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COFREMMI

17, rue Dumont d'Urville - 75116 Paris

MISE EN PULPE DES MINERAIS DE TIEBAGHI


(Nouvelle Calédonie)
EN VUE DE LEUR LIXIVIATION SULFURIQUE
Résultats des essais effectués par le B R G M
Perspectives d u n e mise en pulpe en voie diluée
Définitions des études complémentaires nécessaires

par

J. LIBAUDE - G. MORIZOT

BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES


SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

Département minéralurgie
B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél. (38) 63.80.01

78 SGN 450 MIN


Août 1978
S O M M A I R E

RESUME
CHAPITRE 1 - INTRODUCTION 1
1.1 - Définition du problème 1
1.2 - Résultats des essais de mise en pulpe effectués par AMAX. 2
1.3 - Travaux effectués par le B.R.G.M 2
CHAPITRE 2 - VISITES EFFECTUEES CHEZ LES FABRICANTS DE MATERIEL
POUR LA PREPARATION DES MINERAIS DE TIEBAGHI 3
2.1 - Société HANDLE 3
2.2 - Société NEYRTEC 3
2.3 - Société Five Cail Babcock 4
2.4 - Ciments français - Usine de Guerville 4
CHAPITRE 3 - ESSAIS DE MISE EN PULPE 5
3.1 - Essais de mise en pulpe en voie épaisse 5
3.1.1 - Minerais garnièritiques 5
3.1.2 - Minerais latéritiques 6
3.2 - Essais de mise en pulpe en voie diluée 6
3.2.1 - Essais de laboratoire 6
3.2.1.1 - IÍLYIVUUÁ gcvini&Utiqute 6
3.2.7.2 - MlneÄjcUA ¿aiífuXlqua, 8
3.2.2 - Essais pilotes 8
3.2.3 - Observations sur les essais de compactage 11
3.3 - Avantages de la mise en pulpe en milieu dilué suivie d'un
compactage 12
3.3.1 - Au niveau du procédé 12
3.3.2 - Au niveau économique 13

CHAPITRE 4 - ESSAIS COMPLEMENTAIRES 15


4.1 - Essais de laboratoire 15
4.2 - Campagne sur échantillons de sondages 15
4.3 - Essais de réchauffage indirect des pulpes après
compactage 15
4.4 - Essais complémentaires sur minerais 15
CONCLUSIONS 17
LISTE DES ANNEXES

ANNEXE A - COMPTE RENDU DE VISITE DE LA SOCIETE HANDLE A MUHLACKER (R.F.A.)


ANNEXE B - COMPTE RENDU DE VISITE DE LA BRIQUETTERIE LAMOUR A WAZIERS (NORD)
(28 avril 1978)
ANNEXE C - COMPTE RENDU DE VISITES SOCIETE NEYRTEC
ANNEXE D - COMPTE RENDU DE VISITES DE LA SOCIETE DES CARRIERES DU BOULONNAIS
(PAS-DE-CALAIS)
ANNEXE E - COMPTE RENDU VISITE NEYRTEC
ANNEXE F - COMPTE RENDU VISITE FIVES-CAIL BABCOCK AVON (SEINE ET MARNE)
ANNEXE G - RESULTATS D'ESSAIS D'EPAISSISSEMENT EN LABORATOIRE EFFECTUES SUR UNE
PULPE DE GARNIERITE DE TIEBAGHI PAR LA SOCIETE FCB (AVON)
ANNEXE H - ESSAIS DE MISE EN PULPE DU MINERAI GARNIERITIQUE DE TIEBAGHI (VOIE
EPAISSE)
ANNEXE I - INFLUENCE DU TEMPS ET DE LA QUALITE DE L'EAU
ANNEXE J - RESULTATS D'ESSAIS D'EPAISSISSEMENT EN LABORATOIRE EFFECTUES SUR UNE
PULPE DE GARNIERITE DE TIEBAGHI (NOUVELLE-CALEDONIE) PAR LA SOCIETE
NEYRTEC
ANNEXE K - COMPTE RENDU D'ESSAIS NEYRTEC
ANNEXE L - PREPARATION DES PULPES EN VUE DE LA LIXIVIATION SULFURIQUE DES
MINERAIS DE NICKEL DE TIEBAGHI (NOUVELLE-CALEDONIE)
ANNEXE M - ANALYSES CHIMIQUES ET GRANULOMETRIQUES DES PRODUITS
ANNEXE N - FLOCULATION BOULETTANTE
ANNEXE O - PROPOSITION NEYRTEC SUR L'ETUDE DU TRANSPORT HYDRAULIQUE
ANNEXE P - DESCRIPTION DES ESSAIS MINERALURGIQUES SUR CAROTTES DE SONDAGE
ANNEXE Q - EVALUATION DES MOYENS POUR LA CAMPAGNE DE SONDAGES
RESUME

Le Département Minéralurgie du B.R.G.M. a effectué des essais discon-


tinus de laboratoire et des essais continus en pilote de mise en pulpe des mine-
rais garnièritiques et latéritiques de Tiébaghi en vue de leur lixiviation
sulfurique sous pression. Les résultats obtenus permettent de proposer, comme
variante à la solution retenue par AMAX une mise en pulpe en voie diluée suivie
d'un compactage par floculation boulettante. Les avantages escomptés résideraient
essentiellement dans les points suivants : souplesse du procédé tant du point de
vue facilité de conduite qu'aptitude à traiter des minerais de propriétés physi-
ques variées (liées en grande partie à leur teneur en argile), possibilité
d'élimination de phases minéralogiques gênantes (chromite), possibilité de trans-
port hydraulique mine-usine et amélioration probable des conditions du réchauf-
face indirect.

Une première évaluation montre que l'économie réalisée sur le trans-


port du minerai en conduite serait nettement supérieure tant du point de vue
investissement que frais opératoires aux dépenses supplémentaires nécessitées
par l'étape de compaction.

Des essais complémentaires destinés à généraliser les possibilités de


compactage sur des minerais fraîchement extraits d'une part et sur des minerais
d'origine variée dans le gisement d'autre part, sont à prévoir.
CHAPITRE 1

INTRODUCTION

1.1 - Définition du problème


Le projet de lixiviation sulfurique des minerais oxydés de Tiébaghi
tel qu'il a été défini dans le cadre "Task Force" 1977 prévoit l'alimentation
de l'usine hydrométallurgique par deux flux de minerais préparés à partir d'un
tout-venant contenant autant de garnièrite que de latérite :

- l'un entrant directement dans les autoclaves à une température de


275°C sous forme d'une pulpe à 31 % de solides et relativement pauvre
en magnésium ; cette fraction représente en poids 67 % du minerai et
contient 26 % du magnésium total ;

- l'autre destiné à la neutralisation des solutions avant et après la


précipitation des sulfures ; cette fraction qui doit être calcinée
afin d'augmenter le pouvoir neutralisant du magnésium représente
33 % en poids du minerai et contient 74 % du magnésium.

La pulpe sortant de l'unité de préparation mécanique et entrant dans


l'autoclave doit être chauffée par injection de vapeur récupérée, elle est
donc diluée et de ce fait il est nécessaire qu'avant chauffage elle titre 42 %
de solides.

Depuis les travaux "Task Force" cependant, la définition du problème


a évolué dans le sens où d'une part le besoin en agent neutralisant magnésium
est plus faible (50 % seulement du Mg total doit être présent dans la fraction
destinée à être calcinée) et d'autre part, le chauffage indirect de la pulpe
par la vapeur, donc sans dilution, devient une alternative probable ; cette
possibilité semble contraindre à une diminution de 31 à 28 % de la teneur en
solides de la pulpe à l'entrée des autoclaves.

Par ailleurs, la répartition des réserves entre minerais garnièritiques


et minerais latéritiques a été précisée et il semble actuellement que l'alimen-
tation de l'usine puisse se faire avec un rapport poids de minerai garnièritique
à minerai latéritique se rapprochant de 2.

A l'heure actuelle on peut donc dire que la préparation mécanique


devra assurer l'approvisionnement de l'usine en deux flux, l'un sous forme d'une
pulpe titrant entre 28 et 42 % de solides, et représentant l'essentiel de l'ali-
mentation, l'autre sous forme d'un produit le plus sec possible et contenant
entre 50 et 80 % de magnésium sous la forme la plus condensée possible.

Cette définition sera probablement précisée, et éventuellement modi-


fiée, au cours des essais pilotes de lixiviation, voire pendant les premières
phases de la vie industrielle de l'usine.
- 2-

1.2 - Résultats des essais de mise en pulpe effectués par AMAX


L'expérience de mise en pulpe d'AMAX repose essentiellement sur des
essais effectués sur les garnièrites et les latérites provenant de la zone de
l'échantillon industriel de Tiébaghi, géographiquement excentrée par rapport
au gisement.

Elle repose également sur des essais sur latérites provenant d'autres
gisements (Prony en particulier).

Les conclusions qu'AMAX tire de cette expérience sont les suivantes :

- L'épaississement des minerais de Tiébaghi est impossible par des


procédés classiques après mise en pulpe avec addition d'eau importante. En
conséquence, il est nécessaire en vue de préparer une pulpe à teneur en solides
suffisante, d'effectuer un débourbage avec un minimum d'addition d'eau, puis de
séparer par classement granulométrique cette pulpe en deux fractions, l'une
pauvre, l'autre riche en magnésium, toujours avec le minimum d'addition d'eau.

- Il est possible par une telle mise en pulpe en voie épaisse de


préparer des pulpes garnièritiques titrant 38 % en solides et des pulpes latéri-
tiques titrant 45 % en solides, ce qui permet d'atteindre, compte tenu des répar-
titions des garnièrites et des latérites entre les deux flux, une teneur en soli-
des de l'ordre de 40 à 42 % dans le flux peu magnésien.

AMAX, par ailleurs souligne le manque de souplesse de la mise en pulpe


en milieu non dilué essentiellement en ce qui concerne les minerais garnièriti-
ques.

Par ailleurs, vu la viscosité des pulpes épaisses, leur transport hy-


draulique entre la mine et le site de l'usine qui aurait pu constituer une
alternative économique au transport par camions, semble devoir être exclu.

1.3 - Travaux effectués par le B.R.G.M.


Dans ce cadre, il a semblé intéressant au département Minéralurgie du
B.R.G.M., de rechercher si une variante par mise en pulpe en milieu dilué suivie
d'un épaississement ne pouvait être mis au point par un procédé moins classique
que ceux étudiés par AMAX. Les bénéfices visés par ces recherches reposaient
essentiellement dans la souplesse de la conduite des opérations, d'adaptation
possible à des minerais à teneur en argile variable, la possibilité d'élimination
par travail en milieu dilué de phases minérales gênantes du fait de leur carac-
tère abrasif ou simplement stériles et enfin la possibilité de transport hydrau-
lique entre la mine et l'usine.

Cette étude a débuté par une enquête auprès de fabricants de matériel


et d'industriels ayant à traiter des minerais argileux ; puis des essais de
laboratoire et en pilote ont été menés de façon à vérifier les possibilités
d'une technique développée récemment : le surépaississement par floculation
boulettante, et à les comparer à celles de la mise en pulpe en voie épaisse.
- 3 -

CHAPITRE 2

VISITES EFFECTUEES CHEZ LES FABRICANTS DE MATERIEL,


POUR LA PREPARATION DES MINERAIS DE TIEBAGHI

Différentes Sociétés ont été contactées dans le cadre de cette étude,


pour faire le tour des possibilités techniques susceptibles de convenir à la
résolution de notre problème. Les compte-rendus de visite sont donnés en annexes.

2.1 - Société HANDLE (MUHLACKER - R.F.A.)


La Société HANDLE est un constructeur spécialisé dans la fabrication
d'appareils de préparation et de manutention de produits argileux et schisteux,
travaillant particulièrement dans le secteur "Céramiques" et "Briques et Tuiles"
(annexe A ) .

Parmi les appareils examinés chez HANDLE, l'un a retenu plus particu-
lièrement notre attention , le laminoir épierreur, qui conviendrait pour éliminer,
avant le trommel-débourbeur, les blocs stériles présents dans la latérite, tout
en la "déstructurant". Si la nécessité de la mise en compression des minerais
latéritiques avant leur mise en pulpe, était démontrée, l'emploi de cet appareil
serait à envisager.

Un petit modèle de laminoir épierreur a été visité dans une tuilerie


à Douai (annexe B). Un autre, travaillant avec un plus gros débit de blocs gros-
siers, est visible à Jandelaincourt (Meurthe-et-Moselle).

2.2 - Société NEYRTEC (Grenoble)


NEYRTEC est un constructeur de matériel de préparation des matériaux
et minerais. Son domaine d'action s'étend du secteur "carrières" (Granulats et
Matériaux) au secteur mine (phosphates, substances utiles).

Sa gamme de fabrication comprend tous les appareils classiques de la


préparation des minerais et des argiles : concasseurs, broyeurs, cribles, clas-
sificateurs, cyclones, débourbeurs, épaississeurs.

De plus, NEYRTEC est aussi spécialisé dans le transport hydraulique


des solides et des pulpes et a déjà procédé au montage d'un certain nombre d'ins-
tallations .

Actuellement, NEYRTEC est en train de développer une nouvelle technique


d'épaississement des pulpes, utilisant une floculation en deux étapes, accompa-
gnée d'un tassage mécanique des flocs. Cet appareil, le Tasster, est déjà entré
en service dans différentes usines (carrières du Boulonnais, mines de phosphates)
pour compacter des fractions fines stériles (annexe D ) .
- 4-

Une coopération s'est très rapidement engagée avec NEYRTEC pour


l'étude du compactage des minerais de Tiébaghi. Les résultats en sont donnés
plus loin (chapitre 3 et annexes C, E, J ) .

L'ensemble des possibilités techniques développées par NEYRTEC


a pu être apprécié au cours de la visite des carrières du Boulonnais, dont
les installations de débourbage, classification et compactage ont été entière-
ment montées par cette Société. Le tonnage de cette usine est d'environ
1000 t/h ; le débit de la station de compactage est de 60 t/h de solides.

2.3 - Société Five Caii Babcock


La Société FCB construit du matériel minier : concasseurs, broyeurs,
débourbeurs, bacs à milieux denses, etc.. ; FCB a aussi mis au point un appareil
de laboratoire destiné à compacter les pulpes, suivant le même principe que le
Tasster de chez NEYRTEC. Cependant cet appareil n'a pas eu, à ce jour, de déve-
loppement industriel.

Quelques tests de compactage en éprouvette ont été réalisés chez FCB.


Les résultats, moins bons que ceux obtenus chez NEYRTEC 5 sont néanmoins du même
ordre de grandeur (annexes F, G ) .

2.4 - Ciments Français - Usine de Guerviiie


L'usine des Ciments Français à Guerville assure la préparation de son
cru par un traitement en voie humide comprenant des étapes de débourbage, clas-
sification, broyage... menées en pulpe épaisse. Le cru avant l'entrée au four
se présente sous forme de pulpe à environ 65 % de solide (argile + calcaire).
Les opérations de criblage fin (2 mm) s'effectuent sans colmatage des toiles
malgré la consistance du produit, mais nécessitent l'emploi de cribles de
rinçage dont les eaux sont recyclées en tête de l'usine. Le pompage des pulpes
(viscosité Smith de 3,5) est assuré par des pompes centrifuges. Avant l'entrée
dans le four, la pulpe à 65 % de solide est stockée dans 3 bassins circulaires
de 10.000 m 3 , assurant 15 jours de marche de l'usine. Un système d'agitation
par injection d'air évite la prise en gel de la pulpe en la maintenant en agita-
tion. Des dispersants (silicate de sodium essentiellement) sont quelquefois
ajoutés en fonction des variations de la nature des argiles.
- 5 -

CHAPITRE 3

ESSAIS DE MISE EN PULPE

Ces essais ont été effectués sur les minerais suivants, provenant
de la zone de "l'échantillon industriel" :

- un échantillon d'environ 20 tonnes de minerai garnièritique prélevé


le 8 mars 1978 sur le stock d'Aiguebelle par MM. DURAND et LIBAUDE ;.

- six échantillons garnièritiques dits de "faciès lithologiques" préle-


vés en décembre 1976 en Nouvelle Calédonie (Rapport 76 NOV 8) d'envi-
ron une tonne chacun ;

- un échantillon latéritique d'environ deux tonnes (expédition de


février 1978, suite à la demande telex du 5/01/1978 de P. OLLIVIER).

3.1 - Essais de mise en pulpe en voie épaisse


Comme nous l'avons indiqué en introduction, dans l'état d'avancement
technique des travaux au moment de l'élaboration du rapport :'Task Force", AMAX
prévoyait la préparation d'une pulpe titrant 42 % de solides obtenus par mélange
des pulpes garnièritiques et latéritiques avec un rapport poids sec de tout-
venant garnièritiques et latéritiques égal à 1. La garnièrite, minerai reconnu
comme le plus difficile à mettre en pulpe pouvait être obtenue sous forme d'une
suspension à 38 % de solides tandis qu'avec la latérite, la valeur de 45 % pou-
vait être atteinte.

3.1.1 - Minerais garnièritiques (annexe H)

En confirmation des essais AMAX, une pulpe à 38 % de solides après


classement à 630 ym a pu être préparée au cours d'une opération en continu à
un débit de l'ordre de une tonne/heure sur l'échantillon d'Aiguebelle ; cette
pulpe est pompable par une pompe centrifuge classique.

Il faut cependant noter les points suivants :

- le trommel débourbeur travaille à la limite de ses possibilités quant


au pourcentage en solides de la pulpe débourbée (57,2 %) ;

- des tests de laboratoire semblent confirmer que la teneur de 38 % est


un maximum impossible à dépasser et indiquent qu'une augmentation du
temps de délitage ne serait que préjudiciable à l'opération (augmen-
tation de la viscosité plastique et du seuil d'écoulement - voir
définition de ces termes figure 3, annexe H ) .

Effets du vieillissement et de la qualité de l'eau (annexe I)

Des mesures rhéologiques (viscosité plastique et seuil d'écoulement)


ont été effectuées sur des pulpes préparées en voie épaisse avec de l'eau du
réseau urbain d'Orléans (voir analyse en annexe I) et de l'eau distillée, après
des temps de repos croissant entre 0 et 480 heures pour des teneurs en solides
de 26 et de 36 %.
- 6 -

Les résultats obtenus ne montrent aucun effet sensible du vieillisse-


ment des pulpes ; en revanche, le seuil d'écoulement de pulpes préparées avec
de l'eau distillée semble supérieur à celui de pulpes préparées avec de l'eau
d'Orléans (4-00 et 300 dynes/cm2 respectivement pour une pulpe à 26 % de solides).

3.1.2 - Minerais lateriticjues

Aucun essai visant directement à une mise en pulpe en voie épaisse


n'a été effectué pour confirmer les résultats d'AMAX qui considère que l'obten-
tion d'une pulpe titrant 45 % de solides est possible sur les minerais latéri-
tiques de Tiébaghi. Cependant, en nous fondant sur le déroulement d'un essai de
mise en pulpe d'un échantillon latéritique en voie diluée (paragraphe 2 en anne-
xe L) au cours duquel une pulpe titrant 14,4 % de solides a été préparée après
criblage à 630 ym (le débourbage ayant eu lieu à une teneur en solides de 17,2 % ) ,
nous pensons qu'il sera très difficile, voire impossible de préparer une telle
pulpe à 45 % de solides. Le criblage en particulier semble devoir être extrême-
ment délicat. Rappelons que le minerai latéritique brut titre 55 % de solides.

3.2 - Essais de mise en pulpe en voie diluée


Le procédé de compactage fondé sur la floculation boulettante (annexe N)
avec élimination d'eau et développé par NEYRTEC dans ses appareils ::Clariflux::
et "Tasster" (voir chapitre 2, § 2, et annexes C, D), ayant semblé intéressant
pour pallier les difficultés d'épaississement, des essais de laboratoire ont
été conduits à Grenoble puis des essais pilotes à Orléans, surtout sur des mine-
rais garnièritiques, mais également sur l'échantillon latéritique disponible.

3.2.1 - Essais_de_laboratoire

3.2.1.1 - yu.Yi2AoÁJ¡ Qatou.2JuJMiu.2A

Des essais ont été menés sur un échantillon provenant d'Aiguebelle


et sur les six échantillons de faciès (voir annexe J et annexe K ) .

Le premier test mené sur l'échantillon d'Aiguebelle a conduit après


classification à 100 ym de la pulpe 0-630 ym, compactage du 0-100 um, égouttage
du 100-630 ym et mélange des fractions 0-100 ym après compactage et 100-630 ym
après égouttage, à une teneur en solides de 44 %.

Le tableau suivant récapitule les tests de laboratoire effectués à


Grenoble (sur la base de quelques essais, on a considéré que la fraction
100-600 ym pouvait être égouttée jusqu'à une teneur en solides de 70 % ) .

Il apparaît que l'épaississement obtenu est étroitement lié à l'échan-


tillon d'une part, et au dosage de floculant d'autre part (voir n° 306).
Teneur en solides %
Rapport poids Addition de floculant Teneur en solides % obtenue après mélange
Echantillon
f- y s* A t*O
fraction 100-600 ym en g/tonne sèche obtenue sur du 0-100 ym compacté
tidlLe
fraction 0-600 ym de 0-100 ym 0-100 ym et du 100-600 ym ëgoutté

Aiguebelle 0,40 500 35,0 43,8

Aiguebelle 0,40 320 34,8 43,6

301 0,39 320 30,4 39,0

302 0,36 320 27,2 34,9

303 0,36 320 30,5 38,3

304 0,31 320 27,1 33,5

305 0,39 320 29,6 38,2

306 0,35 320 28,6 36,1

306 0,35 450 33,1 40,6


- 8-

3.2.1.2 - UinoMÚÁ ZJHWIÁMXI\X<U>

Des essais de laboratoire ont conduit à une pulpe 0-100 ym titrant


entre 26 et 30 % de solides avec une addition de 400 g/t de floculants (l'impré-
cision provient en grande partie du mode de décharge du produit).

3.2.2 - Essais £ilotes

Les essais pilotes ont été menés en deux campagne (du 25 au 28 avril
et du 16 au 24 mai) à Orléans en utilisant les installations BRGM/MIN pour la
préparation de la pulpe et le camion laboratoire Neyrtec pour le compactage
proprement dit. La première campagne a conduit à des résultats irréguliers à
cause essentiellement du dispositif de reprise des boues épaissies à la sortie
du Tasster, dispositif qui a été modifié pour la deuxième campagne.

Les essais sont décrits en détail dans les annexes K et L, ils ont
été effectués sur le minerai garnièritique d'Aiguebelle, sur le minerai laté-
ritique et sur un mélange des deux minerais.

Les résultats sont donnés dans le tableau suivant.


Teneur en solides %
Poids de Teneur en Addition de
Type du Fraction du 0-630 ym après
minerai en ym la fraction solides % floculant mélange du 0-100 ym
% du 0-630 ym de la fraction g/tonne compacté et du 100-630 ym
êgoutté

Garnièrite 86 - 630 40 56,6


41,6
0-86 60 35,3 350

Latérite 95 - 630 7 56,9


33,0
0-95 93 32,0 460

Garnièrite +
latérite dans
le rapport 1,3
Sables 22,3 58,0
(coupure
36,0
95 y m pour la
latérite et Boues 77,7 32,5 450
86 ym pour la
garnièrite)
- 10 -

L'épaississèment obtenu effectivement sur les boues du mélange


garnièrites + latérites est le même, à 0,4- point près, que celui calculé de
façon pondérée à partir de l'épaississement de la garnièrite et de celui de
la latérite.

Nous remarquons par ailleurs que le compactage dans cette opération


en continue est légèrement meilleur que celui atteint au laboratoire pour la
garnièrite et nettement supérieur pour la latérite.

Mesures rhéologiques (annexe L)

Les mesures rhéologiques effectuées sur les pulpes compactées témoi-


gnent d'une viscosité (seuil d'écoulement et viscosité plastique) faible ; en
outre, la compaction du mélange G + L conduit à des caractéristiques rhéologi-
ques nettement plus favorables (160 dynes/cm2 et 0,8 poise à 30,1 % de solides)
que la compaction séparée de chaque produit.

Des mesures rhéologiques ont par ailleurs été effectuées sur des
mélanges "sables" et "boues" dans le cas de la garnièrite ; ils mettent en évi-
dence une nette diminution de la viscosité (seuil d'écoulement et viscosité
plastique) par rapport aux pulpes obtenues par débourbage en voie épaisse ;
pour 38 % de solides nous avons les résultats suivants :

Seuil Viscosité
d'écoulement plastique
dynes/cm^ poise

Pulpe
"Débourbage voie épaisse" 800 > 1

Pulpe
"Compactée par Tasster" 200 0,5

Ces résultats conduisent à penser que le réchauffage indirect des


pulpes pourrait être facilité par une compaction préalable, tout au moins
jusqu'à des températures de l'ordre de 100 à 150°C, températures auxquelles
les chaînes du floculant se brisent (la décomposition en CO2 et NH3 se produit
à plus haute température, vers 230°C). Ce_ point qui demande à. être confirmé
expérimentalement pourrait présenter un grand intérêt pour le réchauffage
indirect des pulpes.

Effet de la qualité de l'eau et du vieillissement (voir annexe I)

Des essais de compactage effectués sur des pulpes vieillies de


2 à 3 jours (le floculant étant ajouté au moment du test lui-même) ont conduit
à une chute de deux à trois points de la teneur en solides de la pulpe.
- 11 -

Par ailleurs, il a été montré que la qualité de l'eau -dont l'effet


n'a pas été étudié de façon systématique- pouvait influer sur le résultat du
compactage et également sur le choix du floculant le mieux adapté.

Egouttage des sables (annexes K et L)

Afin d'estimer la teneur en solides des sables 100-630 um, plusieurs


tests ont été effectués, soit sur des appareils de laboratoire (la filtration
sur filtre Büchner a permis d'atteindre des teneurs en solides de 70 à 75 %)
soit sur un appareil industriel (un essoreur vibrant AEG n'a permis d'atteindre
que des teneurs de 60 à 62 % ) . Les essais pilotes menés à Orléans n'ayant pas
visé à l'obtention d'une humidité résiduelle minimale sur les sables, les
résultats correspondants ne doivent pas être considérés comme un optimum
technique.

Il paraît raisonnable de penser qu'un essorage industriel avec dépres-


sion conduirait à une teneur en solides d'environ 65 à 70 %.

3.2.3 - Observations sur les essais de compactage

Les résultats des essais pilotes de compactage peuvent être optimisés,


notamment en fonction des limites granulométriques des sables :

- il semble que tant que la maille de coupure entre sables et boues


n'est pas inférieure à 40 ym, la teneur en solides de la fraction "boues" après
compactage ne dépend pas de cette maille de coupure ; en conséquence, on a in-
térêt à placer cette maille de coupure vers M-0 pm ou en dessous : la teneur en
solides du mélange boues + sables sera dans ces conditions plus élevée tandis
que la consommation en floculants sera minimisée ;

- à la suite des travaux effectués après le rapport "Task Force", il


semble que la quantité optimale de magnésium présent dans la fraction grossière
corresponde à une coupure de 1,5 mm plutôt que 0,63 mm ; de ce fait la teneur
en solides du mélange boues + sables serait augmentée, vu la part plus importante
des sables dans le mélange ;

- l'alimentation de l'usine avec un mélange de minerai plus riche en


garnièrite que le mélange 1/1 initialement prévu permettrait aussi d'augmenter
la teneur en solides de l'alimentation des autoclaves :

. d'une part par accroissement dans la pulpe, de la proportion


poids des sables et celle des boues garnièritiques mieux
compactée que les boues latéritiques ;

. d'autre part, par déplacement vers le haut de la coupure granulo-


métrique entre fraction magnésienne et non magnésienne. A
tonnage de minerai égal, la quantité de magnésium nécessaire à
la neutralisation serait la même quel que soit le rapport de
mélange. Si la part de garnièrite augmentait,la coupure entre
fraction magnésienne et non magnésienne serait plus haute (ce
déplacement serait encore plus accentué si l'on raisonnait en
supposant une production de nickel constante).
- 12 -

Dans le tableau récapitulatif suivant, sur la base des résultats


ci-dessus et des analyses granule-métriques effectuées au cours de l'étude
d'enrichissement en voie sèche (cas pyro), sont portées les teneurs en solides
pouvant être atteintes dans les deux cas G/L égal à 1 ou à 2 et pour des granu-
lométries de sables de 0,040-0,63 mm ou 0,040-1,5 mm :

G/L G/L
=1 = 2

Sables
0,040-0,63 mm 38- 39 % 40-41 %

Sables
0,040-1,5 mm 39-40 % 41-42 %

Pourcentages en solides pouvant être atteints par compactage

Nous n'avons pas tenu compte dans le cas G/L = 2 de l'augmentation


de la maille de coupure entre fraction peu magnésienne et fraction fortement
magnésienne qui résulterait de ce changement de composition de l'alimentation.

3.3 - Avantages de la mise en pulpe en milieu dilué suivie d'un compactage


Un schéma industriel, basé sur une mise en pulpe en voie diluée et
un compactage (voir planche 1) présenterait les avantages suivants :

3.3.1 - Au_niveau du ££océdé

. Souplesse d'un schéma de fonctionnement éloigné des conditions


limites d'utilisation (débourgage et criblage notamment) et par conséquent
meilleure adaptabilité aux différents types de minerais devant être exploités.

. Meilleur écroûtage des blocs par débourbage en milieu dilué ; de


ce fait les particules grossières sont plus riches en magnésium, ce qui conduit
à des économies de combustible (voir en annexe M les analyses chimiques des
essais en milieux épais et dilués).

. Possibilité d'élimination des particules stériles ou nocives


(chromite dans les latérites, voir annexe M).

. Amélioration des qualités rhéologiques des pulpes après compactage


pouvant conduire avant rupture des chaînes des floculants (entre 100 et 150°C)
à un réchauffage plus aisé (diamètre des échangeurs plus grand). La note techni-
que de S. AHLSCHLAGER "Heat transfer in latérite slurries" indique qu'un bon
échange thermique ne peut se fait qu'en régime turbulent et que de ce fait,
plus la viscosité dynamique et le seuil d'écoulement sont bas, plus le diamètre
des échangeurs peut être élevé. Comme à basse température, les propriétés rhéo-
logiques de la pulpe non compactée sont moins favorables qu'à haute température,
le compactage -dont il est justement à prévoir qu'il n'influencerait les pro-
priétés rhéologiques qu'à des tempérautres relativements modérées- permettrait
- 13 -

justement d'améliorer les échanges thermiques jusque vers 150°C. De ce fait,


il n'est pas exclu que ce phénomène permette d'augmenter la teneur en soli-
des de la pulpe admise dans l'autoclave qui pour des raisons d'échange ther-
mique, semble-t-il, a été baissée de 31 à 28 % (on connaît par ailleurs l'im-
portance sur l'économie du procédé de cette teneur en solides -voir note
G. MORIZOT : "Influence de la variation du pourcentage en solides de la pulpe
sur le procédé").

Il est évident qu'une démonstration expérimentale devra confirmer


ce point.

. Possibilité de transport hydraulique entre la mine et l'usine ; il


ne semble pas dans l'état actuel des connaissances sur la rhéologie des pulpes
des minerais de Tiébaghi qu'un transport hydraulique économique et fiable puisse
être fait pour une teneur en solides supérieure à 25 %. Or l'entrée dans l'au-
toclave d'une pulpe à 28 % de solides suppose, du fait du criblage, le transport
hydraulique d'une pulpe à environ 32 % de solides. Il paraît urgent que des
tests de confirmation de la gamme de pourcentages en solides compatibles avec '
le transport hydraulique soient effectués (voir annexes E et 0 ) .

3.3.2 - Au niveau économique (voir annexe E ) , la mise en pulpe en voie


diluée paraît intéressante dans le cadre d'une première évaluation ne prenant en
compte que la mise en pulpe proprement dite et le transport hydraulique (les au-
tres avantages concernant la souplesse des opérations et la meilleure qualité des
produits obtenus par criblage sont à l'heure actuelle plus difficilement quanti-
fiables) :

Mise en pulpe

Les surinvestissements par rapport à la solution mise en pulpe en


voie épaisse s'élèveraient à 13 000 KF (prix départ usine du matériel princi-
pal, charpentes et tuyauteries comprises), ce qui en utilisant un facteur
d'extrapolation prudent de 4 pour le matériel monté en Nouvelle Calédonie cor-
respondrait à un surcoût de 52 000 KF.

Le coût opératoire supplémentaire de la section préparation des pulpes


serait essentiellement lié à la consommation en floculants ; celle-ci sur la
base d'un prix de 13 F/kg, d'un rapport fraction floculée sur tout-venant
égale à 52 % (ce qui correspond à une coupure entre boues et sables vers 90 um
et un rapport G/L égal à un) et d'une consommation en floculants de 420 g/tonne
floculée s'élèverait à 2,8 F par tonne traitée. Ce chiffre peut être considéré
comme un maximum et serait appelé à décroître dans chacun des cas suivants :

- coupure entre sables et boues décroissant de 90 à 4-0 ym,


- rapport G/L prenant une valeur supérieure à 1,
- existence d'un recyclage des eaux de traitement.

La consommation électrique due à la circulation des eaux à l'intérieur


de l'usine correspondrait à un surcoût d'environ 0,1 F par tonne traitée.

Globalement donc, l'augmentation des frais opératoires liés à l'intro-


duction d'un compactage dans la mise en pulpe devrait être inférieure à 3 F par
tonne traitée.
Transport hydraulique

NEYRTEC estime à 10 000 KF la livraison et la pose en Nouvelle Calédonie


de deux conduites de 0 225 mm (l'une pour la pulpe, l'autre pour l'eau) et de
deux stations de pompage. Les frais opératoires, représentés à 90 % par l'éner-
gie de pompage s'élèveraient à environ 1,5 F par tonne sèche transportée.

A titre de comparaison, rappelons que le projet Sofremines 1977 esti-


mait que le coût de la route de roulage et de 10 camions de 100 tonnes néces-
saires au transport du minerai s'élèverait à environ 100 000 KF, les frais
opératoires du roulage lui-même s'élevant à 11,9 F par tonne sèche de tout-venant.
- 15 -

CHAPITRE 4
ESSAIS COMPLEMENTAIRES

Un certain nombre d'essais doivent être effectués dans le but de


confirmer l'intérêt du procédé de compactage dans le schéma industriel de
traitement sulfurique des minerais de Tiébaghi et de généraliser les résultats
obtenus sur les échantillons disponibles à Orléans.

4.1 - Essais de laboratoire destinés à situer la plage de teneur en solides


compatible avec un transport hydraulique mine-usine (annexe E, § 5, et annexe 0 ) .

Ces essais permettront d'une part de vérifier ou d'infirmer la compa-


tibilité d'un transport hydraulique et d'une mise en pulpe en voie épaisse et
d'autre part de fixer dans le cadre de la campagne sur carottes de sondage, une
teneur en solides sur laquelle se feront les mesures rhéologiques.

4.2 - Campagne sur échantillons de sondage


La campagne sur échantillons de sondage (voir annexes P et Q) aura
deux buts essentiels, l'un étant le recueil de données complémentaires en vue
de l'évolution géostatistique du gisement, l'autre la reconnaissance des proprié-
tés physiques des minerais susceptibles d'avoir un rôle important dans le procédé
parmi celles-ci ont été inclues des déterminations d'aptitudes au compactage.

4.3 - Essais de réchauffage indirect des pulpes après compactage


Ces essais devront permettre d'évaluer les avantages et inconvénients
éventuels d'un compactage sur le réchauffage. En particulier, il devra être
vérifié si le compactage ne permet pas l'injection dans l'autoclave d'une pulpe
plus concentrée que celle prévue actuellement (28 % - voir chapitre 3, § 3.3).
L'importance du degré de compaction nécessaire (utilisation du Clariflux et du
Tasster ou uniquement du Clariflux) devra être précisée. Ces essais devraient
être l'objet d'une collaboration AMAX-BRGM-COFREMMI et NEYRTEC. Il semble souhai-
table qu'ils se déroulent à Golden.

4.4 - Essais complémentaires sur minerais


Des essais complémentaires sur minerais doivent être envisagés ;
suivant la date à laquelle s'effectuera la campagne de sondages, la justification
de certains d'entre eux (a) et (b) sera à réexaminer :

a) Essais sur divers faciès latéritiques.

Un seul type de minerai latéritique a été jusqu'à présent testé ;


d'autres échantillons ont été demandés et les tests correspondants devraient
être effectués soit à Orléans, soit à Grenoble.
- 16 -

b) Essais sur minerais frais

Ces essais seraient menés dans le but de vérifier l'éventuelle in-


fluence de la fraîcheur d'extraction du minerai sur ses possibilités de compac-
tion. Ils devraient être effectués en Nouvelle Calédonie par un personnel initié
aux techniques de compactage.

c) Campagne de pilotage (annexe F)

Cette campagne de pilotage destinée au dimentionnement des appareils


et à l'estimation des consommations (en floculant essentiellement) serait à
mener en Nouvelle Calédonie. Un débit de l'ordre de 5 T/H en tête des installa-
tions paraît convenable. Le coût global de l'étude et du matériel serait de
l'ordre de 900 KF (départ France et hors montage). L'étude et la livraison du
matériel pourrait se faire en cinq mois (renseignements Neyrtec).
- 17 -

CONCLUSIONS

L'étude sur la mise en pulpe des minerais oxydés de Tiébaghi effectuée


par le département Minéralurgie du B.R.G.M. conduit aux conclusions suivantes :

1) II existe une variante au procédé de mise en pulpe en voie épaisse


préconisé par AMAX en vue de la préparation des minerais de Tiébaghi à leur entrée
dans l'autoclave ; il s'agit d'un procédé en deux étapes par mise en pulpe en
voie diluée : dans un premier temps le minerai est mis en pulpe sur le site minier,
transporté hydrauliquement et classé aux dimensions requises par le schéma hydromé-
tallurgique, l'ensemble de ces opérations s'effectuant avec l'addition d'eau la
mieux adaptée à là qualité des opérations ; dans le second temps, la pulpe obtenue
est épaissie par floculation boulettante ou égouttée de façon à alimenter la sec-
tion hydrométallurgie.

2) Un transport hydraulique mine-usine ne paraît compatible qu'avec le


procédé de mise en pulpe en voie diluée, quel que soit le mode de chauffage de la
pulpe retenu.

3) Le procédé de mise en pulpe en voie diluée paraît présenter des avan-


tages techniques et économiques incontestables sur le procédé de mise en pulpe en
voie épaisse ; sa souplesse lui permet notamment de s'adapter au chauffage direct
comme au chauffage indirect de la pulpe et lui permettra vraisemblablement de
coller de près aux éventuelles évolutions futures du schéma de procédé comme aux
variations de qualité du minerai. Les frais opératoires supplémentaires liés au
compactage s'élèveraient à 0,15 F/kg de nickel tandis que les gains dus au trans-
port hydraulique sont évalués à 0,5 F/kg de nickel (les économies en carburant
liées au meilleur lavage des fractions grossières ne sont pas prises en compte ici).
La comparaison des investissements est également favorable au procédé de mise
en pulpe en voie diluée.
4) Dans le cas aujourd'hui probable où le réchauffage indirect pourrait
être mis au point, le compactage de la pulpe ne nécessiterait probablement qu'une
seule étape (Clariflux), ce qui accroîterait l'intérêt économique du procédé en
diminuant en première approximation de moitié les surinvestissements et les coûts
opératoires supplémentaires dus au compactage, tout en laissant inchangé le béné-
fice du transport hydraulique.

5) Les essais effectués au B.R.G.M. confirment la possibilité d'obten-


tion par débourbage et criblage en voie épaisse de minerais garnièritiques de
Tiébaghi d'une pulpe titrant 38 % de solides. L'installation fonctionnerait
cependant dans des conditions relativement instables. En revanche, des doutes
existent quant à la possibilité d'obtention sur les minerais latéritiques par
débourbage et criblage en voie épaisse d ' une pulpe £ M-5 % de solides, valeur
nécessaire pour que soit atteinte sur le mélange la teneur de 4-2 % requise dans
le cas d'un chauffage par injection de vapeur dans la pulpe.
ANNEXE A

COMPTE RENDU DE VISITE DE LA SOCIETE HANDLE


A MUHLACKER (R.F.A.)
Département "Minéralurgie" - 1 - ORLEANS, le 14 février 1978
"SGN/MIN/78/N0 204/MJ

COMPTE RENDU DE VISITE A LA SOCIETE HANDLE A MUHLACKER (R.F.A.)

par J. LIBAUDE

Participants : MM. LILLE (RDM/AO)


MORIZOT (SGN/MIN)
LIBAUDE (SGN/MIN)

Dans le cadre de l'étude de la mise en pulpe des garniérites et latérites


de Nouvelle-Calédonie, une visite a été faite à la société HANDLE, constructeur
spécialisé dans la fabrication d'appareils de préparation et de manutention des
argiles et schistes, travaillant en particulier dans les secteurs "Céramiques"
et "briques et tuiles".
Le but de la visite était d'examiner, avec le constructeur, les différents
appareils utilisables et de voir certains d'entre eux en fonctionnement dans une
briquetterie voisine.
Deux types de problèmes ont été abordés :
- la mise en pulpe de la garniérite, après épierrage,
- la mise en pulpe de la latérite.
Les divers appareils envisagés pour résoudre ces problèmes ont été les sui-
vants :
. Rapeur - malaxeur :
Cet appareil travaille en malaxant et en brisant les mottes contenues dans
la matière, à l'aide de deux rotors munis de couteaux.
Il n'élimine pas les fragments durs qui doivent donc être enlevés au préa-
lable. D'autre part, si la matière est trop collante, l'efficacité de l'appareil
se trouve réduite. Le domaine d'application courant de cet appareil est le con-
cassage de tête d'argilespeu humides, de marnes ou de schistes. Envisagé pour la
déstructuration et le malaxage des latérites, il ne semble pas convenir à notre
problème : le minerai risque en effet d'être assez humide et contient d'autre
part, une fraction non négligeable de fragments durs.
. Brise-mottes :
Cet appareil est constitué de deux cylindres munis de couteaux, entre les-
quels passe la matière. Son domaine d'application est le démottage d'argiles
sèches au humides et de matériau jusqu'à une dureté Mohs de 4 à 5.
SGN/MIN/78/N0 204/MJ - 2-

II n'élimine pas les fragments durs qui doivent donc être enlevés au préalable
sous peine d'augmenter considérablement l'usure de l'appareil. L'écartement des
cylindres est réglable de 5 â 100 mm. Le débit, suivant le minerai et Vécarte-
ment choisi, varie entre 60 et 120 m3/h, pour la plus grosse installation.
Cet appareil pourrait convenir éventuellement pour déstructurer la latérite
avant sa mise en pulpe, à condition de pouvoir éliminer auparavant les fragments
durs de taille supérieure à 50-100 mm. Une installation de ce type peut être
visitée à GARGENVILLE (Yvelines) à l'usine des Ciments Français. Son prix est
d'environ 212 000 D.M. (février 1978).
. Laminoir - épi-erreur :
Cet appareil est constitué de deux cylindres dont l'un possède une frette "
filetée. Il permet d'éliminer les grosses pierres dures contenues dans un maté-
riau argileux mou. L'écartement des cylindres est réglable ; un dispositif
râcleur empêche le colmatage des cylindres.
Le diamètre des pierres éjectées varie de 30 à 250 mm. Le débit est de
15 à 40 m3/h, suivant la quantité de pierres à éliminer et la nature du matériau
à traiter.
L'utilisation de cet appareil peut être envisagée pour éliminer les blocs
grossiers contenus dans les garniérites et les latérites. Quelques installations
peuvent être visitées en France. Le prix est de 70 000 D.M. environ (février 78).
. Appareil de mise en pulve :
Les établissements HANDLE ne fabriquent pas d'appareillage destiné à mettre
en pulpe les matériaux. Cependant, un appareil, le mouilleur-mélangeur, utilisé
dans les briquetteries juste â l'amont des extrudeurs, pourrait convenir à la
mise en pulpe des latérites et des garniérites. Il est constitué de deux arbres
tournant dans une auge allongée, et munis de couteaux. Une installation d'arro-
sage permet d'obtenir l'humidification désirée. Le minerai est à la fois mouillé
et malaxé, ce qui est favorable à la mise en pulpe des latérites.
L'élimination des fragments grossiers et durs est nécessaire pour éviter
une trop grande usure. Cet appareil s'apparente aux appareils de débourbage
"Logs washers".
La visite d'une briquetterie, équipée par HANDLE, a permis de voir certains
appareils en fonctionnement, sur une argile de consistance assez pâteuse.
Cependant, à l'entrée de l'usine, le matériau est très humide, de consistance
franchement boueuse ; le brise-mottes travaillant dans ces conditions ne subit
aucun colmatage. Le transport est assuré par un convoyeur à lamelles métalliques.
La sortie de convoyeur est facilité par l'utilisation d'un râteau tournant.
Aucun collage n'a lieu lors de ces opérations.

EN CONCLUSION de cette visite, il a été décidé d'envoyer deux échantillons


d'une vingtaine de kilogrammes, l'un pour la latérite, l'autre pour la garnié-
rite, de façon à obtenir l'avis du constructeur sur l'emploi du brise-mottes et
du laminoir-épi erreur dans le circuit de préparation de ces minerais.
Une notice concernant ces appareils est disponible au département "Minéra-
lurgie".
DEST. : RDM/AÔ' (M. LILLE)-DDE/DEM (M. REY)-DDE (M. BOISSON)-
Copies : MM. MICHEL et DROGOU (aofremmi) - G. MORIZOT - J. LIBAUDE - Courrier - Chrono
ANNEXE B

COMPTE RENDU DE VISITE DE LA BRIQUETTERIE LAMOUR


A WAZIERS (NORD)
(21 avril 1978)
- 1-

COMPTE RENDU DE VISITE DE LA BRIQUETTERIE


LAMOUR à Nazi ers (Nord)
(21 avril 1978)

But de la visite : examiner les conditions de fonctionnement d'un laminoir


épierreur (Handle) travaillant sur un matériau argileux
collant et humide.

Participants : G. MORIZOT (SGN/MIN)

J. LIBAUDE (SGN/MIN)

Personnes rencontrées : M. LAMOUR propriétaire de l'exploitation

L'entreprise LAMOUR fabrique des briques à partir d'une argile grasse


à 30-35 % d'eau environ. Le débit de l'installation est de 13 tonnes/heure.
Le centre du circuit de préparation est un malaxeur dont il a fallut, il y a
quelques années, assurer la protection contre des blocs grossiers de calcaires
et des débris divers (écrou, boulons, fragment d'obus) présents dans l'alimentation.

Dans ce but, un laminoir-épierreur (Handle) a été introduit dans le


circuit, entre la trémie de tête et le malaxeur. Cet appareil est composé de
deux cyclindres parallèles, tournant en sens inverse. L'un des cyclindres est
lisse, l'autre possède une frette filetée. L'écartement entre les cyclindres
est réglable de un à une dizaine de centimètres. Les blocs présents dans l'ali-
mentation, dont la taille est supérieure à l'écartement des cylindres, ne passent
pas dans l'appareil et sont acheminés, à l'aide de la frette filetée vers l'une
des extrémités où ils sont évacués par une trappe. L'argile, elle, est écrasée
entre les cylindres et passe dans l'appareil. Un système de raclage des rouleaux
évite le colmatage du système.

L'appareil visité à Douai, travaillait avec un écartement réglé à


5 cm. Aucun problème important de fonctionnement n'a été relevé. L'usure des
cylindres est très limitée, vu le débit assez faible de l'installation.

Dans le cadre de la préparation des minerais de Tiebaghi, l'emploi de


cet appareil peut être envisagé en installation de tête pour la latérite de
façon à :

- d'une part éliminer les fragments grossiers, stériles,


- d'autre part faciliter le débourbage ultérieur par une
compression de la matière,

L'examen de cet appareil laisse à penser qu'il pourrait convenir pour


effectuer ce travail. Cependant des essais seraient nécessaires pour juger de son
efficacité sur nos produits. En ce sens l'entreprise LAMOUR est disposée à
prêter son matériel pour la réalisation d'un essai pilote portant sur quelques
tonnes de produit (époque possible fin de l'été).
AN NEXE C :

COMPTE-RENDU DE VISITES
SOCIETE NEYRTEC .
- 1-

SOCIETE NEYRTEC

COMPTE-RENDU DE VISITES
(9 mars 1978 et 20 mars 1978)

BUT DES MISSIONS


Examiner avec NEYRTEC l'aide que pourrait ous apporter cette société
dans la résolution des problèmes posés par la préparation des minerais de Tiëbaghi
dans l'optique d'un traitement hydromëtallurgique.

PARTICIPANTS
M. GARNIER SOMMENI le 9 mars 1978
M. LIBAUDE BRGM les 9 et 20 mars 1978
M. MORIZOT BRGM •. les 9 et 20 mars 1978.
PERSONNES RENCONTREES
M. E. CONDOLIOS
M. P. COURATIN
M. A. TERRIER.

Le Département Traitement des Matériaux et des Minerais de la


société NEYRTEC (groupe CGF, ALSTHOM, ATLANTIQUE) regroupe les activités qu'avaient
NEYRPIC (construction de concasseurs, broyeurs et débourbeurs) et SOGREAH
(connaissances hydrauliques appliquées au transport en pulpe, à la classification
et au traitement des minerais et sables).
Messieurs CONDOLIOS et COURATIN en particulier sont bien connus par
leurs publications et réalisations qui ont trait au transport en pulpe et à
1'épaississement des produits fins (voir annexes) ; une des réalisations les plus
spectaculaires de SOGREAH a été la réalisation d'un transport de pulpe 0-200 pm
sur 70 km et à un débit de 600 000 t/an au Japon (études, ingénierie, assistance
technique et mise en route). D'autres réalisations importantes sont à l'actif de
SOGREAH en France (charbon, minerai d'uranium, pâte à papier, sel, stériles de
flottation, reprise de Schlamms), en Nouvelle-Calédonie (rejets de laitiers granulés,
étude du transport en pulpe de latérites), au Sénégal (transport en pulpe de — -
phosphates), au Togo, au Maroc, en Tunisie, etc. SOGREAH a également participé au
projet de rejet en mer des boues rouges de PECHINEY GARDANNE et a effectué une
étude de faisabilité sur le rejet de boues rouges au large de la Sardaigne (recherche
des tracés de conduite sous-marine permettant l'évacuation vers des fosses dans un
rayon de 40 km de 500 000 t/an de rejets -phase I- et 150 000 t/an -phase II-).
NEYRTEC a également obtenu des succès notables dans Vépaississement
des boues avec un appareil de conception nouvelle, le Tasster qui, par floculation
ëtagêe, agitation lente et compression permet d'atteindre avec un faible temps
de séjour une compaction de boues très nettement supérieure à celle que l'on peut
obtenir avec un ëpaississeur (voir annexe). Un appareil industrialisé de ce type
peut être vu aux carrières du Boulonnais ; là le Tasster a permis d'obtenir une
boue à 1 000 g/1 (61 % de solides) alors qu'une sédimentation de plusieurs mois
dans un bassin ne produisait qu'une boue à 700 g/1 (49 % de solides). La capacité de
l'installation doit être portée de 60 à 100 t/h.
- 2 -

INSTALLATIONS PILOTES

NEYRTEC possède' d'une part des installations pilotes susceptibles


de tester en continu la préparation des minéraux (concassage, broyage, débourbage,
classification, épaississement) travaillant à des débits de quelques tonnes, voire
quelques dizaines de t / h , d'autre part des installations de pompage et transport
de pulpes (5 conduites de 40 à 300 mm 0) d'une capacité atteignant 150 t/h de
solides ainsi que des plates formes d'essais d'usure.

POSSIBILITES D'INTERVENTION DE NEYRTEC

7. Etude, du &ia¿teme.nt phy¿¿que. dz¿ mine/vcÛA de. T¿é.bagk¿


NEYRTEC peut aider COFREMMI a résoudre les problèmes de traitement
des minerais de Tiébaghi. Son intervention est envisageable pour la conception du
mode de traitement, le chiffrage et la livraison des installations, une assistance
technique pour les essais à effectuer en Nouvelle-Calédonie.

NEYRTEC pense dans les deux cas de figure visés (pulpe à 42 %


de solides ou pulpe à 30 % de solides) pouvoir effectuer débourbage et classifi-
cation granulométrique en milieu relativement dilué puis épaissir la pulpe grâce
à l'appareil Seclar (rôle d'un épaississeur) et â l'appareil Tasster. Des tests
de laboratoire sont actuellement en cours et leurs résultats doivent nous être
communiqués le 24 mars.

Le plus gros Tasster actuellement en service traite environ


12 t/h de solides et son prix est de Tordre de 200 KF ; dans notre problème il
interviendrait essentiellement sur la fraction inférieure à 80 v des minerais
garniéritiques et éventuellement latêritiques (débit global de l'ordre de
100 t/h). La réalisation de Tasster de plus grosses capacités est actuellement
à l'étude. Enfin, il est à noter que la consommation en floculants avec ce genre
d'appareil est approximativement doublée, ce qui ne semble pas prohibitif dans notre
cas.

Le schéma actuellement prévu pour NEYRTEC serait le suivant :


dëbourbage, criblage à 5 mm et broyage sur le site minier -transport en pulpe-
criblage et épaississement sur le site de l'usine, les eaux claires provenant
de Vépaississement seraient recyclées vers la mine suivant le schéma ci-joint.

Les délais de rélisation du pilote pourraient être les suivants,


en supposant le début des travaux fixé au 1/04/78 :
"~. définition des schéma +. rapport . 20 juin 1973
. d e v i s du pilote - . .. 30 septembre'1978 ~~~
. livraison du matériel en France entre le 1 janvier 1979~
et le 1er mars 1979.
Pour NEYRTEC, la capacité du pilote pourrait être de 4 à 5 t/h dans
le cas où il ne se poserait pas de problême d'approvisionnement en minerai ; une
semaine d'essais par échantillon serait souhaitable (8 - 10 h de marche par jour).
Notons enfin que des tests de laboratoire peuvent être faits sur le Tasster avec
des quantités d'échantillon de l'ordre d'un kg. Un Tasster d'une capacité de
1 t/h est également disponible pour essais en continu.
2. Etadz du tAdYü>ponX en pulpe, du minesuu.
NEYRTEC peut intervenir dans ce domaine. Il lui semble utile
de tester différentes qualités de minerais avant de projeter l'installation ; une
granulomëtrie supérieure à 5 mm dans les tuyauteries ne lui semble pas à priori
souhaitable car elle obligerait à travailler avec de fortes viscosités peu
économiques.

•••/ •• •
- 3-

Recyclage des eaux


Dêbourbage
refus
Criblage à 5 mm Broyage
< 5 mm

Ajustement de la
viscosité pour
transport hydrau-
lique
Transport hydraulique
Cyclonage
.< 80 um vers 80
0,08 - 5 mm

Epaississeur Classificateur (type à choisir


Seclar 500 um ex. : crible vibrant,
grille courbe,
panneau tamiseur,
0,6 - 5 mm classificateur hydrau-
lique lavodune...)
Jasster Egouttage
*
Séchage
Calcination
0 - 0,08 mm 0,08 - 0,6 mm

Egouttage

Alimentation autoclave
3. Etude, du ie.je£ d u
Là aussi NEYRTEC et SOGREAH pourraient intervenir pour la
conception du transport en pulpe et l'étude du tracé en mer ; les problèmes
d'environnement n'entrent pas dans le domaine de leurs compétences.
4. Am&LLotwJU.cm du ¿avage. à conüie. counant
NEYRTEC pense, grâce à son Tasster pouvoir améliorer les
conditions du lavage à contre courant (diminution du nombre d'étages à la suite de
la diminution de la quantité de liquide s'échappant avec les solides dans la
sous verse des êpaississeurs). Dans ce domaine cependant, NEYRTEC n'a pas de
références.

CONCLUSIONS
Les capacités de NEYRTEC dans le domaine de transport en pulpes sont
bien établies.
En ce qui concerne la préparation de la pulpe, NEYRTEC produit toute
la gamme classique des appareillages nécessaires (débourbeurs, cribles, broyeurs,
cyclones...) et en outre un appareil comme le Tasster qui, si les espoirs placés
en lui pouvaient se vérifier, améliorerait très nettement les conditions de mise
en pulpe quelque soit le schéma envisagé.
Cet appareil a été utilisé dans les phosphates (au Maroc et en
Tunisie surtout) et semble, de l'avis de personnes tiers, être intéressant.
La calendrier de réalisation d'un pilotage prévu par NEYRTEC semble
compatible avec les délais demandés par AMAX (livraison du matériel après le
13ème mois).

J. LIBAUDE
- G . MORIZOT

Annexes : Documentation NEYRTEC .


Publications de MM COUDOLIOS et COURATIN sur le transport en pulpe.
- 5 -

INSTALLATION D'UN APPAREIL « TASSTER


DANS UNE CARRIERE

Une installation de clarification des eaux de lavage d'agrégats a été installée par A L S T H O M T E C H N I Q U E S D E S F L U I D E S , en
1970, dans la graviere des Etablissements J O R D A N , située à Campagne-sur-Aude.

Cet équipement répondait au souci de l'exploitant de se conformer aux exigences de l'Administration et de l'Agence de Bassin.
Les eaux clarifiées et conformes aux normes ont pu ainsi être rejetées en rivière alors que les boues extraites de l'appareil de
clarification ont été décantées dans un bassin d'épandage. Après quelques années d'exploitation, il est apparu la nécessité de
diminuer le volume des boues de façon à obtenir un assèchement plus rapide et plus poussé pour faciliter la reprise et le
stockage des boues.

A cet effet, A L S T H O M T E C H N I Q U E S D E S F L U I D E S a installé un appareil T A S S T E R


qui fonctionne dans de bonnes conditions d'exploitation depuis octobre 1974.

Ph. 1 Ph.2

Installation de l'appareil T A S S T E R à gauche pour


concentrer les boues extraites du clarifîcateur (ty-
pe S E C L A R ) situé à droite sur la photo. A la sortie Extraction des boues à la sortie du T A S S T E R par
du clarificateur, la concentration varie de 180 à pompe volumétrique évacuant les boues concen-
350 g/1. La boue est encorefluideà ce stade com- trées dans le bassin de pré-stockage-essorage. Le
m e on le constate dans presque toutes les exploi- dépôt de boue se forme avec une pente de l'ordre
tations de graviers. de 10 %.
- 6 -

Diffusion de la boue surconcentrée à la sortie de


Ph. 3 et 4 la tuyauterie. L a concentration en argile sèche
varie de 1 0 0 0 à 1250 g/1.

Après une nuit de décantation, soit 12 heures


d'arrêt, la reprise est effectuée par u n chargeur.
*>5 Ph. 5 et 6
La partie supérieure du dépôt reste d'une consis-
tance plastique assez fluide.
- 7 -

La boue est transportée par le chargeur : la con-


Ph. 7 sistance moyenne correspond à celle d'un mortier
•:*Ç • de béton assez rigide.

Déversement du godet du chargeur sur un terrain


Ph. 8 de stockage. Dans de bonnes conditions de travail,
les boues consistantes peuvent être mises en tas.

L'empreinte laissée par le godet du chargeur m o n -


tre bien l'assèchement obtenu dans l'épaisseur du
Ph.9
dépôt après quelques heures seulement de décan-
tation.
La mise en service de cette installation a permis de définir l'aménagement convenable pour assurer sur le terrain pendant 4 8 heu-
res, un essorage poussé des boues avant la reprise par engins pour le stockage en tas et m ê m e en butte.

ALSTHOM _ TOT

ARRIVEE DES EAUX ARQLEUSES


CBCULATION
SCHEMA D ' UNE INSTALLATION
DES EAUX D ' EPAISSISSEMENT ET DE PRE-ESSORAGE
CLARIFIEES IASSTEF DE BOUES
Í SECLAR
EXTRACTION
BOUES EPAISSES

EXTRACTION
3ES Bf! F5 FUIIDES

üe relet des beug époigws


doit »e foire clternotiynont
»ur les 3 iones o> pre-«ssoroo»
FONCTIONNEMENT; m . Rempliuog«
S .Essoras«
I -Repris« par chorgeir

Le schéma ci-dessus donne un exemple de disposition des appareils et d'aménagement des zones de pré-essorage des boues
épaissies pour permettre la reprise par chargeur et faciliter le stockage en butte des boues pré-essorées. Ce schéma de travail
donne ainsi l'assurance d'obtenir une bonne stabilité de la butte en évitant le fluage. Ce phénomène est, en effet, un risque im-
portant qui peut se produire avec l'apport continu de la boue épaissie mais encore gorgée d'eau à la jetée de la conduite d'éva-
cuation du T A S S T E R . La mise en épandage direct de la boue à la sortie du T A S S T E P peut être réalisée facilement dans certai-
nes exploitations qui disposent de surfaces importantes à remblayer. L'apport de ces boues sur des champs sableux et caillou-
teux peut améliorer la qualité des terrains et être particulièrement favorable aux cultures.

techniques des fluides


B P 75 centra d« tri
3KM1 GRENOBLE CEDEX GROUPÉ AVEC : NEYRPIC
m » 32 750 GRENOBLE
(76) 96-48-30 75, rue Général-Mangin
TELfG ALSTEC GRENOBLE GRENOBLE-France
ANNEXE D :
COMPTE-RENDU DE VISITES DE LA SOCIETE

DES CARRIERES DU BOULONNAIS (PAS-DE-CALAIS).


- 1 -

COMPTE-RENDU DE VISITE DE LA SOCIETE DES CARRIERES


DU BOULONNAIS à MARQUISE (PAS-DE-CALAIS)
(29 mars 1978)

But de la visite :
Examiner les conditions de fonctionnement des appareils Seclar et Tasster
commercialisas par Neyrtec en vue d'une éventuelle utilisation dans la mise en
pulpe de minerais de nickel (procédé sulfurique - Tiebaghi).
Participant :
G. MORIZOT SGN/MIN (B.R.G.M.)
Personnes rencontrées :
M. PATY Représentant Neyrtec
M. POULAIN Directeur de la Société
M. FONDEUR Directeur technique
M. RIGAL Ingénieur.

La carrière du Boulonnais produit des agrégats calcaires destinés à diffé-


rents usages (métallurgie, travaux publics, ..y et du marbre (capacité de trai-
tement 15 000 t/jour). Les problêmes de disposition des particules fines argi-
leuses ( < 80 microns) et de consommation en eau l'ontamenée à s'intéresser aux
appareils Tasster et Seclar susceptibles de produire des boues très épaisses.
Les appareils Seclar faisant déjà partie de l'installation industrielle où
ils remplissaient le rôle d'épaississeurs classiques, les essais de concentra-
tion supplémentaires furent effectués sur place, à l'aide d'un Tasster de dé-
monstration d'un diamètre de 1 mètre durant 1 mois (juin 1976). La commande du
matériel fut passée en février 1977, le matériel livré en juillet 1977 et ins-
tallé fin novembre . La mise en route de l'installation débuta en janvier 1978.
Celle-ci traite aujourd'hui environ 60 t/h de matériau fin (< 80 microns)
qui sort de l'atelier de criblage sous forme3 d'une suspension à 60 g/1 environ
- 6 % de solides - (volume 1 000 ä 1 200 m ) . Elle est d'abord épaissie par 2
Seclar (diamètres 6,5 m) qui produisent une boue à 200 - 300 g/1 - 18 à 25 %
de solides - moyennant l'adjonction de 2 ppm de floculant (soit environ 40 g
par tonne de fines) ; cette boue est ensuite pompée sur 1,2 km (dénivelée +
40 m) au sommet d'un ancien terril où elle est traitée après mélange avec une
solution de floculant dans 5 Tasster (0 2,8 m) qui conduisent à l'obtention
d'une boue à 900-1 000 g/1 de solides - 57 à 61 % de solides -. Cette pulpe est
transportée avant rejet sur une centaine de mètres (0 extérieur des conduites :
168 mm). La consommation en floculant est à ce niveau de 180 g/t de pulpe épais-
sie (soit environ 290 g/t de produit sec). Une sédimentation simple pendant plu-
sieurs mois dans des bassins de sédimentation conduisait à des pulpes titrant
environ 750 g/1 de solides.
- 2 -

Le floculant utilisé est un produit Floerger 57 H (coût 10 à 11 F/kg).


Il s'agit d'un polyacrylamide à caractère anionique.
La capacité de traitement de l'installation, entièrement automatisée,
passe de 60 à 100 t/h de fines moyennant l'addition de deux Tasster.
L'installation étant encore en cours de réglage, les données sur les con-
sommations en floculant n'ont encore qu'une valeur indicative.
Le point délicat de l'installation semble être la mise en solution du
floculant et sa bonne dispersion au milieu de la pulpe. Il faut noter que des
variations importantes de qualité de la pulpe se produisent en fonction des
faciès du minerai.
La Société des Carrières du Boulonnais a souligné le bon esprit avec le-
quel s'était déroulée sa coopération avec Neyrtec.
Deux communications sur 1'épaississement des argiles, l'une plus générale
présentée par Neyrtec (M. Condolios), l'autre décrivant l'installation des Car-
rières du Boulonnais (M. Poulain), doivent être présentées au prochain congrès
de l'Industrie Minérale (Le Touquet 30-31 mai et ler-2-3 juin 1978).
En conclusion, il nous semble donc que l'emploi industriel d'un épaississe-
ment par appareil du genre Tasster de la pulpe garniëritique et/ou latëritique
est envisageable.

G. MORIZOT
ANNEXE E

COMPTE RENDU VISITE NEYRTEC


Note SGN/MIN/78 n° 729 NM 16/6/78
B.R.G.M.
Département "Minéralurgie" Orléans, le 16 juin 1978
SGN/MIN/78 n° 729 - NM -

COMPTE-RENDU DE VISITE

Société NEYRTEC - Groupe ÂÎsthom Atlantique


(7 et 8 juin 1978)

Participants B.R.G.M. M. LILLE (DDE/P)


M. LIBAUDE /çrN/MTW*
{SGN/MIN)

Personnes rencontrées M. CONDOLIOS


M. COURATIN
M. RASCALON
M. TERRIER

But de la visite :
A la suite des essais opérés avec NEYRTEC (Division "technique des fluides"
de Alsthom Atlantique) sur du minerai de Tiebaghi (stock d'Aiguebelle), un sché-
ma de préparation des minerais incluant le transport hydraulique mine-usine a
été proposé par le B.R.G.M. (note "Approvisionnement de l'usine en minerais")
et discuté avec AMAX et COFREMMI lors des réunions du 29 mai au 1er juin à
Orléans.
Le but de la visite de NEYRTEC était de répondre à certaines questions po-
sées par AMAX et ayant trait à :
. l'économie du procédé,
. les contraintes du transport hydraulique
(densité de solide admissible, tests néces-
saires).
Les spécialistes de NEYRTEC ont également été interrogés sur :
. le pilote de préparation des minerais
(buts et mise en oeuvre possible)
. les tests prévus sur carottes de sondage.
Enfin, les derniers tests en cours chez NEYRTEC sur du minerai de Tiebaghi
ont été examinés.
- 2 -

Les points suivants ont été étudiés :

I o ) Derniers résultats obtenus par NEYRTEC sur sept échantillons de minerais.


2°) Schéma industriel de la préparation de la pulpe. Bilans matières - Inves-
tissements (en particulier sur-investissements dûs au travail en milieu di-
lué suivi d'un compactage). Coûts opératoires.
3°) Pilote de préparation. Opérations devant être pilotées. Dimensionnement,
délais de réalisation, coût.
4°) Opinion de NEYRTEC quant au programme de tests sur carottes de sondage.
5°) Proposition de NEYRTEC pour une étude préliminaire de transport en pulpe
sur le minerai disponible à Aiguebelle.
6°) Différents aspects du transport en pulpe. Viscosité, stockage ,...
7°) Evacuation et dépôt des stériles "mine".
8°) Evacuation et dépôt des stériles "procédé".

1. NEYRTEC (M. RASCALON) indique les résultats encore fragmentaires obtenus ce


jour sur les six échantillons de faciès garniéritiques et l'échantillon laté-
ritique que lui a fournis le B.R.G.M.
Echantillons garniéritiques .
A ce jour, seules des analyses granulométriques après délitage mécanique
(durée 1 min) ont été effectuées ; les résultats sont les suivants :

Tranches granulométriques Rapport poids %


Poids % T.V. Fraction 100-600 ym
N° 0 - 100 ym 100 - 600 ym > 600 ym Fraction 0 - 600 ym
échantil.

301 44 28 28 39
302 48 27 25 36
303 45 29 30 36
304 45 20 35 31
305 37 24 39 39
306 35 19 46 35

Des essais de compactage sont en cours sur les six échantillons.


- 3 -

Echantillon latêritique .
En coopération avec la Société FLOERGER, des essais de floculation sont
en cours et doivent determiner quel est le floculant le mieux adapté ä notre
problème.
2. SCHEMA INDUSTRIEL DE LA PREPARATION DE LA PULPE .
Le schéma industriel de principe reste le même que celui figurant dans
la note du 29.05.1978 et reproduit ci-après après une légère modification des
quantités de minerais traités (afin de calquer le cas "Task Force") et une
indication des quantités d'eau entrant en jeu.
Nous voyons, en supposant qu'aucune sortie d'eau n'intervient, autres
que celles vers les autoclaveset verslacalcination, que les besoins et recycla-
ges d'eau sont les suivants :
- eau fraîche 94 m 3 /h
- eau totale sur le
3
site minier 568 m 3 /h (dont 94 m3/h d'eau
fraîche et 474 m /h d'eau recyclée)
- eau recyclée à partir du Seclar 2 167 m 3 /h
- eau recyclée à partir du Tasster 507 m 3 /h.
Les quantités d'énergie nécessaires au recyclage des eaux s'élèveraient
au millier de kW pour le pompage vers la mine et une centaine de kW pour le
recyclage à partir -du Seclar et du Tasster en aval du transport hydraulique
(perte de charge totale estimée à 8 m ).
Proposition de schéma de traitement mécanique et transport en pulpe d'un mélange

L/G = 1 0, J 86 t/h solides


h=
^ - 8 6 t/h solides ) . 35 % L = 86 t/h * ¡70 mV eau
46 m V h eau \ G = 86 t/h

Trommel Trommel

\
. 22 t/h rejet 1 t/h
• criblage à 5 mm
s
Concassage s
s
s ^ criblage à 5 mm (ou moins)

- 86 t/h 85 t/h
i

ajustement de viscosité avant


3 transport en pulpe à environ
568 m /h eau 20 % de solides 0-5 mm
'54 m 3 /h eau transport en pulpe
¡aau fraîche
carrière - usine
474 m3/h eau 171 t/h solides
684 m3/h eau

1 104 t/h
classement
vers 1,5 mm

cyclonage vers 100


134 t/h
J
30 t/h
Egouttage Egouttage

J104 t/h solides


.*. J
"J2867 m 3 / h eau 37 t/h
solides
Epaississement 7 m3/h
2167 Clariflux 100 - 630 ym eau
m 3 /h
eau 630 ym - 5 mm
104 t/h solides vers
700 m 3 /h eau calcination
Í30 t/h solides
Compactage 10 m3/h eau
(Tasster)
507'm 3 /h
eau t 104 t/h
M 104 t/h solides 134 t/h solides
5193 m3/h eau 203 m3/h eau
vers
Flux de-minerais et de pulpe ' autoclaves
Flux d'eau claire
- 5 -

Les investissements supplémentaires correspondant à 1'épaississement et


au compactage s'élèveraient à une somme de l'ordre de 13 000 kF (prix départ
usine) ; ce montant inclut 4 clariflux de 10 m de diamètre, 8 Tasster de 5 m
de diamètre, les cyclones, le système de répartition des flux et de pompage,
les charpentes et tuyauteries, la station de floculation et le matériel élec-
trique.
L'augmentation des coûts opératoires serait essentiellement liée à la
consommation en floculants, à l'heure actuelle, difficile à préciser car
l'effet du recyclage des eaux n'est pas connu (compte non tenu du recyclage,
cette consommation en floculant coûterait environ 1,3 F/tonne à l'étape
Clariflux, et autant à l'étape Tasster). La consommation électrique supplé-
mentaire est faible (environ 0,5 kWh/tonne).
3. INSTALLATION PILOTE .
En accord avec NEYRTEC, il nous semble que le pilotage principal doit
porter sur la partie ëpaississement par Seclar et Tasster. Ce pilotage suppo-
se donc une installation amont de préparation de pulpe comprenant dëbourbeur
et classificateurs. Vu la proportion de fines â épaissir, une capacité en tê-
te de débourbeur de l'ordre de 5 t/h paraît satisfaisante. Le schéma de trai-
tement pourrait être celui représenté planche 2.
L'ëpaississeur Seclar et le Tasster seraient des modèles standard de
2,5 m de diamètre et 1,8 m de diamètre respectivement. Deux cyclones de dia-
mètres différents seraient inclus.
La puissance totale installée serait inférieure 3
à 75 kW et le contenu
en eau de l'installation serait de l'ordre de 30 m ; une alimentation en eau
de l'ordre de 5 m 3 /h devrait être suffisante en marche normale.
Le coût global de l'ëtudeetdu matériel (départ Grenoble) (tuyauterie et
charpentes incluses, mais hors Génie civil, câblage électrique, instrumenta-
tion, tableaux électriques et montage) s'élèverait à environ 900 000 francs
(± 10 %).
Les délais d'étude et de la livraison s'élèveraient à cinq mois ; le
montage serait effectué par une entreprise locale sous supervision NEYRTEC
Une équipe de quatre personnes serait nécessaire pour exploiter le pi-
lote (hors personnel laboratoire pour études et mesures liées à l'exploitation),
PLANCHE 2
- 7 -

4. OPINION DE NEYRTEC SUR LE SCHEMA DE TRAITEMENT DES ECHANTILLONS DE SONDAGE .


(Tests rhéologiques) .
D'après NEYRTEC, le schéma et les tests envisagés répondent convenable-
ment aux questions posées. Notamment, la variabilité des réponses au traitement
des boues par Tasster pourra, dès ce stade, être appréhendée.
Deux remarques ont cependant été formulées par NEYRTEC.
La première concerne la mesure de viscosité de la pulpe 0-400microns pour
le transport hydraulique. NEYRTEC reste en effet réservé sur le choix pour ef-
fectuer cette mesure d'une teneur solide de 25 %, valeur qui lui semble trop
élevée (voir paragraphes5 et 6 ci-après). .
La seconde concerne les tests Tasster, en éprouvette et en appareil de
laboratoire. En effet, dans le schéma retenu, le temps n'a pas été pris comme
paramètre. Or, les caractéristiques rhéologiques des pulpes sont susceptibles
de varier au cours du temps et les résultats du compactage peuvent être modi-
fiés.
NEYRTEC conseille donc de répéter sur quelques échantillons des essais
"Tasster laboratoire" après 24 h ou 48 h ; cette opération supplémentaire de-
vrait pouvoir s'intégrer sans difficulté dans la suite des tests prévus.
D'autre part, NEYRTEC confirme que le test Tasster laboratoire n'est pas
superflu par rapport à l'essai en éprouvette. Il permettra, sur des échantil-
lons regroupés, d'obtenir une valeur moyenne pour le compactage des boues,
généralement supérieure de 2 à 3 points à celle obtenue en éprouvette.
5. PROPOSITION POUR L'ETUDE PRELIMINAIRE DU TRANSPORT EN PULPE SUR UN ECHANTILLON
DU MINERAI GARNIERITIQUE STOCKE A AIGUEBELTT":
La principale inconnue du transport hydraulique de la pulpe est actuelle-
ment la teneur en solides sur laquelle il conviendra de travailler. Le seuil 2
de cisaillement de la pulpe ne doit pas en effet être supérieur à 300 dynes/cm
de plus, la pulpe ne doit pas se trouver dans une zone critique, dans laquelle
une légère augmentation de la teneur solide conduirait à une forte croissance
du seuil de cisaillement (voir figure) . La variation de la viscosité en fonc-
tion de la teneur en solides est encore insuffisamment connue, mais un certain
nombre de mesures sur des pulpes à 25 % de solides indiquent que la valeur
de 300 dynes est déjà obtenue à cette concentration (NEYRTEC estime, a priori,
que la teneur en solides convenable pourrait se situer vers 220-21 % de solides,
la viscosité étant alors comprise entre 100 et 300 dynes/cm ).
La connaissance de la valeur adéquate pour le transport hydraulique serait
utile dès maintenant, pour l'exécution des tests rhëologiques sur les échantil-
lons de sondage, dans les conditions les plus proches de la réalité.
Seuil d'écoulement

zone critique

% solide
Relation % solide - seuil d'écoulement .

Dans le but de connaître la valeur approximative de la concentration en


solides la plus appropriée au transport en pulpe, NEYRTEC propose un program-
me d'essais et de mesures, mené sur une boucle expérimentale de 0 60 mm, sur
une quantité de minerais de 300 kg environ. Outre la teneur en solides, la
taille maximale admissible des particules transportées pourra être appréciée.
Les conditions de cette opération sont les suivantes :
. prix : 48 000 F H.T.
.délais : 2 mois.
Malheureusement, cette étude ne pourrait pas débuter avant septembre
1978.
- 9 -

6. DIFFERENTS ASPECTS DU TRANSPORT EN PULPE . (Stockage, viscosité, granulométrie,


prévision des coûts).
En raisonnant sur les bases suivantes :
- fonctionnement de la mine sur 2 postes 5 jours/par
semaine,
- fonctionnement de l'usine hydromëtallurgique 24 h
par jour, sept jours par semaine,
- alimentation garniéritique : 86 t/h,
- alimentation latéritique : 86 t/h
les deux alternatives de fonctionnement du transport en pulpe, soit couplé
à la marche de la mine, soit couplé à la marche de l'usine, conduisent aux
volumes de stockage suivant :
a) Couplage mine - transport en conduite (transport et débourbage s'effec-
tuant durant 2 postes par jour, 5 jours par semaine).

Dans ces conditions, un stockage représentant environ 3 jours de marche


devrait être ménagé après transport hydraulique, en amont de l'usine, proba-
blement sur les 3 fractions suivantes :
- 0-100 microns :
environ 7 300 t sous forme d'une pulpe à 35 3 %
de solides, soit approximativement 16 000 m de
pulpe (densité 1,3)
- 100-630 microns :
environ 2200 t sous forme d'un produit humide (type
sable) stocké sous forme solide
- 630 ym - 5 mm :
environ 2 700 t d'un produit légèrement humide
stocké sous forme solide.
Les capacités de stockage de la pulpe 0-100 microns paraissent excessi-
vement importantes : elles correspondraient à un bassin carré de 3 m de pro-
fondeur et de 73 m de côté.
b) Couplage transport en conduite - usine (transport et dëbourbage s'effec-
tuant 24 h par jour, 7 jours par semaine) .
Un stockage de minerai représentant environ 3 jours de marche (soit
environ 12 400 tonnes sèches) de l'installation, devrait être ménagé sur le
site minier. En aval de la conduite, il paraît raisonnable, en outre, de pré-
voir un stockage correspondant à quelques heures de marche (un poste repré-
senterait 1 800 m 3 de pulpe 0-100 microns, 240 tonnes de 100-630 microns et
300 tonnes de 630 microns - 5 mm) et permettant, en outre, une vidange de la
conduite (volume environ 250 m 3 ) .
- 10 -

Le couplage transport en conduite - usine semble donc préférable.


Aspect viscosité .
Le programme d'essai ci-dessus (paragraphe 5) devrait permettre de fixer
une viscosité et la teneur en solides correspondante paraissant convenable
pour le transport en pulpe ; pour l'étude de l'investissement et des coûts
opératoires mentionnés ci-après, NEYRTEC s'est fixé une teneur en solides de
20-21 %.
Aspect granulométrie .
D'après NEYRTEC, la proportion de produits de dimension supérieure à une
certaine maille (2 mm par exemple) est une donnée plus importante dans un pro-
blème de transport hydraulique que la dimension maximale des grains présents ;
dans notre cas, NEYRTEC estime que la proportion de grains plus grands que
2 mm ne devrait guère dépasser 10 %, ce qui pourrait correspondre à un concas-
sage des grains plus grands que 5 mm.
Investissements et frais opératoires .
NEYRTEC estime que les investissements nécessaires à un transport en
conduite pourraient s'élever à 10 000 kF. Ce coût correspondrait à la livrai-
son et à la pose de deux conduites de 0 225 mm (l'une pour la pulpe, l'autre
pour l'eau) et de deux stations de pompage. Il n'inclut ni réservoir , ni
adduction d'eau.
Le coût de l'électricité (1 700 kW) représenterait 90 % des frais opé-
ratoires (dont 82 % pour le pompage de l'eau et 8 % pour le pompage de la
pulpe). Sur la base d'un coût de l'électricité de 0,14 F/kWh, les frais opé-
ratoires se monteraient donc à 1,53 F par tonne sèche transportée, soit en-
viron 0,31 F par TKU.
Rappelons que le projet 1977 (SOFREMINES) estimait le coût de la route
à 66 000 kF et le coût global des 10 camions de 100 tonnes nécessaires au
transport du minerai à 28 000 kF ; le coût du roulage lui-même pris en comp-
te dans les études "Task force" était de 11,9 F/tonne sèche de tout-venant
(information de M. Durand).

0
ooo

Dest. COFREMMI (3 ex) - MM. DROGOU et MICHEL-


Copies : M. REY (DDE/DEM) p.i.
M. BOISSON (DDE)
M. LESPINE (DRDM)
See courrier
M. LILLE (DDE/P)
MIN :_M. LIBAUDE
\ M. MORIZOT
" CHRONO
ANNEXE F

COMPTE RENDU DE VISITE FIVES-CAIL BABCOCK


AVON (SEINE ET MARNE)
22 mars 1978
Département "Minéralurgie" Orléans, le 24 mars 1978
SGN/MIN/78/n° 361 ce

NOTE à M. BOISSON (DDE)

COMPTE RENDU DE VISITE


FIVES-CAIL BABCOCK
AVON (Seine et Marne)
(22 mars 1978)

BUT DE LA VISITE.

Examiner avec FCB dans quelle mesure cette société serait susceptible
de participer à. la réalisation d'un atelier pilote de préparation de minerai
d'une capacité de l'ordre de 5 à- 10 t/h dans le cadre de la phase 2 du projet
hydrométallurgique Tiébaghi.

PARTICIPANTS.

M. GARNIER Cofremmi

M. LIBAUDE Brgm - Sgn/min


M. MORIZOT Brgm - Sgn/min

PERSONNES RENCONTREES.

MM. LAFOSSE, DELORME, TESTEVUIDE, CHAKI.

FCB est prêt dans une première phase à étudier à l'échelle du labo-
ratoire et du pilote le problème de la préparation de pulpes du minerai de
Tiébaghi dans l'une ou l'autre des alternatives actuellement envisagées (30 %
ou 42 % de solides). Il a été entendu que tout au moins dans un premier temps,
seul un échantillon garniéritique serait étudié : les latérites en effet sont
susceptibles d'être épaissies à une teneur en solides suffisante.

Dans une deuxième phase, un schéma d'atelier pilote pourrait être


défini puis l'installation correspondante chiffrée et enfin livrée en France.

Le calendrier de ce programme pourrait être le suivant :

essais de laboratoire 2 semaines


définition du schéma 1 mois
projet du pilote et prix correspondant 4 à 6 semaines
délais de livraison du pilote (France) 6-9 mois

9-12 mois

Ce calendrier semble compatible avec les délais AMAX.


- 2 -

SGN/MIN/78/n° 361 ce

FCB possède au niveau du laboratoire, en continu et discontinu un


appareil équivalent au Tassé*ter de NEYRTEC, mais n'a pas dans ce domaine
i'expérience industrielle.

Il semble à. FCB que l'utilisation de ce surfloculateur pourrait gran-


dement faciliter notre problème ; des tests gratuits doivent être effectués dans
ce sens durant la semaine du 28 au 31 mars. Un doublement de la concentration
exprimée en g/1 est envisageable avec ce type d'appareil, moyennant des consom-
mations en floculants de l'ordre de quelques centaines de g par tonne de minerai.

0
ooo

G. MORIZOT

COPIES : DRDM (M. LESPINE)


DDE/P (M. LILLE)
DDE/DEM (M. REY)
SGN/MIN : G. BARBERY
J. LIBAUDE
G. MORIZOT
CHRONO
SCE COURRIER
ANNEXE G

RESULTATS D'ESSAIS D'EPAISSISSEMENT EN LABORATOIRE


EFFECTUES SUR UNE PULPE DE GARNIERITE DE TIEBAGHI
PAR LA SOCIETE FCB (Avon)
RESULTATS D'ESSAIS D'EPAISSISSEMENT EN LABORATOIRE
EFFECTUES SUR UNE PULPE DE GARNIERITE DE TIEBAGHI
PAR LA SOCIETE FCB (Avon)

A la suite de la visite chez FCB le 22 mars (annexe F), des tests


d'épaississement en laboratoire ont été effectués dans la station d'Avon,
sur une pulpe (0-630 ym) préparée à MIN (B.R.G.M.) lors des essais de tromme-
lage.

Les modalités des tests sont les suivantes :

- classification à 125 ym d'un échantillon de la pulpe 0-630 ym


- égouttage de la fraction + 125 ym
- essai de compactage en éprouvette de 1 litre

. d'une part sur la fraction 0-125 ym


. d'autre part sur la totalité de la pulpe 0-630 ym

- utilisation de floculants de type polyacrylamide (FA 57 SH) et de


type polysaccharide (Flocal T 214).

1) Test d'épaississement sur la pulpe 0-630 ym


. pour une bonne clarification, la concentration de la pulpe ne doit
pas dépasser 80 g de solides par litre (8 % de solide)

. en présence de 300 g/t de Flocal T 214


et de 50 g/t de FA 57 SH
la vitesse de clarification est de 34,6 m/h

. le test de tassement en éprouvette d'un litre de la pulpe 0-630 ym


floculée conduit à un pourcentage de solides de 36,6 %

. la consommation totale de floculant est, dans ces conditions :

- 300 g/t Flocal T 214

- 100 g/t FA 57 SH

. les caractéristiques rhéologiques de la pulpe tassée sont :

- viscosité plastique : environ 0,2 Poise


- seuil de cisaillement : 1280 dyn/cm2.
- 2-

2) Test d'épaississement sur la pulpe 0-125 ym


• la fraction 0-125 ym représente 75 % en poids sec de la pulpe
0-630 ym

. pour une bonne clarification de la fraction 0-125 ym, la concentra-


tion en solides ne doit pas excéder 50 g/1 (5 % solide)

. en présence des mêmes quantités de floculants que précédemment, la


vitesse de clarification est de 9,9 m/h

. le test de tassement en éprouvette d'un litre de la pulpe 0-125 ym


floculée conduit à un pourcentage en solides de 28,5 %

. la consommation totale de réactif exprimée par poids sec de produit


épaissi, est la même que précédemment, ce qui, ramenée à la pulpe 0-630 ym,
donne les valeurs suivantes :

225 g/t Flocal T 214


75 g/t FA 57 SH

. les caractéristiques rhéologiques de la pulpe 0-125 ym tassée sont :

viscosité plastique : 0,3 Poise


seuil d'écoulement : 700 dyn/cm2

. un test de filtration de la fraction 125 ym - 630 ym conduit à une


teneur solides de 73 %

. le mélange des deux fractions permet d'obtenir une pulpe à 33,6 %


de solides.

D'après FCB les valeurs trouvées ne pourraient être améliorées consi-


dérablement en optimisant chaque paramètre. On obtiendrait au mieux :

- H0 % de solides pour la pulpe 0-630 ym


- 32 % de solides pour la pulpe 0-125 ym, qui mélangée à la fraction
± 125 ym donnerait : 37 % de solide.

Remarque : On pourra noter que les seuils d'écoulement mesurés sur les pulpes
compactées (0-125 ym et 0-630 ym) sont nettement supérieurs à ceux
trouvés à MIN sur des pulpes compactées à des teneurs en solide
équivalentes(voir annexe L).
La vérification de nos propres mesures, a permis de confirmer nos
résultats.
Il semble donc que les valeurs données par FCB soient erronées, par
suite d'une erreur opératoire, ou bien que les conditions de prépa-
ration des pulpes compactées (notamment les doses de et la nature du
floculant) soient suffisamment éloignées de celles de NEYRTEC pour
conduire à des caractéristiques rhéologiques différentes.

CONCLUSION
Ces quelques tests de laboratoire effectués dans le but d'examiner
la réponse du minerai garnièritique au compactage, conduisent à des résultats
du même ordre que ceux obtenus par une mise en pulpe en voie épaisse (38 % ) .
- 3 -

Ces résultats sont moins bons que ceux trouvés par les laboratoires
NEYRTEC à Grenoble (annexe J). Cependant il est important de noter que la pulpe
utilisée lors des essais FCB était vieille de plusieurs jours, ce qui pourrait
être un élément défavorable (voir annexe I).

Néanmoins les valeurs de concentration en solide atteintes par compac-


tage lors de ces tests restent supérieures à celles obtenues par simple décanta-
tion (30 % de solides pour la pulpe 0-630 um).
ANNEXE H:

ESSAIS DE MISE EN PULPE DU MINERAI

GARNIERITIQUE DE TIEBAGHI (NOUVELLE-CALEDONIE)


[vole. tpcùA&e.)
- 1 -

Cette campagne d'essais a été menée en prenant comme hypothèse de travail


que la pulpe obtenue par débourbage et criblage serait chauffée directement par
injection de vapeur d'eau. En conséquence, le pourcentage de solide de la pulpe
doit être le plus élevé possible. On estime qu'une teneur de 42 % de solide est
nécessaire sur le mélange garniërite-latérite ; deux voies sont envisageables :
- une mise en pulpe diluée, suivie d'un épaississement
des fractions fines après criblage,
- une mise en pulpe épaisse, suivie d'un criblage donnant
directement dans les passés une pulpe concentrée.
Les travaux effectués par AMAX ont montré que la première voie ne permet-
tait d'obtenir que 30 % de solide au plus dans la pulpe par ëpaississement clas-
sique, ce qui est insuffisant.
Une mise en pulpe épaisse permet d'atteindre une teneur en solide plus éle-
vée, mais les opérations de débourbage et de criblage sont alors plus délicates
à réaliser en raison de la viscosité importante des produits.
Les objectifs essentiels des essais entrepris uniquement sur le minerai
garniéritique étaient donc :
- d'apprécier les difficultés présentées par la mise en
pulpe en voie épaisse,
- de préciser la teneur maximale possible de sol ides dans
la pulpe ainsi obtenue.
Pour mener à bien cette étude, un échantillon d'une vingtaine de tonnes de
minerai garniéritique a été prélevé à partir du lot industriel entreposé à
Aiguebelle (Savoie) en 1973. Les caractéristiques minéralogiques et physico-
chimiques de ce minerai sont déjà connues (rapport 78 SGN 119 MIN).
Deux types d'essais ont été réalisés :
- des tests discontinus de laboratoire, destinés à préciser
les conditions optimales de mise en pulpe et de criblage
fin,
- des essais de débourbage en continu, dans un trommel à
chaînes d'1 tonne/heure de capacité, suivis d'essais de
criblage fin.

1. TESTS DE LABORATOIRE .
1.1. Préparation de l'échantillon .
En vue de faciliter le passage du minerai dans un appareil de petite
capacité (quelques litres) un épierrage manuel des blocs durs supérieurs
ä 20 mm a été effectué sur un échantillon d'environ 150 kg brut.
Le bilan de l'opération est le suivant :
- 2 -

Poids Poids sec % Humidité %


humide %

+ 20 mm 36,8 40,2 25,8


- 20 mm 63,2 59,8 35,6

TOTAL 100,0 100,0 32,0

La fraction inférieure à 20 mm a été divisée en lots élémentaires


de 5 kg environ, destinés aux essais de laboratoire.
1.2. Conduite des essais .
L'appareil utilisé comme débourbeur est un attritionneur DENVER
d'une capacité de 10 litres, tournant à la vitesse de 500 tours/minute
(à vide).
Les conditions opératoires sont les suivantes :
- débourbage de 4 à 5 kg de minerai brut additionné d'une
quantité d'eau déterminée,
- criblage de la pulpe obtenue ä 630 microns sur un crible
circulaire vibrant,
- récupération de chaque fraction : mesure du poids humide,
du poids sec, du pourcentage de déclassés et de la visco-
sité (cette dernière détermination a été faite uniquement
sur la fraction fine).
Les différents paramètres étudiés sont :
- la teneur en solide de la pulpe dêbourbée,
- le temps de débourbage,
- l'influence d'un dispersant (hexamétaphosphate) sur la
mise en pulpe.
1.3. Résultats des essais .
Le tableau ci-après résume les résultats obtenus.
- 3 -

Poids % sec Teneur solide % Pulpe < 630 ym

Temps de Teneur }: Seuil


Viscosité d'écoule-
ESSAI Rendement
débourb. avant +630 ym <630 ym +630 ym <630 ym criblage plastique ment
sec criblage Poises dyne/cm2

A 90 43,3 49,2 50,8 58,8 34,6 74,7 1,1 810

B . 90 40,6 50,7 49,3 60,6 30,3 73,6 1,6 850

C 90 37,3 46,2 53,8 64,8 27,4 83,4 1,3 335

D 90 39,3 42,7 57,3 50,7 33,6 88,9 2,9 1 540

E 900 36,1 28,5 71,5 59,5 31,2 89,6 2,3 1 330

F 90 46,3 100,0 0 46,3 - 0 - -

" teneur de solide dans le débourbeur "" 1 kg/t HMP


- 4 -

Le rendement du criblage est égal au rapport de la quantité de par-


ticules < à 630 microns passées à travers la toile du crible à la quan-
tité de particules < 630 microns présente dans le minerai ; le chiffre
donne une idée de la qualité du criblage de la pulpe à la sortie de l'at-
tritionneur.
Les valeurs de seuil d'écoulement sont à considérer avec précaution,
le système de mesure utilisé n'étant peut-être pas adapté à la viscosité
et à la granulométrie des pulpes obtenues. Cependant, les valeurs données
ici permettent de comparer entre eux les différents essais.
1.4. Observations .
L'essai F montre que le criblage d'une pulpe (0-20 mm) à 46,3 % de
solide n'est pas possible.
En revanche, si la teneur en solide diminue de seulement 3 points
(essai A), le criblage de la pulpe s'effectue dans d'assez bonnes condi-
tions.
Le pourcentage de solide maximal,au-delà duquel on ne peut cribler,
se situe donc entre ces deux valeurs, vraisemblablement aux alentours de
45 % de solide.
Le rendement du criblage augmente si le pourcentage de solide dans
le débourbeur diminue (essai A, B et C ) . Bien entendu, le pourcentage de
solide dans la pulpe < 630 microns diminue dans le même temps, tandis
que celui des refus à 630 microns augmente.
On peut remarquer toutefois,que le rendement de criblage et les ca-
ractéristiques rhéologiques de la pulpe < 630 microns, varient peu pour
les deux premiers essais (43,3 et 40,6 % de solide). Au-dessous de 40,6 %
de solide, le rendement de criblage s'accroît rapidement, tandis que le
seuil d'écoulement de la pulpe diminue de moitié.
La comparaison des essais B et D (même pourcentage de solide dans le
dëbourbeur) montre que l'addition d'hexamëtaphosphate (HMP) à la dose
de 1 kg/tonne brute, améliore très nettement le dëlitage des particules
fines. Le rendement du criblage passe ainsi de 75 % à 89 %. La plus gran-
de récupération de la fraction argileuse dans la pulpe fine conduit ainsi
à une teneur en solide supérieure (33,6 contre 30,3 sans HMP).
Cependant, l'addition d'HMP au délitage présente l'inconvénient de
modifier défavorablement les caractéristiques rhéologiques de la pulpe
obtenue (sans doute à cause d'une plus grande proportion d'argile) : la
viscosité plastique passe ainsi, pour une même teneur en solide dans la
fraction < 630 microns (essai A et D) de 1,1 à 2,9, tandis que le seuil
d'écoulement est multiplié par deux. Le pompage d'une telle pulpe serait
donc beaucoup plus difficile .
Un débourbage prolongé (essai E) amène des variations de même sens
que l'addition de HMP. Un meilleur dêlitage des particules fines conduit
à un rendement de criblage plus élevé (essai E et C) et une pulpe < 630
microns plus concentrée. De même, les caractéristiques rhéologiques de
la pulpe sont modifiées défavorablement.
- 5 -

Les caractéristiques rhéologiques des pulpes obtenues montrent que :


- la viscosité plastique du produit est relativement fai-
ble,
- le seuil d'écoulement est assez élevé.
A titre d'exemple, la figure 1 montre le rhéogramme de la pulpe
< 630 microns de l'essai B. La cotangente de l'angle a donne la valeur de
la viscosité plastique. Le seuil d'écoulement ou taux de cisaillement
minimal (yield value de la littérature anglaise) est donné par l'intersec-
tion du prolongement de la droite avec l'axe des abscisses.
La forme de la courbe montre que la pulpe se comporte comme un fluide
plastique dit "de Bingham". La viscosité plastique est faible, mais le
seuil d'écoulement est assez élevé.
L'allure du rhéogramme obtenu en montant et en descendant la vitesse
montre que le fluide présente un caractère antithixotrope. La force né-
cessaire pour mettre la pulpe en mouvement sera plus grande lorsque celle-
ci aura été préalablement agitée.
Les caractéristiques rhéologiques des pulpes obtenues montrent que
la possibilité de pompage ne sera pratiquement limitée que par le seuil
d'écoulement. C'est donc cette grandeur qu'il faudra mesurer en priorité.
L'utilisation des coupelles AFNOR serait un moyen simple et rapide d'acqui-
sition de cette donnée.
A titre indicatif, on estime qu'une pulpe est pompable industrielle-
ment par une pompe 2centrifuge jusqu'à un seuil d'écoulement de l'ordre de
800 à 900 dynes/cm .
Ces essais discontinus, menés sur de petites quantités, ont ainsi
permis de dégager quelques données importantes sur le comportement du mi-
nerai lors de sa mise en pulpe.
En particulier, les conditions d'obtention, par voie directe, d'une
pulpe épaisse présentant des caractéristiques rhéologiques favorables, ont
été dégagées :
. temps de dëlitage court,
. concentration dans le débourbeur de l'ordre de
45 % en solide,
. absence d'agent dispersant.
Pour les essais en pilote, les conditions retenues seront donc celles
de 1'essai A.
On trouvera à la fin de cette note une définition schématique des
termes les plus courants utilisés en rhéologie.
- 6 -

Taux de cisaillement Couple de tension


minimal

Figure 1 : Rhéogramme de la pulpe < 630 ym (essai B)


- 7 -

2. TEST PILOTE DE DEBOURBAGE ET CRIBLAGE EN PULPE EPAISSE .


2.1. Schéma de traitement .
Le schéma suivi est illustré par la figure 2 ci-dessous,

Minerai lt/h Trommel à chaîne buse : 50 1/h d'eau

m n + 20 mm

+ 5 mm

eau : 300 1/h

0,63 mm 1/ -• +0,63 mm
0,63 mm

pulpe < 0,63 mm

Figure 2 : Schéma de traitement utilisé

Pour améliorer la récupération des fractions fines, les refus du


criblage à 630 microns sont passés sur un second crible arrosé, dont
l'eau de lavage sert à alimenter l'installation de débourbage.
La toile de crible à 5 mm sert uniquement comme protection des toiles
fines situées en aval. Tous les cribles utilisés sont des cribles vibrants,
Les dimensions des appareils sont les suivantes :
. trommel : diamètre : 50 cm
longueur : 200 cm
pente : 2°
. crible 630 microns - maille carrée
: 97 cm x 55 cm
: 86 cm x 35 cm
Les conditions de marche adoptées après quelques essais sont
- débit minerai brut : 1 t/h (alimenté par pelle),
- temps de séjour moyen du minerai de l'ordre de 4 min,
- débit eau :
300 1/h alimentés sur le second crible
50 1/h introduits par une buse en sortie de trommel
pour décoller les argiles des plus gros blocs,
- vitesse du trommel : 50 tonnes/min, ce qui équivaut à une
vitesse périphérique de 1,30 m/s. Il faut aussi noter que
le trommel utilisé est équipé de chaînes soudées par une
extrémité, tout au long du cylindre, suivant quatre géné-
ratrices. Les mail Ions deschaines sont, en outre, équipés
d'ergots. Ce dispositif permet de brasser la pulpe plus
énergiquement et de prévenir la formation de boules d'ar-
giles.
2.2. Résultats
Le minerai traité a une humidité moyenne de 32,2 % (comptée sur
humide). Sa granulomëtrie s'étend de 0 à 100 mm. Les résultats obtenus
sont indiqués dans le tableau ci-dessous.
Débit : 1 t/h minerai brut (300 1 + 50 l)/h d'eau.

Poids Poids Poids Humidité Solide


humide kg sec kg sec % % %
+ 20 mm 195,3 150,0 23,0 23,2 76,8
+ 5 mm 61,5 47,0 7,2 23,6 76,4
+0,63 mm 225,0 146,9 22,6 34,7 65,3
<0,63 mm 810,1 307,4 47,2 62,1 37,9

TOTAL 1 291,9 651,3 100,0 - -

Afin de comparer cet essai avec les tests de laboratoire, les pour-
centages de solide ont été calculés à chaque étape du traitement. Ils
figurent dans le tableau ci-après.
- 9 -

% solide

produit débourbé dans le trommel 52,2


produit > 20 mm (sortie trommel) 45,6
produit < 5 mm (alimentation du 43,9
criblage fin 1)
produit final ( < 630 microns) 37,9

2.3. Observations .
2.3.1. Çgmp_ortement_des_aBgareils_et_du_minerai .

Quelques faits intéressants sont à remarquer :


A la sortie du trommel, on n'observe pas la formation de boules argi-
leuses. Un essai conduit dans un simple tambour-débourbeur avait montré
la présence de nombreuses boules, souvent très grosses ( >10 cm) après
quelques minutes de rotation. Les chaînes permettent donc effectivement
de pallier à cet inconvénient, en assurant un malaxage efficace de la
pulpe et un écrasement des mottes. Les conséquences de la formation de
ces boules d'argile sont un mauvais délitage du minerai et une dilu-
tion plus grande de la pulpe finale, puisque une grande partie des
fines restent agglomérées entre elles. Ainsi, il est à craindre que
les essais de débourbage réalisés en Nouvelle-Calédonie à l'aide d'une
bétonneuse (qui présentait cet inconvénient) conduisent à une apprécia-
tion éronée de la capacité des minerais testés â être mis en pulpe en
voie épaisse.
En sortie du trommel, la pulpe s'écoule facilement à travers la toile
de 20 mm. Cependant, un arrosage des blocs grossiers est nécessaire
pour décoller les fines particules qui les recouvrent et éviter ainsi,
d'une part l'agglomération de ces fragments (qui nuirait à leur éva-
cuation), d'autre part une humidité trop importante (qui pourrait être
gênante pour le concassage et le broyage ultérieurs de ces fragments).
La suppression de la buse d'arrosage en sortie de trommel dans le but
d'éviter de diluer la pulpe n'est donc pas possible dans les condi-
tions adoptées pour le dëbourbage.
Le criblage à 5 mm s'effectue dans de bonnes conditions et délivre un
produit + 5 mm relativement propre.
Le criblage primaire à 630 microns ne pose pas de problème (tout au
moins durant le temps de l'essai). Le refus de criblage primaire est
encore très humide et contient encore une assez grande proportion de
fines.
Le criblage secondaire se déroule lui aussi sans incident. Le lavage
du refus primaire permet d'obtenir un refus + 630 microns propre
(34,7 % d'humidité). La pulpe obtenue sur ce second crible est très
- 10 -

diluée et circule facilement dans les conduites.


- La pulpe obtenue (38 % de solide) a pu être pompée avec une pompe cen-
trifuge.

2.3.2. Qbservations_sur_]_es_résuHats .

Les conditions visées pour cet essai étaient celles de l'essai A.


Les résultats montrent qu'il en est bien ainsi. En effet, la teneur en
solide de la fraction < 20 mm est de 45,6 % contre 43,3 % pour l'essai
A ; le produit alimentant le crible primaire fin contient 43,9 % de soli-
de. Les concentrationsde pulpe sont donc semblables et confirment la pos-
sibilité de cribler ce minerai â 45 % de solide.
La concentration en solide de la pulpe finale est de 38 % ce qui est
meilleur que le résultat obtenu en laboratoire. Cette amélioration peut
s'expliquer par une meilleure récupération de la fraction fine (due au
lavage sur le second crible des refus primaires) : 61,3 % en poids sec
(calculé sur la fraction < 20 mm) contre 50,8 % pour l'essai A. Simulta-
nément, le refus (+ 630 microns - 20 mm)a une humidité plus faible
(32,3 35) que pour l'essai A (41,2 35).
Le temps moyen de débourbage est de 4 minutes environ. Ce temps est
plus élevé que le temps adopté pour les tests de laboratoire, mais les
mécanismes et les vitesses d'agitation sont très différents dans les deux
cas. Le temps adopté pour l'essai pilote peut être considéré comme rela-
tivement court pour un dëbourbage.
La courbe granulométrique réalisée en voie humide lors de l'étude
préliminaire du minerai de Tiebaghi (échantillon Aiguebelle) donne une
proportion de 48 % de grains inférieurs à 630 microns ; en supposant une
récupération de la fraction fine de 85 %t on trouve 56 % de grains infé-
rieurs à 630 microns dans la totalité du lot traité. Ceci indique que
l'appareillage utilisé ici pour le débourbage a une action ménagée sur
le minerai et ne conduit pas à une production de fines importante (ce qui
est favorable à l'abaissement du seuil d'écoulement de la pulpe).

En résumé, cet essai pilote a montré que :


- on pouvait fabriquer une pulpe à 38 % de solide par dé-
bourbage et criblage,
- cette pulpe était pompable,
- que les différentes opération de débourbage et criblage
s'effectuaient sans problème dans les conditions de
l'essai.
Il faut cependant noter que le chiffre de 38 % de solide paraît diffici-
le à dépasser en utilisant cette technique. En effet, le trommel débourbeur
travaille à la limite de ses possibilités quant au pourcentage de solide de
la pulpe débourbée (52,2 % ) . Des incidents de fonctionnement lors d'essais
préliminaires ont montré une baisse accidentelle du débit d'eau pouvant en-
traîner un colmatage rapide de l'appareil.
- 11 -

3. CONCLUSIONS .
Les différents tests entrepris ont permis de dégager quelques faits in-
téressants sur le comportement du minerai lors de son débourbage :
- Le criblage fin est possible à partir d'une concentration de
solide de 45 % (produit 0-20 mm) •
- On peut obtenir une concentration de 38 % de solide dans la
pulpe < 630 microns. On peut noter que cette concentration de
solide est semblable à celles obtenues par AMAX sur un échan-
tillon identique. On pourrait donc atteindre, par addition de
la pulpe latëritique, une concentration de 42 %, qui convien-
drait dans le cas d'un chauffage direct.
- Les caractéristiques rhéologiques de la pulpe sont :
. une viscosité plastique assez faible,
. un seuil d'écoulement élevé qui déterminera
les possibilités de pompage.
- Un délitage trop complet du minerai augmente la valeur du seuil
d'écoulement de la pulpe.
L'ensemble de ces résultats a été obtenu sur le seul échantillon
d'Aiguebelle. Aussi, les valeurs absolues des divers paramètres peuvent varier
et une campagne d'essais devrait être entreprise pour apprécier les diffé-
rences de comportement. Cependant, on peut vraisemblablement penser que les
différents phénomènes mis en évidence varieront dans le même sens que pour
l'échantillon d'Aiguebelle.
La mise en pulpe de la latérite n'a pas été entreprise ici :
. d'une part, le Département Minéralurgie ne disposait pas d'un
échantillon de taille suffisante,
. d'autre part, les essais d'AMAX ont montré qu'elle posait
moins de problème et qu'une pulpe à 45 % pouvait être obtenue.
Cependant, des essais identiques devraient être menés pour étudier le
comportement de la latérite lors de sa mise en pulpe, et sélectionner les
types d'appareils pouvant effectuer ce travail. Il serait notamment utile de
vérifier la nécessité d'une compression'préalable à sec" pour faciliter la
mise en pulpe, et de rechercher, le cas échéant, l'appareil le plus adapté
pour la réaliser.
Enfin, il faut souligner que la mise en pulpe par voie épaisse présente
l'inconvénient de faire fonctionner les appareils à la limite de leurs pos-
sibilités : des variations dans le débit d'eau ou la nature du minerai pour-
raient avoir des conséquences fâcheuses sur la marche des appareils. D'un
autre côté, nous avons vu que le dëbourbage en voie diluée, qui permettrait
de travailler de façon plus souple, fournit une pulpe à 30 % de solide seu-
lement.
Une technique, peu développée actuellement, mais qui, cependant, fait
ses preuves dans le traitement des argiles, pourrait concilier les avantages
des deux voies en éliminant leurs inconvénients : un dispositif alliant la
floculation et le tassage mécanique des flocs formés parvient à épaissir les
boues argileuses à des concentrations en solide supérieures à celles d'un
- 12 -

épaississeur conventionnel. Des tests de laboratoire sur des échantillons de


pulpe de Tiebaghi ont donné des résultats très encourageants. Des essais pi-
lotes seraient donc très utiles à réaliser avec cet appareil qui intervien-
drait en sortie de dëbourbage sur la fraction < 100 microns de la pulpe déli-
tée. En cas de succès, le problème de la mise en pulpe en voie épaisse se
présenterait alors dans des conditions beaucoup plus favorables.
- 13 -

viscosité = cotg a ; = seuil d'écoulement


vitesse
i>

cotga= vise.plastique
cotga= vise.apparente

force de cisaillement
Fluide Newtoni en Fluide plastique de Bingham

Fluide pseudo-plastique Fluide dilatant

Fluide thixotrope Fluide antithixotrope Fluide rheopexe

Figure 3 : Définition schématique des termes rhéologiques usuels .


ANNEXE I

Influence, da tzmp¿ zt dz la. quotité,


dz V zojx ¿U/I lz¿> puZpz& pntpahJíz*
en vo¿e tpaJjt&z zt zn vo¿z diluJíz
- 1-

NOTE SUR LA PREPARATION DES MINERAIS DE NICKEL DE TIEBAGHI


(Nouvelle Calédonie)

ETUDE DE L'INFLUENCE DU TEMPS ET DE LA QUALITE DE L'EAU SUR LES


PULPES PREPAREES EN VOIE EPAISSE ET EN VOIE DILUEE

Dans tous les essais réalisés jusqu'ici au département Minéralurgie


du BRGM, sur la mise en pulpe des minerais de nickel de Tiébaghi, le temps et
la qualité de l'eau n'ont pas été pris en compte comme paramètres, notamment
dans la détermination des caractéristiques rhéologiques des pulpes.

Les essais ont toujours été menés avec l'eau de la ville d'Orléans,
et les mesures effectuées un ou deux jours plus tard.

Cependant, ces deux paramètres, temps et qualité de l'eau, peuvent


avoir une importante influence sur les propriétés de surfaces des argiles et
des particules fines en général, si bien que la capacité des minerais à être
épaissis, ou les propriétés rhéologiques des pulpes obtenues peuvent en être
affectées.

Or, il est important de connaître les modifications apportées au


comportement des minerais par ces facteurs ; le temps en effet, interviendra,
dans le cadre de l'usine de préparation des pulpes, au niveau de leur chemine-
ment dans les circuits et surtout dans les cuves de stockage. L'alimentation en
eau, peut, de son côté, subir des variations en qualité au cours du temps.

Les implications éventuelles de ces paramètres sur le projet doivent


donc être appréciées, aussi bien pour la mise en pulpe en voie épaisse, qu'en
voie diluée.

Pour répondre à ces questions, une série d'expériences et d'observa-


tions a été menée au département MIN, essentiellement sur le minerai garnièri-
tique. L'objet de cette note est de présenter les principaux aspects des résul-
tats acquis.

1 - CAS DE LA MISE EN PULPE EN VOIE EPAISSE


1.1 - Hode opératoire et résultats expérimentaux
Deux pulpes à 3 5 % e t 2 5 % environ de solide ont été préparées en
laboratoire par débourbage mécanique et criblage à 630 ym, de la fraction 0-20 mm
d'un minerai garnièritique, dans les conditions opératoires décrites en annexe H.
L'eau utilisée était l'eau de la ville d'Orléans. Les caractéristiques rhéologi-
ques, seuil d'écoulement et viscosité plastique, ont ensuite été mesurées au
cours du temps (entre 1 heure et quelques jours). Le pH de la pulpe à lui aussi
été déterminé.
- 2 -

Une seconde série de mesures a aussi été pratiquée, de la même façon,


mais cette fois avec de l'eau distillée.

Les résultats sont donnés dans les tableaux ci-dessous. On peut


rappeler que les pulpes envisagées ici se comportent comme des fluides plasti-
ques antithixotropes.

Eau de ville d'Orléans


Eau distillée pulpe à 36,2 % solide
pulpe à 35,7 % solide

Temps
pH n Temps
pH n
heure dyn/cm2 Poise heure dyn/cm2 Poise

0 10 8,1 2 177 3,8 1 8,1 1 596 ? 3,3

1 8,0 2 394 2,3 8,0 2 902 1,5

3 8,1 2 133 3,6 24 8,2 2 902 3,0

4 8,1 2 322 1,5 100 8,0 2 757 3,0

6 8,1 2 321 2,3 460 7,9 2 612 3.0

24 8,2 2 104 3,0

200 8,0 2 249 2,3

Eau de ville d'Orléans Eau distillée pulpe à 26,0 % solide


pulpe à 25,6 % solide

Temps
PH Ç n Temps
PH
n
heure dyn/cm2 Poise heure dyn/cm2 Poise

l15 8,1 320 0,30 0 15 8,1 403 0,42

18 8,1 285 0,40 20 8,1 413 0,39

47 8,1 289 0,38 24 8,1 408 0,44

116 8,0 285 0,40 100 8,0 403 0,48

480 7,8 308 0,36 460 7,9 380 0,42


- 3-

1.2 - Observations sur les résultats


1.2.1 - Influence_du_tem£S_sur_les_£ro£riétés rhéologiques des_£ul£es

L'examen rapide de ces tableaux montre qu'en général, 1^ temps n'a que
peu d'influence sur les différentes valeurs mesurées sur les quatre types de
pulpes.

Le seuil d'écoulement, en particulier, ne varie pas de façon signifi-


cative, compte tenu de la précision des mesures : ± 100 dyn/cm2 pour les pulpes
à 36 % de solide et ± 20 dyn/cm2 pour les pulpes à 26 % de solide.

On peut noter cependant dans le cas de la pulpe à 36 % de solide, en


eau distillée une valeur nettement inférieure, pour la mesure à 1 heure, à la
moyenne des autres : 1596 contre 2800 environ. En réalité, cette mesure paraît
douteuse et est peut être due à une erreur opératoire. Le même phénomène avait
été constaté sur la pulpe faite avec l'eau d'Orléans et avait entraîné la répé-
tition complète de la série de mesure. On peut voir que cette anomalie est
maintenant absente pour cette pulpe (36 % solide - eau Orléans). De plus pour
les pulpes à 26 %, la constance de la valeur du seuil d'écoulement est établie
dès la première mesure.

La viscosité plastique n elle non plus ne subit pas de variations


significatives ; ceci est bien montré en particulier sur les pulpes à 26 % de
solides. Sur les pulpes à 36 % de solides, les variations semblent importantes ;
cependant, la mesure des viscosités plastiques élevées, est assez imprécise. On
peut donc considérer que l'ordre de grandeur de ces mesures reste inchangé en
fonction du temps.

Le pH des pulpes est lui aussi constant au cours du temps, quelque


soit la teneur solide et la qualité de l'eau. Tout au plus peut-on noter une
légère tendance à décroître pour les temps supérieurs à 450 heures.

En résumé, le temps n'a que peu d'influence sur les propriétés rhéolo-
giques et le pH des pulpes préparées en voie épaisse.

1.2.2 - Influence_de_la_qualité_de_l¿eau_sur_les_£ro£riétés_rhéologÍ2
cjues des_£ul£es

Pour les deux types de pulpes envisagés (26 et 36 % de solides) l'in-


fluence de la qualité de l'eau se manifeste de la même façon.

On remarque tout d'abord que le pH des pulpes est constant, quelque


soit le pourcentage de solide et l'eau utilisée. Le pH légèrement basique est
atteint dès la mise en pulpe terminée.

Des mesures effectuées "au fil de l'eau" lors des essais pilotes,
confirment ce point. .Cette valeur du pH pourrait correspondre à la valeur d'équi-
libre entre les argiles de la pulpe et le milieu aqueux. La qualité de l'eau
n'a donc pas d'influence sur cette valeur.
- 4-

En revanche, les valeurs du seuil d'écoulement sont légèrement augmen-


tées quand la mise en pulpe est effectuée avec de l'eau distillée ;

pour la pulpe à 36 % on passe ainsi de 2250 dyn/cm 2 à environ 2800 dyn/cm 2 ,


pour 26 % de solides on passe de 300 à 400 dyn/cm2.

La viscosité plastique subit une variation semblable, visible surtout


sur la pulpe à 26 % de solides.

Des analyses de l'eau de la ville d'Orléans ont donné les valeurs


suivantes :

mg/1
17 14

Cl = 17,5 14,5

Ca++ = 40 39,2

Mg++ = 5,3 4,9

Na + = 9,8 9,2

K+ = 3,2 3,1

Fe = 0,1 0,1

La présence d'ions dans l'eau tend donc à diminuer le seuil d'écoule-


ment et la viscosité plastique des pulpes. Ces résultats sont très importants
pour les problèmes de pompage des pulpes et le calcul du coefficient d'échange
thermique. Dans le cas où la mise en pulpe en voie épaisse serait adoptée, il
conviendrait de préciser par des études plus fines, quels sont les ions inter-
venant dans ces modifications, et à quelles concentrations. Il serait aussi
souhaitable de procéder aux mesures rhéologiques avec une eau de composition la
plus voisine possible de celle utilisée sur le site minier.

2 - CAS DE LA MISE EN PULPE EN VOIE DILUEE SUIVIE DE COMPACTAGE


Rappelons que cette technique de traitement consiste à débourber le
minerai avec la quantité d'eau optimale, puis après séparation par criblage et
cyclonage, à compacter les fractions fines (< 40 ym ou < 100 pm) par une techni-
que de double floculation et tassage mécanique. Cette dernière opération est
très importante puisqu'elle conditionne en partie la teneur en solide finale
des pulpes alimentant les réchauffeurs. Plus que l'évolution en fonction du
temps et de l'eau des caractéristiques rhéologiques des pulpes obtenues, c'est
donc essentiellement la variation de l'efficacité du compactage qu'il convient
d'examiner.

Aucun essai expérimental bien contrôlé n'a pu être mené sur se point
au B.R.G.M. jusqu'à présent.

Cependant, la société NEYRTEC a procédé de ce côté à quelques tests


dans ce sens et un certain nombre d'observations ont pu être faites tant chez
NEYRTEC qu'au département MIN lors des campagnes pilotes.
- 5-

2.1 - Variation de la teneur en solide atteinte par compactage en fonction


de l'âge de la puTpë"
Des essais de compactage en éprouvette d'un litre ont été réalisés
chez NEYRTEC, sur une pulpe fraîchement préparée et après vieillissement de
2 à 3 jours. Toutes choses étant égales (notamment la quantité de floculant),
la teneur en solides obtenue sur la pulpe vieillie était inférieure de_ 3 points
environ à_ celle de la pulpe fraîchement compactée.

Les fractions fines subissent donc dans le temps une altération qui
rend plus difficile leurs épaississements. Ce résultat semble à première vue
en contradiction avec les observations du paragraphe 1.2.1 où l'on ne décelait
aucune variation du comportement des pulpes dans le temps.

De longues périodes de stockage des pulpes avant le_ compactage doivent


donc être évitées.

2.2 - Influence de la qualité de l'eau


L'influence de la qualité de l'eau sur le degré de compaction n'a pas
été étudiée systématiquement. Cependant des différences ont pu être relevées entre
les tests de laboratoire réalisés à Grenoble et à Orléans.

Lors d'essais préliminaires destinés à déterminer le floculant le plus


adapté aux minerais garnièritiques et latéritiques, on a pu constater que le flo-
culant (FA 20 H Floeger) qui donnait le meilleur compactage à Grenoble, condui-
sait à Orléans à des résultats inférieurs. Le meilleur floculant à Orléans était
le FA 57 H, plus anionique. La qualité de l'eau peut donc influer sur le_ choix
du floculant à_ utiliser, et pour un floculant donné elle peut faire varier les
vitesses de décantation et les épaississements de pulpe. La composition chimique
de l'eau utilisée sur le site minier est donc, du point de vue du compactage,
une donnée importante qu'il faudrait acquérir rapidement (à titre indicatif,
des analyses d'eaux susceptibles d'être utilisées dans le projet industriel sont
portées sur le tableau ci-joint).

Une série d'essais systématiques devrait donc être entreprise pour


déterminer l'influence des différents ions présents dans l'eau.

CONCLUSION
Le temps et la qualité de l'eau sont donc des facteurs d'une relative
importance pour la préparation des pulpes de Tiébaghi, surtout dans l'hypothèse
du traitement en voie diluée et compactage. Dans le cadre de la reconnaissance
systématique du gisement, ces facteurs doivent être pris en compte ; notamment
il serait prudent de recommencer, sur un certain nombre d'échantillons, un essai
de compactage sur un Tasster de laboratoire, après un vieillissement des pulpes
de 24 heures environ, de manière à apprécier la diminution de la teneur en solide
et l'éventuelle variation des qualités rhéologiques qui pourraient en résulter.
- 6-

ANALYSES D'EAUX SUSCEPTIBLES D'ETRE UTILISEES POUR


L'ALIMENTATION DE L'USINE HYDROMETALLURGIQUE
(Communiqués par M. NEYRET - COFREMMI)

Newé Koumac

Nappe Rivière Amont Nappe

pH 7,5 7,9 7,9 7,7

Dureté TH ° Fr 24,5 12 - 11

Titre alcalimétrique
TA ° Fr 0 0 0 0

Titre alcalimétrique
TAC ° Fr 23,3 11,8 10°

SiO 2 mg/1 64 24 23 11-19

Tl 9,5-16 2,9-15
SOit 12,6

It
Cl 15 à 18 10 12,5 10-12

Mg It 60 21 7,3 8,5-9,5

tt 14
Ca 0 17,6 25-31

Na It 6,5 7,8 - ^ 10

tt
K 0,2 0,5 < 1 ^ 1

tt
Fe traces < 0,1

It 290 143 125


CO 3

Extrait sec mg/1 150

t °C 28

TABLEAU 1
A N N E XE J :

RESULTATS D'ESSAIS D'EPAISSISSEMENT EN


LABORATOIRE EFFECTUES SUR UNE PULPE DE
GARNIERITE DE TIEBAGHI (NOUVELLE-CALEDONIE) PAR LA
SOCIETE NEYRTEC .
- 1-

Département "Minëralurgie" Orléans, le 24 mars 1978


SGN/MIN/78/n° 358 ce

RESULTATS D'ESSAIS D'EPAISSISSEMENT EN LABORATOIRE


EFFECTUES SUR UNE PULPE DE GARNIERITE DE TIEBAGHI
PAR LA SOCIETE NEYRTEC (PONT de CLAIX)

A la suite de la visite BRGM chez NEYRTEC le 20 mars 1978, un test


d'épaississèment en laboratoire a été effectué sur une pulpe préparée à partir
d'un échantillon de garniérite provenant d'Aiguebelle.

Les modalités de l'essai ont été les suivants :

- débourbage de la pulpe,
- classification à_ 630 mn,
- classification a. J.00 ym,
- égouttage de la fraction 630-1Q0 ym,
- épaississement de la fraction < 100 ym (à partir d'une pulpe à,
6 % de solides),
- utilisation de 500 g/t sèche de floculant (polyacrylamide) sur
le < 100 um, ce qui correspond à environ 200 g/t sèche d'alimen-
tation garniéritique.

RESULTATS.
. La pulpe < 100 ym a été épaissie à 35 % de solides ; pour NEYRTEC cette valeur
serait portée à 40 % dans une installation industrielle.

. La fraction égouttée 100 - 630 ym a une humidité sur sec de 43 % (soit 30 %


sur humide) , ce qui correspond à. un pourcentage en solides de 70 %.

• Le mélange de la pulpe < 100 ym épaissie et de la fraction égouttée 100 -


630 ym aurait dans ces conditions une teneur en solides de 44- % (bases
analyses granulométriques : 60 % < 100 ym et 40 % de 100 - 630 ym).

. D'après NEYRTEC, la pulpe 0 - 630 ym après épaississement serait pompable


mais ne pourrait être transportée économiquement en tuyauteries sur plusieurs
kilomètres (viscosité >3,6 poises).

• • •/ • •
- 2 -

CONCLUSIONS.
L'unique test de laboratoire effectué dans le but d'examiner les
possibilités de la surfloculation donne un résultat très encourageant.

Le type de flocùlant utilisé est le même que celui préconisé par


AMAX pour le lavage à- contre courant. Son coût/ rendu Nouvelle Calédonie est de
13 F/kg. Dans l'hypothèse d'un rapport L/G égal à 1 et sur les bases indiquées
par NEYRTEC, la consommation en floculants passerait de 700 t/an (hypothèse
"Groupe de travail") à 840 t/an (hypothèse utilisation de la surfloculation).

Il nous semble donc très important de confirmer les possibilités de


la surfloculation.

0
o o o
ANNEXE K

Compte, tendu \4e.yKte.c de¿ e¿i>a¿t> de. compactage


da 25/4 au 72/6
NEYRTEC
AUSTHOM'ÄTLANTIQUE

BUREAU DE RECHERCHE
GEOLOGIQUE ET MINERE
ORLEANS-LA SOURCE

COMPTE RENDU DES ESSAIS


DE TRAITEMENT DES GARNIERITES
ET LATERITES DE NOUVELLE CALEDONIE
EFFECTUES DU 25 AVRIL AU 12 JUIN 1978
AU CENTRE BRGM DE LA SOURCE ET AU
LABORATOIRE NEYRTEC

TEC n° 764 JUIN 1978


P.RASCALON
ALSTHOMATLANTÏQÙÉ

S O M M A I R E

Page

INTRODUCTION I à 3

1 - PREMIERE CAMPAGNE D'ESSAIS AU B . R . G . M . , SUR


CAMION LABORATOIRE (25 au 28 Avril) ~ 4 à 5
2 - ESSAIS DE LABORATOIRE COMPLEMENTAIRES, A
NEYRTEC (8 au 12 Mai I978) 6 à 7
3 - DEUXIEME CAMPAGNE D'ESSAIS AU B.R.G.M. AVEC
LE CAMION LABORATOIRE (l6 au 24 Mai 1978). . . . 8
3-1 - Essais d'épaississement de la garniérite 8 à 9
3-2 - Essais d'épaississement de la latérite . . ç
3-3 - Essais d'épaississement du mélange
garniérite + latérite 9 à 10

4 - NOUVEAUX ESSAIS DE LABORATOIRE A NSYRTEC


(30 Mai au 12 Juin 1978) II
4-1 - Mesures des densités réelles au
picnomètre II
4-2 - Essai de floculation des latérites à l'aide
du floculant SEPARAN MG 200 utilisé par
AMAX II
4-3 - Recherche d'épaississement des latérites
avec d'autres floculants de la gamme
FLOERGER II à 12
4-4 _ Essais d'épaississement sur mini-TASSTBR
de laboratoire des 6 échantillons de
garniérite 12 à 13
4-5 - Analyses granulométriques des 6 échantil-
lons de garniérite 14
4-6 - Essais d'essorage des sables 100-600 microns
de garniérite 14 à 15
NEYRTEÇ
A L 8 T H O M -ATLANTIQUE

INTRODUCTION

La Société COFREMI désirant réaliser en Nouvelle Calédonie,


en coopération avec la Société Américaine AMAX, un traite-
ment des minerais de nickel du gisement de TIEGAGHI par
procédé hydrométallurgique, le B.R.G.M. actionnaire de
COFREMI nous avait demandé s'il était possible d'épaissir
suffisamment la pulpe après débourbage et classification
vers 0,6 mm afin de la traiter en autoclaves pour en ex-
traire le nickel.

Une teneur en solides voisine de 42 % de la pulpe O-oOO


microns était espérée. Le matériau introduit dans le dé-
bourbage serait composé de latérites (de l'ordre de 50^)
et de garniérites (environ 50 %), le rapport latérites/
garniérites n'étant pas défini de manière absolue. Notons
tout d'abord que les latérites comprennent peu de grains
supérieurs à 100 microns, alors que les garniérites en
comprennent beaucoup. Les rapports des tranches 100-600 mi-
crons/o-100 microns seront importants à préciser car ils
conditionnent notablement la teneur en solides finale ob-
tenue. En effet, les 0-100 microns pourront être traités
par floculation et compactage tandis que les 100-600 microns
devront être essorés mécaniquement. Enfin, la concentration
en poids de 42 % avancée au départ n'est pas définitivement
fixée et est susceptible d'être modifiée selon les besoins
du traitement par autoclaves et les résultats obtenus pour
1'épaississement de la pulpe.

Après des essais préliminaires au laboratoire NEYRTEC pour


étudier les possibilités de floculation et de compactage
•et déterminer un premier choix de floculants à utiliser,
la campagne d'étude s'est effectuée comme suit :

I o / du 25 au 28 Avril I978 : première campagne au B.R.G.M.


de LA SOURCE avec le camion laboratoire NEYRTEC. Essais
d'épaissement des garniérites. La coupure était faite
non pas à 100 microns mais à 40 microns à l'aide du
cyclone du camion. Deux choses se sont avérées gênantes
pendant cette première campagne, la première étant le
débit trop important que l'on était obligé de traiter
à cause du cyclone dont le débit de fonctionnement
devait se situer impérativement au-dessus de 5 m3/h ; la
seconde étant l'équipement interne du petit TASSTER du
camion qui ne convenait pas au type de boue rencontré.
NEYRTEÇ
ALSTHOM-ATLANTIQUE

Les résultats obtenus n'étant pas satisfaisants (surtout


au niveau de la régularité d'extraction des boues du
TASSTER), nous avons décidé de ramener le TASSTER à
GRENOBLE et de faire la modification nécessaire sur le
système râcleur d'évacuation, le système installé deve-
nant alors sensiblement identique (bien qu'à plus petite
échelle) à celui des TASSTER industriels à l'échelle I.

2°/ du 8 au 12 Mai 1978 : Modification du TASSTER du camion


et essais de laboratoire à NEYRTEC. Ces essais avaient
pour but de s'assurer du bon choix de floculant utilisé
pour les garniérites, des différences de floculation
entre GRENOBLE et ORLEANS étant apparues nettement, sans
doute dues à l'eau traitée en station utilisée au B.R.G.M.
D'autre part, ayant ramené un échantillon de latérites à
GRENOBLE, nous avons pu faire une approche du choix de
floculant pour la latérite et faire un essai d'épaissis-
sement sur le mini-TASSTER de laboratoire qui représente
assez fidèlement les résultats que l'on peut obtenir
sur le TASSTER du camion.

3°/ du I6 au 24 Mai 1978 : Deuxième campagne d'essais au


B.R.G.M. de LA SOURCE avec le carción laboratoire.
Les choix de floculants ont à nouveau été déterminés,
compte tenu de la particularité des eaux de la région
d1ORLEANS.

La classification des produits s'est effectuée cette


fois à l'aide de panneaux B.R.G.M. de maille carrée 125
microns. Le produit était stocké dans une cuve agitée
d'environ 12 mj où l'on pouvait ajuster la concentra-
tion à la demande. Une pompe à variateur de vitesse
pouvait débiter le produit à la concentration choisie
(35 g/1) vers le camion où la mixture était pompée vers
un premier appareil, le CLARIFLUX dont le but est d'ef-
fectuer un premier épaississement (de l'ordre de 5 à
6 fois la concentration d'arrivée). Le principe de cet
appareil est basé sur l'accélération de la floculation
des particules solides à travers un lit de boue alimen-
té et régulé de façon convenable (voir figure I ) .
ALSTHÔM

La boue soutirée au bas de l'appareil est ensuite pom-


pée vers le TASSTER qui a pour but de sortir une boue
compacte. Le TASSTER est constitué d'une chambre cylin-
dro-conique alimentée en boue et en floculant à sa par-
tie supérieure. Plusieurs ¿eux de pales assurent à la
fois une rotation très lente qui facilite l'aggloméra-
tion des flocs entre eux et une compression de ces mêmes
flocs pour en expurger l'eau. La boue de plus en plus
compactée circule de haut en bas de l'appareil Jusqu'au
système d'extraction par pompe.

Les essais ont été effectués avec la garniérite et la


latérite, ainsi qu'avec le mélange des deux produits.
Le TASSTER ayant été modifié à GRENOBLE, les boues
épaissies sont sorties à concentration régulière tout
au long des essais.

4°/ du 30 Mai au 12 Juin : Nouveaux essais de laboratoire


à NEYRTEC qui se sont décomposés de la manière suivante :
- Essai de floculation des latérites à l'aide du flocu-
lant américain SEPARAN MG 200.

- Recherche d'autres .floculants de la gamme FLOERGER


en vue d'un plus fort épaisslssement des latérites.
Par ailleurs, 3 kg de latérites ont été expédiés au
laboratoire de FLQ2RGER afin que celui-ci effectue
des essais de floculation sur ce produit et nous don-
ne son avis.

- Mesures au picnomètre des densités réelles des garnie-


rites et des latérites, afin de confirmer les valeurs
utilisées au BRGM.

- Essais d'épaississements au mini-TASSTER de laboratoire


sur 6 échantillons de garniérites provenant d'endroits
différents de la mine de nickel (avec essais de flocu-
lants).
- Analyses granulometriques des 6 échantillons de gar-
niérites afin d'obtenir les proportions entre les 100-
600 microns et les 0-600 microns.
-Essais d'essorage des sables 100-600 microns de garnie-
rites que le B.R.G.M. nous avait expédiés :
Essais sur essoreur AEG et sur trompe à eau.
2^ NEYRTEÇ
AUSTHOM'ATLANTÏÔUÉ

I - PREMIERS CAMPAGNE D'ESSAIS AU B.R.G.M. SUR CAMION


LABORATOIRE (25 au 28 Avril).

Des essais en éprouvette sur place nous ont conduit


à choisir le floculant à utiliser pour les garniérites:
il s'agit du FLOERGER FA 57 H, un floculant polymère
moyennement anionique, couramment utilisé pour la flocu-
lation des argiles et des sels métalliques, de masse
moléculaire moyenne io7, que nous utilisons en solution
dans l'eau à la concentration de I g/1 ou 0,5 g/1 pour
les essais.

Nous insistons toutefois sur le fait que le choix du


floculant dépend de l'eau utilisée ; si, par exemple à
GRENOBLE, le FA 20 H donne d'aussi bons résultats que le
FA 57 H, à LA SOURCE, le FA 20 H donne des résultats
médiocres. On peut donc affirmer déjà que les choix
définitifs des floculants à utiliser devront se faire
sur le site en Nouvelle Calédonie.

Comme nous l'avons signalé auparavant, les essais


d'épaississement à l'aide des appareils installés alors
dans le camion laboratoire n'ont pas donné satisfaction
à cause d'une mauvaise adaptation de l'installation
au produit à traiter. D'abord la coupure granulométri-
que s'effectuait à 40 microns environ, alors qu'elle
devait se faire vers 100 microns, mais surtout le dé-
bit d'entrée- dans le CLARIFLUX ne pouvait pas diminuer
en-dessous de 5-6 m3/h à cause du cyclonage amont et de
l'impossibilité de soutirer au moins 3 m3/h entre le
cyclone et le CLARIFLUX, et enfin, la partie basse du
TASSTER d'essai (consistant en une rampe hélicoïdale
prise entre le fond et une "poire" en rotation) ne
convenait pas pour ce produit même si elle a été géné-
ralement satisfaisante pour d'autres matériaux à.traiter,
La garniérite, qui une fois épaissie vers 400 à 500 g/1
offre un aspect de gel épais, descendait très difficile-
ment entre la "poire" et le fend dans la rampe hélicoï-
dale, ce qui fait que des "renards" ou infiltrations
d'eau étaient aspirées par la pompe d'extraction au lieu
d'une boue épaisse.

Nous ne donnerons donc pas les résultats numériques


de ces essais non significatifs, sachant toutefois que
des concentrations en poids, de l'ordre de 35$, ont été
obtenues mais de manière irrégulière et épisodique.
. 5
2 NEYRTEÇ
At-STHOM-ATLANTlâué

Nous avons donc décidé :


- d'une part de ramener le TASSTER à GRENOBLE en vue de
modifier la partie basse en installant un simple bras
raclé très similaire à l'équipement des TASSTER utilisés
dans l'industrie à l'échelle I,

- d'autre part, de prévoir pour les essais suivant une cou-


pure granulométrique à 100 microns à l'aide d'un panneau
B.R.G.M., ce qui permet d'abord d'avoir une coupure telle
que désirée, ensuite, à l'aide d'un stockage dans une cuve
tampon agitée, d'ajuster aisément la concentration et le
débit d'entrée de la mixture dans le CLARIFLUX.
. 6
2 NEVRTEC
A LSTHÓM'ATLANTIQUE

2 - ESSAIS DE LA30RAT0IRE COMPLEMENTAIRES A NEYRTSC


(8 au 12 Mai 1978)

De nouveaux essais de floculation en éprouvettes sur les


garniérites ont confirmé le choix du FA 57 H de FLOERGSR,
quoique le FA 20 H (très faiblement anionique) donne
des résultats identiques à GRENOBLE (contrairement à LA
SOURCE).

Pour les latérites, le FA 20 H est légèrement meilleur


que le FA 57 H, à GRENOBLE, alors que c'est le contraire
à LA SOURCE.

Il est à noter que l'eau de GRENOBLE, qui vient de la


montagne/est classée parmi les eaux dures, alors que
l'eau de la région de LA SOURCE provient certainement
d'une station de traitement, avec adjonction, soit de
sulfate d'alumine, soit de WAC, soit d'autres produits
agissant comme coagulants.

L'importance de l'eau utilisée est donc clairement


mise en évidence et les choix de floculants ne pour-
ront pas s'appliquer tels quels à l'installation de
Nouvelle Calédonie.

D'autre part, il a été effectué, à l'aide d'un mini-


TASSTER de laboratoire en plexiglass des essais d'épaissis-
sement qui ont donné les résultats suivants :

- Pour les garniérites tamisées à 100 microns avec


340 grammes de floculant FA 57 H par tonne de matière
sèche, une concentration d'extraction (en poids/poids)
de 33,6$ est obtenue.
- Pour les latérites, avec 400 grammes de floculant
FA 57 H par tonne de matière sèche, une concentration
d'extraction (en poids/poids) de 26 % est obtenue.
On déterminera plus tard que la consommation de flocu-
lant doit être très légèrement augmentée afin d'ob-
tenir un meilleur épaississement.
Mais, il est à noter que ces valeurs ont été obtenues, pour
les mesures de concentration, en chauffant les produits
sur des plaques électriques, donc à une température éle-
vée alors que l'on apprendra par la suite (et l'on véri-
fiera) que les produits (latérites et garniérites) doivent
. 7
2S NEYRTEÇ
AI.STHÓM-ATÍ1ÁNTÍQUC

être séchés afin de ne pas éliminer l'eau de constitu-


tion qui fait partie intégrante des argiles.
Dans des essais postérieurs où des comparaisons seront
effectuées, on notera des gains sur la concentration de
0,5 à 3*5 % lorsque l'on chauffe les produits en étuve
à 80°C (pendant 48 heures environ), et non sur la pla-
que électrique.
. 8
NEYRTEC
6 L S T H Ó M 'ÄTLÄN TI Ó U E

3 - DEUXIEME CAMPAGNE D'ESSAIS AU 3RGM AVEC LE CAMION


LABORATOIRE (l6 au 24 Mai 1978)

Après avoir effectué les modifications d'installation


énoncées à la fin du paragraphe 1, 4 essais ont été
réalisés, deux avec la garniérite, un avec la latérite
et un avec mélange garniérite + latérite.

3-I - Essais d'épaississernent de la garniérite


Le floculant utilisé a été le FA 57 H de FLOERGER.
Deux essais ont été effectués, le deuxième ayant
été demandé par le BRGM afin d'être sur d'obtenir
une bonne régularité des résultats. Avec le
CLARIFLUX de 60 cm de diamètre et le TASSTER de
40 cm de diamètre, on s'est assuré qu'il ne faut
guère alimenter avec un débit supérieur à 3,5m3/h,
la limite étant 4 m3/h, avec une alimentation de
boue à 35 g/1.
La consommation de floculant (distribué par
2 pompes doseuses) a été pour ces essais de
350 grammes par tonne de matière sèche traitée,
soit 100 g/tonne pour le CLARIFLUX et 250 g/tonne
pour le TASSTER.
Les concentrations de boue en poids/poids obtenues,
ont été les suivantes :
- Pour le premier essai = Cr,/D m o v e n 35»5 %

- Pour le second essai = C . moyen 35>4 %

Ces valeurs ont été obtenues, une fois le régime


de marche établi, et ceci durant environ 2 heu-
res à 3 heures (durée de l'essai), avec des faibles
fluctuations (de l'ordre de 1% en plus ou en
moins de la valeur moyenne).
Notons que ces valeurs ont été calculées en pre-
nant une densité réelle de la garniérite de 2,85.
D'autre part, la concentration d'entrée de 35 g/1
a été choisie en tenant compte du fait qu'au
delà de 55 g/1 la garniérite floculée a tendance
à prendre en gel et à ne plus s'épaissir.
. 9
2§ yç
A L S T H Ó M 'ÏTLANTIQÜk

Enfin, les sorties d'eau (clarificateur et concen-


trateur de CLARIFLUX, et surverse TASSTER) sont
claires dans tous les cas, si l'on respecte les
débits indiqués et une consommation de floculant
supérieure à 300 g/tonne de matière sèche.

3-2 - Essais d'épaississement de la latérite


Le floculant utilisé était également le FA 57 H de
FLOERGER, qui donnait les meilleurs résultats à
LA SOURCE.
Les débits d'alimentation durant cet essai ont
fluctué entre 2,3 et 3,5 m3/h et on s'est assuré
qu'il ne fallait guère alimenter les appareils
du camion avec un débit supérieur à 3 m3/h, la
limite étant 4 m3/h, avec une alimentation de boue
à 35 g/1. La consommation de floculant a été de
460 g/tonne de matière sèche, soit I6O g/tonne
pour le CLARIFLUX et 300 g/tonne pour le TASSTSR.
On a fonctionné quelque "temps avec une consomma-
tion de l'ordre de 400 g/tonne (limite inférieure)
La concentration de boue en poids/poids obtenue
a été en moyenne de 31 %, avec des fluctuations
de l'ordre de 1,5 %.
Ces valeurs ont été calculées en prenant une den-
sité réelle de la latérite de 3,15.

3-3 - Essais d'épaississement du mélange garniérite +


latérite
Le mélange ayant été effectué avec 50^ de garnie-
rite et 50 % de latérite à l'entrée du débourbeur,
il nous est arrivé, à l'entrée du CLARIFLUX (donc
après tamisage), un mélange comprenant 30^ de
garniérite et J0% de latérite, les latérites compre-
nant peu de grams supérieurs à 100 microns.
Pour les calculs de concentrations, nous avons
considéré une densité réelle du produit de 3,06
(moyenne pondérée de la densité de la garniérite
2,85 et de la densité de la latérite 3,15).
La concentration d'entrée du mélange a été fixée
à 35 g/1, et le débit d'alimentation était de
3 m3/h.
La consommation de floculant la plus satisfaisante
s'est située autour de 450 gramme/tonne de matiè-
re sèche, soit 150 g/t pour le CLARIFLUX et
300 g/t pour le TASSTER. La limite inférieure de
. 10
NEYRTEÇ
A LSTH ¿ M • L I O Ük

consommation de fioculant se situe vers


400 g/tonne au total (120 g/t pour le CLARIFLUX
et 280 g/t pour le TASSTER).
La concentration de boue en poids/poids, réguliè-
rement obtenue sur une durée de 3 heures, a été
en moyenne de 32,5 %, avec des fluctuations in-
férieures à 1%.
La régularité de la concentration des boues ex-
traites est donc très satisfaisante, surtout
compte tenu du fait qu'il s'agissait là d'essais
avec des réglages et des fluctuations inévitables
sur les valeurs d'entrée (concentration de dé-
part, débit de mixture, débit de floculant, régla-
ges différents des appareils CLARIFLUX et TASSTER
etc..) et que les temps de réponse sur ces appa-
reils à petite échelle sont rapides et donc favo-
risent les instabilités.
• II
NEYRTEÇ
ACSTHÓM'ATUÁNTIQUC

4 - NOUVEAUX ESSAIS PS LABORATOIRE A NEYRTEC (30 Mai au


12 Juin I97S

4-1 - Mesures des densités réelles au picnomètre


Les mesures au picnomètre ont donné comme valeurs
moyennes :
- garniérite = 2,83 (pour les < 100 microns)
- latérite = 3,16

4-2 - Essai de floculation des latérites à l'aiôe du


floculant SEPARAN MG 200 utilisé par AMAX
Ce floculant donne des résultats inférieurs au
floculant FA 20 H qui donne les meilleurs résul-
tats à GRENOBLE. Par exemple, dans les mêmes
conditions et avec les mêmes quantités de flocu-
lant, lorsqu'on obtient en éprouvette une concen-
tration de boue floculée, décantée et raclée, de
3IO g/1 pour le FA 20 K, on obtient seulement
275 g/1. avec le SEPARAN.

4-3 - Recherche d'épaississement des latérites avec


d'autres floculants de la gamme FLOERGER

Les floculants de la série SH(copolymères de


l'acrylamide, de poids moléculaire plus élevé que
les produits de la série H ) , qui peuvent être uti-
lisés pour les hydroxydes et les sels métalliques,
les argiles, ont été essayés, sans bon résultats.
Les floculants de la série FC, utilisés plutôt
pour les boues organiques, ne sont pas meilleurs
à part le FC 250 qui donne des résultats moyens.
Enfin, la nouvelle série XI, X2, X3, X4 n'a pas
donné satisfaction.
Il semble donc que pour la latérite, le floculant
FA 20 H donne le plus fort épaississement final
à GRENOBLE (le FA 57 H à LA SOURCE), avec la meil-
leure solidité de flocs.
D'autre part, les essais exécutés par FLOERGER à
qui il avait été envoyé 3 kg de latérites, confir-
ment nos résultats quant au choix de floculant,
. 12
:S NEYRTEÇ
ALSTHOM-ÀTLAN'IIQUC

le FA 20 H donnant le plus fort épaississement à


St. ETIENNE, avec une eau relativement douce
(alors qu'elle est classée "dure" à GRENOBLE).

4-4 - Essais d'épaississement sur mlni-TASSTER de labora-


toire des 6 échantillons de garniérite

Les 6 échantillons de garniérite relevés en diffé-


rents points du gisement, ont donné des résultats
identiques quant au choix du floculant, le FA 57 K
FLOERGER donnant toujours les meilleurs résultats.
Une première série de mesures a été effectuée er.
chauffant sur plaque électrique les échantillons
de boue épaissie sortie du TASSTER afin d'obtenir
la concentration en poids. Il s'est avéré que
la température de chauffage sur ces plaques était
beaucoup trop élevée et faisait sortir l'eau de
constitution des argiles, donc donnait des résul-
tats finaux de concentration plus faible que la
réalité.
Nous avons donc refait toute la série d'essais,
en chauffant les boues obtenues en étuve à une
température comprise entre 75 et 80°C, même si
cette opération était plus longue (environ 48 h.
de séchage pour chaque échantillon).
On s'est assuré d'autre part que les produits
étaient bien secs, en prolongeant pour quelques-
uns d'entre eux la durée de chauffage pendant
deux Jours supplémentaires, sans que l'on note
un abaissement du poids final.
Les résultats obtenus quant à 1'épaississement
des boues extraites du mini-TASSTSR avec des
consommations de floculant faibles (320 g/tonne)
par rapport aux essais réalisés sur le camion,
sont les suivants:

Io/ ç _ y _ ^ _ = _ _ 5 _
Concentration obtenue en poids/poids
C = 30,4 %

27,2 %
. 13
NEYRTEÇ
ALSTHOM'ATÏIANTÏQUÉ

3°/ Sch
C = 30,5

C = 27,1

5°/ ?S^Î55iii25
C = 29,6

6°/

C - 28,6 ^
7°/ Nous avons d'autre part effectué un essai
similaire, dans les mêmes conditions, sur
l'échantillon de garniérite provenant du stock
d'AIGUEBELLE et nous avons obtenu une concen-
tration de 34,8 %.

Il est à noter que les échantillons n 303 et 305


semblaient beaucoup plus secs d'aspect que les au-
tres. D'autre part, les microfloculations de
l'échantillon n° 306 était moins bonnes que pour
les autres.
Nous avons voulu savoir si la mauvaise microflocula-
tion et 1'épaississement final relativement faible
de l'échantillon n° 306 était dû à un mauvais choix
de floculant ou à une quantité insuffisante de flo-
culant. En fait, le FA 57 H est bien celui qui don-
ne meilleure satisfaction, mais son dosage à
320 g/t était seulement trop faible. Un essai ef-
fectué avec un dosage à 450 g/t a donné une concen-
tration de 33,1 % à l'extraction du mini-TASSTER,
soit 4,5 % de mieux que précédemment.
On peut en conclure provisoirement que tous les
produits peuvent atteindre un bon épaississement,
en utilisant le même floculant, mais avec des doses
différentes.
. 14

NËVRTEÇ
ALSTHOM-ATUANTÏâ'ué

4-5 - Analyses granulometriques des 6 échantillons de


garniérite

II était intéressant de connaître, sur la tranche


0-600 microns la proposition des sables 100-600 mi
crons, leur concentration en poids une fois esso-
rés étant différente des concentrations obtenues
pour les fins (0-100 microns).

Les analyses granulométriques des 6 échantillons


de garniérite ont donc été effectuées(figures 2
à 7 ) . Le produit a, chaque fois, été délité à
la machine (sorte d'agitateur à plusieurs pales)
pendant I minute, à raison de 400 grammes environ
de produit sec peur 2 litres d'eau. Une comparai-
son des granulometries obtenues en délitage ma-
chine et délitage à la main, apparaît à la figure ^
pour l'échantillon n° 302.

Les rapports des tranches 100-600 microns sur les


tranches 0-600 microns sont les suivantes :

- échantillons n° 301 39 %
" n° 302 36 %
n° 303 35,8 %
" . n° 304 30,8 %
n° 305 39,4 %
n° 306 35,2 ïo

ce qui donne une moyenne de

4-6 - Essais d'essorage des sables 100-600 microns de


garniérite

I o / Essai sur essoreur A.E.G.

3 mesures d'humidité sur humide ont été effec-


tuées (quantité de sable : 2 fûts de IOO li-
tres) :

- Début d'essai : humidité sur humide : 40,5 %


- Milieu d'essai: humidité sur humide : 39,4 %
- Fin d'essai : humidité sur humide : 38,4 %
. 15

ALSTHÖM-ÄTLANTIQÜC

Cette humilité paraît forte mais s'explique par le


fait que le matériau absorbe beaucoup d'eau (porosi-
té des grains).

2°/ Essai sur trompe à_eau

Le sable est déposé à l'intérieur d'un papier filtre


sur une trompe dont la dépression est créée par un
courant d'eau adjacent.
Les sables, au départ très mouillés, après 5 minutes
de fonctionnement arrivent à une humidité (sur humi-
de) de 31,3 %.
On améliore donc nettement les résultats en créant
une dépression sous les sables et il sera donc in-
téressant de créer une dépression sous un crible AEG
par exemple, où l'on pourrait alors obtenir des humi-
dités de l'ordre de 30 %.

0 0 0
principe floculateur clarificateur
Le principe du procédé S E C L A R II a pour fonction de préparer C e premier étage de l'appareil.
est basé sur l'accélération de la la formation des flocons, grâce de forme cylindrique dans la
floculation des particules solides à l'action des floculants agissant partie supérieure, est prolonge
à travers un ht de boue alimenté sur les particules. Il alimente le par un tore conique vers le bas
et régulé de façon originale. clarificateur à sa base par une où stationne un lit de boue.
fente circulaire. U n orifice libre L'eau à clarifier venant du flocu-
L'appareil conçu suivant ce pro- placé au bas du floculateur per- lateur passe par une fente cir-
cédé est entièrement statique et met d'extraire les grosses parti- culaire placée au bas du clari-
comprend trois parties distinc- cules solides ou les gros flocons ficateur et pénètre dans le lit de
tes : directement vers le concentra- boue formé par les flocons con-
• floculateur teur. tenus dans l'eau à clarifier.
• clarificateur D u fait du ralentissement des
• concentrateur vitesses, les flocons fins prove-
nant du flocuiateur s'agglutinent
sur les gros flocons circulant
dans le lit de boue du clarifica-
teur. Cet effet d e contact des
flocons entre eux et à l'intérieur
du lit de boue permet d ' a u g m e n -
ter leur taille et leur densité ap-
parente et par conséquent d'ac-
célérer de façon notable la vi-
eau tesse m o y e n n e d e passage de
polluée l'eau dans le clarificateur.

concentrateur
Le deuxième étage de l'appareil
est constitué par une trémie
conique recevant, dans la zone
centrale, la boue préconcentrée.
Cette boue est extraite à un
débit préréglé vers le bas. L'eau
clarifiée est évacuée à travers
des orifices calibrés placés sur
une couronne située dans la
partie haute du concentrateur.

boue
concentrée

Fiacre. cit.
2
itA ir
A N A L Y S E S G R A N U L O M E T R I Q U E S
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MATERIAU : ORIGINE : CUEMT:

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A N A L Y S E S G R A N U L O M E T R I Q U E S

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" ' ¡ " » y r ? T T T TT.' 7 ^Tf T.T ^T-'J" il 'ff rf T.BIT .TV g 'I f 1'.' "* A* f ^ *^?r i» 1'. y 'J"l *',r !ff

A N A L Y S E S G R A N U L O M E T R I Q U E S •AuirilP :

MATERIAU : ORIGIHE : CUENÎ:

?• VJV _ n^ 306
ANNEXE L

PREPARATION DES PULPES EN VUE DE LA LIXIVIATION SULFURIQUE


DES MINERAIS DE NICKEL DE TIEBAGHI
(NOUVELLE CALEDONIE)
PREPARATION DES PULPES EN VUE DE LA LIXIVIATION SULFURIQUE
DES MINERAIS DE NICKEL DE TIEBAGHI
(NOUVELLE CALEDONIE)

Résultats des essais de compactage des pulpes


obtenues lors du débourbage des minerais en milieu dilué

Si l'on prend comme hypothèse de travail que les pulpes obtenues par
débourbages des minerais seront directement chauffées par injection de vapeur
d'eau, avant leur entrée dans les autoclaves, on doit viser un pourcentage de
solides le plus élevé possible dans ces pulpes. On estime qu'une teneur solides
de 42 %, pour les mélanges garnièrite-latérite pourrait convenir à l'entrée du
système de chauffage direct.

Les essais réalisés chez AMAX sur la latérite seule ont montré que
celle-ci pouvait être obtenue sous forme de pulpe à 45 % de solides. Suivant les
proportions du mélange garnièrite-latérite, (G/L = 2 à G/L = 1), le pourcentage
de solide de la pulpe garnièritique doit alors atteindre 38 à 40 % de solide pour
conduire au chiffre retenu de 42 % de solides dans la pulpe alimentant le système
de chauffage direct.

Pour atteindre ce pourcentage élevé de solide, dans la pulpe garnièri-


tique, deux voies sont envisageables :

- d'une part un débourbage en voie épaisse, donnant directement une pulpe


concentrée après criblage
- d'autre part un débourbage en milieu dilué suivi d'un épaississement
des fractions fines.

Une première campagne d'essais a permis de tester la première voie


sur un minerai garnièritique. Une teneur solides de 38 % a pu être obtenue, mais
les difficultés de mise en oeuvre du débourbage en voie épaisse ont été démon-
trées : criblage difficile et risque de colmatage des appareils.

Quant à la seconde voie, bien que permettant un débourbage plus aisé,


elle se heurtait jusqu'ici à l'impossibilité d'épaissir les pulpes de garnièrites
au-delà de 30 % de solides.

Cependant, au cours de l'enquête effectuée dans le cadre de la prépara-


tion des minerais, auprès des constructeurs d'appareillage, une technique nouvelle
de surépaississement développée par la Société NEYRTEC est apparue intéressante
pour remédier à l'obstacle présenté par la mise en pulpe en voie diluée (voir
annexes C, D ) .
- 2 -

Cet appareil, le Tasster, permet de compacter des boues préalablement


concentrées par un épaississeur. Le pourcentage en solides obtenu en fin de cir-
cuit est alors nettement supérieur (jusqu'à 2 fois plus) à celui donné par un
épaississeur conventionnel. Ainsi, l'utilisation de cette technique pour la
préparation des minerais de Tiébaghi, permettrait de travailler en milieu dilué,
tout en conduisant à une teneur en solides acceptable pour l'alimentation des
autoclaves.

Dans le but de confirmer cette possibilité, un premier essai de labo-


ratoire fut conduit à Grenoble par NEYRTEC sur un échantillon de minerai garniè-
ritique (voir annexe J ) .

Le résultat obtenu (40 à 45 % de solide sur la fraction 0-630 ym) a


semblé suffisamment encourageant pour décider d'entreprendre une campagne d'es-
sais pilotes, tant sur les minerais garnièritiques que latéritiques.

Le but de cette note est de présenter les résultats obtenus lors de


cette campagne sur ces deux types de -minerais et leur mélange.

1 - DESCRIPTION DES ESSAIS


1.1 - Echantillons utilisés
Le principal de la campagne d'essais a porté sur le minerai garnièriti-
que, pour lequel 1'épaississement des fractions fines semblait le plus difficile.
L'échantillon utilisé provient d'un prélèvement de 20 tonnes environ, pris sur
le lot industriel d'Aiguebelle. Les caractéristiques de cet échantillon sont
déjà connues (rapport 78 SGN 119 MIN).

En outre, un essai a porté sur un échantillon de latérite de Tiébaghi


provenant de la carrière ouverte sur le flanc du gisement et prélevé au cours
du premier trimestre 1978.

1.2 - Schéma de traitement


Le schéma suivi est illustré par la figure 1 ci-dessous.et les planches 1, 2.

L'appareillage de débourbage est le même que celui utilisé pour les


essais de mise en pulpe en voie épaisse.

Dans tous les essais la vitesse de rotation était de 4-0 t/mn, ce qui
équivaut à une vitesse périphérique de 1 m/s.

L'ensemble de compactage (épaississeur et Tasster) était installé à


l'intérieur d'un camion-laboratoire de la Société NEYRTEC. Les dimensions des
appareils sont :

- épaississeur Clariflux : 0 60 cm x 150 cm


- compacteur Tasster : 0 40 cm x 120 cm

Le floculant utilisé lors des essais est le FA 57 H de FLOERGER (poly-


acrylamide anionique).
Fig. 1 : SCHEMA DE TRAITEMENT.

alimentation minerai

I trommel
eau
1
- > +20 mm

5mm

+5 mm

0 630 vim eau

JL eau
630 ym c
eau de lavage
recyclée + 0,63 mm

eau

panneau tamiseur "sableé1 égouttés


ou
cyclone •

floculant

eau eau pulpe


0-630ym
TE H
épais-
sisseur

boue épaissie
"boues" compactées

Débit horaire : G =600 kg/h, (brut) = 4Q0 kg sec


épaississeur = 140 kg/h (sec)
360 kg/h (brut) = 200 kg sec
épaississeur = 180 kg/h (sec)
PLANCHE 1. ESSAIS PILOTES - PREPARATION DE LA PULPE 0-0,09 mm

Trommel débourbeur

Crible vibrant p et ú,63 mm)

Crible de rinçage (0,63 mm) Panneau tamiseur (0,09 mm)


et crible égoutteur
PLANCHE 2. ESSAIS PILOTES - COMPACTAGE (camion Neyrtec)

Cyclone classificateur Clariflux (ou seclar)

Pulpe compactée
Sortie Tasster
Tasster
- 3 -

1.3 - Conduite des essais


Les essais ont été menés en deux campagne successives. Au cours de
la première, des résultats encourageants avaient déjà été obtenus, mais de
façon très irrégulière, par suite du caractère très collant des boues flocu-
lées et d'un dispositif de raclage des produits au fond du Tasster mal adapté.

Pour la deuxième campagne, le système de raclage des boues fut rem-


placé par un système de bras à râteaux classique.

De plus, un certain nombre de modifications furent apportées au circuit

- désolidarisation des opérations de débourbage et de compactage par


interposition d'une cuve de stockage de 10 m 3 où se déversait le pro-
duit à compacter. Cette disposition permettait de plus d'adapter
exactement la concentration en solide de la pulpe à 35 g/1, valeur
requise pour avoir une bonne vitesse de décantation dans l'épaississeur,

- remplacement du cyclone, par un panneau tamiseur équipé d'une toile


à mailles carrées de 125 ym pour effectuer la coupure "sable-boue",
cet appareil étant plus adapté au débit de pulpe mis en jeu.

Les essais ont été menés de la façon suivante :

- débourbage en voie diluée du minerai et classification granulométrique


aux différentes mailles
- sotckage de la fraction fine en cuve et ajustement de la concentration
- reprise dans la cuve et alimentation de 1'installation de compactage.

Les essais ont porté essentiellement sur le compactage des fractions


fines du minerai garnièritique d'Aiguebelle ; puis un test a été conduit sur
un échantillon latéritique. Enfin un essai de compactage d'un mélange des frac-
tions fines des deux minerais a été mené.

2 - RESULTATS
2.1 - Minerai garnièritique
- Conditions^ opératoires
. Débit = 670 kg/h brut - 450 kg/h sec

. Consommation en floculants 350 g/tonne sèche traitée


(fraction "boue")

. Eau = 250 1/h sortie trommel


(650 + 100) 1/h arrosage crible
2000 1/h dilution fraction 0-630 ym
200 1/h arrosage panneau tamiseur

. Durée = 1 h 45 mn

. Débit alimentation épaississeur =2,8 m 3 /h.


- Résultats

Produits Poids sec Poids % % solides Humidité (boue + sable)


kg

> 20 mm 109,1 13,8 79,6 20,4

20 - 5 mm 76,5 9,6 84,1 15,9

5-0,63 mm 117,3 14,8 70,0 30,0


Poids % % solides
sable" 195,0 24,6 56,6 43,4 ) sable : 39,8 )
> > -+1,5 %
boue" 295,0 37,2 35,3— 64,7 ) boue : 60,2 )

TOTAL 792,9 100,0 - - 100,0

::
la coupure du panneau tamiseur est 86 ym, avec une imperfection de 0,14.

::::
chiffre moyen obtenu sur une période de fonctionnement de 30 mn environ.

Le tableau I ci-joint montre les flux horaires de solides et d'eau


dans le circuit et l'évolution de la teneur en solides au cours des différentes
opérations. Le débit horaire de l'alimentation du compactage indiqué dans ce
tableau n'est pas le débit réel enregistré lors de l'essai avec le Tasster de
40 cm de diamètre. Ce débit fictif correspond en fait à celui de la production
de fractions fines, lequel était supérieur à celui du Tasster utilisé. Le
Tasster pouvant accepter ce débit aurait en réalité un diamètre plus élevé que
celui de l'essai.

2.2 - Minerai latéritique


- Conditions opératoires
. Débit = 320 kg/h - 185 kg/h sec

. Consommation en floculants 400 g/tonne sèche traitée


(fraction "boue")

. Eau = 200 1/h sortie trommel


(650 + 100) 1/h arrosage crible
2550 1/h dilution fraction 0-630 ym
400 1/h arrosage panneau tamiseur

. Débit alimentation épaississeur 2,8 m 3 /h.


650
Alimentation Trommel Flux horaire des + 20 mm
100 •
matières (kg et l/hl
7501/h 250 1/h
453 67,8 453 31,9 159 63 79,6 22
f 20
216 32,2 216 966 68,1 966 \ 16 20,4 16
V
20 mm
669 1419 403 1125 79 - -

< 5 < 20 < 20 + 5 mm

347

1192

1539
22,5

77,5

264
122

1192

1314
5 mm
390

1200

1590
24,5

75,5

292
137

1200

1337
I Poids
sec
Poids
eau
(légende)

% sol.

hum.
%
Vol.
sec
Vol.
eau
>,85
43

51
84,1

15,9

-
15

-
Poids Vol.
pulpe g/1 pulpe
< 0,63 2000 i/K Alim-Panneau B.R.G.M. + 0,63 mm
2 00 1/h < 0,086 mm

280 19,4 98 280 8,1 98 169 4,9 59 67 70,0 23

1163 80,6 1163 3163 91,9 3163 3278 95,1 3278 29 30,0 29
asse
<t),080
1443 222 1261 3443 85,9 3261 3447 50,6 3337 96 - -
refus i
> 0,086 dilution 1492 1/h
> 0,086 Alim-Compactage < 0,63 mm

111 56,6 35,3 59


39 169 169 3,4 59 280 41 ,5 98

85 43,4 85 310 64,7 310 4770 96,6 4770 395 58 ,5 395

196 895

"Sables"
124 479 458 369

"boues compactées"
y 4460 1/h
4939 35 4829 675 568 493

Tableau I
-6T

- Résultats

Produits Poids sec Poids % % solides Humidité (boue + sable)


kg

> 20 nun = 0 0

20 - 5 nun = 0 0

5-0,63 mm 3,61 1,3 58,2 41,8


Poids % % solides
sable" 19,0 6,9 56,9 43,1 )sable : 7,0 )
> > 33,0
boue" 253,0 91,8 32,0î:;: 68,0 )boue : 93,0 )

TOTAL 275,6 100,00 100,0

::
la coupure du panneau tamiseur est 95 um avec une imperfection de 0,16.
::
" chiffre moyen obtenu sur une période de 30 mn environ.

Le tableau II est l'analogue du tableau I pour la latérite.

2.3 - Mélange garniêrite-iatérite


opératoires
Chacun des produits a été débourbé séparément dans les mêmes condi-
tions que précédemment. Les fractions fines ont ensuite été mélangées avant
d'alimenter l'installation de compactage.

- Résultats

Poids % Poids %/mélange %


Poids sec kg solide
(G ou L) TV 0-630 um (G + L)

Produits G L G + L G L G L G + L G + L

"Sable" 90,0 19,9 109,9 24,6 6,9 18,3 4,0 22,3 58,0

"Boue" 115,3 267,2 382,5 31,5 93,1 23,4 54,3 77,7 32,5

TOTAL
0-630 um 20'5,3 287,1 492,4 56,1 100,0 41,7 58,3 100,0 36,0
6S0 Flux horaire des
Alimentation 100 Trommel 200 1/h matières en kg et 1/h
750 \/\ + 20 mm
184 57,7 - 184 17,2 58 0 - 0
W + 20
134 42,3 134 *>- 884 82,7 884 0 0
20 mm
- - 0 - 0
318 1068 195 942

< 20
< 5 < 20 + 5 mm

184 14,5 58 184 14,5 58 (legende) 0 - 0


Poids Vol.
% sol. 0 - 0
1084 85,4 1084 1084 85,4 1084 sec sec
Poids hum. Vol.
3,15 0 - 0
1268 161 1142 1268 161 1142 eau % eau
Poids Vol.
\ pulpe g/1 pulpe

2550 i/h,Alim-P; nneau B.RiG.M. 400 1/h < 0,0 95 mm + 0,63 mm

182

1083
14,4

85,6
58

1083
i 182

3633
4,8

95,2
58

3633
169

Pass« 4023
0,09f
96,0
4,0

4023
54 2

1 ,4
58 ,2

41 ,8
0 ,6

1 ,4

1265 160 1141 3815 49,3 3691 4192 41,5 4077 3 ,4 - 2


refus
> 0,095 ... .. 752 1/h
' Dilution
> 0,095 nm} Alim-Compactage < U b3 mm

56,2 169 3,4 54 182 33 ,o 58


13 4 169 32,0 58

10 43,1 10 359 68,0 359 4775 96,6 4775 369 67 ,o 369

23 930

"Sables"
14 528 409 413

"Boues compactées"
y 4944

4 416 1/h
35 4829 551 426 427

Tableau II
- 8 -

Le rapport garnièrite/latérite visé était de 1/1. Celui effectivement


atteint lors de cet essai est égal à G/L = 1,3.

Les bilans pondéraux des autres produits de cet essai sont pratique-
ment identiques à ceux des essais réalisés sur chaque minerai séparément.

3 - OBSERVATIONS SUR LES ESSAIS


3.1 - Comportement des appareils et du minerai
. L'ensemble de 1'installation a fonctionné sans difficulté particulière.
Le colmatage du trommel paraît impossible. Les fractions granulométriques
grossières séparées à chaque étage du traitement ne contiennent plus qu'une
faible proportion de fines particules. Cette situation est assez différente de
celle observée lors des essais de mise en pulpe en voie épaisse (annexe H) : le
trommel travaillait alors à la limite de ses possibilités, et les opérations de
criblage, même si elles s'opéraient convenablement, conduisaient à des produits
très mal lavés.

Ceci montre bien l'intérêt qu'il y a à travailler en voie diluée ; les


risques d'accidents par colmatage sont minimes et l'imperfection des criblages
est plus faible.

. Le débourbage de la latérite est moins facile que celui de la garniè-


rite. Quelques fragments de minerai latéritique sortent même du trommel sans
être totalement mis en pulpe. La latérite nécessite donc, dans le même appareil
un temps de séjour plus long. Pour les essais, le temps de séjour de la garniè-
rite dans le trommel était de l'ordre de 15 minutes, contre 25 minutes pour la
latérite. •

. La figure 2 permet de comparer la granulométrie de la garnièrite


avant et après débourbage (l'analyse granulometrique avant débourbage a été
effectuée dans le cadre de l'étude "pyro" sur un échantillon de 150 kg prove-
nant du lot stocké à Aiguebelle). On voit immédiatement que le trommel à chaînes
utilisé pour les essais n'entraîne pas une augmentation des fractions les plus
fines, inférieures à 100 ou 40 ym. En revanche, les gros blocs présents dans
le minerai sont effrités et écroûtés et leur proportion diminue au profit de
celles des fractions moyennes, sans conduire toutefois à une production décela-
ble de fractions fines.

Ceci appelle deux remarques :

- La proportion de "boue" à compacter présente dans un minerai, tout-


venant, pourra être évaluée avec une bonne précision par l'analyse gra-
nulométrique d'un échantillon de sondage. En revanche, la proportion
de "sables" présents à la sortie du trommel (0,1-0,63 mm) ou (0,1-1,5 mm)
risque d'être évaluée par défaut avec cette même analyse. Il faudra
donc en tenir compte, d'une part dans la conduite des tests sur carot-
tes de sondage, et d'autre part dans leur interprétation.
- 9-

T
1
. "i * 1
! l ¡ i

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< 1
!j j
i \
|
i

100 m i i - —
i —

0,1 10
0 mm

Fig. 2 : Granulométrie du minerai garnièritique tout-venant avant et j


après le trommelage. " ;
- 10 -

- La seconde remarque, est que la répartition granulométrique du magné-


sium sera modifiée après passage du minerai garnièritique dans le
trommel. Il est utile de noter que les études réalisées dans le cadre
de 1'enrichissement à_ sec de ce minerai, montrent que la teneur en
magnésium des fractions grossières sera vraisemblablement augmentée il
la sortie du trommel.

3.2 - Observations sur les résultats de compactage


3.2.1 - Com£araison des pourcentages de solides obtenus ¡>ar compactage

Pour mieux évaluer les résultats obtenus par compactage des boues sur
Tasster, il est intéressant de les comparer au pourcentage de solides obtenu par
simple décantation durant 48 h en éprouvette d'un litre, de produits identiques
prélevés en cours d'essai.

% solide sur fractions fines

Garnièrite Latérite

Compactage 35,3 32,0

Sédimentation 23,1 29,9

On voit immédiatement que le compactage des fractions fines conduit


à un gain très net pour le minerai garnièritique.

En revanche, le pourcentage de solide est peu amélioré pour la latérite.


Cependant, le chiffre de 32 % de solides a été obtenu sur le seul essai effectué.
De plus, lors de l'essai sur le Tasster et lors des tests de laboratoires, il
est apparu que les flocs de latérite étaient très fragiles et avaient une nette
tendance à se briser. Ainsi, il est vraisemblable que les flocs étaient partiel-
lement détruits par le mouvement (pourtant lent) des bras du Tasster. Le système
de compactage ne remplirait plus alors convenablement son office.

On peut donc espérer améliorer ce résultat d'une part par la recherche


d'un type de floculant plus approprié à ce produit, d'autre part par l'optimisa-
tion des doses de floculants utilisés. Des essais en ce sens sont actuellement
(juin 1978) en cours chez NEYRTEC.

3.2.2 - Influence du_gourcentage_de_solide_des_sables

Le pourcentage de solides de la pulpe 0-630 ym (boue + sable) dépend


en partie de celui de la fraction sableuse.
- 11 -

Dans nos essais, l'égouttage des sables n'a pas été l'un de nos
objectifs. Le pourcentage de solides obtenus sur ces produits par un simple pas-
sage sur panneau tamiseur et crible circulaire vibrant de 80 pm a oscillé entre
58 % et 60 %. On pensait généralement que le chiffre de 75 % (valeur obtenue lors
d'un premier test de laboratoire) pourrait facilement être atteint sur un égoutteur
vibrant industriel.

Différents tests de laboratoires sur Buchner et des essais sur égout-


teur vibrant ont conduit à des teneurs solides ne dépassant pas 65 à 70 %. Par
suite de la porosité du matériau, il semble difficile d'améliorer ce résultat.

Dans ces conditions, les pourcentages de solides des pulpes obtenues


lors de nos essais seraient les suivants :

Pourcentage solides de la pulpe 0-630 ym

Garnièrite Latérite Mélange (G+L)

Sable à 58 % de
41,5 33,0 36,0
solides

Sable à 65 % de
43,1 33,2 36,6
solides

L'intérêt de ce tableau est de montrer clairement que 1'augmentation


de la teneur solides du mélange des minerais passe essentiellement par l'amélio-
ration du compactage des latérites et non par un gain sur l'égouttage des sables.

3.2.3 - Influence_de_la_dimension_de_cou£ure_entre_"sable"_et_"boue^

Des tests de compactage en laboratoire ont montré que la teneur en


solides des boues obtenues était peu sensible à la granulométrie du produit à
condition que la maille de coupure entre sables et boues ne soit pas inférieure
à 40 pm. Au-dessous, on assiste à une décroissance de la teneur solide de la boue
compactée.

Des essais pilotes sur différentes granulométries de boue de minerai


garnièritique confirment ce point. On obtient ainsi les chiffres suivants :

Granulométrie de la % solide après


pulpe fine compactage

0-20 ym 27,6
0-55 ym 35,0
0-85 ym 35,3

Cependant, l'abaissement de la dimension de coupure entre sable et


boue peut avoir une influence bénéfique sur le pourcentage de solide final.
- 12 -

En effet, si le seuil de coupure diminue la proportion de sable égoutté à


65 % de solides, augmente dans la pulpe 0-630 ym, et le résultat final peut
s r en trouver amélioré.

Le tableau suivant permet de comparer les résultats obtenus en utili-


sant deux coupures différentes, toujours dans le cas du minerai garnièritique
(les autres conditions des essais étant identiques).

Coupure à 20 um Coupure à 86 ym

P % % solide P % % solide

"Sable" 65,8 65,0 39,8 65,0

:t
Boue" 34,2 27,6 60,2 35,3

Pulpe 0-630 100,0 44,4 100,0 43,1

On peut voir sur cet exemple que, malgré le pourcentage de solides plus
faible obtenu sur les boues dans le cas d'une coupure à 20 um, le résultat final
est plus élevé d'un point par rapport au cas d'une coupure à 86 ym, à cause d'une
proportion de sable plus importante. Il a été vérifié expérimentalement qu'après
égouttage, l'humidité résiduelle d'un "sable" 630-20 ym ne différait pas sensi-
blement de celle d'un "sable" 630-86 ym.

La dimension de coupure entre sable et boue doit donc être optimisée


pour obtenir un pourcentage de solide le plus élevé possible dans la pulpe fina-
le. Un compromis doit être recherché entre une forte proportion de sable et une
granulométrie de boue telle que son compactage soit efficace. La consommation
en floculants peut également intervenir dans le choix de cet optimum.

3.2.4 - Remarçiue_sur_les_résultats_de_com2actage_du_mëlange_de_fractions

L'épaississement des boues du mélange garnièrite-latérite conduit à un


résultat très proche de la moyenne arithmétique pondérée des pourcentages de so-
lides obtenus séparément sur chaque minerai : 32,5 % de solide effectivement
atteint contre 32,9 % calculé (en prenant pour base le rapport G/L = 1,3).

En admettant que cette remarque est toujours valable, on peut calculer


le pourcentage de solide atteint par compactage pour plusieurs rapport garnièrite
latérite. En supposant de plus que les sables sont égouttés à 65 % de solide, on
obtient alors la teneur solide de la pulpe 0-630 ym, pour chaque cas. En prenant
pour la répartition poids des sables et boues, les chiffres obtenus lors de nos
essais, on trouve les résultats suivants :
- 13 -

% solide sur le
Garnièrite Latérite
mélange (G + L)

P % sec P % sec
Produit % solide % solide G/L = 1 G/L = 1 3 G/L = 2
/T.V. /T.V.

Sable 24,6 65,0 6,9 65 ,0 65 ,0 65, 0 65 ,o

Boue 37,2- 35,3 91,8 32 ,o 32 ,9 33, 1 33

Pulpe 0-630 61,8 43,1 98,7 33 36 37, 0 38

î!
Ce pourcentage poids est celui obtenu sur l'essai garnièrite seule ; obtenu
à plusieurs reprises, il semble plus vraisemblable que celui de l'essai sur
le mélange G + L.

Si maintenant on suppose que la coupure entre sable et boue serait faite à


40 ym, on obtient alors les résultats suivants (en admettant de plus que les
teneurs solides des boues compactées sont les mêmes que celles des essais
(voir 3.2.3)) :

Teneur solide du mélange


garnièrite-latérite 0-630 ym

G/L = 1 G/L = 2

38 à 39 40 à 41

Les pourcentages solides obtenus sur la pulpe 0-630 ym des mélanges


seraient donc sensiblement les mêmes que ceux obtenus par mise en pulpe en voie
épaisse, si on se réfère aux résultats actuels donnés par le compactage.

3.3 - Rhéologie des pulpes


Les caractéristiques rhéologiques des pulpes obtenues ont été déter-
minées de façon à apprécier les difficultés de leur pompage. Deux séries de
mesures ont donc été faites :
- 14 -

- La première sur les pulpes obtenues par compactage des fractions fines
de la garnièrite, de la latérite et de leur mélange.

- La seconde sur des mélanges à différentes teneurs de solide de la pul-


pe compactée et des sables.

Toutes ces mesures ont été faites à l'aide du viscosimètre Rhéomat 15,
à la température de 27°C.

3.3.1 - Rh§ologie_des_£ul£es_com£actëes

Les mesures de viscosité des pulpes compactées, à différents gradients


de vitesse, mettent en évidence que celles-ci se comportent comme des fluides
plastiques, de Bingham.

Leur comportement rhéologique se définit donc par la détermination du


seuil d'écoulement,. et celle de la viscosité plastique.

Les chiffres obtenus sur les pulpes correspondant aux essais décrits
plus haut sont :

Seuil d'écoulement Viscosité plastique


Pulpes compactées % solide
dyn/cm2 poise

Garnièrite 35,3 510 0,8

Latérite 28,1 260 0,9

Mélange G + L 30,1 160 0,8

II faut noter que les mesures de viscosité de la pulpe "latérite"


et "mélange G + L n ont été faites sur des échantillons dont la teneur solide
était plus faible que celles obtenues sur ces produits en marche régulière.
Les prélèvements des échantillons pour les mesures rhéologiques ont en effet
été effectués au début des essais de compactage.

Pour chaque produit, la viscosité plastique est relativement faible.


Le seuil d'écoulement des pulpes "garnièrite", "latérite" et mélange" est lui
aussi assez faible. Ces deux pulpes pourraient donc être facilement pompées par
des pompes centrifuges (on situe à 750 dyn/cm2 la limite supérieure d'utilisa-
tion de ce type de pompe).

On pourra observer encore que le seuil d'écoulement de 510 dyn/cm2


enregistré pour une pulpe de garnièrite à 35,3 % de solide, préparée par compac-
tage, est nettement inférieur à celui mesuré sur une pulpe préparée en voie
épaisse (810 dyn/cm2) (voir annexe H ) , à une teneur de solide semblable (34,6 %)
- 15

La floculation des fractions fines ne conduit donc pas à un accroisse-


ment du seuil d'écoulement (et des difficultés de pompage) comme on le craignait,
mais plutôt à une diminution de cette valeur.

Enfin, on peut aussi remarquer que le seuil d'écoulement du mélange


des pulpes latéritique et garnièritique, est nettement inférieur à chacune des
valeurs mesurées sur les minerais séparés. La valeur du seuil d'écoulement du
mélange des flux ne peut donc se déduire simplement des valeurs mesurées sur
chaque composante du mélange. Lors de la campagne de reconnaissance du gisement,
il sera peut-être bon d'effectuer tout ou partie des essais Tasster de laboratoire
sur un mélange d'échantillons de garnièrite et de latérite provenant du mime
sondage, afin d'obtenir des pulpes compactées ayant un comportement rhéologique
proches de celles obtenues industriellement.

3.1.2 - Rhëologie_des_mélanges_"£ul2e_com£actée"_et_sablesi_à_diffëren^

Cette série de mesure a été faite (uniquement sur le minerai garnièri-


tique) dans le but de connaître les caractéristiques rhéologiques du mélange
"sable" et "boue compactée", et de suivre leur évolution en fonction du pourcen-
tage de solide.

Des échantillons de "boue (0-20 ym) compactée" à 27,6 % de solide, et


de sable (20-630 ym) séché en étuve ont été mélangés (après réhydratation des
sables durant 12 heures), dans le rapport en poids sec trouvé lors de l'essai
de débourbage, avec une certaine quantité d'eau, de façon à former une pulpe à
46 % de solide environ. Des teneurs solides variant de 35 à 46 % ont ensuite été
obtenues par ajouts d'eau successifs. A chaque fois, les caractéristiques rhéo-
logiques ont été déterminées, dans les mêmes conditions de mesure ; une prise
de produit était ensuite mise en étuve de façon à vérifier le pourcentage de
solide correspondant à chaque mesure.

Les résultats figurent dans le tableau ci-dessous :

% Solide Seuil d'écoulement Viscosité plastique


pulpe 0-630 ym dyn/cm 2 Poises

46,4 > 2 500 -

43,6 1 322 1,7

42,3 795

40,5 402 0,8

38,4 207 0,5

35,3 140 0,3


- 16 -

.viscosité plastique
seuil d'écoulement
Poises
dyn/cm

1000

% solide

Fig. 3 : Variation des caractéristiques rhéologiques avec la


teneur en solides de la pulpe (0-630 ym) après
compactage.
Sur la figure 3, on voit que le seuil d'écoulement croît très rapide-
ment avec la teneur en solide, au-delà de 40 %. La viscosité plastique suit
une courbe de même allure.

Ces chiffres sont à rapprocher de ceux mesurés sur les pulpes préparées
en voie épaisse.

Ainsi, à 38 % de solide, le seuil d'écoulement est ici égal à


T = 200 dyn/cm2. Pour une pulpe à 38 % de solide obtenue par débourbage en voie
épaisse, x était de l'ordre de 800 dyn/cm2.

On retrouve là une observation identique à celle du paragraphe précé-


dent. Il semble que la floculation des fractions fines ait pour effet d'abaisser
le seuil d'écoulement des pulpes. A teneur en solide égale, les pulpes obtenues
par débourbage en milieu dilué et compactage, seraient donc plus faciles à pomper.

4 - CONCLUSIONS
Le but essentiel de ces essais était de vérifier sur les minerais gar-
nièritiques la possibilité d'élaborer une pulpe à haute densité de solide, par
le procédé de compactage "Tasster" intervenant après un débourbage en milieu
dilué.

Les essais réalisés ont donné pour la pulpe garnièrite 0-630 ym une
teneur solide de 41,5 %. Les tests d'égouttage de la fraction sableuse montre
que l'on pourrait facilement atteindre 44 % de solide pour cette pulpe. L'objec-
tif de 42 % de solide est donc parfaitement atteint pour le minerai garnièritique.

En revanche sur le minerai latéritique, les résultats espérés n'ont


pas été atteints puisque seul un chiffre de 33,2 % peut actuellement être escompté.
Cependant, des essais sont actuellement en cours chez Neyrtec pour tenter d'amé-
liorer ce résultat.

La teneur solide de la pulpe du mélange garnièrite-latérite serait dans


ces conditions comprise entre 36 et 38 % de solide, ce qui est inférieur aux 42 %
visés dans l'hypothèse d'un chauffage direct.

Ces teneurs en solide peuvent être améliorées de plusieurs façons :

. en optimisant la maille de coupure entre sable et boue : jusque vers


40 ym, le compactage des boues est indépendant de la granulométrie du produit.
En dessous de cette maille, la teneur en solide de la boue délivrée par le Tasster
diminue. Il existe donc une maille de coupure pour laquelle le mélange sable-
boue compactée présente une teneur en solide maximale.

. les derniers chiffres relatifs à la quantité de magnésium à introduire


dans les autoclaves haute pression, correspondent à une coupure de 1,5 mm sur le
minerai garnièritique. Il s'ensuivra donc une proportion de sable plus importante,
ce qui pourra augmenter la teneur solide de la pulpe finale de 0,5 à 1 point.

• enfin on peut espérer que les recherches entreprises sur la latérite


aboutiront à une amélioration du résultat global.
- 18 -

Au mieux, il semble possible d'atteindre 42 % de solide pour le mé-


lange des boues compactées et des sables des deux minerais.

Mais l'objectif de 42 % représente le cas le plus contraignant du


projet. Si la possibilité du rechauffage indirect des pulpes se confirme, la
teneur solide exigée pour le projet ne serait plus alors que de l'ordre de 28 %
à 32 % (chiffre donné par M. WICKER lors des réunions du 29 mai au 2 juin 1978).
Ce chiffre serait alors largement couvert par le procédé débourbage en milieu
dilué et compactage.

Bien entendu, une mise en pulpe en voie épaisse pourrait aussi parve-
nir à ce résultat. Mais la mise en pulpe en voie diluée présente des avantages
certains :

- débourbage aisé, écartant tout risque de colmatage des appareils,


et donnant une grande souplesse (en particulier vis à vis de la pré-
sence d'argile dans les minerais) ;

- criblage plus facile des produits conduisant à une meilleure réparti-


tion du magnésium et par conséquent à des économie de fuel oil ;

- possibilité d'éliminer facilement certaines phases gênantes (chromite


de la latérite notamment) ;

- possibilité d'un transport hydraulique entre le site minier, où se


ferait la préparation des minerais, et le site de l'usine, où s'effec-
tuerait l'opération de compactage.

Rappelons que Neyrtec estime que pour un transport hydraulique, le


seuil d'écoulement de la pulpe ne devra pas être supérieur à 300 dyn/cm2, et
être de préférence de l'ordre de 100 dyn/cm2. Des mesures de viscosité sur des
pulpes à 25 % de solide préparées en voie épaisse donnent déjà des valeurs de
l'ordre de 300 dyn/cm2. La vqie diluée suivie d'un compactage semble donc la
plus appropriée à la réalisation du transport hydraulique. La figure 4 montre
le schéma de préparation proposé dans cette hypothèse.

D'autres enseignements peuvent être retirés de cette campagne d'essai.

. Les teneurs solides des boues obtenues sur un Tasster de 40 cm de


diamètre, confirment celles obtenues en laboratoire avec des éprouvettes d'un
litre. Dans le cadre de la reconnaissance du gisement, la validité des tests de
laboratoire est donc suffisante.

. La teneur solide obtenue sur un mélange garnièrite-latérite est


proche de la moyenne arithmétique des épaississements réalisés sur chaque mine-
rai séparé. Les tests menés sur chaque type de minerai, pendant la campagne de
sondage, permettrait donc de connaître avec une bonne fiabilité, la teneur
solide d'un mélange garnièrite-latérite, quelque soit le rapport de mélange.

Enfin, au cours des travaux effectués sur minerais garniéritiques


et latéritiques, nous avons acquis l'impression que l'obtention par débourba-
ge en voie épaisse, d'une pulpe latéritique à 45 % de solides (valeur néces-
saire pour que la pulpe correspondant au mélange G/L = 1 titre 42 % de solides)
serait très difficile, voire impossible à atteindre.
- 19 -
Fig. 4 : Proposition de schéma d_e_traitement mécanique et transport en pulpe d'un mélange

L/G = 1 „ i 86 t/h solides L j


86 t/h solides h= /0
¡70 m V h eau ~ '
= 35 % L = 86 t/h
46 m3/h eau G = 86 t/h

Trommel

.. 22 t/h ^ rejet 1 t/h


criblage à 5 mm

Concassage criblage à 5 mm (ou moins)

86 t/h 85 t/h
i

ajustement de viscosité avant


transport en pulpe à environ
568 rn3/h eau 20 % de solides 0-5 mm
"94 m 3 /h eau transport en pulpe
¡eau fraîche
carrière - usine
474 m 3 /h eau 171 t/h solides
684 m 3 /h eau

î 104 t/h
t classement
vers 1,5 mm

cyclonage vers 100


134 t/h
J
V 30 t/h
Egouttage Egouttage

104 t/h solides


2867 m 3 /h eau 37 t/n
sol ides
Epaississement 7 m3/h
2167 Clariflux 100 - 630 eau
m3/h
eau 630 pm - 5 mm
(lO4 t/h solides vers
"Í700 m 3 /h eau calcination

30 t/h solides
Compactage 10 m 3 /h eau
(Tasster)
104 t/h
eau .. >_
LÍ104 t/h solides 134 t/h solides
)193 m 3 /h eau 203 m 3 /h eau
vers
Fiiez ¿e minerais et de pulpe autoclaves
Flia: d'eau claire
ANNEXE M
ANALYSES CHIMIQUES ET GRANULOMETRIQUES DES PRODUITS
- 1 -

Analyse chimique 8 éléments des fractions de l'essai de


débourdage de la garnierite en milieu épais (voir annexe H)

P % Ni Mg Fe S1O2 Al Cr Mn Co
ty nnn sec % % % % % % % %

+ 20 23,0 2,06 14,14 9,45 38,82 1,47 0,46 0,34 0,06


20-5 7,2 2,04 13,52 9,40 38,05 1,68 0,48 0,48 0,07
5 - 063 22,6 2,72 10,55 13,40 34,75 2,06 0,81 1,47 0,18
< 0,63 47,2 2,98 8,25 17,70 34,15 2,19 0,75 0,93 0,15

Tout venant 100,0 2,64 10,50 14,23 35,64 1,96 0,68 0,88 0,13

Bilan chimique du magnésium et du nickel

Ni Mg

P % Ni Mg
<J) m m Z P Distri- E Ni distri- Z mg
sec % %

+ 20 23,0 23,0 2,06 17,9 17,9 14,14 31,0 31,0


20-5 7,2 30,2 2,04 5,6 23,5 13,52 9,3 40,3
5 - 0,63 22,6 52,8 2,72 23,3 46,8 10,55 22,7 63,0
< 0,63 47,2 100,0 2,98 53,2 100,0 8,25 37,1 100,0

Tout venant 100,0 - 2,64 100,0 - 10,50 100,0 -


- 2-

Analyse chimique 8 éléments des fractions granulométriques de l'essai


de débourbage de la garniérite en-milieu dilué (voir p- 4 annexe Lj

<j) m m P % Ni Mg Fe SiO 2 Al Cr Mn Co
sec

+ 20 13,9 1,82 16,55 7,65 39,55 1,35 0,31 0,26 0,04

20-5 9,6 1,80 15,17 8,35 39,03 1,55 0,51 0,46 0,05

5 - 063 14,8 2,57 12,49 12,25 35,10 1,90 0,84 1,73 0,18

0,63 - 0,08 24,6 3,12 9,57 16,45 34,24 2,36 1,28 1,85 0,23

0 < 0,08 37,2 3,22 8,20 20,45 33,81 2,30 0,52 0,64 0,11

Tout venant 100,0 2,77 11,01 15,33 35,44 2,05 0,72 1,03 0,13

Bilan chimique du magnésium et du nickel

Ni Mg

P 7 E P Ni Distri- E Ni Mg Distri- E Mg
cj) m m
sec % %

+ 20 13,9 13,9 1,82 9,1 9,1 16,55 20,9 20,9

20-5 9,6 23,5 1,80 6,2 15,3 15,17 13,2 34,1

5 - 0,063 14,8 38,3 2,57 13,7 29,0 12,49 16,8 50,9

0,63 - 0,08 24,6 62,9 3,12 27,7 56,7 9,57 21,4 72,3

< 0,08 37,2 100,0 3 ; 22 43,2 100,0 8,20 27 ,7 100,0

Tout venant 100,0 - 2,77 100,0 - 11,01 100,0 -


- 3 -

GRANULOMETRIE DE LA GARNIERITE TOUT VENANT


AVANT ET APRES TROMMELAGE
(mise en pulpe diluée)

Avant trommel Après trommel


Poids % Poids %
min • Poids % Poids %
cumulés
cumulés

+ 20 31,0 31,0 13,8 13,8

20 - 5 10,9 41,9 9,6 23,4

5 - o,63 10,2 52,1 14,8 38,2

0,63 - o,315 4,0 56,1 10,1 48,3

0,315 - 0 ,2 5,9 62,0 7,8 56,1

0,2 - 0 ,1 4,5 66,5 9,6 65,7

0,1 - 0 ,08 4,1 70,6 2,8 68,5

0,08 - 0 ,04 3,0 73,6 6,2 74,7

< o,
04 26,4 100,0 25,3 100,0

Total 100,0 - 100,0 -


- 4 -

ANALYSE GRANULOMETRIQUE DE LA FRACTION (0 .- 630 ym),


DES SABLES ET DES BOUES - ESSAI MISE EN PULPE DILUEE GARNIERITE
(ANNEXE L , p 4)

0 - 630 ]xm Sables "Boues"

(|) m m Poids % Poids % Poids % Poids % Poids % Poids %


cumulés cumulés cumulés

+ 0,500 1,07 1,07 1,04 1,04 0,01 0,01

- 0,500
+ 0,400 6,03 7,10 5,84 6,88 0,05 0,06

- 0,400
+ 0,315 9,19 16,29 10,75 17,63 0,08 0,14

- 0,315
+ 0,200 12,63 28,92 19,76 37,39 0,14 0,28

- 0,200
+ 0,100 15,56 44,48 45,14 82,53 0,58 0,86

- 0,100
+ 0,080 4,55 49,03 7,68 90,21 3,68 4,54

- 0,080
+ 0,063 3,95 52,98 3,20 93,41 8,36 12,90

- 0,063
+ 0,040 6,03 59,01 1,20 94,61 11,01 23,91

- 0,040 40,99 100,00 5,39 100,00 76,09 100,00

TOTAL 100,00 - 100,00 - 100,00 -


- 5-

ANALYSE GRANULOMETRIQUE DE LA FRACTION (0 - 630 u m ) ,


DES SABLES ET DES BOUES
ESSAI MISE EN PULPE EN VOIE DILUEE-LATERITE
(ANNEXE L - P. 5)

0 - 630 um Sables Boue


Poids % Poids % Poids %
Poids % Poids % Poids %
cumulés cumulés cumulés

+ 0,5 0,02 0,02 1,38 1,38

0,5 - 0,4 0,35 0,37 3,43 4,81

0,4 - 0,315 0,41 0,78 4,98 9,79

0,315 - 0,2 1,08 1,86 13 ; 88 23,67

0,2 - 0,1 5,46 7,32 51,92 75,59 0,36 0,36

1,0 - 0,08 2,43 9,75 7,73 83,32 1,15 1.51

0,08 - 0,063 3,78 13,53 4,09 87,41 3,26 4,77

0,063-0,0*40 4,33 17,86 2,17 89,58 4,53 9,30

< 0,040 82,14 100,00 10,42 100,00 90,70 100,00

TOTAL 100,00 - 100,00 - 100,00 -


- 6 -

ANALYSE GRANULOMETRIQUE ET CHIMIQUE (NI, CR)


DE LA LATERITE (TOUT VENANT)

if) THTT) P% Z P % Ni Cr

+ 2,5 0,04 0,04 1,24 1,00

2,5 - 1,25 0,24 0,28 1,53 2,39

1,25 - 0,63 0,77 1,05 1,58 4,95

0,63 - 0,31 1,08 2,13 1,55 6,61

0,31 - 0,16 2,78 4,91 1,62 7,99

0,16 - 0,08 6,64 11,55 2,14 5,43

0,08 - 0,04 7,24 18,79 2,30 4,24

< 0,04 81,21 100,00 2,53 1,83

TOTAL 100,00 - 2,44 2,49


ANNEXE N

FLOCULATION BOULETTANTE
IntcrrialionalJournal of Mineral Processing, 4 (1977) 293—305 293
© Elsevier Scientific Publishing C o m p a n y , Amsterdam — Printed in The Netherlands

MECHANISMS OF PELLETING FLOCCULATION

MITSUO YUSA

Research and Development Center, Ebara-Infilco Co., Ltd., 4720 Fujisawa, Fujisawa-shi,
Kanagawo-ken 251 (Japan)

(Received August, 10, 1976; revised and accepted M a y 27, 1977)

ABSTRACT
Y u s a . M . , 1977. Mechanisms of pelleting flocculation. Int. J. Miner. Process., 4 : 293—305.

Basically speaking, flocculation and coagulation should be theoretically treated as a


many-body problem. However, such potential energy theories of coagulation as the
D L V O theory have been developed as a two-body problem, i.e., interaction between two
plates or two particles in an infinite medium.The concept volume fraction of the constit-
uent particles in thefloe,i.e., voidage fraction in the floe is excluded from these theories
and, therefore, the traditional theories are not applicable to the phenomenon of "pellet-
ing flocculation".
In an effort to formulate a theory of flocculation that leads to pellet-like floes, three
possible mechanisms of flocculation process are involved, i.e., (1) perikinetic flocculation,
(2) orthokineticflocculation,and (3) an additional process of mechanical syneresis. A
few hypotheses are also presented, which m a y become the prelude to a subsequent
flocculation theory.

INTRODUCTION AND BACKGROUND

Certain synthetic organic flocculants of high molecular weight (e.g., par-


tially hydrolyzed polyacrylamide) can cause the formation of very large
compact floes, pellet-like in appearance, under the influence of applied
mechanical energy (Yusa and Gaudin, 1964). The pellet-like floes, so produc-
ed, are ordinarily quite compact, and rather different in appearance from
those formed by usual flocculation. In addition, w e pointed out that a n e w
pelleting method directly utilizing a suspension might be developed.
Fig. 1 presents a general view of a pelleting machine which was construc-
ted on the basis of the experimental results reported previously (Yusa and
Gaudin, 1964). The machine consists of a horizontally mounted acrylic
plastic drum (diameter of 14.5 c m , length of 2.6 c m ) .
Briefly, the experimental procedure involves placing 300 m l water and
30 g kaolinite (specific surface of 68,400 c m 2 /g, or 179,000 c m 2 / c m 3 , as
294

"»ÉÜ
Fig. 1. General view of the pelleting machine. T h e drum is fixed at the end of a rotating
axis.

determined by krypton gas adsorption) in a stoppered 5 0 0 ml graduated


cylinder. After agitating the mixture with a shaker, 5 4 m l of partially hydro-
lyzed polyacrylamide solution as a 0.1% solution is added to the suspension
(i.e., 1.8 m g flocculant for each gram of kaolinite), and after the stoppered cyl-
inder has been inverted a few times by hand to distribute the flocculant
solution over the entire suspension, the flocculated suspension is transferred
to the drum. Finally, the drum is rotated for 15 minutes at a rotating veloci-
ty of 5 rpm (peripheral velocity of 2.3 m / m i n . ) .
B y observing the process, one postulates that as the flocculated suspension
is tumbled in the drum, the water egresses promptly from the loose and
bulkyfloes,resulting in compactfloes,pellet-like in appearance, or clay
balls. Whereas floes obtained by the usual flocculation procedures are gener-
ally too loose and fragile to be wet-screened, the pellet-like floes obtained
here are so compact and strong that they can be readily wet-screened. Fig.
2 shows wet-screened floes. The volume fraction of the constituent particles
in thefloewas 0.22 (mean value), i.e., the voidage fraction in thefloewas
0.78.
In addition, a few similar observations were m a d e , e.g., partially hydro-
lyzed polyacrylamide solution, when added at a concentration level (from 0.1
to 0.2 weight percent of suspended solids) to a clay suspension in a beaker
with stirring by a disc-shaped impeller, also causes pellet-likefloes.Further-
more, in a study of the rheological properties of the clay suspension Yusa
and Gaudin (1964) found that the clay suspension with added high-molecu-
lar-weight flocculant showed hysteresis. O n e cannot overlook the importance
of this experimental result.
295

Fig. 2. Wet-screened floes. Left: +4 mesh. Right: - 4 + 6 mesh.

Basically speaking, it seems that a "time" parameter should be introduced


into the theory of flocculation in such systems, and the flocculation process
should be treated as a many-body problem. O n the contrary, the "potential.
energy theory" such as D L V O , heterocoagulation, or constant surface charge
theory has been developed as a two-body problem. Inevitably, the parame-
ter "volume fraction of the constituent particles in the floe", i.e., "voidage
fraction in the floe" is excluded from these theories. However, Sastry and
Fuerstenau (1970) recently considered and defined "free-in-space" and
"restricted-in-space" types of agglomeration processes to account for th~
abundance of particulates undergoing agglomeration.
In the studies of computer simulation of floe formation, it is usually
assumed that individual particles are not rearranged w h e n floes are formed
by successive random addition of particles (Void, 1963). Consequently,
these studies simulate the formation of the usual loose and bulky floes.
Basic mechanisms involved in "pelletingflocculation"deserve more detailed
attention.
The agglomeration technique was studiedfirstby Cattermole in 1904
(Gaudin, 1939, p. 471). In one of Cattermole's procedures, an acidified ore
suspension was mixed with a certain quantity of fatty acid sufficient to fill
the voids between adjacent particles of valuable mineral. The aim was to
make a relatively hard, compact association of valuable mineral particles and
oil Eighteen years later, a similar idea was applied by Trent in connection
with coal (Gaudin, 1932, p. 355; 1939, p. 472). The Trent process depends
on the production of relatively large spherical agglomerates of oil with coal.
In the Christensen process, the same idea of agglomeration was extended
to very finely ground oxidized minerals (Gaudin, 1939, p. 472).
After a latent period of about 40 years, Puddington et al. began to carry
296

out active and systematic investigations successively concerned with the


spherical agglomeration processes, in which a second (immiscible) liquid is
used as the interparticle bridging substance (Smith and Puddington, 1960;
Farnandetal., 1961).
Perhaps, as the most fundamental item in a new flocculation process, com-
pactfloes,with pellet-like appearance, can be produced directly from a sus-
pension, by the addition of certain organic flocculants, or any second immis-
cible liquid (or any appropriate second substance) and by the application of
mechanical energy. The agglomeration described here should be distinguish-
ed from the usualflocculation,and is referred to as pelleting flocculation
(Yusa, 1971, 1973a, b, 1974, 1976a, b). The compact floe so produced is re-
ferred to as pelleted floe, whereas the loose and bulkyfloeproduced by usual
flocculation is referred to as random floe (Yusa, 1974, 1976a, b).
Furthermore, the pelleted floes will be classified into two categories,
depending upon the kinds of dispersion medium, i.e., the pelletedfloepro-
duced within water is referred to as "aquapellet" and that within an organic
medium is referred to as "organopellet", respectively (Yusa, 1971, 1973a).
Based on this concept of "pelletingflocculation",several types of dehy-
drators and a "pellets blanket type" upflow clarifier have been recently
developed. Using these n e w dehydrators with or without the clarifier, several
solid—liquid separation processes have been developed commercially in
Japan. Recently, the operating data have been described in other papers
(Kataoka et al., 1975, 1976; Y a m a d a et al., 1976; Yusa et al., 1975, 1976;
Ide and Yusa, 1977). The benefits to be derived from these processes are reli-
ability,flexibility,and economy. A n d the processes can lead to the ultimate
disposal of sludge and/or to the ultimate clarification (s.s.<10 p p m ) of
effluent. Therefore, the use of these n e w processes m a y deserve special con-
sideration for treating sludge and/or clarifying effluent in m a n y fields.

MECHANISMS OF THE FLOCCULATION PROCESS

O n the basis of the experimental results obtained in our laboratories in the


last decade, it is postulated that theflocculationprocess consists of the fol-
lowing process mechanisms: (1) perikinetic flocculation, (2) orthokinetic
flocculation, and (3) mechanical syneresis.
A few models offlocculationprocesses involving all three mechanisms will
be discussed briefly. The symbolized models of the process mechanisms are
presented in Figs. 3 and 4 (Yusa, 1974, 1976a, b).

Perikinetic flocculation

When interparticle collisions occur as a result of Brownian motion, the


process (Fig. 3A) is termed perikineticflocculation(Overbeek, 1952; O ' M e -
lia, 1970, 1972; Stevenson, 1972). The basic theory of the rate of this pro-
cess was first worked out by V o n Smoluchowski. For a monodisperse colloi-
297

A. Perikinelic Fioccuiation I-

laminar f l o w turbulent flow

B. O'lKokintue Flocculanen [ ^jZlZi- 1

Fig. 3. Schematic representations of perikinetic and orthokinetic fioccuiation.(Based on


Stevenson, 1972, p. 158; courtesy Journal of the Institution of Water Engineers.) Short-
hand or symbolic representations are added.

uneven
forces

exudation of
dispersion
medium
/
Mechanical Syneresis | 33320 r> 1
I •• J
Fig. 4 . Schematic representation of mechanical syneresis including symbolic representa-
tion.

dal suspension, the rate of change in the total concentration of particles with
time due to perikinetic fioccuiation, Jg, is given by (O'Melia, 1970,1972):
j _ dv_ _ 4T?KTV ,«S

where v is the total concentration of particles in suspension at time i, TJ is a


collision efficiency factor representing the fraction of the total n u m b e r of
298

collisions which are successful in producing floes, K is Boltzmann's constant,


T is the absolute temperature, and fi is thefluidviscosity. In order to repre-
sent perikineticflocculation,a symbolized model shown inside the square
brackets in Fig. 3 A is used.

Orthokinetic flocculation

T h e term orthokineticflocculationis used to describe aflocculationpro-


cess in which interparticle contacts are produced by laminar flow (Overbeek,
1952; O'Melia, 1970, 1972; Stevenson, 1972). In the usual mixing of a fluid
for theflocculationprocess, however, the flow is turbulent. Hereupon, for
the sake of convenience, the term orthokineticflocculation(Fig. 3 B ) is de-
fined as the process, in which interparticle contacts are produced by laminar
or turbulentfluidmotion. The basic theory of the rate of this process due to
laminar flow was also worked out by V o n Smoluchowski.
For a monodisperse colloidal suspension, the rate of change in the total
concentration of particles with time brought about by theflocculationdue
to laminar flow, J Q , m a y be described by the following equation (O'Melia,
1970,1972):

jr 2
J {
G dr 3 '
where d is the diameter of the colloidal particles, and F is the velocity gradi-
ent of the laminar flow. O n the other hand, on the basis of A . N . Kolmogo-
rov's theory of local isotropic turbulence, V . G . Levich (1962, p p . 213—219)
obtained an expression for the total number of encounters of colloidal par-
ticles per unit time brought about by turbulent agitation.
For a monodisperse colloidal suspension, the rate of change in the total
concentration of particles with time brought about by the flocculation due
to turbulent flow, Jy, m a y be described by the following equation:

d3^ (3)

where e is the energy losses occurring in the flow per unit time per unit vol-
u m e , and ß is a numerical coefficient. Systematic efforts, however, are re-
quired to derive a quantitative theory with which to connect the phenome-
non of pelletingflocculationwith eq. 3.
Also, as a representation of orthokineticflocculation,the symbolized
model shown inside the square brackets in Fig. 3 B is used.

Mechanical syneresis

The term "syneresis" was first applied by T h o m a s Graham to the phenom-


enon of spontaneous shrinkage of a gel with exudation of the dispersion
medium (Anonymous, 1964), but s o m e h o w syneresis has not been tin- *u\>-
ject of detailed study of flocculation.
Based on our experimental results, we postulated that the densificati.m uf
a loose and bulky floe with exudation of the dispersion m e d i u m can bt> K>¡.
fected only by applying local and uneven fluctuating forces over the surfuir
of the floe. A schematic representation of this concept is given in Fig. 4
(Yusa, 1973a, b, 1974,1976a, b).
In the floe, shearing takes place between the constituent particles and tlu«
particles are displaced and rearranged. This increases the number of inter-
particle contacts and decreases the voidage fraction in the floe. In other
words, the dispersion m e d i u m included in thefloeegresses through the parts
where the applied forces are weak, and the floe shrinks and densifies. This is
equivalent to accepting that the constituent particles stick to each other
strongly enough to be not broken d o w n under the applied forces. Thus, the
floe must be strong enough to hold together, but yet weak enough to be
deformable.
O n the contrary, if a pressure is applied uniformly around the surface of a
loose and bulky floe, the pressure will be supported by the dispersion medi-
u m included in the floe, and the loose and bulky floe neither shrinks nor
densifies.
Hereupon, the term "mechanical syneresis" is defined as the process of
shrinkage and densification of a loose and bulky floe with exudation of the
dispersion m e d i u m , under mechanical forces which are applied locally un-
evenly and fluctuating over the surface of thefloe.In order to represent
mechanical syneresis, the symbolized model shown inside the square brack-
ets in Fig. 4 is used.

RANDOM-MICRO-FLOC

By combining eqs. 1 and 2, eq. 4 is obtained:

rd» -la (111) (4)


In Figs. 5 and 6, velocity gradient Pis plotted as ordinate and particle diam-
eter d as abscissa for the cases of constant temperature of 25° C (and three
parametric values oiJg/Jß = 0.1, 1, and 10) and constant value OÎJQ/JB ~
1 (but for different temperatures). In these figures, the straight lines JQ/JB ~
1 indicate the position where orthokinetic flocculation is as rapid as periki-
netic flocculation. Therefore, the straight line JQ/JB = 1 is referred to as the
"transition boundary" (Yusa, 1974,1976b), and the corresponding diame-
ter of a particle is referred to as the "transition diameter". For the value of
JQ/JB = 10" ' , i.e. the left-hand side of the transition boundary AB in Fig. 5,
perikinetic flocculation is far more important than orthokinetic flocculation.
Stirring, therefore, will not enhance the rate of flocculation. This statement
300

\V\
j.^i.«icA \

\ B\
H-* 10-

Perticli Diameter d(cm)

Fig. 5. Relationship between velocity gradient (1/sec) and particle diameter d (cm), at
25° C. Straight line AB is the transition boundary.

IF
-io;c
-20°

I, 100 -30*
-40*

S „
Porticl» Diameter dfcmj
Fig. 6. Displacements of the transition boundary with the changes of temperature (from
10 to40°C).

m a y not be totally correct and have to be modified by other factors, since


the flocculation due to turbulent flow Jj< is not taken into account in eq. 4.
In the near future, the detail of this problem will be discussed in another
paper.
In contrast, on the right-hand side of the transition boundary AB in Fig.
5 (JQ^B ~ 10), orthokinetic flocculation is far more important than peri-
kinetic flocculation.
In water and wastewater treatment, m e a n velocity gradients of 10 to 100/
sec are c o m m o n (O'Melia, 1972, p. 94). Therefore, as can be seen in Fig. 5,
the transition diameters are about 0.4—1 p m . Clearly, the transition diame-
ter is a function of velocity gradient as well as temperature. As shown clear-
ly in Fig. 6, however, the displacements of the transition boundary are
small, notwithstanding the fairly large changes of temperature from 10 to
40 C . Therefore, the importance of perikinetic or orthokinetic flocculation
is determined by the size of particulates, and floe growth to a size larger than
1 requiresfluidmotion by agitation or other means.
301

For the sake of convenience, the loose and bulky floe of about 1 ¿/m in
diameter is referred to as "random-micro-floc". Random-micro-floc is pro-
duced substantially by perikinetic flocculation.

FLOCCULATION PROCESS M O D E L S

It is very important to clarify the mechanism by which the pelleted floes


are produced. As a result of m a n y experimental observations and discussions,
two basic systems offlocculationprocess are postulated (Yusa, 1974, 1976a, b).
O n e is the series system which is shown schematically in Fig. 7 A . In this
system there is a time lag between orthokineticflocculationand mechanical
syneresis. A random, loose and bulky floe is produced first by orthokinetic
flocculation. The random floe, subsequently, shrinks and densifies through
mechanical syneresis leading to the formation of a pelleted floe.
The other is the parallel system which is shown schematically in Fig. 7B.
In this system there is no time lag between orthokineticflocculationand
mechanical syneresis, i.e., dispersed particles, random-micro-floes and so forth
are transported by thefluidmotion to the surface of a "seed", or that of a
"pelleted mother-floc", and at the same time the surface layer of the floe
densifies through mechanical syneresis. Under these conditions, the pelleted
floe grows by layering and exhibits an "onion" like structure.
O n e m a y assemble the symbolized models of process mechanisms into the

A: Series System

B: Parallel System

Fig. 7. Basic systems and sequences of symbols of flocculation process.


302

process models, which correspond to the above-mentioned two basic sys-


tems. The process models are shown inside the square brackets in Fig. 7 A
and 7B, respectively.
If the size of primary particles is in the colloidal dimension, the interpar-
ticle contacts are produced substantially by Brownian motion, and stirring
will not enhance the flocculation rate until they grow up to random-micro-
floc. First, therefore, perikineticflocculationtakes place as shown in the
process models (Fig. 7).
O n the other hand, if the diameter of primary particles is larger than 1
p m , the symbolized models of perikineticflocculationin the foregoing pro-
cess models are omitted..
Within the last several years there has been a rapid increase in the use of
synthetic organic flocculants in "Pelleting Flocculation Processes". Depend-
ing upon the properties of sludges, calcium hydroxide or sodium silicate
solution is also added as an auxiliary agent.
Finally, it should be pointed out that Michaels (1954), LaMer and Healy
(1963), and others have developed a "bridging theory" which provides an
acceptable qualitative model for the ability of polymers of long molecules
to cause loose and bulkyfloesof dispersed particles. Recently, O'Melia
(1970, p. 225; 1972, p. 74) presented an admirable schematic diagram.rep-
resenting theflocculationmechanism by the "bridging theory". O'Melia's '
diagram illustrates six reactions, that is to say, from Reaction 1 to Reaction
6. It seems likely that the schematic diagram of the new reaction pointed
out in this paper should be added to the O'Melia's diagram. Fig. 8 shows
seven reactions. Clearly, Reaction 7 shown in Fig. 8 includes the series sys-
tem as well as the parallel system shown in Fig. 7.
Since the actual suspension is generally polydispersed, the flocculation
process models presented in this paper, while basically correct, m a y have to
be modified by other factors. These process models are expected to be use-
ful in developing theories offlocculationthat utilize mechanical processes
in the production of pelleted floes.

SUMMARY

Three process mechanisms offlocculationhave been postulated, i.e., (1)


perikinetic flocculation, (2) orthokinetic flocculation, and (3) mechanical
syneresis, and symbolized models of these mechanisms were presented.
In addition, these symbolized models of the process mechanisms were
combined in series or parallel to represent actualflocculationprocesses.
Finally, a schematic diagram of "Reaction 7" which was discussed in this
paper was added to the O'Melia's diagram.
303

- Reaction 1
Initial Adsorption at the Optimum Polymer Dosage

Polymer
O
Particle Destabilized Particle
Reaction 2
Perikinctic or Orthokinetic
Flocculation

Destabilized Particles Random Floe


Reaction 3
Secondary Adsorption of Polymer

No contact with vacant sites


on another particle
Destabilized Particle Restabilizea Particle
Reaction 4
Initial Adsorption Excess
Polymer Dosage

E xcess Polymers
O
Particle
Stable Particle
(no vacant sites)
Reaction 5
Rupture of Floe

Intense or Prolonged
Agitation
O Floe
Random Floe Fragments
Reaction ó
Secondary Adsorption of Polymer

Restabilized Floe
Floe Fragment Fragment
Reaction 7
Mechanical Syneresis

Uneven Forces
Random Floe Pelleted Floe

Fig. 8. Schematic representation of the flocculation mechanism by the "bridging theory".


(Based on O'Melia, 1970, p. 225; 1972, p. 74 ¡courtesy University of Texas Press.) T h e
schematic representation of Reaction 7 is added.
304

ACKNOWLEDGEMENTS

The author wishes to express his deep gratitude and thanks to the late Prof.
A . M . Gaudin of Massachusetts Institute of Technology, and Dr. Tetsuo Ide,
Director of Ebara-Infilco C o . , Ltd., for their encouragements and constant
guidance in the course of the work.
Appreciation is also extended to Prof. T . W . Healy of the University of
Melbourne, Prof. D . W . Fuerstenau of T h e University of California, Berkeley and
Dr. F. HaJverson of American Cyanamid C o m p a n y for their valuable dis-
cussions and suggestions.

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Dehydrator. Proceedings of the Seventh International Coal Preparation Congress,
Sydney, Paper No. A - 3 , 10 pp.
ANNEXE 0

?Kopo¿>itíjOYL NeyJiZzc &UJI Uî&jdz du tA/xn&ponZ kydJtaaZiquz


ÄL.STKOI¥i - A T L Ä N T i Q L

B. R. G. M.
Département Minéralurgie
B. P. 6009
45018 ORLEANS CEDEX

A l'attention de M. MORIZOT

ETABLISSEMENT DE GRENOBLE

I M ! I M « f f P « B B P a A * S 61 X-38041 GRENOBLE CEDEX FRANCE


WÊ E S W Ë C T B % TELEX 320750 F - TÉLÉPHONE : (76) 96-48-30
4, AVENUE GENERAL DE GAULLE - 38800 PONT DE CLAIX - FRANCE

N REF T M M / P C i / m c
v/REF. le 14 Juin 1978
V/Correspondant ; Monsieur COURA.TIN

0b.jet : COFREMI - Etude du transport hydraulique.


P - N° 74.06.78.25

I
I
S Messieurs,

g Suite à nos entretiens des 7 et 8 Juin 1978, nous avons procédé à la défi-
* nition d'une étude préliminaire pour le transport hydraulique des garniérites
| et latérites de Nouvelle-Calédonie.
"* Le programme de cette étude et notre proposition pour sa réalisation sont
I comme suit :

^ I. Programme de travail
I
¡S I.I. Préparation de l'échantillon :
g Sur u n échantillon d e 5 0 0 k g , on procédera a u x opérations suivantes :
j[ . débourbage
S . criblage à 5 mm
* . épaississement après criblage à 5 mm si nécessaire mais sans ajouter
1 de floculant.
a 1.2. Essais laboratoire :
* Préparation de plusieurs échantillons d'un litre à différentes concen-
•s trations ; observations du comportement des pulpes formées et mesures
| de la viscosité de la tranche fine.
,| Le but de ces essais est d'approcher la concentration où pourra être
^ effectué le transport en conduite.

ALSTHOM-ATLANTIQUE - S.A. AU CAPITAL DE 380 251 250 F • SIEGE SOCIAL : 38, AVENUE KLEBER, 75784 PARIS CEDEX 16 - TEL. PARIS (1) 502-14-13
TÉLEX • 611938 ALSTHOM-PARIS • A D . TEL. : ALSTHOM-PARIS 034 - R. C. PARIS 9 552 074 445 • SIRET 552 074 445 00016 • CODE APE 2811
- 2 -

ALSTHÓM

1.3. Essais d'écoulement en conduite :


Sur une conduite de 0 60 mm, on procédera à des essais et mesures
sur des écoulements à trois concentrations différentes retenues
lors des essais laboratoire.
Pour chacune de ces concentrations, on mesurera les débits, les
pertes de charge et les vitesses limite de dépôt.

1.4, Rapport d'essai :


Le rapport d'essai fourni indiquera la préconisation de la concen-
tration admissible pour le transport hydraulique envisagé.

2. Coût de l'étude

L'étude définie, ci-dessus, serait réalisée pour le prix forfaitaire de


48 000 francs (H.T.).

3. Délai d'exécution

L'étude proposée serait réalisée dans un délai de deux mois après commande
à condition qu'elle se situe après le 1er Septembre 1978.

4. Mode de paiement

30 7. à la commande par chèque.


70 7. à la remise du rapport par traite acceptée à 30 jours.

5. Validité de la présente proposition

La présente proposition est valable pour une commande passée au plus tard
le 1er Octobre 1978. Passé ce délai, nous nous réservons le droit de la
modifier en tout ou partie.

Nous vous souhaitons bonne réception de la présente proposition et,

Nous vous prions d'agréer, Messieurs, nos salutations distinguées.

Le Chef du Département,
ANNEXE P

DESCRIPTION DES ESSAIS MINERALURGIQUES


SUR CAROTTES DE SONDAGE
Orléans, le 21 juillet 1978

CAMPAGNE DE SONDAGE : TESTS DE TRAITEMENT

SUR LES ECHANTILLONS CAROTTES

Les échantillons obtenus par sondage lors de la campagne de recon-


naissance du gisement auront deux destinations :

- d'une part leur analyse chimique permettra l'estimation


géostatistique du gisement,

- d'autre part, après regroupement, ils subiront divers


tests et mesures, destinés à apprécier le comportement
des divers types de minerai, dans le schéma de prépa-
ration retenu.

C'est l'ensemble des opérations concernant ces tests de traite-


ment et le regroupement des échantillons qui est présenté ici.

Actuellement, le schéma de préparation des pulpes n'est pas fixé ;


le choix se fera entre :

- un débourbage en voie épaisse donnant directement une


pulpe à. la teneur solides adéquate,

- un débourbage en voie diluée suivi d'un compactage.

Le traitement des échantillons de sondage est donc prévu pour


couvrir ces deux possibilités.

1. Constitution des échantillons pour les tests de traitement.


L'origine des échantillons pour traitement est présentée sur la
figure 1.

La sondeuse employée, délivrera des carottes par passes


de 1,5 mètre, indexées L_i à. L¿ pour la latérite et G± à-Gj pour la garniérite.

Ces passes de 1,5 m seront redistribuées, aux fins d'analyses


chimiques, en sections métriques correspondant à. des faciès lithologiques
évidents. Il est prévu de ne pas découper une passe en plus de 3 sections.
L'indexation devient pour la latérite L'i à-L' n et pour la garniérite G'i à,
G'm. La section constitue pour nous l'élément de base. Ces opérations seront
conduites par le géologue, aidé du mineralurgiste, soit sur le terrain, soit
au laboratoire.
2.

Chaque, section sera ensuite divisée en deux. u n e jnoitié est


destinée à_l'analyse chimique/ l'autre aux tests de traitement.

Les moitiés de sections destinées aux tests de traitement sont


alors regroupées pour former les échantillons "tests".

Il est prévu en moyenne 2 échantillons pour la latérite ^f& et ^


et quatre pour la garniérite & A / ^ B / |(C e t %v-

Les regroupements se feront en fonction de critères géologiques,


miniers et minéralurgiques.

Enfin, un essai de compactage sur un Tasster de laboratoire est


prévu sur des mélanges de fractions fines obtenues lors du traitement des
échantillons "tests". On procédera à. 1 essai pour la latérite et 2 pour la
garniérite. Les fractions fines seront donc regroupées deux à- deux pour former
les composites if ÄB , éj^a, etê| C D .

Toutes les opérations de regroupement des sections seront faites


au laboratoire par le minéralurgiste et le géologue.

2. Informations recherchées lors des tests de traitement.


Les informations nécessaires au projet, tant pour l'usine elle-
même, que pour l'atelier de préparation et de transport hydraulique sont
les suivantes :

2.1. Granulometrie.

a) Garniérite.

On l'établira aux mailles suivantes :

60 mm, 5 mm, 1,5 mm, 0,4 mm et 0,1 mm.

Chaque fraction sera analysée pour les huit éléments Ni, Mg, SÍO2,
Fe, Al, Cr, Mn, Co.
(Les fractions <0,l mm et 0,4 - 0,1 mm seront regroupées pour cette
analyse).

Les renseignements obtenus sont les suivants :

. fractions C> 60 mm et 5 mm - 60 mm) : importance pondérale du


minerai â. concasser (pour le transport hydraulique) ;

. < 0/1 mm : importance relative des fractions fines,


par rapport aux sables. < 1,5 mm Cdonnée indispensable
peur le calcul de la teneur solides finale) ;

. 1,5 - 0,4 et 0,4 - 0.,l : importance des sables à deux


coupures différentes (la coupure à. 1,5 mm est celle
actuellement retenue pour le projet) ;

. analyses chimiques : répartitions granulométriques


des éléments et notamment du magnésium.
3.

b) Latérite.

La granulométrie sera établie aux jnailles suivantes : 0,4 jmn7


0,2 mm et Q,l mm Céyentuellement 60. mm) .

Pour les analyses 8 éléments, la fraction 1,5 - 0,4 mm sera


regroupée avec la fraction 0,4 - 0,2 mm.

Les renseignements obtenus sont :

. < Q.,1 mm : importance des fractions fines


. (.0,1 - 0,2) mm : importance des sables
. 1,5 - 0,2 mm : possibilité de rejets (présence de phases
stériles ? ) .

2.2. Propriété rhéologique des pulpes, pour le transport hydraulique.

Cette mesure sera faite sur des pulpes à environ 20 - 25 % de


solides, intervalle de valeurs qu'on juge actuellement convenable pour
le transport hydraulique (seuil d'écoulement inférieur à 300 dynes/cm2) .

2.3. Etude des argiles.

La quantité et la nature des argiles sont des éléments importants


pour l'appréciation de la difficulté de la mise en pulpe et/ou de l''épais-
sissement.

Pour les premiers sondages un diffractogramme sera demandé, pour


avoir des indications sur la nature et la quantité approximative des
argiles présents dans les fractions < 0,1 mm.

Un essai de corrélation de ces résultats sera fait avec ceux des


tests au Bleu de méthylène (mesurant la capacité d'échange des argiles).

Par la suite, seul le test au Bleu de méthylène pourra être


pratiqué, si une corrélation est établie.

2.4. Appreciation de la teneur solidesde la pulpe finale.

Cas de la mise en pulpe en voie épaisse.

La mesure de la viscosité faite au 2.2., donnera pour AMAX une


appréciation suffisante sur la teneur solides maximale possible à obtenir
par mise en pulpe épaisse.

Cas de la mise en pulpe en voie diluée.

La teneur solides finale pourra être calculée par :

- la détermination des quantités de sable et boue


(yoir 2.1.) ;

- la teneur solides obtenue, par compactage des boues


en éprouvette d'un litre. Des essais de compactage
sur Tasster de laboratoire viendront confirmer
cette teneur ;
4.

- on admettra pour les sabJ.es une teneur en solides


de 65 % (.chiffre pouyant être obtenu sur égoutteur
industriel).

2.4. Mesure des caractéristiques rhéologiques des boues compactées.

3. Schéma de traitement des échantillons.


Les figures 2 et 3 montrent pour la garniérite et la latérite le
rhéogramme de traitement des échantillons tests. La dénomination des. produits
fait référence â. la figure 1.

3.1. Analyse chimique des sections métriques.

Chaque section métrique reçue au laboratoire est divisée en deux .


Une moitié va à. l'analyse., après mesure de l'humidité et préparation méca-
nique, éventuellement les + 60 mm peuvent aussi être analysés.

3.2. Lavage et criblage des échantillons "tests".

Après constitution de l'échantillon test par réunion d'un certain


nombre de moitiés de section on procédera au lavage du produit.

a) Garniérite.

Pour des commodités opératoires (notamment pour éviter une trop


grande dilution des fractions fines) cette opération sera exécutée en
deux fois :

. lavages et criblages primaires avec le minimum d'eau.


On estime que la fraction < 0,4 mm I obtenue est
convenable pour l'étude rhéologique du transport
hydraulique. L'ajustement de cette fraction au pourcen-
tage de solides fixé sera facilité par la précaution
prise de mettre le minimum d'eau au criblage ;

. lavage et criblage secondaires conduisant à l'obtention


de fractions granulométriques propres. Les < 0,4 mm II
seront mélangés aux < 0,4 mm I après division en deux.

b) Latérite.

Les lavages et criblages seront aussi réalisés en deux étapes mais


différentes des précédentes :

. lavage et criblage à_0,4 mm : ce tamis est surtout une


protection pour le yiscosimètre en aval. La presque
totalité du produit devrait passer. Après division une
partie de la pulpe. < 0-,4 mm sert à- l'étude rhéologique
pour le transport hydraulique ;

. lavage et criblage à-0r2 et 0,1 mm : on obtient trois


fractions granulométriques destinées à. la suite du
traitement et aux analyses.
5.

Toutes les fractions granulométriques seront séchées pour établir


la granulométrie, et iront ensuite après préparation mécanique â.
1'analyse chimique Ccertaines fractions seront regroupées).

3.3. Mesure rhéologique pour le transport hydraulique.

Cette mesure sera effectuée sur les fractions < 0,4 mm. La teneur
solide convenable doit être déterminée par des essais en laboratoire chez
Neyrtec.

Avant la mesure on procédera a. un ajustement de la teneur en solides


des pulpes obtenues par criblage. Dans l'ignorance de la densité réelle
du solide, cet ajustement ne pourra pas être exact : on choisira arbi-
trairement une valeur moyenne pour la densité des solides : 2,85 pour la
garniérite et 3,20 pour la latérite.

Après mesure de la viscosité, la densité solide pourra être déter-


minée par pesée d'un volume connu et séchage. On aura alors par calcul
la teneur en solides exacte de la pulpe au moment de la mesure.

3.4. Tests de compactage et mesure rhéologiques des boues compactées.

Sur les fractions < 100 ym il est prévu de faire des tests de
compactage par simulation du fonctionnement du Tasster en éprouvette d'un
litre. Sur chaque échantillon "test" on effectuera donc un tel essai à.
partir d'un prélèvement de la pulpe <.100 pm.

De plus, un essai en Tasster de laboratoire sera effectué sur un


échantillon composite de pulpe & é ^

Ces essais sont bien entendu destructifs. La pulpe compactée ne


peut plus servir pour d'autres essais physiques, si ce n'est la mesure
de ses caractéristiques rhéologiques.

Les essais au Bleu de méthylène et la diffraction X seront aussi


effectués sur des prélèvements destructifs de fractions fines < 0,1 mm.

3.5. Fiche d'essai.

Tous les résultats obtenus sur un échantillon test, analyse chi-


mique, humidité, viscosité, compactage, diffraction X, Bleu de méthylène
e t c . . serait consignés sur une fiche d'essai unique. Cette fiche, dont
on trouvera un modèle ci-après, servira de base pour le traitement ulté-
rieur des données.

Remarque importante :

Une fois le lavage effectué, l'ensemble des tests où le temps intervient en tant
que paramètres important (compactage, essai'au Bleu de méthylène) devra être
conduit à. la suite, dans la jnême journée.

Pour apprécier l'influence du temps sur les résultats du compactage, un essai


Tasster de laboratoire sera conduit, sur un certain nombre d'échantillon, après
vieillissement de la pulpe de 24 heures.
6.

4. Traitements des données acquises sur les échantillons de sondages.


Les différentes mesures et essais réalisés sur les échantillons
de sondage fourniront des renseignements qui peuvent être divisés en deux
catégories différentes :

- la première catégorie permettra essentiellement


d'améliorer nos connaissances du minerai : analyse
chimique des sections, humidité du brut, granulometrie,
analyses des fractions, analyse des argiles, densité
des solides ;

- la seconde catégorie permettra d'apprécier le


comportement du minerai au cours de certaines
opérations industrielles : rhéologie des pulpes
pour transport en conduite, essai de compactage,
viscosité des boues compactées.

Tous les résultats obtenus pour un échantillon seront regroupés


sur une seule fiche.

Le premier travail de traitement consistera donc à faire l'inven-


taire au jour le jour des résultats requis sur tous les sondages, à examiner
la variabilité des résultats, horizontalement et verticalement.

L'effort essentiel devrait ensuite porter sur l'établissement de


corrélations entre les résultats des deux catégories ci-dessus.

Il importe en effet de pouvoir mettre en relation un comportement


du minerai et une caractéristique géologique, minéralogique ou chimique. Si
cette relation était établie, une mesure simple permettrait alors de prévoir
les résultats des tests de laboratoire, rendu alors inutiles pour les campa-
gnes suivantes. La variabilité des reprises au traitement physique pourrait
alors être appréciée dès la phase de reconnaissance.

Dans l'état actuel de nos connaissances, il est cependant bien


difficile de prévoir ce que pourront être ces corrélations, si elles existent.
Le mode de traitement des données acquises lors de la première campagne de
sondages est donc difficile à prévoir, notamment le traitement par ordinateur
des données des tests rhéologiques ou des essais de compactage, dans un pro-
gramme de type gêostatistique n'est pas pour l'instant envisagé. Une telle
opération ne pourrait intervenir qu'en fin de campagne, après que le
dépouillement de l'ensemble des mesures, effectué au jour le jour, ait
permis de dégager des corrélations entre comportement et caractéristique
propre du minerai.
Figure 1

L'l

tests traitement
0)
L'2
+J et rhéologie
•H
-a L
2
ob AB
id
1
1 test Tasster. Labo.
1
1 I ,

L1
n
G •i

G'2 G '2
G2
G'3 G '3

G'4 G '4 test Tasster. Labo.

G'5 G '5

G'6 G '6

G'7 G '7
ß 1 i •
1

test Tasster. Labo.

G
J
m m
exécution des regroupement exécution
sortie répartition du tests de des fractions test Tasster
division des sections
carotte sondage en traitement fines < lOOym de laboratoire
passe 1,5 m sections métriques analyse chimique regroupement pour test
1 section

G'j

I I 1 regroupement de x
1/2 sections pour
former un échan-
1/2
-[division en 2
1/2 humidité préparation
Analyse 8 éléments
tillon "rhéologie"

OU § B , ou^f C ou

lavage et rhéologique pour


criblage primaire < 0,4mm I -| division transport hydraulique
60mm, 1 , 5 ™ , 0,4ran
mesure densité solides

> 60 60-5 5-1,5 1,5-0,4

lavage et
criblage secondaire •< 0,4imt II- \ division en 2 | 1/2 -I rejet I
(fractions propres)

1/2
> 60 6 0 - 5 5 - 1 , 5 1 . 5 - 0 . 4

0,4nra (I+II)

|division

7/16

séchagel I criblage O.lmni |

0,4-0,1 <0,l
essai bleu
méthylène
diffraction X
7/32
-| division en 2\- 7/32 essai Tasster
éprouvette
séchage - Poids sec rhéologie boue
granulométrie compactée

60 60-5 5-1,5 1.5-0,4 regroupement


avec échan-
0.4 tillon même
I préparation pour analyse | sondage
> 60
1' V ou
5 analyses 8 éléments
essai Tasster labo-
ratoire rhéologie
boue compactée

Figure 2
1 section L 1

humidité - préparation
division en deux analyse chimique
8 éléments

L'j L ' h L'i

1 1i , regroupement de X
1/2 sections pour former un
échantillon "rhéologie"

j
|lavage

+400ym
|criblage400]imhumideJ

7/8 rhéologique pour le


séchage poids sec division en 8 transport hydraulique
mesure densité solide
,, 1/8
re j et -4- division en 8| criblage humide
7/8 T 200ym et lOOym
1/8
+200ym +100ym < lOOym
-400ym -200ym

1/16 essai Bleu méthylène


division diffraction X
+200ym
en 2 B
essai Tasster éprou-
vette rhéologie boue
1/16
compactée

séchage poids sec


1
regroupement avec
gr anulóme tr i e
échantillon
préparation pour
du même sondage
analyse

1
3 analyses essai Tasster
8 éléments laboratoire
rhéologie boue
compactée

Figure 3
10.

RESULTATS des TESTS de TRAITEMENT FICHE n°

Date

Numéro sondage : Humidité moyenne (moyenne des sections)


Désignation échantillon n° :
Proportion +60 mm

Regroupement des sections


n° x à. y

Maille mm Poids g Poids % Ni MgO SiO2 FeO Co A1 2 O 3 Cr2O3 Mn

L G
!
'60 - 5
>0,4 |5 - 1,5
0,4 - 0,2 | 1,5 - 0,4
0,2 - 0,1 | 0,4 - 0,1
<O,1 |
Total
O,l
Ii
100,0

Rhéologie (.transport hydraulique) . Densité solide de < 0,4 mm


T dyn/cm2 sur < 0,4 mm Pourcentage en solides de la pulpe :
n Poise

Essai Bleu Méthylène : valeur de bleu \


\ SUr < 0 • 1 Tnm
Résultats diffraction X : nature argile /
importance (25, 50, 75, 100 %) *
Essai après vieillissement
Essai Tasster Essai pulpe fraîche
24 h (facultatif)
éprouvette
% solides pulpe % solides pulpe
Rhéologie T et T\ Rhéologie T et T\

Regroupement Tasster labo • % solide pulpe



Rhéologie T dyn/cm^ n poise

Epaississement pulpe réchauffeur :


P % sec % solide
sable 0,1 - 1 , 5 mm : A 65

boue 0,1 mm : B x
100
Pnlpe : -100 £-+ 2.
65. ..x..
ANNEXE Q

EVALUATION DES MOYENS POUR LA CAMPAGNE DE SONDAGES


- 1-

1 - EVALUATION DU NOMBRE D'OPERATIONS ELEMENTAIRES A EFFECTUER


POUR L'ENSEMBLE DE LA PREMIERE PHASE DE LA CAMPAGNE DE SONDAGE (2500 M)

1.1 - Trois sondages préliminaires de mise au point :


33 m L -»• 33 échantillons
/ 71 échantillons à traiter sans regroupement
38 m G -*• 3 8 échantillons

1.2 - 61 sondages •

672 m L : == 22 échantillons traitement/sondage 122 L \ o c c • , ......


., , , .... . .. ., ,6 „,„, „ > 366 échantillons
770 m G : -= 44 échantillons traitement/sondage 244 G )

Total des échantillons à traiter = 437 échantillons

Durée campagne : 3 mois (hors mise en place).

A - Opérations élémentaires

Opérations Garnièrite Latérite Total

Granulométrie (lav. + criblage 5 fractions 3 fractions


+ séchage + division en 2) 282 155 437

Préparation analyse chimique 1 128 465 1 593 o


(broyage + quartage) •H
U
Cd CO

erai
Essai bleu méthylène 282 155 437 épar
u c
Rayons X 38 ou 282 33 ou 155 71 ou 437
:'B
S (0
O (U
Essai Tasster éprouvette 282 155 437 CUT3

m
Essai Tasster labo 128 64 192 4J

Hco
n\
Mesure viscosité 20-25 % sol 282 155 437

Mesure viscosité boue Tasster 410 219 629

Triage blocs grossiers et H % 250 50 300 C


O
•r-l vu
1 850 •U »H
Division sections en 2 1 000 850 cd 60
gëol

u u o
pou
'répa

Poids sec et humide H % 1 250 850 2 100

Préparation analyse 1 000 850 1 850


- 2 -

B - Analyses chimiques

Analyses Garnièrite Latérite Total

traitement
Tests
Analyse elements (huit) 4 fractions 3 fractions
1 128 465 1 593

Diffractogramme X 282 155 437

i m
O «ri
Analyse 8 elements pour géologie 1 000 850 1 850
ü o
I-l
- 3 -

2 - EVALUATION DES TEMPS ET DU PERSONNEL NECESSAIRES A


LA REALISATION DES ESSAIS LABORATOIRE

2.1) Test - traitement.

Opérations Temps G Temps L Nombre Temps total


dixiomo heure opération dixième heure

Réception section - 0,20 0,20 437 87,4


Regroupement ->• 1 éch.
Lavage échantillon 0,25 0,25 437 109,3
Criblage (5 mm, 1,5 mm 0,50 - 282 141,0
et 0,4 mm)
Division < 0,4 mm 0,10 •
282 x 3 84,6
Criblage (100 ym) 0,30 -
282 84,6
Division en 2 < 100 ym 0,10 -
282 28,2
Division en 6 - 0,10 155 15,5
Criblage 200 et 100 ym - 0,50 155 77,5
Division 2 < 100 ym - 0,10 155 15,5
Séchage - poids sec - 0,04 x 6 0,04 x 6 437 174,8
récupération
Préparation analyse :
broyage et Qt 0,12 - 564 67,7
pulvérisation et Q t 0,20 0,20 1 438 .287,6
quartage < 100 ym - 0,15. 155 23,3
Mesure viscosité 20- 0,15 0,15 437 65,6
25 % solide
Essai au bleu 0,30 0,30 437 131,1
Préparation lame Rx 0,08 0,08 437 35,0
Essai Tasster éprouv. 0,25 0,25 437 110,0
Essai Tasster labo 0,50 0,50 192 96,0
Mesure viscosité 0,15 0,15 192 28,8
boue T
1 663,5
= 1 700 h
2.2) Preparation Géologie.

Opérations Temps G Temps L Nombre Temps total


dixiomo heure opérations dixiomo heure

Réception section -
poids humide - 0,20 0,20 2 100 420
séchage - poids sec
Préparation analyse 0,50 0,35 1 000 + 850 798

1 218
- 5 -

2.3 - EVALUATION DU PERSONNEL NECESSAIRE

Durée campagne : 3 mois ~ 60 jours travail

60 x 8 = 480 h/technicien

Nombre d'heures total 1 700 h


+ 1 250 h 6 techniciens

2 950 h
- 6-

3 - MATERIEL DE LABORATOIRE NECESSAIRE A LA REALISATION


DES ESSAIS DE TRAITEMENTS DES CAROTTES

Le tableau suivant donne la liste du matériel nécessaire aux opérations,


la disponibilité de chaque appareil et s'il y a lieu le délai d'obtention après
commande et le prix en francs.

Fournisseurs Disponible Délai après Prix


Appareil
éventuels à commande H.T.

- Viscosimètre Fann AMAX


- Enregistreur X Y AMAX
- Etuve 10 plateaux Bioblock 6 semaines 9 100 F
(surface totale 5m2)
- Diviseur de pulpe: 2 Labo moderne 5 semaines 11 660 F
- Deminéralisateur Prolabo disponible 2 572 F
(50 1/h)
- Balance POUM
- Rouleaux pour broya-
ge et mise en pulpe Amax Nouméa
- Tambour ou jarre de
mise en pulpe (2) Prolabo disponible 1 100 F
- Transformateur
220-110 Prolabo disponible 88 F
- Calculateur impri-
mant disponible 2 000 F
- Filtre Büchner (5) Prolabo disponible 1 400 F
et fiole 5 1
- Pompe à vide 1 Prolabo pas avant mi- 3 945 F
septembre
- Tasster laboratoire SGN/MIN
- Pulvérisateur d'é-
chantillon + 2 ré-
cipients en agathe AUREC 3 à 6 mois 48 100 F
- Tamiseur Labo moderne
2 0 30 cm disponible 10 224 F
1 0 20 cm 3-H semaines 4 464 F
- 7 -

Fournisseurs Disponible Délai après Prix


Appareil
éventuels à commande H.T.

- Tamis SAULAS - 1 mois


série de C515 mm 3 600 F
5 mm
, x 4
1,6 mm
0,4 mm .
0,2 mm
2
0,1 mm
série de 200 mm 1 092 F
0,2 mm 1 u
0,1 mm j
série AFNOR complète - 6 900 F
200
fond 200 mm 2 /
_ 1 980 F
fond 315 mm 2 l
- Liquide étalons D O U T
viscosimètre AMAX _ -
- Test dureté - POUM - -
- Réactifs divers - POUM
- Verrerie laboratoire - POUM
- Plateaux = 100 Prolabo - - -
- Floculant - AMAX-BRGM
- Spatules 30 cm Prolabo - -
- Seaux plastiques =70 - -
- Tubes et sacs plas-
tiques - - - -
- Réveil avertisseurs
2 Prolabo - disponible 120 F
- Na2S0i+

Ilota : Dans la liste du matériel, a été inclu un pulvérisateur destiné à pré-


parer les échantillons à l'analyse, le laboratoire de Poum3 d'après la
description qui a été faite étant sous-équipé sur ce point.

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