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CULTURE GÉNÉRALE – S. LE BLANC 2021/2022 19 NOV.

2021

MCO IBTS

CULTURE GÉNÉRALE
DST
De la musique avant toute chose ?

PREMIÈRE PARTIE : SYNTHÈSE (/10 POINTS)

Vous rédigerez une synthèse objective, concise et ordonnée à partir du plan que vous aurez
construit sur la base des documents suivants :

Document 1 : Jelena MARTINOVIC, « Listen ! Son et conditionnement mental », Colloque de la


HEAD, Genève (2 avril 2015)

Document 2 : Anthony DOUX, « Fréquences sacrées et leurs bienfaits », Site internet
desmusiquespourguerir.com

Document 3 : Bernard WERBER, Le Mystère des dieux : « Encyclopédie : une explication des
notes de musique », 2007

Document 4 : Hellfest 2014, à Clisson (Loire-Atlantique)

DEUXIÈME PARTIE : ÉCRITURE PERSONNELLE (/10 POINTS)

Sujet : La musique nous influence-t-elle?

Vous répondrez à cette question d’une façon argumentée en vous appuyant éventuellement sur
les documents du corpus, et surtout sur le cours, vos connaissances personnelles, l'actualité, et
références culturelles.
DOCUMENT 1

Le groupe de recherche MIND CONTROL, Radical experiments in arts and psychology (1950-


1970) présente « Listen! son et conditionnement mental », trois interventions et une exposition
autour des technologies, des pratiques et des croyances qui associent son et contrôle mental.
Dans les domaines du médical, de la science, du politique, comme de la musique populaire, le
potentiel de propagation et de conviction des technologies du son génère nombre d’idées
associées quant aux emprises possibles de celles-ci sur le psychisme. Dans la modernité, les
projets de manipulation de l’auditeur et de maîtrise des masses orientent le design du son et sa
mise en dispositif. A l’échelle de l’individu et du groupe, à des fins thérapeutiques ou néfastes,
dans le but de déprogrammer ou de transformer la personnalité, dans des logiques de
propagande politique, ou dans leur mimétisme culturel; qu’il s’agisse de contrôler, de
rassembler, de disperser, de guérir, de rendre fou, le son constitue un médium de projection par
excellence lorsqu’il s’agit d’infiltrer l’esprit. Cette affinité engendre le déploiement d’un
imaginaire conséquent qui se manifeste notamment dans les productions de l’industrie
musicale qui confond sans gêne extraits de sciences positivistes et science-fiction. Les trois
interventions offrent des entrées historiques volontairement contrastées qui permettent de
percevoir sur un temps long comme au travers d’études de cas, la persistance et l’évolution des
croyances qui lient son et contrôle mental.

«Je fais asseoir ces deux hystériques sur la caisse à résonance de ce gros diapason. Dès que je
fais vibrer le diapason, vous les voyez tomber immédiatement en catalepsie 1. Arrêtons les
vibrations du diapason : elles tombent en somnambulisme.» C’est ainsi que le docteur Jean-
Martin Charcot, neurologue à l’hôpital parisien de la Salpêtrière, décrit, en 1890, les effets
déconcertants du son sur l’esprit humain.

Fantasmes, fascination, panique : l’idée que la musique puisse s’emparer de notre cerveau pour
en faire ce qu’elle veut vient régulièrement hanter la science, les arts, les croyances populaires
et les instances du pouvoir. Des séances d’hypnose musicale de Mesmer aux morceaux pop et
heavy metal utilisés comme instrument de torture à Guantanamo, en passant par les orgasmes
prétendument induits par les mélodies de Wagner, c’est l’étrange histoire que dévoile le
Britannique James Kennaway, historien de la médecine, invité à Genève ce jeudi 2 avril pour 
«  Listen ! Son et conditionnement mental ». La manifestation, organisée par la Haute École d’art
et de design (HEAD), comprend un colloque et une exposition, vernie ce même jour.

Premier acte : autour de 1770, le médecin allemand Franz-Anton Mesmer met au point une
approche thérapeutique basée sur l’hypnose, qu’il appelle alors «magnétisme animal». Les
sonorités entêtantes de l’harmonica de verre semblent participer à l’induction de l’état de
transe, lors d’expériences qui naviguent entre la science et l’attraction mondaine. L’idée que la
musique puisse s’emparer des esprits et assujettir les volontés, balayant au passage les
inhibitions sexuelles, connaît un démarrage spectaculaire.

1
Paralysie que l'on observe dans les états hypnotiques.
La suspicion «musicophobe» est renforcée vers 1800 par la théorie de la «surstimulation». Un
courant influent de la médecine, inspiré par les écrits de l’Ecossais John Brown, se met en tête
que tous les maux du corps viennent des nerfs, et que ceux-ci sont rendus malades par l’excès
de stimulations. La musique est désignée comme l’un des coupables : littéralement, on se
convainc alors qu’elle peut nous rendre malades, rappelle James Kennaway dans Bad
Vibrations : The History of the Idea of Music as a Cause of Disease  , paru en 2012 chez Ashgate.

Deuxième acte. A mesure que le siècle avance et que Charcot fait connaître ses expériences
(des patientes «hystériques» soumises au son d’un diapason ou d’un gong plongent dans un
état hypnotique, qu’on appelle désormais «catalepsie»), les anxiétés se précisent : à la fin du
XIXe siècle, la panique musicale est essentiellement sexuelle. La musique semble en mesure de
faire sauter le verrou posé sur la sexualité féminine, de déviriliser l’homme en lui ôtant la
maîtrise de soi, de provoquer des orgasmes et même de déclencher l’homosexualité. L’œuvre
de Wagner, en particulier, est réputée capable de tels effets.

Troisième acte: ces croyances refluent au début du XXe siècle, à mesure qu’on redéfinit
l’hypnose et les états de transe comme des effets de la suggestion, plutôt que comme des
réflexes répondant de manière automatique à une stimulation. Mais les paniques musicales ne
sont pas finies : elles deviennent même un phénomène de masse entre les années 1950 et
1990.
La paranoïa autour du «lavage de cerveau» commence lors de la guerre de Corée (1950-1953),
lorsque des prisonniers de guerre états-uniens sont retournés et adhèrent à l’idéologie de leurs
geôliers. Le terme «lavage de cerveau» (xi nao), inventé en Chine, «renvoie au concept de
réforme de la pensée, basée sur d’anciennes techniques de méditation», note James Kennaway.
L’opinion américaine la relie plutôt au chercheur soviétique Ivan Pavlov, qui contrôlait, comme
chacun le sait, la salivation de ses chiens avec le son d’une cloche. [...]
Aujourd’hui, la paranoïa autour de la manipulation musicale paraît estompée. On sait par
ailleurs que l’hypnose n’induit pas un asservissement, et que les états de transe nécessitent la
participation consentante des personnes concernées. Si l’idée que la musique puisse être
utilisée comme une force maléfique a plus ou moins quitté le terrain des fantasmes collectifs,
elle paraît en revanche s’être incarnée de manière solide dans la réalité. Comme le détaillent les
études glaçantes de Suzanne G. Cusick, de grosses doses de musique sont utilisées, en secret,
dans les lieux de détention plus ou moins illégaux créés par la CIA dans le cadre de la «guerre
contre le terrorisme» après le 11 septembre 2001.
Cette fois, il ne s’agit pas de paranoïa. Les témoignages, les documents qui ont «fuité» et les
enquêtes officielles concordent sur l’emploi systématique de ces techniques. Bien sûr, on ne
peut pas piloter l’esprit de quelqu’un à coups de musique. Mais on peut l’anéantir en le
bombardant (exemples réels) avec le hard rock de Meat Loaf et d’Aerosmith, du rap ou les tubes
de Christina Aguilera.
Jelena MARTINOVIC, « Listen ! Son et conditionnement mental », Colloque de la HEAD, Genève (2
avril 2015)

Document 2

 
Le pouvoir des fréquences sacrées

Les fréquences sacrées, également nommées solfège sacré, solfège ancien, solfège secret ou
encore solfeggio, sont une gamme particulière composée de neuf fréquences : 174, 285, 396,
417, 528, 639, 741, 852 et 963 Hz. Ce solfège sacré rééquilibrant a de nombreuses vertus sur
tous les plans de l’être. Faciliter le changement, développer l’intuition, se libérer des peurs et
des culpabilités, améliorer ses relations (et bien plus encore) grâce aux fréquences sacrées…
Nous savons depuis longtemps que le son et les fréquences impactent directement le corps
physique (travaux de Marie-Louise Aucher). Nous savons aussi que certaines mélodies,
musiques, gammes, harmonies ou instruments influencent tel ou tel état émotionnel et
mental. Les fréquences et les sons induisent des images qui à la fois stimulent et structurent la
conscience et à la fois peuvent libérer des émotions bloquées. Lénine confessa un jour, alors
qu’il venait d’écouter une sonate de Beethoven:  «Je ne peux pas écouter de la musique trop
souvent, cela me donne envie de dire des bêtises et de caresser la tête des gens ». Nous savons
également que certaines fréquences entendues et filtrées, lors de thérapies sonores, vont venir
rétablir un état stable chez une personne (travaux de Tomatis, Bérard, holopsonie 2, méthode
Hypérion, etc.). Les fréquences sacrées fonctionnent de la même façon en agissant par ailleurs
sur tous les plans de l’être : mental, émotionnel, physique et spirituel.
100 ans d'évolution scientifique
Des cellules à l’ADN, de la mémoire de l’eau à l’épigénétique, depuis 100 ans les découvertes
scientifiques viennent nous offrir de nouveaux paradigmes.
Georges Lakhosky (1869-1942), scientifique et ingénieur, a été le premier à mentionner que les
cellules et leurs noyaux pouvaient être considérés comme des “oscillateurs biologiques” qui
transmettent  des informations en émettant des ondes électromagnétiques. Ensuite, Emile
Pinel (1906-1985), mathématicien, appliqua ses analyses mathématiques à l’étude des
mécanismes biologiques qui régissent la vie des cellules. Dans les années 1980, le Dr. Fritz-
Albert Popp, fondateur de The International Institute of Biophysics in Neuss, et ses
collaborateurs de l’Université de Marbourg en Allemagne, effectuent également des mesures
des photons (quantité d’énergie élémentaire d’une onde électromagnétique) émis par des
organismes, avec des appareils modernes extrêmement sensibles et précis. Ils vérifient ainsi

2
Technique de guérison par la musique. Elle utilise des fréquences pour libérer les blocages.
que les photons, les bio-photons en l’occurrence, transportent des informations et les
transmettent à d’autres cellules. A travers les biophotons, les cellules échangent diverses
informations qui entraînent des réactions biochimiques. Étienne Guillé, biologiste, avance que la
biologie est fondée sur un couple matière / vibration. La matière est le support, et la vibration
porte l’information. Dès 1983, il énonce que certaines zones de l’ADN  fonctionnent comme des
récepteurs et émetteurs de vibrations électromagnétiques.
C’est donc bien en tant qu’antenne émettrice que l’ ADN d’un chromosome d’une cellule peut
transmettre des informations  aux autres cellules.
Mais pour le docteur Peter Gariaev, Directeur  du  Wave Genetics Institute de Moscou, l’ADN est
bien plus qu’une antenne réceptrice / émettrice : l’ADN est un lieu de stockage capable
d’interpréter les informations qu’il reçoit, de les décoder, de les interpréter, de les modifier, de
les enregistrer et de réagir en conséquence. L’ADN a donc toutes les caractéristiques d’un
ordinateur biologique.
Anthony DOUX, « Fréquences sacrées et leurs bienfaits »,
Site internet https://desmusiquespourguerir.com
Document 3

Savez-vous pourquoi nous utilisons les mots Do, Re,


Mi, Fa, Sol, La et Si pour nommer les sept tons entiers
consécutifs de la gamme? Saviez-vous que six de ces
noms sont des abréviations de mots latins et que le
septième est un mot latin complet? En comprenant le
sens de ces sept mots latins, nous découvrons l’échelle
universelle, également appelée rayon de la création.

Chacun des sept niveaux hiérarchiques du rayon de la


création correspond à un ciel. Dieu réside dans le
septième ciel.

Par conséquent, ce ciel le plus élevé est le paradis de


notre Créateur, notre Dominion, abrégé en Do.

Le sixième ciel est le cosmos. Le mot latin Sidera,


Bernard Werber, Encyclopédie du savoir
abrégé en Si, signifie toutes les étoiles (de l'univers).
relatif et absolu (1993)
Le cinquième ciel est notre système d'étoiles ou notre voie lactée. Le mot latin Lactea, abrégé
en La, signifie lait.

Le quatrième ciel est notre système solaire. Nous trouvons la règle de chaque ciel en son
centre : Hélios. Helios est au centre de notre système solaire. Il est notre soleil ou Sol en latin.

Le troisième ciel est peuplé des planètes de notre système solaire. L'astrologie nous montre
comment les mouvements de ces planètes créent notre destin, ou Fāta en latin, abrégé en Fa.

Le deuxième ciel correspond à notre planète. C'est le microcosme à l'intérieur du macrocosme


de l'univers entier. En latin, il s'agit du Microcosmus, abrégé en Mi.

Le premier et le plus bas des Cieux, sous le microcosme, est notre monde souterrain. La lune est
la régente (ou la reine) de notre monde souterrain. Le mot latin Regina, abrégé en Re, signifie
régent.

Bernard WERBER, Le Mystère des dieux (2007)


Document 4

Hellfest* 2014
* Festival annuel de musique français spécialisé dans les musiques extrêmes.

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