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Classe de PT
Correction
Exercice 1 (Inspiré de CN Marocain & CCP-Deug 2009 & CAPES 2009 & E3A
C. Polynômes de Bernoulli
1) Définitions.
a) Soit P ∈ R[X] fixé.
Unicité 1 :
Soit Q1 et Q2 ∈ R[X] qui conviennent. Alors Q01 = Q02 = P donc (Q1 − Q2 )0 = 0 et Q1 − Q2 = K
est un polynôme constant.
Z 1 Z 1 Z 1
Or (Q1 (x) − Q2 (x)) dx = K = Q1 (x) dx − Q2 (x) dx = 0.
0 0 0
Donc Q1 = Q2 et on a montré l’unicité.
n
X X ak
Existence : Notons P (X) = ak X k et Q(X)
e = k = 0n X k+1 . Alors le polynôme
k=0
k+1
Z 1
Q(X) = Q(X)
e − Q(x)
e dx convient : Q0 = Q
e 0 = P et
0
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
Q(x) dx = Q(x)
e − Q(t) dt dx =
e Q(x) dx − 1 ×
e Q(t)
e dt = 0
0 0 0 0 0
Z 1
Conclusion : Il existe un unique Q ∈ R[X] tel que Q0 = P et Q(x) dx = 0.
0
b) Montrons par récurrence qu’il existe une unique suite de polynômes réels (Bn (X))n∈N vérifiant
Z 1
B0 (X) = 1 ∀n > 1, Bn0 = nBn−1 ∀n > 1, Bn (x) dx = 0
0
1
DL 1
n
!
X n
• Conclusion : ∀n > 0 Bn (X) = bn−k X k
k=0
k
d) D’après la question 2)b), pour tout n > 1, Bn+1 (0) = Bn+1 (1), ce qui s’écrit, d’après 2)c),
n+1 n−1
! !
X n+1 X n+1
bn+1 = bn+1−k = bn+1 + (n + 1)bn + bk0
k=0
k k0 =0
k0
1 n−1
!
X n+1
En conclusion, bn = − bk .
n + 1 k=0 k
1 1 5 1
b5 = − (b0 + 6b1 + 15b2 + 20b3 + 15b4 ) = − (1 − 3 + − ) = 0
6 6 2 2
1 1
b6 = − b0 − b1 − 3b2 − 5b3 − 5b4 − 3b5 = −
7 42
(Pensez au triangle de Pascal pour calculer les coefficients binomiaux)
e) Montrons que la suite Cn vérifie les conditions du 1)b).
• C0 (X) = B0 (1 − X) = 1
• Pour tout n > 1, Cn0 (X) = (−1)n × (−1)Bn0 (1 − X) = (−1)n−1 nBn−1 (1 − X) = nCn−1
0
(X).
• Effectuons le changement de variable t = 1 − x :
Z 1 Z 1 Z 0
n n
Cn (x) dx = (−1) Bn (1 − x) dx = (−1) Bn (t)(−1) dt = 0
0 0 1
Donc, par unicité de la suite (Bn ) (question 1)b)), pour tout n > 0 on a Cn (X) = Bn (X).
f) ∀n > 0, Bn (X) = (−1)n Bn (1 − X) ; et d’après 2)b), ∀n > 2, Bn (0) = Bn (1).
Donc pour tout n > 1, b2n+1 = B2n+1 (0) = −B2n+1 (1) = B2n+1 (1), et finalement b2n+1 = 0.
En évaluant en X = 1/2 on trouve que, pour tout n > 0, B2n+1 (1/2) = −B2n+1 (1/2) donc
B2n+1 (1/2) = 0.
2
DL 1
Z 1
3) a) Soit P ∈ R[X] non nul de signe constant sur [0, 1], tel que P (x) dx = 0.
0
La fonction x 7→ P (x) est continue sur [0, 1], de signe constant sur cet intervalle, et d’intégrale
nulle. Donc P est nul sur [0, 1]. Or le seul polynôme ayant une infinité de racines est le polynôme
nul : P = 0.
Ce qui contredit l’hypothèse P 6= 0.
Z 1
Conclusion : Si P est non nul et de signe constant sur [0, 1], alors P (x) dx 6= 0.
0
signe de
− 0 + 0 −
(−1)n B2n (x)
(−1)n B2n+1 0
signe de
− 0 +
(−1)n B2n+1 (x)
3
DL 1
fois sur chacun de ces intervalles, en des valeurs que l’on notera respectivement α1 et β1
(théorème de la bijection).
De plus, sur les intervalles ]0, α1 [ et ]β1 , 1[, −B2 < 0 ; et sur l’intervalle ]α1 , β1 [, −B2 > 0.
? −B30 (x) = 3(−B2 (x)) donc on déduit de ci-dessus le tableau de signe de −B30 (x), puis le
tableau de variation de −B3 (voir ci-dessous).
D’après 2)f) et 2)b), −B3 (1/2) = 0 et −B3 (0) = −B3 (1) = −b3 = 0
Donc H(1) est vraie. Tableau récapitulatif :
1
x 0 α1 β1 1
2
1
−B2 ( ) > 0
2
−B2 0 0
−B2 (0) < 0 −B2 (1) < 0
signe de
− 0 + 0 −
−B2 (x)
0 −B3 (β1 )
−B3 0
−B3 (α1 ) 0
signe de
− 0 +
−B3 (x)
1
x 0 1
2
signe de
0 + 0 −
(−1)n+1 B2n+2 (x)
1
(−1)n+1 B2n+2 ( )
2
(−1)n+1 B2n+2
4
DL 1
1
De même, si (−1)n+1 B2n+2 ( ) 6 0, (−1)n+1 B2n+2 est de signe constant et d’intégrale
2
1
nulle sur [0, 1], ce qui est absurde. Donc (−1)n+1 B2n+2 ( ) > 0.
2
• Tableau de signe de (−1)n+1 B2n+2 (x) : De même que lors de l’étude du signe de −B2 ,
on applique le théorème de la bijection sur les intervalles [0, 1/2] et [1/2, 1], ce qui nous
donne l’existence de αn+1 et βn+1 et le tableau de signe de (−1)n+1 B2n+2 (x). (voir le
tableau récapitulatif en fin de paragraphe).
? Étude de (−1)n+1 B2n+3 .
• Variations : Le tableau de signe de (−1)n+1 B2n+2 (x) est le même que celui de la déri-
0
vée (−1)n+1 B2n+3 = (2n + 3)(−1)n+1 B2n+2 , d’où le tableau de variations (voir tableau
récapitulatif).
1 1
• Valeur de (−1)n+1 B2n+3 (x) en 0 , et 1 : D’après 2)b) et 2)f), il vient (−1)n+1 B2n+3 ( ) =
2 2
0 et (−1)n+1 B2n+3 (0) = (−1)n+1 B2n+3 (1) = (−1)n+1 b2n+3 = 0.
• Le signe de (−1)n+1 B2n+3 (x) s’obtient par lecture du tableau de variations.
On a donc montré que H(n + 1) est vraie.
Tableau récapitulatif :
αn+1 1
x 0 βn+1 1
2
1
(−1)n+1 B2n+2 ( ) > 0
2
(−1)n+1 B2n+2 0 0
(−1)n+1 B2n+2 (0) < 0 (−1)n+1 B2n+2 (1) < 0
signe de
− 0 + 0 −
(−1)n+1 B2n+2 (x)
(−1)n+1 B2n+3 0
signe de
− 0 +
(−1)n+1 B2n+3 (x)
5
DL 1
f (x)
π O π x
2 2
6
DL 1
T1 = (1 + X 2 )T00 = 1 + X 2
T2 = (1 + X 2 )T10 = 2X + 2X 3
T3 = (1 + X 2 )T20 = 2 + 8X 2 + 6X 4
n+1
X
Tn = ak X k , avec ∀k ∈ J0, n + 1K ak ∈ N et an+1 6= 0
k=0
7
DL 1
• Conclusion :
Or tangente est impaire, donc il ne reste que les termes impairs dans la formule de Taylor : (changement
d’indice dans la somme)
n
tan(2k+1) (0) 2k+1 tan(2n+2) (t)
X Z x
∀x ∈ I f (x) = x − (x − t)2n+1 dt
k=0
(2k + 1)! 0 (2n + 1)!
n
(x − t)2n+1
Z x
i π πh tk
∀n ∈ N∗
X
∀x ∈ − , , tan(x) = x2k+1 + T2n+2 (tan(t)) dt
2 2 k=0
(2k + 1)! 0 (2n + 1)!
Partie 2
1) Soit n ∈ N∗ . Comme f est C ∞ , on peut effectuer une intégration par parties :
1
Zx
Rn (x) = f (n) (t)(x − t)n−1 dt
(n − 1)! 0
−(x − t)n x −(x − t)n
Z x
1
(n) (n+1)
= f (t) − f (t) dt
(n − 1)! n 0 0 n
f (n) (0) n f (n) (0) n
Z x
1
= x + f (n+1) (t)(x − t)n dt = x + Rn+1 (x)
n! n! 0 n!
f (n) (0) n
Ainsi, Rn (x) = x + Rn+1 (x)
n!
2) Soit b ∈ I tel que b > 0.
a) Soit n ∈ N∗ . Puisque f (n) ≥ 0 et b > 0 (donc b − t > 0 sur [0, b]), la suite (Rn (b)) est positive.
bn
De plus, d’après 1), Rn+1 (b) = Rn (b) − f (n) (0) 6 Rn (b).
n!
Ainsi, la suite est décroissante et minorée par 0. Par conséquent, La suite (Rn (b)) est convergente
b) Soient x ∈ [0, b] et n ∈ N∗ .
i) En effectuant le changement de variable défini par t = ux on obtient :
(x − ux)n−1 (n) xn
Z 1 Z 1
Rn (x) = f (ux)x du = (1 − t)n−1 f (n) (tx) dt
0 (n − 1)! (n − 1)! 0
8
DL 1
xn xn
Z 1 Z 1
Rn (x) = |Rn (x)| 6 |f (n) (tx)||1 − t|n−1 dt 6 f (n) (tb)(1 − t)n−1 dt
(n − 1)! 0 (n − 1)! 0
xn
Z 1
Conclusion : 0 6 Rn (x) 6 f (n) (tb)(1 − t)n−1 dt
(n − 1)! 0
bn
Z 1
iii) D’après 2)b)i) avec x = b, on a Rn (b) = (1 − t)n−1 f (n) (tb) dt. D’où 2)b)ii) s’écrit
(n − 1)! 0
(b 6= 0) :
n
x
0 6 Rn (x) 6 Rn (b)
b
+∞
π πh
i X tk
∀x ∈ − , , tan(x) = x2k+1
2 2 k=0
(2k + 1)!