Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
LA PRATIQUE DE LA GYNECOLOGIE
ET DE L'OBSTETRIQUE EN MILIEU TROPICAL
AVANT-PROPOS
La médecine est l’une des sciences qui a connu la plus grande
avancée au cours de la deuxième moitié du vingtième siècle.
Cependant de larges contrées d’Afrique noire n’ont pas encore pu
bénéficier à ce jour des progrès réalisés en médecine (moyens
diagnostics de surveillance et de prévention, possibilités
thérapeutiques modernes... ).
Si dans les grandes cités africaines on retrouve parfois des hôpitaux
dont les conditions sont proches de ceux de l’occident (plusieurs
services spécialisés, équipements médicaux modernes, personnel
qualifié...), les hôpitaux isolés de l’intérieur du pays par contre ne
disposent que d’un équipement rudimentaire et d’un personnel peu
qualifié. Ils sont tenus le plus souvent par un infirmier diplômé et dans
les meilleurs des cas par un médecin omnipraticien. Privés de tout, ils
sont habitués à assister impuissants à la mort des certains malades qui
,avec un minimum, auraient peut-être pu être sauvés. A force de
travailler dans une telle atmosphère beaucoup d’entre-eux finissent par
perdre certains reflexe et même par croire que devant certaines
pathologies il n’y a rien d’autre à faire que d’assister impuissants à la
mort. Pourtant il suffit parfois d’appliquer de simples principes
thérapeutiques pour soulager voire prolonger la vie de certains
malades.
Les enseignements dispensés dans nos facultés de médecine,
souvent calqués sur ceux de l' occident, ne tiennent pas toujours
compte de nos réalités propres. Si bien qu’une fois sur le terrain, le
jeune praticien se trouve confronté à certains problèmes auxquels il
n’avait pas été préparé à affronter. C’est dans le but de combler cette
lacune que nous avons été amenés à élaborer ce manuel, fruit de notre
modeste expérience acquise auprès de nos maîtres ainsi que dans des
nombreux voyages effectués à l’intérieur du pays.
Il n’est ni un précis, ni un traité, ni un abrégé, encore moins une
encyclopédie des pathologies obstétricales et gynécologiques. Nous
avons voulu faire un manuel très pratique de sorte à permettre au
praticien de reconnaître rapidement à partir des certains signes, une
pathologie donnée et d’appliquer les principes de sa prise en charge.
Les examens paracliniques ainsi que les différents traitements
3
2. HYPEREMESIS GRAVIDARUM
1. VOMISSEMENTS SIMPLES
A) Diagnostic
- Plaintes :
• Vomissements matinaux surtout lors du brossage des dents, parfois post-
prandiaux
• Nausées
11
• Hyper salivation
• Inappétence
- Examen clinique:
• L’état général est souvent conservé
B) Prise en charge
- Conseils diététiques:
• La patiente devra éviter les facteurs qui déclenchent les vomissements
(aliments fades et au goût relevé, les odeurs de fumée de cigarette ou
d’huile de friture, certains parfums et déodorants, etc.)
• On lui recommandera de manger des petits repas fractionnés à son goût
de la gestante en évitant des sauces et des fritures qui sont plus lourds à
digérer.
- Antiémétiques:
R/ Vitamine B6: 3 x 250 mg/j p.o. ou en I.M.
ou R/ Vogalène*: 2 à 6co /j ou 2 x 1 suppo /j
ou R/ Motilium*: 2 x1 suppo de 60 mg /j ou 3 x1 à 2co /j ou 6 à 12 c à c/j ou
1 amp/4 à 12 h.
ou R/ Primpéran*: 3 x1 co /j ou 3 x1 à 2 c à c /j ou 2 x1 suppo/j ou 1 amp
toutes les 2 à 6 h.
- Polyvitaminothérapie adjuvante
En général l’évolution est bonne sous ce traitement et les vomissements
s’amendent vers la fin du 4è mois de grossesse
2. VOMISSEMENTS INCOERCIBLES
A) Diagnostic
- Plaintes:
• Vomissements bilieux au goût amère, sans effort, plusieurs fois au cours
de la journée
• Hypersalivation
• Nausées permanentes
- Examen clinique:
• Atteinte de l’état général (Amaigrissement plus ou moins important,
asthénie intense).
12
B) Prise en charge
3. TRAVAIL D'ACCOUCHEMENT
A) Diagnostic
- Plaintes :
• Douleurs intermittentes spontanées et involontaires siégeant au dos et au
bas-ventre, régulières et augmentant progressivement de durée, d’intensité
et de fréquence à mesure que le travail évolue
• Perte du bouchon muqueux mélangé ou non au sang
• Parfois perte des eaux, pollakiurie ou diarrhée
- Examen obstétrical et gynécologique:
• Au palper abdominal, l’utérus se contracte et se relâche à intervalles
réguliers
14
• Après l’expulsion du foetus, le nouveau-né sera saisi par les pieds, tête
en bas, pour favoriser l’écoulement des mucosités oro-pharyngées,
ensuite on lui transfusera le sang du cordon, avant de le sectionner entre
2 pinces de Kocher ou 2 clamps à 10 cm de son insertion sur l’abdomen.
Il sera recueilli par l’aide accoucheur dans une alèse stérile et placé sur
la table de réanimation sous une lampe chauffante à l’abri des courants
d’air. On le nettoiera sans cependant lui enlever le vernix caseosa qui le
protège du refroidissement. On aspirera les sécrétions à l’aide d’une
poire ou d’un aspirateur électrique en commençant par la bouche ,
l’arrière-gorge et si possible l’estomac enfin le nez et le pharynx. Une
fois que l’enfant sera désencombré, on pourra alors ligaturer le cordon
ombilical avant d’y placer un pansement stérile. Pendant ce temps on
calculera le score d’APGAR à la 1ère, 5è et 10è minute. On lui instillera
ensuite une goutte d’un collyre antiseptique (Nitrate d’argent,
Pénicilline, Oxytétracycline) dans chaque oeil. On fera un examen
minutieux et complet du nouveau-né à la recherche des malformations
congénitales apparentes avant de le peser et de le mesurer nu. Le
nouveau-né sera enfin chaudement habillé.
Entre-temps l’accoucheur continuera à surveiller l’accouchée en
attendant la délivrance, elle devra se faire dans un délai de 45 minutes
après l’expulsion du foetus. Dépassé ce délai, il devra intervenir (cfr.
hémorragie de la délivrance). Le décollement placentaire se signale par
un écoulement sanguin hors de la vulve, la descente du cordon
ombilical, ou lorsqu’on refoule l’utérus vers le haut, le cordon ne
remonte plus.
L’accoucheur empoignera alors le fond de l’utérus et l’exprimera pour
chasser le placenta et les caillts sanguins hors des voies génitales.
4. LES PRÉSENTATIONS
4.1. PRESENTATION CEPHALIQUE DE SOMMET
A) diagnostic
B) Prise en charge :
A) diagnostic
• Repère : menton
• Au T.V. : on palpe le front, les orbites, les globes oculaires, le nez, le
maxillaire supérieur, la bouche (le foetus peut vous sucer les doigts), les
arcades dentaires , et le menton.
B) prise en charge:
pression sur l’abdomen jusqu’à ce qu’il y ait une contraction utérine. A la fin
de la contraction utérine, on vérifie si la présentation de sommet reste
permanente.
A) diagnostic
• Repère : Nez
• Au T.V. :
♦ variété fontanelle : grande fontanelle, arcades sourcilières, nez, globes
oculaires, et pommettes.
♦ variété bregmatique : la bosse séro-sanguine masque très souvent les
repères que sont la grande fontanelle avec ses 4 sutures croisées.
B) Prise en charge:
En cas de doute, on fera une radiographie abdomen à blanc pour confirmer le
diagnostic et le différencier d’avec la présentation de face
L’expectative sera observée tant que la présentation ne sera pas fixée. On
fera alors une rupture artificielle des membranes à une dilatation >6 cm et
suivre l’évolution du travail.
• Si le front se fléchi en face (cfr. face)
• Si le front se fixe, on fera une césarienne urgente.
A) Diagnostic
B) Prise en charge
A) Diagnostic
:
• Repères : - externes: tête et dos
- interne : épaule
• Examen obstétrical : le détroit supérieur est déshabité avec absence du
pôle foetal au fond de l’utérus. Les pôles foetaux sont palpés dans les
flancs et les B.C.F. sont perçus du côté du dos foetal.
• Au T.V.: les membranes sont bombantes et on palpe parfois les membres
foetaux. Si les membranes sont rompues, on palpe le moignon de l’épaule,
le creux axillaire, le gril costal et parfois un membre supérieur qui peut
s’extérioriser hors du vagin (épaule négligé).
• Examens paracliniques: le diagnostic sera confirmé par l’échographie ou la
Rx. abdomen à blanc.
B) Prise en charge
5. GROSSESSE MULTIPLE
A) Diagnostic :
Il n’est pas toujours évident.
- Examen obstétrical:
• On sera orienté par une H.U. supérieure à l’âge présumé de la grossesse
• Palpation de 2 pôles foetaux avec deux foyer de B.C.F. dont la fréquence
est souvent différente
- Au T.V. : le col est souvent béant et on palpe un foetus trop petit par
rapport au volume utérin.
- Examens paracliniques:
• La Rx. A.A.B. à partir de la 36è semaine
• L’échographie: confirme le diagnostic, décrit la morphologie des foetus,
leur croissance, le nombre de sacs ovulaires, le nombre et l’insertion du
(des) placenta(s)
B) Prise en charge
- Pendant les C.P.N.:
• On dépistera les signes de béance cervico-isthmique par un T.V.
systématique à chaque C.P.N. et si nécessaire on fera un cerclage du col
utérin
• On recherchera les signes de toxémie (H.T.A., protéinurie, O.M.I.)
• On hospitalisera la gestante au moindre signe de menace
- Pendant le travail, dès l’admission à la salle d’accouchement, après
l’évaluation clinique on fera une Rx. A.A.B. ou une échographie pour
déterminer la présentation des 2 foetus.
• Si l’accouchement par voie basse est impossible ou risquée, on fera une
césarienne. Ces circonstances sont :
♦ Le 1er foetus ou les 2 foetus présentation transversale
♦ Le 1er foetus en présentation de siège ( discutable )
♦ Foetus siamois
♦ Grossesse univitelline (risque d’accrochage des foetus et d’enroulement
des cordons avec décollement prématuré du placenta)
♦ Utérus cicatriciel (risque important de déhiscence à cause de la
surdistention utérine)
26
CAS PARTICULIERS
exercé. Il est donc aisé de comprendre que dans ces conditions le taux de
mortalité soit très élevé.
6. MENACE D'AVORTEMENT
A) Diagnostic
- Plaintes :
• Hémorragie génitale d’importance variable parfois répétée, faite de sang
rouge ou noire ou tout simplement des pertes séro-sanguinolentes
• Douleurs au bas-ventre et au dos d’intensité variable, mais lorsqu’elles
deviennent de plus en plus fortes elles annoncent souvent un avortement
inéluctable
- A l’examen clinique :
• la région hypogastrique est très sensible, et on peut palper des contraction
utérines douloureuses parfois régulières.
• Au spéculum: le col peut être ouvert avec protrusion des membranes,
• Au T.V.: on peut noter des modifications du col (effacement et dilatation à
des degrés divers) et palper les parties foetales au travers des membranes.
Le volume de l’utérus est souvent compatible avec l’âge présumé de la
grossesse
6.2. AVORTEMENT
- Plaintes:
• hémorragie génitale souvent abondante avec expulsion de l’embryon ou du
foetus pouvant être précédée d’une perte des eaux
• les contractions deviennent de plus en plus intenses et de plus en plus
regulières. Les douleurs hypogastriques baissent généralement d’intensité
après l’expulsion de l’oeuf
- Examen clinique
29
B) Prise en charge
1. MENACE D’AVORTEMENT
A) Diagnostic:
- Plaintes :
• Hémorragie génitale d’importance variable pouvant se répéter
• Douleurs au bas ventre et au dos
• Parfois des signes d’une infection urinaire (mictalgies, pollakiurie...)
- Examen clinique:
• A la palpation de l’utérus on perçoit des contractions utérines douloureuses
parfois régulières.
• Au spéculum: le col est souvent fermé, mais parfois entrouvert avec
protrusion des membranes
• Au T.V.: on peut noter des modifications du col (effacement et dilatation à
des degrés divers) et palper des parties foetales au travers des membranes
B) Prise en charge
1. PHASE DE MENACE:
• Si la M.A.P. est légère ou modérée (C.U. irrégulière, col + long et fermé),
on se contentera de donner en ambulatoire des antispasmodiques associés à
un sédatif (cfr. M.F.C.), avec un repos physique et sexuel strict. Ensuite,
on recherchera et traitera la cause éventuelle de la menace. La gestante
pourra sortir si tout évolue bien, sauf si col béant, A.T.C.D.
d’accouchement prématuré, grossesse précieuse, domicile éloigné de
l’hôpital, etc.. Elle sera revue une semaine plus tard ou plus tôt en cas
d’aggravation, pour réévaluation après traitement. La tocolyse sera arrêtée
à la 37è semaine.
• Si M.A.P. est sévère (C.U. régulières, hémorragie génitale, effacement et
dilatation du col < à 4 cm):
♦ L’hospitalisation est de règle
♦ Un repos strict au lit en Tredenlembourg avec au besoin un sédatif le
soir
♦ On prescrira une tocolyse majeure après qu’on se soit assuré que la
gestante n’a pas d’A.T.C.D. de cardiopathie, de diabète,
d’hyperthyroïdie, d’H.T.A. et sous réserve d’un E.C.G., d’une glycémie
et d’une kaliémie normales:
R/ Salbutamol*: 5 amp. de 0,5 mg dans 1l de sérum glucosé 5% qu’on
fera couler pendant 8 heures à un débit de 30 à 40 gttes/min à réajuster
selon la tolérance cardiaque et la réponse utérine. Une heure avant l’arrêt
de la perfusion on placera 1 suppo de 1mg qu’on renouvellera toutes les
4 à 6 h.
ou R/ Pré-par*: 4 amp. de 10 mg dans 1l de sérum glucosé 5% qu’on fera
couler pendant 24 heures à un débit initial de 10 gttes/ min qu’on
augmentera progressivement de 5 gttes/20 min jusqu’à l’amandement
des contractions utérines. Le traitement par voie parentérale sera
33
B) Prise en charge
B) Prise en charge
On ne doit jamais se précipiter d’évacuer l’utérus si le diagnostic n’est pas
confirmé
- Si le diagnostic est douteux :
• On gardera la gestante en observation et on refera la manoeuvre de
TARNIER 6 h plus tard si elle était négative ou douteuse à l’admission.
• On fera une échographie pour évaluer la quantité de liquide amniotique (le
diagnostic n’est pas toujours évident surtout si la quantité de liquide
amniotique est normale).
• On fera une amnio-infusion colorée à l’indigo permet d’évaluer la
morphologie foetale et de préciser le diagnostic. En effet si la garniture se
mouille avec une teinte d’indigo, le diagnostic de rupture des membranes
sera confirmé. Dans le cas contraire le diagnostic sera exclu.
• On placera une garniture vulvaire stérile, si elle se mouille continuellement
il est fort probable qu’il puisse s’agir d’une R.P.M.. Si par contre elle ne se
mouille pas après 24 h, il y a de fortes chances qu'il ne puisse pas s’agir
d’une perte des eaux, mais probablement de la rupture de la poche
amniochoriale (fausses eaux).
Si l’écoulement tari et que le diagnostic n’est pas confirmé, la gestante peut
sortir pour être suivie en ambulatoire.
37
On lui donnera un R.D.V. 1 semaine plus tard. S’il n’y a plus de pertes, elle
sera revue normalement en C.P.N. ( cfr. chap. 1 ).
- Si le diagnostic est confirmé, la conduite à tenir sera fonction de l’âge de la
grossesse et du risque infectieux.
1. GROSSESSE AVANT 28 SEMAINES
L’évacuation utérine sera décidée dans les 24 h compte tenu de
l’impossibilité d’élever ces enfants dans notre milieu et du risque infectieux
inutile qu’on ferait encourir à la mère en cas de prolongation de la grossesse.
Eventuellement on proposera un transfert vers un milieu où ces jeunes
enfants peuvent être sauvés surtout si enfant précieux après discussion et
consentement du couple..
2. GROSSESSE ENTRE 28 ET 30 SEMAINES
La prise en charge dans ce cas est très délicate compte tenu des possibilités
d’élevage très limitées dans notre milieu. Le traitement conservateur ou le
transfert sera décidé selon qu'on sera plus ou moins proche de la 30è
semaine.
3. GROSSESSE ENTRE 30 ET 34 SEMAINES
En l’absence de tout signe infectieux, on instaurera un traitement
conservateur visant à se rapprocher le plus possible de 34è semaine. Il
comprendra:
• Un repos strict en hospitalisation
• Le décerclage si grossesse cerclée
• Un rasage suivi d’une désinfection vulvaire avec un antiseptique
(Cetavlon*, Bétadine*...)
• Le port d’une garniture vulvaire stérile à changer après chaque miction ou
chaque selles
• L’abstention de faire le T.V. sauf si le travail se déclenche
• Le prélèvement du liquide amniotique toutes les 48 h pour la culture et
l’antibiogramme
• Une antibiothérapie à large spectre en attendant les résultats de
l’antibiogramme afin de réajuster le traitement :
R/ Ampicilline ( gél. 500 mg ) : 3 x1g p.o./j
ou R/ Amoxycilline ( gél. 500 mg ) : 3 x1g p.o./j
ou R/ Erythromycine* ( co 500 mg ) : 2 x2 co/j
• Une tocolyse, si nécessaire, en l’absence de toute infection
• La surveillance des signes infectieux:
38
pronostic est très mauvais surtout dans nos milieux dépourvus de moyens
adéquats de réanimation.
B) Prise en charge :
B) Prise en charge
Les gestes à poser devront être rapides et coordonnés, mais sans
précipitation:
• On prendra rapidement un abord veineux pour le prélèvement du sang[ Hb,
Ht, G.S. + Rh (si non connu), T.S. et T.C., fibrinogène...] et le remplissage
vasculaire [sérum physiologique (sauf si H.T.A.) ou macromolécules en
attendant la transfusion. On évitera le Rhéomacrodex* à cause du risque
hémorragique accrue par son action fibrinolytique]
• On obtiendra rapidement du sang frais isogroupe isorhésus, du fibrinogène
ou du plasma frais congelé afin de remplacer les facteurs de coagulation et
prévenir ainsi les complications consécutives à l’afibrinogénémie
• On placera une sonde vésicale à demeure pour évaluer la diurèse horaire et
on en profitera pour prélever les urines afin de rechercher l’albuminurie
• On évaluera les C.U., la dilatation, l’état foetal (B.C.F.)
♦ Si les B.C.F. sont présents, on fera une césarienne urgente sauf si le
foetus n’est pas viable ou si la dilatation est très avancée avec
accouchement imminent.
♦ Si les B.C.F. sont absents la voie basse sera privilégiée:
43
12. PREÉCLAMPSIE
A) Diagnostic:
Il est posé sur base de la triade :
• Oedèmes des membres inférieurs, souvent précédés par un gain pondéral
excessif (>500 g /sem soit + de 2 Kg /mois)
• T.A > 140/90 mmHg
• Albuminurie.
En fonction de ces éléments on distingue:
1. PREECLAMPSIE MODEREE:
• T.A. comprise entre 140/90 mmHg et 160/100 mmHg
• Oedèmes modérés (+ ou ++) localisés au niveau des malléoles et
disparaissant après un repos.
• Albuminurie < 0,5 g/ L (+ ou ++)
• Diurèse > 600 ml/ 24 h.
2. PREECLAMPSIE SEVERE:
• TA > 160/100 mmHg
• Oedèmes généralisés (+++ ou ++++)
• Albuminurie massive > 3 à 5 g / 24h (+++ ou ++++)
• Oligurie (diurèse < 500 ml/ 24 h ou 0,5 ml/ kg/ h)
• Parfois, céphalées, sensation de mouche volante, amaurose...
B) Prise en charge
13. ÉCLAMPSIE
A) Diagnostic
Elle associe la triade classique de la prééclampsie à des:
• Convulsions tonico-cloniques pouvant se répéter et realiser un mal
éclamptique
• Troubles de la conscience de différents degrés.
B) Prise en charge
- Pendant la crise
• On placera (sans se faire mordre les doigts), un mouchoir ou des
compresses roulées entre les dents pour éviter la morsure de la langue
qu’on remplacera par une canule de Mayo après la crise
• On protégera la gestante de toute chute pouvant entraîner une fracture ou
un traumatisme crânio-encéphalique
48
+ 100 mg de
Péthidine*
- Après la crise :
• On procédera à une aspiration oro-trachéale en cas d’encombrement des
voie respiratoires. Une intubation peut être nécessaire à cet effet surtout si
la patiente est en coma;
• On mettra la patiente sous oxygénothérapie par intermittence et si
nécessaire sous respirateur artificiel;
• On placera une sonde vésicale à demeure pour surveiller la diurèse horaire;
• On mettra en place une sonde nasogastrique d’alimentation si la patiente
est en coma.
• On corrigera les troubles hydro-électrolytiques (perfusion de Lactate de
Ringer* sous surveillance de la pression veineuse centrale. Si on ne peut la
mesurer, on donnera en moyenne 40 gttes/ min. tout en surveillant la
diurèse horaire (devra être de 30 à 50 ml/ h), et les signes d’O.A.P.
(dyspnée, toux grasse avec expectorations mousseuses...). La perfusion
sera stoppée dès qu’apparaîtrons les signes d’encombrement de la petite
circulation et on administrera 20 mg de Furosémide en I.V.D..
• On surveillera: la conscience, la T.A., la diurèse, et la répétition des
convulsions
• Si la femme est enceinte, on évacuera la grossesse après stabilisation de
l’état clinique (arrêt des convulsions, lyse tensionnelle) quel que soit l’âge
de la grossesse.
♦ Si le travail ne se déclenche pas, on pratiquera alors une césarienne
♦ Si le travail se déclenche, on tentera un accouchement par voie basse car
il est en général rapide (sauf si S.F.A., dystocie dynamique, poussée
hypertensive, primipare du fait que la progression de sa dilatation est
généralement plus lente). Cependant si la crise se répète, on devra
passer rapidement par la voie haute.
N.B.: Pour les grossesses trop jeunes, on est souvent tenté de laisser se
poursuivre la grossesse surtout si les convulsions ne se répètent pas et que le
foetus est vivant. Nous avons parfois vu certaines grossesse jeunes évoluer
après une crise éclamptique au prix d’une M.F.I.U., d’une hypotrophie très
sévère ou d’une agravation de l’état maternel. C’est pourquoi, nous pensons
qu’il serait plus logique d’interrompre carrément la grossesse étant donné
que: d’une part l’éclampsie, complication paroxystique de la prééclampsie,
constitue déjà un signe de gravité, et que d’autre part tant que la grossesse
50
B) Prise en charge
B) Prise en charge
Les C.P.N. seront rapprochées, toutes les 2 semaines au moins jusqu’à la 28è
semaine, ensuite toutes les semaines.
• On indiquera lisiblement son G.S. + Rh sur la fiche des C.P.N.. S’il n’est
pas connu ou douteux on le précisera.
• On dépistera et traitera l’anémie (Hb, Ht, G.R.), l’infection urinaire
(E.C.B.U), et le paludisme à chaque C.P.N.
• On recherchera les signes d’anémie et de décompensation: pâleur
conjonctivo-muqueuse, dyspnée, tachycardie.
• On Transfusera si l’Hb < 5g %, de préférence un culot globulaire. La
quantité de sang à transfuser sera fonction de la sévérité de l’anémie
54
2. PYELONEPHRITE AIGU
- Plaintes :
• Fièvre avec frissons, malaises
• Lombalgies surtout à droite
• Nausées, vomissements, constipation ou diarrhée
• Parfois on retrouve aussi les signes de l’infection urinaire basse (cfr. ci-
haut).
• Signes de M.F.C. ou de M.A.P. (cfr. ci-haut)
- Examen clinique :
• Altération de l’état général, hypotention artérielle, tachycardie
• On note un sensibilité des points costo-lombaires.
• Sensibilité des points urétéraux supérieurs (situés à l’union du bord externe
du grand droit et de l’horizontale passant par l’ombilic) et moyens (situés
en dessous et en dedans de l’épine iliaque antéro-supérieure). Ces répères
sont souvent déplacés par l’utérus gravide.
• Parfois oligurie avec urines concentrées et troubles
- Examens paracliniques :
• E.C.B.U. : - Bactériurie > 100.0000 germes /ml
- Leucocyturie >10.000 G.B. /ml avec Polynucléaires altérés
• Uroculture + Antibiogramme : permet d’isoler le germe en cause et de
préciser les antibiotiques actifs contre ce germe.
• Augmentation de l’urée et de la créatinine
• Echo rénale: présence des foyers de micro-abcès ou d’un abcès rénal franc
B) Prise en charge
• On demandera à la gestante de boire beaucoup d’eau (1,5 à 2 l/ 24 h) pour
augmenter la diurèse et favoriser ainsi le nettoyage des voies urinaires. On
57
lui conseillera de ne pas garder les urines trop longtemps, car la stase
urinaire favorise la multiplication des germes.
• On acidifiera les urines si nécessaire :
R/ Chlorammoniac* : 3 à 6 x 2 dragées de 500 mg/ j pendant 4 à 5j
1) CYSTITE AIGUE
• On fera un prélèvement des urines en vue de la culture + antibiogramme.
• En attendant, les résultats on peut commencer le traitement antiseptique ou
antibiotique non spécifique:
R/ Furadantine* : 3 x 2 co 500 mg/ j pendant 10 j (à éviter au 1er trimestre
car et en fin de grossesse à cause du risque d’ictère néonatal par
compétition avec la bilirubine niveau du foie).
R/ Gentamycine (2 x 80 mg/j en I.M.) en première intention étant
donné que les germes les plusfréquemment rencontrés dans notre
milieu sont: l’Escherichia Coli, le Klebsiella peumoniae,
l’Enterobacter, le Proteus mirabilis, le Pseudomonas aeroginosa...
Si l’évolution clinique est bonne, on poursuivra le traitement déjà
entrepris jusqu’à la fin. Sinon on adaptera le traitement aux résultats de
l’antibiogramme.
2) PYELONEPHRITE
• L’hospitalisation est de règle pendant laquelle, on surveillera les signes
vitaux, la diurèse et l’aspect des urines, la regression des signes
fonctionnels
• On fera un bilan rénal: urée, créatinine
• On administrera un antipyrétique en cas de fièvre:
R/ Novalgin*: 1 g I.M.
ou R/ Aspégic *: 0,5 à 1 g I.M. à répéter 8 h plus tard si nécessaire.
• On donnera une antibiothérapie à large spectre en association en attendant
les résultats bactériologiques:
R/ Ampicilline, Amoxycilline, Céphalosporine en I.V.
+ R/ Gentamycine (la dose à administrer devra tenir compte de la
fonction rénale)
• On adaptera si nécessaire le traitement aux résultats de l’antibiogramme.
• On traitera éventuellement la menace d’avortement ou d’accouchement
prématuré et on fera un bilan foetal (Échographie, C.T.G.).
• Après traitement, on fera un contrôle urinaire pour vérifier s’il ne persiste
pas une bactériurie asymptômatique pouvant être à la base d’une récidive
58
1. ASCARIDIOSE ET GROSSESSE
A) Diagnostic:
- Clinique:
• Troubles digestifs : Nausées, vomissements, inappétence
• Allergie: prurit, urticaire, crise d’asthme, syndrome de Löffler
• Expulsion de vers adulte (par les vomissements ou dans les selles).
- Examens paracliniques:
• Examens direct des selles : isolement des oeufs d’ascaris
• F.L : hyperéosinophylie (pendant la phase de migration larvaire)
B) Prise en charge
A) Diagnostic:
- Clinique:
• Émission des selles noirâtres (Méléna)
• Signes d’anémie (si infestation massive: + de 500 vers) : pâleur
conjonctivo-muqueuse, asthénie, dyspnée...
• Douleurs épigastriques
• Colorations des mains en jaune
• Oedèmes consécutifs à une hypoprotidémie
• Toux quinteuse
- Examens paracliniques:
• Examen direct des selles : il permet d’isoler les oeufs du parasite.
• Coproculture: on observe l’apparition des larves des vers dans les 24
heures.
• F.L.: Hyperéosinophylie
• Hb diminué (au delà de 500 vers)
• Parfois hypoprotidémie
B) Prise en charge:
A) Diagnostic:
- Clinique:
• Troubles digestifs: coliques abdominales, diarrhée muqueuse
• Allergie : urticaire, prurit
60
B) Prise en charge:
A) Diagnostic:
- Clinique:
• Diarrhée muqueuse ou sanguinolente pouvant parfois entraîner une anémie
légère
• Parfois on peut avoir un prolapsus rectal (rare chez l’adulte)
- Examens paracliniques:
• Examen direct des selles: permet la mise en évidence des oeufs du parasite
• F.L.: Hyperéosinophilie légère
B) Prise en charge:
A) Diagnostic:
- Clinique
61
6. PALUDISME ET GROSSESSE
1. Paludisme simple
A) Diagnostic:
• Fièvre
• Céphalées, cervicalgies, nucalgies
• Frissons
• Polyarthralgies
• Sensation de goût amère
• Signes de M.F.C. ou de M.A.P. (contractions utérines, métrorragies,
effacement et dilatation du col) avec tachycardie foetale.
62
B) Prise en charge:
2. Paludisme compliqué
A) Diagnostic:
B) Prise en charge:
7. BILHARZIOSE ET GROSSESSE
A) Diagnostic:
- Clinique :
Il est fonction du type de Schistosoma
1. Schistosoma hematobium
La symptomatologie est volontier urinaire, car le parasite colonise les voies
génito-urinaires
• Hématurie
• Pollakiurie
65
2. Schistosoma mansoni
Les symptômes sont à prédominance digestifs étant donné que le parasite vit
dans le plexus veineux mésentérique:
• Céphalées, vertiges
• Fièvre, arthralgies
• Quinte de toux
• Douleurs abdomino-lombaires
• Hépatomégalie
• Dysenterie: selles glairo-sanguinolentes
• Parfois on observe une nécrose avec rétraction cicatricielle des plusieurs
organes (foie, rate, poumons, pancréas...) par embolisation des veines qui
les drainent.
- Examens paracliniques :
• Sérologie (E.L.I.S.A., I.D.R.): dosage des anticorps anti-schistosoma
• F.L.: hyperéosinophilie
• Examen direct des selles voire une biopsie rectale: Schistosoma mansoni.
• Examen du culot urinaire du dernier jet (plus riche en oeufs ): Schistosoma
hematobium
B) Prise en charge:
A) Diagnostic:
- Clinique :
66
• Prurit
• Oedème dur, prurigineux, fugace, élastique et tendu ne prenant pas le
godet (oedème de Calabar), localisé à la face et aux membres supérieurs.
• Présence d’un sillon érythémateux sous-cutané ou sous-conjonctival sur le
trajet du filaire.
- Examens paracliniques:
• F.L.: hyperéosiniphilie
• Goutte fraîche à prélever entre 10 h et 16 h (filaire à périodicité diurne):
permet d’identifier le microfilaire.
B) Prise en charge:
9. TOXOPLASMOSE ET GROSSESSE
A) Diagnostic:
- Clinique
La toxoplasmose est souvent asymptômatique, mais quand elle est manifeste
on observe:
• une asthénie
• des adénopathies rétro-cervicales
- Examens paracliniques:
• Recherche des Ig M (Remington) et Ig G (Dye Test)
• Échographie: dilatation bilatérale des ventricules latéraux, calcifications
intracrâniennes épaississement du placenta, hépatomégalie avec lame
d’ascite foetale.
67
B) Prise en charge:
A) diagnostic:
- Clinique:
Elle est fonction du stade de la maladie
Phase d’incubation: elle passe souvent inaperçue
• on observe un chancre d’inoculation à l’endroit de la piqûre avec parfois
des adénopathies satellite.
69
B) Prise en charge:
A) Diagnostic:
- Plaintes:
• Toux avec crachat jaunâtre ou teinté de sang (hémoptysie)
• Fièvre vespérale
• Transpiration nocturne
• Amaigrissement
• Anorexie plus ou moins important
• Asthénie
• Dyspnée si une bonne partie du parenchyme pulmonaire est atteint
- Examen clinique:
• Altération de l’état général
• Auscultation pulmonaire: râles crépitants et/ou sous-crépitants
- Examens paracliniques:
• Rx. Thorax: les images radiologiques sont polymorphes (infiltrats
pulmonaires, adénopathies hilaires uni ou bilatérales, atélectasie, caverne,
miliaire...)
• Ziehl-Nelson sur crachat (2 à 4 fois): permet de diagnostiquer 85 % des
cas
• Tubage gastrique pour la culture du suc gastrique sur milieu de
Loewenstein
72
B) Prise en charge:
Le traitement se fera le plus souvent en ambulatoire et il ne sera pas
nécessaire d’isoler la gestante. En effet s’il y a contamination de l’entourage
elle se fait le plus souvent avant le début du traitement aux
tuberculostatiques.
L’hospitalisation sera par contre proposée aux patientes bacillifères des
zones rurales qui habitent loin du centre du centre de traitement pendant la
phase intensive du traitement (2mois).
- Traitement:
Le traitement actuel, de courte durée (6 mois) doit être pris sous observation
directe (D.O.T.S)
• Phase intensive: la prise des médicament se fera tous les jours de la
semaine pendant 2 mois.
R/ I.N.H. (co de 50, 150 et 300 mg): 6mg/kg/j
+ R/ Rifampicine (gél. de 150 et 300 mg): 10 mg/kg/j
+ R/ Ethambutol (co de 100, 200 et 400 mg): 25 mg/kg/j
+ R/ Pyrazinamide (co de 500 mg): 30 mg/kg/j
ou R/ RIFATER: 4 co/j (40 à 49 kg) à 6 co/j (à partir de 60 kg) +
Ethambutol: 25 mg/kg/j
Les médicaments devront être pris en présence d’un responsable pour
s’assurer de leur prise effective.
• Phase de continuation: les médicaments seront pris 2 jours par semaine
pendant 4 mois.
Si la gestante était hospitalisée, on devra la recommander dans un centre
de soin périphérique pour la poursuite du traitement. En effet, bien
souvent beaucoup de malades abandonnent le traitement à la sortie de
l’hôpital croyant que tout est fini.
R/ I.N.H.: 15 mg/kg/ prise
+ R/ Rifampicine: 15 mg/kg/ prise
ou R/ RIFINAH: 2 co en une prise 2 x/sem pour les patientes de plus de
50 kg seulement.
• On prescrira un régime riche en protéine pour permettre à la patiente de
récupérer rapidement
• L’accouchement se fera généralement par voie basse. La césarienne devra
garder ses indications obstétricales. Pendant le travail la parturiente sera
73
N.B.: Toutes les I.S.T. doivent obligatoirement être déclarées aux autorités
sanitaires du pays.
1. SYPHILIS ET GROSSESSE
A) Diagnostic:
- Clinique:
Suivant que la patiente est vue plus ou moins tôt au cours de la maladie, on
distingue:
1. La syphilis primaire:
On observe soit:
• Un chancre au niveau de la région génitale (grandes et petites lèvres, col )
ou extra-génitales (lèvres buccales, amygdales, anus)
• Une ulcération non douloureuse, siégeant aux mêmes endroits que ci-haut
• Des adénopathies satellites
2. La syphilis secondaire:
• On note la présence de macules, de papules ou de pustules
3. Syphilis tertiaire ou sérologique:
74
• Les lésions ci-haut décrites ont disparu, mais on retrouve des anticorps
dans le sérum
- Examens paracliniques:
• Isolement du tréponème à l’examen des prélèvements des sérosités sur le
chancre ou les ulcérations cutanées.
• Sérologie V.D.R.L. et T.P.H.A. (+ spécifique):
♦ Si V.D.R.L. et T.P.H.A. négatifs en l’absence des signes cliniques
évidents de la maladie, il n’y a pas de raison de pousser plus loin les
investigations
♦ Si V.D.R.L. et T.P.H.A. positifs, avec A.T.C.D. de syphilis traité, il
s’agit d’un témoin d’une syphilis ancienne ne nécessitant pas des
investigations supplémentaires. Si par contre il n’y a pas d’A.T.C.D. de
syphilis, il s’agit certainement d’une syphilis évolutive
♦ Si V.D.R.L. négatif et T.P.H.A. positif, on devra pratiquer des examens
supplémentaires (recherche de Ig M et test de Nelson)
◊ Si test de Nelson+ et Ig M -, il s’agit d’une syphilis ancienne ou
décapitée anciennement traitée
◊ Si test de Nelson+ et Ig M +, il s’agit certainement d’une syphilis
récente
♦ Si V.D.R.L. positif et T.P.H.A. négatif, il s’agit probablement d’un faux
positif
B) Prise en charge:
- Bilan :
• Échographie obstétricale: on recherchera les malformations des os longs,
un polyhydramnios et une hyperplacentose
- Traitement:
En général on recours aux pénicillines retards. Les résultats thérapeutiques
sont d’autant plus bons que le traitement est commencé tôt au cours de
l’atteinte primaire:
• Mère: R/ Extencilline* : 2,4 M U.I. en I.M. à renouveler après 8 jours
ou R/ Péni G (Biclinocilline*): 1 M U.I./j en I.M. pendant 15 à 20 j
En cas d’allergie aux Pénicillines, on prescrira l’Erythromycine*: 4 x
500 mg/j pendant 15 à 20j.
Une corticothérapie pendant 48 à 72 h doit être débuté concomitamment
à l’antibiothérapie pour prévenir la réaction d’Herxheimer.
R/ Prednisone (Cortancyl*) à dose régressive : 3 x 5 mg/j pendant 2j,
ensuite 2 x 5 mg/j pendant 2 j, enfin 5 mg/j pendant 2 j.
75
- Clinique:
• Brûlures mictionnelles
• Écoulement purulent au niveau de l’urètre, des orifices des glandes de
Skène, ou une cervicite muco-purulente.
• Abcès de la glande de Bartholin
• On peut parfois observer une arthrite gonococcique
- Paraclinique
• Isolement d’un diploccoque gram négatif intracellulaire à l’examen coloré
du pus prélevé au niveau où siège l’infection.
B) Prise en charge:
• Mère :
R/ Erythromycine* : 4 co de 500 mg en prise unique
76
3. HERPES GENITAL
A) Diagnostic:
- Plaintes:
• Apparition des vésicules au niveau de la vulve et du périnée qui vont
s’ulcérer par la suite, accompagnées de douleur et de sensation de brûlure
• Dyspareunie et parfois dysurie
• syndrome pseudogrippal (fièvre, frisson...)
- Examen gynécologique:
• Au spéculum Vulve: on observe soit des vésicules soit des ulcérations
fraîches ou cicatrisées. On peut aussi observer des vésicules au niveau du
vagin et du col
- Examens paracliniques:
• Culture virale des sécrétions prélevées sur les ulcérations génitales
• Sérologie E.L.I.S.A.
B) Prise en charge
Dépistage systématique de l’infection au cours des C.P.N. chez les patientes
à risque (A.T.C.D. d’herpès génital, immunodépression, infection du mari).
Il faudrait savoir qu’une fois qu’on a été contaminé et guéri, l’infection peut
toujours se réveiller à tout moment
Si lésion évidente ou suspecte:
• On fera une évaluation clinique ainsi que des prélèvements (cfr. ci-haut)
77
Benzylkonium. Aucun prélèvement sanguin ne devra lui être fait avant cela.
On procédera à la désobstruction oro-pharyngée de la manière la moins
traumatisante que possible.
• Le nouveau-né sera examiné attentivement (examen neurologique,
recherche d’une hépato-splénomégalie, d’une adénopathie) et on fera un
bilan biologique initial (G.S.+Rh, Hb ,Ht, G.R., Plaquettes, CD4 et CD8,
E.L.I.S.A. et Western blot, P.C.R.)
Il sera ensuite mis sous A.Z.T.*. dès les 24 premières heures (4 x 2mg /Kg
p.o avant les 24 premiers heures ou 4 x 1,5 mg /kg en IV lent à relayer avec
la forme orale dès que possible ) pendant 6 semaines sous surveillance de la
formule sanguines, des plaquettes et de la bilirubine
On procédera à des contrôles sérologiques répétés jusqu’à la séroconversion
éventuelle.
On peut aussi utiliser la Névirapine* en lieu et place de l’AZT* (moins
coûteuse et tout aussi efficace) à raison d’un comprimé de 200 mg en début
de travail. En cas de faux début de travail, on laissera reposer la gestante et si
le vrai travail reprend on lui administrera un autre comprimé tout en veillant
aux mesures ci-haut recommandées.
On donnera au nouveau-né 2 mg/kg de Névirapine* dans les 72 heures après
la naissance
• L’allaitement maternel doit être contre-indiqué à cause du risque de
contamination ou de sur contamination foetale. Cependant si pour des
raisons socio-économiques il n’est pas possible de donner le lait artificiel
au nouveau-né, l’allaitement maternel peut-être autorisé sauf si l’état
général de la mère ne le permet pas.
• L’isolement de l’accouchée n’est pas nécessaire. Mais il faudrait prendre
toutes les précautions pour éviter la contamination du personnel soignant
(le port des gants avant d’effectuer des prélèvements, le soin du cordon, les
soins vulvaires ou de manipuler les garnitures vulvaires).
• On évitera de vacciner l’enfant avec des vaccins vivants atténués (B.C.G.,
vaccin anti-polio orale...).
• On prescrira au couple une contraception efficace associée au condom ou
aux spermicides pour éviter la contamination du partenaire séro-négatif ou
la surcontamination de la femme.
82
- Examen clinique:
• Augmentation homogène + importante du volume de la thyroïde
2. GPOITRE HYPOTHYROIDIEN
- Plaintes:
• Somnolence, inappétence
• Constipation parfois opiniâtre consécutive à un mégacôlon fonctionnel
- Examen clinique:
• goitre souvent discret
• Visage bouffi avec faciès hébété; doigts boudinés; peau sèche infiltrée et
épaissie ne prenant pas le godet, gain pondéral excessif..., traduisant un
myxoedème
• Asthénie, lenteur d’idéation
• hypothermie, extrémités froides parfois cyanosées, frilosité, crampes
musculaires
• hypotension artérielle avec bradycardie
• Grosse langue avec voix rauque et nasonnée
• Cheveux secs et cassants, raréfaction des poils pubiens et axillaires, ongles
cassants
- Examen obstétrical:
H.U.: parfois < à l’âge gestationnel, bradycardie foetale
- Examens paracliniques:
• T.S.H.: augmenté
• T4: diminué
• P.B.I. bas (< 4 (g%)
• Hémogramme: Hb: bas; G.B.: bas; Lymphocytes et éosinophiles élevés
• Métabolisme basal: diminué de 20 à 30 %
• Calciurie et phosphaturie
• Echographie: goitre foetal, parfois malformations congénitales,
ralentissement de la vitesse de croissance
3. GOITRE HYPERTHYROIDIEN
- Plaintes:
• Vomissements, diarrhée, sialorrhée
• transpiration profuse, fébricule, thermophobie
89
- Surveillance du traitement:
• Clinique:
♦ amélioration de l’état clinique: diminution du poids, disparition des
malaises (crampes musculaires, asthénie, frilosité, inappétence, etc.)
♦ absence des signes de surdosage (tachycardie, insomnie, céphalées,
transpiration profuse, diarrhée, perte trop rapide du poids, etc.)
• Paraclinique: normalisation de T3, T4, T.S.H., et du métabolisme basal
En cas de crise de thyrotoxicose (surdosage), on stoppera le traitement
pendant quelques jours, ensuite on reprendra le traitement avec des dose
plus faibles. Mais lorsque la dose et insuffisante, surtout en fin de
grossesse, on devra l’augmenter jusqu’à obtenir une amélioration clinique.
La voie d’accouchement sera discutée en fonction de l’état maternel et des
éléments obstétricaux.
A la naissance, on prélèvera le sang du cordon pour le dosage de T3, T4,
T.S.H.; on recherchera les signes d’une hyperthyroïdie ou d’une
hypothyroïdie foetale selon que la mère était sous traitement ou non. Cet état
néonatal est souvent transitoire et ne nécessite généralement pas un
traitement.
3. GOITRE HYPERTHYROIDIEN
On recherchera au cours des C.P.N. les signes de souffrance foetale et les
complications maternelles qui dicteront soit une surveillance plus accrue, soit
une hospitalisation.
En cas d’hypothyroïdie foetale, on injectera des extraits thyroïdiens dans la
cavité amniotique
- Traitement:
• Repos physique
• β-bloquant si nécessaire:
R/ Porpranolol (Indéral *): 3 x1 à 2co de 40 mg/j
ou R/ Labétalol (Trandate*): 2 x 1 à 2co de 200 mg/j
• Antithyroïdiens de synthèse:
♦ Si la grossesse survient sur un terrain d’hyperthyroïdie, on poursuivra le
traitement aux A.T.S. sans danger pour le produit de conception
jusqu’au 3ème mois étant donné que la thyroïde foetale ne commence à
se développer que vers la 11ème semaine et ne devient fonctionnelle que
vers la 18ème semaine de grossesse. Au delà du 3ème mois, si la
nécessité l’oblige, on maintiendra le traitement antithyroïdien à des
doses aussi faibles que possible permettant toutefois de maintenir l’état
d’euthyroïdie maternelle tout en évitant une hypothyroïdie foetale. La
91
A) Diagnostic:
Circonstance de survenue:
Un père Rh+ et une mère Rh- immunisée au cours d’une transfusion de sang
Rh+, après un avortement ou un accouchement antérieurs.
1. Gestante non encore immunisée:
En principe la grossesse évolue sans problème
2. Gestante immunisée:
- Examen clinique : il n'y a pas de signes spécifiques
• On a parfois des signes de prééclampsie (H.T.A., O.M.I., Albuminurie)
• H.U. importante traduisant un polyhydramnios
- Examens paracliniques
• Écho:
♦ Foetus: ascite, hépatomégalie, se traduisant par une augmentation
importante du D.A.T., une dilatation de la veine ombilicale, un oedème
cutané
♦ Placenta: augmentation de l’épaisseur (>45 mm) et de l'échogénicité
♦ L.A.: polyhydramnios
• Coombs indirect: positif
• Doppler: augmentation de flux sanguin avec diminution des résistances
placentaires, augmentation du débit sanguin dans la veine ombilicale.
• N.S.T.: rythme sinusoïdal
• Amniocentèse (pour le dosage du taux de bilirubine dans le L.A.):
hyperbilirubinamnie
B) Prise en charge
1. Gestante non encore immunisée:
• On demandera le G.S.+ Rh du présumé père (Si non connu )
93
B) Prise en charge
BARTHOLINITE ET GROSSESSE
• On s’abstiendra de prescrire les cyclines et les quinolones qui sont
embryotoxiques. On leur préférera les macrolides (Erythromycine*,
Azithromycine*).
98
2. CONDYLOMES ACUMINES
A) Diagnostic:
• Petites excroissances grises sur peau noire, parfois surmontées de petites
saillies cornées. Elles se localisent préférentiellement au niveau du
périnée, des petites et grandes lèvres, du vagin, du col et de l’anus. Elles
peuvent augmenter de volume et confluer pour donner un condylome géant
surtout pendant la grossesse.
• Prurit
B) Prise en charge
1. Lésions périnéales et anales:
R/ Crème de 5-Fluoro-uracile (Efudix 5% *): on appliquera le produit sur
les lésions le soir, et on le nettoiera le matin. L’application de la crème sera
renouvelée tous les 4 jours pendant 4 à 5 séances.
ou R/ Différentes préparations à base de podophylline: le produit sera
appliqué uniquement sur les condylomes et laissé en place pendant 3 h, puis
nettoyé au savon suivi d’un lavage abondant avec l’eau. Le traitement sera
répété 1 ou 2 fois/ semaine jusqu’à la disparition complète des condylomes.
N.B.: tous ces produits peuvent provoquer des ulcérations importantes sur les
sites d’application, et surtout s’ils entrent en contact avec la peau saine. En
cas de vulvite importante, on devra interdire les rapports sexuels jusqu’à la
cicatrisation des brûlures.
2. Lésions vaginales et cervicales
• Électrocoagulation au bistouri électrique ou vaporisation au laser sous
anesthésie générale
• Cryothérapie : application des topiques d'azote liquide
Le mari sera aussi examiné, et en cas d'atteinte il devra également être traité.
99
CONDYLOME ET GROSSESSE
• Le traitement devra absolument être réalisé avant l’accouchement, de
préférence au dernier trimestre, car les récidives sont assez fréquentes. La
podophylline comme la 5-Fluro uracile étant embryotoxiques seront
proscrits pendant la grossesse.
On fera donc soit la cautérisation, soit la cryothérapie.
• Si par contre la femme se présente en travail avec un condylome exubérant
ou des condylomes multiples périnéo-cervico-vaginaux, il serait préférable
de pratiquer une césarienne pour prévenir la survenue des papillomes
laryngés responsable d’une détresse respiratoire sévère. Si malgré tout
l’accouchement a lieu par la voie basse, l’enfant devra être régulièrement
suivi par un néonatologiste durant les 3 premiers mois de sa vie à la
recherche des lésions condylomateuses au niveau larynx et des organes
génitaux.
3. LEUCORRHEES ET VAGINOSES
A) Diagnostic:
- Plaintes
• Pertes vaginales anormales d’abondance variable accompagnées parfois de
prurit avec sensation de cuisson ou de brûlure vaginale
• Dyspareunie de présence
• Parfois pollakiurie ou mictalgies
- Examen gynécologique:
• Vulve : on observe très souvent une rougeur des petites lèvres avec parfois
un oedème et des lésions de grattage au niveau des grandes lèvres, un
intertrigo des plis inguinaux et interfessier.
• Au spéculum : on observe différents types de pertes selon le germe en
cause.
100
1. Trichomonas vaginalis:
• Leucorrhées abondantes, fluides, verdâtres, mousseuses et nauséabondes.
• Hyperhémie du col et du vagin
2. Candida albicans ou monilia :
• Leucorrhées blanchâtres peu abondantes, épaisses sous forme de lait caillé.
• Hyperhémie vaginale avec dépôts blanchâtres facilement détachables et
laissant à la place des taches rougeâtres sur l’épithélium vaginal.
3. Naesseria gonorrhae et Chlamydia trachomatis:
• Écoulement purulent au niveau des orifices de glandes de Skène et des
glandes de Bartholin.
• Hyperhémie du col et du vagin avec écoulement muco-purulent par
l’orifice cervical.
4. Vaginoses (Gardnerella vaginalis, Mycoplasmes, Anaerobies, Vibrions):
• Leucorrhée abondante, fluide, grisâtre ou jaune verdâtre, d'odeur fétide.
• Inflammation vaginale rare.
5. Germes banals:
• Leucorrhées purulentes jaunâtres ou verdâtres
• Inflammation vaginale discrète
- Examens paracliniques:
• F.V. à frais + coloration de Gram: permet d’isoler le germe en cause
• Culture des sécrétions sur milieu spécialisé (Sabouraud ou Nickerson pour
le Candida Albicans, Roiron-Gatner pour le Trichomonas vaginalis, etc.)
• Test à la potasse si on suspecte une vaginose à Gardnerella vaginalis:
dégagement d’une odeur aminé de poisson
B) Prise en charge
Traitement:
Il est toujours étiologique sinon les résultats escomptés seront aléatoires:
1) Trichomonas vaginalis :
• R/ Flagyl *: 1ovule /j le soir pendant 20 j +2 x 1 co (250 mg) de Flagyl */j
p.o. pendant 10j
ou + Fasigyne*: 4 co de 500 mg p.o. en
prise unique
101
2) Candida albicans:
Le traitement commencera par une alcaliniation vaginale: toilette intime avec
le Bicarbonate de soude (1 à 2 c.à.c) ou l’Hydralin* (1 à 2 sachets) dans 2 l
d’eau tiède, ensuite on prescrira un antifongique:
R/ Nystatine* : 1 tablette vaginale brièvement humidifié/j pendant 14 j
ou R/ Gyno-daktarin*: 1 ovule ou 1 application/j le soir pendant 14 j
ou R/ Gyno-pévaryl P*: 1 ovule/j pendant 3 j à répéter après une semaine
N.B.: - Le traitement devra être poursuivi même pendant les règles.
- Le partenaire sera traité par une crème anti-mycosique qu’il
appliquera sur le pénis.
• Si la patiente présente en plus des lésions vulvo-périnéales et des plis
inguinaux, elle devra se raser la vulve et le pubis, désinfecter ses linges à
l’eau chaude.
On lui prescrira une crème antifongique (Daktarin*, Fazol*, Nizoral*...)
qu’elle appliquera sur les lésions 2 x/j pendant 15 jours. A défaut on lui
prescrira une poudre antifongique ou encore un bain de siège avec un
antiseptique ayant une certaine activité antifongique (Mercryl Laurylé*,
Cetavlon*, Dermobacter*, ou Permanganate de potassium) 2 fois/j
pendant 15 minutes jusqu'à la guérison complète des lésions,
• On lui déconseillera de porter les slips en nylon qui favorisent la survenue
et la multiplication des mycoses.
• On cherchera enfin les signes de diabète ou d’immunodéficience, mais
aussi la notion de prise de pilule contraceptive
• En cas de récidive, on prescrira un traitement antifongique par voie général
visant à stériliser le foyer digestif (Fungizone*, Nizoral*...).
3) Naesseria gonorrhae :
102
4) Chamydia Trachomatis:
R/ Doxycycline: 200 mg/j en une ou deux prises pendant 15j
ou R/ Erythromycine: 4 x 500 mg/j pendant 10 j
• On traitera le partenaire masculin suivant le même schéma.
• On surveillera l’écoulement purulent jusqu’à sa disparition complète.
• En cas de pénicillino-résistante ou d’allergie à la pénicilline on donnera:
R/ Mynocine*: 6 co de 100 mg en prise unique
ou R/ Thiophénicol*: 10 co de 250 mg en prise unique
• Si la femme est enceinte on prescrira 6 co (500 mg) d’Erythromycine* en
prise unique.
♦ Lors de l’accouchement d’une mère atteinte de gonococcie, on instillera
au nouveau-né, après nettoyage des paupières au sérum physiologique,
une goutte de Nitrate d’argent à 1% dans chaque oeil.
S’il présente malgré tout une ophtalmie purulente, on lui administrera
300.000 U.I./j de Benzyl pénicilline en I.M. pendant 15 J ou une
injection unique de 25 mg de Spectinimycine en I.M.
♦ On recherchera la syphilis et/ou une infection chlamydienne associées,
et la maladie sera déclarée aux autorités sanitaires
5) Gardnerella vaginalis
R/ Ampicilline: 2 x 2gél./j pendant 7j
ou R/ Flagyl* : 2 x2co de 250 mg/j pendant 7j
• Pendant la grossesse, on prescrira:
R/ Ampicilline : 2 à 3 x1g/j pendant 10 à 12j
ou R/ Amoxycilline : 2 x500 mg/j Pendant 10 à 12 j
6) Germes banals
R/ Polygynax*: 1 ovule/j pendant 12 j
ou R/ Ampicilline : 2 à 3x1g/j pendant 10 à 12 j
ou R/ Flagyl *: 2 x2 co de 250 mg/j pendant 7 j ou 2 x1 suppo/j pendant
10 j
ou R/ Trinigyn* : 4 co de 500 mg en prise unique
103
CAS PARTICULIERS
1. Leucorrhée chez la jeune fille
• On recherchera la présence d’un corps étranger intra-vaginal, une
contamination vaginale par les parasites intestinaux (oxyurose) ou par le
linge d’un adulte (Trichomoniase, gonococcie)
• On fera la culture + antibiogramme des pertes vaginales
• On donnera un antiseptique vaginal (Gyno daktarin*, Polygynax virgo*...),
et on associera, si nécessaire, un traitement antibiotique par voie générale
orienté par un antibiogramme ou un vermifuge selon les cas.
• On prescrira, si besoin, 20 µg d’Ethinyl oestradiol pendant 5j pour faciliter
l’évacuation des microbes par la desquamation vaginale
- Traitement:
Il est fonction du degré d’extension de la tumeur.
1. Cancer in situ:
• Si désir de maternité:
On fera une conisation du col ou une vaporisation au Laser de la zone
atteinte, ou encore une amputation du col. Dans ce dernier cas, on sera
obligé de pratiquer un cerclage prophylactique systématique pour chaque
grossesse ultérieure.
• Si pas de désir de maternité ou femme avancée en âge (au delà de la
quarantaine) il serait préférable de pratiquer une hystérectomie totale
interannexielle.
2. Stades I et IIa:
• On fera une curiethérapie suivie 6 semaines plus tard d’une hystérectomie
totale radicale avec curage ganglionnaire selon WERTHEIM. Une
cobaltothérapie postopératoire complétera le traitement si les ganglions
106
6. PROLAPSUS GENITAL
A) Diagnostic
- Plaintes:
• Douleurs pelviennes sous forme de pesanteur
• Sensation de perte d’organe par le vagin
• Parfois une dyspareunie, des leucorrhées ou des métrorragies
• Signes urinaires: incontinence urinaire d’effort, miction impérieuse...
- Examen physique
• Il est pauvre en général, mais on peut parfois observer un amaigrissement
important en rapport avec une pathologie générale (tuberculose, SIDA...).
110
- Examen gynécologique:
• A l’inspection, la vulve est béante avec parfois un gros col remanié hors de
l’intoïtus vaginal soit spontanément, soit après une hyperpression
abdominale (défécation, toux...).. L’examen de la vulve après la
manouevre de Valsava permet de déterminer le degré du prolapsus et de
rechercher une incontinence urinaire éventuelle.
• L’examen aux valves ou à l’hemi-spéculum de Colin permet d’explorer les
parois antérieure puis postérieure du vagin ainsi que le Douglas, et
d’inspecter le col (aspect du museau de tanche, longueur...). Le col est
souvent hypertrophique avec une lèvre antérieure plus longue que la
postérieure
• Au T.V.: on appréciera le tonus du périnée; on déterminera la longueur, la
position, l'état de l’orifice externe du col; le volume, la position, la
mobilité, la consistance et la sensibilité de l’utérus; l’état des annexes. On
en profitera aussi pour apprécier l’épaisseur et la tonicité des releveurs de
l’anus.
B) Prise en charge
On fera un bilan avant le traitement:
• F.V.O. ou colposcopie si remaniement du col
• H.S.G., curetage biopsique ou hystéroscopie en cas de métrorragies
• U.I.V. si prolapsus utérin du 3è degré. En effet l’utérus peut lors de sa
descente entraîner aussi l’uretère dont la coudure peut conduire à une
hydronéphrose discrète.
Le traitement est en général fonction de l’âge et de l’état général de la
patiente, du désir futur de grossesse, du degré de prolapsus et du gène
fonctionnel qu’il entraîne.
1. Jeune femme ne désirant pas de grossesse
• Si le prolapsus n’est pas important, observation avec cependant quelques
conseils pratiques pour prévenir les complications (gymnastique périnéale)
• Si le prolapsus est important, on sera contraint d’intervenir soit:
♦ par voie basse en faisant une colporraphie antérieure et postérieure et si
nécessaire une amputation du col, suivie d’une fixation de l’utérus par
réimplantation des ligaments utéro-sacrés et cardinaux sur la face
antérieure de l’isthme.
♦ par voie haute en fixant l’utérus au promontoire par une prothèse en
peau ou en tissu synthétique.
111
ou R/ Primolut Nor*: 2 à 3 x 1 co de 10 mg
⇒Hémorragie organique (utérus myomateux, troubles
hématologiques, choriocarcinome, adénocarcinome de l’endomètre,
etc.): on appliquera un traitement étiologique.
⇒En cas de trouble de coagulation ou d’hémopathie maligne, on
contactera un hématologiste pour une prise en charge concertée.
8. FIBROMYOME UTÉRIN
A) Diagnostic
- Plaintes:
• Aucune si petit myome
• Règles abondantes et parfois prolongées (+ de 7 jours)
• Leucorrhées glaireuses abondantes
• Pesanteur hypogastrique (gros utérus myomateux)
• Douleurs hypogastriques (torsion, compression ou nécrobiose)
• Troubles dues à la compression de la vessie (pollakiurie, rétention
urinaire...) ou du rectum
• (constipation)
• Ballonnement abdominal (gros myome)
• Stérilité
- Examen clinique:
• Parfois l’inspection de l’abdomen ne montre rien de particulier, mais si le
myome est volumineux on observe un ballonnement abdominal
• Si le myome est assez volumineux on palpera à travers la paroi abdominale
une masse ferme et irrégulière parfois sensible.
- Examen gynécologique:
• Au spéculum: le col peut être dévié soit latéralement, soit en antérieur
sous le pubis, soit en postérieur. On peut parfois noter la présence d’un
polype ou d’un myome en état de naissance ainsi qu’une glaire abondante
due à une hyperoestrogénie probable.
• Au T.V. : l’utérus est augmenté de volume, ferme et irrégulier. On peut
individualiser quelques noyaux myomateux dont certains peuvent être très
sensibles en cas de nécrobiose.
115
- Examens paracliniques:
• Échographie : elle confirme le diagnostic et peut dans les meilleurs des cas
préciser le nombre, le volume et le siège des myomes
• H.S.G. : elle est surtout utile en cas de stérilité associé. Elle permet non
seulement de mettre en évidence certains myomes sous-muqueux et intra-
cavitaires, mais aussi l’état tubaire dont il faut tenir compte au moment de
l’intervention.
• Hystéroscopie: elle permet de visualiser les myomes sous-muqueux et
intra-cavitaires.
B) Prise en charge
Il sera fonction du volume et des nombres des myomes, de la parité, ainsi
que de l’âge de la patiente.
• Pour les petites myomes, on peut se contenter d’un traitement médical.
R/ Analogues de la LH-RH (Décapeptyl*, Synarel*, Zoladex*...). Ils
permettent de diminuer la taille des petites myomes, mais ne les font pas
disparaître. Le traitement ne devra cependant pas excéder 6 mois à cause
des effets secondaires (bouffées de chaleur, déminéralisation osseuse...)
• Les gros myomes sont justifiables d’un traitement chirurgical. S’ils se
compliquent des ménométrorragies on prescrira des progestatifs (Lutényl
*, Norluten*, Primolut Nor*, Orgamétril*, Duphaston*... ): 2 à 3
comprimés /jt du 15ème au 24ème jour du cycle en attendant
l’intervention. On fera soit une:
♦ Myomectomie, si la femme est de surcroît nullipare ou paucipare, sauf si
l’utérus est infesté de myomes et ne laisse presque pas de myomètre
sain. Pour sauver l’utérus, on fera si possible une myomectomie en deux
temps: dans un premier temps, on se contentera d’enlever les myomes
les plus accessibles, et dans un deuxième temps on procédera à
l’ablation des myomes restants 6 mois plus tard.
♦ Hystérectomie totale interannexielle si la patiente est multipare à fortiori
de plus de 40 ans.
- Complications:
1. Nécrobiose aseptique:
• Hospitalisation: repos strict au lit
• Vessie de glace sur le ventre
• Antispasmodiques: R/ Papavérine: 3 x 1amp en I.M.
ou R/ Spasmavérine*, Spasfon*,etc.: 3 x 1amp en I.M. ou 3 x
1 suppo /j
116
9. MOLE HYDATIFORME
A) Diagnostic
- Plaintes:
• Exagération des signes sympathiques de la grossesse (Nausées,
vomissements, sialorrhée,...)
• Métrorragies intermittentes et récidivantes avec parfois élimination des
vésicules molaires
- Examen clinique:
Il n’existe pas des signes spécifiques, on peut parfois observer:
• une altération de l’état général (surtout si môle toxique)
• des signes de toxémie: H.T.A. avec albuminurie
• des signes d’anémie: pâleur cutanéo-muquese.
• des signes de toxicose: subictère voire ictère franc
- Examen obstétrical et gynécologique:
• Souvent le volume utérin est > à l’âge de l’aménorrhée (sauf si môle
morte) et varie d’un examen à l’autre (utérus en accordéon). L’utérus est
très mou, mais on arrive pas à palper les parties foetales à travers la paroi
abdominale.
• Les B.C.F. sont inaudibles au PINARD ou au SONICAID
• Au T.V. : le col est très mou, parfois entrouvert, le segment inférieur est
rempli et le foetus n’est pas palpable. Parfois on peut palper des kystes
ovariens bilatéraux de volume variable.
- Examens paracliniques.
• Échographie: on voit une image en flocons de neige ou en nid d’abeille
remplissant la cavité utérine souvent associé à des kystes ovariens
bilatéraux multicloisonnés.
• Biologie : (-H.C.G. (>100.000 U.I./l ).
B) Prise en charge
On fera un bilan pré-thérapeutique dès que le diagnostic est posé:
118
10. CHORIOCARCINOME
A) Diagnostic
- Plaintes:
• Hémorragie génitale intermittente survenant le plus souvent après un
avortement molaire, mais aussi après un avortement spontané ou un
accouchement normal.
• Parfois toux et dyspnée
- Examen clinique:
• Atteinte de l’état général
• Signes d'anémie (pâleur cutanéo-muquese)
• Au spéculum: on peut parfois observer la présence des métastases
vaginales, le col est souvent béant avec une hémorragie utérine active.
• Au T.V. : l’utérus est parfois légèrement augmenté de volume, mou dans
son ensemble ou par endroit. On peut aussi palper des kystes lutéiniques.
On recherchera aussi au cours de cet examen l'atteinte des paramètres, de
la vessie et du rectum .
- Examens paracliniques:
• Dosage de β-HCG:
• L’échographie peut montrer une masse endo-utérine infiltrant le
myomètre.
• L’hystéroscopie permet de visualiser la tumeur
• Le curetage biopsique donne parfois la confirmation du diagnostic, mais
peut aussi contribuer à la dissémination des cellules malignes (on devra
donc s’en abstenir).
B) Prise en charge
On fera un bilan pré-thérapeutique
120
• des douleurs au bas-ventre localisées dans l’une des fosses iliaques (en cas
de complication)
• un ballonnement abdominal avec les signes de compression vésicale
(pollakiurie, dysurie...) ou rectale ( constipation...) si le kyste est très gros
- Examen clinique:
• Parfois une altération de l’état général avec des O.M.I.
• L’inspection ne montre rien en générala sauf si le kyste est important, on
observera alors un ballonnement abdominal
• La palpation mettra en évidence une masse annexielle ou médiane, solide
ou rénitente, parfois sensible, mobilisable ou fixée
• La percussion révélera une matité médiane. S’il y a une ascite associée on
aura une matité déclive avec signe de flot (tumeur maligne ou
hyperstimulation)
- Examen gynécologique:
• Au spéculum : on observera la présence d’une glaire abondante (kyste
folliculaire).
• Au T.V.: on palpera une masse latéro-utérine bien distincte de l’utérus,
auquel elle est séparée par un sillon. On notera son volume, la consistance,
la sensibilité et la mobilité du kyste à la palpation.
-Examens paracliniques:
• Échographie: masse anéchogène para-utérine soit avec des parois fines et
un contenu anéchogène homogène avec un renforcement postérieur (kyste
fonctionnel), soit une masse + volumineuse avec des parois épaisses et un
contenu hétéroéchogène (kyste organique), soit une masse contenant des
végétations intra-kystiques et une ascite (cancer ovarien).
• H.S.G.: peut être nécessaire en cas de gros kyste en l’absence de
l’échographie. Elle montrera dans les meilleurs des cas un utérus souvent
dévié du côté opposé au kyste avec une trompe allongée enlaçant le pôle
supérieur du kyste et le produit de contraste qui délimite les contours de
l’ovaire.
• Coelioscopie : permet de confirmer le diagnostic et d’exclure une G.E.U.
• Rx. A.A.B.: elle peut montrer des images de calcifications intra-kystiques
(kyste dermoîde), des métastases au niveau des os du bassin.
B) Prise en charge
1. Kyste fonctionnel (uniloculaire, à parois minces avec un contenu
anéchogène homogène):
123
• Si le diamètre est < à 6 cm, nous conseillons une observation. S’il n’y a
pas de régression spontanée ou après traitement oestroprogestatif ou
progestatif seul (Duphaston*, Lutényl*...) pendant 3 à 6 cycles ou si
complications (douleurs importantes consécutives à une torsion ou une
hémorragie intrakystique), on fera une kystectomie.
• Si le diamètre du kyste est > à 6 cm, on fera d’emblée une kystectomie à
moins qu’il ne s’agisse d’un gros kyste survenue après une
hyperstimulation. En effet, les kystes consécutifs à une hyperstimulation
regressent très rapidement quel que soit leur volume. Ils ne sont donc pas
juticiables d’une kystectomie sauf s’ils se compliquent (torsion,
hémorragie inta-kystique).
Si la trompe homolatérale est laminée par un gros kyste ou si elle s’est
sphacèlée à la suite d’une torsion du pédicule du kyste et qu’elle ne se
revitalise pas 30 minutes après détorsion, on fera une annexectomie.
N.B.: Lors de la kystectomie on devra toujours prendre soin de laisser la
portion saine de l’ovaire aussi petite soit-elle.
2. Kyste organique (gros, multiloculaire, parois epaisses, contenu hypo ou
hétéroéchogène):
• On pratiquera d’emblée une laparotomie exploratrice et une kystectomie
tout en veillant à ne pas rompre le kyste afin d’éviter d’autres
complications (péritonite granuleuse si kyste dermoïde ou péritonite
gélatineuse si cystadénome pseudomucineux)
Si la nature du kyste paraît suspecte, la pièce opératoire sera envoyée en
anatomopathologie.
♦ S’il s’agit d’un cancer, on fera une relaparotomie et on complétera
l’intervention comme ci-bas
♦ Si c’est un kyste banal, on se contentera d’une simple observation.
3. Cancer ovarien (ascite, ovaire parcouru par des vaisseaux dilatés, présence
des végétations intra-kystiques, adhérences aux organes voisins, atteinte de
l’épiploon...)
• On fera une laparotomie sus et sous ombilicale permettant de bien explorer
les organes abdominaux à la recherche des métastases, après cet état des
lieux on prélevera le liquide d’ascite pour un examen anatomo-
pathologique, ensuite pratiquera une hystérectomie totale radicale avec
curage des ganglions lomboaortiques, ablation du bord libre du grand
épiploon et de l’appendice résection du maximun de tissu tumoral.
En postopératoire, on instaurera une chimiothérapie après bilan pré-
thérapeutique habituel.
Schéma C.A.P.:
124
- Plaintes:
• Tuméfaction parfois douloureuse localisée dans un des 4 cadrans du sein
• Écoulement du sang par de mamelon spontanément ou à la pression
• Ulcération au niveau du mamelon
- Examen clinique:
• Le sein est plus au moins augmenté de volume et asymétrique. La
tumeur est parfois visible avec rétraction du mamelon et une peau
d’orange.
• La palpation de la tumeur permet d’en préciser le volume, la
consistance, la sensibilité et la mobilité par rapport aux plans superficiel
et profond. On recherchera les adénopathies axillaires et sus-
claviculaires dont on déterminera les caractéristiques (volume, mobilité,
sensibilité...)
A l’issu de cet examen clinique, la tumeur sera classifiée selon la
classification T.N.M.:
To : pas de tumeur évidente
Tis : carcinome in situ
Tm : plusieurs foyers tumoraux distincts
T1 : tumeur de moins de 2 cm
T2 : tumeur de 2 à 5 cm
T3 : tumeur de plus de 5 cm
T4 : tumeur de toute taille mais avec extension directe à la paroi
thoracique ou à la peau.
B) Prise en charge
Le diagnostic est souvent posé tardivement étant donné qu’on examine pas
toujours les seins au cours des consultations prénatales.
1. Si le diagnostic est posé au 1er trimestre de la grossesse:
• S’il s’agit d’une forme opérable, on fera la chirurgie ( cfr. ci-haut )
suivie de la radiothérapie ou de la chimiothérapie en post-partum.
• S’il s’agit d’une forme inopérable (stade avancé), la grossesse accroît le
risque de métastase et d’évolution fulminante (signes inflammatoires,
augmentation rapide du volume de la tumeur...). On devra proposer au
couple une interruption médicale de la grossesse suivie d’une
chimiothérapie.
134
B) Prise en charge:
Elle doit concerner autant la femme que l’homme quoique en Afrique un
homme ne peut se concevoir infécond.
1. La femme
C’est elle qui est la plus souvent incriminée c’est pourquoi elle sera
examinée la première.
- Anamnèse:
• Age
• Etat civil (concubinage? Si mariage polygamique: nombre d’épouses et le
rang qu’elle occupe)
• A.T.C.D.:
♦ médicaux :T.B.C., Goitre...
♦ Chirurgicaux: chirurgie abdomino-pelvienne (appendicectomie,
résection intestinale, péritonite, etc.).
♦ A.T.C.D. gynécologiques et obstétricaux :
◊ Cycles: régularité, durée et quantité des règles, âge de la ménarche
◊ Parité, date du dernier accouchement
◊ Nombre et mode d’accouchement, suites post-partum
◊ Avortements : nombre, mode et méthodes, suites post-abortum
◊ Interventions gynécologiques: kystectomie, myomectomie, ligature
tubaire, résection cunéiforme de l’ovaire, annexectomie, plastie
tubaire
◊ A.C.T.D. d’infection pelvienne ou de M.S.T.
◊ Contraception (D.I.U.? hormonale ?)
◊ Fréquence de rapports sexuels/ semaine. Dyspareunie ?
- Examen clinique:
• Constitution (obésité? maigreur extrême?), morphotype (féminin?
masculin? infantile?)
• caractères sexuels secondaires (seins, poils pubiens et axillaires) signes de
masculinisation (barbe?, poils thoraciques et/ou pubiens ?)
- Examen gynécologique:
• Examen des seins: bien développés ou non? Galactorrhée? Nodule?
• Examen de l’urètre et de l’introïtus vaginal à la recherche des
malformations
136
Il a pour but de prévenir les grossesses non désirées. Pour ce faire il existe
plusieurs méthodes.
La contraception ne devrait pas être imposée au couple, mais c’est ce dernier
qui doit en exprimer le désir. Tout au plus, le médecin peut informer le
couple de l’existance des méthodes contraceptives et au besoin lui proposer
de l’expérimenter.
En cas de désir de contraception on convoquera le couple, car la coopération
du mari est très importante pour plus de chance de succès.
a) Méthodes naturelles:
est imminente. Le couple devra donc s’abstenir des rapports sexuels jusqu’à
la disparition complète de la glaire.
- Inconvénients:
• la qualité de la glaire peut être altérée par une infection du col ou du
vagin
• l’appréciation peut être difficile en cas d’insuffisance de la glaire
- Taux d’échec: 20 % années-femme
1. Le condom:
L’homme l’enfile sur le pénis en érection juste avant les rapports sexuels. Il
doit se retirer dès qu’il aura éjaculé et avant la détumescence du pénis en
tenant le condom à sa base.
- Inconvénients:
• diminuerait le plaisir sexuel en empêchant le contact intime entre les 2
sexes
• peut se déchirer pendant les rapports sexuels
• le sperme peut déborder si l’homme se retire après la détumescence du
pénis
- Taux d’échec: varie selon de la maîtrise de son usage entre 1 à 22 %
années-femme
- Contre-indication: aucun
c) Méthodes hormonales:
1. La Progestérone retard :
2. Le Norplant:
Le Norplant est encore très peu employé à ce jour dans le monde, mais offre
d’assez bonnes perspectives d’avenir.
- Contre-indication: cfr. progestatifs
3. Pilules oestro-progestatives:
• obésité
• diabète
• très jeune fille...
- Inconvénients:
• La patiente est contrainte de les prendre chaque jour avec le risque
d’oublier
- Taux d’échec: 0,5 à 2 % années-femme
2) METHODES IRREVERSIBLES
b) Chez l’homme:
- La vasectomie:
Elle consiste en la section des canaux déférents dans leur portion
intrascrotale.
B. A l’issu de cette présentation, le couple choisira la méthode contraceptive
qui lui semble la plus convenable eu égard à leurs besoins spécifiques et à
leurs considératios éthiques.
Après présentation de ces différentes méthodes contraceptives, on examinera
ensuite la patiente.
• Age
• A.T.C.D.: cfr. les différentes contre-indications ci-haut ressorties
• Examen clinique général: poids, T.A.
• Examen gynécologique:
♦ Examen des seins: nodule? Ulcération? Ecoulement sanglant?
♦ Spéculum: vaginite? cervicite? Ectropion? Cancer? Polype?
♦ T.V.: fibrome? sensibilité utéro-annexielle?
147
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Vous trouverez ci-bas la liste des ouvrages dans lesquels nous avons tirés les
précieux renseignements que nous avons repris dans ce manuel. Vous y
trouverez des détails complémentaires sur l’examen de la femme enceinte,
l’examen gynécologique, l’étiopathogénie des pathologies que nous avons
traité, etc.
• Blanc B.J.L., Boubli L.: gynécologie. Prodel, Paris, 1995.
• Lansac J., Berger C., Magnin G.: Obstétrique pour le praticien. Simep,
Villeurbanne,1990.
• Merger R., Levy J., Melchior J.: Précis d’obstétrique. Masson, Paris, 6è
Edition, 1995.
• Perlemuter L., Obraska P., Quevauvilliers J.: Dictionnaire pratique de
thérapeutique médicale. Masson, Paris, 5 è édition, 1987.
• Robert H.G., Palmer R., Boury-Heyler C., Cohen J.: Précis de
gynécologie. Masson, Paris, 2 édition, 1979.
• ThoulonJ.M., Puech F., Boog G.: Obstétrique.: Ellipse, Paris, 1995.
• Vokaer R. et al.: Traité d’obstétrique. Masson, Paris, Tome I. 1983, Tome
II. 1985, Tome III. 1988.