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Partie 1 : Le droit pénal sanction de la liberté de


l’Homme
Le droit pénal moderne est fondé sur le postulat philosophique repris par le droit : le
libre arbitre de l’être humain. Ce postulat est né du croisement de plusieurs courant de pensées
ayant modelé la société.

Cette idée de libre arbitre a été conservé par la révolution française et est depuis plusieurs siècle
le fondement de la responsabilité pénal qui est la notion centrale ici.

La responsabilité pénale est la notion au coeur de l’organisation de la répression pénale et c’est


la sanction d’une infraction pénale (= reproche à l’agent) de ces conditions à ses effets à partir du
postulat du libre arbitre.

Titre 1 : Les conditions de la responsabilité pénale

La responsabilité pénale c’est la sanction d’une infraction et donc la commission d’une


infraction pénale. Sa première condition d’existence est l’infraction pénale. La condition de
l’infraction n’est pas suffisante et il y a une seconde condition qui est l’imputabilité (= libre
arbitre de l’agent). Deux conditions cumulatives et si l’une manque, il n’y a pas de responsabilité
pénale.

SOUS-TITRE 1 : L’INFRACTION PÉNALE

On peut varier deux approches complémentaires : approche politique et approche


technique.

Chapitre 1 : L’infraction pénale atteinte à une valeur sociale


pénalement protégée

-> Pourquoi un comportement est défini par la loi comme constituant une infraction ? <-

La notion de valeur sociale pénalement protégée permet de répondre à cela. Cette notion
est désigné par différentes expressions chez d’autres auteurs.

Section 1 : La notion de valeur sociale pénalement protégée

La valeur sociale pénalement protégée est d’abord une valeur sociale et donc extra-
juridique. Autrement dit, un fait sociale correspondant à une conscience collective et c’est ce que
la conscience collective dans une société donnée considère comme un interêt noble auquel la
collectivité est attachée.

Ex : la vie humaine = valeur sociale

Parmi ces valeurs sociales qui sont en dehors du droit, le droit va choisir celles de ces
valeurs qui entend protéger, servir, soutenir. On voit ainsi une intégration de certaines valeurs
sociales qui se trouvent introduite en droit et donc prise en compte par le droit.

Le droit pénal se singularise par le caractère énergique de de ses sanctions. De sorte que le droit
pénal va a son tour opérer une sélection pénal parmi ses valeurs sociales. On a un sytème
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d’entonnoir et la où le nombre est plus faible on trouve les valeurs sociales pénalement
protégées.

Ses valeur sociale pénalement protégée sont prise en compte par le droit comme étant des
objets a défendre et au secours desquels le droit pénal vient. Ce qui les menace sont les
comportements humains contraires.

La vie humaine est une valeur sociale pénalement protégée contre les comportements qui
portent atteinte à cette valeur sociale. On la protège en incriminant les comportants qui lui
portent atteinte. Autrement dit, le législateur pénal va crée des incriminations (= définition
d’infraction) dans le but de mieux protéger une ou des valeurs sociales qu’il a décidé de soutenir.

Section 2 : Le rapport entre incrimination et valeur sociale pénalement protégée

L’incrimination est la règle légale qui pose que tel comportement qu’elle décrit est
constitutif d’une infraction. Cette règle d’incrimination va être associer à deux éléments :
définition d’un comportement et précise les peines qui peuvent s’appliquer si le comportement
décrit se réalise.

Art 221-1 du C.Pénal : «  le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre.
Le meurtre est puni de 30 ans de réclusion criminelle.  »

Cette incrimination vient du fait de la valeur sociale pénalement protégée et que le meurtre
vient mettre en cause une de ces valeurs protégées qui est la vie humaine.

La valeur sociale vient expliquer l’existence de l’incrimination car l’infraction est une violation
d’une valeur sociale pénalement protégée. La valeur puisqu’elle est l’explication de cette
incrimination n’apparaît jamais dans le texte.

L’incrimination a juste pour objet de décrire l’infection, il ne répond pas à la question du


« pourquoi le législateur l’a prévu ? » . L’interprète peut par analyse du texte et contexte peut
essayer d’identifier le ou les valeurs sociales que le législateur a voulu protéger en posant telle ou
telle incrimination.

L’art 221-1 du C.Pénal définit le meurtre comme un crime ne pose pas que c’est pour protéger la
vie humaine. Cet article se trouve dans le cadre des infractions commise contre les personnes et
plus précisément dans le cadre des atteintes à la vie.

La législateur décide ainsi des incriminations et est sensés procéder de cette manière :

- Identifie une ou des valeurs sociale devant être protégées

- Identifie les comportement humain susceptible de porter atteinte à ces valeurs

- Choisi parmi les comportements portant atteinte ceux qu’il considère suffisent grave pour
cette valeur afin de l’ériger en infraction

La vie humain est protégée par plusieurs familles d’incriminations en droit pénal et donc pas
d’acte concevable portant atteinte à la vie humaine non susceptible de constituer une
incrimination. Le plus souvent seul certain de ces comportements redoutés sont incriminés.

Ex : le vol suppose que l’on prenne en toute connaissance de cause la chose d’autrui. Le vol de la chose
d’autrui n’est pas un vol si c’est par erreur n’est pas incriminé et n’est pas un vol.
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Pour la protection de la propriété seul le comportent le plus graves sont incrimines et
ceux moins graves ne le sont pas.

Le législateur procède ainsi car selon la place de la valeur protégée dans la hiérarchie sociale,
le droit pénal sera plus ou moins sévère.

La défense de la propriété peut certes fonder des incriminations mais pas pertinent de prévoir
des incriminations aussi large de les atteintes à la vie. Certaines valeurs sociales sont mieux
protégées que d’autres même si les deux sont pénalement protégés.

CONCLUSION : Le droit pénal, droit public refoulé

En France depuis le 19e S, le droit pénal est rattaché au droit privé en raison de
l’existence d’une communauté de méthode de raisonnement juridique entre le droit pénal et droit
civil.

Il y a 2 raisons de cette communauté car les juges sont les mêmes, ils appartient au même ordre
de juridiction qui est celle judiciaire et au sein de celui-ci il n’y a pas de sous-ordre pénal et civil.
C’est ainsi que al plus part des juges judiciaires ne sont pas spécialisés dans le domaine civil ou
pénal. Il exercent souvent plusieurs fonctions dont les une sont civiles et les autres sont pénales.
Dès lors que c’est le même juge, il aura tendance à appliquer des méthodes identiques.

Au niveau de la formation, les facultés de droit sont construites sous la subdivision droit
privé / droit public. Dans cette conception le droit pénal a été rattaché au droit privé. Cette
organisation est pratique, judiciaire, universitaire ne va pas de soit et est issu de choix.

Un autre choix est souvent fait à l’étranger est de considéré le droit pénal comme du droit public
et non privée comme cela est fait en France. (= Italie )

En terme de politique juridique, l’infraction pénale peut être envisagée comme la violation
d’une valeur sociale pénalement protégée et qui est sanctionnée par la loi pénale. L’infraction est
liée à une infraction sociale. Ce qui est en cause est l’intérêt de la société et que le droit pénal
protège.

Ex : La faute fiscale est une infraction pénale définit comme telle par la loi, elle ne fait aucune victime
contrairement au vol.

L’infraction est conçue non pas comme un rapport entre 2 individus MAIS entre agent et la
société incarnée par l’Etat. Le procès pénal n’est pas un proche entre deux particuliers mais un
procès que l’État fait à un citoyen soupçonné d’avoir effectué une infraction.

La partie civile qui coïncide avec la victime de l’infection, la victime peut se constituer ainsi mais
n’est pas obligée. C’est une partie supplémentaire au procès. Non pas par un désintérêt de la
victime mais car ce n’est pas l’affaire du droit pénal mais du droit civil.

L’État étant l’acteur central alors il y a un risque qu’il abuse de ce pouvoir et porte atteinte aux
libertés fondamentales.

Le droit pénale est essentiellement un droit public mais la tradition française le met dans
une sphère privée.

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