Vous êtes sur la page 1sur 1

LE COMMENTAIRE DE DOCUMENTS HISTORIQUES

1) Objectifs
Vous devez montrer l’intérêt spécifique du document étudié en mobilisant les connaissances nécessaires à sa compréhension.
Il convient par conséquent d’analyser l’ensemble du document et seulement le document (en évitant les deux écueils de la
paraphrase ou de la dérive vers la dissertation).
2) Travail préparatoire
– Une première lecture pour une analyse globale (numéroter les lignes de 5 en 5).
Elle permet de déterminer plusieurs aspects : le sens général du document, les différentes parties ou les différents thèmes
abordés ; l’identification de la nature du document, de sa date, de l’auteur ou des auteurs, du destinataire ou des destinataires.
– Une seconde lecture pour une analyse linéaire détaillée.
Crayon en main, vous devez repérer et analyser les questions et les situations historiques évoquées, les mots relevant du
vocabulaire historique, les personnages mentionnés. Il s’agit en fait d’analyser le texte en fonction de « strates » constitutives.
Trois types de « strates » peuvent être distinguées, relevant chacune d’un registre d’analyse spécifique :
- les termes et les expressions à expliquer, c’est-à-dire à définir ou à identifier en fonction de la date du document
(notions historiques, vocabulaire technique, termes institutionnels, personnages, lieux) ;
- les passages à expliciter, c’est-à-dire les parties allusives du texte qu’il convient de rendre compréhensibles en précisant
leur contenu et leur sens historiques ;
- les passages à critiquer, c’est-à-dire les parties du texte révélatrices des parti-pris (culturels, religieux, politiques…) de
l’auteur, de ses buts et de ses stratégies en produisant le texte. Cette phase de l’analyse permet de rendre pleinement
compte du statut du texte et détermine l’approche globale.
Bien évidemment, les trois démarches analytiques (explication, explicitation, critique) peuvent s’appliquer de façon
concomitante selon la teneur des passages à étudier.
– L’élaboration d’un plan détaillé : Votre plan reprend les différents éléments issus de l’analyse globale et de l’analyse
linéaire détaillée, il les organise en fonction de la problématique dégagée : problème historique posé.
3) La structure du commentaire de documents historiques
Elle met en évidence les apports originaux du document, elle met en valeur ses principaux aspects en les hiérarchisant
(importance de parties et de sous-parties reflétant la teneur précise du document).
a) L’introduction : Cette partie capitale conditionne l’ensemble du commentaire. Relativement ample, elle doit
impérativement comprendre les points suivants :
- la nature, le statut du document : avec une brève présentation de son contenu ; des remarques éventuelles sur sa
tonalité, sur le style utilisé, sur son appartenance à un genre littéraire ;
- l’auteur ou les auteurs : nécessité de sélectionner les faits utiles à la compréhension et de présenter l’auteur ou les
auteurs à la date de la rédaction du document (cf. Mémoires) ;
- le ou les destinataire(s) (explicites ou implicites) ;
- le contexte : contexte de rédaction ou de production en lien avec la date du document, contexte des faits mentionnés
dans le document ; deux contextes à distinguer dans les Mémoires ;
- la problématique en lien avec un problème historique général ;
- l’annonce du plan.
b) Trois remarques sur le développement :
- le découpage : Le plan doit être relativement équilibré et aussi adapté au contenu du document. Le plan en 3 parties
est le plus courant, un plan en 2 parties est acceptable (doit refléter la teneur du texte).
- l’utilisation pertinente des connaissances historiques : Elles doivent être apportées à bon escient afin de définir les
termes, de situer les personnages, d’expliciter les allusions, de démontrer les insuffisances ou les biais dans une
description ou une argumentation. Il faut proscrire l’apport d’informations inutiles à la compréhension du document.
- les citations : Elles sont fidèles au document et bien choisies (pas trop nombreuses) afin de mettre en évidence les
passages et les expressions majeurs. Dans le cas de longs passages, il convient de se référer aux lignes concernées
(numérotation du texte de 5 en 5). Deux possibilités pour citer un texte : la citation directe sous forme des deux points
ou des parenthèses, la citation indirecte permettant d’insérer de manière plus fluide le texte cité au sein du commentaire
(rôle des incises).
c) La conclusion
- l’intérêt du document : bilan des principaux apports du texte, son statut banal ou exceptionnel ;
- la critique du document : questions de ses limites, de sa crédibilité, de sa portée (texte normatif).

Vous aimerez peut-être aussi