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Sémiologie : Générale
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INTRODUCTION
Les signes sont perçus avec l’un ou plusieurs de nos sens. On peut les voir (images,
objets, couleurs, gestes), les entendre (langages, cris, bruits, musiques), les sentir
(odeurs, parfums), les toucher (matières, matériaux) ou bien les goûter (sucré, salé,
cru, cuit). Tous ces signes désignent et signifient quelque chose.
Tout peut être signe, dès lors qu’on en déduit une signification. Celle-ci dépend de
notre culture et du contexte dans lequel ce signe est perçu.
Actuellement, le champ de la sémiologie est très vaste. Il porte sur la presque totalité
des savoirs : la littérature, le théâtre, le cinéma, la musique, les médias, la publicité,
les objets, la mode et les vêtements, l’architecture et l’urbanisme, la bande dessinée,
la peinture, la photographie, les langages, etc.
2. LA LINGUISTIQUE
Linguistique
2.2. Le structuralisme
Fondé par Ferdinand de Saussure dans les années 1910, le structuralisme connaît
une hégémonie grandissante jusqu’en 1975. La langue est étudiée comme un
système doté d’une structure décomposable. Le structuralisme est rigoureux. Les
phénomènes langagiers sont considérés comme unitaires, stables.
Cette approche a été adoptée par les linguistes qui se sont référés à Saussure et qui
se sont attachés à décomposer le langage en atomes élémentaires (phonèmes,
morphèmes) pour examiner comment ils s’emboîtent, se conjuguent, se disposent
entre eux pour former une architecture signifiante.
Dans ce système, chaque élément n’est définissable que par les relations
d’équivalence ou d’opposition qu’il entretient avec les autres. Cet ensemble de
relations forme la structure. Cette structure nous échappe et s’impose à nous,
comme une structure sociale inconsciente.
Elle apparait dans les années 1950 et étudie la langue dans son utilisation.
C’est l’acte même de produire un énoncé qui est étudié et non simplement l’énoncé
lui-même.
Le structuralisme considère le référent comme ne faisant pas partie de la langue
mais du monde, et donc ne faisant pas l’objet de sa réflexion.
Au contraire en énonciation, ce qui est primordial c’est la référence, le renvoi aux
objets du monde.
Le structuralisme s’intéresse à la phrase, une forme syntaxique comprenant au
moins un verbe conjugué. En énonciation, ce qui prévaut c’est l’énoncé, le produit
d’un énonciateur dans une situation donnée, ce n’est pas forcément une phrase.
Reliée à une autre science ou une autre pratique, la linguistique externe n’est qu’un
embranchement de cette autre science (sociologie, ethnologie, psychologie,
géographie, etc.).
comporte beaucoup d’implicite et suppose donc une culture commune entre les
interlocuteurs.
3. MODÈLES THÉORIQUES
signifié Sé : concept du
cheval
signifiant
Sa : [∫∂val]
Le signifié est contenu dans le Sa, il est porté par lui. Il correspond au concept, à
l’idée. C’est un phénomène cognitif (lié à la connaissance), c’est-à-dire un ensemble
stable de caractéristiques, le contenu sémantique du mot, ce que cela veut dire.
Ex. : tout ce que l’on sait d’un cheval
On dit aussi que ce lien n’est pas motivé (ou immotivé), le mot chien ne ressemble
pas à un chien, il est sans attache naturelle à la réalité.
Icônes et pictogrammes, eux, ont un lien Sa/Sé motivé.
Pour les onomatopées, ce lien est partiellement motivé.
Sé
Signification Désignation
Sa ---------------------------------- Référent
Il y a une circulation entre le Sa et le Sé, tout Sa peut devenir Sé, tout Sé peut
devenir Sa. Chaque signe se définit d’une autre manière au sein d’une autre culture.
La priméité, ou qualité : tout ce qui a une valeur intrinsèque. Existe en soi de manière
absolue, c’est une pure potentialité.
Umberto Eco s’est beaucoup intéressé aux médias de masse et à l’œuvre d’art. Il
s’attarde sur le contexte culturel pour appréhender le signifié (nommé par lui, unité
culturelle) d’un signe dans toute sa mesure, et il met l’accent sur les phénomènes
de dénotation et de connotation.
■ Dès 1962, dans son livre L’œuvre ouverte, Eco s’intéresse à l’interprétation du
signe plus qu’à sa signification. Selon lui, une œuvre est composée d’une infinité de
signes ayant une pluralité d’interprétations possibles.
Eco repense le rapport du lecteur à l’œuvre : sa collaboration est nécessaire à
l’œuvre. C’est aussi le cas de l’interprète des œuvres musicales ouvertes dont la
partition n’est pas figée.
Le consommateur apprécie l’œuvre selon sa culture personnelle, ses émotions, ses
goûts, ses préjugés.
L’ouverture des œuvres d’art contemporain pourrait, selon Eco, se définir en termes
de signification comme « l’accroissement et la multiplication des sens possibles du
message. »
■ Dans Lector in fabula, en 1979, Eco s’interroge sur le rôle du lecteur et émet la
théorie du lecteur modèle qui interprète et complète les non-dits d’un texte.
1
Le
champ
sémantique
d’un
mot
est
l’ensemble
des
significations
possibles
de
ce
mot
selon
le
contexte
où
il
se
trouve.
Pour
rappel,
le
champ
lexical
est,
lui,
un
ensemble
de
mots
qui
se
rapportent
à
un
même
thème.
12
Il existe une interaction archaïque entre les deux champs sémiotiques distincts que
sont le mode scripturaire d’une part et le mode visuel d’autre part.
On trouve pratiquement à toutes les époques des mots dans la peinture, mais ce
n’est qu’au début du XXe siècle que le mot va entrer dans le tableau en tant
qu’élément plastique chez les cubistes, les dadaïstes, les futuristes, les surréalistes,
etc., et on va retrouver l’impact de ces avant-gardes plus tard, dans les années
soixante, chez les artistes Fluxus et les artistes conceptuels.
Chez les artistes conceptuels à la fin des années soixante, il y a, comme chez les
artistes du mouvement Fluxus, une contestation de la primauté du visuel dans les
arts plastiques. Ici, c’est le langage qui va permettre de rendre les œuvres invisibles,
dématérialisées, transmises uniquement par un énoncé.
Chez Joseph Kosuth, pour qui l’œuvre d’art est une tautologie, une redondance, car
elle est elle-même une définition de l’art, l’art se réfléchit lui-même et l’idée est sans
forme. L’objet disparait dans ses énoncés.
Le cas des énoncés du sculpteur américain Lawrence Weiner est quelque peu
différent. Ce ne sont ni des énoncés sur l’art ni des définitions trouvées. Ces
statements sont des descriptions d’actions, de matériaux utilisés, de couleurs, de
mesures, de disposition dans l’espace, de tension, de durée, de mouvement, etc.
L’énoncé est l’œuvre. Le spectateur est ici au centre de l’œuvre. S’il est absent, le
travail reste à l’état de proposition. Ces énoncés s’avancent donc comme des
énoncés performatifs, une invitation à l’action.
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Dans le film Dogville de Lars von Trier, les mots inscrits au sol structurent l’espace
et donnent à celui-ci un statut différencié. Le type de relation sémantique qui relie
texte et image nécessite une opération d’interprétation qui fait appel à notre
imagination. De plus, chaque lieu est désigné par un symbole matériel (une cloche
pour l’église par exemple, etc.).
Dans la série des portraits photographiques de Gillian Wearing, Signs that say what
you want them to say and not signs that say what someone else wants you to say, ce
sont les apparences et notre relation aux signes, tant visuels que verbaux, qui sont
questionnées.
Chez le cinéaste Jean-Luc Godard, le spectateur devient souvent lecteur, tant l’écrit
traverse ses images. D’une part, certains signes linguistiques sont carrément
incrustés dans la pellicule et insérés sur le film-même. Ils sont alors parties
intégrantes du film. D’autre part, l’écrit est dans l’univers filmé, présent dans les
plans du films (journaux, affiches, graffitis, livres, objets, etc.), supplantant parfois la
parole.
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5. SÉMIOLOGIE ET NARRATION
Pour appréhender la narration proprement dite, il est important de distinguer ces trois
entités fondamentales que sont l’histoire, le récit et la narration. L’histoire est une
suite d’événements et d’actions. Elle est racontée par quelqu’un (le narrateur2) qui en
fait la narration, et dont la représentation finale engendre un récit.
La narratologie est la discipline qui étudie les mécanismes internes du récit, lui-
même constitué d’une histoire narrée. La narratologie étudie les structures narratives
mises en œuvre dans les textes littéraires. A partir de 1972, Genette renouvellera les
études en narratologie et établira une typologie rigoureuse susceptible de recouvrir
l’ensemble des procédés narratifs utilisés dans tout récit.
2.
Temps de la Narration Narration Narration Narration
L’instance narration ultérieure antérieure simultanée Intercalée
narrative
Perspective
Focalisation zéro Focalisation interne Focalisation externe
narrative
3. Récits
Extradiégétique Intradiégétique Métadiégétique
Méta-
emboités métadiégétique,
Les etc.
niveaux
narratifs Métalepse : transgression des niveaux narratifs
Portée
Anachronie Anachronie
Ordre Chronologie
Analepse Prolepse
Amplitude
4.
Le temps Vitesse
Pause Scène Sommaire Ellipse
narrative
du récit
Fréquence
événemen- Mode singulatif Mode répétitif Mode itératif
tielle
2
Attention
à
ne
pas
confondre
narrateur
et
auteur.
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1) Le mode narratif :
Tout récit suppose un narrateur. En effet, tout récit est obligatoirement diégésis
(= raconter) et n’atteint qu’une illusion de mimésis (= imiter), en rendant l’histoire plus
ou moins vivante et réelle. Contrairement à l’image, le récit ne représente pas
l’histoire, il la raconte.
La distance et la fonction du narrateur impliqueront un mode narratif particulier, avec
un narrateur plus ou moins impliqué dans son récit.
2) L’instance narrative :
4) Le temps du récit :
Comment l’histoire est présentée en regard du récit, le résultat final, c'est-à-dire dans
quel ordre, à quelle vitesse, et selon quelle fréquence le texte est structuré.
- L’ordre de présentation des faits peut être chronologique, selon l’ordre réel des
faits, ou bien dans le désordre, anachronique.
- La vitesse narrative peut aussi produire des effets de lecture. Genette énumère
quatre mouvements narratifs :
§ la pause (on interrompt l’histoire pour faire une description)
§ la scène (temps du récit et temps de l’histoire sont identiques,
comme dans un dialogue rapporté, par exemple)
§ le sommaire (on résume une partie de l’histoire dans le récit,
effet d’accélération)
§ l’ellipse (une partie de l’histoire est gardée sous silence dans le
récit)
6. SÉMIOLOGIE DE L’IMAGE
Structuraliste dans son approche, il chercha à isoler et réduire le flux des signes en
faits, en idées, en messages.
Barthes pointe le fait que la publicité sert à qualifier des produits (en terme de
fraîcheur, de supériorité, de légèreté, d’innovation, etc.). La sémiologie publicitaire va
servir à analyser les propriétés de forme du message publicitaire.
Barthes constate que les interactions texte/image comportent des règles qu’on ne
connaît pas bien. Il est intéressant d’analyser comment les jeux de signes, la
présence ou l’absence de certains symboles, l’accentuation ou l’altération de certains
détails, peuvent changer le sens ou même la qualité de la transmission du sens.
Son objectif est d’isoler les signes porteurs de sens et les signes non nécessaires,
de graduer les signes selon leur pouvoir de sens, de décomposer les images en
éléments distincts, de les inventorier et d’analyser l’articulation structurale de ces
signes. Bref, de faire un répertoire pour une nouvelle grammaire de l’image
publicitaire.
Sa Sé
Sa Sé
20
- un message linguistique : la
légende, l’étiquette, le texte. Ce
message précise la signification
de l’image.
Les connotateurs sont les signifiants à travers lesquels s’exprime l’idéologie d’une
société. L’ensemble de ces connotateurs s’inscrit dans une rhétorique formelle
d’éléments figuratifs qui forment ainsi un langage publicitaire.
Comme dans l’art de la parole, il y a ici un art formel d’agencement des éléments de
l’image. L’étude de ces connotateurs donne lieu à une véritable grammaire de
l’image publicitaire.
En publicité, les signes utilisés sont limités, ils peuvent être répertoriés, et le discours
publicitaire est régi par des règles strictes car le but de la publicité est de s’assurer
un contrôle de la lecture qui sera faite par le lecteur. Son but est de faire passer un
message.
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Ce n’est pas toujours le texte qui joue le rôle de « mode d’emploi ». C’est parfois
l’image qui vient fixer le sens du texte, le sens du slogan. L’image aura alors une
fonction d’ancrage du sens linguistique.
2) Du dénoté au connoté
--- Le sens connoté, lui, appose une information supplémentaire qui oriente la
signification. On passe de l’objectif au subjectif, à une interprétation libre. C’est la
publicité de la valeur où tout s’ordonne en fonction du qualificatif.
La publicité de connotation abandonne le régime de l’exposition stricte. On construit
autour de l’objet. Il y a création de tout un environnement qui devient l’essentiel de la
publicité. L’objet s’efface devant la valeur qu’on veut lui associer.
C’est une publicité émotionnelle, poétique, psychologique où on sollicite l’imaginaire
du lecteur.
Tant le texte que l’image peuvent relever d’un certain degré de connotation. Ainsi, il
peut y avoir quatre types de messages :
• le message informatif : constitué d’un texte informatif et d’une image rationnelle,
les deux dénotent et s’enrichissent mutuellement.
• le message à illustration : constitué d’un texte subjectif, connoté, et d’une image
rationnelle. L’image ancre le sens du texte.
• le message à légende : constitué d’un texte informatif et d’une image symbolique,
connotée. Le texte ancre le sens de l’image, le complète.
• le message symbolique : constitué d’un texte subjectif, connoté, et d’une image
symbolique, également connotée. Seuls le logo et la légende peuvent conférer un
sens à leur association.
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Il faut noter aussi que les publicités rédactionnelles (uniquement du texte) qui
simulent l’objectivité, la dénotation pure, et les publicités visuelles (uniquement de
l’image) peuvent également être informatives ou symboliques, dénotées ou
connotées.
L’objet à l’infinitif est un cas particulier : privilège est ici donné à l’objet, à
l’exposition de l’objet, l’intégralité de l’objet. Ce sont des publicités à l’infinitif où
s’exprime une catégorie de sens qui est la perfection, l’absolu, l’intemporel, l’éternel.
Ce sont des publicités péremptoires. Elles tablent sur la notoriété du produit et ses
qualités haut de gamme dont la valeur n’est plus à prouver. La valeur est mise à
l’avant. Ces publicités ont l’air d’être des publicités de dénotation mais elles
véhiculent une forte connotation liée au produit lui-même.
CONTEXTE
Fonction référentielle
(cognitive, dénotative)
CONTACT-CANAL*
Fonction phatique
(relationnelle)
CODE
Fonction métalinguistique
(de traduction)
● Enfin, le message à une fonction poétique qui vise la recherche des effets de style,
l’accent est mis sur le message pour son propre compte.
Ex : des rimes, de la poésie, des slogans.
Ces six fonctions du langage ne s’excluent pas les unes les autres, souvent elles se
superposent.
Il n’y a pas de fonction exclusive ou unique, mais parfois une fonction dominante,
comme la fonction implicative qui domine dans les messages publicitaires.
1) la désignation
2) l’énonciation
Selon les postures adoptées, ces types de présentations forment une véritable
grammaire de la présentation qui créent des situations de discours ou de récit.
- le 3/4 : la nuance
Posture du non affirmé, elle est du domaine du sentiment plutôt que de celui de la
volonté : mystère, tentation, narcissisme, introversion, rêverie, etc.
- prosopopée et épopée
C’est l’anthropomorphisation de l’objet qui est doté de parole ou d’une existence
propre. L’objet est placé dans une situation de discours (prosopopée) ou de récit
(l’épopée). Le transfert de la parole sur l’objet est une survivance du merveilleux et a
pour but de faciliter le rapprochement du lecteur et du produit en établissant un lien
par le langage. On parle également de personnification des objets.
- objet et récit
L’objet peut aussi, sans l’intervention de personnages ou sans être personnifié,
prêter à l’élaboration d’un récit. Dans l’image même il y a le verbe, l’action. Ce n’est
pas une exposition pure, c’est une anecdote.
Dans les années 1960, Roland Barthes avait déjà repéré dans les publicités un large
inventaire des figures classiques de la rhétorique : figures de mots (calembours,
rimes, répétitions), figures de sens (métaphores, euphémismes), figures de
construction (inversions, antithèses, ellipses) ou figures de pensées (ironie, humour,
paradoxes).
La figure de rhétorique est une opération qui fait passer d’un niveau de langage à un
autre. Ce passage se fait à deux moments : au moment de la création et au moment
de la réception du message.
Dans la publicité il y a une quantité de libertés qui sont prises avec une quantité de
normes : l’orthographe, la grammaire, l’érotisme, le fantastique, etc.
Dans l’image, les normes remises en cause sont souvent celles de la réalité
physique. L’image « rhétorisée » s’apparente aux rêves, aux hallucinations, au
merveilleux. La publicité sert ainsi une rhétorique hédoniste.
Les procédés rhétoriques ont fait de la publicité un système d’information particulier
dont les messages sont fortement imprégnés.
27
Les deux types d’opérations fondamentales effectuées sur les syntagmes sont
l’adjonction (on ajoute un ou plusieurs signifiants à la proposition) et la
suppression (on enlève un ou plusieurs signifiants de la proposition).
Pour chacune de ces opérations, la relation entre les signifiants (qui ont été ajoutés,
supprimés, substitués ou échangés) va créer, selon l’axe du paradigme, des figures
particulières selon qu’il s’agisse de signifiants identiques, similaires, différents,
opposés ou faussement homologues (double sens3 et paradoxe4).
Le but de ces figures est bien la persuasion et l’argumentation publicitaire, et ce par
le biais de la transgression feinte.
La recherche des « figures visuelles » dans les annonces publicitaires menée par
Jacques Durand a connu dès 1967 un intérêt considérable chez les sémiologues de
l’époque, alors que les publicistes émirent quelques réticences à l’égard d’une étude
qu’ils jugeaient peu représentative des créations originales en matière de publicité.
Peut-être ne voulaient-ils pas voir leur répertoire expressif réduit à une simple grille ?
Même si certains exemples avancés par Durand peuvent être jugés comme très
faibles, cette grille reste pourtant bien d’actualité et elle semble traduire un aspect
fondamental de l’expression publicitaire qui se manifeste effectivement dans la
répétition, l’antithèse, l’antanaclase, les suppressions, les litotes, métaphores,
inversions, etc.
Les perspectives d’avenir pour l’analyse rhétorique sont réelles. D’abord, elle peut
apporter une description et un classement pour le publicitaire et ainsi l’aider dans ses
décisions. Ensuite, si elle aide le créateur à mieux convaincre son public, cette
même analyse permet également au public de mieux se défendre contre l’emprise de
la publicité. Par ailleurs, les structures rhétoriques confèrent à la publicité une valeur
culturelle qui lui est rarement reconnue ailleurs.
3
Double
sens
:
similitude
de
forme
et
opposition
de
contenu.
4
Paradoxe
:
opposition
de
forme
et
similitude
de
contenu.
29
Opération rhétorique
Relation entre A B C D
les Signifiants Adjonction Suppression Substitution Échange
2 - Similarité
- de forme Rime .. Allusion Hendiadyin
- de contenu Comparaison Circonlocution Métaphore Homologie
4 - Opposition
- de forme Attelage/zeugma Dubitation Périphrase Anacoluthe
- de contenu Antithèse, Oxymore Réticence Euphémisme Chiasme
5 - Fausses
homologies
- double sens Antanaclase Tautologie Calembour Antimétabole
- paradoxe Paradoxe Prétérition Antiphrase Antilogie
30
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE
BARTHES Roland, L’aventure sémiologique, Points Essais n°219, Editions du Seuil, Paris,
2015.
ECO, Umberto, L’œuvre ouverte, Points essais n° 107, Seuil, Paris, 2015.
ECO, Umberto, Le signe : histoire et analyse d’un concept, Biblio Essais n°4159, Le livre de
poche, Paris, 2010.
ECO, Umberto, Lector in fabula : le rôle du lecteur ou La coopération interprétative dans les
textes narratifs, Livre de Poche n° 4098, LGF, Paris, 2008.
GENETTE, Gérard, Discours du récit, Seuil, Points essais n° 581, Paris, 2007.
PEIRCE, Charles Sanders, Ecrits sur le signe, Points Essais n° 822, Seuil, Paris, 2017.
31
WEINER Lawrence, Statements, The Louis Kellner Foundation/Seth Siegelaub, New York,
1968.
WOLFE Tom, Le règne du langage, enquête sur les origines de la langue, Robert Laffont,
Pocket, 2017.
Sur le web :
http://www.signosemio.com/
http://www.surlimage.info/ecrits/semiologie.html
http://www.franceculture.fr/conferences/universite-de-nantes/la-construction-des-
langues?xtmc=langues&xtnp=1&xtcr=1
32
INTRODUCTION 1
2. LA LINGUISTIQUE 3
3. MODÈLES THÉORIQUES 8
5. SÉMIOLOGIE ET NARRATION 14
6. SÉMIOLOGIE DE L’IMAGE 19
BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE 30