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Morphosyntaxe II
La phrase complexe
Professeur: Rachid JAMA
2019/2020
Bibliographie
u Dubois, J et al. Grammaire, Larousse, Paris, 1995.
u Dubois, J et Jouannon,G. Grammaire et exercices du français, Larousse, Paris, 1956.
u Dubois. J et al. Grand dictionnaire : Linguistique et sciences du langage. Larousse, Paris
2007.
u Grevisse,M. Corrigé des exercices de grammaire française, de boeck, Bruxelles, 2005.
u Grevisse,M. Le bon usage ; Duculot, Paris, 1993.
u Hamon, A. Guide de grammaire, toutes les règles indispensables pour éviter les pièges,
Marabout, France, 1989.
u Rigel,M., Pellat. J-C. et Rioul .R. Grammaire méthodique du français, PUF, Paris 2009.
u Souché, A et Lamaison.J. La grammaire nouvelle et le français, Nathan, Paris, 1955.
u Wagner, L et Pinchon. J. Grammaire du français classique et moderne, hachette, Paris,
1991
Bibliographie
Elle peut être sujet, COD, COI, attribut, complément de nom ou apposition.
2.2 La dénomination complétive
Certains grammairiens se servent de la notion complétive pour désigner toute sorte de
proposition : proposition sujet, objet, attribut, circonstanciel, relative.
La complétive a, dans ce cas, le sens de compléter ou de complétude ou en d’autres termes
expansion propositionnelle. D’autres réservent le terme « complétive » aux seules
propositions qui jouent le rôle de sujet, d’objet, d’attribut, ou de complément de nom, à
savoir les conjonctives par que, les infinitives et les interrogatives indirectes.
La littérature se sert du terme « complétive » pour désigner une proposition qui s’enchâsse à
la place d’un SN de la proposition de base.
2.3 La transformation complétive : complétivisation
P2 sera enchâssée par le biais du marqueur que dans la proposition P1. L’enchâssée se substitue au
morphème ceci constituant du SV de la proposition principale P1 « Marie pense ceci ». Son point
d’enchâssement est le SV de P1. Etant donné que l’élément auquel elle s’est substituée, a la fonction de
COD du verbe principal « penser », la constituante ; c’est-à-dire l’enchâssée, porte la même fonction
syntaxique que l’élément auquel s’est substitué (COD). La transformation complétive consiste à
substituer P2 à un SN constituant de P1
2.4.1 Complétive sujet
2.4.1.1 Forme et position
27a- [P1 [P2 Que Marie ait dit cela P2] inquiète Paul P1]
SN sujet de V1 = P2
SN sujet de V1 = P2
Dans le cas des phrases (27a-b), la complétive introduite par que apparaît dans la position du sujet,
autrement dit, elle est antéposée au verbe principale. Cependant, dans certains cas, la complétive sujet
est rejetée en fin de phrases. Ces cas peuvent être déterminées comme suit :
a. Si la principale est une interrogative de portée partielle introduite par que complément d’objet
direct.
28- [P1 Que signifie [P2 que l’existence précède l’essence P2] P1]
b. Dans les structures attributives elliptiques du verbe « être » introduite par quel.
29a- [P1 Quel malheur [P2 que vous soyez arrivé en retard P2] P1]
st attributive sujet
La forme de base de la phrase (29a) est la structure (29b).
29b- [P1 Que vous soyez arrivé en retard [P2 est un malheur P2] P1]
SN sujet = P2 V attribut
1.4.1.2 Le mode
Le verbe support dont la complétive sujet est toujours à un mode personnel.
On appelle modes personnels les modes du verbe qui comportent les flexions
indiquant le temps et la personne grammaticale. L’indicatif, le subjonctif, le
conditionnel, l’impératif sont des modes personnels.
Par contre, dans le cas des modes impersonnels, le verbe ne porte pas une
flexion qui indique la personne. L’infinitif, le participe et le gérondif sont des
modes impersonnels.
Remarque
La complétive peut accompagner un verbe impersonnel ou une locution de forme
impersonnelle
30a- [P1 Il est certain [P2 que Jean viendra P2] P1]
une affirmation, c’est-à-dire une déclaration (affirmer, dire, déclarer), une connaissance
(apprendre, savoir), une opinion (croire, penser)
34- Marie regrette que sa sœur ait commis une telle maladresse.
Les complétives appartenant à ce groupe sont introduites par le marqueur que ou par une
locution conjonctive de forme :
prép + ce + que
Les prépositions les plus employées sont à et de et les moins employées sont sur et en.
35a- Il tient à ce que le travail soit terminé aujourd’hui.
P2 : complément de l’antécédent.
45- [P1 Je me demande [P2 ce que peut-être l’objet de votre visite P2] P1]
L’inversion est d’usage avec les morphèmes qui, quel attribut et avec où
si le sujet n’est ni un pronom personnel ni on ni ce.
b- [P1 Il veut [P2 savoir [P3 qui était Max P3] P2] P1]
47a- [P2 Que Pierre remporte la victoire P2], [P1 personne ne l’admettra P1].
l’indicatif est employé après les verbes support de modalité affirmative, positive
qui expriment une déclaration, une connaissance ou une opinion.
Si le fait exprimé par les verbes d’affirmation est nié ou considéré comme
douteux, le subjonctif s’emploie. La négation est exprimée soit par le sens du verbe
soit par l’adverbe de négation.
51a- [P1 Crois-tu [P2 que Marie ait insulté Marc ? P2] P1]
b- [P1 Pourquoi pensez-vous [P2 que Luc ne soit pas sérieux ? P2] P1]
Dans le cas de (61a) et (61c), il faut suppléer une principale comme « je vais expliquer
comment », « je vais montrer comment ».
Dans le cas de (61b) et (62), il faut suppléer une principale comme : « vous demandez ce
que », « vous demandez si ».
68a- [P1L’ennui est [P2 que Max n’a pas encore terminé P2] P1]
b- Tu crois partir.
Elle est obligatoire avec les verbes du type : vouloir, souhaiter, exiger,
craindre, etc. (les verbes psychologiques).
c. Apparition de la préposition « de »
b- Je l’exige.
c- *J’en exige.
3.2 Analyse de certains cas particuliers
Les supporte peuvent être des verbes de perception ou les verbes faire et laisser.
le support = verbe de perception
Lorsque le verbe support est un verbe de perception du type apercevoir, écouter,
entendre, regarder, voir, sentir, la transformation infinitive peut s’appliquer
dans deux cas :
1er cas : SN1 P1 # SN1 P2
14- [P1 Marie voit [ P2 que Pierre travaille P2] P1]
La phrase 14 est issue de :
15a- Marie voit ceci.
b- Pierre travaille.
L’enchâssement de (15b) dans (15a) donne :
l’antécédent est COD du verbe principal est la relative est attribut de ce COD.
la fille a le nez retroussé et les yeux qui pétillent de malice. Attr de l’objet de yeux.
- dans des tours présentatifs : voilà, voici et il y a : voilà Pierre qui rentre/
Voici le train qui arrive/ Il y a un bébé qui pleure. La relative est attribut du
régime du présentatif.
J’ai entendu un oiseau qui chantait- * je n’ai pas entendu un oiseau qui
chantait/ Il a un genou qui lui fait mal. * il n’a pas un genou qui lui fait
mal.; je vois pierre qui court comme un fou.
Les relatives substantives indéfinies : remplaçable par un nom ou pronom:
Les relatives sans antécédents : sont des équivalentes syntaxique d’un GN ; du
fait de l’’absence de l’antécédent, c’est la relative qui définie le référent :
« Qui » et sa variante « quiconque », pour un humain d’identité indéterminée=
tout homme qui.
Qui aime bien châtie bien/ il châtie bien. Donne-le à qui tu veux/ donne-le à
jean/Quiconque parlera, sera puni.
Quoi précédé obligatoirement d’une préposition pour les non animés : / Je n’ai
pas de quoi payer/ heureusement, il avait à quoi se raccrocher.
« Où » locatif sans antécédent : Je n’ai pas où passer la nuit.
Les relatives périphrastiques : constituent l’expansion d’un pronom
démonstratif ( ce, celui/celle/ceux/celles, là ) suivi d’un pronom relatif ou
d’un adverbe comme là ou partout ;
Je n’ai pas oublié ce dont vous m’avez parlé/ -Là où il passe, l’herbe ne
passe pas/- j’irai partout où tu , iras.
La relative périphrastique a un statut intermédiaire entre celui des relatives
adjectives (épithète) et les substantives proprement dites elles sont
équivalentes à un GN. Elles sont quasi nominales.
u Dont a la fonction de :
u Dont : C de nom : L’homme dont les biens ont été vendus est un grand industriel.
Mille braves sont là qui dorment sans tombeaux/ une servante entra, qui apportait la
lampe (Gide)
Elle me montra, qui jouait dans son jardin, l’un de ses enfants les plus sages
b- Les relatives imbriquées : le relatif peut avoir une fonction non par rapport au verbe principal
de la relative, mais au verbe de la proposition complétive conjonctive ou interrogative
dépendant de celle-ci :
J’ai rencontré la personne à qui je sais que vous vous intéressez/ Cet enfant sans parents
qu’elle dit qu’elle a vu.
Il est parfois difficile de distinguer la relative et l’interrogative avec les formes suivantes : qui,
ce qui, ce que, ce dont, où) . Seul le sens du verbe principal permet de les répartir en relatif ou
en interrogatif.
Il regarde ce que tu lis (relative)/Il demande ce que tu lis (interrog)
Il étudie ce dont vous lui avez parlé (relatif)/Il me demande ce dont vous lui avez parlé (
interrog)
Il reste des cas ambigües : je ne vois pas qui pourrait me rendre service= (Celui /la personne
qui pourrait ou bien quelle personne…..)/ Je ne sais ce dont vous avez parlé. ???
Exercices