du fait de son
applicable au complice sera la servitude pénale de intoxication, il risquait d’adopter un comportement
dix à vingt ans. constituant une infraction, ou qu’il n’ait tenu aucun
compte de ce risque ;
Par dérogation aux dispositions de l’alinéa précédent, les
complices des crimes visés au titre IX relatif aux crimes
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j) le fait de soumettre des personnes d’une partie Pénale Internationale, par voie d’amendement
adverse tombées en son pouvoir à des adopté selon les dispositions des articles 121 et
mutilations ou à des expériences médicales ou 123 ;
scientifiques quelles qu’elles soient qui ne sont u) les atteintes à la dignité de la personne,
ni motivées par un traitement médical, dentaire notamment les traitements humiliants et
ou hospitalier, ni effectuées dans l’intérêt de
dégradants ;
ces personnes, et qui entraînent la mort de
celles-ci ou mettent sérieusement en danger v) le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée,
leur santé ; la grossesse forcée telle que prévue à l’article
222 alinéa 1er point 7 du présent code pénal
k) le fait de tuer ou de blesser par traîtrise des sur des crimes contre l’humanité, la stérilisation
individus appartenant à la nation ou à l’armée
forcée ou toute autre forme d’atteinte ou de
ennemie ; violence sexuelle constituant une infraction
l) le fait de déclarer qu’il ne sera pas fait de grave aux Conventions de Genève;
quartier ;
w) le fait d’utiliser la présence d’un civil ou d’une
m) le fait de détruire ou de saisir les biens de autre personne protégée pour éviter que
l’ennemi, sauf dans les cas où ces destructions certains points, zones ou forces militaires ne
ou saisies seraient impérieusement soient la cible d’opérations militaires ;
commandées par les nécessités de la guerre ;
x) le fait de lancer intentionnellement des attaques
n) le fait de déclarer éteints, suspendus ou non contre les bâtiments, le matériel, les unités et
recevables en justice les droits et actions des les moyens de transport sanitaires, et le
nationaux de la partie adverse ; personnel utilisant, conformément au droit
o) le fait pour un belligérant de contraindre les international, les signes distinctifs prévus par
nationaux de la partie adverse à prendre part les Conventions de Genève ;
aux opérations de guerre dirigées contre leur y) le fait d’affamer délibérément des civils comme
pays, même s’ils étaient au service de ce méthode de guerre, en les privant de biens
belligérant avant le commencement de la indispensables à leur survie, y compris en
guerre ; empêchant intentionnellement l’envoi des
secours prévus par les Conventions de
p) le pillage d’une ville ou d’une localité, même
Genève ;
prise d’assaut ;
q) le fait d’employer du poison ou des armes z) le fait de procéder à la conscription ou à
l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans dans
empoisonnées ;
les forces armées ou de les faire participer
r) le fait d’employer des gaz asphyxiants, toxiques activement à des hostilités.
ou similaires, ainsi que tous liquides, matières
ou procédés analogues ; 3. en cas de conflit armé ne présentant pas un
caractère international, les violations graves de
s) le fait d’utiliser des balles qui s’épanouissent ou l’article 3 commun aux quatre Conventions de
s’aplatissent facilement dans le corps humain, Genève du 12 août 1949, à savoir l’un quelconque
telles que des balles dont l’enveloppe dure ne des actes ci-après commis à l’encontre de
recouvre pas entièrement le centre ou est personnes qui ne participent pas directement aux
percée d’entailles ; hostilités, y compris les membres de forces armées
t) le fait d’employer les armes, projectiles, qui ont déposé les armes et les personnes qui ont
matières et méthodes de guerre de nature à été mises hors de combat par maladie, blessure,
causer des maux superflus ou des souffrances détention ou par toute autre cause :
inutiles ou à frapper sans discrimination en a) les atteintes à la vie et à l’intégrité corporelle,
violation du droit international des conflits notamment le meurtre sous toutes ses formes,
armés, à condition que ces armes, projectiles, les mutilations, les traitements cruels et la
matières et méthodes de guerre fassent l’objet torture ;
d’une interdiction générale et qu’ils soient
inscrits dans une annexe au Statut de la Cour
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Loi
Loi n° 15/023 du 31 décembre 2015 modifiant la
Loi n° 024-2002 du 18 novembre 2002 portant Code L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
pénal militaire Le Président de la République promulgue la Loi dont
la teneur suit :
Exposé des motifs
Article 1er
La ratification par la République Démocratique du Congo Les articles 1eret 5 du Chapitre 1er du Livre premier de la
du Traité de Rome portant Statut de la Cour pénale Loi n° 024-2002 du 18 novembre 2002 portant Code
internationale et l’entrée en vigueur de celui-ci ont justifié, pénal militaire sont modifiés comme suit :
en son temps, la modification de la Loi n°024-2002 du 18
novembre 2002 portant Code pénal militaire par des « Article 1er
dispositions définissant et réprimant le crime de Sous réserve de la présente loi, les dispositions du Livre
génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de premier et du Titre IX du Livre II du Décret du 30 janvier
guerre. 1940 portant Code pénal sont applicables devant les
Par ailleurs, la Loi organique n°13/011-B du 11 avril 2013 juridictions militaires.
portant organisation, fonctionnement et compétences des Outre les autres motifs de responsabilité pénale au
juridictions de l’ordre judiciaire, reconnaît aux juridictions regard du Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal
de droit commun la compétence de connaître les crimes et de la présente loi pour le crime de génocide, les crimes
touchant à la paix et à la sécurité de l’humanité. contre l’humanité et les crimes de guerre, un chef militaire
Ayant perdu le caractère d’infraction exclusivement ou une personne faisant effectivement fonction de chef
militaire, ces crimes internationaux sont désormais militaire est pénalement responsable de ces crimes
comptés parmi les infractions de droit commun. commis par des forces placées sous son commandement
et son contrôle effectifs, ou son autorité et son contrôle
Les principales innovations apportées au texte en vigueur
effectifs, selon le cas, lorsqu’il ou elle n’a pas exercé le
consistent en:
contrôle qui convenait sur ces forces dans les cas où :
- la suppression de la Loi n°024-2002 du 18
a. ce chef militaire ou cette personne savait ou, en
novembre 2002 portant Code pénal militaire des
raison des circonstances, aurait dû savoir, que ces
dispositions relatives aux crimes touchant à la paix
forces commettaient ou allaient commettre ces
et à la sécurité de l’humanité ;
crimes ; et
- l’abrogation de l’article 207 de la même loi qui
b. ce chef militaire ou cette personne n’a pas pris
reconnaissait aux seules juridictions militaires la
toutes les mesures nécessaires et raisonnables qui
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étaient en son pouvoir pour en empêcher ou en La présente loi organise, en outre, à travers sa Section III
réprimer l’exécution ou pour en référer aux autorités bis, les conditions et modalités de coopération entre la
compétentes aux fins d’enquête et de poursuites ». République Démocratique du Congo et la Cour pénale
internationale.
Article 2 Par ailleurs, pour permettre aux juridictions internes de
Le Titre V et l’article 207 du Titre VIII de la Loi n° 024- bien exercer leur compétence, il a paru nécessaire de
2002 du 18 novembre 2002 portant Code pénal militaire renforcer la garantie des droits et la protection de
sont abrogés. l’accusé, des victimes, des témoins et des intermédiaires
pendant toute la durée du procès par la création d’une
Section VI.
Article 3
L’introduction de toutes ces règles en droit positif
La présente loi entre en vigueur trente jours après sa congolais entraîne la modification de certaines
publication au Journal officiel. dispositions du Décret du 06 août 1959 portant Code de
procédure pénale, tel que modifié et complété à ce jour
Fait à Kinshasa, le 31 décembre 2015 pour le rendre compatible avec le Traité de Rome portant
Statut de la Cour pénale internationale.
Telle est l’économie générale de la présente loi.
Joseph KABILA KABANGE
__________
Loi
Loi n° 15/024 du 31 décembre 2015 modifiant et
complétant le Décret du 06 août 1959 portant Code de L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté ;
procédure pénale Le Président de la République promulgue la Loi dont
la teneur suit :
Exposé des motifs
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« Section III bis : De la coopération avec la Cour internationale ou de son délégué, ou de toute personne
pénale internationale mentionnée dans la demande de la Cour.
1. Des dispositions générales en matière de Les autorités judiciaires congolaises sont tenues de
coopération avec la Cour respecter les conditions dont la Cour assortit l’exécution
de ses demandes.
Article 21 bis
Pour l’application du Statut de la Cour pénale Article 21 quinquiès
internationale, la République Démocratique du Congo Les procès-verbaux établis en exécution de ces
participe à la répression et coopère pleinement avec la demandes sont adressés à la Cour pénale internationale
Cour dans les enquêtes et poursuites qu’elle mène pour ou à son Procureur par la voie diplomatique.
les crimes de sa compétence dans les conditions et
suivant la procédure fixées par le présent chapitre et par En cas d’urgence, les copies certifiées conformes
les autres dispositions nationales ainsi que par le Statut peuvent être adressées directement et par tout moyen à
de la Cour. la Cour pénale internationale. Les originaux sont ensuite
transmis dans la forme prévue à l’alinéa précédent.
La Cour et son personnel jouissent sur le territoire de la
République des privilèges et immunités nécessaires à Article 21 sixties
l’accomplissement de leur mission dans les limites et En cas de demandes concurrentes, le Procureur général
conditions fixées à l’article 48 de son Statut. compétent se conforme aux dispositions de l’article 90 du
Le Procureur général près la Cour de cassation est Statut de Rome.
chargé de la coopération avec la Cour pénale Article 21 septies
internationale.
Lorsque le Procureur général compétent rejette une
Toutefois, lorsqu’il s’agit des personnes justiciables de la demande de la Cour pénale internationale, il fait
Cour constitutionnelle, cette mission relève du Procureur connaître sans tarder ses raisons, selon le cas, à celle-ci
général près cette Cour. ou à son Procureur.
Article 21 ter Article 21 octies
Les demandes d’entraide émanant de la Cour sont Les juridictions nationales ont la primauté pour connaître
adressées au Procureur général compétent en original et des crimes prévus par le titre IX du Code pénal, relatif
en copie certifiée conforme accompagnées de toutes les aux crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. La
pièces justificatives. Elles sont rédigées en français. Cour pénale internationale n’intervient qu’à titre
Ces documents sont transmis à l’office du Procureur subsidiaire.
général concerné par la voie diplomatique ou par toute Lorsque la Cour pénale internationale est saisie, le
autre voie, y compris l’Organisation internationale de Procureur général concerné peut faire valoir la
police criminelle, INTERPOL. compétence des juridictions nationales ou, le cas
Toutes les mesures nécessaires doivent être prises afin échéant, contester celle de la Cour pénale internationale.
de respecter le caractère confidentiel des demandes
Article 21 nonies
d’entraide et des pièces justificatives y afférentes, sauf
dans la mesure où leur divulgation est nécessaire pour Lorsque la compétence de la Cour pénale internationale
donner suite à la demande. est contestée, le Procureur général compétent ajourne
l’exécution de la demande jusqu’à ce qu’intervienne la
En cas d’urgence, ces demandes peuvent être
décision définitive de la Cour.
transmises en copie certifiées conformes directement ou
par tout autre moyen sécurisé. Les originaux sont ensuite Article 21-10è
transmis dans les formes prévues à l’alinéa 2 du présent
En application de l’article 14 du Statut de Rome, le
article.
Président de la République peut, sur décision délibérée
Article 21 quater en Conseil des ministres, déférer à la Cour pénale
internationale une situation dans laquelle un ou plusieurs
Les demandes d’entraide sont exécutées par le
crimes relevant de la Cour paraissent avoir été commis et
Procureur général sur l’ensemble du territoire national, en
demander au Procureur de la Cour pénale internationale
présence, le cas échéant, du Procureur de la Cour pénale
d’enquêter sur cette situation en vue de déterminer si une
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ou plusieurs personnes identifiées doivent être inculpées 1. l’identification d’une personne, le lieu où elle se
de ces crimes. trouve ou la localisation de biens ;
Le Procureur général concerné indique, dans la mesure 2. le rassemblement d’éléments de preuve, y compris
du possible, les circonstances de l’affaire et produit les les dépositions faites sous serment, et la production
pièces dont il dispose. d’éléments de preuve, y compris les expertises et les
rapports dont la Cour a besoin ;
Article 21-11è
3. l’interrogatoire des personnes faisant l’objet d’une
Lorsque le Procureur de la Cour pénale internationale enquête ou de poursuites ;
souhaite intervenir directement sur le territoire national, il
en avise immédiatement le Procureur général concerné. 4. la signification de documents, y compris les pièces
de procédure ;
Le Procureur général peut faire valoir des
préoccupations et proposer au Procureur de la Cour 5. les mesures propres à faciliter la comparution
pénale internationale d’exécuter lui-même ces actes s’ils volontaire devant la Cour de personnes déposant
peuvent être exécutés dans les mêmes délais et selon les comme témoins ou experts ;
mêmes modalités, en réponse à une demande d’entraide 6. la remise à titre temporaire en vertu de l’article 21 –
judiciaire. 19è du présent code de procédure pénale ;
Article 21-12è 7. l’examen de localités ou de sites, notamment
Les dépenses ordinaires afférentes à l’exécution des l’exhumation et l’examen de cadavres enterrés dans
demandes sur le territoire de la République des fosses communes ;
Démocratique du Congo sont à la charge de celle-ci, à 8. l’exécution de perquisitions et de saisies ;
l’exception des frais suivants, qui sont à la charge de la
Cour pénale internationale : 9. la transmission de dossiers et de documents, y
compris les dossiers et les documents officiels ;
1. frais liés aux voyages et à la protection des témoins
ou au transfèrement des détenus en vertu de 10. la protection des victimes et des témoins et la
l’article 93 du Statut de Rome ; préservation des éléments de preuve ;
2. frais de traduction, d’interprétation et de 11. l’identification, la localisation, le gel ou la saisie du
transcription ; produit des crimes, des biens, des avoirs et des
instruments qui sont liés aux crimes, aux fins de leur
3. frais de déplacement et de séjour des juges, du confiscation éventuelle, sans préjudice des droits
Procureur, des procureurs adjoints, du Greffier, du des tiers de bonne foi.
Greffier adjoint et des membres du personnel de
tous les organes de la Cour ;
4. coût des expertises ou rapports demandés par la 3. De la coopération en matière d’arrestation et de
Cour ; remise d’une personne
5. frais liés au transport des personnes remises par
l’Etat de détention; Article 21-14è
6. après consultation, tout frais extraordinaire que Les demandes d’arrestation aux fins de remise délivrées
pourrait entraîner l’exécution d’une demande. par la Cour sont adressées au Procureur général
concerné, dans les formes prévues à l’article 21 ter ci-
Les dispositions de l’alinéa 1er ci-dessus s’appliquent aux
dessus.
demandes adressées à la Cour par la République
Démocratique du Congo. Dans ce cas, la Cour prend à Article 21-15è
sa charge les frais ordinaires de l’exécution.
Le mandat d’arrêt délivré par le Procureur de la Cour
pénale internationale est exécuté conformément aux
2. De la coopération en matière d’entraide judiciaire dispositions légales en la matière.
Article 21-13è Article 21-16è
Les demandes d’entraide émanant de la Cour pénale Le Procureur général concerné répond promptement à
internationale sont adressées au Procureur Général toute demande d’arrestation et de remise.
compétent concernant notamment :
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Lorsque la demande d’arrestation est agréée, le cet instant, elle peut immédiatement et à tout moment de
Procureur général compétent délivre un mandat d’arrêt, la procédure solliciter sa mise en liberté auprès du juge
engage les recherches, ordonne l’arrestation et compétent.
l’incarcération de la personne réclamée à la maison Dans ce cas, le Président de la juridiction compétente
d’arrêt. avise, par le canal du Procureur général, la chambre
Le mandat d’arrêt délivré contient : préliminaire de la Cour pénale internationale qu’une
demande de mise en liberté provisoire a été sollicitée.
1) le signalement de la personne poursuivie et les faits
qui lui sont reprochés ; La juridiction statue dans un délai maximum de huit jours.
2) la mention que la remise est demandée par la Cour Elle prend pleinement en considération les
pénale internationale ou son parquet ; recommandations de la chambre préliminaire.
3) l’indication que la personne poursuivie bénéficie du Article 21-19è
droit de recours et du droit à l’assistance d’un
conseil. En statuant, le juge examine si, eu égard à la gravité des
crimes allégués et à l’urgence, des circonstances
La personne arrêtée par le Procureur général près la exceptionnelles justifient la mise en liberté provisoire.
Cour d’appel est conduite devant le Procureur général Dans ce cas, il fixe les conditions qui permettent de
près la Cour de cassation dans un délai de transfèrement s’assurer que la personne ne se soustraira pas
maximum de trente jours. ultérieurement à la justice.
Lors de l’arrestation, obligation est faite de notifier Article 21-20è
immédiatement à la personne arrêtée les raisons de son
arrestation et qu’elle bénéficie des droits énoncés à L’appel contre les décisions du juge en matière de
l’article 11 du présent code sur les droits de l’accusé et la détention provisoire est formé selon les règles ordinaires
protection des victimes. du présent Code.
Les objets et valeurs qui peuvent servir d’éléments de Article 21-21è
preuve dans le cadre de la procédure ouverte par la Cour En cas d’urgence, la Cour pénale internationale peut
pénale internationale ou encore qui sont en rapport avec demander l’arrestation provisoire d’une personne
l’infraction ou le produit de celle-ci sont alors saisis. recherchée en attendant que la demande de remise et les
Article 21-17è pièces justificatives soient communiquées au Procureur
général compétent. Ce dernier l’exécute.
Sous peine de mise en liberté, le juge de paix du ressort
dans lequel la personne a été arrêtée doit se prononcer La demande d’arrestation provisoire peut être faite par
dans les 72 heures suivant l’arrestation. A ces fins, il tout moyen laissant une trace écrite et contient les
vérifie que le mandat d’arrêt vise bien la personne mêmes pièces qu’une demande d’arrestation
arrêtée, que celle-ci a été arrêtée selon la procédure conformément à l’article 21-15ème à l’exception du
régulière et que ses droits ont été respectés, à défaut, la mandat d’arrêt auquel est substitué :
personne est remise en liberté. 1. une déclaration affirmant l’existence d’un mandat
Le juge de paix doit entendre la personne arrêtée sur sa d’arrêt ou d’un jugement établissant la culpabilité de
situation personnelle et lui demander si elle a des la personne recherchée ;
objections à l’exécution de ce mandat d’arrêt. 2. une déclaration indiquant qu’une demande de
L’avocat ou le conseil de la personne arrêtée doit remise de la personne recherchée suivra.
participer à cette audition. Faute de recevoir les pièces justificatives, dans les
Le juge de paix n’est pas habilité à examiner la régularité soixante jours qui suivent l’arrestation provisoire, la
du mandat d’arrêt délivré par le Procureur de la Cour juridiction compétente du lieu de la détention ordonne
pénale internationale. d’office ou sur requête l’élargissement de la personne
concernée.
Article 21-18è
La personne qui a fait l’objet d’une arrestation provisoire
Après que la personne arrêtée a été, selon le cas, dans les conditions énoncées aux alinéas précédents
transférée devant le Procureur général compétent, il lui peut, si elle y consent, être remise à la Cour pénale
est notifié de nouveau les raisons de son arrestation. Dès
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internationale avant que l’autorité compétente n’ait reçu la de sa remise et le dossier des pièces. Cette demande
demande de remise et les pièces justificatives requises. contient les pièces justificatives ci-après :
Article 21-22è 1. le signalement de la personne recherchée, suffisant
pour l’identifier, et des renseignements sur le lieu où
Lorsque la Cour pénale internationale a de bonnes elle se trouve probablement ;
raisons de croire que le suspect qu’elle recherche se
présentera de lui-même à la Cour et délivre une citation à 2. l’exposé succinct des crimes pour lesquels la
comparaître conformément à l’article 58 point 7 du personne est recherchée et des faits qui seraient
Statut de Rome, le Procureur général concerné l’exécute. constitutifs de ces crimes, y compris, si possible la
date et le lieu où ils se seraient produits ;
Article 21-23è
3. une déclaration affirmant l’existence à l’encontre de
Le Procureur général compétent procède à la remise de la personne recherchée d’un mandat d’arrêt ou d’un
la personne poursuivie ainsi qu’à la transmission des jugement établissant sa culpabilité ;
objets et valeurs saisis.
4. une déclaration indiquant qu’une demande de
Si la personne poursuivie conteste la compétence de la remise de la personne recherchée suivra.
Cour pénale internationale, la remise est ajournée jusqu’à
ce que la Cour ait rendu sa décision.
Le Procureur général compétent, après concertation avec 4. De l’exécution des peines et mesures prises par la
la Cour pénale internationale, prend les mesures Cour pénale internationale
nécessaires en vue de la remise.
Article 21-25è
Article 21-24è
Lorsque, en application de l’article 103 du Statut de
Le transit sur le territoire national d’une personne
Rome, la République Démocratique du Congo accepte de
transférée à la Cour pénale internationale est autorisé par
recevoir une personne condamnée par la Cour pénale
le Procureur compétent. internationale sur le territoire national afin d’y purger une
La demande de transit contient : peine de servitude pénale principale, la condamnation
1. prononcée est directement exécutoire dès le transfert de
le signalement de la personne transportée ;
cette personne sur le territoire national, pour la partie de
2. un bref exposé des faits et de leur qualification la peine restant à subir.
juridique ;
Les conditions de détention doivent être conformes aux
3. le mandat d’arrêt et l’ordonnance de remise. règles conventionnelles admises par le droit international
La demande d’arrestation et remise est faite par écrit. en matière de traitement des détenus.
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La demande est communiquée à la Cour pénale Section VI : Des droits et de la protection de l’accusé,
internationale dans les meilleurs délais, avec tous les des victimes, des témoins et des
documents pertinents. La Cour décide si la personne intermédiaires
condamnée peut ou non bénéficier de la mesure
sollicitée. Article 26 bis
Lors de l’examen des charges portées contre lui, l’accusé
Article 21-28è a droit à ce que sa cause soit entendue publiquement,
Une fois sa peine purgée, une personne qui n’est pas équitablement et de façon impartiale. Il a droit au moins
ressortissant de l’Etat chargé de l’exécution peut être aux garanties suivantes :
transférée, conformément à la législation de l’Etat chargé
de l’exécution, dans un autre Etat qui accepte ou est tenu 1. Toute personne accusée d’une infraction et
de l’accueillir, ou dans un autre Etat qui accepte de faisant l’objet des poursuites :
l’accueillir en réponse au souhait qu’elle a formulé d’être
transférée dans cet Etat à moins que l’Etat chargé de a) est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité
l’exécution n’autorise cette personne à demeurer sur son ait été établie par un jugement définitif ;
territoire. b) doit être assistée, dès l’arrestation et à tous les
Cependant, le condamné détenu en République stades de la procédure, par un avocat ou un conseil
Démocratique du Congo ne peut être poursuivi, de son choix, ou à défaut par un avocat ou un
condamné ou extradé vers un Etat tiers pour un conseil commis d’office conformément au droit
comportement antérieur à son transfèrement en commun à moins qu’elle ait renoncé volontairement
République Démocratique du Congo, à moins que la à son droit d’être assistée d’un conseil;
Cour pénale internationale n’ait approuvé ces poursuites, c) n’est pas forcée de témoigner contre elle-même, ni
cette condamnation ou cette extradition à la demande de de s’avouer coupable, et garder le silence sans que
la République Démocratique du Congo. ce silence soit pris en considération pour déterminer
Les dispositions de l’alinéa précédent cessent de sa culpabilité ou son innocence ;
s’appliquer si le condamné demeure volontairement plus d) ne peut être soumise à aucune forme de coercition,
de trente jours sur le territoire congolais après avoir de contrainte ou de menace, ni à la torture ni à
accompli la totalité de la peine prononcée par la Cour, ou aucune autre forme de peine ou traitement cruel,
s’il retourne sur le territoire congolais après l’avoir quitté. inhumain ou dégradant ;
Article 21-29è e) bénéficie gratuitement, si elle n’est pas interrogée
L’exécution de la peine d’amende et de confiscation ou dans une langue qu’elle comprend et parle
des décisions de la Cour pénale internationale relatives parfaitement, de l’aide d’un interprète compétent et
aux réparations en faveur des victimes des crimes visés de toutes traductions que rendent nécessaires les
par le titre IX du Code pénal relatif aux crimes contre la exigences de l’équité ;
paix et la sécurité de l’humanité s’effectue conformément f) et ne peut être arrêtée ou détenue arbitrairement.
aux dispositions du présent code.
Article 21-30è 2. Toute personne accusée d’une infraction et
S’agissant des crimes visés par le titre IX du Code pénal faisant l’objet des poursuites bénéficie des
relatif aux crimes contre la paix et la sécurité de droits suivants, dont elle est informée avant
l’humanité, le produit de leur vente est transféré à la Cour d’être interrogée :
pénale internationale ou au fonds créé au profit des a) être informée immédiatement des motifs de son
victimes ou de leurs familles. arrestation et de toute accusation portée contre elle,
Article 21-31è et ce dans une langue qu’elle comprend;
Toute contestation relative à l’exécution des peines b) être immédiatement informée de ses droits.
d’amende et de confiscation ou aux réparations est
renvoyée à la Cour pénale internationale par le Procureur
général compétent.
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29 février 2016 Journal Officiel de la République Démocratique du Congo Première partie – n° spécial
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Il ressort de la requête et de l’instruction de la cause que Dans le cas d’espèce, cette requête a été introduite
Madame Miguel Makiese Esther de son union précaire depuis le 13 mai 2014 et qu’à présent au mois de
avec Monsieur Ndombele Anto avait eu 2 enfants tous décembre que le jugement interviendra ;
mineurs d’âge, notamment Makiese Tichic et Makiese
Que de tout ce qui précède, le Tribunal de céans ne
Enoc ;
trouve aucun inconvénient pour faire droit à la requête
Qu’au moment de toutes les naissances, la requérante sous examen, étant donné qu’elle remplit toutes les
vivait sous le toit de ses parents dans la Commune de conditions pour qu’un jugement déclaratif d’absence soit
Matete, tandis que Monsieur Ndombele Anto résidait à rendu, et surtout pour l’intérêt supérieur de ces enfants
Kinshasa, dans la Commune de Kimbanseke dans le abandonnés et délaissés par Monsieur Ndombele Anto
Quartier Kingasani ; qui ne donne de ses nouvelles.
Qu’en 2002, Monsieur Ndombele Anto pour la dernière Par ces motifs :
fois partit dans ses voyages intempestifs à la recherche
Le Tribunal statuant publiquement et sur requête ;
de la survie ;
Vu la Loi organique n° 13/011-B du 11 avril 2013 ;
Que depuis l’an 2002, la requérante ne reçoit aucune
nouvelle de Monsieur Ndombele Anto, qui n’a constitué à Vu le Code de procédure civile ;
son départ aucun mandataire et, il n’a laissé aucun
Vu le Code de la famille en ses articles : 176, 184, 186 ;
patrimoine ;
Le Ministère public entendu ;
Attendu que la requérante Miguel Makiese Esther
s’occupe seule de ses enfants sur tous les plans ; Reçoit la requête et la déclare fondée en conséquence dit
Monsieur Ndombele Anto est déclaré absent ;
Attendu que même les membres de la famille de
Monsieur Ndombele Anto n’ont pas d’informations Ordonne à l’Officier de l’Etat civil de la Commune de
précises et exactes sur la vie de leur frère ; Kimbanseke de transcrire le dispositif du présent
jugement dans le registre y afférent ;
Sollicité pour son avis, l’Officier du Ministère public a prié
le Tribunal de céans de faire droit à la requête sous Met les frais d’instance à charge de la requérante ;
examen ;
Ainsi jugé et prononcé par le Tribunal de Grande Instance
Attendu que l’article 176 du Code de la famille dispose de Kinshasa/N’Djili en son audience publique du 05
lorsqu’une personne a quitté sa résidence depuis six décembre 2014 à laquelle ont siégé les magistrats
mois sans donner de ses nouvelles et n’a pas constitué Bakenga Mvita président de chambre, Wende Rose et
de mandataire général, les personnes intéressées ou le Mukenge Yvette juges avec le concours d’Abuku
Ministère public peuvent demander au Tribunal de Mabongo, Officier du Ministère public et l’assistance de
Grande Instance du dernier domicile ou de la dernière Balu Adelard greffier du siège.
résidence, de nommer un administrateur de ses biens ;
Greffier, Les juges : Président chambre,
Dans le cas sous examen, Monsieur Ndombele Anto a
quitté sa résidence depuis 2002 ce qui fait que plus de 6 __________
mois que Madame Miguel Makiese Esther n’a plus de ses
nouvelles, et le Tribunal de céans est celui de son dernier
domicile qui est sur le Quartier Kingasani, dans la
Commune de Kimbanseke ;
Que l’article 184 du code de la famille renchérit le
Tribunal ; en statuant sur la requête en déclaration
d’absence, de toute personne s’intéressée ou du
Ministère public, à l’égard aux motifs de l’absence et aux
causes qui ont pu empêcher d’avoir des nouvelles de la
personne présumée absente ;
Que l’article 186 du Code de la famille dit le jugement
déclaratif d’absence n’est rendu que six mois après la
requête introductive d’instance ;
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Première partie
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57e 2016
année Journal Officiel de la République Démocratique du Congo Premièrenuméro
partiespécial
– n° spécial
JOURNAL OFFICIEL
de la
République Démocratique du Congo
Cabinet du Président de la République
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