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DS 1

[le]

15 septembre

• Calculatrice interdites : séparez les questions, soulignez vos résultats (si vous en avez :). S’il vous semble
rencontrer une erreur d’énoncé, signalez le en expliquant les ajustements que vous serez améné·e à faire.
Bonne chance à vous !

Exercice 1. (Questions de cours)


❶Définition d’un sous-groupe (cas général) : donner un exemple.
❷ Définition d’un sous-groupe additif : donner un exemple.
❸ Définition d’un morphisme d’anneaux.
❹ Définition d’un groupe.
❺ Énoncé du théorème de division euclidienne sur K[X].
❻ Prouver que tous les idéaux de K[X] sont principaux.
❼ Raconter comment on définit a ∧ b avec des idéaux.
❽ Soit u ∈ L (E), prouver que tout supplémentaire du noyau est isomorphe à l’image.

Exercice 2. Soit n ∈ N∗ et P (X) = (X + i)2n+1 − (X − i)2n+1 .


a) Déterminer le degré et le coefficient dominant de P (X).
 
b) Prouver que les racines de P (X) sont a les cotan kπ pour k ∈ [[1 ; 2n]] : on pourra, en
2n + 1
justifiant, se ramener à une équation de type Z 2n+1 = 1.
c) Factoriser P (X), en déduire la valeur des produits
2n   n   
kπ kπ
et
Y Y
2
cotan 4 + cotan ,
2n + 1 2n + 1
k=1 k=1

on donnera deux arguments pour calculer le premier produit.


Exercice 3. Soit (A, +, ×) un anneau commutatif. On note :
C = a2 + b2 , (a, b) ∈ A2 .


1
a. On rappelle que cotan = .
tan

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a) Démontrer l’identité (pour a, b, c, d dans A) : (a2 + b2 )(c2 + d2 ) = (ac − bd)2 + (ad + bc)2 . D’où
vient-elle ?
b) Montrer que C est stable par produit.
c) On souhaite prouver la propriété
P : « Soit P ∈ R[X] un polynôme non nul dont la fonction polynomiale associée est positive sur
R. Alors il existe deux polynômes A, B dans R[X] tels que P = A2 + B 2 . »
Prouver successivement P dans les cas suivants (en supposant donc P > 0) :
(i) deg(P ) = 0 ;
(ii) P de la forme (X − a)m avec a ∈ R et m ∈ N∗ (on pourra montrer que m est nécessairement
pair) ;
(iii) deg(P ) = 2 (on pourra mettre sous forme canonique) ;
(iv) dans le cas général (on pourra faire une récurrence sur le degré).
Exercice 4. Dans tout ce problème, E est un R-espace vectoriel de dimension 3.
On note M3(R) le R-espace vectoriel des matrices carrées d’ordre 3, GL3 (R) le groupe des matrices
inversibles de M3 (R), et I3 la matrice unité de M3 (R).
On notera par 0 l’endomorphisme nul, la matrice nulle et le vecteur nul. On rappelle que deux matrices
A et B de M3 (R) sont semblables ssi :

∃P ∈ Gl3 (R), A = P BP −1 .

Partie A

1. Démontrer que deux matrices de M3 (R) de déterminants différents ne sont pas semblables, au-
trement que par une simple référence au cours.
2. Soit u un endomorphisme de E et soit i et j deux entiers naturels. On rappelle que la notation
ui désigne la composition u ◦ u ◦ · · · ◦ u (i fois). On considère l’application w de Ker ui+j vers E
définie par : w(x) = uj (x).
a) Montrer que Im w ⊂ Ker ui .
b) En déduire que dim(Ker ui+j ) 6 dim(Ker ui ) + dim(Ker uj ).
3. Soit u un endomorphisme de E vérifiant : u3 = 0 et rg u = 2.
a) Montrer que dim(Ker u2) = 2. (On pourra utiliser deux fois la question 2b.).
b) Montrer que l’on peut trouver un vecteur a non nul de E tel que u2(a) 6= 0, et en déduire que
la famille (u2 (a), u(a), a) est une base de E .
c) Écrire alors la matrice U de u et la matrice V de u2 − u dans cette base.
4. Soit u un endomorphisme de E vérifiant : u2 = 0 et rg u = 1.
a) Montrer que l’on peut trouver un vecteur b non nul de E tel que u(b) 6= 0.
b) Justifier l’existence d’un vecteur c de Ker u tel que la famille (u(b), c) soit libre, puis montrer
que la famille (b, u(b), c) est une base de E .
c) Écrire alors la matrice U ′ de u et la matrice V ′ de u2 − u dans cette base.

Partie B
 
1 α β
Soit désormais une matrice A de M3 (R) semblable à une matrice du type T = 0 1 γ  de M3 (R).
0 0 1

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On se propose de montrer que la matrice A est semblable à son inverse A−1 .
 
0 α β
On pose alors N = 0 0 γ , et soit une matrice P de GL3 (R) telle que P −1 AP = T = I3 + N .
0 0 0
1. Expliquer pourquoi la matrice A est bien inversible.
2. Calculer N 3 et montrer que P −1 A−1P = I3 − N + N 2.
3. On suppose dans cette question que N = 0, montrer alors que les matrices A et A−1 sont sem-
blables.
4. On suppose dans cette question que rg(N ) = 2. On pose M = N 2 − N .
 
0 1 0
a) Montrer que la matrice N est semblable à la matrice 0 0 1 et en déduire, en utilisant
0 0 0
une question précédente, une matrice semblable à la matrice M .
b) Calculer M 3 et déterminer rg(M ).
c) Montrer que les matrices M et N sont semblables.
d) Montrer alors que les matrices A et A−1 sont semblables.
5. On suppose dans cette question que rg(N ) = 1. On pose M = N 2 − N , en raisonnant comme
dans les questions précédentes montrer que les matrices A et A−1 sont semblables.
 
1 0 0
6. Exemple : soit la matrice A = 0 0 −1. On note (a, b, c) une base de E et u l’endomorphisme
0 1 2
de E de matrice A dans cette base.
a) Montrer que Ker(u − idE ) est un sous-espace vectoriel de E de dimension 2 dont on donnera
une base (e1 , e2 ).
b) Justifier que la famille (e1 , e2 , c) est une base de E , et écrire la matrice de u dans cette base.
c) Montrer que les matrices A et A−1 sont semblables.
7. Réciproquement, toute matrice deM3 (R) semblable  à son inverse est-elle nécessairement sem-
1 α β
blable à une matrice du type T = 0 1 γ  ?
0 0 1
Exercice 5. (Convolution de Dirichlet) Pour tout n ∈ N∗ , on note Dn l’ensemble de ses diviseurs
dans N∗ et Cn l’ensemble des (d1 , d2 ) ∈ (N∗)2 tels que d1 d2 = n. On note Γn l’ensemble des (d1 , d2 , d3 ) ∈
(N∗ )3 tels que d1 d2 d3 = n. Dans tout le problème, on note U = RN : ensemble des suites réelles vues

comme des fonctions u : N∗ → R. On définit pour tout (u, v) ∈ U 2 :


et u ∗ v = n 7→
X
u + v = (n 7→ u(n) + v(n)) u(d)v(n/d).
d∈Dn

Ainsi, (u ∗ v)(4) = u(1)v(4) + u(2)v(2) + u(4)v(1).


1. Vérifier que pour tous u, v dans U et n ∈ N∗ :
X
(u ∗ v)(n) = u(d1 )v(d2 ).
(d1 ,d2 )∈Cn

2. Montrer que la loi ∗ est associative, possède un neutre et est commutative.


3. (U, ∗) est-il un groupe ?
4. Déterminer l’ensemble des suites inversibles pour ∗.
5. (U, +, ∗) est-il un anneau ?
6. Une suite u ∈ U est dite régulière ssi elle vérifie u(1) = 1 et u(qq′ ) = u(q)u(q′ ) pour tout
(q, q ′ ) ∈ (N∗ )2 tels que q ∧ q ′ = 1. Montrer que les suites qui suivent sont régulières : θ : n 7→ 1,
Ψ : n 7→ n et, pour m ∈ N∗ donné : fm : n 7→ m ∧ n.

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7. Soit u régulière, k ∈ N∗ et q1, . . . , qk des éléments de N∗ premiers entre eux deux à deux. Prouver
que :
u(q1 . . . qk ) = u(q1 ) . . . u(qk ).
En déduire u(n) si
n = pa11 . . . pakk (∗)
avec les a1, . . . , ak dans N∗.
8. Montrer que si u et v sont régulières, alors u ∗ v l’est aussi.
9. A n ∈ N∗, on associe v(n) =nombre des diviseurs positifs de n et σ(n) =somme de ces diviseurs.
Montrer qu’il existe deux suites régulières u1 et u2 telles que v = θ ∗ u1 et σ = θ ∗ u2 . En déduire
que v et σ sont régulières.
10. On se place dans le cas (∗). Calculer v(n) et σ(n). En particulier, calculer v(700) et σ(700).
11. On définit µ(1) = 1 et, pour tout n ∈ N∗, µ(n) = 0 si n est divisible par un carré, et (−1)k si n
est produit de k facteurs premiers distincts. Déterminer l’image de n ∈ N∗ par chacune des suites
µ ∗ θ , µ ∗ ν , µ ∗ σ et µ ∗ µ.
X µ(n) X θ(n)
12. Soit s un réel dans ]1, +∞[. Prouver que les séries s
et s
convergent (on note les
n n
n>1 n>1
sommes respectives Sµ et Sθ ).
+∞
µ ∗ θ(n)
13. Prouver que Sµ × Sθ . En déduire une expression de Sµ avec la fonction zéta de
X
=
n=1
ns
Riemann, définie par :
+∞
X 1
ζ : s > 1 7→ .
n=1
ns

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