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MATHÉMATIQUES - E

ri ome E 2012

Proposition de orrigé par David Meneu

Ly ée Champollion - Grenoble, pour

Exer i e 1
M3 (R) désigne l'ensemble des matri es arrées d'ordre 3 à oe ients réels.
Deux matri es A et B de M3 (R) étant données, on suppose qu'il existe une matri e L appartenant à
M3 (R) telle que :
L = AL + B
On dénit la suite de matri es (Un )n∈N de M3 (R) de la manière suivante :

U0 ∈ M3 (R)
∀n ∈ N, U
n+1 = AUn + B

1. Démontrons par ré urren e que, pour tout entier naturel n : Un = L + An (U0 − L).
I. Pour n = 0 : L + A0 (U0 − L) = L + I3 (U0 − L) = L + U0 − L = U0 , don P(0) est vraie.
H. Supposons la propriété vraie pour un ertain entier n ∈ N, et montrons qu'alors elle est vraie
au rang n + 1, soit : Un+1 = L + An+1 (U0 − L).
On sait que :
H.R.
Un+1 = AUn + B = A(L + An (U0 − L)) + B
= AL + An+1 (U0 − L) + B
= An+1 (U0 − L) + L puisque L = AL + B par hypothèse.

Ainsi, P(n + 1) est vraie si P(n) l'est.


C. La propriété est initialisée et héréditaire : elle est don vraie pour tout entier n ∈ N, d'après le
prin ipe de ré urren e.

Dans la suite du problème, les matri es A et B sont hoisies de telle sorte que
   
0 3 3 3 −1 −2
1
A = . −4 6 4 et B = 1 0 −1
6
−2 3 5 2 −1 −1

On note :
ˆ Id l'endomorphisme identité de R3 ;
ˆ a l'endomorphisme de R3 dont la matri e dans la base anonique est A ;
ˆ b l'endomorphisme de R3 dont la matri e dans la base anonique est B ;
ˆ Im(b) l'image de l'endomorphisme b ;
ˆ Im(Id − a) l'image de l'endomorphisme Id − a.

1 ©
2. Un ve teur u = (x, y, z) appartient à l'image de b si et seulement si il existe un ve teur
v = (a, b, c) ∈ R3 tel que :    
a x
u = b(v) ⇐⇒ B b = y 
  
c z
en passant par la représentation matri ielle dans la base anonique. Le but est de vérier sous quelle
ondition e système admet des solutions, on l'é helonne :
 
 3a − b − 2c = x  3a − b − 2c = x
a − c = y ⇐⇒ b − c = 3y − x L2 ← 3L2 − L1
 
2a − b − c = z −b + c = 3z − 2x L3 ← 3L3 − 2L1

 3a − b − 2c = x
⇐⇒ b − c = 3y − x

0 = −3x + 3y + 3z = 0 L3 ← L2 + L3
Le système est é helonné et la troisième ligne est sans in onnue : elle est don soit vraie, et dans e
as il y a une innité de solutions, soit fausse et dans e as le système est impossible.
Don u = (x, y, z) appartient à Im(b) si et seulement si : −3x + 3y + 3z = 0 ⇐⇒ −x + y + z = 0.
On pro ède de la même façon pour déterminer Im(Id − a) :
u = (x, y, z) appartient à Im(Id − a) si et seulement si il existe v = (a, b, c) ∈ R3 tel que :
        
a x 6 −3 −3 a x
1
u = (Id − a)(v) ⇐⇒ (I3 − A) b = y ⇐⇒
    4 0 −4   b = y
 
6
c z 2 −3 1 c z
 
 6a − 3b − 3c = 6x  2a − b − c = 2x
⇐⇒ 4a − 4c = 6y ⇐⇒ 4a − 4c = 6y
 
2a − 3b + c = 6z 2a − 3b + c = 6z

 2a − b − c = 2x
⇐⇒ b − c = 3y − 2x L2 ← L2 − L1

−2b + 2c = 6z − 2x L3 ← L3 − L1

 2a − b − c = 2x
⇐⇒ b − c = 3y − 2x

0 = −6x + 6y + 6z L3 ← L3 + 2L2

À nouveau, le système admet des solutions si et seulement si : −6x + 6y + 6z = 0 ⇐⇒ −x + y + z = 0,


don : n o
Im(Id − a) = (x, y, z) ∈ R3 − x + y + z = 0 = Im(b)

 
1 1 0
3. Vérions que P = 1 0 −1 est une matri e de passage de la base anonique de R3 à une base
1 1 1
de ve teurs propres de a.
Cela demande d'abord de vérier que ha une des olonnes de P est bien ve teur propre pour la
matri e A. Or :
               
1 1 1 1/2 1 0 0 0
1  1 
A 1 = 1 ,
    A 0 =
   0  = 0 , A −1 = −1/3 =
    −1
2 3
1 1 1 1/2 1 1 1/3 1
Les trois olonnes de P sont don bien ve teurs propres de A, respe tivement pour les valeurs propres
1 1
1, et .
2 3
2 ©
Le fait que A possède trois valeurs propres distin tes sut alors pour armer que A est diagona-
lisable, et que les olonnes de P représentent une base B′ = ((1, 1, 1), (1, 0, 1), (0, −1, 1)) de R3 , de
sorte que P est ee tivement la matri e de passage de B à B′ .
4. Les al uls pré édents permettent déjà d'é rire :
 
1 0 0
D = MatB′ (a) = 0 1/2 0  , et de plus A = P DP −1
0 0 1/3
d'après la formule de hangement de base. Comme de plus :
b((1, 1, 1)) = (0, 0, 0), b((1, 0, 1)) = (1, 0, 1), b((0, −1, 1)) = (−1, −1, 0) = −(1, 0, 1) + (0, −1, 1)
( al uls faits via la matri e B représentative de b dans la base anonique de R3 ), alors :
 
0 0 0
B ′ = MatB′ (b) = 0 1 −1
0 0 1
Et on dispose toujours de la formule de hangement de base : B = P B ′P −1 .
5. La relation : A = P DP −1 est don issue de la formule de hangement de base. Elle donne lieu à la
formule plus générale : ∀n ∈ N, An = P DnP −1 qu'on retrouve très fa ilement par ré urren e sur n.
Pour hanger un peu, voilà une preuve dire te, tout à fait a eptable dans le adre du programme
de ECE2 :
D'après les propriétés de la représentation matri ielle, puisque A = MatCan (a) :
alors pour tout n ∈ N, An = MatCan (an ), et de même D = MatB′ (a), don pour tout n ∈ N,
D n = MatB′ (an ).
Les matri es An et Dn représentent don le même endomorphisme an de R3 , dans deux bases dont
P est la matri e de passage de l'une à l'autre.
Alors, d'après la formule de hangement de base : ∀n ∈ N, An = P DnP −1 .
6. Comme D est une matri e diagonale, on obtient sans al ul, et d'après les propriétés de e type de
matri es, l'expression de ses puissan es :
 
1 0 0
∀n ∈ N, D n = 0 (1/2)n 0  qui se dé ompose de façon évidente :
0 0 (1/3)n
     
1 0 0  n 0 0 0  n 0 0 0
1 1
n
∀n ∈ N, D = 0  0 0 +
 . 0
 1 0 +
 . 0
 0 0, où D1 , D2 et D3 sont bien
2 3
0 0 0 0 0 0 0 0 1
| {z } | {z } | {z }
D1 D2 D3
trois matri es diagonales ( e sont même des matri es élémentaires...)
La relation obtenue à la question pré édente donne alors, en développant :
1 1
∀n ∈ N, An = P D n P −1 = P (D1 + ( )n .D2 + ( )n .D3 )P −1
2 3
 n  n
−1 1 −1 1
= P D1 P + . P D2 P + . P D3 P −1 .
| {z } 2 | {z } 3 | {z }
E F G
 
−1 1 1
Le al ul expli ite donne notamment : E = P D1 P −1 = −1 1 1.
−1 1 1
 
−1 1 1
Il aura fallu pour ela, al uler P −1 =  2 −1 −1.
−1 0 1

3 ©
 
0 0 0
7. On her he i i une matri e L′ = 0 p q  triangulaire supérieure, telle que :
0 0 r
   
0 0 0 0 0 0
L′ = DL′ + B ′ ⇐⇒ 0 p q  = 0 p/2 + 1 q/2 − 1, e qui donne par identi ation des
0 0 r 0 0 r/3 + 1
oe ients :    
p = p/2 + 1
 p = 2
 0 0 0
q = q/2 − 1 ⇐⇒ q = −2 , don L′ = 0 2 −2  .
 

r = r/3 + 1

r = 3/2 0 0 3/2

8. D'après le résultat pré édent, la matri e L = P L′ P −1 vérie :

L = P (DL′ + B ′ )P −1 = P DL′ P −1 + P B ′P −1
= P DI3L′ P −1 + P B ′ P −1 = P DP −1P L′ P −1 + P P −1BP P −1
= A.L + B

9. Le al ul matri iel donne bien : EL = EP L′ P −1 = P D1 L′ P −1 = P.03 .P −1 = 03 ave :


 
0 0 0
L′ = 0 2 −2  .
0 0 3/2

1 n

1 n
10. En se souvenant de : ∀n ∈ N, Un = L + An (U0 − L), ave : An = E + 2
.F + 3
.G, on a :
lim An = E au sens matri iel du terme, 'est-à-dire en onsidérant la onvergen e oe ient par
n→+∞
oe ient. D'où :

lim Un = L + E(U0 − L) = L + EU0 − EL = L + EU0 puisque EL = 03 .


n→+∞

Exer i e 2
Partie I. Étude d'une fon tion f.
On onsidère la fon tion f dénie sur [0; +∞[ par :
 −x
f (x) = 1 − e si x > 0
x

f (0) = 1

1. Un développement limité à l'odre 2 de la fon tion f au voisinage de 0, est basé sur le développement
limité à l'ordre 3 de l'exponentielle au voisinage de 0 :
u2 u3
eu = 1 + u + + + o(u3 )
2! 3!
Lorsque x est au voisinage de 0, il en est de même de u = −x, et :
(−x)2 (−x)3 3
 x2 x3
1 − 1 + (−x) + + + o(x ) x− + + o(x3 ) x x2
f (x) = 2 6 = 2 6 =1− + + o(x2 )
x x 2 6
4 ©
Or le développement limité à l'ordre 3 est désormais (depuis 2013) hors-programme ! On réalise en
fait que le développement limité à l'ordre 2 de exp en 0, qui donne :
x2 
1− 1−x+ + o(x2 ) x
f (x) = 2 = 1 − + o(x)
x 2
sut largement pour pouvoir on lure que :
lim f (x) = 1 = f (0)
x→+∞

et don que f est ontinue en 0. Comme elle est par ailleurs ontinue sur ]0; +∞[ omme quotient
de fon tions de référen e ontinues sur et intervalle où le dénominateur ne s'annule pas, la fon tion
f est bien ontinue sur [0; +∞[.
2. Le seul fait que f admet un développement limité à l'ordre 1 en 0, sut à justier que f est dérivable
en 0, le nombre dérivé en 0 étant le oe ient de degré 1 de elui- i :
1
f ′ (0) = −
2
Si on tient absolument à refaire la preuve du ours, on é rit simplement le taux d'a roissement de
f en 0, à l'aide du développement limité :
x
f (x) − f (0) 1 − + o(x) − 1 1
= 2 = − + o(1)
x−0 x 2
f (x) − f (0) 1 1
et on retrouve bien : lim = − , don que f est dérivable en 0, ave f ′ (0) = − .
x→0 x−0 2 2
3. La fon tion f est par ailleurs dérivable sur ]0; +∞[ omme quotient de fon tions de référen e déri-
vables sur et intervalle, où le dénominateur ne s'annule pas, ave :
e−x × x − (1 − e−x ) × 1 (x + 1)e−x − 1
∀x > 0, f ′ (x) = =
x2 x2
ϕ(x)
qui est bien de la forme : ∀x > 0, f ′ (x) =2
ave ϕ(x) = (x + 1)e−x − 1.
x
4. La fon tion ϕ est elle-même dérivable sur ]0; +∞[, ave :
∀x > 0, ϕ′ (x) = 1.e−x + (x + 1).(−e−x ) − 0 = −xe−x

. Pour tout réel x > 0, e−x > 0 et −x < 0, don ϕ′ (x) < 0 et la fon tion ϕ est stri tement dé roissante
sur ]0; +∞[.
Par onséquent : ∀x > 0, ϕ(x) < lim+ ϕ(x) = e0 − 1 = 0.
x→0

ϕ (x) 1
On en déduit : ∀x > 0, f ′ (x) = < 0, inégalité en ore vraie pour x = 0 puisque f ′ (0) = − .
x2 2
On en déduit le tableau des variations de f :

x 0 +∞
f ′ (x) −1/2 −
1
f
0

1 1 − e−x
lim 1 − e −x
= lim 1 − x = 1 − 0 = 1, don lim = 0 = lim f (x).
x→+∞ x→+∞ e x→+∞ x x→+∞

5 ©
Partie II. Étude d'une suite.

On introduit la suite (un )n∈N∗ dénie par :


Z n u
∗ e− n
∀n ∈ N , un = du
0 1+u
1. Pour tout entier n ∈ N∗ , et pour tout réel u ∈ [0; n] :
u
u u u e− n 1 1
0 6 u 6 n ⇐⇒ 0 6 6 1 ⇐⇒ 0 > − > −1 ⇐⇒ 1 > e− n > e−1 =⇒ > ×
n n 1+u e 1+u
Par stri te roissan e de exp sur R, et par e que 1 + u > 0. Les fon tions on ernées par la dernière
inégalité sont ontinues sur [0; +∞[, et 0 6 n, don par roissan e de l'intégrale :
Z n u Z n
∗ e− n 1 1 1h in 1
∀n ∈ N , du > du ⇐⇒ un > . ln(1 + u) = ln(n + 1)
0 1+u e 0 1+u e 0 e
1
Puisque lim ln(n + 1) = +∞, le théorème de omparaison des limites donne dire tement :
n→+∞ e

lim un = +∞.
n→+∞

2. La fon tion f est, omme on l'a vu, ontinue sur tout l'intervalle
Z 1
[0; +∞[, elle l'est don sur [0; 1],
e qui sut à garantir la bonne dénition de l'intégrale f (x)dx.
0
Z n Z un
1 1 − e− n
3. Soit n ∈ N . Par linéarité de l'intégrale :

du−un = du, intégrale dans laquelle
0 1+u 0 1+u
u
on réalise le hangement de variable ane x = , de sorte que :
n
Z n u Z 1 Z 1
1 − e− n 1 − e−x 1 − e−x
du = × ndx = 1 dx
0 1+u 0 1 + nx 0 n
+x

1 1 − e−x 1 − e−x
Or : pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈]0; 1], 1 − e−x > 0 et + x > x don 0 6
1
6 .
n x
+x
n
1 − e−0 1 − e−x
Lorsque x = 0, 1 = 0 6 1 = f (0), don la double inégalité : 0 6 1 6 f (x) est vraie
n
+0 n
+x
pour tout x appartenant à l'intervalle [0; 1], sur lequel les deux fon tions on ernées sont ontinues
et positives. Comme 0 < 1, les propriétés de positivité et roissan e de l'intégrale s'appliquent, qui
donnent :
Z 1 Z 1 Z n Z 1
∗ 1 − e−x 1
∀n ∈ N , 06 1 dx 6 f (x)dx ⇐⇒ 0 6 du − un 6 f (x)dx
0 n
+x 0 0 1+u 0

Z n Z 1
1
4. Comme du = ln(n + 1), et omme f (x)dx est un réel xé, notons-le I , alors :
0 1+u 0

un I
∀n ∈ N∗ , 0 6 ln(n + 1) − un 6 I ⇐⇒ 0 6 1 − 6
ln(n + 1) ln(n + 1)
I
où : lim = 0 donne par en adrement :
n→+∞ ln(n + 1)

un un
lim 1 − = 0 ⇐⇒ lim = 1, soit : un ∼ ln(n + 1)
n→+∞ ln(n + 1) n→+∞ ln(n + 1) n→+∞

6 ©
Exer i e 3
Soit l'événement An :  à l'issue de la première pio he, les deux feuilles pio hées ne sont pas agraphées 
et an = P (An ) sa probabilité.
1. La première épreuve onsiste don i i à pio her simultanément deux feuilles parmi les 2n que ontient
la boîte.  
2n 2n(2n − 1)
Il n'y a don pas d'ordre, ni de répétition, don : = = n(2n − 1) tirages possibles.
2 2
Parmi eux- i, il y a n paires diérentes formées par un original et sa photo opie.
n 1
La probabilité de tirer l'un de es ouples est don = , qui orrespond à la proba-
n(2n − 1) 2n − 1
bilité de l'événement ontraire à An , vu la dénition de e dernier ! Ainsi :
1 2n − 2
an = 1 − = .
2n − 1 2n − 1

2. Étude de T2 . On suppose dans ette question que n = 2, 'est-à-dire que la boîte ontient deux
originaux et deux opies.
a) Pour tout entier k > 2 : l'événement [T2 = k] est réalisé si et seulement si k tirages exa tement
(don ni plus, ni moins !) sont né essaires pour vider l'urne. En remarquant que dès qu'on tire
un original et sa opie (qu'on ne remet don plus dans l'urne), le tirage suivant donne for ément
l'autre original et sa opie, et l'urne et vidée.
La séquen e de tirages réalisant [T2 = k] est don (en posant Ei :  au i-ième tirage, les deux
feuilles pio hées ne sont pas agraphées ) :
[T2 = k] = E1 ∩ E2 ∩ · · · ∩ Ek−2 ∩ Ek−1 ∩ Ek ,

dont on al ule la probabilité ave la formule des probabilités omposées :


P (T2 = k) = P (E1 ).PE1 (E2 ) · · · PE1 ∩···Ek−3 (Ek−2 ).PE1 ∩···Ek−2 (Ek−1).PE1 ∩···∩Ek−1 (Ek )

= a2 × a2 × · · · × a2 ×(1 − a2 ) × 1
| {z }
k−2 fois

d'après les expli ations i-dessus, soit :


∀k > 2, P (T2 = k) = (1 − a2 ) (a2 )k−2

b) Puisque T2 (Ω) = J2; +∞J (il faut au moins deux tirages pour vider l'urne), alors S2 = T2 − 1 a
pour univers image : S2 (Ω) = N∗ .
Pour tout k ∈ N∗ :
P (S2 = k) = P (T2 − 1 = k) = P (T2 = k + 1) = (1 − a2 ) (a2 )k+1−2 = (a2 )k−1 (1 − a2 )

on re onnaît don l'univers-image et la formule générale d'une loi géométrique de paramètre


1 − a2 : S2 ֒→ G(1 − a2 ).
1 1 − (1 − a2 ) a2
D'après le ours on a don : E(S2 ) = , et V (S2 ) =
2
= .
1 − a2 (1 − a2 ) (1 − a2 )2
Ainsi : T2 = S2 + 1 admet une espéran e ar 'est le as de S2 , donnée par la linéarité de
l'espéran e :
1
E(T2 ) = E(S2 ) + 1 = +1
1 − a2

7 ©
De même : S2 admettant une varian e, T2 = S2 + 1 aussi, et :
a2
V (T2 ) = 12 .V (S2 ) = V (S2 ) = .
(1 − a2 )2
(Rappelons que : V (aX + b) = a2 V (X) si X est une v.a.r. admettant une varian e, et a et b des
réels xés).
3. Étude de T3 . On suppose dans ette question que n = 3, 'est-à-dire que la boîte ontient trois
originaux et trois opies.
a) Vu le proto ole de l'expérien e, il faut au moins trois tirages pour vider l'urne de ses six opies.
Don : P (T3 = 2) = 0.
L'urne est vidée en trois tirages exa tement ([T3 = 3] réalisé) si et seulement si les trois premiers
tirages permettent à haque fois d'obtenir un original et sa opie.
En reprenant la dénition des A(i)n pré édente, on a don :

[T3 = 3] = E1 ∩ E2 ∩ E3 ,

et :
P (T3 = 3) = P (E1 ).PE1 (E2 ).PE1 ∩E2 (E3 ) = (1 − a3 ) × (1 − a2 ) × 1.
Remarquons en eet qu'on peut é rire PE1 (E2 ) = 1 − a2 ar si le premier tirage donne un original
et sa opie, on le retire de l'urne et elle- i se retrouve, au début du deuxième tirage, dans la
même situation que elle qui était la sienne dans la question 2 : deux originaux et leurs opies !
b) Ave le système omplet d'événements (A3 , A3 ), on é rit P (T3 = k + 1) grâ e à la formule des
probabilités totales, omme le suggère l'énon é :
P (T3 = k + 1) = P (A3 ).PA3 (T3 = k + 1) + P (A3).PA3 (T3 = k + 1)

où :
⋆ P (A3 ) = a3 , P (A3) = 1 − a3 .
⋆ PA3 (T3 = k + 1) est la probabilité de vider l'urne en k + 1 tirages, sa hant que le premier a
donné deux feuilles qui ne seront pas agraphées : elles sont don remises dans l'urne qui retrouve
sa onguration initiale et tout se passe omme si e premier tirage n'avait pas eu lieu, à e i près
qu'il ne reste plus que k tirages pour vider l'urne !
En lair, on peut don é rire :
PA3 (T3 = k + 1) = P (T3 = k)

⋆ De même, PA3 (T3 = k + 1) est la probabilité de vider l'urne en k + 1 tirages, sa hant que les
deux feuilles issues du premier tirage sont agraphées (on a don obtenu un original et sa opie).
Tout se passe don ensuite omme si on disposait de l'urne de la question 2. (deux originaux,
deux opies) qu'on doit, là en ore, vider ave 1 tirage de moins, soit k tirages.
On peut don é rire :
PA3 (T3 = k + 1) = P (T2 = k),
e qui donne bien, nalement, la relation :
∀k > 2, P (T3 = k + 1) = (1 − a3 )P (T2 = k) + a3 P (T3 = k)

(1 − a2 )(1 − a3 )  
) On montre que : P (T3 = k) = (a3 )k−2 − (a2 )k−2 est vrai pour tout k > 2,
a3 − a2
par ré urren e sur k bien sûr !
I. Pour k = 2 :
(1 − a2 )(1 − a3 )   (1 − a2 )(1 − a3 )
(a3 )2−2 − (a2 )2−2 = .(1 − 1) = 0 = P (T3 = 2)
a3 − a2 a3 − a2

8 ©
don la propriété est vraie au rang k = 2.
H. Supposons la propriété vraie à un ertain rang k > 2. Alors au rang suivant :
P (T3 = k +1) = (1−a3 )P (T2 = k)+a3 P (T3 = k) vaut, d'après 2.(a) et l'hypothèse de ré urren e :
(1 − a2 )(1 − a3 )  
P (T3 = k + 1) = (1 − a3 ).(1 − a2 ).(a2 )k−2 + a3 . (a3 )k−2 − (a2 )k−2
a3 − a2
 
k−2 a3 k−2 k−2
= (1 − a3 )(1 − a2 ). (a2 ) + .[(a3 ) − (a2 ) ]
a3 − a2
(a2 )k−2 .[a3 − a2 ] + a3 .[(a3 )k−2 − (a2 )k−2 ]
= (1 − a3 )(1 − a2 ).
a3 − a2
(1 − a3 )(1 − a2 )  
= a3 .(a2 )k−2 − (a2 )k−1 + (a3 )k−1 − a3 .(a2 )k−2
a3 − a2
(1 − a3 )(1 − a2 )  
= . (a3 )k−1 − (a2 )k−1
a3 − a2
e qui prouve bien que la propriété est héréditaire. Comme elle est initialisée au rang k = 2, elle
est don vraie pour tout entier k > 2 d'après le prin ipe de ré urren e.
d) On revient aux sommes partielles de la série : pour N > 2, soit
N N
X X (1 − a2 )(1 − a3 )  
SN = P (T3 = k) = (a3 )k−2 − (a2 )k−2
k=2 k=2
a3 − a2
" N N
# "N −2 N −2
#
(1 − a2 )(1 − a3 ) X k−2
X
k−2 [j=k−2] (1 − a2 )(1 − a3 )
X
j
X
j
= (a3 ) − (a2 ) = (a3 ) − (a2 )
a3 − a2 k=2 k=2
a3 − a2 j=0 j=0

On re onnaît deux séries géométriques de raisons 1 − a3 = P (A3 ) et 1 − a2 = P (A2 ), qui appar-


tiennent à ]0; 1[ ; don les séries onvergent, et :
+∞
" +∞ +∞
#
X (1 − a2 )(1 − a3 ) X X
P (T3 = k) = lim SN = (a3 )j − (a2 )j
k=2
N →+∞ a 3 − a 2 j=0 j=0
 
(1 − a3 )(1 − a2 ) 1 1
= . −
a3 − a2 1 − a3 1 − a2
(1 − a3 )(1 − a2 ) (1 − a2 ) − (1 − a3 )
= .
a3 − a2 (1 − a3 )(1 − a2 )
(1 − a3 )(1 − a2 ) a3 − a2
= . =1
a3 − a2 (1 − a3 )(1 − a2 )
On a don bien déni la loi de T3 ; ela signie aussi que la probabilité que l'urne ne soit jamais
vidée est nulle (événement négligeable).
D'après le théorème de transfert : la v.a.r. T3 − 1 admet une espéran e si et seulement si la série
e) X
(k − 1)P (T3 = k) est absolument onvergente.
k>2
Pour tout k > 2 : |(k − 1).P (T3 = k)| = (k − 1)P (T3 = k) ar k − 1 > 1 et P (T3 = k) > 0 ( 'est
une probabilité).
Il sut don d'étudier la onvergen e simple de la série, on revient aux sommes partielles : pour
N > 2, soit
N N
X X (1 − a2 )(1 − a3 )  
TN = (k − 1)P (T3 = k) = (k − 1). (a3 )k−2 − (a2 )k−2
k=2 k=2
a3 − a2

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" N N
#
(1 − a2 )(1 − a3 ) X X
= (k − 1)(a3 )k−2 − (k − 1)(a2 )k−2
a3 − a2 k=2 k=2
"N −1 N −1
#
(1 − a2 )(1 − a3 ) X X
= j(a3 )j−1 − j(a2 )j−1
a3 − a2 j=1 j=1

On re onnaît deux séries géométriques dérivées de raisons 1 − a3 ∈]0; 1[ et 1 − a2 ∈]0; 1[, don
onvergentes. Don par somme, la série initiale onverge, et T3 −1 admet une espéran e, qui vaut :
+∞  
X (1 − a2 )(1 − a3 ) 1 1
E(T3 − 1) = (k − 1)P (T3 = k) = lim TN = 2

k=2
N →+∞ a 3 − a2 (1 − a3) (1 − a2 )2

Mais alors : T3 = (T3 − 1) + 1 admet une espéran e, donnée par la linéarité de l'espéran e :
 
(1 − a2 )(1 − a3 ) 1 1
E(T3 ) = E(T3 − 1) + 1 = − +1
a3 − a2 (1 − a3 )2 (1 − a2 )2

f) Toujours d'après
X le théorème de transfert : la v.a.r. T3 (T3 −1) admet une espéran e si et seulement
si la série k(k − 1)P (T3 = k) est absolument onvergente.
k>2
C'est en ore une série à termes positifs, don ela revient à étudier la onvergen e simple, et pour
tout N > 2 :
N
" N N
#
X (1 − a2 )(1 − a3 ) X X
WN = k(k − 1)P (T3 = k) = k(k − 1)(a3 )k−2 − k(k − 1)(a2 )k−2 .
k=2
a 3 − a 2
k=2 k=2

On re onnaît dire tement deux séries géométriques dérivées, onvergentes pour les mêmes raisons
que pré édemment.
Ainsi, T3 (T3 − 1) admet une espéran e qui vaut :
+∞  
X (1 − a2 )(1 − a3 ) 2 1
E(T3 (T3 − 1)) = k(k − 1)P (T3 = k) = lim WN = 3
− 3
.
k=2
N →+∞ a 3 − a2 (1 − a3) (1 − a2)

Or : T3 (T3 − 1) = T32 − T3 , don : T32 = T3 (T3 − 1) + T3 admet une espéran e omme somme de
deux v.a.r. qui en admettent une, par linéarité de l'espéran e, ave :

E(T32 ) = E(T3 (T3 − 1)) + E(T3 ).

Comme T3 admet alors un moment d'ordre 2, elle admet don une varian e selon la formule de
Koenig-Huygens :

V (T3 ) = E(T32 ) − E(T3 )2 = E(T3 (T3 − 1)) + E(T3 ) − E(T3 )2

A priori on s'arrête i i ar l'énon é ne demande pas de al uler une expression expli ite de la
varian e, qui n'est pas di ile à exprimer au vu des al uls pré édents.

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