En commençant par la dimension prosodique et rythmique, le poème est divisé en deux
quatrains et deux tercets, c’est-à-dire, qu’il est composé de 14 vers, la structure canonique du sonnet. Le type de vers en termes de syllabes est l’alexandrin (douce syllabes) et on peut remarquer les trois jeu de rimes. Dans les quatrains, la rime est croisée, parce que les vers suivent le schéma métrique ABAB dans le premier quatrain et CDCD dans le deuxième. Au contraire, les vers 9 et 10 du premier tercet riment entre eux, c’est-à-dire, que la rime est plate (EE). Les vers 11 jusqu’à 14 présentent une rime embrasée, parce que le schème métrique est FGGF. En ce qui concerne le type de rime, on parle de rimes riches (rivière-fière / haillons- rayons), mais il y a aussi des rimes suffisantes (bleu-pleut / froid-droit). De plus, dans les quatrains on trouve la rime masculin dans les vers paires, tandis que la rime féminine en e muet est dans les vers impaires. Quant aux tercets, les vers 9-10-12-13 présentent rime féminine et les vers 11 et 14, la rime masculine. Par rapport à la structure syntaxique des phrases, on peut constater qu’il y a des enjambements dans le vers 2 (aux herbes des haillons / d’argent), dans le vers 9 (souriant comme / souriait un enfant malade) et dans le vers 13 (la main sur sa poitrine / tranquille). À travers ce procédure, le poète rejette des mots qui sont contraires au sens. Par exemple, le mot haillon apporte une connotation négative, mais le mot argent contribue à adoucir la dureté du mot précédent. Les sons r et f sont répétés tout au long du poème, c’est-à- dire, il y a de l'allitération entre un son sonore et un son sourd. Par rapport au type de phrases employées, elles sont assertives et complexes. En ce qui concerne le sujet énonciateur, le poète décrit d’un point de vue externe le paysage et le personnage principal (le soldat). Ceci est démontré par l'utilisation de la 3ème personne (où chante une rivière / un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue / Dort). Cependant, même si le poète veut garder une attitude objective, il semble se trouver dans une situation d'implication car il introduit ses commentaires personnels par rapport à ce qu’il voit (Souriant comme / Sourirait un enfant malade – Nature, berce-le chaudement, il a froid). En plus, le temps verbal le plus employé est le présent, ce qui indique que le narrateur raconte ce qui se passe dans l’ici et le maintenant de la situation et qui ne peut pas se distancer des faits. Le poète emploie des verbes comme bercer, dormir et sourire pour essayer d’atténuer l’image crue de la mort. L’effet que le narrateur cherche à provoquer chez le lecteur est la tristesse et la cruauté de la guerre, mais d’une manière poétique et édulcorée. En plus, le paysage est un endroit agréable où le soldat passe les dernières heures de sa vie. La mort s'oppose à la vie de la nature (où le soleil, de la montagne fière, / Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons - il est étendu dans l’herbe, sous la nue, / Pâle dans son lit vert où la lumière pleut). PATRICIA.