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INTRODUCTION A LA COMMANDE DES MACHINES ASYNCHRONES
Les moteurs à courant alternatif (machine synchrone et machine asynchrone) ont été
conçus initialement comme des machines à vitesse constante, étroitement liées à la fréquence
du réseau.
La seule façon d’en faire des moteurs à vitesse variable est de disposer de sources
d’alimentation à fréquence variable, ce qui est possible aujourd’hui avec l’électronique de
puissance.
Le flux magnétique dans une machine à courant alternatif, pour une certaine amplitude
de tension d’alimentation, est inversement proportionnelle à la fréquence de la tension.
Donc, si on change la fréquence, on doit également changer la valeur de la tension, de
sorte que les sources d’alimentation pour les moteurs à courant alternatif doivent être des
sources de fréquence et de tension variable.
Le Moteur Asynchrone, dit parfois moteur d’induction est utilisé depuis de très
nombreuses années pour assurer la variation de vitesse de processus industriel. Cette variation
était obtenue par action sur la tension ou le circuit rotorique, la fréquence statorique étant
constante. Les dispositifs correspondants, appelés respectivement gradateur et cascade
hyposynchrone, sont encore plus utilisés pour l’entraînement des pompes, de ventilateurs, de
compresseurs, etc. ne demandant pas de performances dynamiques et des plages de variation
de vitesse élevées.
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I. VARIATION DE VITESSE A FREQUENCE D'ALIMENTATION FIXE
Deux possibilités existent pour faire varier la vitesse d'une MAS, sans modifier la
fréquence statorique. La première consiste en la variation de la tension statorique, et la
deuxième en la modification de l'impédance équivalente du rotor; elles correspondent
respectivement au gradateur et la cascade hyposynchrone.
I.1.1. Principe
(I.1)
Où :
Pour une même variation de tension, la plage d'évolution de la vitesse est plus
importante avec la deuxième caractéristique.
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Fig.I.1. Caractéristique couple –vitesse d’une machine asynchrone pour différentes
valeurs de la tension statorique de la phase 1 (prise comme exemple)
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Les amorçages des thyristors sont synchronisés sur les tension d'alimentation, de
manière à maintenir sur les trois phases des signaux identiques, déphasés entre eux de .
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Pour augmenter la plage de variation de vitesse comme le montre la figure (I.1.4), il
faut utiliser des moteurs à fort glissement, c'est à dire des moteurs à cage très résistante.
L'inconvénient réside dans leur mauvais rendement; en effet, celui du rotor, seul vaut ( ).
L'utilisation de moteurs asynchrones, de construction classique et autoventilée, nécessite de
prendre en compte l'évolution des pertes rotoriques en fonction de la vitesse.
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Cette opération s'effectue à l'aide de deux éléments supplémentaires. Les ensembles de
thyristors 2' et 3' étant utilisés à la place des ensembles 2 et 3. Elle s'effectue sous faible
tension, donc à faible vitesse pour éviter les surintensités.
- Simplicité du montage;
- Commutation naturelle des composants;
- Utilisation des moteurs à cage;
- Fonctionnement dans les quatre quadrants du plan couple - vitesse.
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Comme précédemment on augmente les pertes en diminuant la vitesse, le rendement
est donc réduit considérablement.
2. Il existe une autre solution : chaque phase du circuit rotorique du moteur à bagues
se termine par deux thyristors montés en tête-bêche, l'un pour les alternances
négatives de la tension rotorique et l’autre pour les alternances positives de la
tension rotorique .
Comme la puissance de glissement (Pr=gP) dissipée dans les résistances, peut être
importante et même attendre la pleine puissance du moteur (pour g=1), ce système n'est
utilisé que pour les faibles puissances 100kw, en service intermittent.
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Les domaines d'application sont surtout ceux du levage à service intermittent, où :
- Les grandes distances sont parcourues à grande vitesse (g0) réglage gros par
contacteurs);
- A l'abordage, le réglage fini est obtenu par ce système à thyristors, toutes
résistances rotoriques insérées (g1).
II.1. Principe
La puissance électrique fournie au stator étant Pa, si l’on néglige les pertes statoriques
afin de simplifier le raisonnement, elle est aussi la puissance transmise au rotor.
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Fig.II.1.2 : Récupération rotorique : schémas de principe
L'inductance, dans le circuit continu, sert de "tampon" entre les deux convertisseurs
fonctionnant à des fréquences différentes est permet de réduire les ondulations du courant .
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En négligeant les chutes de tension dans le rotor, la tension moyenne en sortie du redresseur
vaut :
(II.1)
Pour éviter un court circuit en onduleur, on limite à environ 150° ce qui définit :
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Le choix de est guidé, pour un moteur donné, par la plage de variation de vitesse
désirée. En négligeant les pertes dans le rotor et le redresseur, le principe de conservation des
puissances conduit aux relations :
(II.2)
Les caractéristiques Cem(N), tracées à = Cte (Fig. II.1.4), coupent l'axe des abscisses
pour les vitesses correspondant aux solutions de
Pour = Cte
Le couple électromagnétique est alors donné [d’après (II.2)] par :
Avec
D'où un réseau de droites parallèles comme dans une machine à courant continu à
excitation indépendante.
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Fig. II.1. 4 : Caractéristiques couple- vitesse pour α=Cte
II.2. Dimensionnement
(II.3)
Une puissance fictive de dimensionnement est définie par le produit de ces deux
valeurs maximales:
(II.5)
Démarrage
Pour éviter le sur dimensionnement de la cascade jusqu'à l'arrêt, le démarrage est
assuré avec un rhéostat et on bascule sur la cascade dès que la plage de vitesse utilisée est
atteint.
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Fig.II.3.2. Cascade hyposynchrone : fonctionnement
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Fig.II.3.4. Régulation de vitesse et de courant : schéma.
Inconvénients.
- 1 seul sens de marche ou 2 en inversant l'alimentation statorique par
contacteurs
- nécessité d'un MAS à rotor bobiné
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