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Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition.
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constituerait une fraude.
Page de garde
Dossier 1 : ENTREPRISE ET LA CONCURRENCE 3 points
Dossier 2 : ENTREPRISE EN DIFFICULTE 4 points
Dossier 3 : TRANSMISSION D’ENTREPRISE 4 points
Dossier 4 : DROIT DES CONTRATS 3 points
Dossier 5 : DROIT PENAL 4 points
Dossier 6 : DROIT FISCAL 2 points
AVERTISSEMENT
Si le texte du sujet ou de ses questions vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses, il
vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.
SUJET
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Travail à faire :
Le 2 juin, la SARL MACARONS, qui est dirigée par Madame PRALINE, a obtenu l’ouverture d’une
procédure de conciliation.
Travail à faire :
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Travail à faire :
Madame PRALINE souhaiterait soutenir, pour échapper au redressement judiciaire qui risque d’être
prononcé par le tribunal, qu’elle n’est pas en cessation des paiements.
Travail à faire :
6. Définissez la notion de cessation des paiements. Madame PRALINE peut–elle trouver un appui
dans le fait que le capital souscrit par un des associés, Monsieur Millefeuille, n’a pas encore été
totalement libéré ?
Madame PORTE souhaite être conseillée sur la transmission de son entreprise, entreprise créée par elle-
même en 1985. Il s’agit d’une société actuellement sous la forme de SAS. Son activité est commerciale.
Le frère de Madame PORTE l’avait aidée financièrement à l’époque et il détient actuellement 20% du
capital de la société. Madame PORTE détient le reste du capital.
Le résultat de la société est soumis à l’impôt sur les sociétés (IS).
Madame PORTE ne s’est pas mariée, mais elle a trois enfants âgés respectivement de 30, 27 et 24 ans.
Sa fille aînée, Joséphine, travaille avec elle dans l’entreprise, en tant que salariée, depuis huit ans. Les
deux derniers se destinent à une carrière dans d’autres domaines.
Aux commandes de l’entreprise depuis 1985, Madame PORTE, âgée aujourd’hui de 64 ans, souhaite
prendre sa retraite. Elle évalue la valeur totale de la société à 1 500 000 euros.
Travail à faire :
1. Si Madame PORTE vend sa participation, des droits d’enregistrement sont-ils exigibles à cette
occasion ? Quel en est le taux ? Quelle en est la base de calcul ? Qui en est redevable ?
2. Toujours dans l’hypothèse d’une cession, concernant la fixation du prix, quel est le mécanisme
utilisé pour essayer de maintenir un équilibre entre les attentes du vendeur de maintenir un prix
élevé et celles de l’acquéreur de ne pas surpayer l’achat ?
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Travail à faire :
3. Quel est l’intérêt de l’interposition d’une société holding en cas de transmission d’entreprise ?
Quelle est la forme juridique la plus adaptée pour une société holding ?
4. La donation des titres effectuée par Madame PORTE déclenche-t-elle pour cette dernière une
plus-value imposable ?
5. Joséphine doit-elle s’acquitter des droits de donation ? Madame PORTE peut-elle prendre en
charge ces droits ?
6. Dans l’optique de réduire le montant des droits de donation exigibles, indiquer les dispositifs
permettant la réduction de la valeur des titres transmis et les réductions d’impôt susceptibles
d’être appliquées. [Il n’est pas nécessaire de rappeler les conditions d’application des
mécanismes.]
7. Afin que l’Administration fiscale ne rectifie pas ultérieurement la valeur ayant servi de base à
la perception des droits de mutation à titre gratuit (DMTG) de cette donation, quelle est la mesure
de prévention à la disposition de Madame PORTE ? Est-ce que le résultat est garanti ? [Il n’est
pas nécessaire d’en rappeler les conditions d’application.]
Travail à faire :
1. Pourquoi Monsieur CUISINE a-t-il choisi de ne pas invoquer le dol pour obtenir l’annulation
de la cession ?
2. L’argument de Monsieur CUISINE peut-il être admis par le juge ? [Il n’est pas nécessaire
d’examiner les caractères « excusable » et « déterminant » de l’erreur.]
La société civile immobilière (SCI) BELAGE est propriétaire d'un immeuble à usage de maison de
retraite. Son capital social était initialement réparti entre les époux SALON et six autres personnes
physiques, dont Monsieur CUISINE.
Le 20 décembre, les six associés (dont Monsieur CUISINE) ont cédé les parts qu'ils détenaient dans le
capital de la SCI BELAGE aux époux SALON.
Le 27 décembre, la SCI BELAGE a vendu 80% de son patrimoine immobilier et a réalisé une très
importante plus-value.
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Les époux SALON avaient, en novembre, passé des actes préparatoires à la cession de 80% du
patrimoine immobilier de la SCI BELAGE. Ils ont dissimulé ce projet aux autres associés.
Travail à faire :
3. Avant la conclusion des actes de cession intervenus le 20 décembre, les époux SALON étaient-ils
tenus d’informer leurs coassociés-cédants (dont Monsieur CUISINE) des actes préparatoires à la
cession de 80% du patrimoine immobilier de la SCI BELAGE ? Dans la négative, justifiez votre
réponse. Dans l’affirmative, quelles seraient la/les sanction(s) encourue(s) par les époux SALON ?
La société PAROLES SAS ayant son siège social à Reims a pour dirigeante-associée majoritaire
Madame MUSICA. L’époux de Madame MUSICA, Monsieur CHANSON, en est non seulement
associé mais aussi le responsable administratif.
Pour fêter dignement le nouvel an avec ses amis, Madame MUSICA avait acheté, avec les fonds de la
société PAROLES SAS, cent bouteilles de champagne de prestige pour une somme de 125 000 euros.
La facture avait été établie au titre des cadeaux d’affaires à la clientèle de la société PAROLES SAS.
Mais, les clients contactés ultérieurement ont déclaré n’avoir jamais reçu de tels cadeaux.
Les époux MUSICA-CHANSON sont pénalement poursuivis. Pour se défendre, Monsieur CHANSON
prétend ne pas avoir accès aux moyens de paiement et à la comptabilité de la société PAROLES SAS.
Travail à faire :
Un ami des époux MUSICA-CHANSON, Monsieur RYTHME, a également des soucis. Gérant de la
société française DANSE, il a été définitivement condamné pour complicité d’abus de biens sociaux au
préjudice d’une société tierce (dont le dirigeant était l’auteur principal du délit d’abus de biens sociaux).
En tant que complice d’un abus de biens sociaux, Monsieur RYTHME a été condamné à verser des
dommages-intérêts à la société victime de l’infraction.
S’avisant qu’il avait agi en sa qualité de gérant de la société DANSE lors de l’accomplissement des
actes constitutifs de l’infraction d’abus de biens sociaux (rémunération de commissions occultes pour
l’octroi de droits à construire sur des terrains), il considère donc que c’est à la société DANSE de payer
ces dommages-intérêts. Il demande alors, sur le terrain civil, à la société DANSE de lui rembourser des
sommes qu’il a versées.
Travail à faire :
4. De façon générale, quelles sont les conditions d’imputabilité d’une infraction à une personne
morale ?
5. En vous aidant de la décision jointe en annexe 1, indiquez si la demande de remboursement de
Monsieur RYTHME pourra aboutir ? [Il n’est pas nécessaire d’étudier la constitution de
l’infraction d’abus de biens sociaux.]
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DOSSIER 6 : DROIT FISCAL
Vous trouverez en annexe 2 l’extrait d’un article publié sur le site des Echos le 12 septembre 2019.
Lisez-le attentivement et répondez aux questions suivantes.
1. Qualifiez la convention judiciaire d’intérêt public (CJIP). Cette procédure s’applique-t-elle tant
aux personnes physiques qu’aux personnes morales ? Peut-elle intervenir avant ou après la mise
en mouvement de l’action publique ? Emporte-t-elle déclaration de culpabilité de la personne
concernée ?
2. Qualifiez le mécanisme utilisé par l’Administration fiscale afin de conclure un accord selon
lequel Google devra s’acquitter d’un rattrapage d’impôts de 500 millions d’euros afin d’éteindre
les contentieux fiscaux ouverts en France.
3. Pourquoi le PNF a-t-il voulu démontrer l’existence d’un établissement stable de Google Ireland
en France ?
4. Devant quelle juridiction est exercé le pourvoi de l’Etat contre les cinq arrêts de la Cour
administrative d’appel de Paris ayant confirmé l’annulation du redressement ?
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Annexe 1 : Cass. com., 18 septembre 2019, n° de pourvoi : 16-26962, Publié au bulletin
[…]
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 22 septembre 2016), que, par un arrêt définitif, M. A... a été
déclaré coupable de complicité d'abus de biens sociaux commis au préjudice de la Société des lubrifiants
Elf Aquitaine (la SLEA), à laquelle a succédé la société Total lubrifiants, et condamné à payer à cette
dernière une certaine somme à titre de dommages-intérêts ; que soutenant avoir agi au nom et pour le
compte de la société Coprim dont il était le dirigeant, M. A... a assigné la société Sogeprom entreprises
(la société Sogeprom), venue aux droits de cette dernière, en remboursement des sommes versées à la
société Total lubrifiants ;
[…]
Et sur le troisième moyen :
Attendu que M. A... fait encore le même grief à l'arrêt alors, selon le moyen, que toute personne a droit
au respect de ses biens ; que refuser au représentant légal d'une personne morale, condamné en lieu et
place de cette dernière, à indemniser la victime à raison du préjudice résultant du contrat signé par cette
société, la possibilité d'agir sur le fondement des dispositions des articles 1984 et suivants du code civil
ou sur celles des dispositions de l'article 1382 du code civil, pour obtenir de la société qu'elle prenne en
charge le paiement de la dette qui est celle du mandant et non du mandataire, a pour effet de le priver de
tout recours contre le véritable responsable et porte une atteinte disproportionnée à ses biens ; qu'en
statuant comme elle l'a fait, la cour d'appel a violé l'article 1 du protocole additionnel n° 1 à la
Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et l'article 544 du code
civil ;
Mais attendu que la cour d'appel ayant retenu, par des motifs vainement critiqués par le deuxième
moyen, que la faute pénale intentionnelle commise par le dirigeant était un acte personnel dont il devait
seul assumer les conséquences, ce dont il se déduit que la dette de réparation du préjudice causé par
cette faute est une dette propre, le grief pris de ce que M. A... aurait supporté sur ses biens la dette de la
société manque par le fait qui lui sert de base ; que le moyen est inopérant ;
Annexe 2 : « Fisc : Google sort près de 1 milliard d'euros pour solder ses contentieux en
France »
Le tribunal de Paris vient d'homologuer une amende de 500 millions d'euros du géant du numérique
poursuivi pour « fraude fiscale aggravée » et « blanchiment en bande organisée de fraude fiscale
aggravée ». Google devra par ailleurs s'acquitter d'un rattrapage d'impôts d'une somme équivalente.
[…] Le tribunal de grande instance de Paris vient ce jeudi à 15 h 30 de valider la convention judiciaire
d'intérêt public (CJIP) négociée entre Google et le Parquet national financier (PNF) dans le cadre de
l'enquête pour « fraude fiscale aggravée » et « blanchiment en bande organisée de fraude fiscale
aggravée », ouverte en juin 2015 par le PNF après une plainte de l'administration fiscale.
Cependant, la particularité de cet accord est d'éteindre à la fois la procédure judiciaire mais aussi les
contentieux fiscaux de 2005 à 2018 ouverts en France. Il a été négocié conjointement entre Google, le
PNF et l'administration fiscale : aux 500 millions d'euros du PNF, viendront s'ajouter 465 millions
d'euros de rattrapage d'impôts payés à l'administration fiscale qui devrait clore la procédure, contestée,
de redressement fiscal de l'entreprise.
[…]
« Ce qui a débloqué le dossier, c'est la loi sur la fraude de 2018, car il n'était pas possible jusqu'alors
de signer une transaction pour les cas de présomption pour fraude fiscale, a salué le ministre de
l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin.
[…]
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Bercy reprochait à Google d'utiliser son siège en Irlande, où il bénéficie de larges avantages fiscaux,
pour échapper à l'impôt en France. Gérald Darmanin avait ouvert la porte à « un accord
transactionnel » avec Google. « Il faut mieux un bon accord qu'un mauvais procès », avait affirmé le
ministre des Comptes publics dans un entretien aux « Echos ».
[…]
En 2016, les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et
fiscales (OCLCIFF) avaient, avec le PNF, mené une perquisition musclée au siège de Google France,
accompagnés d'experts informatiques. […]
L'enjeu pour le PNF était de démontrer l'existence d'un établissement stable en France. Le groupe est
dans le collimateur de Bercy depuis plusieurs années, qui tente de prouver que Google a une réelle
activité commerciale en France, que toutes les ventes de services (Google AdWords, DoubleClick,
AdSense, etc.) ne sont pas réalisées en Irlande, pays où l'impôt sur les sociétés de 12,5 % est l'un des
plus bas d'Europe.
[…]
En avril dernier, la Cour administrative d'appel de Paris avait confirmé l'annulation du redressement
infligé par le fisc français à Google. Par cinq arrêts, elle a « confirmé les jugements de première instance
qui ont déchargé la société Google Ireland des redressements fiscaux dont elle avait été l'objet » au titre
des années 2005 à 2010. L'Etat avait fait un pourvoi de ces décisions « à titre conservatoire ».
[…]
Par Valérie de Senneville, Ingrid Feuerstein, Les Echos, Publié le 12 sept. 2019