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Ce premier cours se compose de deux parties.

Dans la premières nous allons revenir sur


un rappel sur les nombres complexes ou nous insisterons sur les propriétés algébriques
de l’ensemble des nombres complexes, propriétés qui nous serons utiles pour justifier
l’assimilation dans certains cas de ℂ a ℝ2 .

Dans la deuxième partie nous expliciterons la structure topologique et métrique de ℂ .

I. Rappel sur les nombres complexes :


On munit ℝ2 des deux lois de composition internes notées additivement +et
multiplicativement×, définies comme suit :

∀(𝑥, 𝑦), (𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) ∈ ℝ2 , (𝑥, 𝑦) + (𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) = (𝑥 + 𝑥 ′ , 𝑦 + 𝑦 ′ )

∀(𝑥, 𝑦), (𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) ∈ ℝ2 , (𝑥, 𝑦) × (𝑥 ′ , 𝑦 ′ ) = (𝑥𝑥 ′ − 𝑦𝑦 ′ , 𝑥𝑦 ′ + 𝑥 ′ 𝑦)

Ces deux lois de composition internes confèrent a ℝ2 une structure de corps


commutative (i.e. (ℝ2 , +,×) est un corps commutatif)

Il est facile de voir que :

• Le neutre dans ℝ2 pour la loi + et l’élément (0,0)


• Le neutre dans ℝ2 pour la loi × et l’élément (1,0)
• Le symétrique de l’élément (𝑥, 𝑦)de ℝ2 pour la loi + et l’élément (−𝑥, −𝑦)
• Le symétrique de l’élément (𝑥, 𝑦) ≠ (0,0) de ℝ2 pour la loi × et l’élément
𝑥 𝑦
(𝑥 2+𝑦 2 , − 𝑥 2 +𝑦 2)

Proposition 1 : L’application :

𝜋: ℝ ⟶ ℝ2

𝑥 ⟼ (0, 𝑥)

est un isomorphisme du corps ℝ sur 𝜋 (ℝ).

En effet : La surjectivité est immédiate.

D’autre part ; pour tout (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ,on a 𝑥 ≠ 𝑦 ⇒ (𝑥, 0) ≠ (𝑦, 0) d’où 𝜋(𝑥) ≠ 𝜋(𝑦), ce
qui montre l’injectivité de 𝜋 .

De ce qui précède :

1. Par identification, on notera désormais 𝑥 à la place de (𝑥, 0) pour tout réel 𝑥.


2. Pour tous 𝜆 ∈ ℝ et tout (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 on a 𝜆(𝑥, 𝑦) = (𝜆, 0) × (𝑥, 𝑦) = (𝜆𝑥, 𝜆𝑦)

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3. On a aussi :(0,1) × (0,1) = (−1,0) = −(1,0) = −1. De la en posant (0,1) = 𝑖 , il
vient que 𝑖 2 = −1.
4. ∀(𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 ; on a (𝑥, 𝑦) = 𝑥 + 𝑦(0,1) = 𝑥 + 𝑖𝑦.

Définition: on appelle nombre complexe tout élément du type 𝑥 + 𝑖𝑦,tel que (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 .

L’ensemble des nombres complexes noté est ℂ ,et on a :

ℂ = {𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦, tel que (𝑥, 𝑦) ∈ ℝ2 }

Remarques :

1. . L’écriture 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 est appelée forme algébrique du nombre complexe 𝑧.


2. il existe un isomorphisme naturel entre (ℝ2 , +,×)et ℂ ,a savoir l’application :

𝜃: (ℝ2 , +,×) ⟶ ℂ

(𝑥, 𝑦) ⟼ 𝑥 + 𝑖𝑦

3. du fait de cet isomorphisme, a tout nombre complexe 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ,on associe le


couple (𝑥, 𝑦) (ou le point P(𝑥, 𝑦) ,du plan cartésien (𝑋𝑂𝑌)).
4. On calcule avec les nombres complexes comme avec les nombres réels en
remplaçant partout 𝑖 2 par −1.

Exemple :

1 𝑠𝑖 𝑛 = 0 𝑚𝑜𝑑 4
1−𝑖 𝑛+1
Pour tout 𝑛 ∈ ℕ ,on a :∑𝑛0 𝑖 𝑛 = = { + 𝑖 𝑠𝑖 𝑛 = 1 𝑚𝑜𝑑 4
1
1−𝑖 𝑖 𝑠𝑖 𝑛 = 2 𝑚𝑜𝑑 4
0 𝑠𝑖 𝑛 = 3 𝑚𝑜𝑑 4

• Pour tout 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 , 𝑥 est appelee partie reelle de 𝑧 ,et est noté 𝑅𝑒(𝑧)et 𝑦 est
appelé partie imaginaire de 𝑧 ,et est noté 𝐼𝑚(𝑧).
• Deux nombres complexes 𝑧1 , 𝑧2 sont égaux si et seulement si :
𝑅𝑒(𝑧1 ) = 𝑅𝑒(𝑧2 ) 𝑒𝑡 𝐼𝑚(𝑧1 ) = 𝐼𝑚(𝑧2 )
• Pour tout 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 ,on appelle conjugué de 𝑧 ,le nombre complexe notee 𝑧̅ donné
par 𝑧̅ = 𝑥 − 𝑖𝑦
• Le nombre positif |𝑧| = √(𝑅𝑒(𝑧))2 + (𝐼𝑚(𝑧))2 ,est appelé module de 𝑧.
• Il est immédiat que :
➢ 𝑧𝑧̅ = |𝑧|2
➢ |𝑧| = |𝑧̅|
➢ 𝑧 + 𝑧̅ = 2𝑅𝑒(𝑧)
➢ 𝑧 − 𝑧̅ = 2𝐼𝑚(𝑧)
➢ ̅̅̅̅̅̅̅̅
𝑧 + 𝑤 = 𝑧̅ + 𝑤 ̅̅̅ , ∀ 𝑧, 𝑤 ∈ ℂ
➢ ̅̅̅̅̅
𝑧. 𝑤 = 𝑧̅. 𝑤
̅ , ∀ 𝑧, 𝑤 ∈ ℂ

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➢ 𝑧̿ = 𝑧
➢ Si 𝑅(𝑧, 𝑤, … ) est une expression rationnelle, c.a.d, un quotient de polynomes
̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
en 𝑧, 𝑤, … a coefficients reels alors ; 𝑅(𝑧, 𝑤, … ) = 𝑅(𝑧̅, 𝑤
̅, … ).
➢ |𝑅𝑒(𝑧)| ≤ |𝑧| et |𝐼𝑚(𝑧)| ≤ |𝑧|.
➢ |𝑧. 𝑤| = |𝑧|. |𝑤|
𝑧 |𝑧|
➢ |𝑤| = |𝑤| ,𝑤 ≠ 0.
➢ Inégalité triangulaire : |𝑧 + 𝑤| ≤ |𝑧| + |𝑤| .Arrêtons nous sur cette inégalité

On a :

̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
|𝑧 + 𝑤|2 = (𝑧 + 𝑤)(𝑧 + 𝑤) =

(𝑧 + 𝑤)(𝑧̅ + 𝑤
̅) =

𝑧𝑧̅ + 𝑧𝑤
̅ + 𝑧̅𝑤 + 𝑤𝑤
̅=

̅ + ̅̅̅̅
|𝑧|2 + 𝑧𝑤 𝑧𝑤̅ + |𝑤|2 =

|𝑧|2 + 2𝑅𝑒(𝑧𝑤
̅) + |𝑤|2

≤ |𝑧|2 + 2|𝑧𝑤
̅| + |𝑤|2 =

|𝑧|2 + 2|𝑧|. |𝑤| + |𝑤|2 ∎

Forme polaire (trigonométrique) d’un nombre complexe :

Plan complexe :

Soit P le plan muni d’un repère orthonormé (𝑂, 𝑖⃗, 𝑗⃗) .

L’application qui a 𝑧 = 𝑥 + 𝑖𝑦 associe le point 𝑀(𝑥, 𝑦) est une bijection de ℂ sur P.

On dit que 𝑀 est le point image de 𝑧, ou que 𝑀 est l’affixe de 𝑧.

Le plan muni de cette correspondance est appelé plan complexe.

Remarques :

• 𝑟 = |𝑧| est la distance euclidienne entre 𝑂 est 𝑀


• Un argument de 𝑧 est la mesure de l’angle (𝑂𝑥, 𝑂𝑀), il est noté 𝑎𝑟𝑔𝑧 et est donné
𝑦
𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 𝑥 + 𝜋 , 𝑠𝑖 𝑥 < 0, 𝑦 ≥ 0
𝜋
𝑠𝑖 𝑥 = 0 , 𝑦 > 0
2
𝑦
par :𝜃 = 𝑎𝑟𝑔𝑧 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 > 0
𝜋
− 2 𝑠𝑖 𝑥 = 0 , 𝑦 < 0
𝑦
{ 𝑎𝑟𝑐𝑡 𝑥 − 𝜋 𝑠𝑖 𝑥 = 0, 𝑦 < 0

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Le fait de dire un argument et non l’argument de 𝑧 n’est pas du tout fortuit, car un
angle 𝜃 qui verifie la definition cidessus n’est pas unique ,et tout autre angle du
type 𝜃 + 2𝑘𝜋, 𝑘 ∈ ℤ serait aussi un bon candidat, en revanche ce qui est unique
c’est ce que nous appelons argument principal et on :

Par définition l’argument principal d’un nombre complexe noté 𝐴𝑟𝑔𝑧 est un argument
de 𝑧 qui vérifie : −𝜋 < 𝐴𝑟𝑔𝑧 ≤ 𝜋, de telle sorte que 𝑎𝑟𝑔𝑧 = 𝐴𝑟𝑔𝑧 + 2𝑘𝜋.

De ce fait on peut exprimer un nombre complexe en termes de coordonnées polaires, en


posant : 𝑥 = 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃, 𝑦 = 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃 ou 𝜃 est un argument de 𝑧.

D’où 𝑧 = 𝑟(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃).

Les formules d’addition pour les fonctions trigonométriques montrent que :

𝑧1 . 𝑧2 = 𝑟1 𝑟2 [cos(𝜃1 + 𝜃2 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛(𝜃1 + 𝜃2 )]

Il faut retenir donc que arg(𝑧1 . 𝑧2 ) = arg(𝑧1 ) + arg(𝑧2 ) 𝑚𝑜𝑑2𝜋.

Un raisonnement par récurrence sur 𝑛 ∈ ℕ, donne :

(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃)𝑛 = 𝑐𝑜𝑠𝑛𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝑛𝜃.

Cette dernière formule est appelée formule de De Moivre.

Application : Racines nième d’un nombre complexe

Soit a résoudre l’équation : 𝑤 𝑛 = 𝑧 ; avec 𝑤, 𝑧 ∈ ℂ et 𝑧 = 𝑟(𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃), 𝑛 ∈ ℕ∗ .

Si 𝑧 ≠ 0, l’équation 𝑤 𝑛 = 𝑧 admet 𝑛 racines distinctes .

On pose 𝑤 = 𝜌(𝑐𝑜𝑠𝛼 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝛼) ,de la formule de De Moivre on a :

𝑤 𝑛 = 𝜌𝑛 (𝑐𝑜𝑠𝑛𝛼 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝑛𝛼)
𝑛
𝜌𝑛 = 𝑟 𝜌 = √𝑟
De l’équation 𝑤 = 𝑧 ,on obtient :{
𝑛
⟹{ 𝜃+2𝑘𝜋
𝑛𝛼 = 𝜃 + 2𝑘𝜋 , 𝑘 ∈ ℤ 𝛼= , 𝑘 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
0, 𝑛 − 1
𝑛

Finalement les solutions de notre équation sont données par :

1 𝜃 + 2𝑘𝜋 𝜃 + 2𝑘𝜋
𝑤𝑘 = 𝑟 𝑛 (cos ( ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 ( )) , 𝑘 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
0, 𝑛 − 1
𝑛 𝑛

Les (𝑤𝑘 )𝑛−1


0 sont appelés racines nième de 𝑧.

Exemple : Racines nième de l’unité :

Pour trouver les racine, on résout l’équation 𝑤 𝑛 = 1 ,sachant que le module de 𝑧 = 1


est 1 et son argument principal est 0

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2𝑘𝜋 2𝑘𝜋
On a donc : 𝑤𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 , 𝑘 = ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
0, 𝑛 − 1
𝑛 𝑛

Et pour 𝑛 = 8 ,par exemple ,on obtient :

2.0. 𝜋 2.0. 𝜋
𝑤0 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 1nième de 𝑧 = 1
8 8
2.1. 𝜋 2.1. 𝜋 𝜋 𝜋
𝑤1 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛
8 8 4 4
2.2. 𝜋 2.2. 𝜋 𝜋 𝜋
𝑤2 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 0
8 𝑛 2 2
2.3. 𝜋 2.3. 𝜋 3𝜋 3𝜋
𝑤3 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛
8 8 4 4
2.4. 𝜋 2.4. 𝜋
𝑤4 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠𝜋 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜋 = −1
8 8
2.5. 𝜋 2.5. 𝜋 5𝜋 5𝜋 𝜋 𝜋
𝑤5 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 (𝜋 + ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 (𝜋 + )
8 8 4 4 4 4
𝜋 𝜋
= −cos −𝑖𝑠𝑖𝑛
4 4
2.6. 𝜋 2.6. 𝜋 3𝜋 3𝜋 𝜋 𝜋
𝑤6 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = (𝜋 + ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 (𝜋 + ) = −𝑖
8 8 2 2 4 4
2.7.𝜋 2.7.𝜋 7𝜋 7𝜋 𝜋 𝜋
𝑤7 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 + 𝑖𝑠𝑖𝑛 = 𝑐𝑜𝑠 (2𝜋 − 4 ) + 𝑖𝑠𝑖𝑛 (2𝜋 − 4 ) =
8 8 4 4
𝜋 𝜋
cos 4 −𝑖𝑠𝑖𝑛 4 .

W2
W1
W3

W4 W0

W7
W5
W6

Les racines 8ime de l’unite

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Il est a noter que les racines nième de 𝑧 = 1 peuvent être considérés comme les sommets
d’un parallélogramme régulier.

Forme exponentielle d’un nombre complexe :

Définition :

Pour tout 𝜃 ∈ ℝ, on pose 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃.

Théorème :

On note 𝑆 1 ,l’ensemble des nombres complexes de module 1 ,c’est l’ensemble des


nombres complexes de la forme 𝑧 = 𝑒 𝑖𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 𝑖𝑠𝑖𝑛𝜃.

Il est facile de voir que 𝑆 1 est un groupe pour la multiplication ,et que l’application qui a
tout 𝜃 ∈ ℝ associe 𝑒 𝑖𝜃 , est un morphisme de groupes entre (ℝ, +) et (𝑆 1 ,×).

Citons pour finir quelques valeurs particulières :

𝜋 𝑖3𝜋 𝑖2𝜋 1 √3
𝑖 = 𝑒 𝑖 2 , −1 = 𝑒 𝑖𝜋 , −𝑖 = 𝑒 2 ,𝑗 = 𝑒 3 =− +𝑖
2 2
Formules d’Euler :

𝑒 𝑖𝜃 +𝑒 −𝑖𝜃 𝑒 𝑖𝜃 −𝑒 𝑖𝜃
Pour tout réel 𝜃, 𝑐𝑜𝑠𝜃 = ,et 𝑠𝑖𝑛𝜃 = .
2 2𝑖

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