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DOSSIER ce eae eC tome Un enfant joue Aenewtve Mena Alor, je sera. » Changement de rile, changement de perspective, mise en mouvement. Un enfant jou, il met en ceuvre sa capacté de créer. Tlerée un nouveau monde, une illusion aqui sera suivie d'une désillusion lorsque son partenaire introduira de sa réalité & Tui ou lorsque le jeu sarrétera. Mais il en conservera le bénéfice. Pendant le jeu, i était dans cette « troisiéme aire », comme 'a nommée Donald W. Winnicott, cet espace transitionnel entre Moi et non-Moi, entre dehors et dedans. Dans la mesure ott jouer est mouvement, le jeu est une activité de vie. Nécessaire & la vie au sens oi! nous l'entendons ici: la vie psychique. Or, la société contemporaine, dui tend a faire de Vefficacité et de Timmédiateté une valeur en hausse, prétend banaliser, voire disqualifier, cette activité au bénéfice d'un savoir de plus en plus précoce, savoir qui releve de la connaissance objective du réel ; en d'autres termes, au registre de ce qui devrait étre le but de Pexpérience et non pas Vorigine. Cette inversion temporelle, quand elle devient la norme, vide le monde interne au profit de incorporation de Fexterne et, surtout, prive l'enfant de la construction. + de ses outils subjectifs qui 'améneront & dire «Alors, pus tard, e sera.» Ceest par un « faire comme si », qui permet de ressentiren se mettant dans Ja peau d'un héros dont on s'approprie es actes et les ressentis, qu'on devient soiméme, qu'on se donne le choix. Jouer, c'est penser, se penser, mais aussi penser l'autre dans sa subjectvité et s‘identifier a lui, Pourtant, certains enfants ne peuvent pas jouer (au sens de « playing »).Jouer est dangereux. L'absence, la perte, la séparation qui sont nécessares & la constitution de l’espace potentiel de jeu sont impossibles a traiter et source d'angoisse. La dé€ouverte mutuelle du bébé et dé sa mére a pu mal se faire, la réverie, la traduction maternelle, son jeu delle n’ayant pour diverses raisons pas pu ‘tre « suffisamments bons ». « Trouvercréer + l'aire intermédiaire entre objectivement percu et subjectivement concu constitue Pessentiel du travail du jeu. Les auteurs de ce dossier nous offrent occasion de (re)penser le jeu. Seul, en. présence du thérapeute, en famille, en institution, l'école, devant un écran, c'est par le jeu des identifications croisées et comme dans le réve des déplacements que e« Je » créateur de enfant peut, comme le dit Michel Leitis, « muer en tenain de jew le pive désert. » RC ae a AT RD A EE Le Bese eT Le JEU Daniel Marcelli, Florence Raffeneau DES FIGURINES AUX AVATARS. Vanessa Lalo 28 PREVENIRLA VIOLENCE ET LE HARCELEMENT SCOLAIRE Le«Jeu des trois figures » Serge Tistron Le JEU ET LES JEUX DANS LA CLINIQUE DE ENFANT Marie Lenormand 38 JeveT symprome EN THERAPIE FAMILIALE PSYCHANALYTIQUE Yannick Delpuech, Christine Vignaud 42 « LE PETIT LAIT », UNEXEMPLE D'ESPACE POTENTIEL ? Marie-Raphaéle Thigbaud 47 BIBLIOGRAPHIE a dona des peyeatogues DOSSIER eC ee cea reed Le bébé et le jeu Du jeu solitaire au jeu avec un partenaire, le bébé s'approprie son corps comme les objets environnants. Ce faisant, de plus en plus actif, il devient autonome et acteur de la relation. Ces jeux qui participent pleinement au développement era psychoaffectif du bébé lui permettront d’accéder au « sa subjectivité. semblant » qt Introduction II passe d'une phase purementréflexe de son activité & la décowverte qui tut est ctivtéunivesele présente chez es. possible x dans son cops et parson corps Ase ‘comme chez les enfants, |.) dagir dans le monde et sur le monde + je Jeu pouralt cependant appa~(foulierB. 1990): raitre comme une activité futile, voire — fe stade représentatf, de 2.8 6 ans, ol inutile, dans Tenfance apparemment il fenfantaccéde progressivement au sym- re +oue» pas de roe spécique dans la bolsme. Lesjeux imitation, de construc satisfaction des besolns vitaux comme ton, de destruction, de dégusement sont peutle fare Tapalsement dea falm, dela ay premier plan; Soif, etc. Or, on le sait depuis longtemps, —_- le stade des opérations concrétes et le le fait de jouer participe aux développe- stade des opérations formelles, au cours ments cognitf et afeci ala découverte desquels es jeux sociaux sépanouissent. , du monde extérieur et de celui des inte- Mais ce nest pas Fobjt du présent traval ractons sociales. Les jeux de Fenfant ont até attention Jean Piaget avait dia évoqué la place dudes premiers psychologues,psyhiates jeu dans le développement de Tenfant et psychanalysies sensibles au déve> lorsquil a décit différents stades d'évo- loppement de enfant, mais aussi des lution de ces activités luques (lage |. phiiosophes,socologues ou anthropolo- etal, 1955) sues sensbles 8 Tuniversalté du jeu. La = le stade sensor-moteur, de 0.8 2 ans: question se posait, 'époque, de savoir si enfant nejoue quien présence de Fobjt. leu dérivat putt des croyances et rites i : | cultures - positon brilamment exposée par Roger Callois(1958) -ou silejeutrou- vat précisément sa source chez enfant (ou le «petits des dverses espéces ani- males, comme on peut Fobserver avec le «jeu» de petits chiens ou chats), postion de Jean Piaget (1955], de Jean Chateau (1954) et de bien fates. AAu-dela des descriptions des jeux, les psychanalystes semparérent rapidement de la question, puisque le jeu est concu ‘comme un analogue du discours libre les enchainements ludiques prennent une signification semblable a celle de Tassocation libre d'un patent adulte en analyse. Le jeu devient ainsi un instru- ment, un vmédlateur» de la elation t rapeutique, témoignant de Farticulation entre ce que le sujet veut dre, ou se are, et les achoppements, les resistances, le travail souterain de tinconscient. Anna Freud, tout comme Melanie Klein uti sérent(cetes, partir d'un point de vue dynamique opposé) le jeu de Fenfant dans leur approche thérapeutique, sans toutefois approfondir essence méme de cette activité ludique, poursuivant simplement les premieres approches de Sigmund Freud En effet, pour ce dernier, Tanalyse du jeu de enfant, tel celui de ‘la bobine», autorise une ouverture vers Tinconscient sur le méme modéle que Tinterprétation des ceuvres d'art de Léo- nard de Vinci ou des reves de lomme auxtats (Freud S, 1920). feu, céativité et reve operent comme des traducteurs. des intercesseurs de inconscient.lreviencra Donald W. Winnicottde fire lelien entre Tutiisation du jeu comme instrument thérapeutique privilégié et la description du eu comme facteur de constuction du psychisme et de la subjectivité. 11 nest as sans intérét de comparer le «jeu de la spatule»quil décrt chez un enfant de 8/9 mois (Winnicott DW, 1941) au jeu dela bobine décrit par Sigmund Freud chez un enfant de 18/20 mois Freud S., 1920). Si Tun etl autre sont des jeux de cisparition/ (rélapparton, de partr/revenir le jeu de |a spatule, en revanche, est un jeu qui se réalse en présence et avec 'adute, [8 oi le jeu de a bobine se joue en Vabsence de Facile. Sile premier est &Tévidenca, telle quiun nombre ou un chiffe: un* 2, un +3», un «dv sont des chifres qu ne connalssent aucun écart et dont a manipulation men- tale peut occuper - on peut méme dre sremplirs-sansrisque de surpiseefonc- tionnement cognitif. Daucuns appellent celasle rel» Répétons le lejeude fare semblant»traduit a mise en place de la subjectvit, len est la fois expression cet la condition 'émergence. Ces bébés qui ne jouent pas (On Tau, le jeu rexiste pas sans palsir partagé, ce qulimplique nécessarement Texistence dinteractions parents-enfant gyatiiantes, contenantes et cohérente. Quen estil alors de ces bébés qui ne jouent pas? Sigmund Freud disalt: «Le conta du jeu nest ps le sériux, mals la real,» (Freud S., 1908a,) Aisi, les bébés confrontés dan leur rélté quotidienne & un environnement peu stable, soumis au chaos, ne peuvent repérersereinement lesmacrorythmes nécessaires a mémo- tiation d'un vécu interme sécurisant, & Fintégration du sentiment continu des ter. Les jeux de chatoule et de surprise ne font plus émerger la possibité dun inattendu construcif, mals ne font que résonance & un imprévisible perpétuel et récurrent. Ces bébés supportent alors mal ces moments de variation au cours du jeu, se montrant hypervigiants, vite agressés par les sensations tactles. Lvs de ces jeux dattention mutuelle, on les voit sour tmidement, sinquiéter de ce de Donald W. Winnicott aye, ?nalement, avatar ne pourae-l_ Main at passer le oueur dy statu de dlomnantfilusionaujoueur dtr sa c€a- DS Stuer a mieux sega? spectateur& cell @acteur se regardant. Non 971Lamandsondunepopte Deplus danslecasdunjeuvidéoenligne, Virtuele + trowée/créée > réintrodut le, Tavatar est regardé et vu parle autes. «comme i deTilusonetdujeu, et Leonter, un mlrlrortel Sajoute alors un miroir supplémentaire, image du corps du carcan du réel. Le Reflet de son image, avatar incarne car des spectateurs sont infalliblement fa donc le joueur dans son jeu. Regatder pour accuelirla mise en scene de soi, le son avatar évoluer dans un univers que le _joueurn’étantpasle seul aseregarder Des 2, Lerble de mirot de a mére dapheekate joueur constut plus ou moins équivaut lr, toute la communauté connectée au ‘ints cept Oe ial mee fepara merece Sess ingormes in Wnnicat bé€quandtoure son gad oes leosage de Tavaay, mals également ses compé- DW, 1971. dea mére? Géneraement, equi ot cst _tences,saplace ous fonction danse jeu. 4. bide. lucméme.” + En suivant idée du visage de _Lors du «stade du miroir, « formateur de —_—_—_ ee (a fonction du ‘J"» pour Jacques Lacan’, Parsesinteracions avec le monde et avec _thérapeute et sujet. Le foncionnement Tenfantfatexoérience dun corps unifé, les autres avatars qui le peuplent, cette _archaiqueapparaltdans agiretlediscours ‘voyant son reflet en se regardant dans le histolreestinsrtepusseulementcomme _entourant la relation de feu. Quilsagisse miro. Cestbien parce que saute» df- une trace numérique sur une machine de alors cévoluer ensemble, comme dans férent dell -leregarde quilse reconnat_sauvegarde, mais comme un vécu inter- un vsquigle» (Winnicott D. W., 1971) ol comme «Je». ncamné dans son avatar et nalsé, accuellant une construction iden-_chacun pose un nouvel élément apres désigné par son pseudonyme, le joueur —tiare en tran de se jouer quelque part... autte pour construire a deux, ou encore est asi amené @ se reconnaitte dans deconvoquerlavataretlejeu vidéo surla cette image grace au regard des «utes» Conclusion scene du discours, le principe pourrait se joueurs venantle efter Le« Mol virtuel» résumer en:«Dis-mol comment tu joues, passe alors du jeu au «Je» en permettant Quil Sagisse de donner des contours a je te dial quitues. » au Joueur d'expérimenter et d'agir la 2 peau, de se donner une forme dans Le Jeu vidéo, et particuligrement I'ava représentation de soi, & travers un regard informe, de jouer son role ou de le faite tar, dévolle un potentiel thérapeutique partagé ol! 'avatar devient regardé et jouer ason« Autre», de mettre a distance _étonnant avec les problématiques limites, regardable pat autre. ses affects ou encore d'évoluer dans un narcissiques et dépressives, Le jeu vidéo, Evoluer dans un jeu avec un avatar ne ote e reverie oi tout est possible, un « objet-cadre », un + cadre aux limites », pprend done pas la méme portée symbo- avatar du jeu vidéo offre une multitude un « objet-cadre-aux-limites +? He ot que le sujet joue en ligne ou de me avec sol, avec son image, avec Avec les enfants et les adolescents, le non. Dans un cas, le joueur salt quill sera son histoire... cadre se doit détre « aux limites» pour observe par un «autre +; hors ligne, le Fréquemment utilisé avec les enfants — étre enfreint,attaqué, tout en étant conte Joueur est seul face a lui-méme. La facon depuis lesannéescinquante,lejeuapporte nant et résistant. Dans le cas des patients dese raconter se trace alorsdifféremment. un objet de médiation entre-deux, un limites, le cadre nécessite également de se cadre, un contenant et un supportalarela- _réinventer, lalssant sestomper les limites «Se raconter » une histoire tragable tion thérapeutique. Par lécran perettant pout se construire en « peau commune » laréverieetTavatarreprésentantlafigurine _enveloppant patient et thérapeute. Le jeu Lemiroir transformant de avatar autorise manipulable a sa guise, le jeu vidéo pro- vidéo ne pourrait pas étre alors employé le joueur a tantot se fare vive des his pose un medum thérapeutique de choix comme medium thérapeutique avec ces tolres héroiques, tantot subi des mons- our jes enfants, adolescents, comme patients, poussant ainsi a glisser de la truosités... jouer avec sol, déconstruire et pour Jes adultes. Associant les spécifctés «peau commune » entre le sujet et avatar, Feconstruire son identité par une histo ge ja figurine t du fil. il offre un espace vers une + peau commune » garante du pete cere tc, les possibltés — entre-deux olla créativité et les fonction- cadre et du transfert? . Qui sage dun jeuen igre ou non Defer tation ante deta & | . aura pour principale fonction nviter les dlncens a rénteroger Taccuel du je ermine von Hug-Hellmuth dans la cue de enfant (Lenormand M, Soli), Mas avantdenarvertevenong €t les premiéres recherches ines de la préoccupation psycha- SUT le jeu nese Dery Cest Hemine von Hug-Hellmuth, figure : dontla mémoire a été largementrefoulée Sigmund Freud par [histoire officielle’, qui mit faccent etladimension re sur Fintérét qul powvait y é a sintéresser de prés aux jeux des métapsychologique dujem eis Des 113, encourage danscete SiTinterprétation, par Sigmund Freud, du vole par Sigmund Freud lui-méme, elle | jeu & la bobine de son petits Est envsageal'étude dea psyché enfantine, | dans Aude du principe de plaisir (1920) ce qui la condulst & se pencher, entre | demeure célébre, il est remarquable autres, sur les jeux (Hug-Hellmuth H. | que le théme du jeu ne donne lieu, von, 1991). | dans T'ceuvre, qu’a de bréves notations Conformément la conception déla ébau- métapsychologiques. chéepar Freud etselonlaquelelejeuesta | Conttalrement aux autres formations de manifestation voile du désirinconscient, Finconsclent, tees queles reves les mots es eux ul apparurent comme un moyen esprit ou multiples «ratés » de la vie Det acces a la vie pulsionnelle ‘quotidienne quiconstituentle cceurdeses dé Fenkant. On peut considéret que cest grands ouvages des années 1900, rares ONC aU cous des recherches Her ‘ontétélesjeuxayantretenusonattention. von Hug Hellmuth que, pour lapremire Dans sa premiere topique,isapparaissent (0, enouaientla question dujevetcelle cessentiellement comme expressions voi- dé lacure des enfants. Bien que ses avan- |ées dela pulsion et« matrices »enfantines _Cesen termes de méthode pour lanalyse de ce qu cher Tadulte, devienda, dans Solent demeurées modests, son mete, Jes cas favorables, capac de fake de en metantTaccentsur étude concrétedu esprit itz) et capac arstique (Freud _ietdes enfants consista« outrun hor S, 1908b). Evoquant certains jeux dans 20N» et un champ » pour des recherches ia care du pett Hans Freud cherche, au héreues En effet on salt que, lors esa mame tire quille frat dactes sympto- _confence de 1920aLaHayeet qui expo- rmatiques, a y déchiffter le désirincons- Sait sa conception de la cure des enfants eae asec ‘au moyen du ju, étaentprésentes Anna Cesta partir d’Au-delé du principe de plaisir Freud et Melanie Klein. ue, sué aupres de la névrose trauma- fiqueetdutansfertnégailejevapparat’ La «technique analytique sous un jour nouveau. Sigmund Feud y qu jeu» de Melanie Klein , repére alors Fexpression «non pi Sique de la compulsion de ré En inventant une «efnigueanaltique du CCest-i-cire de la pulsion de mort et ce, jeu», Cest justement Melanie Klein qul 7 ‘alors que jusqu' présentle jeu était com-_offrit une place théorique décisive dans = Vrakemblablomentdufattdu ~~ —~risComme «pure» expression du prin- la psychanalyse &la question de expres- Fuuciourlctunelcune fie dntetesefe Cpe de pls. Sitanaysedujeu upett sion qu Ken M1955) Que jeu Teatrce crs! qu'enrakon dumeurre Ernst occupe un réle fondamental dans instar du réve, du symptome ov du dontellefutlavictine en 1924 dela part Vatchitecture du nouveau modéle théo- mot desprit,puisse éte déchiffré selon de son neeu et ancien patient rique force est pourtant de constater ue Thypothése de inconscient avait €té une —eeETETeEEEE es papeoloye 92 vot et Vole ouvert par Sigmund Freud et appro- fondie par Hermine von Hug-Helimuth, Par oppostion, que le jeu permette de résoudre le probleme de absence das- socatons bres dans le travall avec les enfants étaitnouveauJusqu’ aor tn était pas question demener des cues propre: ment parler avec eux, mais de metre en ceuvre une » éducation analytique ». Dans cette optique, le eu nétait quun moyen parmi cautres permettantétablissement fun transfert post qui ne devait surtout pas Ate analyse ‘Avec Melanie Klein, le jeu devenat co tion de possibilté une curedeTenfant2u sens plein du terme, impliquant Tanalyse dutransfert(notammentlorsquilestnéga- ti, selon ce que Sigmund Freud a nommé fa «ofa di loare» (ce demmler oppose le paradigme de la «oi di enare>, propre & Fart de la sculpture consistant a «ter» des morceauxde marbe,&celuldela via. dipore propre & Tart pictural consistant a ajouter» des touches de peinture. Par analogé, la psychanalyse visant & défaite les sympt6mes du patient procede selon une «oi di oar», ands que comme la peinture, Féducation, visant a augmenter le nombre de connaissances de Téeve, procéde selon une «via doe). ‘Non plus «moyen » au service d'une fina Tite éducative, ejeutientalorslieuderégle fondamentale danslacuredes enfants. Ce changement dans la méthode reposalt surt le principe suivant: en raison dun rapport au refoulement diférent et d'une censure moins rigide, les préoccupa- tions inconscientes de enfant émergent ‘ spontanément» dans les jeux, ce qui rend inutile le procédé » de Fassocation libre, nécessaire, chez adult, pour accé- der aux determinations inconscentes. Le jeu, mode cexpression propre alenfance cetdontla spéciicité est de méleractes et paroles, fonctionne sur un mode proche au sens desboresalajoussance qui syexprime Dour Tenfant? Sans permetire femer- névrtique du terme) et qui designe une et sou comment ? gence dune suprise de sol & fopposé «sso» Cemécanisme ldique sert a é Final siejeadlafcelenecondu- inefoncion de supegance»peretiant Lis qvesa2ussouevees ch ca a siti pas acoimater toute divsion sibje- de border, pour enfant, unréelquirsste De manite plu génétale, ma propostion tive, selon une logue «perverse»? Ne & la symbolsation. Diférents des jeux ge eperage de «fens types de jeux peuton pas fae Thypothese que ce jeu «trompe-otl» et des jeux sleues, ces sous a des lgiqus incorscientes ds. Te visa pas voller manque, mais ale _jeuxobéissentalalogiqueorcusive»dufnces ute afew aujourthui plus de <énier dans un ial de completude du ¢nfenrien vouloirsavoirs. Atesons qvete mappori de eponses moi? Une telle assertion nous conduit 8A partir de la, devient nécessie de Considerons quelle aura remo sa fonction Tinterogation suivante: est pertinent — préciser leur statu. Sil est possible des, qunemariereoudune aut, elepermet Gaccuelirce type de jeu de la méme consiérer que ces Jeux constituent une ge rou de manlereféconde, la question manléte que des jeux qui seralent soumis «tentative deguésonxausensoUSigmund deaccel jeu des enantsen cue. ‘une logique névrotique ? Freud fafire pour le déle de Schreber (Freud, 1911, jedoute ue celarevienne Le jeu suppléance dire quis sont s thérapeutiques »ausens 73, . That's all » nous dt D. W. Winnicott winicoten, Sis offrent une « solution i a n our quire jeu de a fefume ui faislt Pegi ere: subjective» pourFenfant, on peuteneffet Ges eussites «et quinous semble abr ala Pree te ers tasns metweenquestoniefekqvispemeten ménelogme sine le cas e'Egon rapport par Melanie Klein (1932) Sagi un jeu «rotons, se 99 STAGES « FORMATIONS 2012 >] répétant de semaine en semaine sans - Centre de Psychosomatique vatiation. Immuabe,lescénarione semble _| 25 stages réservés exclusivement relationnelle de Montpellier conduire & aucun dénouement possible. aux Psychologues CRESMEP Le jeu rest pas abandonné, comme C'est» ttn eons) fe cas pour autres jeux qui, une fois |> Ssfettemnec neni Pi: 1710) Formation de thérapeutes ‘quils ont rempli leur fonction, tombent » pice A médiation corporelle psychosomatique relationnelle > Unga atie eux-mémes. I parat «sans issue». (he iow ate 0810) Melanie Klein évoque ainsi les séances Pobic: schol, proesiomels pin Dare? cw 4 ans son fe ses > Ronen per om te) innombrableslorsdesquelesEgon: pousse |" (rau"isastaxt lesvotueslelongdelatabletiesjeteateres, | Swe suneie nine: 920) sans que cette répéttion ne sancre dans |? nce yang Paco et342)) Un scenario susceptible évolurnide se |» frie hs pei dlaectser, et sans que des mats ne ven- |» Fm ten mee 2h nent ponctuer les gestes deTenfant (Kin |; me surname Paso) M, 1932), Les voitues sont en mouve |” asiitaqe + Bote) ment ou entrechoquent et xcsttout»®, |° Comme sures plumes dun canard, toute interpréaton semble promise giser», sarstien nsce, surcejeuse ctactrisant parce que Donald W, Winnicott appelera Une absence de «valeur poétiue» (1971) (0 ‘amedan) Toe ds Res — 34900 as Hod was int 2 care ls cine Miclirmsonpoe = SS Internet: httpli-reperesr (Catalogue 2012 «2013 INSTITUT REPERES He de Touraine 137110 SaiaeNicols des Motes “Tel. 0247 29 6668 Fax: 02 4729 5225 le dere pevetaagees 9 258 jolene

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