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Pierre André
Dermatologue spécialisé en dermatologie esthétique
Membre fondateur de la Société Européenne de dermatologie esthétique (ESCAD)
Avec la collaboration de
Raphaël André
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France
Précis de dermatologie esthétique, 1re édition, de Pierre André.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Les praticiens et chercheurs doivent toujours se baser sur leur propre expérience et connaissances pour évaluer et utiliser toute infor-
mation, méthodes, composés ou expériences décrits ici. Du fait de l'avancement rapide des sciences médicales, enparticulier, une véri-
fication indépendante des diagnostics et dosages des médicaments doit être effectuée. Dans toute lamesure permise par la loi, Elsevier,
les auteurs, collaborateurs ou autres contributeurs déclinent toute responsabilité pour ce qui concerne la traduction ou pour tout préju-
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Les auteurs
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Pierre André, ancien chef de clinique des hôpitaux, est Raphaël André est chef de clinique dans le service de der-
dermatologue à Paris. Il a exercé à l'hôtel Dieu de Québec matologie des hôpitaux universitaires de Genève. Diplômé
(Canada), puis à l'université de UCLA (États-Unis). Diplômé de médecine interne et de dermatologie, il a exercé éga-
de médecine interne et de dermatologie, il s'intéresse rapi- lement à l'hôpital Saint-Louis à Paris. Il est membre de la
dement à la chirurgie dermatologique dont il devient le Société Suisse de Dermatologie et Vénéréologie, de l'Euro-
responsable à l'hôpital Henri Mondor de Créteil. Il déve- pean Academy of Dermatology and Venereology et de l'Euro-
loppe en parallèle les premières techniques laser en milieu pean Society for Cosmetic and Aesthetic Dermatology.
hospitalier, en tant que référent au sein de plusieurs hôpi-
taux parisiens (Necker, Gustave Roussy, Henri Mondor).
Cet abord chirurgical va le guider vers la dermatologie
esthétique dans son exercice libéral.
En Mai 1999, il fonde l'ESCAD (European Society for Cosme-
tic and Aesthetic Dermatology) dont le siège est à Paris, avec
ses amis C. Rowland Payne, L. Marini et N. Lowe.
Il est membre de la Societé Francaise de Dermatologie, de
l'American Academy of Dermatology, de l'European Society
of Dermatology and Venereology, ainsi que Founding and
honorary member of the ESCAD et Honorary member of
the European Society for Laser Dermatology.
Abréviations
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
XI
1
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Chapitre
Embryologie de la peau
PLAN DU C HAPITRE
Épiderme 4
Derme 4
Hypoderme 4
Épiderme Derme
●
Les kératinocytes dérivent des cellules ectoder- Le derme dérive de cellules mésenchymateuses qui se déve-
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miques durant les premières semaines d'embryogenèse. loppent par la suite en fibroblastes. Chez l'embryon, les
À 5 semaines de gestation, l'épiderme est différencié en cellules mésenchymateuses baignent dans la substance fon-
deux couches. À 19 semaines, il existe plusieurs couches de damentale. Progressivement apparaissent les fibres de colla-
cellules intermédiaires, et à 23 semaines la kératinisation est gène et plus tardivement les fibres élastiques (du 6e mois de
bien développée. gestation jusqu'à après la naissance).
●
Les mélanocytes dérivent de la crête neurale et migrent
dans l'épiderme à la 11e semaine de gestation. Ils contiennent
les mélanosomes. Hypoderme
●
Les cellules de Merkel sont d'origine peu claire, mais il
semblerait qu'elles dérivent des précurseurs de cellules Les cellules graisseuses (adipocytes) dérivent des cellules
épithéliales de l'épiderme fœtal précoce. Elles apparaissent mésenchymateuses et apparaissent dès la fin du 5e mois
entre la 8e et la 12e semaine de gestation. de gestation.
●
Les cellules de Langerhans dérivent de la moelle osseuse.
Elles apparaissent à la 7e semaine de gestation.
Les poils et cheveux proviennent de la couche germi-
Bibliographie
●
4
2
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
Histologie de la peau
PLAN DU C HAPITRE
Épiderme 6
Jonction dermo-épidermique
(membrane basale) 7
Derme 7
Hypoderme 8
Fig. 2.1
Les trois couches de la peau : épiderme, derme et hypoderme.
Source : Dupont S. L'anatomie et la physiologie pour les infirmier(e)s, © Elsevier Masson, 2015. Tous droits réservés.
6
2. Histologie de la peau
La densité globale estimée des mélanocytes est humaine) ; le derme réticulaire contient le collagène de
de 955 cellules/mm2. Elle est la plus importante dans la type I. Ce dernier est prédominant dans la peau humaine
région génitale. (80-85 %). Il y a aujourd'hui 29 types de collagènes décrits.
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À la surface cutanée et dans les couches superficielles de Les fibres élastiques sont plus fines que le collagène.
l'épiderme, il y a 1000 milliards de bactéries et 1000 espèces Le collagène et les fibres élastiques sont parallèles dans le
de champignons, virus et arthropodes. Ce microbiote derme profond, mais ils s'organisent verticalement dans le
cutané joue un rôle majeur contre les infections cutanées derme papillaire.
et lors de la réponse immunitaire. La matrice extracellulaire est faite de glycosaminogly-
canes (GAG), principalement de l'acide hyaluronique qui
maintient l'hydratation cutanée et est capable d'interagir
Jonction dermo-épidermique avec les fibroblastes.
Les fibroblastes sont parsemés entre les fibres de colla-
(membrane basale) gène où ils entrent en contact étroit avec elles.
Tous ces constituants sont produits par les fibroblastes.
La jonction dermo-épidermique sépare l'épiderme du Les vaisseaux sanguins, les nerfs et les vaisseaux lympha-
derme (figure 2.2). Il s'agit d'une structure complexe qui per- tiques sont présents dans le derme. Les artérioles ascen-
met l'adhésion des cellules épidermiques basales au derme. dantes proviennent du plexus vasculaire sous-dermique
Elle peut être divisée en quatre zones : attache des kérati- constitué de petites artères. Elles rejoignent le plexus sous-
nocytes basaux par des hémi-desmosomes à la lamina lucida papillaire ou siègent les anses capillaires.
(laminines 1, 5, 6), elle-même située au-dessus de la lamina Les cellules endothéliales ont un rôle important dans
densa (collagène type IV, laminine 10, protéoglycanes, etc.), l'adhésion des leucocytes.
puis au-dessous, une zone fibrillaire faite de collagène VII, Les muscles lisses sont les muscles arrecteurs, attachés
qui relie et attache la lamina densa au derme papillaire. au poil et situés sous la glande sébacée.
Quelques cellules dendritiques sont présentes dans le
derme papillaire autour des vaisseaux et dans le derme pro-
Derme fond autour des annexes.
Quelques cellules sanguines comme les mastocytes sont
Les fibres de collagène y sont nombreuses ; elles sont plus à la périphérie des vaisseaux avec des macrophages.
épaisses dans le derme réticulaire que papillaire. Les fibres L'épaisseur du derme varie suivant les différentes zones
de type I, III et V prédominent. Le derme papillaire contient de la face : la plus épaisse est la paroi latérale de la narine
surtout du collagène de type III (10 à 15 % dans la peau
Fig. 2.2
La jonction dermo-épidermique.
Source : Guyuron B, et al. (Eds). Plastic surgery : indications and practice, © Saunders, 2008. Tous droits réservés.
7
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
(1969 μm), la plus mince, celle de la partie médiane de la La résistine inhibe la différenciation adipocytaire et
paupière supérieure (758 μm). induit une résistance insulinique.
La densité pilaire globale est d'environ 1,40 poils/mm2. Le TNF α est une cytokine pro-inflammatoire ; il favorise
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8
3
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Chapitre
Physiologie du vieillissement
cutané
PLAN DU C HAPITRE
Hydratation cutanée 10
Vieillissement cutané 10
Modifications hormonales 10
Histologie du vieillissement cutané 11
l'hydratation cutanée. Elle est faite de kératinocytes entou- lagène réduit l'interaction avec les fibroblastes et entraîne
rés de couches lipidiques (céramides, cholestérol, acides une diminution de la production de collagène de type I et
gras). La couche lipidique prévient la perte d'eau transépi- des autres composants de la MEC.
dermique (transepidermal water loss [TEWL]). Le maintien Les dérivés réactifs de l'oxygène (DRO ou ROS pour
de l'eau est dépendant du facteur naturel d'hydratation reactive oxygen species) induits essentiellement par les
(FNH). Le FNH est un composé hygroscopique intracellu- radiations UV entraînent un relargage de cytokines et de
laire dérivé de la fillagrine. Une autre molécule (aquaporine) facteurs de croissance à l'origine de MMP et de la dégrada-
présente sur la membrane plasmique des kératinocytes per- tion du collagène, des fibres élastiques et de la MEC.
met le transfert intercellulaire d'eau. Le sébum sécrété par Les ROS peuvent induire des mutations de l'ADN mito-
les glandes sébacées contient des cérides, cholestérol, sté- chondrial et interférer avec les mécanismes de réparation.
rides, di- et triglycérides, et squalènes. Ceux-ci jouent un rôle Si les radiations UV augmentent le vieillissement, les
important dans l'acné mais peu dans l'hydratation cutanée. infrarouges (IR) (770–1400 nm) pénètrent dans l'épiderme,
Une peau sèche exposée excessivement aux radia- le derme et l'hypoderme, et altèrent tous les composants
tions UV a une barrière cutanée altérée et une diminution de la MEC. Les rayons IR induisent la production mitochon-
du FNH. L'utilisation de pains ou d'huiles lavantes combinés driale de ROS. Les rayons IR augmentent la production
avec une crème hydratante est donc utile. de MMP1 et réduisent l'expression de collagène de type I.
Les mécanismes d'action des IR et des UV sont différents :
les UVB agissent essentiellement sur l'ADN nucléaire et
les UVA sur les lipides membranaires et les mitochondries.
Vieillissement cutané La lumière visible induit aussi un photovieillissement via
Il s'agit d'un processus complexe : le vieillissement chrono- la production de ROS.
logique est principalement dû à des facteurs génétiques La perte de collagène est de l'ordre de 1 à 2 % par année
(vieillissement intrinsèque) ; le photovieillissement dépend avec une baisse de 50 % du turn-over cellulaire entre l'âge
essentiellement de l'exposition solaire, du mode de vie et de 20 et 70 ans.
de la pigmentation cutanée. La capacité de réparer l'ADN diminue.
Les changements principaux apparaissent au sein de la Une accumulation anormale d'un matériel contenant de
matrice extracellulaire (MEC) : changements progressifs l'élastine apparaît.
du collagène, des fibres élastiques et des protéoglycanes. Avec le vieillissement, il y a une baisse du nombre des
Les glycosaminoglycanes (GAG) qui maintiennent en prin- cellules de Langerhans. La production de cytokines épider-
cipe l'hydratation de la peau sont redistribuées. La plupart miques diminue également, ce qui aboutit à une baisse du
des protéines de la MEC ont une longue durée de vie (plu- système immunitaire.
sieurs années pour le collagène et les fibres élastiques), mais La taille des télomères, portion terminale des chromo-
l'acide hyaluronique a une courte demi-vie (24–48 heures). somes, diminue progressivement après chaque division
La jonction dermo-épidermique, qui contient les fibrilles cellulaire. Avec l'âge, ces courts télomères entraînent une
de collagène de type IV sur le versant épidermique et les déplétion cellulaire via un signal cellulaire dictant l'apoptose.
fibrilles de collagène de type VII sur le versant dermique,
change aussi, particulièrement sous l'action des radia-
tions UV à l'origine de remaniements par des enzymes Modifications hormonales
sécrétées par les kératinocytes (métalloprotéinases matri-
cielles [MMP], etc.). Ces dégâts de la membrane basale La carence œstrogénique qui apparaît à la ménopause,
détériorent les interactions entre les kératinocytes de l'épi- en l'absence de traitement hormonal de substitution,
derme et les structures dermiques. engendre une peau fine et sèche.
De nombreuses enzymes jouant un rôle dans le vieillis- S'il est difficile de lutter contre le vieillissement intrinsèque,
sement cutané ont été identifiées. Les MMP sont essen- la photoprotection évitant l'exposition solaire trop longue
tiellement produites par les kératinocytes sous l'action des et l'utilisation de crème écran, combinées avec des anti-
radiations UV (longueur d'onde entre 100 et 400 nm) et oxydants permettent de retarder le photovieillissement.
10
3. Physiologie du vieillissement cutané
Histologie du vieillissement nerveuses anormales. Les annexes changent aussi avec des
poils dépigmentés et une raréfaction des glandes.
cutané
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11
4
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Chapitre
Cellules souches
et facteurs de croissance
PLAN DU C HAPITRE
Introduction 14
Cellules souches mésenchymateuses dermiques 14
Cellules souches dérivées du tissu adipeux 14
Cellules souches épidermiques 14
Cellules souches du bulge du follicule pileux 14
Cellules souches pluripotentes induites (IPSC) 14
se sont intéressées aux cellules souches mésenchymateuses défauts génétiques confinés à l'épiderme, mais pas dans le
(CSM). Depuis 2001, la découverte de CSM dans le tissu cadre cosmétique.
adipeux a permis la réalisation d'études cliniques sur le
rajeunissement cutané.
Une cellule souche est caractérisée par une fonction pri- Cellules souches du bulge
maire et non par un aspect morphologique. Il s'agit d'une
cellule indifférenciée qui peut produire de nouvelles cellules du follicule pileux
souches ou des cellules d'amplification transitoire (transit
amplifying cells), et qui peut se différencier. Chez la souris, il a été montré que les follicules pileux
La cellule souche est totipotente, pluripotente, multi- étaient générés par les cellules souches du bulge et de la
potente ou unipotente. Chez l'homme, seules des cellules papille folliculaire.
multipotentes (qui peuvent se différencier en plus d'un
type cellulaire) et unipotentes (qui peuvent se différen-
cier en un seul type cellulaire) existent. Dans la peau, il y Cellules souches pluripotentes
a des CSM, des cellules souches du bulge folliculaire, des induites (IPSC)
cellules souches mélanocytaires, des cellules souches épi-
dermiques interfolliculaires et des cellules souches du tissu Les IPSC ou induced pluripotent stem cells ont une capacité
adipeux. de différenciation similaire aux cellules souches embryon-
naires. Elles sont préparées à partir des mélanocytes, des kéra-
tinocytes ou des fibroblastes et sont reprogrammées in vitro
Cellules souches par des facteurs de transcription embryonnaires. Les IPSC se
comportent comme des cellules souches embryonnaires,
mésenchymateuses dermiques mais l'obtention de ces cellules se fait avec un faible ren-
dement. Elles peuvent être génétiquement modifiées pour
Ces cellules sont facilement accessibles. Elles sont définies
corriger des défauts génétiques ou le vieillissement cutané.
par leur adhérence au plastique et l'expression de CD90
Les cellules souches sécrètent également de nombreux
sans expression du CD34 à leur surface. Elles peuvent être
facteurs de croissance (fibroblast growth factor [FGF], vas-
expansées (in vitro) pour une longue durée sans modifica-
cular endothelial growth factor [VEGF], transforming growth
tion de leur caryotype. Elles sont capables de se différencier
factor [TGF], keratinocyte growth factor [KGF], etc.) qui
en fibroblaste, kératinocyte, adipocyte, cellule musculaire
peuvent améliorer la qualité de la peau.
lisse, neurone, etc. Elles sécrètent des facteurs de croissance
Le lipo-filling ou, mieux, le fat-grafting, ne réalisent donc
et des cytokines.
pas qu'une augmentation du volume, mais aussi une amé-
lioration de la qualité de la peau via la présence des cellules
souches.
Cellules souches dérivées
du tissu adipeux
Bibliographie
Ces cellules souches dérivent du tissu adipeux humain.
Après obtention de la graisse par liposuccion, le tissu est Blanpain C, Fuchs E. Epidermal stem cells of the skin. Annu Rev Cell Dev
Biol 2006 ;22:339–73.
traité puis centrifugé pour obtenir les cellules souches déri-
vées du tissu adipeux et les cellules souches endothéliales. Fuchs E. Skin stem cells : rising to the surface. J Cell Biol 2008 ;180(2):273–84.
Elles peuvent se différencier en de nombreuses cellules. Gonzales KAU, Fuchs E. Skin and its regenerative powers : an alliance
between stem cells and their niche. Dev Cell 2017 ;43(4):387–401.
Comme leur nombre est important (100 à 1000 fois plus
Sellheyer K. Stem cells and growth factors. In: André P, Haneke E, Marini
par gramme que dans la moelle osseuse), elles peuvent L, Rowland Payne C, (Eds). Cosmetic medicine & surgery. CRC Press ;
être implantées sans passer par une expansion in vitro 2016. p. 29–42.
préalable.
14
5
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
compartiments graisseux de la face pour être capable d'uti- Marur T, Tuna Y, Demirci S. Facial anatomy. Clin Dermatol
liser les produits de comblements (fillers) de la manière 2014 ;32(1):14–23.
la meilleure.
Enfin, la connaissance des vaisseaux (figure 5.2) nous
évite les risques vasculaires, événements indésirables graves
et redoutés des techniques de comblement.
Fig. 5.1
Les muscles de la face.
Source : Beifuss K. Anatomie et physiopathologie en soins infirmiers. © Elsevier Masson, 2018. Tous droits réservés.
Fig. 5.2
Les artères et veines de la face.
Source : Buck II DW. Review of Plastic Surgery. © Elsevier Masson, 2015. Tous droits réservés.
16
6
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
L'essentiel du processus
de cicatrisation
PLAN DU C HAPITRE
Hémostase 18
Inflammation (entre le 1er et le 3e jour) 18
Prolifération (entre le 4e et 21e jour) 18
Remodelage (entre le 21e jour et 2 ans) 18
18
6. L'essentiel du processus de cicatrisation
une infection, une immunosuppression, l'âge (temps ring and cells involved. Cells 2019 ;8(6).
de cicatrisation plus long avec l'âge), la génétique Shailendra S, Young A, McNaught CE. The physiology of wound healing.
(chéloïde), la technique parfaite d'une éventuelle Surgery (Oxford) 2017 ;35:473–7.
chirurgie.
19
7
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
Signes cliniques
du vieillissement cutané facial
Les vieillissements intrinsèque et extrinsèque (photo- Des lentigo actiniques, kératoses séborrhéiques et kéra-
induit) sont combinés au niveau du visage, contrairement toses actiniques se développent.
aux sites non insolés. Sur les joues et le nez, une érythrose et des télangiecta-
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
22
8
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
Aspect psychologique
des patients en médecine
esthétique
Certains syndromes « psychologiques » peuvent être appa- C'est donc au médecin de rester vigilant dès la première
rents et nécessitent d'être bien compris afin de proposer le consultation. Sans oublier que c'est lors de cette première
meilleur traitement. consultation que la relation médecin-patient se forge.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
24
9
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Chapitre
Comment prévenir
le vieillissement facial ?
PLAN DU C HAPITRE
Photoprotection 26
Pollution 26
Hormones 26
Régime alimentaire 26
mais ils sont majoritairement responsables des effets délé- dans la réponse immunitaire (action sur les macrophages).
tères sur notre peau. Les personnes âgées ont une capacité de synthèse cutanée
Les vêtements, chapeaux, ombrelles protègent contre le diminuée.
spectre des UV. Le facteur de protection ultraviolet (UPF), L'hormone de croissance (growth hormone [GH]),
similaire au facteur de protection solaire (SPF) associé aux sous le contrôle de l'hypothalamus, stimule la produc-
crèmes solaires, est utilisé par les fabricants de vêtements. tion hépatique d'insuline-like growth factor-1 (IGF-1), qui
Pour le visage, les chapeaux et lunettes sont utiles. agit en partie dans la physiologie de l'épiderme et du
Les crèmes solaires doivent être appliquées toutes les 2 à derme.
3 heures (les dernières crèmes solaires ont une durée d'effi- Durant la somatopause, les taux de GH et d'IGF-1 dimi-
cacité jusqu'à 8 heures) avec une certaine quantité (2 mg/ nuent. La supplémentation en GH peut ainsi améliorer la
cm2) et un SPF adapté (30–50), en fonction de la météo et qualité de la peau vieillissante.
de la latitude. Durant l'adrénopause, il y a un déclin de production
Une bonne crème solaire doit avoir une protection des hormones surrénaliennes avec une diminution du
à large spectre contre les UVB et les UVA, associée à taux de DHEA. Cependant, la supplémentation en DHEA
des antioxydants. n'apporte pas d'amélioration cutanée.
Durant la ménopause, la carence en œstrogènes est à
l'origine de la baisse de la prolifération kératinocytaire et de
Pollution la différenciation sébacée. La substitution hormonale amé-
liore ici la qualité de la peau.
Les polluants sont connus pour leur association avec le La progestérone diminue l'expression de certaines métal-
vieillissement cutané. loprotéinases matricielles (MMP), réduisant ainsi l'activité
La pollution extérieure peut augmenter le risque d'appari- collagénolytique ; avec la ménopause, son déclin influence
tion de lentigines (combustion de fuel, poussières routières, ainsi la qualité de la peau.
incinération d'ordures, etc.). La pollution intérieure, par la La supplémentation en mélatonine, dont le niveau
cuisson à l'aide de combustible solide, a entraîné plus de baisse rapidement avec l'âge (surtout entre 5 et 20 ans, puis
rides avec une perte d'élasticité chez des femmes chinoises. cela se stabilise), ne montre pas de changement sur la qua-
L'intoxication tabagique augmente le risque d'élastose. lité de la peau.
La lutte contre la pollution reste un facteur important
pour prévenir le vieillissement cutané.
Régime alimentaire
Hormones Plusieurs études se sont focalisées sur le possible rôle de
l'alimentation dans la prévention du photovieillissement.
La peau est un organe dépendant d'hormones ; c'est pour-
quoi le système hormonal joue un rôle important dans le
vieillissement cutané.
La peau a de nombreux récepteurs endocrines et
Vitamine C
neuroendocrines. L'acide L-ascorbique est essentiel et n'est pas synthétisé par
Les androgènes circulants comme la déhydroépiandros- l'organisme humain. Ainsi, une source externe est requise.
terone (DHEA) et l'androsténédione sont convertis dans la La vitamine C joue un rôle dans la biologie cutanée en
peau en testostérone et 5α-dihydrotestostérone (5α-DHT). contribuant au maintien d'un tissu conjonctif et élastique
Les nerfs, les cellules épidermiques et dermiques synthé- normal. Les sources naturelles de vitamines C sont les
tisent aussi des hormones et des neurotransmetteurs (neu- agrumes, le persil, les pommes de terre, la tomate et les
ropeptides, PTH ou parathormone, sex steroid hormones, légumes verts.
hormones thyroïdiennes, hormones hypothalamique et Il s'agit d'un des anti-radicalaires les plus puissants qui
pituitaire, etc.). permet ainsi de prévenir les effets des radiations UV.
26
9. Comment prévenir le vieillissement facial ?
La vitamine E a une action antioxydante en stabilisant les gan ont tous des propriétés antioxydantes et certains ont
membranes cellulaires. Les légumes, les huiles, les noix, le blé, les des effets anti-cancérigènes (génistéine).
produits laitiers, etc. sont des sources naturelles de vitamine E.
La supplémentation en vitamine E associée à la vita-
mine C prévient les dommages phototoxiques. Acides gras polyinsaturés
Les omégas 3 et 6 sont dérivés de l'acide linoléique et
Vitamine D sont présents dans de nombreuses sources alimentaires.
Ils agissent comme des anti-radicalaires. La supplémenta-
Il s'agit d'une pro-hormone synthétisée par le corps humain tion pourrait diminuer l'inflammation et protéger contre le
sous l'action de l'exposition solaire. Peu d'apport provient photovieillissement.
de l'alimentation (poisson gras, etc.). Elle prévient des dom-
mages phototoxiques, mais une trop forte supplémenta-
tion peut être dangereuse (hypercalcémie).
Prébiotiques et probiotiques
C'est un nouveau concept pour améliorer la qualité et la
protection de la peau.
Caroténoïdes Les prébiotiques sont définis par des ingrédients alimen-
Ce sont parmi les colorants naturels les plus répandus. taires non digestibles, qui stimulent sélectivement les bac-
Ils sont dérivés de la vitamine A et ont une bonne action téries dans le côlon (soja, avoine crue, blé non raffiné ou
antioxydante. Le β-carotène est le plus connu. Astaxan- orge, etc.).
thine, lycopène et rétinol sont d'autres caroténoïdes. Les probiotiques sont définis comme des organismes
Le traitement oral peut protéger des coups de soleil, mais vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantité suffi-
aucune donnée ne plaide en faveur d'une prévention des sante, apportent un bénéfice pour la santé de l'hôte. Ils sont
dommages ADN photo-induits. Une dose de 24 mg/j de présents dans les produits laitiers, les yaourts vivants, les
β-carotène contre une dose de 24 mg/j d'un mixte de caro- fromages frais, les jus de fruits, etc. La supplémentation
ténoïdes (β-carotène, lycopène, lutéine) a démontré son apporterait des bénéfices pour le système immunitaire
efficacité équivalente contre les coups de soleil. cutané avec des propriétés anti-inflammatoires et une meil-
Les fruits et légumes (notamment la tomate pour le leure qualité de peau.
lycopène) apportent la plupart des caroténoïdes alimen-
taires de l'homme (environ 5 mg/j).
Une alimentation riche en caroténoïdes prévient des Bibliographie
coups de soleil.
Araviiskaia E, Berardesca E, Bieber T, et al. The impact of airborne pollu-
tion on skin. J Eur Acad Dermatol Venereol 2019 ;33(8):1496–505.
Polyphénols Eberlein-König Placzek M, Przybilla B. Protective effect against sunburn
of combined systemic ascorbic acid (vitamin C) and d-alpha-toco-
Les polyphénols ont une propriété antioxydante. pherol (vitamin E). JAAD 1998 ;38:45–8.
On les retrouve surtout dans les fruits, les légumes, le cho- Farage M, Miller KW, Zouboulis CC, et al. Gender differences in skin aging
colat, le thé, le café, le vin rouge, etc. and the changing profile of the sex hormones with age. J Steroids
Les polyphénols de thé vert (GTP) ont été bien étudiés Hormon Sci 2012 ;3:1000109.
et il a été démontré qu'ils protègent contre les effets du Krutmann J, Humbert P. Nutrition for healthy skin. Berlin: Springer ; 2011.
rayonnement UV en inhibant l'expression des MMP. Nichols JA, Katiyar SK. Skin photoprotection by natural polyphenols :
Les flavonoïdes, un autre groupe de polyphénols, sont Anti-inflammatory, antioxidant and DNA repair mechanisms. Arch
Dermatol Res 2010 ;302:71–83.
des pigments végétaux utilisés en cosmétologie. Ils sont
Quatresooz P, Piérard-Franchimont C, Gaspard U, Piérard GE. Skin clima-
antioxydants et aident à maintenir la santé de la peau.
teric aging and hormone replacement therapy. J Cosmet Dermatol
D'autres polyphénols protègent la qualité de la peau. 2006 ;5:3–8.
Le resvératrol se trouve surtout dans les graines de raisin, Word Health Organization. Global solar UV index: a practical guide.
les noix, les fruits et le vin rouge. En plus de ses propriétés Geneva: WHO ; 2002.
27
10
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
PLAN DU C HAPITRE
Traitements de surface 30
Traitements des « fondations » 33
Lasers 35
Traitements alternatifs 39
Agents de comblement (fillers) exogènes 41
Techniques chirurgicales 47
Traitements de surface Ils contiennent des peptides qui imitent les molécules
de l'organisme, stimulent la synthèse du collagène ou
Les traitements de surface permettent essentiellement réduisent l'activité musculaire (en inhibant la libération de
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
30
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
solution de Jessner, acide trichloracétique (TCA) 10 % à Le peeling de Jessner s'applique en couche mince.
30 %, cryopeeling. ●
Solution de Jessner :
Ils améliorent les signes du photovieillissement : en élimi- – résorcinol 14 g ;
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
31
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
crème blanchissante.
(460 nm) permet de traiter les kératoses actiniques et
certains carcinomes cutanés superficiels.
Leur utilisation isolée (630 nm) pourrait donner des
Chacun choisit le peeling superficiel qu'il préfère et dont
résultats intéressants dans l'alopécie androgénique.
il connaît les résultats. Nous utilisons principalement les
peelings à l'acide glycolique à 70 %, mais il est souvent
préférable de commencer avec des solutions à 30 % ou
40 % pour bien connaître ce type de peeling sans prendre
le risque d'épidermolyse.
Lumière pulsée intense (IPL)
L'intense pulsed light (IPL) émet une lumière polychro-
matique, non cohérente, défocalisée. Elle n'émet pas une
longueur d'onde mais un spectre de longueurs d'onde.
Photobiomodulation (PBM) par L'émission de spectre peut aller de l'UV jusqu'à l'infrarouge.
diodes électroluminescentes (LED) La plupart des IPL sont des lampes à décharge à haute
intensité. Elles contiennent un gaz, généralement du xénon,
Une diode est un semi-conducteur qui peut émettre une
plus rarement du krypton. Ce gaz est excité par un courant
longueur d'onde spécifique. Des longueurs d'onde de
électrique qui sera converti en lumière. L'émission spectrale
247 nm à 1300 nm sont utilisées.
varie en fonction de l'énergie électrique et de l'utilisation de
Il a été démontré que la PBM (ou luminothérapie de bas
filtres optiques (le xénon émet de 240 nm à 1200 nm).
niveau – LLLT, pour low level light therapy) réduit l'inflam-
En utilisant différents filtres, il est possible de laisser pas-
mation dans de nombreuses maladies musculosquelet-
ser la lumière qui correspond aux exigences des différents
tiques et facilite la guérison des plaies.
traitements.
La PBM est un processus par lequel des longueurs d'onde
spécifiques sont absorbées par des photoaccepteurs cellu-
laires, déclenchant des voies de signalisation majeures qui Temps de relaxation thermique (TRT)
déterminent les changements biologiques. et photothermolyse
Plusieurs études in vitro ont démontré l'action de la La TRT est définie comme le temps qu'il faut pour que le
thérapie LED sur la configuration cellulaire, la prolifération tissu refroidisse à 50 % de la température maximale induite
cellulaire et la guérison des plaies. par le laser.
In vivo, en utilisant un spectre de LED de 611 nm La photothermolyse sélective est réalisée lorsque nous
à 650 nm, il a été rapporté de bons résultats sur le teint de chauffons et détruisons une cible spécifique sans endom-
la peau. mager les tissus environnants. Trois paramètres doivent être
La lumière rouge (630 nm) est utilisée pour accélérer la contrôlés : la longueur d'onde ou bande d'ondes, la durée
cicatrisation des plaies (ulcère de jambe, etc.) et pourrait et la bonne énergie.
diminuer l'inflammation acnéique. Elle est particulièrement
intéressante pour prévenir ou traiter les mucites (pendant Tous les systèmes IPL ne sont
ou après la radiothérapie et/ou la chimiothérapie).
Il existerait un réel bénéfice à traiter l'alopécie
pas équivalents et comparables
androgénique. Vous devez vous entraîner avec chacun d'eux avant de
Elle est également utilisée en thérapie photodynamique commencer à les utiliser. Certains des premiers IPL ont
(photodynamic therapy [PDT]) pour les kératoses acti- donné beaucoup de brûlures cutanées ; ils avaient un seul
niques et carcinomes cutanés superficiels. filtre et émettaient de 500 nm à 1200 nm. Les nouvelles
La lumière bleue (460 nm) est utilisée en PDT pour acti- technologies stabilisant le courant électrique ont une meil-
ver l'acide 5-aminolévulinique (MAL) et pour traiter les leure qualité de filtres (double filtre de 400 nm à 950 nm, ce
kératoses actiniques et les carcinomes basocellulaires/spi- qui permet de diminuer le risque de brûlure.) et l'améliora-
nocellulaires superficiels. Certains rapports démontrent des tion de leur système de refroidissement offre de meilleurs
résultats intéressants sur le photovieillissement. résultats avec une sécurité accrue. Habituellement, un gel
32
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
33
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
et d'acide hyaluronique. Sur le plan clinique, on observe Les HIFU (ou high intensity focused ultrasound) sont déli-
une amélioration des ridules et du relâchement cutané. vrés par un transducteur convexe, ce qui permet de délivrer
une intensité énergétique élevée au point focal.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Lasers ●
durée d'impulsion : elle doit se rapprocher du temps de
relaxation thermique (TRT) de la cible pour éviter d'en-
dommager les tissus environnants ;
Présentation
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
●
fluence (W/s/cm2) : elle doit être suffisante pour
Les effets thérapeutiques des lasers proviennent de l'action détruire la cible. Pour un vaisseau, la température doit être
de la lumière sur un tissu biologique. Ils peuvent avoir des d'environ 70 °C.
effets superficiels ou plus profonds selon le choix de la lon- La taille du spot est également importante : plus il est
gueur d'onde. grand, plus il pénètre profondément (une taille de spot plus
Le LASER (light amplification by stimulated emission of grande a moins de diffusion qu'une plus petite et pénètre
radiation) a été mis au point en 1960 (premier laser Rubis), plus profondément).
et depuis plusieurs systèmes lasers différents sont apparus. Le système de refroidissement a amélioré la sécu-
rité de nombreux lasers et la douleur due à l'absorption
Caractéristiques de la lumière laser de mélanine.
Les premiers lasers ont eu des effets néfastes fréquents
La lumière laser est cohérente, collimatée et mono en raison de dommages non spécifiques.
chromatique : N'oubliez pas de porter des lunettes de protection spé-
●
la cohérence décrit les ondes de deux photons en phase cifiques pendant le traitement !
l'une avec l'autre dans le temps et dans l'espace ;
●
la collimation signifie que les photons ne divergent pas
les uns des autres lorsqu'ils se déplacent vers l'extérieur ;
●
la monochromaticité indique que les photons émis sont
Lasers vasculaires
de longueur d'onde identique. Les lasers vasculaires sont les suivants.
Lorsque la lumière pénètre dans la peau, elle peut être ●
laser Rubis : il émet à 694 nm et a été le premier laser
réfléchie (la réflexion doit être réduite autant que possible). utilisé pour traiter les taches de vin. Parce que l'absorption
La lumière non réfléchie est transmise à travers l'épiderme, est non sélective et que les résultats sont médiocres, il n'est
mais une partie de la lumière peut être diffusée dans la plus utilisé ;
peau et ne contribue pas au traitement. La lumière restante ●
laser Argon : il émet une lumière intense dans le spectre
est absorbée par la cible. bleu-vert à 488 nm et 515 nm. Les WL ne pénètrent pas plus
profond que 1 mm : le laser Argon ne fonctionne pas pour
Effets pris en compte les vaisseaux profonds. Il n'est généralement plus utilisé ;
●
laser KTP (titanyl-phosphate de potassium) : il émet à
Quatre effets sont pris en compte :
532 nm avec une durée d'impulsion de 1 à 50 ms. Comme
●
thermique (l'énergie est transformée en chaleur) ;
la longueur d'onde de 532 nm est courte, elle ne pénètre
●
photoablatif (l'énergie provoque la rupture des liaisons
pas profondément et travaille essentiellement sur des vais-
moléculaires) ;
seaux superficiels. De plus, la WL à 532 nm est fortement
●
photochimique (l'énergie peut activer un agent chimique
absorbée par la mélanine, ce qui augmente le risque de
exogène qui peut induire des réactions cytotoxiques) ;
lésions épidermiques chez les patients présentant un pho-
●
électromécanique (avec formation d'un plasma, qui crée
totype foncé ;
une onde de choc). ●
PDL (pulsed dye laser ou laser à colorant pulsé) : c'est le
premier système émettant à 577 nm avec une impulsion
Paramètres à respecter inférieure à 1 ms. Quelques années plus tard, on a décou-
En 1983, Anderson et Parrish ont publié la théorie de la vert que les émissions dans la gamme de 585 nm à 600 nm
photothermolyse sélective, qui explique comment un laser pénétraient plus profondément, améliorant ainsi l'effica-
peut être utilisé pour induire une lésion pour une structure cité. Les premiers PDL ont une durée d'impulsion de 450 μs
déterminée, sans endommager les tissus sains environnants. tandis que les PDL plus récents de 585 à 600 nm ont une
Trois paramètres doivent être respectés : durée d'impulsion de 450 μs à 40 ms. Une impulsion plus
●
longueur d'onde (wave length [WL]) : l'atteinte d'une lésion longue évite ou réduit le purpura post-traitement. Comme
cutanée (le chromophore) est obtenue lorsqu'elle absorbe toujours, plus la taille du spot est grande, plus il pénètre
le rayonnement lumineux. Plus les longueurs d'ondes sont profondément. Un système de refroidissement approprié
longues, plus elles pénètrent profondément dans la peau ; évite d'endommager les structures adjacentes ;
35
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
●
laser Alexandrite : il émet à 755 nm. On a essayé de trai- Lasers pigmentaires
ter les vaisseaux profonds (tache de vin épaisse, angiomes
stellaires, veines réticulaires), mais nécessitant plus d'énergie La couleur de la peau est déterminée par la présence de
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
que le KTP ou le PDL ; il est plus douloureux. Il n'est généra- pigments dans l'épiderme et le derme. Les mélanines sont
lement plus utilisé ; les pigments les plus importants de la peau humaine.
●
lasers à diode : ils émettent de 800 à 980 nm. Ils ont été De nombreux lasers différents ont été utilisés dans le
utilisés pour traiter les vaisseaux profonds comme des passé : Argon (488 nm-514 nm), Rubis (694 nm), Nd:Yag
veines de taille moyenne des jambes ; (532 nm et 1064 nm). Maintenant, selon la théorie de la
●
lasers Nd:YAG : la WL de 1064 nm pénètre profondément photothermolyse sélective, les lasers QS (laser déclen-
dans la peau mais est mal absorbée par l'oxyhémoglobine, ché) sont préférés : Alexandrite (755 nm) ou Nd:Yag
nécessitant une énergie élevée. Il délivre des impulsions (1064 nm-532 nm). La cible spécifique des mélanines est
en millisecondes. Il n'y a pas de risque à traiter les photo- le mélanosome.
types foncés, car la WL 1064 nm est très peu absorbée par Ces lasers sont utilisés pour enlever les tatouages.
la mélanine. Un bon système de refroidissement évite les Le laser QS produit des impulsions puissantes, de l'ordre
dommages épidermiques. de la nanoseconde, ce qui permet une fragmentation des
Les lasers vasculaires permettent de traiter les angiomes particules de pigment et une élimination progressive par le
plans, les hémangiomes, les angiomes stellaires, la rosacée et système lymphatique.
certaines veines réticulaires du visage. ●
Le QS Ruby laser (40-80 ns) a été le premier laser QS uti-
D'autres indications telles que les cicatrices hypertro- lisé. Il est efficace non seulement pour les pigments noirs et
phiques, les vergetures rouges, certaines verrues et même bleus, mais aussi pour les pigments verts. Il n'est plus utilisé
certains carcinomes basocellulaires ont pu être traités. aujourd'hui.
Les lasers vasculaires ciblent les vaisseaux et activent les ●
Le QS Nd:Yag (10-20 ns) peut traiter les pigments fon-
plaquettes, qui libèrent des facteurs plaquettaires (PDGF, cés avec une longueur d'onde de 1064 nm et les pigments
etc.). Ces facteurs peuvent activer les fibroblastes et entraî- rouges, jaunes, orange avec une longueur d'onde de 532 nm.
ner un remodelage dermique. ●
Le QS Alexandrite (50-100 ns) peut traiter les tatouages
foncés, mais aussi ceux de couleur verte.
Comme les WL de 755 nm et 694 nm sont fortement
absorbées par la mélanine, le risque d'hypopigmentation
■
Les traitements vasculaires font appel essentiellement est plus élevé qu'avec la WL de 1064 nm.
au PDL et à l'IPL pour les vaisseaux superficiels tels que Les tatouages amateurs sont plus enclins à disparaître
les malformations capillaires et les télangiectasies, et que les tatouages professionnels.
au Nd:YAG pour les vaisseaux situés plus profondé- À part quelques effets secondaires habituels comme le
ment comme les télangiectasies des jambes, les veines purpura, les phlyctènes, la dyspigmentation et parfois des ano-
réticulaires et certains angiomes veineux (des lèvres
malies de texture, des réactions systémiques très rares ont été
par exemple).
■
Utilisez les spots les plus larges avec le PDL pour une
décrites après un traitement laser en cas de réaction allergique
pénétration plus profonde. Réglez un pulse court au pigment du tatouage (pigment rouge essentiellement).
(ce qui produit un purpura) pour traiter les angiomes Un autre effet secondaire doit être connu : le noircisse-
plans et allongez la durée du pulse pour traiter une ment paradoxal. Il n'est pas rare qu'en traitant un tatouage
rosacée et éviter un purpura. rouge (tatouage cosmétique des lèvres le plus souvent), la
■
Les IPL de dernière génération, à pulse court, peuvent couleur devienne immédiatement noire ou brune ; cela est
entraîner du purpura pour traiter au mieux les dû à l'oxyde de fer qui se transforme en oxyde ferrique à
angiomes plans. haute température généré par le laser QS. Informez tou-
■
Le laser Nd:Yag peut créer des cicatrices en cas de jours les patients de cet effet secondaire possible et faites
fluence excessive.
une zone test avant de traiter le tatouage rouge (essentiel-
■
La protection oculaire est toujours obligatoire.
■
Utilisez un bon système de refroidissement dans tous
lement mais pas seulement), même si la couleur disparaîtra,
les cas avec les lasers. au prix de séances plus nombreuses.
■
Le gel « échographique » appliqué avant la séance Le QS Nd:Yag (532 nm) peut être utilisé pour traiter la
d'IPL permet de diffuser la lumière et de refroidir la pigmentation mélanique superficielle. Il produit un pur-
surface cutanée. pura immédiat qui disparaîtra en quelques jours. Le risque
d'HPI est élevé en cas de phototype foncé.
36
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
Concernant les lasers picoseconde, cette nouvelle généra- Avant le traitement, évaluez le patient (couleur de peau,
tion de lasers Alexandrite ou Nd:Yag permet un traitement diamètre des poils, troubles endocriniens). Informez bien le
plus rapide et aurait moins de risque d'HPI. Le coût des patient des effets secondaires potentiels.
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appareils est cependant beaucoup plus cher. Pendant le traitement, une protection oculaire appro-
priée est obligatoire pour le patient et l'opérateur. Évitez de
traiter les nævus pigmentaires (risque de brûlure), sauf avec
■
Les lasers QS Alexandrite (755 nm) et QS Nd:Yag
un Nd:Yag.
(1064/532 nm) permettent d'effacer la majorité des
tatouages après plus ou moins 6 séances espacées de Les effets secondaires, tels que les troubles de la pigmen-
1 à 3 mois. Les lasers Pico Alexandrite et Nd:Yag accé- tation ou les phlyctènes, sont dus à une erreur technique,
lèreraient leur disparition. mais sont généralement transitoires.
■
Ces lasers permettent aussi de traiter des pigmen- L'hypertrichose paradoxale est très rare et peut être trai-
tations mélaniques diverses (lentigos, nævus d'Ota, tée après de nouvelles séances et une fluence suffisante.
tache café au lait, etc.) avec plus ou moins de succès.
■
Une protection oculaire adaptée est obligatoire.
■
Une anesthésie locale topique peut être nécessaire.
■
Les lasers Alexandrite, Diode, Nd:Yag long pulse et
les IPLs fonctionnent bien sur les peaux claires et poils
foncés .
Lasers dépilatoires ■
Le laser Nd:Yag est le seul à être utilisé sans risque
sur peau noire ou bronzée (sa longueur d'onde de
Le premier laser approuvé par la FDA pour l'épilation, en 1064 nm est très peu absorbée par la mélanine).
1996 était un laser Rubis (694 nm). Depuis lors, des lasers ■
Il faut se méfier des IPL bon marché qui peuvent
Alexandrite (755 nm), Nd:Yag (1064 nm) et à diode (800- entrainer des brulures superficielles et de mauvais
810 nm) ont été lancés. N'oubliez pas que l'IPL est égale- résultats.
ment utilisée pour l'épilation.
■
Demandez au patient de ne pas s'épiler avant la
L'épilation est fondée sur une lésion thermique spéci- séance, mais bien le raser avant le traitement pour évi-
ter les brulures éventuelles et une douleur excessive.
fique d'un chromophore cible, selon le principe de la pho- ■
Un bon système de refroidissement et une protection
tothermolyse sélective. La mélanine est la cible spécifique. oculaire adaptée sont obligatoires.
Un effet mécanique (avec les lasers QS) et un effet photo- ■
Plusieurs séances sont nécessaires (4 à 6) espacées de
chimique (production de radicaux libres) sont également 30 à 45 jours.
responsables du résultat.
Les poils foncés, épais et la peau claire sont les meilleurs
candidats pour l'épilation laser. Les phototypes plus foncés
et les peaux bronzées peuvent développer des brûlures et
Lasers ablatifs
des HPI. Le laser Nd:Yag (1064 nm), très peu absorbé par la
mélanine, est plus sûr pour les peaux à phototype foncé et/ Le premier laser CO2 à onde continue (continuous wave
ou bronzées ; son mode d'action passe plutôt par un effet [CW]) (10 600 nm) est apparu dans les années 1980. Rapi-
thermique et photochimique. dement, des lasers CO2 pulsés et scannés ont été lancés
Tous les différents systèmes fonctionnent bien, mais il pour maintenir le principe de la photothermolyse sélective.
existe des différences d'efficacité entre les patients, la cou- En appliquant ce principe, il était possible de contrôler la
leur des poils et les sites anatomiques. destruction des tissus.
●
Le visage peut être traité mais les poils fins ne répondent Dans les années 1990, le laser Erb:Yag (2940 nm) a suivi.
pas très bien et de nombreuses séances sont nécessaires Il cible l'eau beaucoup plus que le laser CO2 avec moins de
pour obtenir un bon résultat. dommages thermiques, mais avec moins de coagulation.
●
Les poils du dos chez les hommes sont denses et sen- Il est plus précis et permet de vaporiser de petites lésions
sibles et nécessitent de nombreuses séances. sans anesthésie car il est beaucoup moins douloureux que
●
Au niveau des aisselles et du maillot, les follicules pileux le laser CO2.
répondent très bien, comme les poils des jambes. Ces deux lasers sont utilisés pour gommer les rides du
Après une séance, la perte des poils est d'environ 20 à visage (resurfacing). Le laser CO2 nécessite moins de passages
30 %. Plusieurs séances (de quatre à huit) sont nécessaires à (effet thermique supérieur) que le laser Erb:Yag, mais les
1 à 2 mois d'intervalle (pour respecter le cycle pilaire). résultats restent comparables pour un opérateur entraîné.
37
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
Ces lasers induisent une phase de cicatrisation avec Resurfacing au laser fractionné ablatif
activation des fibroblastes et production de nouveau col-
lagène, de fibres élastiques et de GAG. Les lasers CO2 et Erb:Yag peuvent émettre des microfais-
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Les résultats sont comparables entre les deux lasers car la ceaux de lumière pixelisée pour induire des zones étroites
durée d'impulsion d'Erb:Yag peut être augmentée (créant alors de destruction tissulaire. Les tissus environnants ne sont
un effet thermique plus fort) ainsi que le nombre de passages. pas affectés, ce qui entraîne une cicatrisation rapide. Selon
Les rides de la lèvre supérieure sont l'une des meilleures les paramètres du laser, la profondeur et l'épaisseur des
indications. Sous anesthésie locale, le resurfacing est rapide micro-colonnes de destruction peuvent varier. La réépithé-
et la phase de cicatrisation dure de 12 à 15 jours. Le remo- lialisation est rapide en quelques jours.
delage et les résultats les meilleurs peuvent apparaître Des complications peuvent toujours survenir (HPI,
jusqu'à 3 mois plus tard. retard de cicatrisation), mais elles sont moins fréquentes
En cas de resurfacing complet du visage (full-face), l'as- qu'avec les lasers non fractionnés.
pect postopératoire est impressionnant et le patient doit Plusieurs systèmes ont été mis sur le marché ; ils ne sont
être bien informé (présenter des photographies au patient pas identiques et chaque opérateur doit apprendre à bien
avant traitement). Les rougeurs peuvent durer plus d'un connaître son appareil.
mois, mais le maquillage peut être appliqué dès l'épidermi- Les lasers fractionnés ablatifs ne sont pas aussi efficaces
sation (autour du 12e jour). que les lasers non fractionnés et nécessitent plusieurs
Des effets secondaires peuvent apparaître : troubles pig- séances pour obtenir de bons résultats.
mentaires, érythème persistant, infection, cicatrices. Il est
obligatoire de prescrire un médicament anti-herpétique
lors du traitement de la zone péribuccale. ■
Les lasers fractionnés ablatifs (CO2 ou Erb:Yag)
Comme cette technique de resurfacing engendre une longue entraînent des suites opératoires plus courtes que les
éviction sociale et une véritable appréhension ou crainte des lasers ablatifs non fractionnés, mais avec des résultats
patients, le resurfacing au laser fractionné a été développé. plus faibles. Ils nécessitent toujours plusieurs séances.
Si les résultats sont intéressants, ils ne sont pas com-
parables à ceux d'un resurfacing classique qui se fait en
une seule séance.
■
Le laser CO2 a été le premier laser utilisé pour le resur-
■
Un anesthésique local peut être appliqué avant
facing cutané. Le laser Erb:Yag est apparu après. L'effet la séance.
thermique du laser CO2 est plus fort que celui du
■
Le vieillissement cutané peu profond et les cicatrices
laser Erb:Yag qui demande plus de passages. d'acné superficielles sont de bonnes indications.
■
Aujourd'hui, notre préférence va au laser Erb:Yag
à pulse variable, qui permet de moduler l'effet ther-
mique et d'obtenir des résultats comparables à ceux
du laser CO2. Resurfacing au laser fractionné
■
Bien informer le patient de l'acte opératoire et surtout non ablatif
des suites opératoires est indispensable.
■
Une anesthésie locale ou générale doit être pratiquée Présentation
pour un resurfacing full-face.
■
Une anesthésie tronculaire est nécessaire pour un Le plus souvent, les lasers Erb:Glass (1550 nm) ou Thulium
resurfacing péribuccal. (1927 nm) sont utilisés.
■
La prescription d'un médicament à titre préventif Le Fraxel® (1550 nm) a été le premier appareil disponible
contre l'herpès est utile. sur le marché. Il crée des zones « microthermiques » (MTZ)
■
Les soins postopératoires sont importants pour éviter de 100–200 μm de large et de 500–1400 μm de profondeur.
la formation de croûtes qui pourraient favoriser une Histologiquement, il a été démontré que la couche cornée
surinfection. est intacte, même s'il y a une petite nécrose de coagulation
■
Après l'intervention, le patient doit être revu réguliè-
de l'épiderme et du derme.
rement pour surveiller la cicatrisation.
■
L'épidermisation survient vers le 12e jour, date à
Cette lésion stimule à la fois le remodelage du collagène
laquelle un maquillage peut être envisagé. et la formation de fibres élastiques.
■
Le résultat définitif sera un mois plus tard. De nombreux systèmes fractionnés non ablatifs diffé-
rents sont maintenant sur le marché.
38
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
Avant la séance, le patient applique une crème anes- dermiques profondes ou même hypodermiques, une
thésiante pendant une heure. Sans crème anesthésiante, canule flexible de 27 G peut être utile pour effectuer un
la séance est assez douloureuse mais peut être effectuée. nappage et obtenir un résultat immédiat.
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À la fin de l'intervention, la couleur de la peau peut deve- La mésothérapie est une technique qui permet d'injec-
nir rouge pendant quelques heures ou quelques jours, selon ter des médicaments ayant des effets spécifiques.
les réglages de l'appareil. En médecine esthétique, vasodilatateur, antioxydant,
Habituellement, 3 à 4 séances conviennent, à 3 à vitamines et acide hyaluronique non réticulé réalisent un
4 semaines d'intervalle. bon mélange pour améliorer la qualité de la peau.
Ces systèmes fractionnés non ablatifs sont moins efficaces Habituellement, 5 séances sont nécessaires à 2 semaines
que les systèmes fractionnés ablatifs et moins que les sys- d'intervalle, qui peuvent être répétées une ou deux fois par an.
tèmes non fractionnés, mais il y a très peu d'effets secondaires
et aucune éviction sociale. Cela est particulièrement indiqué
pour améliorer les phototypes foncés et pour éviter l'HPI. ■
La mésothérapie est utile comme traitement préven-
tif chez les jeunes, mais aussi comme technique de
Indications rajeunissement chez les personnes âgées.
●
Le photovieillissement est la meilleure indication. ■
La séance se fait le plus souvent sans anesthésie et doit
On observe une amélioration de la texture cutanée et des être répétée 2 à 4 fois à 15 jours ou 1 mois d'intervalle.
fines ridules.
●
Les taches pigmentaires superficielles s'atténuent ainsi
que les fines télangiectasies. Peelings moyens
●
Le mélasma peut s'améliorer mais avec des récidives
fréquentes. Les peelings moyens agissent sur le teint, la qualité de la
●
Les fines cicatrices particulièrement sur phototype foncé peau et peuvent avoir un effet tenseur.
sont une bonne indication. L'acide trichloracétique (TCA) est largement utilisé depuis
de nombreuses années dans le traitement de l'héliodermie.
Le TCA 30 %–50 % produit une nécrose épidermique et
■
Les lasers fractionnés non ablatifs sont très intéressants dermique. L'action est plus profonde qu'avec les peelings
car presque sans risque et sans éviction sociale, tout en superficiels, ciblant les structures dermo-épidermiques,
stimulant la peau et en améliorant la texture du visage. en fonction du pourcentage de TCA. Le TCA 35 %–45 % est la
Plusieurs séances sont nécessaires à quelques semaines solution standard pour les peelings de profondeur moyenne.
d'intervalle. Le résultat apparaît progressivement. Le TCA améliore les lésions épidermiques et les altéra-
■
Un anesthésique local peut être appliqué avant tions dermiques. Une amélioration du relâchement cutané
la séance.
est observée après le traitement.
■
Le vieillissement cutané léger et les fines cicatrices
d'acné sont de bonnes indications.
Le TCA 50 % est plus efficace que le TCA 30 % sur les
peaux héliodermiques, mais moins efficace que le peeling
au phénol sur les rides profondes, particulièrement celles
de la lèvre supérieure.
Traitements alternatifs Le TCA peut être utilisé pour traiter le mélasma sur une
peau claire.
Mésothérapie En association avec des applications de neige carbo-
nique (CO2), les cicatrices d'acné déprimées peuvent être
Le Dr Pistor, médecin français, a fondé en 1964 la Société améliorées.
française de mésothérapie. Une fois que le patient a été bien informé et que toutes
La mésothérapie agit sur certains composants de la peau les contre-indications ont été exclues, une photographie
pour réduire et ralentir les effets du vieillissement. est réalisée avant le peeling.
Elle peut être utilisée soit en technique épidermique, La prévention de l'herpès peut être utile (acyclovir
dermo-épidermique, ou dermique, en fonction du niveau per os, etc.) en cas d'antécédent.
d'injection. En cas de phototype foncé, une crème dépigmentante
Pour les injections épidermiques et dermo-épider- peut être prescrite 3 semaines avant l'intervention (pour
miques, on utilise une aiguille de 30 G. Pour les injections éviter une HPI).
39
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
Une crème à l'acide trétinoïque appliquée une fois par Peelings profonds
jour pendant 2 semaines avant le peeling peut accélérer la
guérison de la plaie. Ce sont tous des peelings au phénol. Leurs bienfaits sont
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Avant l'application du TCA, bien dégraisser la peau (avec connus depuis longtemps, mais ces peelings profonds
de l'éther ou de l'acétone). nécessitent une bonne connaissance de la peau et doivent
Le peeling TCA est douloureux (sensation de brû- être réalisés par un praticien bien formé.
lure intense) mais supportable (la douleur dure quelques Les cristaux de phénol (acide carbolique) sont blancs ou
minutes). Un ventilateur à proximité est utile. roses avec une odeur caractéristique. C'est un poison. Il est
Le TCA agit en quelques minutes ; le blanchiment est rapidement absorbé par la peau, ce qui peut entraîner une
plus intense et dure plus longtemps qu'après un peeling toxicité systémique.
TCA superficiel. De nombreuses formules phénoliques différentes ont
La pulvérisation d'eau et l'application de compresses été proposées et utilisées, sachant qu'une formule phéno-
froides sur le visage diminuent rapidement la sensation lique pure (88 % de phénol) est moins forte qu'une formule
de brûlure. phénolique à 50 %. À 88 % de phénol, l'épiderme se nécrose
Progressivement, le blanchiment se transforme en immédiatement et fait barrière au phénol pour pénétrer
érythème et la peau prend une teinte brunâtre quelques plus profondément.
jours plus tard. La peau se fend et pèle. Il est alors important La formule de Baker-Gordon est bien connue (48,5 %
d'appliquer deux ou trois fois par jour une solution antisep- de phénol). La formule de Litton (50 %), les formules
tique et une pommade hydratante pour diminuer le risque de Hetter et la formule de Finzi sont aussi fréquemment
infectieux et favoriser la cicatrisation. utilisées.
La phase de cicatrisation varie de 7 à 10 jours. Les rou- Certaines sont plus actives, d'autres sont stables, d'autres
geurs peuvent durer quelques semaines. encore ont une toxicité systémique moindre.
Le maquillage est possible une fois la cicatrisation termi- Il est plus sûr d'utiliser toujours la même formule : celle
née et une protection solaire est nécessaire pendant 6 mois. que vous connaissez bien.
Certaines complications peuvent survenir : infection L'indication principale est le photovieillissement sévère
bactérienne (pas de croûte !), infection virale (prévention de avec des rides profondes.
l'herpès par l'acyclovir ; etc.), changements de couleur (HPI, Les phototypes foncés (IV, V et VI) ne sont pas de bons
érythème persistant), anomalies de texture et cicatrices. candidats en raison du risque d'HPI et de l'apparition d'une
Ces complications sont rares mais doivent être connues et ligne de démarcation trop visible.
expliquées au patient. Les cicatrices d'acné sont une autre indication.
Comme avant les peelings de moyenne profondeur, les
■
Les peelings de moyenne profondeur sont contre-indications doivent être éliminées et le patient doit
d'une grande efficacité pour améliorer le teint être bien informé.
et la texture cutanée du visage. La technique est En cas de traitement de l'ensemble du visage, une
relativement simple, mais les suites opératoires anesthésie locale voire générale est requise, associée à
sont importantes et doivent être bien expliquées un monitorage cardiaque et un apport liquidien par voie
aux patients. intraveineuse.
■
Leur utilisation demande une bonne expertise. Le peeling au phénol d'un visage complet (full face) est
■
La prévention herpétique est nécessaire. divisé en cinq unités cosmétiques : front, joues, péribuccal,
■
La peau doit être dégraissée par de l'éther ou de péri-orbitaire et nez. Chaque zone est traitée séparément.
l'acétone. De 10 à 15 minutes de pause sont nécessaires entre chaque
■
L'application sur le visage est douloureuse pen- traitement de zone. La procédure dure 90 minutes.
dant quelques minutes et l'utilisation d'un ventila- Une fois le peeling réalisé, un masque occlusif est appli-
teur est utile pour le patient. qué (composé de bandes de ruban occlusif). L'occlusion
■
Les soins postopératoires sont importants pour dure 24 à 48 heures (elle augmente l'action du phénol).
éviter la formation de croûtes. Certains ont préconisé de remplacer le masque par l'ap-
■
La surveillance doit être régulière pour surveiller plication de vaseline en couches épaisses, mais les résultats
la cicatrisation qui prend 8 à 10 jours. semblent moins efficaces.
40
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
41
I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
Un granulome avec des microsphères donnant un doit être dilué dans 5 à 10 ml de sérum physiologique et bien
aspect de vacuoles vides dans un tissu fibreux est en faveur agité avant utilisation. Deux ou trois séances sont nécessaires
du PMMA. pour obtenir le meilleur résultat (espacées de 4 à 6 semaines).
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Un granulome avec des particules de taille différentes et C'est un produit fibrosant qui doit être injecté dans le derme
des aspects de fentes est en faveur du PEMA. profond ou l'hypoderme. Le résultat dépend de la capacité
Un granulome associé à une substance basophile et de chaque patient de produire un nouveau collagène. Il est
quelques espaces vides mimant des cellules graisseuses est utilisé pour corriger les lipoatrophies chez le patient atteint
en faveur du PAAG. du VIH, parfois pour traiter des rides profondes.
En cas de complications comme des nodules, l'examen
histologique est caractéristique, montrant des particules
Tous ces produits permanents pouvant donner des transparentes de tailles différentes avec des cellules géantes
complications permanentes et sévères ne devraient plus et un infiltrat lymphocytaire. Ces particules sont biréfrin-
être utilisés.
gentes en lumière polarisée.
L'hydroxyapatite de calcium, sous le nom de Radiesse®,
est fait de microsphères de 25 à 45 μm dans un gel de
Fillers non permanents carboxyméthylcellulose de sodium. Il comprend environ
30 % de CaHA et 70 % de gel. Il ne nécessite pas de test.
Le collagène bovin fut le premier produit commercialisé L'injection sans anesthésiant peut être douloureuse pen-
(Zyderm® en 1981, Zyplast® en 1985). dant quelques minutes. L'injection doit être suffisamment
Le Zyderm I® contient 35 mg/ml de collagène, le Zyderm II®, profonde (derme profond) pour éviter des aspects nodu-
65 mg/ml dans du sérum physiologique tamponné. laires de surface. Il peut être dilué pour traiter des rides
Le Zyplast® est couplé avec de la glutaraldéhyde pour superficielles. C'est un faible inducteur de collagène, mais
augmenter sa durée de vie. les résultats peuvent persister une année voire plus chez de
Comme il s'agit d'un collagène bovin, une sensibilisation nombreux patients.
peut survenir, d'où l'intérêt d'un double test cutané (bien Les complications sont rares et le plus souvent dues à
décrit par Klein). Malgré un test négatif, un petit pourcen- une erreur de technique.
tage de patients développent des réactions allergiques (de L'alginate, commercialisé sous le nom de Novabel®, est
1 % à 3 %). extrait d'une algue marine. C'est un polysaccharide fait de
Ces produits sont utiles pour traiter des rides superfi- microsphères nommées géléons. Très rapidement après
cielles et profondes. la commercialisation en 2010, sont apparues des compli-
En cas de complications, l'examen histologique peut cations qui ont fait retirer du marché ce produit. L'aspect
révéler une réaction granulomateuse avec des cellules histologique des complications a montré des structures
géantes et des lymphocytes. sphériques basophiles entourées de cellules géantes.
À cause du risque allergique, le collagène humain a été La polycaprolactone (PCL), commercialisée sous le nom
développé (Alloderm®, Cymetra®, Dermalogen®, Fascian®, Ellansé®, est faite de microsphères (25–50 μm) de PCL dans
Cosmoderm®, etc.). Ces produits sont coûteux et n'ont un gel de carboxyméthylcellulose. Elle stimule la produc-
jamais eu un large succès. tion de collagène. Des complications à type de granulome
Le collagène autologue a été produit soit par prélève- ont été décrites mais semblent rares.
ment de cellules graisseuses, soit par échantillon de peau. L'acide hyaluronique (HA) est un filler, mais a aussi un
La technique est longue et délicate. effet stimulant sur le fibroblaste, ce qui entraîne une amé-
Le collagène porcin (Permacol®, Strattice®, Evolence®, etc.) lioration de la qualité de peau au fil des mois.
a été mis sur le marché et il ne nécessite pas de test. Cepen- En fonction des caractéristiques des HA utilisés, on peut
dant, d'origine porcine, il posait des problèmes religieux et recréer des volumes perdus, combler des rides profondes
culturels. et plus superficielles. Un HA non stabilisé peut être utilisé
Aujourd'hui, ces collagènes ne sont plus injectés. pour hydrater la peau (mésothérapie).
L'acide polylactique a été commercialisé en France dans les L'HA étant présent dans le corps naturellement, aucun
années 1990 sous le nom de New-Fill®, puis il a été renommé test cutané n'est nécessaire avant l'injection.
Sculptra®. C'est un mélange de microsphères d'acide poly- La durée de vie dépend de son degré de stabilisation
lactique, de sodium carmellose et de mannitol. Le produit et surtout de la zone ou est injecté le produit : une cor-
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10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
d'un produit biodégradable et qu'il faudra entretenir réalisées à la fin du XIXe siècle (Neuber). Depuis lors, plu-
la correction. sieurs techniques différentes ont été rapportées, ce qui
L'injection se fait le plus souvent à l'aiguille, mais dans n'a produit que des résultats temporaires. Avec l'appari-
certaines zones où siègent de gros vaisseaux, il est préfé- tion, en 1974, de la liposuccion par G. Fischer, Y.G. Illouz et
rable d'utiliser une canule flexible pour éviter l'injection P. Fournier, il est devenu facile de prélever des adipocytes en
intravasculaire pouvant entraîner des emboles dont les grande quantité. En 1994, S. Coleman améliore la technique
conséquences peuvent être catastrophiques (nécrose cuta- de greffe de graisse et propose le terme de Lipostructure®.
née, cécité). Il a souligné l'importance de la manipulation atrauma-
En cas de surcorrection, de granulome, d'embolisation tique pendant la procédure (prélèvement, centrifugation
vasculaire, on peut dissoudre le produit par son enzyme et réinjection).
spécifique, la hyaluronidase. Avant son utilisation, il est Le tissu adipeux est constitué de tissu adipeux brun et
mieux de pratiquer un test cutané (sauf si urgence au cours de tissu adipeux blanc. Le tissu adipeux brun est spécialisé
d'une embolisation vasculaire) pour dépister une réaction dans la production de chaleur, mais est en quantité peu
allergique de type I (prick test). Plusieurs hyaluronidases importante chez l'adulte humain. Le tissu adipeux blanc
sont sur le marché, presque toutes d'origine animale, à est une réserve de graisse, mais aussi un organe endocri-
l'exception d'une recombinante humaine qui aurait moins nien important. Il est composé d'adipocytes (25 à 30 %) et
de risque de réaction allergique (Hylenex®). de nombreuses autres cellules : cellules sanguines, macro-
Enfin, même si ce produit reste le gold standard actuel, phages, lymphocytes, fibroblastes, cellules endothéliales,
un certain nombre de complications peuvent survenir. précurseurs des cellules graisseuses, cellules souches, etc.
Certaines sont banales (ecchymoses, œdème de quelques L'adipocyte est une grande cellule d'environ 80 μm, pro-
jours, poussée d'herpès labial après injection de cette venant d'une cellule mésenchymateuse multipotente qui
région), d'autres sont plus rares (granulomes, abcès infec- se transforme en adipoblaste, puis en préadipocyte.
tieux ou non, embolisation). Il contient une grosse gouttelette lipidique qui pousse
Comme toujours, une bonne connaissance de l'anato- le noyau vers la périphérie. Les adipocytes se regroupent
mie est nécessaire. pour former des microlobules, puis des lobules secondaires.
Ces lobules sont séparés par des septums où passent les
vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Les adipocytes sécrètent des adipocytokines :
●
la leptine agit sur l'hypothalamus et régule la prise ali-
■
Les fillers biodégradables et non permanents ont mentaire et le poids du corps ; elle stimule également l'an-
révolutionné les traitements esthétiques du visage. giogenèse en stimulant les cellules endothéliales ;
Aujourd'hui, ce sont essentiellement les acides ●
l'adiponectine sensibilise l'organisme à l'insuline ;
hyaluroniques qui demeurent le gold standard des ●
la résistine inhibe l'absorption du glucose par l'insuline et
injectables. Ces produits non allergisants et biodégra- la différenciation des adipocytes ;
dables peuvent également être dissous si nécessaire, ●
le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF α) est une
par leur enzyme spécifique, la hyaluronidase.
cytokine pro-inflammatoire qui favorise la résistance
■
Plusieurs techniques d'injection peuvent être uti-
lisées : point par point, rétrotraçante, à des niveaux
à l'insuline.
différents, etc. Les cellules graisseuses régulent la disponibilité des tri-
■
On peut utiliser des aiguilles ou des canules. glycérides et des acides gras libres en réponse à l'insuline, au
■
La canule souple permet d'éviter l'injection intra cortisol et affectent le métabolisme du glucose.
vasculaire et doit être utilisée dans les zones anato- Des cellules souches pluripotentes ont été identifiées
miques vasculaires à risque (glabelle, sillon nasogénien, dans le tissu adipeux.
etc.). À la surface des adipocytes, il y a des récepteurs alpha et
bêta-adrénergiques. Les récepteurs alpha inhibent la lipo-
lyse, tandis que les récepteurs bêta l'induisent.
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I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
44
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
La TB B (rimabotulinumtoxin B, Myobloc®) peut être uti- Pour un débutant, il vaut mieux commencer les injec-
lisée en esthétique. Son action est plus rapide en quelques tions de TB dans la partie haute avant de traiter la partie
jours, mais la durée d'action est plus courte et le risque basse du visage et le cou.
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I. Notions fondamentales en dermatologie esthétique
Une bonne machine utilise des pièces à main adaptées à techniques ont été décrites. Certaines utilisent des fils per-
la région traitée, couplées à un système de succion et avec manents, d'autres des fils résorbables.
un contrôle de température entre 5° et 10 °C. La durée de En 1998, les fils d'Aptos® (anti-ptosis) sont développés
la séance doit être suffisamment longue pour entraîner une par Sulamanidze. Il s'agit de fils crantés.
crystallisation sans risque de nécrose cutanée. Depuis, plusieurs compagnies ont développé leurs
Cette technique a évolué en réalisant des cycles de fils. Le plus souvent, il s'agit de fils de suture biodégra-
chauffe et de refroidissement ; cette lipocryolysis contrast dables soit lisses, soit crantés. Les fils permanents de
donnerait des résultats meilleurs. suture sont le plus souvent en nylon ou en polypropy-
La durée des séances dépend du système utilisé, mais lène, les fils résorbables en polydioxanone ou en acide
varie le plus souvent de 30 à 60 minutes. polylactique.
Peu de complications sont rapportées, sinon celles dues Les fils résorbables vont entraîner un phénomène de
à une mauvaise utilisation de la machine pouvant créer fibrose en se résorbant, particulièrement ceux avec de
des brûlures. l'acide polylactique. L'efficacité maximale peut durer 4 à
Les résultats sont généralement satisfaisants (plusieurs 6 mois pour disparaître après 12 à 16 mois. Ce sont les plus
séances peuvent être nécessaires), mais certains patients ne utilisés aujourd'hui.
répondent pas bien et de rares cas de réactions paradoxales Les indications sont surtout les petits relâchements de la
ont été décrits. face chez des sujets encore jeunes.
Il s'agit d'un acte chirurgical qui impose une bonne
Injections de désoxycholate (DC) information du patient et la signature d'un consentement
et de phosphatidylcholine (PPC) éclairé.
La technique dépend du type de fil employé. Elle se fait
Ce sont des détergents qui induisent une adipocytolyse ; ils le plus souvent sans anesthésie ou juste avec une anesthé-
dérivent des sels biliaires. sie locale des points d'entrée.
L'acide désoxycholique (Kybella®) a été commercialisé aux
États-Unis en 2015. Les injections sous-cutanées entraînent
une nécrose du tissu adipeux par leur effet sur les mem-
Le résultat est très opérateur-dépendant et demande
branes cellulaires. La technique d'injection doit être prudente donc un bon apprentissage.
pour ne pas altérer les muscles adjacents ou la partie la plus
superficielle de la peau. Les résultats sont progressifs sur plu-
sieurs mois et plusieurs séances sont souvent nécessaires.
Des nécroses cutanées ont été rapportées ainsi que des Plasma riche en plaquettes (PRP)
accidents vasculaires sérieux.
Les plaquettes ou thrombocytes jouent un rôle majeur
Kybella® est commercialisé en Europe sous le nom
dans l'hémostase en formant des caillots sanguins pour
de Belkyra® et d'autres produits existent sur les marchés
prévenir les saignements excessifs.
asiatiques (Fat X®, DeFat®, etc.).
Ils ont une durée de vie de 5 à 9 jours dans le sang
Des préparations contenant DC et PPC ont été utilisées
périphérique.
dans le passé pour améliorer la cellulite.
Les plaquettes sont une source de facteurs de crois-
sance : elles contiennent de la P-sélectine, du facteur
Le vieillissement du visage s'accompagne de pertes de de croissance dérivé des plaquettes (PDGF), de la fibro-
volume, mais parfois aussi de l'apparition d'un « double nectine, du fibrinogène, du facteur de coagulation V, de
menton » disgracieux. Plusieurs techniques permettent
la β-thromboglobuline, et des cytokines sécrétées, des
son amélioration : la lipoaspiration donne les meilleurs
résultats mais reste un acte chirurgical ; la cryolipolyse, la RF chimiokines et des médiateurs inflammatoires.
et les ultrasons permettent d'obtenir une amélioration. Les plaquettes jouent un rôle majeur dans la phase de
L'injection d'acide désoxycholique (Belkyra®, etc.) détruit cicatrisation de la plaie en sécrétant tous ces facteurs.
une partie des graisses mentonnières en plusieurs séances. Le PRP est une préparation de plasma obtenue par cen-
trifugation sanguine.
46
10. Comment gérer et améliorer le vieillissement du visage ?
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51
11
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Chapitre
Cas cliniques
P L AN D U CHA PI T RE
Cas cliniques 1 57 Cas cliniques 4 – les peelings et lasers
de resurfacing 90
Visage rouge et lésions vasculaires 57
Peelings superficiels 90
Cas cliniques 2 67
Peelings de moyenne profondeur 91
Tatouages 67
Peeling profond ou peeling au phénol 94
Lésions pigmentées congénitales ou acquises 73
Lasers de resurfacing 97
Photorajeunissement 80
Cas cliniques 5 – les techniques d'injections 104
Cas cliniques 3 – de quelques « désordres »
inesthétiques de la face 81 Fillers 105
Syringomes 81 Toxine botulique (TB) 105
Nævus épidermique 82 Complications de la toxine botulique 111
Trichoépithéliomes 84 Injections de fillers 113
Épiloia 84 Complications des fillers 122
Xanthélasma 85 Fils tenseurs 132
Nævus congénitaux multiples 86
Cicatrices d'acné 86
●
Avant tout acte esthétique, il est nécessaire de bien ●
Les effets secondaires courants doivent être exposés
comprendre l'état d'esprit du patient et ses souhaits. (ecchymose, œdème, etc.) pour avertir le patient d'éven-
●
Tout commence par la consultation : les patients mal tuels désagréments dans les jours suivant l'intervention.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
56
11. Cas cliniques
Cas cliniques 1
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Fig. 11.1
Rosacée.
Avant traitement par laser vasculaire.
Fig. 11.2
Purpura post-PDL (short pulse).
57
II. Cas cliniques
A B
Fig. 11.3
Rosacée.
Avant (A) et après (B) une session de PDL.
A B
Fig. 11.4
Rosacée.
Avant (A) et après (B) IPL.
58
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.5
Rosacée.
Avant (A) et après 2 séances d'IPL (B).
A B
Fig. 11.6
Rosacée.
Avant (A) et après 3 séances de PDL (B).
●
Les lasers vasculaires fonctionnent bien, mais pour le
●
Les IPL de dernière génération qui ne donnent pas de
confort des patients, il faut utiliser des pulses longs pour suite opératoire et ne gênent pas la vie sociale sont très
éviter le purpura. utiles.
59
II. Cas cliniques
Rosacée et rhinophyma
Le laser CO2 ou Erbium peut être utilisé, mais le saignement
habituel du nez est mieux maîtrisé par le laser CO2.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.7
Rosacée.
Avant (A) et après (B) laser CO2.
60
11. Cas cliniques
A B
Fig. 11.8
Angiome plan.
Avant (A) et après (B) laser Argon.
A B
Fig. 11.9
Angiome plan hypertrophique.
A. Après 1 séance de laser CO2. B. Après 2 séances de laser CO2.
61
II. Cas cliniques
A B
Fig. 11.10
Angiome plan.
Avant (A) et après (B) laser CO2.
A B
Fig. 11.11
Angiome plan.
Avant PDL (A) et après 4 séances de PDL (B).
62
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.12
Angiome plan.
Avant PDL (A) et après 3 séances de PDL (B).
A B
Fig. 11.13
Angiome plan.
Avant PDL (A) et après 4 séances de PDL (B).
A B
Fig. 11.14
Angiome plan.
Avant PDL (A) et après 1 séance de PDL (B).
63
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.15
Angiome plan.
A. Après 1 séance de PDL. B. Après 3 séances de PDL.
A B
Fig. 11.16
Angiome plan.
Avant PDL (A) et après 5 séances de PDL (B).
A B
Fig. 11.17
Angiome plan.
Avant PDL (A) et après 4 séances de PDL (B).
Les nodules persistants peuvent être traités par laser Yag.
64
11. Cas cliniques
Fig. 11.19
Fig. 11.18 Syndrome de Sturge-Weber.
Le PDL n'a pas donné de résultat. Le PDL n'est pas efficace. Une éventuelle chirurgie peut être tentée
pour désépaissir la lèvre.
Veine temporopalpébrale ●
utiliser le laser Yag 1064 nm, qui est efficace mais souvent
douloureux. Parfois, la veine se reperméabilise et nécessite
Que faire dans le cas suivant ? Les options sont : un nouveau traitement.
●
une sclérothérapie, mais elle est risquée ;
●
une phlébectomie, mais elle est délicate ;
A B
Fig. 11.20
A, B. Veine temporopalpébrale.
65
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.21
Veine temporopalpébrale.
Avant (A) et après (B) laser Yag 1064 nm.
A B
Fig. 11.22
Veine temporopalpébrale.
Avant (A) et après (B) laser Yag 1064 nm.
66
11. Cas cliniques
Cas cliniques 2
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Fig. 11.23 Fig. 11.24
Ce tatouage peut être enlevé par Yag 532 nm Ce tatouage peut être enlevé par le laser Yag 1064 nm et 532 nm.
et Alexandrite 755 nm.
Fig. 11.25
Ce type de tatouage est en général facile à effacer par lasers QS/Pico Yag ou Alexandrite.
67
II. Cas cliniques
Tatouage tribal
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.26
Tatouage tribal.
Avant (A) et après 2 séances de laser QS Yag 1064 nm (B).
A B
Fig. 11.27
Tatouage tribal.
Avant (A) et après 1 séance de laser QS Yag 1064 nm (B).
68
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.28
Tatouage tribal.
Avant (A) et après 2 séances de laser QS Yag 1064 nm (B).
69
II. Cas cliniques
toujours…
A B
Fig. 11.29
Tatouage esthétique des lèvres.
A. Avant. La couleur rouge peut être effacée par le QS/Pico YAG 532 nm. Faire un test pour voir si le pigment vire au noir et informer de ce
risque la patiente avant. B. Après 2 séances de QS YAG 532 nm.
●
Dans le cas suivant, le virage au noir est instantané. ●
Cette pigmentation va disparaître après plusieurs séances
●
Il est dû à la transformation du pigment contenant de laser.
l'oxyde de fer en oxyde ferrique sous l'action de la chaleur ●
La patiente doit être informée de cet effet inesthétique
produite par le laser. transitoire.
Fig. 11.30
Tatouage esthétique des lèvres.
Virage au noir du pigment rouge après QS Yag 532 nm.
70
11. Cas cliniques
traitements laser.
A B
Fig. 11.31
Tatouage esthétique des sourcils.
Avant (A) et après 1 séance de QS YAG 1064 nm (B).
A B
Fig. 11.32
Tatouage esthétique des sourcils.
Avant (A) et après 3 séances de QS YAG 1064 nm (B).
71
II. Cas cliniques
Tatouage traumatique
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.33
Tatouage traumatique.
Avant (A) et après 2 séances de QS YAG 1064 nm (B).
A B
Fig. 11.34
Tatouage traumatique.
Avant (A) et après 2 séances de QS YAG 1064 nm (B).
72
11. Cas cliniques
Nævus d'Ota
●
C'est une pigmentation profonde le plus souvent chez
des patients asiatiques.
●
Lasers QS ou Pico donnent de bons résultats.
Fig. 11.35
Nævus d'Ota avant traitement.
A B
Fig. 11.36
Nævus d'Ota.
Après 2 séances (A) et après 5 séances de QS Yag 1064 nm (B).
A B
Fig. 11.37
Nævus d'Ota.
Avant (A) et après 3 séances de QS Yag 1064 nm (B).
73
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.38
Nævus d'Ota.
Avant (A) et après (B) laser. Cette patiente a été greffée avant l'ère des lasers QS avec une récidive sur la greffe. Six séances de QS Yag 1064 nm
l'ont bien améliorée.
74
11. Cas cliniques
A B
Fig. 11.39
Tache café au lait.
A. Avant. B. Aspect juste après laser QS Yag 532 nm.
A B
Fig. 11.40
Tache café au lait.
A. Avant (A) et après 2 séances de QS Yag 532 nm.
75
II. Cas cliniques
Mélasma
Superficiel, profond ou mixte, le mélasma est difficile à trai-
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Fig. 11.41
Mélasma avant traitement.
A B
Fig. 11.42
Mélasma.
A. La patiente a été traitée par dermabrasion avec hyperpigmentation post-inflammatoire persistante depuis plus d'une année. B. Après
6 séances (espacées de 8 à 15 jours) de peeling à l'acide glycolique associées à une crème à 10 % d'acide glycolique.
A B
Fig. 11.43
Mélasma.
Avant (A) et après peeling TCA à 40 % (efficace sur peau claire et mélasma superficiel) (B).
76
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.44
Mélasma.
Avant (A) et après 6 peelings à l'acide glycolique associés à une crème à 10 % d'acide glycolique (B).
A B C
Fig. 11.45
Mélasma.
Avant (A) et après 6 séances de peeling à l'acide glycolique associé à une crème à l'acide glycolique (B, C).
A B C
Fig. 11.46
Mélasma.
A. Avant Amelan R®. B. Peeling Amelan® laissé en place 6 heures. C. Deux mois après peeling Amelan R® et crème à l'acide glycolique.
77
II. Cas cliniques
●
Les lasers pigmentaires et les IPL ne sont pas de bonnes
indications.
●
Le PDL peut être utilisé sur peau claire ou il peut parfois
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Fig. 11.47
Mélasma.
78
11. Cas cliniques
Cernes pigmentées
●
Les causes sont multiples.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
●
Le traitement est toujours difficile, surtout sur peau
foncée.
●
Les peelings superficiels peuvent être efficaces.
●
Le trio de Kligman à l'hydroquinone et la cystéamine
crème sont utiles.
●
L'acide tranexamique per os ou en injections intrader-
miques peut donner de bons résultats.
●
Le laser QS/Pico 532 nm et l'IPL sont utiles, mais ils sont à
risque d'hyperpigmentation post-inflammatoire, d'où l'im-
portance de l'association avec des produits dépigmentants.
Fig. 11.48
Cernes pigmentées.
A B
Fig. 11.49
Cernes pigmentées.
Avant (A) et après laser QS Yag 532 nm (B).
79
II. Cas cliniques
Photorajeunissement ●
Les lasers pigmentaires entraînent un purpura très visible
pour plusieurs jours et ne peuvent pas être utilisés sur tout
●
Pour effacer les lentigos ou fines kératoses, plusieurs le visage.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.50
Photorajeunissement.
Avant (A) et après 2 séances d'IPL.
A B
Fig. 11.51
Photorajeunissement.
Avant (A) et après 2 séances d'IPL.
80
11. Cas cliniques
A B
Fig. 11.52
Syringomes des quatre paupières.
A. Avant. B. Destruction par laser Erbium (anesthésie locale). Aspect postopératoire immédiat. Seule la partie la plus superficielle est détruite
pour éviter des cicatrices.
A B C
Fig. 11.53
Syringomes.
A. Avant. B. Postopératoire immédiat. C. Lésions traitées par laser Erbium, après une première séance. Une seconde séance est souvent
nécessaire.
81
II. Cas cliniques
Nævus épidermique
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.54
Nævus épidermique.
A. Avant. B. Le laser Erbium sous anesthésie locale et protection intraoculaire permet la destruction des lésions.
A B
Fig. 11.55
Nævus épidermique.
A. Lésions apparues progressivement disgracieuses. B. Sous anesthésie locale, un traitement au laser CO2 ou Erbium permet de détruire
les lésions. Le laser Erbium est préféré pour sa grande précision et le peu de douleur. Ici, 1 mois après une séance.
82
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.56
Nævus épidermique.
Avant (A) et après 2 séances de laser Erbium (B).
A B
Fig. 11.57
Nævus épidermique linéaire.
Avant (A) et après traitement par laser Erbium (B).
83
II. Cas cliniques
Trichoépithéliomes
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.58
Trichoépithéliomes.
Avant (A) et après traitement par laser CO2 et récurrence 2 ans plus tard (B).
Épiloia
A B C
Fig. 11.59
Épiloia.
A. Avant traitement au laser CO2 (anesthésie locale). B. Postopératoire immédiat. C. Après 3 mois ; une séance d'électrocoagulation faite ailleurs
a donné cet aspect cicatriciel qui disparaîtra.
84
11. Cas cliniques
Xanthélasma
Plusieurs traitements existent :
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
●
applications de TCA 70 % ou phénol pur ;
●
destruction au laser CO2 ou Erbium ;
●
destruction par laser QS Yag 1064 nm en plusieurs
séances ;
●
chirurgie d'exérèse.
C
Fig. 11.60
Xanthélasma.
A. Avant traitement. B. Après laser QS Yag 1064 nm. C. Après 1 mois.
85
II. Cas cliniques
A B
Fig. 11.61
Nævus congénitaux multiples disséminés sur tout le corps.
Le risque de mélanome est élevé et le suivi est régulier. La chirurgie est irréalisable. La décision collégiale d'un traitement par laser est prise pour
améliorer la qualité de vie de cette jeune patiente. Avant (A) et après traitement par laser Erbium (B). Revue 5 ans plus tard, elle n'avait que très
peu de résurgence pigmentaire.
●
Dans un premier temps, les cicatrices en pick peuvent
Cicatrices d'acné être relevées, excisées ou greffées ; une dermabrasion secon-
daire permet de lisser le relief cutané.
●
Une cicatrice peut être améliorée mais il est quasi impos- ●
Les cicatrices gaufrées peuvent être abrasées directe-
sible de la faire disparaître complètement. ment (dermabrasion mécanique, chimique ou au laser).
●
Les cicatrices d'acné sont multiformes, en pick, gaufrées, ●
Sur de fines cicatrices, plusieurs séances de radiofré-
plus ou moins profondes. quence microneedling ou de laser non ablatif à 1550 nm
●
Leur traitement est toujours long et difficile. Bien infor- peuvent être utilisées.
mer le patient d'une amélioration de 30 % à 60 % seulement. ●
Tenir compte également du phototype pour éviter les
●
L'acné doit avoir disparu et l'on attendra au moins pigmentations réactionnelles.
6 mois après un traitement par isotrétinoïne pour débuter ●
Dans certains cas, un filler ou un lipofilling peut être
le traitement. utile.
86
11. Cas cliniques
A B
Fig. 11.62
Cicatrices d'acné en pick.
A. Avant. B. Relèvements de cicatrices.
A B
Fig. 11.63
Cicatrices d'acné en pick.
A. Avant. B. Après relèvement et dermabrasion laser.
87
II. Cas cliniques
A B
Fig. 11.64
Cicatrices d'acné fines.
A. Avant. B. Après abrasion laser.
A B
Fig. 11.65
Cicatrices d'acné gaufrées.
A. Avant. B. Après abrasion laser.
88
11. Cas cliniques
Cicatrices d'acné
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Fig. 11.66
Cicatrices d'acné, aspect peropératoire d'une abrasion laser.
A B
Fig. 11.67
Cicatrices d'acné.
A. Avant. B. Après abrasion laser.
89
II. Cas cliniques
A B
Fig. 11.68
Pâte d'Unna.
A. Un test cutané a d'abord éliminé tout risque d'allergie. B. L'application ne doit pas être trop étendue, pour éviter des troubles de l'équilibre.
90
11. Cas cliniques
Peeling TCA 40 %
Fig. 11.70
Fig. 11.69
Desquamation à 5 jours.
Blanchiment immédiat.
Fig. 11.71 Fig. 11.72
L'application de corps gras facilite la cicatrisation et empêche la L'aspect à 5 jours est caractéristique.
formation de croûtes.
91
II. Cas cliniques
Peeling TCA 40 %
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.73
Peeling TCA 40 %.
A. Fines ridules et nombreuses lentigines. B. 1 mois plus tard.
A B
Fig. 11.74
Peeling TCA 40 % full-face.
A. Avant. B. 1 mois plus tard. Les rides profondes de la lèvre supérieure ne sont qu'améliorées. Il existe une rétraction des paupières supérieures.
92
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.75
Peeling TCA 40 % full-face.
A. Avant. B. 2 mois plus tard.
A B
Fig. 11.76
Peeling TCA 40 % et laser Erbium péribuccal.
A. Avant. B. 45 jours après : « lifting chimique ».
93
II. Cas cliniques
Peeling profond ou peeling anesthésie tronculaire est nécessaire. Les résultats sont éga-
lement spectaculaires.
au phénol ●
La solution de phénol que nous utilisons est celle
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Peeling au phénol
Fig. 11.77
Fig. 11.78
Peeling au phénol localisé.
Phénol localisé péribuccal avec pansement semi-occlusif gardé
Le phénol est appliqué après anesthésie tronculaire. Le blanchiment
48 heures.
est intense. Les orifices narinaires sont protégés des vapeurs
TCA 40 % sur le reste du visage.
de phénol.
Fig. 11.79
TCA 40 % et phénol péribuccal à 48 heures.
Fig. 11.80
Peeling au phénol full-face à 48 heures.
94
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.81
Peeling au phénol péribuccal.
A. Avant. B. Après 2 mois.
A B
Fig. 11.82
Peeling au phénol péribuccal et TCA 40 %.
A. Avant. B. 2 mois plus tard.
A B
Fig. 11.83
Peeling au phénol péribuccal.
A. Avant. B. Après.
95
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.84
Peeling TCA 40 % et phénol péribuccal.
A. Avant. B. Après.
Source : coll. Dr P. Evenou.
96
11. Cas cliniques
Lasers de resurfacing mode très long pulse, on peut augmenter l'effet thermique
pour obtenir une meilleure rétraction tissulaire, proche de
●
Le laser CO2 a été le premier système laser à être utilisé celle obtenue par le laser CO2.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
pour un resurfacing. ●
Ces deux lasers permettent de traiter l'héliodermie
●
Il est utilisé en mode ultra-pulsé ou avec un scanner, ce sévère avec un résultat spectaculaire.
qui permet une destruction cutanée contrôlée. ●
L'intervention nécessite une anesthésie, locale le plus
●
Le laser Erbium:Yag est apparu plus tard. Il est plus précis souvent.
mais produit peu d'effet thermique. Quand il est utilisé en
Resurfacing au laser CO2
A B
Fig. 11.85
A, B. Deux aspects différents de resurfacing au laser CO2 suivant les réglages : effet thermique variable.
Sous anesthésie locale en B.
Fig. 11.86 Fig. 11.87
Resurfacing au laser CO2. Resurfacing au laser CO2.
Ce type de pansement est gardé 2 ou 4 jours. Ce type de pansement est gardé 48 heures.
97
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.88
Resurfacing au laser CO2.
A. Avant. B. Après 1 mois.
A B
Fig. 11.89
Resurfacing au laser CO2 full-face.
A. Avant. B. Après 3 mois.
98
11. Cas cliniques
Resurfacing au laser Erb:Yag
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
Fig. 11.90
Resurfacing au laser Erb:Yag péribuccal et TCA 40 % : Fig. 11.91
postopératoire immédiat. Resurfacing au laser Erb:Yag mode pulse très court avec
saignement en nappe.
Fig. 11.92
Rides péri-oculaires traitées par laser Erb:Yag avec protection
intraoculaire.
Le peeling au TCA 40 %, ou le peeling au phénol pur auraient pu
être utilisés. Le laser CO2 est aussi très efficace.
99
II. Cas cliniques
A C
B D
Fig. 11.93
Resurfacing au laser CO2 avec anesthésie locale.
A, B. Avant. C, D. Après : rétraction palpébrale.
A B
Fig. 11.94
Resurfacing au laser CO2.
A. Avant. B. Après. La ligne de démarcation disparaît progressivement, mais souvent il est préférable de traiter l'unité anatomique entière.
100
11. Cas cliniques
Resurfacing au laser Erb:Yag
péri-oculaire
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
C
Fig. 11.95
Resurfacing au laser Erb:Yag péri-oculaire.
A. Avant. B. Peropératoire. C. Après.
101
II. Cas cliniques
Resurfacing au laser Erb:Yag
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.96
Resurfacing au laser Erb:Yag.
A, B. Aspect à J3 postopératoire.
A B
Fig. 11.97
Resurfacing au laser Erb:Yag.
A. Avant. B. Aspect à J15 postopératoire.
102
11. Cas cliniques
Resurfacing au laser Erb:Yag
et TCA 40 %
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B C
D E
Fig. 11.98
Resurfacing au laser Erb:Yag et TCA 40 %.
A. Avant. B. Peropératoire. C. Aspect à J21. D. Avant. E. Aspect à J21.
103
II. Cas cliniques
●
Le vieillissement cutané du visage s'accompagne de ●
Les pertes de volumes sont comblées par les injections
troubles pigmentaires, de ridules, de rides, mais aussi de de fillers.
pertes de volumes. ●
L'association de fillers et de toxine botulique permet
●
Les ridules sont souvent mal corrigées par les techniques souvent d'obtenir de bons résultats.
d'injections de produits de comblement ou fillers (on pré- ●
Une bonne connaissance des muscles de la face permet
fère alors les peelings ou les lasers). des injections ciblées qui peuvent entraîner une « myomo-
●
Les rides plus profondes peuvent être comblées, ou dulation » chimique ou mécanique (figures 11.99 et 11.100).
celles dynamiques, améliorées par la toxine botulique.
Aponévrose
épicrânienne
(galea aponévrotique)
M. frontal
M. orbiculaire
de l'œil
M. releveur de la
lèvre supérieure
Glande parotide
M. zygo-
matique M. buccinateur
Conduit parotidien
(canal de Sténon)
M. orbiculaire de
M. risorius la bouche
M. masséter
Foramen mentonnier
(lieu de passage du
Platysma n. mentonnier)
A
Artère et veine zygomaticofaciales Artère et veine faciales transversales
Artère et veine zygomaticotemporales Artère et veine temporales superficielles
Artère et veine
supratrochléaires
104
11. Cas cliniques
Fillers ●
Une retouche peut être nécessaire après 8 jours.
●
La TB relaxe les muscles et a une action sur les rides
●
De nombreux produits injectables sont sur le marché ; dynamiques ; le visage paraît alors plus détendu.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.101
Toxine botulique – injection du muscle frontal.
A. Avant. B. Le muscle frontal ne se contracte plus au regard vers le haut, le front ne plisse plus.
105
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A C
B D
Fig. 11.102
Toxine botulique – injection du muscle frontal.
A, B. Avant. C, D. Après.
A B
Fig. 11.103
Toxine botulique – injection des muscles frontal et corrugateurs des sourcils.
A. Avant. B. Après ; le froncement n'est plus possible.
106
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.104
Toxine botulique – injection des muscles frontal et corrugateurs des sourcils.
A. Avant. B. Après ; les muscles corrugateurs sont « immobilisés ».
Fig. 11.105
A–C. Toxine botulique. Le visage est détendu.
A B
Fig. 11.106
Toxine botulique et acide hyaluronique.
A. Ride glabellaire profonde de repos. Injecter de la toxine botulique puis remplir la ride 8 jours plus tard. B. Le résultat donne un air détendu et
reposé.
107
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.107
Toxine botulique – correction d'une asymétrie post-chirurgicale.
A. Avant. B. Après.
A B
Fig. 11.108
Toxine botulique – patte d'oie.
A. Avant. B. Après. Les rides de la patte d'oie répondent bien à la toxine botulique. La durée d'action est souvent plus courte que celle du front.
108
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.109
Toxine botulique – patte d'oie.
A. Avant. B. Après.
A B
Fig. 11.110
Toxine botulique – muscle abaisseur de l'angle de la bouche et pli d'amertume.
A. Le muscle abaisseur de l'angle de la bouche est injecté avec de la toxine botulique, puis le pli d'amertume avec de l'HA 8 jours plus tard.
B. Après l'injection de l'abaisseur de l'angle de la bouche ; l'amélioration est visible.
109
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.111
Toxine botulique – bandes platysmales.
A. Avant. B. Après. Moins de 20 U BTX sont utilisées.
110
11. Cas cliniques
●
La TB est utilisée depuis longtemps en neurologie à des
doses plus fortes et aucun effet secondaire grave n'a été
rapporté.
●
En esthétique, il faut éviter de figer le front pour rester
naturel ; il vaut mieux injecter moins que trop. Une retouche
8 à 15 jours plus tard est possible.
●
Les injections glabellaires peuvent entraîner une ptose
de la paupière supérieure. Le retour à la normale se fait le
plus souvent en moins d'un mois, mais cette complication
est très inesthétique et doit être prise en charge.
●
Les injections de la patte d'oie peuvent entraîner un stra-
A
bisme qui peut nécessiter une prise en charge en orthoptie.
●
Les injections de la partie basse du visage peuvent entraî-
ner des asymétries et celles du cou des dysphonies/dyspha-
gies parfois sévères.
Botox lines
B
Fig. 11.113
Toxine botulique – ptosis.
A. Apparition 3 jours après injection des muscles corrugateurs.
B. Atteinte du muscle releveur de la paupière, comme dans la fig. A.
Fig. 11.112
Botox lines.
De 2 à 3 U BTX permettent de corriger ces deux lignes inesthétiques A
et caractéristiques.
B
Fig. 11.114
A. Ptosis avec exophtalmie de compensation controlatérale.
B. 10 jours plus tard, le ptosis est complet et l'exophtalmie a disparu.
Un traitement par collyre apraclonidine (Iopidine) est prescrit
pour stimuler le muscle de Müller. La phényléphrine 111
(Néosynéphrine®) est parfois plus efficace.
II. Cas cliniques
Fig. 11.115
Toxine botulique – atteinte du grand zygomatique.
Le sourire est asymétrique. La correction est difficile à moins
d'injecter le muscle controlatéral.
A B
Fig. 11.116
A, B. Visage asymétrique après injection de toxine botulique de la patte d'oie.
Une diffusion dans le grand zygomatique droit en est responsable. Le côté gauche est préservé (B).
112
11. Cas cliniques
Injections de fillers ●
Une bonne connaissance de l'anatomie est nécessaire
afin d'éviter les risques d'emboles vasculaires : préférer la
●
Les produits dits de comblement permettent de canule à l'aiguille dans le sillon nasogénien, la région glabel-
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reconstruire des volumes, de combler des rides, mais laire et toutes les zones riches en vaisseaux.
aussi d'avoir un pouvoir de stimulation selon le produit ●
La zone d'injection du produit peut modifier la
utilisé. contraction musculaire, d'où l'hypothèse d'une possible
●
Le choix du produit est important pour l'indication « myomodulation ».
choisie.
A B
Fig. 11.117
Injection d'HA de cohésivité moyenne dans la vallée des larmes.
A. Avant. B. Aspect reposé du visage.
113
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.118
Injection d'HA de cohésivité moyenne dans la vallée des larmes, les pommettes et le sillon nasogénien.
A. Avant. B. Après.
A B
Fig. 11.119
Remodelage global du visage avec HA.
A. Avant. B. Après.
114
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.120
Remodelage global du visage avec HA de différentes cohésivités.
A. Avant. B. Après.
A B
Fig. 11.121
Remodelage du visage avec HA – vallée des larmes, pommettes et lèvres.
A. Avant. B. Après.
115
II. Cas cliniques
Remodelage du menton
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A C
B D
Fig. 11.122
Remodelage du menton avec HA.
A, B. Injection d'HA de forte cohésion (1 ml). C, D. Injection d'HA (2 ml).
Remodelage des sourcils
A B
Fig. 11.123
Remodelage des sourcils avec HA.
A. Avant. B. Injection à la canule d'HA. Les sourcils et paupières se redressent.
116
11. Cas cliniques
Correction des sourcils
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.124
Correction des sourcils avec HA.
A. Avant. B. J15 après injection de Voluma®.
Correction des cernes
A A
B B
Fig. 11.125 Fig. 11.126
Correction des cernes avec HA. Correction des cernes avec HA.
Injection à l'aiguille ou la canule de 27 G. Utiliser un HA à faible La durée de vie de l'HA est souvent très longue dans cette
viscosité et de faible cohésivité et rester en sous-correction. localisation (parfois plusieurs années). A. Avant. B. Après.
A. Avant. B. Après.
117
II. Cas cliniques
A B
Fig. 11.127
Correction des cernes et des pommettes avec HA.
A. Avant. B. Après.
A B
Fig. 11.128
Correction des creux sous-orbitaires à la canule avec un HA de viscosité intermédiaire.
A. Avant. B. Après.
118
11. Cas cliniques
Rhinoplastie médicale
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.129
Rhinoplastie médicale.
A. Avant. B. Après. Attention de ne pas injecter les artères nasales : risque d'emboles !
A B
Fig. 11.130
Rhinoplastie médicale après chirurgie.
A. Avant. B. Après.
119
II. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.131
Rhinoplastie médicale.
A. Avant. B. Après.
A B
Fig. 11.132
Rhinoplastie médicale.
A. Avant. B. Après.
120
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.133
Rhinoplastie médicale.
A. Avant. B. Après. Un acte chirurgical serait possible, mais une injection d'HA permet une bonne correction. HA de viscosité moyenne,
à la racine du nez et dans la columelle.
A B
Fig. 11.134
Rhinoplastie médicale et correction du menton.
A. Avant. B. Après.
121
II. Cas cliniques
Complications des fillers ●
Cependant, ces complications souvent retardées et tar-
dives doivent être reconnues et elles seront décrites ainsi
●
Les complications des produits permanents sont sou- que leurs aspects histologiques.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A A
B B
Fig. 11.135 Fig. 11.136
Complication d'injection de silicone. Complication d'injection d'Artecoll® et d'Artefill®.
A. Lésions inflammatoires du sillon nasogénien des années A. Nodules pierreux d'apparition tardive. L'injection de corticoïde
après l'injection de silicone. L'injection de corticoïde retard retard et la mise sous méthotrexate se discutent. B. Histologie :
intralésionnelle est utile. B. Histologie : nombreuses vacuoles nombreuses vacuoles sphériques de même taille dans un stroma
optiquement vides encapsulées par des fibroblastes et des fibres de fibreux et inflammatoire avec quelques cellules épithélioïdes.
collagène. Macrophages et cellules géantes. Source fig. B : coll. U. Zimmermann.
Source fig. B : coll. U. Zimmermann.
122
11. Cas cliniques
Dermalive®
(produit retiré du commerce)
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
B
Fig. 11.137
Complication d'injection de Dermalive®.
A. Réaction granulomateuse inflammatoire retardée. Une chirurgie d'exérèse a été possible. B. Histologie : infiltrat granulomateux avec cellules
épithélioïdes. Présence de particules de tailles différentes, irrégulières, non biréfringentes et avec un aspect d'espace kystique à l'intérieur.
Source fig. B : coll. U. Zimmermann.
123
II. Cas cliniques
Abcès retardés
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.138
Abcès retardés.
A. 5 ans après l'injection de Bio-Alcamid®. Drainage et antibiotiques sont nécessaires. B. 1 an après injection d'Aquamid®.
A B
Fig. 11.139
Complication d'injection de Profill®.
A. Cet aspect de lipo-atrophie après injection des sillons nasogéniens est caractéristique de ce produit. B. Le traitement a été le lipo-filling.
124
11. Cas cliniques
Acide hyaluronique
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.140
A, B. Complication d'injection d'HA.
Petits granulomes d'apparition tardive. Les injections de hyaluronidase et/ou de corticoïde retard permettent la guérison.
Fig. 11.141 Fig. 11.142
Abcès stérile après injection d'HA. Nodules granulomateux d'apparition retardée.
Le traitement est toujours long et difficile. La hyaluronidase est utile.
125
II. Cas cliniques
Newfill®, Sculptra®
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
C D
Fig. 11.143
Complication d'injection de Newfill®.
A. 1 mois après injection de Newfill®. La patiente est trop gonflée. B. 3 semaines après injection de corticoïdes retard pour affiner
le visage. C. Histologie de complication : nombreuses particules de tailles différentes, fusiformes avec quelques cellules géantes et
un infiltrat lymphocytaire. D. Histologie de complication : biréfringence caractéristique en lumière polarisée.
Source fig. C, D : coll. U. Zimmermann.
126
11. Cas cliniques
Novabel®
(produit retiré du commerce)
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
C D
Fig. 11.144
Complication d'injection de Novabel®.
A. Nodules inflammatoires 15 jours après l'injection. B. Amélioration après injection de corticoïde retard. C, D. Histologie : réaction
macrophagique granulomateuse autour de microsphères (particules de géléon).
Source fig. C, D : coll. I. Moulonguet.
127
II. Cas cliniques
Hyaluronidase ●
Un test cutané (prick test) permet d'éliminer une éven-
tuelle allergie.
●
Utilisée depuis longtemps, la hyaluronidase est le plus ●
Elle permet de dissoudre l'acide hyaluronique (HA) rapi-
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
souvent d'origine animale. Plusieurs produits sont sur le dement en cas de mal-position ou de nodules.
marché, suivant chaque pays. ●
Elle est utile en cas d'embolisation vasculaire.
A B
Fig. 11.145
La patiente a été injectée 6 mois plus tôt avec de l'HA dans les cernes.
Avant (A) et après une séance de hyaluronidase (B).
A B
Fig. 11.146
L'HA est non adapté et/ou il a été injecté en trop grande quantité dans les cernes.
Avant (A) et après une injection de hyaluronidase (B). Celle-ci permet de détruire l'HA.
128
11. Cas cliniques
B
Fig. 11.147
Complication d'injection d'HA dans la lèvre supérieure.
A. À J2. Embolisation de l'artère labiale avec atteinte nasale et frontale. B. À J5. À J30, l'aspect cutané sera normal.
129
II. Cas cliniques
Syndrome de Nicolau
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.148
Syndrome de Nicolau.
A. J7 après embolisation (sillon nasogénien). B. À J7, érosion de la muqueuse jugale associée.
Fig. 11.149
Syndrome de Nicolau.
Aspect livédoïde caractéristique d'une injection intravasculaire (sillon nasogénien). L'évolution s'est faite spontanément vers une restitution
ad integrum.
130
11. Cas cliniques
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.150
Syndrome de Nicolau.
A. J2 après embolisation (sillon nasogénien). B. J30 après embolisation.
A B
Fig. 11.151
Syndrome de Nicolau.
A. Embolisation après injection de la pointe du nez. B. À J7 après traitement par injections de hyaluronidase.
131
II. Cas cliniques
Fils tenseurs ●
Les fils permanents sont plus délicats à mettre en place,
mais permettent une meilleure remise en tension et pour
●
Les fils tenseurs sont utilisés depuis longtemps, mais c'est plus longtemps.
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE SCIENCE MEDICALE
A B
Fig. 11.152
Fils tenseurs résorbables.
A. Avant la pose de 3 fils crantés de chaque côté. B. Après : l'ovale est mieux défini, les pommettes plus hautes.
132
11. Cas cliniques
A B
Fig. 11.153
Fils tenseurs permanents.
Avant (A) et après (B) pose de fils permanents. Cette technique est plus délicate que la pose de fils biodégradables. La durée du résultat sera
plus longue.
Source : coll. Dr J.-J. Deutch.
133