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2e édition
PRODUCTION DISTRIBUTION
Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
Service des publications
Sylvie Couture VENTE DES PUBLICATIONS
Chef de service 4200, boulevard Dorchester Ouest
Claire Demers Westmount (Québec) H3Z 1V4
Adjointe à l’édition Téléphone : 514 935-2501 ou 1 800 363-6048
Direction des services aux clientèles et des communications, OIIQ Télécopieur : 514 935-3770
ventepublications@oiiq.org
Conception et réalisation graphique www.oiiq.org
inoxidée / Marc Senécal
DÉPÔT LÉGAL
Adaptation numérique Bibliothèque et Archives Canada, 2010
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2010
Éditeur Eskis iMÉDIA inc. [www.eskisimedia.com] ISBN 978-2-89229-501-6 (version imprimée)
ISBN 978-2-89229-626-6 (PDF)
Révision linguistique © Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, 2010
Odette Lord (1re édition), Claire Saint-Georges (2e édition) Tous droits réservés
Atteindre un lien p. 275 : Grunau, R.V., et Craig, K.D. (1987). « Pain expression in neonates : Facial
action and cry », Pain, vol. 28, no 3, p. 395-410. Neonatal Facial Coding System
reproduit avec la permission d’International Association for the Study of Pain.
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consultée précédemment
(Sauf sur les appareils à écran tactile)
2
GROUPE DE TRAVAIL RECHERCHE ET RÉDACTION
3
Chapitre 3 – Systèmes gastro-intestinal et rénal,
et dysfonctions endocriniennes Chapitre 5 – Douleur
Comparaison des signes et symptômes de l’hyperglycémie Surveillance clinique auprès des clients qui reçoivent
Effet des hormones thyroïdiennes (T3 et T4) chez l’adulte .......................................... 78 nerveux central (SNC) ........................................................................ 142
Diarrhée..................................................................................................... 79
Insuffisance rénale chronique ........................................................................... 90 Stades des plaies de pression selon le National Pressure Ulcer Advisory Panel ............. 153
Séquence de prélèvement de l’insuline ............................................................... 94 Précautions de base visant la prévention des infections .......................................... 156
Rappel anatomique du système neurologique .................................. 97 Compatibilité des groupes sanguins .................................................................. 160
Évaluation du système neurologique ................................................ 100 Administration des injections intradermique, sous-cutanée et intramusculaire .............. 160
Accident vasculaire cérébral (AVC) ................................................................... 116 Équivalence des températures......................................................................... 163
Hypertension intracrânienne (HTIC) .................................................................. 120 Indice de masse corporelle (IMC) de l’adulte ....................................................... 164
Déficits neurologiques possibles à la suite d’un AVC .............................................. 123 Lexique français, anglais, italien et espagnol ...................................................... 165
Comparaison des douleurs de différents types de céphalée ...................................... 127 Liste des abréviations et des acronymes ............................................................ 167
Signes précoces et tardifs de l’hypertension intracrânienne (HTIC)............................. 130 Références ................................................................................................ 172
4
Ce guide appartient à : ..................................
Numéros de téléphone
Cafétéria : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pharmacie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Diététiste : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Radiologie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
...................................................... ......................................................
...................................................... ......................................................
...................................................... ......................................................
...................................................... ......................................................
Départements et services
Laboratoire
Biochimie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Microbiologie : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
Codes d’incidents
• Rénal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ordre des prélèvements sanguins
1. Tube pour hémoculture • .....................: ..........................
2. Tube pour épreuve de coagulation
• .....................: ..........................
3. Tube avec ou sans activateur de caillot, avec ou sans gel
4. Tube avec héparine • .....................: ..........................
5. Tube avec EDTA
6. Tube avec inhibiteur de glycolyse • .....................: ..........................
6
Préface
En 2005 est paru le guide PRN - Comprendre pour intervenir. S’appuyant sur des données probantes, le guide PRN
Projet du Comité jeunesse de l’OIIQ, ce guide clinique a répond aux besoins des jeunes infirmiers et infirmières
été élaboré en collaboration avec l’Ordre des infirmières et qui doivent avoir accès à un outil clinique qui s’adapte
infirmiers du Québec. La première édition a connu un vif facilement à la pratique infirmière, et ce, dans toutes
succès auprès des infirmières et infirmiers. Le Comité les régions du Québec. Le guide contient une multitude
jeunesse de l’OIIQ propose maintenant une deuxième de renseignements qui vous permettront de développer
édition de cet ouvrage. vos compétences, de renforcer votre autonomie, de
favoriser votre intégration dans votre milieu de soin,
Après quelques années, une mise à jour s’imposait afin d’optimiser l’application des connaissances théoriques
d’actualiser les informations en fonction des résultats et de favoriser le transfert des connaissances.
probants et des nouvelles normes de la pratique infirmière.
De plus, des modifications dans l’élaboration des outils C’est avec enthousiasme que le Comité jeunesse, en
complémentaires ont été apportées afin de s’adapter collaboration avec l’OIIQ, lance cette deuxième édition
aux besoins. Ces changements vous sont signifiés du guide PRN – Comprendre pour intervenir. Il espère
par une icône particulière (voir p. 8). que cet outil clinique de premier plan deviendra
indispensable dans votre pratique quotidienne.
Cette deuxième édition conserve la facilité d’accès à
l’information, les outils d’évaluation, de surveillance
infirmière et d’interventions infirmières de la précédente. Julie St-Onge
Présidente du Comité jeunesse de l’OIIQ
Le PRN - Comprendre pour intervenir traite de l’évaluation Chaque chapitre se termine par des outils pratiques en lien
de l’état de santé des clients, de la surveillance clinique et avec les thèmes abordés. Afin de bien posséder tous les
des interventions prioritaires à effectuer dans différentes éléments nécessaires à la consultation, vous êtes invité
situations. Pour faciliter la consultation de ce document, à prendre connaissance des éléments de base et des
la présentation des chapitres est uniforme. Ainsi, chacun techniques qui seront utilisés tout au long de ce document.
des chapitres débute par un rappel anatomique illustré,
suivi de l’évaluation de chacun des systèmes choisis.
Des problématiques de santé sont ensuite décrites selon
un canevas identifié à la figure 1 (voir p. 8).
Pour chacune des problématiques de santé, le canevas
comprend :
• Un rappel de la définition de la problématique de santé ;
• Un rappel des éléments de l’examen physique affectés
par la problématique de santé ;
• Les interventions cliniques classées selon le degré
d’urgence représenté par un code de couleur
(rouge, jaune et vert) ;
PRN - Comprendre pour intervenir se veut un outil pour
• Les justifications des interventions ; faciliter la bonne pratique dans votre milieu. En ce sens,
• Les signes vitaux en période de crise ; les politiques et les procédures internes de chaque éta-
• Les liens entre la problématique de santé et blissement ont préséance sur ce guide.
les différents systèmes.
7
Figure 1 : Canevas des diverses problématiques de santé
Sera modifié
✓ Inspection
Pour chaque problématique, un rappel des éléments de l’examen physique est fait relativement aux ✓ Palpation
Problématiques activités réservées suivantes : « Évaluer la condition physique et mentale d’une personne symptomatique » ✓ Percussion
de santé et « Exercer une surveillance clinique de la condition des personnes dont l’état de santé présente des risques, ✓ Auscultation
incluant le monitorage et les ajustements du plan thérapeutique infirmier » (L.I.I., art. 36)
Interventions Justifications
Rouge = immédiate
Pour chaque intervention, un degré Pour chaque intervention,
Jaune = à effectuer dans un délai d’urgence est déterminé quant à la une justification est ajoutée afin de favoriser
relativement rapide, selon la situation surveillance clinique à exercer ou le développement de liens étiologiques
Verte = éléments de suivi et au suivi infirmier à effectuer
de prévention à plus long terme
Saturation : Respiration :
Description des différents signes vitaux typiques en période de crise liés
Pouls : Température :
à la problématique de santé ainsi que leur explication étiologique
Pression artérielle :
Pour chaque problématique de santé, un lien avec des systèmes affectés est établi
8
Examen clinique
Histoire de santé
Questions à poser à un client afin d’établir son histoire de santé : PQRSTU-AMPLE
L’ordre des questions importe peu, l’important est de recueillir toute l’information pertinente pour bien documenter
l’histoire de santé. Le PQRSTU-AMPLE ne constitue qu’un outil permettant de se souvenir de l’information à recueillir
et ainsi d’éviter des oublis
PQRSTU-AMPLE Questions
9
Examen clinique (suite)
PQRSTU-AMPLE Questions
M : Médication (prescrite, non prescrite), produits naturels, • Quels médicaments prenez-vous ? Ceux qui sont prescrits par
vitamines, alcool, tabagisme, caféine, drogues votre médecin et ceux que vous vous achetez seul à la pharmacie.
• Savez-vous pour quelle(s) raison(s) vous prenez ces médicaments ?
• Prenez-vous des produits naturels ou des vitamines ?
• Consommez-vous de l’alcool ?
• Fumez-vous ?
• Prenez-vous du café ?
• Consommez-vous de la drogue ?
• Quel type de drogue ?
Demander au client quelle quantité et à quelle fréquence il
consomme chacune des substances mentionnées plus haut.
P : Passé ou antécédents (médicaux, chirurgicaux, familiaux) • Avez-vous des problèmes de santé connus ?
• Avez-vous déjà été opéré ?
• Avez-vous déjà été hospitalisé ?
• Y a-t-il des problèmes de santé connus dans votre famille ?
Lesquels ?
10
Examen clinique (suite)
Examen physique
Lors de l’examen physique, la séquence inspection - palpation - percussion - auscultation devrait toujours être respectée.
Cependant, lors de l’examen de l’abdomen, l’auscultation doit se faire immédiatement après l’inspection de manière à ne pas altérer
les bruits intestinaux par la percussion et la palpation
Inspection
Inspecter consiste à observer le client afin de déceler des signes au moyen de la vision, de l’ouïe et de l’odorat. Le côté évalué doit
systématiquement être comparé à l’autre côté
Palpation
Palper consiste à utiliser le toucher pour sentir les pulsations et les vibrations afin de localiser des structures corporelles et
d’en évaluer la texture, la taille, la consistance, la mobilité ou la sensibilité
Bout des doigts : discrimination tactile fine (texture peau, œdème, pulsations)
Dos de la main : température
Paume de la main : vibrations
Palpation légère ou superficielle : profondeur d’environ 1 cm
Palpation profonde : s’exécute à une ou deux mains, profondeur d’environ 5 cm
Percussion
Percuter consiste à frapper la surface de la peau avec les doigts pour évaluer, par la transmission des bruits et des vibrations,
la taille, les bordures et la consistance de certains organes internes (ex. : foie, rate), la présence d’air, de liquide ou d’un corps solide
Auscultation
Ausculter consiste à écouter, à l’aide d’un stéthoscope, les bruits produits par le corps (ex. : poumons, cœur, intestins) afin d’évaluer la qualité,
la fréquence, la durée et l’intensité des bruits physiologiques et de découvrir des bruits surajoutés ou anormaux
Le stéthoscope contient deux surfaces qui permettent d’entendre deux types de bruits :
Diaphragme (membrane) : bruits de haute fréquence (tonalité)
Cupule (cloche) : bruits de basse fréquence (tonalité)
11
L’évaluation peut donner lieu à la détermination d’un PTI. Voici un résumé de l’application de la norme.
N
application de la norme de documentation
pour la détermination d’un pti
Le client est-il hospitalisé ou hébergé ?
OUI
PTI
NON
Il est ambulatoire ou à domicile
Information minimale
Le motif de l’hospitalisation, de l’hébergement ou du suivi (ambulatoire ou à domicile) constitue l’information minimale
à inscrire au PTI pour définir le profil clinique faisant l’objet d’un suivi standard.
Si j’avais à me référer au PTI à l’occasion d’un prochain épisode de soins, quelle information aurais-je besoin
d’y retrouver pour retracer le profil clinique évolutif ayant fait l’objet du suivi clinique effectué ?
12
Suivi clinique : directives infirmières
Information minimale
Le suivi standard défini en se reportant au motif de l’hospitalisation, de l’hébergement ou du suivi (ambulatoire ou à domicile)
constitue l’information minimale à inscrire au PTI pour rendre compte du suivi clinique effectué par l’infirmière.
ajustement du pti
La situation de santé du client a-t-elle changé ?
13
Chapitre 1 - Système pulmonaire
14
Rappel anatomique du système pulmonaire
Vue de face
1. Fourchette sternale
1
2. Manubrium
2 3. 2e côte
3
4
4. Angle de Louis ou manubrio-sternal
5
6 5. 2e espace intercostal
7 6. Corps du sternum
8 7. Appendice xiphoïde
9 8. Articulation chondro-costale
(rattache chaque côte au sternum)
9. Rebord costal
10. Ligne médio-sternale
11 10
11. Ligne médio-claviculaire
Vue de face
1. Lobe supérieur droit
2. Lobe supérieur gauche
3. 4e côte, ligne médio-sternale
1 2
4. 5e côte
3
4 5. Lobe moyen
5 6
6. Lobe inférieur gauche
7. Lobe inférieur droit
7
9 8. 6e côte, ligne médio-claviculaire
8
9. 6e côte, ligne médio-claviculaire
15
Rappel anatomique du système pulmonaire (suite)
Vue de dos
1. Lobe supérieur gauche
2. Lobe supérieur droit
3. 3e vertèbre dorsale
1 2
3 4. Lobe inférieur gauche
5. Lobe inférieur droit
4 5
6. 10e vertèbre dorsale
7. 12e vertèbre dorsale
6
Vue de face
1. Lobe supérieur gauche
2. Trachée
2 1 3. Bronche principale
4. Scissure oblique gauche
5. Bronche lobaire
3
6. Lobe inférieur gauche
4
5
7. Bronchioles terminales
Les broncho-dilatateurs agissent sur les récepteurs
bêta-adrénergiques des muscles lisses au niveau
des bronches et des bronchioles
7 6
16
Rappel anatomique du système pulmonaire (suite)
Vues latérales
gauche et droite
Vue latérale gauche Vue latérale droite
1. Ligne axillaire antérieure
a a
2. Ligne mi-axillaire
b b 3. Ligne axillaire postérieure
a) Apex du poumon
c
b) 3e vertèbre dorsale
c) 4e côte
d d d) 6e côte, ligne médio-claviculaire
1 2 3 3 2 1
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
17
Évaluation du système pulmonaire (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Note : On peut demander au client 1. Identification des zones 1. Douleur et apparence 1. Palpation douloureuse des
de croiser les bras contre sa douloureuses, masses ou côtes (ex. : fracture de côtes)
poitrine pour l’examen de la face emphysème sous-cutané
postérieure du thorax Palpation intercostale
douloureuse (ex. : pleurésie),
masse (ex. : cancer)
Emphysème sous-cutané :
postopératoire (ex. : chirurgie
1 2
thoracique ou cardiaque),
(Les chiffres représentent 3 drain thoracique, pneumo-
4 thorax, rupture de bulles
l’ordre suggéré)
6 emphysémateuses, fracture
5
de côtes
7
8
18
Évaluation du système pulmonaire (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Palpation (suite) 2. Frémissement tactile des 2. Frémissement tactile des 2. Vibrations vocales :
vibrations vocales vibrations vocales (le client • diminution ou absence
doit dire le chiffre 33) (ex. : obstruction
bronchique, MPOC,
Avec la paume des mains épanchement pleural,
1 2 (base des doigts) : pneumothorax)
• identifier toute zone
4 3 d’augmentation, de • augmentation (présence
(Les chiffres représentent diminution ou d’absence de sécrétions ou de liquide)
l’ordre suggéré) 6
5 de vibrations vocales en résultant de pneumonie,
7
comparant les deux côtés bronchite, œdème
8 • éviter de palper sur les pulmonaire
omoplates, car atténuation
10 des vibrations
9
19
Évaluation du système pulmonaire (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Légende de l’image
ci-contre :
Rose = matité
Violet = submatité
Orange = sonorité
Vert = tympanisme
20
Évaluation du système pulmonaire (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Rythme : régulier
Les données pour les enfants se trouvent
Amplitude : normale (500-800 ml) dans la section « Outils complémentaires »
Bradypnée Fréquence : respiration lente < 10/min Dépression du centre inspiratoire au niveau
du bulbe rachidien (excès de narcotiques/
Rythme : régulier anesthésie, hypertension intracrânienne,
coma diabétique)
Amplitude : normale
21
Tableau 1.1 : Types de respiration et leurs caractéristiques (suite)
Amplitude : superficielle
Amplitude : variable
Durée
! Important de noter la durée (s)
(mort imminente)
22
Tableau 1.2 : Bruits pulmonaires normaux et anormaux (surajoutés ou adventices)
Bruits Caractéristiques
N Bruits normaux
23
Tableau 1.2 : Bruits pulmonaires normaux et anormaux... (suite)
Bruits Caractéristiques
N Bruits anormaux
Type, localisation, phase respiratoire (I, E)
Crépitants, craquements, râlements ou râles crépitants • Bruits fins s’apparentant à des pas sur la neige, au froissement
d’une mèche de cheveux ou à un feu qui crépite
• Surtout entendus aux bases pulmonaires (alvéoles)
• Surtout en fin d’inspiration
• Non modifiés par la toux (exsudat, liquide)
Murmure vésiculaire diminué ou absent • Son plus faible et plus court que le murmure vésiculaire normal
ou absence de son
24
Tableau 1.2 : Bruits pulmonaires normaux et anormaux... (suite)
Bruits Caractéristiques
Murmure vésiculaire augmenté • Son plus rude et plus long ; expiration prolongée, comparativement
au murmure vésiculaire normal
Interventions Justifications
4. Surveiller la SpO2 et les gaz sanguins 4. Permet de déceler une hypoxie précoce ou imminente
5. Surveiller les signes vitaux, observation des expectorations 5. Permet de reconnaître une dyspnée aiguë et de vérifier l’efficacité
et examen clinique du système pulmonaire des traitements par nébulisation afin de déterminer s’il est
nécessaire d’en augmenter ou d’en réduire la fréquence
25
Crise d’asthme aiguë (suite)
Interventions Justifications
6. Encourager les techniques de relaxation/coaching respiratoire 6. Diminue l’anxiété et permet la distension des poumons
7. Administrer les broncho-dilatateurs en aérosol 7. Permet d’ouvrir les voies respiratoires pour faciliter la mobilisation
avant les exercices respiratoires des expectorations vers la bouche
8. Enseigner au client à inspirer profondément par le nez, 8. Augmente la capacité vitale, la PaO2 et réduit le rythme
puis à expirer en ayant les lèvres pincées, pendant un respiratoire
temps deux fois plus long que le temps de l’inspiration
9. Favoriser une hydratation adéquate 9. Liquéfie les sécrétions afin de pouvoir les expectorer plus facilement
10. Surveiller et maîtriser l’environnement pour déceler la 10. Évite l’apparition de crises subséquentes
présence des facteurs causant la crise (allergènes, fumée
provenant du tabac, infections respiratoires, problème nasal
ou sinusal, exercice, stress émotionnel, médicament ou
additifs alimentaires)
11. Enseigner une méthode de toux efficace 11. Permet de dégager les voies respiratoires en propulsant
les sécrétions vers la bouche
• Administrer O2 humidifié au moyen d’une tente, d’un masque • Évite la sécheresse et l’épaississement du mucus
ou d’une canule nasale
• Installer l’enfant, si nécessaire, en position de Sims • Évite l’aspiration des sécrétions
ou allongé sur le côté
• Surveiller étroitement la SpO2 et le pourcentage en O2 administré • De fortes concentrations d’O2 peuvent perturber la respiration
• Offrir des boissons à température ambiante • Chez les enfants, les liquides glacés peuvent provoquer
des bronchospasmes
26
Crise d’asthme aiguë (suite)
Interventions Justifications
1. Installer le client en position de Fowler haute 1. Diminue le retour veineux vers le cœur et augmente
(laisser les pieds à l’horizontale) la capacité pulmonaire
2. Administrer O2 au moyen d’un masque 2. Améliore la saturation, aide à combler les besoins tissulaires
ou d’une lunette nasale en O2, soulage la dyspnée
5. Surveiller les signes vitaux et procéder à l’examen 5. Permet de suivre l’évolution du client et sa réponse
clinique des systèmes cardiaque et pulmonaire aux interventions
27
Œdème aigu du poumon (OAP) (suite)
Interventions Justifications
8. Procéder au monitorage cardiaque, à l’examen physique 8. Permet de suivre l’évolution de l’état de santé du client
des poumons (ex. : ausculter les poumons et vérifier les bruits à la suite du traitement
cardiaques toutes les 4 heures) et à l’examen des autres
systèmes pertinents
9. Vérifier quotidiennement le poids à la même heure 9. L’augmentation de poids permet de détecter une
surcharge liquidienne
10. Favoriser un régime alimentaire restreint en Na+ 10. Prévient la rétention hydrique
28
Problématiques de santé (suite)
Sera modifié
✓ Inspection
Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ✓ Palpation
Présence d’une obstruction du débit de l’air causée par une bronchite chronique ou un emphysème ✓ Percussion
✓ Auscultation
Interventions Justifications
1. Administrer O2 au moyen d’un masque ou 1. Permet d’augmenter la saturation d’O2 sans créer de complications
d’une lunette nasale afin d’obtenir la saturation (voir tableau 1.3, p. 34)
habituelle du client
3. Éviter les mouvements inutiles 3. Réduit la formation et la rétention de CO2 dans l’organisme
4. Enseigner et encourager la respiration profonde et 4. L’expiration par les lèvres pincées prolonge l’expiration, permettant
l’expiration par les lèvres pincées ainsi de déplacer l’air emprisonné au niveau alvéolaire, et maximise
les échanges gazeux (O2 - CO2)
5. Prodiguer les soins respiratoires (voir tableau 1.4, p. 35) 5. Favorise l’expulsion des sécrétions
6. Surveiller les signes vitaux et faire les examens physiques 6. Permet de suivre l’évolution du client et sa réponse aux interventions
cardiaque et pulmonaire
7. Surveiller, prévenir et traiter les infections pulmonaires 7. Les infections pulmonaires sont la principale cause de
décompensation de la MPOC
8. Favoriser l’adhésion aux traitements médicamenteux 8. L’utilisation fidèle et adéquate des corticostéroïdes et
curatifs et préventifs broncho-dilatateurs prescrits limite les phases aiguës de la maladie
9. Élaborer un programme d’activité physique 9. Les exercices augmentent la capacité respiratoire et renforcent
les muscles, ce qui augmente l’amplitude pulmonaire
10. Favoriser une hydratation de 3 l/jour si 10. Liquéfie les sécrétions, ce qui facilite l’expectoration
! aucune contre-indication
29
Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) (suite)
30
Outils complémentaires
Aérosols-doseurs
En raison de leur conception, les aérosols-doseurs doivent être agités L’utilisation d’un dispositif d’espacement, de type Aérochambre™
ENTRE CHACUNE des doses. En effet, si la prescription est de deux peut améliorer de façon significative la quantité de médicament
inhalations et qu’elles sont administrées de façon consécutive sans acheminé aux bronches et diminuer les dépôts oropharyngés
agitation, la seconde dose contiendra davantage d’agents de propulsion ainsi que leurs effets indésirables. De plus, ces dispositifs facilitent
et moins de médicament. Un intervalle de 30 s à 1 min est recommandé l’enseignement à la clientèle et peuvent pallier des problèmes
entre chaque inhalation. de coordination chez le client.
Pour nettoyer l’aérochambre, il est recommandé de retirer les extrémités, puis de faire tremper le tout dans une solution d’eau tiède et de savon
N doux. Rincer à l’eau claire et laisser sécher. Il ne faut pas frotter l’intérieur du cylindre afin d’éviter de créer de l’électricité statique.
! Plusieurs dispositifs d’espacement sont munis d’une composante qui émet un son quand l’inspiration du client est trop forte.
Il faut alors inviter le client à inspirer plus lentement et plus longuement afin que le médicament soit réparti dans son inspiration
Drain thoracique
Le drain thoracique est inséré dans un espace intercostal. Il a pour but de drainer l’air ou les liquides contenus dans l’espace thoracique
à la suite d’un pneumothorax, d’un hémothorax, d’une chirurgie thoracique ou d’un épanchement pleural.
• Ne jamais, sous aucun prétexte, élever le système collecteur au niveau du thorax du client afin d’éviter
! un retour du liquide dans l’espace thoracique
• Ne jamais débrancher les tubes
• Garder une pince hémostatique en tout temps près du client
• Effectuer les exercices respiratoires toutes les heures
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Drain thoracique (suite)
Éléments de surveillance
Éléments Justifications
La position du drain (la plupart des tubes sont munis de bandes L’insertion ou le retrait du tube compromet le traitement
de couleur pour identifier la profondeur d’insertion)
L’oscillation du liquide dans le tube doit se faire au rythme L’absence d’oscillation est un indice d’obstruction du tube
respiratoire du client (tube coincé, présence d’un caillot)
Le niveau et l’apparence des liquides récoltés Un drainage rapide de plus de 1000 à 1500 cc de liquide peut engendrer
une hypotension rebond (choc vagal) ou un œdème
La perméabilité du tube entre le système collecteur et la succion À vérifier seulement en présence de drain sous succion
La pression de succion Une tentative infructueuse de modification de la succion indique une fuite
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Outils complémentaires (suite)
Aide à l’interprétation des gaz artériels
Les données obtenues à l’aide d’un prélèvement sanguin permettent d’évaluer l’oxygénation, l’efficacité des échanges gazeux
et l’équilibre acido-basique du client.
Valeurs normales :
pH 7,35-7,45 (valeur de référence = 7,4)
PaCO2 35-45 mmHg
HCO3 22-26 mmol/l
PaO2 80-100 mmHg
Acide si pH < 7,4 PaCO2 > 45 mmHg HCO3 < 22 mEq/l (mmol/l)
Basique si pH > 7,4 PaCO2 < 35 mmHg HCO3 > 26 mEq/l (mmol/l)
33
Aide à l’interprétation des gaz artériels (suite)
Comment interpréter les gaz artériels de votre client ?
2. Vérifier la compensation :
Si les paramètres du HCO3 et du pH ont des directions opposées (ex. : pH et HCO3 ),
l’organisme essaie de compenser
Note : Dans l’acidose métabolique, le pH et le HCO3 ont des valeurs plus basses que leurs valeurs
habituelles, alors que dans l’alcalose métabolique, le pH et le HCO3 ont des valeurs plus élevées
Complications Justifications
Narcose au CO2 Le processus qui déclenche la respiration chez le client atteint de MPOC est le manque d’O2. L’administration
d’une quantité importante d’O2 peut entraîner l’absence du réflexe inspiratoire. La respiration devient lente et
superficielle, cela peut s’aggraver en se transformant en hypercapnie, puis se terminer par une narcose au CO2
! Le monitorage des gaz artériels et des signes vitaux est essentiel avant d’augmenter l’O2 chez un
client atteint de MPOC
Toxicité Une forte concentration d’O2 pendant une période prolongée peut inhiber la présence de surfactant
pulmonaire et provoquer une détresse respiratoire
Atélectasie par absorption Une forte concentration d’O2 contient très peu d’azote (N2). Ainsi, lors d’administration d’O2, l’azote
présent dans les poumons est poussé dans la circulation par l’O2. En cas d’obstruction, l’O2 est poussé à
son tour dans la circulation et il y a affaissement des alvéoles
Infection L’utilisation de nébulisation crée un milieu propice à la prolifération bactérienne. Une attention particulière doit
être portée à la stérilité et à l’entretien régulier du système. Cependant, l’absence d’humidité dans l’oxygène
administré assèche la muqueuse, la fendille et la rend également propice aux infections
34
Outils complémentaires (suite)
Tableau 1.4 : Soins respiratoires
Exercices de toux • Installer le client en position assise, tête légèrement inclinée vers l’avant, épaules détendues et avant-bras
sur un coussin déposé sur ses cuisses, pieds au sol
• Avant de tousser, le client doit effectuer une respiration abdominale profonde afin de favoriser la mobilité
des sécrétions
• Demander au client de se courber légèrement vers l’avant et de toussoter de 3 à 4 fois par expiration
Note : Le client doit soutenir son abdomen et son thorax pour tousser à fond
Drainage postural Installer le client de façon que la gravité contribue à l’expulsion des sécrétions par les voies respiratoires
(possibilités multiples, se référer à un ouvrage)
Percussion thoracique • Installer le client en position de drainage postural (possibilités multiples, se référer à un document
spécialisé). Il porte un chandail ou une jaquette mince
• Faire un creux avec les mains de façon à former un espace lors de la percussion thoracique du client
! Les percussions ne doivent pas être effectuées sur les reins, le sternum ou la moelle épinière ni
sur les zones sensibles et douloureuses
35
Outils complémentaires (suite)
Tableau 1.5 : Concentrations d’oxygène
Canule ou lunette nasale (%) Masque simple (%)
24 1 l/min 40 5 à 6 l/min
28 2 l/min 50 6 à 7 l/min
32 3 l/min 60 7 à 8 l/min
36 4 l/min
Masque à réservoir (%)
40 5 l/min
36
Chapitre 2 - Système cardiaque
37
Rappel anatomique du système cardiaque
g g) Ventricule gauche
j h
i h) Apex
i) Veine cave inférieure
j) Aorte
38
Évaluation du système cardiovasculaire : cœur et vaisseaux du cou
Différentes positions pour effectuer l’examen du cœur :
• Décubitus dorsal (tête à 30°)
• Décubitus latéral gauche
• Client assis, peut se pencher vers l’avant
Le blocage de l’expiration peut permettre de mieux sentir ou entendre (à l’auscultation) les impulsions ou battements
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Inspection 1. Choc apexien 1. Ligne médio-claviculaire, 1. Insuffisance cardiaque
5e espace intercostal gauche
39
Évaluation du système cardiovasculaire (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Percussion Choc apexien, si non décelé à la Débuter au niveau thoracique Hypertrophie cardiaque
palpation gauche dans les 3e, 4e et (insuffisance cardiaque)
5e espaces intercostaux (parfois
6e espace intercostal)
Rechercher la matité
Auscultation 1. Foyers d’auscultation du 1. Rechercher les bruits normaux : 1. Bruits cardiaques surajoutés :
cœur : technique en Z B1 et B2 (voir tableau 2.2, p. 42) • dédoublement de B1 ou de
Note : Il est important de vérifier • 2e espace intercostal avec le diaphragme du B2 : peuvent être normaux
la fréquence, le rythme, ainsi que bord sternal droit stéthoscope (procéder dans ou anormaux
les bruits normaux et de (valve aortique) l’ordre des chiffres). (voir tableau 2.2, p. 42)
rechercher les bruits surajoutés [image : point 1] B1 correspond à la pulsation
• 2e espace intercostal carotidienne du client • B3 ou galop ventriculaire :
bord sternal gauche problème aigu (ex. : infarctus
(valve pulmonaire) Rechercher les bruits du myocarde)
[image : point 2] surajoutés : dédoublement
1 2 • 3e espace intercostal B1 ou B2, B3, B4, souffles, • B4 ou galop auriculaire :
3 (point de Erb) frottement péricardique problème chronique
[image : point 3] (voir tableau 2.2, p. 42) avec (ex. : insuffisance cardiaque)
4 5 • 4e et 5e espaces intercostaux le diaphragme et la cupule
bord sternal gauche du stéthoscope • B3, B4 (rythme quadruple) :
(valve tricuspide) insuffisance cardiaque
[image : point 4] sévère (décompensation)
• 5e espace intercostal ligne
médioclaviculaire gauche • souffles cardiaques
(valve mitrale) systoliques ou diastoliques :
[image : point 5] insuffisance ou sténose
valvulaires
• frottement péricardique :
péricardite
40
Évaluation du système cardiovasculaire (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
artère temporale
artère faciale
artère brachiale
artère fémorale
artère poplitée
41
Tableau 2.1 : Prise du pouls (suite)
Pouls bigéminé Amplitude caractérisée par un battement normal suivi d’un battement
prématuré plus faible. Indique un désordre de conduction électrique
(ex. : extrasystoles ventriculaires)
Pouls alternant Amplitude du pouls variant d’un battement à l’autre. Peut être présent
lors d’insuffisance cardiaque
42
Tableau 2.2 : Bruits cardiaques normaux et surajoutés (suite)
43
Tableau 2.2 : Bruits cardiaques normaux et surajoutés (suite)
B3 et B4 (rythme quadruple) Bruit cardiaque anormal. Indique une insuffisance cardiaque sévère
Frottement péricardique Bruit cardiaque anormal, discontinu (disparaît parfois après quelques
heures) ; ressemble à un frottement de cuir . Indique une péricardite
B1 B2
S’entend avec le diaphragme du stéthoscope
Bruit systolique et diastolique ; souvent plus audible au niveau
du bord sternal gauche et de l’apex, bruit accentué
en position assise penchée vers l’avant
44
Tableau 2.3 : Souffles cardiaques
Correspondent souvent à un problème valvulaire
45
Tableau 2.4 : Mesure de la pression artérielle
La pression artérielle (mmHg) correspond à la force qui est exercée par le sang sur les parois des artères. Elle comporte deux mesures :
la pression systolique et la pression diastolique. La pression systolique est celle qui est exercée par le sang sur la paroi des artères lors de la systole
(contraction du ventricule gauche). Quant à la pression diastolique, elle correspond à la pression la moins élevée de tout le cycle ventriculaire
Pression artérielle normale Pression artérielle la plus basse qui assure l’état d’éveil et
des activités confortables
Pression artérielle pincée Représente une diminution de la pression différentielle qui devrait être
d’environ 30 à 40 mmHg
46
Tableau 2.5 : Signes neurovasculaires
Les signes neurovasculaires sont évalués au niveau des membres supérieurs ou inférieurs. Il est pertinent de les évaluer chez un client souffrant
d’une blessure musculosquelettique, porteur d’un plâtre, ou souffrant d’un problème vasculaire ou neuropathique
Douleur Documenter selon PQRST-U (voir p. 138) Une douleur non soulagée par la médication
peut constituer un signe de détérioration de
l’état de santé du client
Pouls Les caractéristiques du pouls sont évaluées aux Un pouls faible ou absent peut indiquer une
deux membres (distal et proximal, au besoin) insuffisance vasculaire
Coloration Coloration de la peau généralement rosée Une coloration pâle d’un membre peut
indiquer une insuffisance artérielle
Température Se vérifie en touchant les membres avec Un membre qui est froid peut indiquer
le dos de la main une insuffisance artérielle
Sensibilité Capacité de reconnaître les sensations. Peut se Une paresthésie (sensation diminuée, présence
vérifier en utilisant la technique pointu-doux d’engourdissement ou de picotement) peut
(voir p. 105) indiquer une mauvaise perfusion sanguine ou
une atteinte du système nerveux. Doit être
évaluée au-dessus et au-dessous de la blessure
Motricité Capacité de bouger volontairement le membre Une diminution de la motricité ou une paralysie
(voir p. 104) peut indiquer un problème du système nerveux
Retour capillaire Se vérifie en pinçant la base de l’ongle. Une fois Résultat > 3 s indique une altération de
la pression relâchée, l’ongle doit reprendre sa la perfusion du membre
coloration rosée à l’intérieur de 3 s
47
Problématiques de santé
Sera modifié
Hypertension artérielle (HTA) ✓ Inspection
✓ Palpation
La pression artérielle correspond à la force qui est exercée par le sang sur les parois des artères Ø Percussion
L’HTA est l’élévation constante de la pression artérielle pendant une durée prolongée ✓ Auscultation
N
Interventions Justifications
Crise aiguë :
1. Surveiller la pression artérielle et le pouls toutes les 2 à 1. Un nouveau médicament peut entraîner une chute rapide de la
! 5 minutes dans les 30 premières minutes à compter de
l’administration d’un nouvel hypotenseur.
tension artérielle
Le but du traitement initial consiste à faire diminuer la PA
Monitorage cardiaque prn moyenne de 10 % à 20 % dans les deux premières heures, puis
de façon graduelle dans les 24 heures (éviter une chute rapide
de la PA), jusqu’à l’atteinte de la valeur visée
2. S’assurer que le client garde le lit 2. Se lever peut entraîner une ischémie cérébrale et une perte
de conscience
4. Procéder aux examens physiques cardiopulmonaire et 4. Permet de suivre l’évolution de l’état de santé du client à la suite
neurologique fréquemment d’une modification importante de la pression artérielle
5. Faire l’enseignement sur l’alimentation : (voir Cholestérolémies 5. L’alimentation a un effet direct sur la santé
et athérosclérose, p. 62 et 63)
a) Restreindre le Na+ a) Le Na+ augmente la rétention d’eau, qui, à son tour, augmente
le volume sanguin, une cause d’HTA
b) Atteindre un poids santé b) L’embonpoint augmente l’incidence d’HTA
c) Restreindre l’ingestion de cholestérol et de gras saturés c) Ralentit l’évolution de l’athérosclérose
d) Maintenir un apport alimentaire adéquat en K+ et en Mg++ d) Les résultats de recherches empiriques montrent que le Mg++ et
le K+ sont impliqués dans la rétention de Na+, causant de l’HTA
6. Encourager le client à consulter un professionnel afin 6. De 50 à 60 min ou + d’activité cardiovasculaire d’intensité modérée,
d’entreprendre un programme d’activité physique 3 ou 4 fois par semaine, permet d’atteindre un poids santé et
de diminuer le stress
7. Encourager le client à cesser de fumer 7. La nicotine favorise la sécrétion de catécholamines qui provoquent
une vasoconstriction
48
Hypertension artérielle (HTA) (suite)
Interventions Justifications
8. Encourager le client à diminuer sa consommation d’alcool 8. Une forte quantité d’alcool entraîne la vasoconstriction périphérique
Recommandations :
Pour les femmes : se limiter à 2 consommations par jour,
pour un maximum hebdomadaire de 10 consommations
Saturation : normale
Pouls : fréquence rapide, rythme variable, amplitude variable Le système nerveux sympathique est stimulé
Pression artérielle : augmentée L’hypertension augmente le travail du cœur qui ne peut satisfaire
adéquatement les demandes en O2. Les barorécepteurs réagissent
moins aux variations de pression artérielle
Respiration : dyspnée Une compensation respiratoire sera manifestée par une dyspnée
Température : normale
Il peut aussi y avoir présence d’étourdissements
49
Problématiques de santé (suite)
Insuffisance cardiaque
Sera modifié
Affection cardiovasculaire qui se caractérise par l’incapacité du cœur à pomper une quantité suffisante de sang pour tous les
pour répondre aux besoins métaboliques des tissus anatomiques systèmes
✓ Inspection
L’insuffisance cardiaque gauche (ICG) relève d’un dysfonctionnement du ventricule gauche. Cela entraîne un ✓ Palpation
excès de sang dans l’oreillette gauche et les veines pulmonaires. Les causes sont la coronaropathie, l’HTA, la ✓ Percussion
cardiomyopathie et le rhumatisme articulaire aigu. L’ICG produit une congestion et un œdème pulmonaires ✓ Auscultation
L’insuffisance cardiaque droite (ICD) relève d’un dysfonctionnement du ventricule droit qui engorge l’oreillette
droite et la circulation veineuse par les veines caves inférieures et supérieures. L’ICG est la principale cause de l’ICD
Interventions Justifications
2. Installer le client en position de Fowler haute 2. Diminue le retour veineux vers le cœur
(laisser les pieds à l’horizontale)
3. Appuyer les bras du client sur un oreiller 3. Favorise l’expansion pulmonaire et soulage la dyspnée
6. Procéder à l’examen clinique de l’abdomen quotidiennement 6. Permet de détecter rapidement les complications possibles
8. Peser le client tous les jours, au même moment 8. Permet de surveiller la rétention hydrique à partir d’un indice
de la journée pondéral fiable
10. Évaluer la présence de dyspnée et la fréquence cardiaque 10. Permet d’évaluer le niveau d’activité pouvant être pratiqué selon
les normes de l’établissement de santé
50
Insuffisance cardiaque (suite)
Interventions Justifications
11. Offrir plusieurs petits repas au lieu de trois repas copieux 11. Permet de diminuer le débit cardiaque nécessaire à la digestion
12. Restreindre l’apport hydrique 12. Est souvent prescrit aux insuffisants cardiaques pour éviter
une surcharge liquidienne
Si présence d’œdème :
13. Évaluer le degré d’œdème périphérique 13. Permet de suivre l’évolution de l’état de santé du client
14. Évaluer les tissus cutanés sur les zones œdématiées 14. Augmente le risque de plaie à ces endroits
pour vérifier s’il y a détérioration
15. Encourager le client à faire les exercices d’amplitude 15. Facilite le retour veineux
aux extrémités toutes les 4 heures
16. Encourager le client à maintenir un bon équilibre énergétique 16. Prévient la fatigue
en pratiquant des activités physiques modérées
17. Favoriser un régime alimentaire restreint en Na+ 17. Prévient la rétention hydrique qui augmente la surcharge cardiaque
51
Problématiques de santé (suite)
Sera modifié
✓ Inspection
Angine ✓ Palpation
Hypoxie du muscle cardiaque résultant d’une obstruction partielle des artères coronariennes ne permettant pas Ø Percussion
✓ Auscultation
une oxygénation suffisante
Interventions Justifications
1. Installer le client en position de Fowler haute 1. Diminue le retour veineux vers le cœur
2. Administrer O2 au moyen d’un masque ou d’une lunette nasale 2. Maximise l’hémo-oxygénation, aide à combler les besoins tissulaires
en O2
! Vigilance si antécédent de MPOC (voir tableau 1.3, p. 34)
3. Surveiller les signes vitaux et procéder à l’évaluation (PQRST-U) 3. Permet d’orienter le traitement
et à l’examen physique du système cardiaque
5. Gérer la douleur aiguë par l’administration 5. La douleur augmente le stress qui, à son tour, augmente les besoins
d’antiangineux en oxygène du myocarde (voir au dossier prescription de
nitroglycérine ou existence d’un protocole)
6. Aviser le médecin si la douleur persiste après la prise de plus 6. Permet d’orienter le traitement
de 3 doses de nitroglycérine en 15 min
52
Angine (suite)
Interventions Justifications
8. Expliquer au client l’importance de signaler la douleur le plus tôt 8. Fournit un traitement et prévient la possibilité d’ischémie du myocarde
possible (voir tableau 2.8, p. 63)
9. Surveiller les signes vitaux, les bruits cardiaques et 9. Fournit une évaluation continue de l’état de santé du client
respiratoires toutes les heures puis, au besoin à la suite des traitements
10. Initier un bilan ingesta-excreta 10. Permet de surveiller l’apparition de surcharge liquidienne
11. Encourager le client à rester au lit jusqu’à ce qu’on lui donne 11. Diminue le travail cardiaque et la consommation d’O2
la permission de se lever et expliquer le but de la diminution
de l’activité physique
12. Expliquer au client d’éviter de se lever rapidement après 12. Diminue le risque d’hypotension orthostatique
l’administration de nitroglycérine
13. Faire l’enseignement sur les modes de vie (voir p. 48) 13. Permet de diminuer l’impact des facteurs de risque de l’angine
• L’angine est le symptôme d’une mauvaise oxygénation consécutive à un rétrécissement de la lumière des artères coronaires
• La complication la plus fréquente est l’obstruction complète des coronaires menant à l’infarctus
L’athérosclérose qui obstrue les coronaires est la manifestation d’une obstruction qui peut se retrouver dans d’autres artères
53
Problématiques de santé (suite)
Sera modifié
✓ Inspection
Infarctus du myocarde (phase aiguë) ✓ Palpation
Anoxie (> 20 min) résultant d’une obstruction des artères coronariennes qui produit une destruction irréversible Ø Percussion
d’une région du myocarde (nécrose tissulaire) ✓ Auscultation
Interventions Justifications
1. Installer le client en position de Fowler haute 1. Diminue le retour veineux vers le cœur
2. Administrer O2 au moyen d’un masque ou 2. Maximise l’hémo-oxygénation, aide à combler les besoins tissulaires
d’une lunette nasale en O2
3. Surveiller les signes vitaux et procéder à l’évaluation (PQRST-U) 3. Permet d’orienter le traitement
et à l’examen physique du système cardiaque
5. Gérer la douleur aiguë par administration d’antiangineux 5. La douleur augmente le stress qui, à son tour, augmente les besoins
en oxygène du myocarde (voir au dossier prescription de
nitroglycérine ou existence d’une ordonnance collective)
N
! Contre-indications importantes entre les nitrates et le sildénafil,
le tadalafil et le vardénafil (ex. : Viagra™, Cialis™ et Levitra™)
54
Infarctus du myocarde (phase aiguë) (suite)
Interventions Justifications
10. Expliquer au client l’importance de signaler la douleur 10. Fournit un traitement et prévient la possibilité d’ischémie
le plus tôt possible (voir tableau 2.8, p. 63) du myocarde
11. Surveiller les signes vitaux, les bruits cardiaques et 11. Fournit une évaluation continue de l’état de santé du client
respiratoires toutes les heures puis, au besoin à la suite du traitement
12. Initier un bilan ingesta-excreta 12. Permet d’évaluer l’apparition de surcharge liquidienne
13. Mesurer la diurèse toutes les heures 13. Permet d’évaluer l’efficacité de la perfusion rénale
14. Encourager le client à rester au lit jusqu’à ce qu’on lui donne 14. Diminue le travail cardiaque et la consommation d’O2
la permission de se lever et expliquer le but de la diminution
de l’activité physique
15. Expliquer au client l’importance d’éviter de se lever rapidement 15. Diminue le risque d’hypotension orthostatique
après l’administration de nitroglycérine
16. Faire l’enseignement sur les modes de vie 16. Permet de diminuer l’impact des facteurs de risque d’infarctus
du myocarde
55
Infarctus du myocarde (phase aiguë) (suite)
Thrombophlébite
Sera modifié
Affection des veines qui se caractérise par la formation d’un thrombus associé à l’inflammation de la veine ✓ Inspection
Signe de Homans : demander au client, allongé dans son lit, de fléchir très légèrement le genou. D’une main, ✓ Palpation
serrer légèrement le mollet et, de l’autre, faire une dorsiflexion du pied. Si le client ressent une vive douleur, Ø Percussion
Ø Auscultation
le signe est positif, ce qui peut être un indice d’une thrombose veineuse profonde
Interventions Justifications
1. Maintenir la jambe du client élevée au-dessus du niveau du cœur 1. Favorise le retour veineux vers le cœur et diminue l’œdème
2. Expliquer au client l’importance de garder le lit 2. Minimise le risque d’embolisation du thrombus en favorisant
la stase veineuse
3. Appliquer de la chaleur modérée et humide 3. Soulage la douleur, réduit l’inflammation et améliore la circulation
en phase aiguë par vasodilatation
4. Procéder à l’examen physique des membres inférieurs 4. Permet d’évaluer l’état initial
5. Administrer un anticoagulant et une médication 5. Soulage la douleur, réduit l’inflammation et améliore la circulation
contre la douleur par vasodilatation
56
Thrombophlébite (suite)
Interventions Justifications
6. Mesurer les cuisses et les mollets tous les jours 6. Permet d’évaluer l’évolution de l’œdème
au même endroit (marquer le site de la mesure)
7. Expliquer au client l’importance d’utiliser des bas anti-emboliques 7. Procure un soutien veineux et prévient la stase veineuse
au moment de commencer la mobilisation
8. Aviser le client de ne pas croiser les jambes 8. Évite de restreindre la circulation au niveau des jambes
9. Aviser le client de ne pas porter de gaines, 9. Évite de réduire le débit sanguin et la stase veineuse
de jarretières ni de vêtements serrés
10. Aviser le client de ne pas se frotter ni se masser la jambe 10. Diminue les risques d’embolie
11. Aviser le client de changer de position lorsqu’il est assis 11. Réduit la stase veineuse
ou debout pendant de longues périodes et d’élever la jambe
lorsqu’il est assis
12. Procéder à l’examen physique des poumons et du cœur 12. Permet de déceler précocement les complications possibles
régulièrement et des autres systèmes prn
(voir p. 17 et 39)
13. Encourager le client à maintenir un programme 13. Favorise le débit sanguin et prévient la stase veineuse
d’activité physique
14. Encourager le client à atteindre un poids santé 14. Le surplus pondéral augmente la compression des
vaisseaux sanguins
15. Encourager le client à se mobiliser rapidement et à 15. Favorise le débit sanguin et prévient la stase veineuse
effectuer des exercices postopératoires pour les jambes
16. Faire l’enseignement sur le port des bas élastiques adaptés 16. Prévient la stase veineuse
17. Faire l’enseignement sur le maintien d’un équilibre hydrique 17. Évite une récidive de l’hypercoagulabilité
18. Faire l’enseignement sur une alimentation équilibrée en Ca+, 18. Ces éléments jouent un rôle actif dans la coagulation.
en vitamine E et en vitamine K Ne pas en augmenter la consommation de façon inhabituelle
57
Thrombophlébite (suite)
Saturation : normale Aucun changement significatif dans les signes vitaux, sauf si
Pouls : fréquence normale, rythme régulier, amplitude normale apparition de complications
Pression artérielle : normale
Respiration : normale Une diminution de l’amplitude peut survenir en raison de l’œdème,
ce qui nécessite une surveillance étroite
Température : normale
L’intervention principale dans un cas de thrombophlébite en phase aiguë est d’administrer des anticoagulants selon la prescription médicale
Outils complémentaires
Tableau 2.6 : Techniques de l’administration des anticoagulants sous-cutanés
Technique d’injection
!•
Ne pas injecter par voie intramusculaire
58
Tableau 2.6 : Techniques de l’administration des anticoagulants sous-cutanés (suite)
Le complexe PQRST
Intervalle Intervalle
PR ST
Complexe Intervalle QT
QRS
COMPLEXE QRS 0,06 - 0,10 Dépolarisation ventriculaire, précède la contraction des ventricules
59
Outils complémentaires (suite)
Rythme sinusal
Le rythme sinusal du cœur est induit par le nœud sinusal. Sa fréquence normale est de 60 à 100 pulsations/min
60
Outils complémentaires (suite)
Révolution cardiaque
Activités électriques
a) Événements survenant dans le côté gauche
du cœur. L’électrocardiogramme reproduit en Bruits normaux
haut du graphique permet de relier les variations
de pression et de volume aux phénomènes B1 B2
électriques. Les bruits du cœur sont aussi
indiqués en fonction du temps
Pressions localisées
b) Schémas du cœur montrant les phases 1 à 3 Volume télédiastolique (VTD)
de la révolution cardiaque = Volume
Volume télésystolique (VTS) systolique (VS)
Volume ventriculaire
Variations
volumétriques
b)
61
Outils complémentaires (suite)
Concernant l’infirmière
• Utiliser un compas pour le calcul de la fréquence cardiaque, des intervalles PR et QT, ainsi que du complexe QRS (voir p. 59)
Plan d’interprétation (dans l’ordre des principaux paramètres à considérer pour l’analyse) :
• Fréquence cardiaque et rythme de base
• Identification des arythmies cardiaques lorsque présentes
• Intervalle PR, complexe QRS et intervalle QT
a) Vérifier si une onde P précède chaque complexe QRS
b) Vérifier la longueur de l’intervalle PR
c) Vérifier la normalité et le temps du complexe QRS
d) Vérifier si l’onde T est normale
• Interprétation
Cholestérolémies
62
Outils complémentaires (suite)
Athérosclérose et artériosclérose
Athérosclérose
Dépôt, à l’intérieur de la lumière des vaisseaux sanguins, de matières grasses qui durcissent avec le temps, formant une plaque athéromateuse
Adventice
Media
Vaisseau normal
Intima
Cellule musculaire lisse remplie de lipides
Prolifération de (stries lipidiques)
cellules lipidiques
Fibres élastiques et collagène
Plaque fibreuse Lipides
Thrombus
Lésion athéroscléreuse Plaquettes
Tissu nécrotique
Lipides
Artériosclérose Calcification
Rétrécissement et dégénérescence des artères systémiques
P pallier • Soulagée par les dérivés nitrés • N’est pas soulagée par le repos ni par les
(Ce qui soulage la douleur) (nitroglycérine) et le repos dérivés nitrés (nitroglycérine)
63
Tableau 2.8 : Comparaison des douleurs myocardiques (suite)
S signes et symptômes associés • Étourdissements, pâleur, faiblesse, anxiété • Teint pâle ou grisâtre, diaphorèse, faiblesse,
nausées, vomissements, altération du
niveau de conscience
• Certains clients n’éprouvent pas de douleur,
mais ressentent un malaise, une faiblesse
ou un essoufflement
U understand • Le client reconnaîtra si ses douleurs sont • Le client qui a déjà fait un IM reconnaîtra
(Signification pour le client) semblables à ses crises d’angine antérieures ce type de douleur
64
Outils complémentaires (suite)
Tableau 2.9 : Insuffisances artérielle et veineuse
Définition L’insuffisance artérielle est l’incapacité des L’insuffisance veineuse est l’incapacité des
artères à acheminer le sang du cœur vers veines à acheminer le sang de l’organisme
l’organisme de façon suffisante. Les parties vers le cœur de façon suffisante. Le sang
distales reçoivent donc moins de sang stagne (stase) dans les membres inférieurs
Facteurs de risque Âge, sexe, prédisposition familiale, usage de Maladies variqueuses, destruction valvulaire,
nicotine, hypertension, hyperlipidémie, obésité, malformation veineuse, compression
sédentarité, stress et diabète (hyperglycémie) chronique
Signes Plus bas que la valeur habituelle ou absents Présents. Peuvent être difficiles à palper
Pouls périphériques à cause de l’œdème
Couleur de la peau Rougeur lorsque le membre est pendant Cyanose lorsque le membre est pendant
Pâleur apparaît lorsque le membre est élevé Brunâtre, présence de veinules
Texture de la peau Mince, brillante, friable, sèche, dermatite et Épaisse, dure et indurée, eczéma squameux,
prurit rares dermatite et prurit fréquents
Température de la peau De plus en plus froide vers les extrémités Uniformément chaude
65
Tableau 2.9 : Insuffisances artérielle et veineuse (suite)
Ulcères Bout des orteils, pieds et malléoles externes : Près des malléoles internes :
• ronds, bien définis • rebords irréguliers
• peu d’écoulement, parfois douloureux • écoulement pouvant être important,
souvent douloureux
66
Chapitre 3 - Systèmes gastro-intestinal et rénal,
et dysfonctions endocriniennes
67
Rappel anatomique de l’abdomen
Vue de face
1. Hypocondre droit
2. Épigastre
3. Hypocondre gauche
4. Flanc droit
5. Région périombilicale
6. Flanc gauche
7. Région iliaque droite
1 2 3
8. Région hypogastrique
9. Région iliaque gauche
4 6
5
7 8 9
Vue de face
68
Évaluation de l’abdomen
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
2. Ombilic 2. Observer : 2.
• localisation • hernie ombilicale
• contour • inflammation
• signes d’inflammation • infection
• présence d’une hernie
• écoulement
69
Évaluation de l’abdomen (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
! L’inspection de l’abdomen
implique l’examen général,
notamment :
• Signes de déshydratation Voir tableau 3.1, p. 76
70
Évaluation de l’abdomen (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
71
Évaluation de l’abdomen (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
72
Évaluation de l’abdomen (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Palpation (suite) 2. Profonde (environ 4 à 5 cm 2. Utiliser les deux mains, l’une 2. Masse [hépatomégalie,
de profondeur) par-dessus l’autre ; si le client inflammation (hépatite),
est chatouilleux, commencer en congestion] :
utilisant sa main sous la vôtre Si présence de masse, noter :
• consistance (solide, souple,
Permet de délimiter le contour ferme)
des organes abdominaux (foie, • forme
rate) et de noter s’il y a • grosseur
présence de masse ou • localisation
de sensibilité • mobilité (suit ou non la
respiration)
Foie : • pulsation
• technique bimanuelle : placer • sensibilité
une main dans le dos du client • surface (lisse, nodules)
(11e et 12e côtes droites),
demander au client de
prendre une inspiration
profonde et palper profon-
dément (3 doigts) afin de
percevoir la face antérieure
du foie
• technique du crochet :
insérer les doigts sous le
rebord costal et demander
au client de prendre une
inspiration profonde pour
sentir le bord hépatique
(paroi lisse)
73
Évaluation de l’abdomen (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
74
Évaluation de l’abdomen (suite)
Anomalies et
Techniques d’examen Examen clinique Description
causes possibles
Techniques particulières 6. Signe de Murphy 6. Placer les doigts en crochet 6. Une douleur aiguë est
(Décubitus dorsal) sous le rebord costal, au ressentie en présence d’une
(suite) niveau du foie, et demander au inflammation de la vésicule
client d’inspirer profondément biliaire (cholécystite)
en exerçant une pression sur
le foie qui est poussé vers
le bas par le mouvement
du thorax
75
Tableau 3.1 : Signes de déshydratation
Les signes de déshydratation sont peu fiables chez la personne âgée. Cependant, celle-ci est susceptible de se déshydrater rapidement à cause
de la diminution de la sensation de soif et de la capacité à concentrer les urines associées au vieillissement
Aucun signe clinique, mais une • Peau pâle • Muqueuses de la bouche • Histoire de perte excessive
histoire de perte excessive de sèches ou d’apport insuffisant
liquide ou d’apport insuffisant • Diminution de l’élasticité
de la peau • Soif • Constipation
Déshydratation légère
• Diminution des larmes • Yeux creusés ou cernés • Yeux creusés ou cernés • Peau chaude et pâle :
(elles apparaissent vers la sécheresse de la peau doit
la 4e semaine) • Peau grisâtre • Pâleur être accompagnée d’autres
signes pour être significative
• Oligurie • Mauvaise élasticité de la peau • Fièvre
(persistance du pli cutané) • Oligurie ou anurie
• Sécheresse de la peau • Oligurie
• Sécheresse des muqueuses • Yeux creusés ou cernés
Déshydratation modérée
76
Tableau 3.1 : Signes de déshydratation (suite)
• Extrémités froides, pâles • Oligurie, anurie et azotémie • Coma • Extrémités froides, pâles et
et marbrées marbrées
• Pression artérielle diminuée • Perte de poids
• Oligurie ou anurie
• Pouls rapide et filant • Persistance du pli cutané
• Persistance du pli cutané
• Remplissage capillaire > 3 s
• Perte de poids
• Perte de poids
Hyperglycémie Hypoglycémie
77
Tableau 3.3 : Effet des hormones thyroïdiennes (T3 et T4) chez l’adulte
Hyperthyroïdie Hypothyroïdie
78
Tableau 3.4 : Cascade des hormones thyroïdiennes
T3 + T4
Problématiques de santé
Diarrhée
Sera modifié
Affection caractérisée par une augmentation de la fréquence, de la quantité et de la liquidité des selles ✓ Inspection
✓ Palpation
Le but du traitement de la diarrhée est de rétablir l’équilibre électrolytique Ø Percussion
La température rectale n’est pas fiable en présence de diarrhée Ø Auscultation
Interventions Justifications
1. Commencer la réhydratation orale (voir tableau 3.6, p. 95) 1. Remplace les électrolytes et les liquides perdus dans les selles
2. Surveiller les signes de déshydratation (voir tableau 3.1, p. 76) 2. Permet de déterminer la gravité de la diarrhée et l’urgence
de l’intervention
4. Assurer un accès veineux 4. L’administration de solution intraveineuse peut être privilégiée pour
remplacer les liquides et les électrolytes perdus dans les selles
79
Diarrhée (suite)
Interventions Justifications
5. Noter la fréquence, la quantité, la couleur et 5. Permet d’évaluer l’amélioration ou la dégradation de l’état de santé
la consistance des selles
7. Peser le client tous les jours à la même heure 7. Permet de suivre l’évolution du statut hydrique du client à partir
d’un indice pondéral fiable
8. Procéder à une culture des selles 8. Oriente le traitement et les précautions à utiliser
!
9. Appliquer les précautions de base (LAVAGE DES MAINS) 9. Prévient la propagation d’infection aux autres clients
10. Utiliser une crème protectrice sur la région périanale 10. Protège l’intégrité de la peau menacée par les selles
11. Encourager la consommation d’aliments pauvres en gras et en 11. Certains aliments sont irritants pour le système digestif et d’autres
sucre (ex. : pain blanc, yogourt maigre, pâtes alimentaires peuvent aggraver la déshydratation (ex. : le café augmente
blanches, œufs pochés, poulet, riz, bananes et carottes cuites) l’élimination de l’eau dans l’urine)
13. Ne pas éliminer le lait pendant les diarrhées : il peut même 13. Le lait demeure l’aliment de base chez le jeune enfant
être mélangé avec la solution de réhydratation orale
(ratio 1 : 1), sauf si contre-indications médicales
15. Éviter les serviettes humides du commerce 15. Prévient l’irritation de la peau
80
Diarrhée (suite)
Saturation : normale Pas de changement dans les signes vitaux, sauf si apparition
Pouls : normal ou rapide, régulier, amplitude normale de complications
Pression artérielle : normale
Respiration : normale ou augmentée
Température : variable Selon l’étiologie de la diarrhée et le degré de déshydratation
Interventions Justifications
1. Commencer la réhydratation orale (voir tableau 3.6, p. 95) 1. Permet de remplacer les électrolytes et les liquides perdus lors
des vomissements
2. Surveiller les signes de déshydratation 2. Permet d’évaluer et d’orienter le traitement et de suivre l’évolution
(voir tableau 3.1, p. 76) et prendre les signes vitaux du statut hydrique du client
81
Nausées et vomissements (suite)
Interventions Justifications
6. Noter la fréquence, la quantité et la couleur des vomissements 6. Permet d’évaluer l’amélioration ou la dégradation du statut
hydrique du client
8. Peser le client tous les jours à la même heure 8. Permet de suivre l’évolution du statut hydrique du client à partir
d’un indice pondéral fiable
9. Surveiller les facteurs qui précipitent et ceux qui aggravent 9. Permet de planifier et d’orienter le traitement
les vomissements
!
10. Appliquer les précautions de base (LAVAGE DES MAINS) 10. Prévient la propagation d’infections aux autres clients
11. Recommencer l’alimentation de 4 à 6 heures après le 11. Prévient d’autres nausées et vomissements
dernier vomissement
12. Éviter de donner des aliments irritants (sucres concentrés, gras, 12. Prévient d’autres nausées et vomissements
épices, thé, café, boissons gazeuses, liquides chauds ou froids)
13. Enseigner au client les causes possibles des vomissements 13. Augmente la coopération du client pour éviter d’autres épisodes
14. Ne pas éliminer le lait pendant les vomissements : 14. Le lait chez le jeune enfant demeure l’aliment de base
il peut même être mélangé avec la solution de réhydratation
orale (ratio 1 : 1), sauf si contre-indications médicales
15. Signaler au médecin la présence de plusieurs vomissements 15. Peut être le signe d’une pathologie
en jets consécutifs (rejet du contenu de l’estomac
avec une grande force)
82
Nausées et vomissements (suite)
Interventions Justifications
2. Vérifier la présence de sang dans les selles ou 2. Vise la surveillance des risques d’hémorragie
les liquides gastriques aspirés
83
Ulcère gastroduodénal (suite)
Interventions Justifications
4. Surveiller les taux d’hématocrite et d’hémoglobine 4. Permet de mesurer la gravité et l’évolution en présence d’hémorragie
5. S’assurer que la médication soulage bien la douleur 5. Permet de vérifier l’efficacité du traitement
6. Encourager le client à cesser de prendre du café 6. Le café stimule la sécrétion d’acide gastrique, ce qui peut contribuer
à détériorer l’état de santé du client
8. Encourager le client à cesser de manger des aliments irritants 8. Les aliments irritants peuvent être des facteurs déclencheurs
de l’ulcère (ex. : aliments chauds et épicés)
9. Enseigner au client des techniques de relaxation 9. Le stress produit une ischémie transitoire au niveau de la muqueuse
gastrique, ce qui entraîne un déséquilibre entre les propriétés
destructrices de l’acide chlorhydrique et les facteurs protecteurs,
provoquant l’ulcère
84
Ulcère gastroduodénal (suite)
Saturation : normale Les signes vitaux sont normaux, sauf si présence d’hémorragie
Pouls : fréquence normale, rythme régulier, amplitude normale ou d’autres complications
Pression artérielle : normale
Respiration : normale
Température : normale
Les ulcères les plus fréquents sont les ulcères duodénaux. Ils représentent 80 % de tous les ulcères
Interventions Justifications
1. Si le client est conscient et coopératif, prendre la glycémie 1. Les glucides simples sont facilement absorbables et le traitement
a)Si < 4 mmol/l : par étapes a pour but d’éviter l’hyperglycémie
• donner de 15 à 20 g de glucides simples à action rapide
(ex. : jus de fruits, 15 ml de sucre ou de miel, produits de
dextrose du commerce selon les instructions du fabricant),
150 à 200 ml de boisson gazeuse ordinaire
• éviter de donner au client des confiseries ou Plusieurs protocoles locaux ont plutôt établi des intervalles
de grandes quantités de glucides de 5 min
• reprendre la glycémie après 15 min
N !
85
Hypoglycémie (suite)
Interventions Justifications
1. (suite)
b) Si les symptômes persistent après 10 ou 15 min
N ! • donner de nouveau de 15 à 20 g de glucides simples
• reprendre la glycémie après 15 min
c) Recommencer ce cycle jusqu’à l’atteinte d’une
glycémie de plus de 4 mmol/l
2. Si le client est inconscient ou s’il y a aggravation des symptômes : 2. Dans ce contexte, l’hypoglycémie peut devenir une urgence
a) Administrer une médication hyperglycémiante neurologique
(ex. : Insta-GlucoseTM, GlucagonTM)
b) Dès que le client reprend conscience et peut avaler,
lui donner une boisson gazeuse ordinaire ou
un jus d’orange et des craquelins avec du fromage
3. Analyser les facteurs qui ont causé cette crise et enseigner 3. Permet d’éviter d’autres crises
au client et à sa famille ce qu’ils doivent savoir sur :
• la consommation excessive d’alcool
• l’insuffisance de nourriture (apport retardé, oubli de manger
ou apport inadéquat)
• l’excès de médicaments hypoglycémiants
• l’excès d’exercices sans prise d’aliments pour équilibrer
la dépense énergétique
• les médicaments hypoglycémiants ou la nourriture pris
au mauvais moment
• l’usage de bêta-bloquants nuisant à la reconnaissance
des symptômes
86
Hypoglycémie (suite)
Saturation : normale
Pouls : fréquence augmentée, rythme rapide, amplitude normale Influencés par le système nerveux autonome
Pression artérielle : variable selon l’état de santé
Respiration : superficielle, normale
Température : normale
L’hypoglycémie est l’effet indésirable le plus fréquent chez les clients insulinodépendants
Interventions Justifications
2. Administrer O2 au moyen d’un masque ou 2. Permet d’éviter le risque d’anoxie tissulaire secondaire d’une
d’une lunette nasale hypovolémie et d’un déséquilibre électrolytique
4. Assurer un accès veineux 4. Il est parfois nécessaire de pallier les pertes de liquide et
d’électrolytes causées par l’hyperglycémie. Des médicaments
intraveineux peuvent faire partie de la thérapie
87
Hyperglycémie sévère (suite)
Interventions Justifications
5. Surveiller les signes vitaux 5. Permet de déceler, entre autres, l’hyperthermie, le choc
hypovolémique, la tachycardie ou la respiration de Kussmaul
9. Surveiller les signes de déséquilibre potassique 9. Permet un suivi de l’évolution de l’état de santé du client
et la diurèse osmotique
10. Initier un bilan ingesta-excreta 10. Permet de déceler une hypovolémie ou une surcharge liquidienne
11. Analyser les facteurs qui ont causé cette crise et enseigner 11. Permet de prévenir les crises subséquentes
au client et à sa famille ce qu’ils doivent savoir sur :
• l’excès de nourriture
• l’inactivité
• le manque ou l’absence de médicaments hypoglycémiants
• la mauvaise absorption de l’insuline
• le stress émotionnel et physique
Dans le cas de l’hyperglycémie sévère, les interventions infirmières sont les mêmes que pour l’acidose diabétique et l’état
hyperosmolaire non cétonique
88
Problématiques de santé (suite)
Sera modifié
✓ Inspection
Calculs urinaires ✓ Palpation
Précipitation et unification de différentes substances présentes dans une concentration urinaire saturée ✓ Percussion
qui forment un calcul ✓ Auscultation
Interventions Justifications
1. Évaluer la localisation et la gravité de la douleur (voir p. 138) 1. Permet d’appliquer un traitement efficace
3. Encourager une ingestion de liquide en grande quantité 3. Favorise la dilution du calcul pour en faciliter le passage et réduit
les risques de formation d’autres calculs
! Vérifier si présence de restriction liquidienne
4. Filtrer les urines 4. Permet de vérifier si le calcul est éliminé par la voie urinaire
5. Surveiller étroitement la quantité et la qualité de l’urine 5. Permet de vérifier le fonctionnement normal ou anormal
de l’appareil urinaire ou la présence d’infection
6. Surveiller les signes vitaux, particulièrement 6. Permet de détecter les signes d’infection
les signes de fièvre (voir p. 151)
7. Enseigner au client l’importance d’un apport liquidien élevé 7. Les calculs se forment plus rapidement dans une urine concentrée
8. Favoriser l’activité physique 8. Permet d’éviter la stase urinaire qui favoriserait autrement
la formation de calculs
9. Encourager le client à respecter les restrictions alimentaires 9. Le fait de diminuer l’ingestion de certains ions, comme le calcium,
aide à prévenir la formation de calculs
89
Calculs urinaires (suite)
Saturation : normale Pas de changement dans les signes vitaux, sauf si apparition
Pouls : fréquence normale, rythme normal, amplitude normale de complications ou d’une douleur sévère
Pression artérielle : normale
Respiration : normale
Température : normale
Interventions Justifications
90
Insuffisance rénale chronique (suite)
Interventions Justifications
2. Surveiller les signes d’hyperkaliémie (faiblesse musculaire, 2. Permet de vérifier les signes d’efficacité de la fonction rénale,
arythmie, paresthésie, colique intestinale, diarrhée, de la dialyse, de l’état alimentaire et de la réaction au traitement
ECG anormal)
3. Surveiller les taux d’urée et de créatinine sérique 3. Permet de mesurer la détérioration de la filtration glomérulaire
4. Respecter la restriction liquidienne 4. Souvent prescrite aux insuffisants rénaux pour éviter une surcharge
5. Surveiller les taux d’hématocrite et d’hémoglobine 5. Permet de mesurer la gravité et l’évolution en présence d’hémorragie
7. Surveiller les signes vitaux au moins toutes les 4 heures 7. Permet de suivre l’évolution de l’état de santé du client
9. Peser le client chaque jour à la même heure 9. Permet de suivre l’évolution du statut hydrique du client à partir
d’un indice pondéral fiable
10. En présence de démangeaisons : 10. Les démangeaisons sont causées par des taux élevés
d’urée dans le sang
a) Examiner l’état général de la peau (couleur, texture, a) Vise la surveillance des signes précoces de diverses pathologies
élasticité, vascularité)
b) Vérifier la présence d’ecchymoses, de prurit b) Vise la surveillance des signes précoces de diverses pathologies
ou d’infection
c) Prodiguer les soins de la peau avec de l’eau tiède c) Soulage la démangeaison
et de l’huile de bain sans parfum
d) Appliquer une crème hydratante sans parfum d) Soulage la démangeaison
e) Garder les ongles du client courts et propres e) Réduit les risques de lésions tissulaires
f ) Surveiller les taux de calcium et de phosphore sériques f) Des taux élevés de ces ions peuvent entraîner une précipitation
de phosphate de calcium dans la peau. Des taux bas de ces ions
augmentent le risque potentiel de blessures
91
Insuffisance rénale chronique (suite)
Interventions Justifications
11. Risque de fracture osseuse : 11. Les fractures osseuses sont le résultat d’un déséquilibre
du métabolisme du calcium et du phosphore
a) Observer les manifestations de douleur osseuse a) Signes possibles de lésion osseuse
b) Favoriser les exercices d’amplitude articulaire b) Favorise l’activité des ostéoblastes et diminue la résorption
et favoriser la mobilité osseuse
c) Administrer des suppléments de vitamines c) Prévient la déminéralisation osseuse
(ex. : calcium et vitamine D)
d) Évaluer régulièrement le niveau de conscience d) Des changements peuvent indiquer un déséquilibre
et l’état mental du client électrolytique et constituer un facteur de risque de chute
12. Risque d’anémie : 12. L’anémie est causée, entre autres, par la baisse d’érythropoïétine,
diminuant l’érythropoïèse
a) Surveiller les points de saignement a) Les saignements réduisent le nombre d’érythrocytes, diminuant
ainsi la disponibilité de l’O2 dans le sang
b) Administrer du fer entre les repas, en plus b) Stimule la formation d’érythrocytes
d’une alimentation riche en fer
c) Prévoir des périodes de repos c) Favorise la récupération après les activités
d) Surveiller les taux d’hématocrite et d’hémoglobine d) Indique la capacité d’oxygénation du client
e) Administrer des soins à la peau en portant une e) Ces régions sont prédisposées aux plaies
attention particulière aux régions œdémateuses
92
Insuffisance rénale chronique (suite)
Interventions Justifications
14. Expliquer au client les risques possibles de fracture 14. Permet de réaménager son environnement et ses habitudes
de déplacement pour éviter des traumatismes
15. Enseigner au client les éléments de prévention 15. L’hypertension artérielle est à la fois une complication fréquente
de l’hypertension artérielle (voir p. 48) et un facteur de risque de l’insuffisance cardiaque
16. Respecter les restrictions protéiniques de certains clients 16. Diminue l’accumulation des déchets azotés
17. Promouvoir le respect du plan de traitement diététique 17. Un apport adéquat en nutriments, en minéraux et en oligo-éléments
minimise le catabolisme des protéines pour la production d’énergie
93
Outils complémentaires
Fiole
Figure 4 : Séquence de prélèvement de = dreamstime_10422964.eps
l’insuline
Rapide Intermédiaire
1. Rouler les fioles entre (limpide) (trouble) Façon de mélanger l’insuline :
les paumes des mains Cette méthode permet d’éviter d’injecter
accidentellement de l’insuline intermédiaire
2. Injecter dans la fiole la quantité d’air dans la fiole d’insuline rapide. On doit éviter
équivalente à la dose d’insuline de le faire pour deux raisons :
intermédiaire à prélever
• l’insuline rapide peut se donner IV,
elle doit donc être libre de
3. Injecter dans la fiole la quantité d’air toute autre substance
équivalente à la dose d’insuline
rapide à prélever • l’insuline intermédiaire peut diminuer
l’efficacité de l’insuline rapide
4. Prélever dans la fiole la quantité
d’insuline rapide nécessaire
Intermédiaire Rapide
(trouble) (limpide)
94
Tableau 3.5 : Comparaison des ulcères gastrique et duodénal (suite)
R région – irradiation • Partie haute de l’épigastre gauche, irradiant • Partie médiane de l’épigastre, au-dessous
(Localisation) dans le dos et la partie supérieure de l’appendice xiphoïde, irradiant dans le dos
de l’abdomen
T temps • Douleur se produit tôt après le repas • Douleur se produit quelques heures après
(Apparition – durée) le repas
• Peut réveiller le client la nuit
U understand • Les clients qui ont des antécédents d’ulcères gastroduodénaux ont déjà ressenti ce type
(Signification pour le client) de douleur et savent la reconnaître. Ils peuvent aussi reconnaître le facteur déclencheur
L’eau bouillie se conserve de 2 à 3 jours au réfrigérateur, dans un contenant stérile et bien fermé, ou 24 heures à la température ambiante
95
Chapitre 4 - Système neurologique
96
Rappel anatomique du système neurologique
Hémisphères cérébraux : les lobes et les aires corticales
Aires sensitives • Aire auditive primaire : • Aire somesthésique • Aire visuelle primaire :
perception des sons primaire : toucher, réception de l’information
• Aire olfactive primaire : proprioception, douleur, visuelle (forme, couleur
perception des odeurs température ; détermine et autres)
l’origine des sensations
• Aire gustative primaire :
perception du goût
97
Rappel anatomique du système neurologique (suite)
Os pariétal et méninges
1. Os pariétal
Espace épidural (entre le crâne et la dure-mère) :
artère méningée moyenne (hémorragie épidurale)
1 2. Dure-mère
Espace sous-dural (entre la dure-mère et l’arachnoïde) :
sinus veineux (hémorragie sous-durale)
3. Arachnoïde
2 Espace sous-arachnoïdien (entre l’arachnoïde et
la pie-mère) : liquide céphalorachidien et artères
3 cérébrales (hémorragie sous-arachnoïdienne)
4. Pie-mère
4
98
Rappel anatomique du système neurologique (suite)
Colonne vertébrale
1. Vertèbres cervicales (7)
1
2. Vertèbres thoraciques (12)
2 4. Sacrum (1)
5. Coccyx (1)
6. Disque intervertébral
6 3
Arc réflexe
1. Récepteur sensoriel : le récepteur sensoriel réagit à
un stimulus en produisant un potentiel générateur ou
un potentiel récepteur
99
Rappel anatomique du système neurologique (suite)
Dermatomes
Le dermatome correspond à la région dont l’innervation
sensitive est assurée par les racines d’une paire
de nerfs spinaux
100
Évaluation du système neurologique (suite)
Stimuli douloureux
✪Stimulation centrale : implique les nerfs crâniens ✪Stimulation périphérique : implique les nerfs périphériques
• Pincement des trapèzes (nerf crânien XI) • Pincement de la base des ongles (doigts-orteils)
• Pression supraorbitaire (nerf crânien V - branche ophtalmique) : • Frottement sternal
consiste à pincer le sourcil du client Manœuvre à éviter si le client présente un
1
1. branche ophtalmique
2 2. branche maxillaire
3. branche mandibulaire
3
101
Évaluation du système neurologique (suite)
A B
Localise la douleur (5) Repousse ou vise à repousser l’agent stimulant avec sa main,
retrait au-delà de la ligne médiane du corps
Retrait/flexion normale (4) Mouvements légers ne dépassant pas la ligne médiane du corps
Trou de serrure
Iridectomie (résultat possible
d’une chirurgie de cataracte ou
de glaucome)
• La réactivité à la lumière ou réflexe photomoteur
La constriction normale : N ou + Irrégulière
lente : L
aucune réaction : A ou – Traumatisme oculaire
102
Évaluation du système neurologique (suite)
Pupille dilatée (mydriase) et réactive : la pupille occupe une partie Noirceur (c’est normal)
plus grande que celle de l’iris Médication (amphétamines, agents mydriatiques et cycloplégiques)
Blessure orbitaire
Dilatée (mydriase) et non réactive Phase terminale d’ischémie ou anoxie cérébrale sévère
Asymétrie : pupilles réactive et non réactive Compression unilatérale du 3e nerf crânien liée à un engagement
cérébral (œdème important) ou à une tumeur
L’atteinte est ipsilatérale (c’est-à-dire du même côté que la lésion)
103
Évaluation du système neurologique (suite)
Fonction motrice Exemple d’une échelle d’appréciation
de la force musculaire
Chez le client conscient, la force musculaire s’évalue tant au niveau
proximal qu’au niveau distal afin de détecter tout déficit pouvant se • normale : aucune faiblesse détectée, mouvements de pleine
développer. La force musculaire est toujours évaluée en appliquant amplitude, facilité à vaincre la gravité et la résistance
une résistance contre le mouvement exercé. La qualité de la force • faible : force diminuée, mouvements légers, difficulté à vaincre
musculaire est déterminée à l’aide d’une échelle d’appréciation la gravité ou la résistance
• absente : absence totale de mouvements
• mouvements spontanés : catégorie très importante chez le client
inconscient dont la force musculaire est impossible à évaluer
(le client bouge de lui-même et non à la demande)
104
Évaluation du système neurologique (suite)
Fonction sensitive
La fonction sensitive est évaluée seulement chez le client conscient et alerte,
car elle demande une attention particulière et une collaboration pointue de la part de ce dernier.
Cette évaluation sera utile dans les cas suivants :
• traumatisme spinal
• chirurgie au niveau spinal
• lésion du lobe pariétal = cortex somesthésique (AVC)
• douleur dorsale importante
Toucher (pointu-doux) ou Demander au client de dire si l’objet est pointu ou doux, ou encore chaud ou froid aux différents
température (chaud-froid) endroits évalués (à effectuer pour les membres supérieurs et inférieurs)
105
Évaluation de la fonction sensitive (suite)
Anomalies et causes possibles : lésion médullaire ou du système nerveux périphérique, traumatisme, AVC (lobe pariétal), inflammation (névrite),
neuropathie diabétique
Le client doit avoir les yeux fermés quand l’infirmière effectue les techniques présentées
106
Évaluation du système neurologique (suite)
Mouvements rapides alternants Mains : demander au client, qui est en position assise, de tourner ses mains (faces dorsale et
palmaire) le plus rapidement possible sur ses genoux
Doigts : demander au client de toucher à chacun des doigts de sa main avec le pouce de cette
même main le plus rapidement possible
Mouvements d’un point à un autre Demander au client, qui a les yeux ouverts, de toucher alternativement son nez et votre index
placé à une distance d’environ 30 à 60 cm de lui
Épreuve de Romberg Demander au client de se tenir debout, les pieds joints et les bras placés le long de son corps,
(test du sens de la position) de fermer les yeux de 20 à 30 s et de maintenir cette position
Demeurer près du client et mettre vos bras de chaque côté de lui sans le toucher,
afin d’intervenir en cas de chute
Génuflexions Demander au client de se tenir debout, de plier un genou, puis ensuite l’autre,
en gardant les yeux ouverts
Observer son équilibre (permet de vérifier si présence d’ataxie), sa position et sa force musculaire
Anomalies et causes possibles : traumatisme, AVC, intoxication (alcool, barbituriques), sclérose en plaques, Parkinson, poliomyélite,
problèmes musculaires
107
Évaluation du système neurologique (suite)
Réflexes ostéotendineux
Examen clinique
Description
(vertèbres associées)
108
Évaluation des réflexes ostéotendineux (suite)
Examen clinique
Description
(vertèbres associées)
109
Évaluation des réflexes ostéotendineux (suite)
Examen clinique
Description
(vertèbres associées)
Réflexe cutané plantaire (L4-S2) Réponse anormale (signe de Babinski) = dorsiflexion du gros orteil accompagnée de l’écartement
(suite) des autres orteils : indique une maladie du tractus corticospinal
(voies descendantes du cortex moteur)
! Le signe de Babinski constitue une réponse normale chez le nouveau-né < 2 ans
Réponse normale du
réflexe cutané plantaire Signe de Babinski
Si les réflexes sont difficiles à évaluer, le renforcement (manœuvre de Jendrassik) peut être utilisé pour accroître l’activité réflexe. Il implique la
contraction isométrique d’autres muscles. Pour les membres inférieurs, demander au client d’accrocher les doigts de ses deux mains et de tenter
de les écarter. Pour les membres supérieurs, demander au client de serrer les dents ou de pousser sur le lit avec ses fesses et ses cuisses
Anomalies et causes possibles : hyporéflexie et aréflexie (atteinte de l’arc réflexe), hyperréflexie (atteinte cérébrale)
Environ 10 % de la population présente de l’aréflexie sans qu’il y ait de dysfonctionnement du système nerveux
• La recherche de ces signes est très utile afin de dépister une inflammation, une infection des méninges, une hémorragie épidurale,
sous-durale ou sous-arachnoïdienne
• La présence d’au moins un de ces trois signes dénote une irritation méningée
Raideur de la nuque Effectuer une flexion passive du cou du client Arthrite, traumatisme du cou
en décubitus dorsal. Une résistance ou
l’apparition d’une douleur suggère la présence
d’une irritation méningée. Cette technique ne
doit pas être effectuée chez un client qui souffre
d’un traumatisme cervical
110
Signes d’irritation méningée (suite)
Signe de Kernig Effectuer une flexion du genou et de la hanche Compression d’une racine nerveuse
du client, puis étendre sa jambe lombosacrée (ex. : hernie discale) :
signe de Kernig positif unilatéral
Douleur à la tête, au cou et dans le dos
accompagnée d’une résistance à l’extension
du genou = signe de Kernig positif
Nerfs crâniens
Évaluation des nerfs crâniens
111
Nerfs crâniens (suite)
Vision • carte de lecture (vision de près, 35 cm) Lésion du nerf optique droit ou gauche,
glaucome, diabète, AVC
III. Moteur oculaire commun Évaluation pupillaire directe et consensuelle Paralysie, ischémie, hémorragie,
inflammation, tumeur, HTIC, engagement
Mouvements oculaires, constriction Accommodation (dilatation de loin et cérébral, toxicité médicamenteuse,
pupillaire et muscle releveur de constriction de près de la pupille) traumatisme
la paupière supérieure
Élévation de la paupière supérieure Ptose de la paupière
6 3 6
3 4 3
112
Nerfs crâniens (suite)
IV. Pathétique (trochléaire) Mouvement oculaire de l’oblique supérieur Traumatisme (fracture de l’orbite), tumeur,
(vers le bas du nez) ischémie
Mouvement oculaire du grand oblique
1
1. branche ophtalmique
2 2. branche maxillaire
3. branche mandibulaire
3
VI. Moteur oculaire externe (abducens) Mouvement oculaire du droit externe Traumatisme (fracture de l’orbite), tumeur,
(vers la tempe) ischémie
Mouvement oculaire du droit externe
VII. Facial Perception du goût aux 2/3 antérieurs de la Lésion (ischémie, hémorragie), infection,
langue (sucré, salé et acide) inflammation, paralysie de Bell, tumeur
Motricité faciale et goût
Fonction motrice (expressions faciales,
ex. : sourire, gonfler les joues, serrer les
yeux) peut également être évaluée contre
la résistance
VIII. Auditif Acuité auditive : chuchoter (ex. : dire le Infection, inflammation, obstruction du canal
chiffre 33 ou 84) à une distance de 30 à auditif, toxicité médicamenteuse, tumeur
Audition 60 cm derrière le client
113
Nerfs crâniens (suite)
XI. Spinal (accessoire) Fonction motrice du cou et des épaules Traumatisme, inflammation
(tourner la tête, hausser les épaules) évaluée
Motricité du cou et des épaules contre la résistance
Problématiques de santé
Céphalées : peuvent être d’origine primaire ou secondaire
Sera modifié
Origine primaire : céphalée de tension, migraine et cluster headache (comprend la céphalée de Horton, la céphalée ✓ Inspection
histaminique et la migraine névralgique) ✓ Palpation
Origine secondaire : céphalées provoquées par une maladie organique primaire (ex. : tumeur cérébrale, traumatisme cranio- Ø Percussion
Ø Auscultation
cérébral, AVC, névralgie). Il existe 13 types de céphalées qui ont été classifiés par l’International Headache Society (1988)
Dans cette section, les interventions concernent les céphalées d’origine primaire
Interventions Justifications
2. Installer le client en position semi-Fowler 2. Facilite le drainage veineux jugulaire et empêche la congestion
(tête de lit à 30°) sanguine au niveau cérébral, ce qui peut contribuer à soulager
la douleur
3. Adapter l’environnement (ex. : tamiser 3. Diminue les facteurs précipitant la céphalée et assure le confort
la lumière, diminuer le bruit) du client
4. Surveiller les signes vitaux et procéder à 4. Permet d’orienter les soins et traitements
l’évaluation neurologique
114
Céphalées (suite)
Interventions Justifications
6. Donner de l’information au client concernant la céphalée 6. Diminue l’anxiété et améliore la perception de contrôle du client
7. Favoriser une bonne gestion du stress par diverses méthodes 7. Peut contribuer à réduire le nombre d’épisodes de céphalées
(ex. : relaxation, activité physique, méditation, biofeedback)
8. Encourager de saines habitudes de vie (alimentation 8. Permet d’éliminer certains facteurs déclencheurs des céphalées
équilibrée, sommeil) et peut ainsi réduire le nombre d’épisodes de céphalées
9. Encourager la tenue d’un journal alimentaire 9. Permet d’identifier des aliments qui peuvent être la cause
des céphalées
10. Encourager le client à éviter les aliments suivants : 10. L’hypothèse liant l’étiologie de la migraine à une hypersensibilité
• alcool alimentaire est confirmée chez certains clients
• aliments contenant des amines (ex. : fromage, chocolat)
et des nitrites (ex. : saucisses, jambon, pepperoni),
le vinaigre, les oignons et le glutamate monosodique
• aliments fermentés ou marinés (ex. : saucisses de porc,
choucroute)
• caféine
Saturation : normale Les signes vitaux peuvent être altérés par la douleur (céphalée) qui
Pouls : fréquence dans les limites de la normale ou déclenche la réponse de stress. La douleur stimule le système nerveux
légèrement plus élevée, rythme régulier, amplitude normale sympathique qui entraîne la libération de noradrénaline et d’adrénaline,
Pression artérielle : variable hormones contribuant à l’augmentation des signes vitaux (PA, FC, FR)
Respiration : normale ou augmentée
Température : normale
115
Problématiques de santé (suite)
Accident vasculaire cérébral (AVC) : syndrome neurologique se traduisant par une interruption de l’apport
en oxygène au niveau du cerveau menant à des déficits neurologiques qui peuvent persister sur une période > 24 heures. Peut être modifié
✓ Inspection
L’AVC se divise en deux catégories principales : ischémique et hémorragique ✓ Palpation
AVC ischémique : se définit par une perfusion cérébrale inadéquate causée par une obstruction partielle ou ✓ Percussion
complète d’une artère ; cette obstruction peut être occasionnée par le développement d’un thrombus ou par une embolie. ✓ Auscultation
D’autres causes peuvent également entrer en jeu (ex. : hypotension). Représente 85 % des AVC
AVC hémorragique : se définit par une perfusion cérébrale inadéquate causée par un saignement intracérébral,
sous-arachnoïdien ou interventriculaire. Représente 15 % des AVC
Ischémie cérébrale transitoire (ICT) : perte temporaire de fonctions neurologiques associée à un épisode d’ischémie
d’un territoire spécifique du cerveau ; les manifestations neurologiques disparaissent dans une période de 24 heures
Interventions Justifications
1. Installer le client en position semi-Fowler, tout en s’assurant 1. Facilite le drainage veineux jugulaire, empêche la congestion
d’un bon alignement corporel (position neutre de la tête sanguine au niveau cérébral et prévient ainsi l’augmentation
et du cou, éviter la flexion des genoux et des hanches) de la pression intracrânienne
2. Administrer O2 au moyen d’un masque 2. Permet de maintenir une oxygénation adéquate et de limiter
ou d’une lunette nasale le développement de complications, car l’hypoxie peut contribuer
à augmenter la pression intracrânienne et l’œdème cérébral
3. Surveiller les signes vitaux et procéder à l’évaluation 3. Nécessaire à l’évaluation de la gravité de la condition de santé
neurologique (voir p. 100) du client et à l’orientation du plan thérapeutique
116
Accident vasculaire cérébral (AVC) (suite)
Interventions Justifications
5. Administrer la médication appropriée 5. Vise à rétablir une perfusion cérébrale adéquate et à réduire
les dommages cérébraux
AVC ischémique AVC hémorragique Les convulsions augmentent la consommation d’oxygène et
le métabolisme cérébral, entraînant ainsi une augmentation
Ex. : agents anticoagulants Ex. : agents diurétiques et de la pression intracrânienne
ou thrombolytiques anti-inflammatoires
Un agent anticonvulsivant
peut être utilisé en prophylaxie
afin de prévenir l’apparition de
convulsions, une complication
qui se présente dans les pre-
mières 24 heures chez environ
10 à 15 % de cette clientèle
6. Procéder à l’évaluation des systèmes neurologique, pulmonaire 6. Permet de déceler rapidement des changements dans l’état de
et cardiaque toutes les heures en période aiguë santé du client et d’orienter le plan thérapeutique
(premières 24 heures). Par la suite, selon les protocoles
en vigueur dans l’établissement
7. Assurer un apport liquidien quotidien adéquat et initier 7. Vise l’hydratation adéquate du client et une perfusion optimale
le bilan ingesta-excreta du cerveau afin de minimiser le développement de
complications cérébrales
9. Surveiller la température corporelle du client régulièrement 9. L’hyperthermie augmente le métabolisme cérébral. Toute
et administrer la médication antipyrétique augmentation de 1 °C correspond à une augmentation du
si hyperthermie métabolisme cérébral de 5 à 7 % et entraîne de l’hypercapnie de
même qu’une accumulation d’acide lactique, d’où la vasodilatation
cérébrale et l’augmentation de la pression intracrânienne
117
Accident vasculaire cérébral (AVC) (suite)
Interventions Justifications
11. Assurer le changement de position du client toutes les 11. Prévient les déformations des articulations, améliore la mobilité
2 heures tout en assurant un bon alignement corporel, et l’autonomie du client
l’assister dans ses déplacements
12. Assurer l’hygiène de la peau (bien assécher, hydrater) 12. Permet d’éviter le développement de plaies de pression
13. Assurer la mobilisation précoce du client, la réalisation 13. Permet de prévenir le développement de thrombose veineuse
d’exercices musculaires actifs ou passifs, le port, profonde en assurant un meilleur retour veineux et
en alternance, de bas élastiques et, lorsque indiqué, en diminuant la stase veineuse
de bas compressifs intermittents (bas séquentiels)
14. Soulager la douleur et administrer 14. La douleur constitue un stresseur qui peut faire augmenter
la médication analgésique la pression intracrânienne et aggraver l’état de santé du client
15. Prévenir la constipation (évaluer si présence 15. La constipation augmente la pression intrathoracique et
de bruits intestinaux) et administrer la médication intra-abdominale lors de la manœuvre de Valsalva, ce qui peut
laxative et les émollients fécaux entraîner une augmentation de la pression intracrânienne
16. Prévenir l’incontinence urinaire (offrir la bassine ou 16. L’incontinence urinaire résulte du faible contrôle vésical lors de
accompagner le client à la salle de bains toutes les 2 heures) la période aiguë ou de l’utilisation prolongée de la sonde vésicale
17. Assurer une organisation efficace des soins et 17. Les activités de soins constituent des stresseurs ; stimuler
respecter les périodes de repos constamment le client ne permet pas à la pression intracrânienne
de revenir à la normale et peut nuire à la perfusion cérébrale
19. Enseigner au client l’importance d’adopter de saines habitudes 19. Permet de réduire les facteurs de risque associés à l’AVC
de vie (atteindre un poids santé, faire de l’exercice physique,
limiter la consommation d’alcool, se présenter à un
suivi médical régulier)
118
Accident vasculaire cérébral (AVC) (suite)
Saturation : normale ou diminuée La SpO2 peut être compromise lorsqu’il y a obstruction des voies
respiratoires par la présence de sécrétions
Pouls : fréquence rapide, rythme régulier ou irrégulier, La tachycardie représente un mécanisme compensatoire
amplitude normale (signe précoce)
Pression artérielle : augmentée Afin d’assurer une perfusion cérébrale optimale, la pression artérielle
systémique s’élèvera (mécanisme compensatoire – signe précoce)
Respiration (à évaluer pendant 1 min) : normale ou variable Selon l’atteinte cérébrale, différents types de respiration peuvent
être présents :
• Cheyne-Stokes, hyperventilation centrale neurogénique,
Biot ou ataxique (voir tableau 1.1, p. 21)
Température : variable S’il y a atteinte à l’hypothalamus, des changements de la
température corporelle peuvent être observés
Au stade tardif de la maladie (engagement cérébral – œdème (hypothermie, hyperthermie)
cérébral important), la triade de Cushing peut être présente :
• hypertension systolique
• bradycardie, pouls bondissant
• altérations respiratoires
119
Problématiques de santé (suite)
Peut être modifié
Hypertension intracrânienne (HTIC) : élévation soutenue de la pression intracrânienne (PIC) > 15 mmHg ✓ Inspection
L’œdème cérébral constitue un facteur important dans le développement de l’HTIC. Plusieurs conditions peuvent y contribuer ✓ Palpation
[ex. : traumatisme crânien (voir tableau 4.3, p. 129), tumeur cérébrale, hémorragie cérébrale, méningite, ischémie cérébrale, ✓ Percussion
✓ Auscultation
encéphalopathie]
Interventions Justifications
1. Installer le client en position semi-Fowler 1. Améliore le drainage veineux jugulaire et permet ainsi de diminuer
(sauf si le client est hypovolémique) la PIC ; prévient l’aspiration et l’obstruction des voies respiratoires
par la langue chez le client inconscient
Le client doit être placé en décubitus dorsal au moins 15 à 30 min
! avant un transport ou un examen (ex. : tomodensitométrie)
nécessitant une telle position afin de prévenir une élévation
trop importante de la PIC lors du transport ou de l’examen
2. Procéder à l’examen clinique du client toutes les heures 2. Nécessaire à l’évaluation de la gravité de l’état de santé du client
ou selon la stabilité de son état : échelle de coma de Glasgow, et à l’orientation des soins et traitements (voir tableau 4.4, p. 130)
pupilles, fonction motrice, respiration
3. Assurer une bonne oxygénation et surveiller la SpO2 (saturation 3. Une diminution de la PO2 (hypoxie) et une augmentation de la
pulsatile en O2) ainsi que les paramètres de gaz sanguins PCO2 (hypercapnie) entraînent une vasodilatation au niveau
(voir Aide à l’interprétation des gaz artériels, p. 33) cérébral et une augmentation de la PIC
4. Effectuer l’auscultation pulmonaire et succionner 4. Le fait d’aspirer les sécrétions du client diminue son apport en
les sécrétions prn oxygène, entraînant ainsi une augmentation de la PIC
• hyperoxygéner le client avec 100 % O2 de 20 à 30 s
avant et après chaque succion
• aspirer pendant Ɐ 10 s (maximum 2 fois en
hyperoxygénant le client entre chaque succion)
5. Assurer un accès veineux 5. Permet de maintenir une PAM > 90 mmHg (normovolémie),
assurant une pression de perfusion cérébrale > 70 mmHg
6. Administrer la médication visant à diminuer 6. Une diminution de l’œdème cérébral contribue à faire diminuer
l’œdème cérébral (ex. : diurétiques) la PIC
120
Hypertension intracrânienne (HTIC) (suite)
Interventions Justifications
7. Changer la position du client toutes les 2 heures et assurer 7. Favorise le drainage des sécrétions, prévient l’aspiration et autres
un bon alignement corporel ; éviter la manœuvre de Valsalva complications liées à l’immobilité (ex. : plaie de pression, thrombose
et la position de Trendelenburg veineuse profonde)
9. Surveiller la température corporelle toutes les 9. L’hyperthermie augmente le métabolisme cérébral et entraîne
4 heures et administrer la médication antipyrétique de l’hypercapnie de même qu’une accumulation d’acide lactique,
lorsque nécessaire d’où la vasodilatation cérébrale et l’augmentation de la PIC
10. Surveiller la glycémie et administrer la médication 10. Des déséquilibres glycémiques peuvent survenir. Ils peuvent
requise selon la situation (hypoglycémie versus être causés notamment par l’utilisation de certains médicaments
hyperglycémie) et par le processus de réparation des dommages cellulaires ;
pour ce faire, le cerveau utilise 25 % de glucose (au repos)
11. Initier un bilan ingesta-excreta ; surveiller la diurèse 11. Une diminution de la diurèse peut être un indicateur du SIADH
(syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone anti-diurétique),
tandis qu’une augmentation de la diurèse peut être un indicateur
de diabète insipide (lié à une diminution de la sécrétion de
l’hormone anti-diurétique)
12. Prévenir et traiter les convulsions 12. Les convulsions augmentent la consommation d’oxygène et le
métabolisme cérébral, entraînant ainsi une augmentation de la PIC
Les clients ayant subi un traumatisme crânien pénétrant
recevront un traitement anticonvulsivant en prophylaxie,
puisqu’ils sont à risque élevé de convulser
13. Prévenir la constipation (évaluer si présence de 13. La constipation augmente la pression intrathoracique et
bruits intestinaux) et administrer la médication intra-abdominale lors de la manœuvre de Valsalva, ce qui peut
laxative et les émollients fécaux entraîner une augmentation de la pression intracrânienne
121
Hypertension intracrânienne (HTIC) (suite)
Interventions Justifications
14. Assurer une organisation efficace des soins et respecter 14. Toutes les activités de soins constituent des stresseurs ; stimuler
les périodes de repos constamment le client ne permet pas à la PIC de revenir à la
normale et nuit ainsi à la perfusion cérébrale
15. Introduire l’alimentation du client dès que possible 15. Les traumatismes crâniens entraînent des changements
(idéalement dans les premières 24 heures) métaboliques qui augmentent la demande en protéines
16. Soutenir le client et sa famille dans leur processus d’adaptation 16. Un traumatisme crânien et un AVC entraînent des changements
importants nécessitant un réajustement de la dynamique familiale
17. Enseigner des comportements sécuritaires à adopter 17. La prévention permet de réduire le risque d’accidents
(ex. : port de la ceinture de sécurité), la gestion du
stress et les saines habitudes de vie
Saturation : normale ou diminuée La saturation en oxygène peut être compromise, par exemple lorsqu’il
y a obstruction des voies respiratoires par la langue ou par la présence
de sécrétions
Pouls : rapide ou lent, régulier ou irrégulier (arythmie), amplitude La tachycardie représente un mécanisme compensatoire (signe précoce)
normale ou augmentée (pouls bondissant)
Pression artérielle : augmentée Afin d’assurer une perfusion cérébrale optimale, la pression artérielle
systémique s’élèvera (mécanisme compensatoire – signe précoce)
Respiration (à évaluer pendant 1 min) : variable Selon l’atteinte cérébrale, différents types de respiration peuvent être
présents : Cheyne-Stokes, hyperventilation centrale neurogénique,
Biot ou ataxique (voir tableau 1.1, p. 21)
Température : variable S’il y a atteinte à l’hypothalamus, des changements de la température
corporelle peuvent être observés (hypothermie, hyperthermie)
Au stade tardif de la maladie (engagement cérébral – œdème
cérébral important), la triade de Cushing peut être présente :
• hypertension systolique
• bradycardie, pouls bondissant
• altérations respiratoires
122
Hypertension intracrânienne (HTIC) (suite)
Outils complémentaires
Hémianopsie homonyme • Perte de la moitié du champ visuel • Être attentif aux signes de négligence
du côté où la vision est diminuée
Perte de la vision périphérique • Difficulté à voir dans la noirceur ; incapacité • Mentionner au client d’éviter de se
à distinguer certains objets situés dans déplacer la nuit
le champ de vision périphérique
• Placer les objets dans la vision centrale
du client
123
Tableau 4.1 : Déficits neurologiques possibles à la suite d’un AVC (suite)
Hémiparésie • Faiblesse musculaire de la moitié du corps • Placer les objets à proximité du côté sain
(causée par une lésion cérébrale du client afin qu’il soit en mesure
Déficits moteurs
Hémiplégie • Paralysie musculaire de la moitié du corps • Exercer des mouvements passifs de pleine
(causée par une lésion cérébrale amplitude du côté paralysé
controlatérale)
• Assurer un bon alignement corporel
124
Tableau 4.1 : Déficits neurologiques possibles à la suite d’un AVC (suite)
125
Tableau 4.1 : Déficits neurologiques possibles à la suite d’un AVC (suite)
Paresthésie • Perte de sensation d’un côté du corps • Enseigner au client à éviter d’utiliser
(causée par une lésion cérébrale son côté affecté afin de réduire le risque
controlatérale) de blessure associé à la perte de sensation
Aphasie expressive • Difficulté à prononcer et à écrire les mots • Encourager le client à répéter les lettres
(aire de Broca) de l’alphabet
Déficits verbaux
Aphasie globale • Combinaison des problèmes d’aphasie • Utiliser des phrases simples
(mixte) expressive et de compréhension
• Utiliser des gestes ou des images
pour faciliter la communication
• Diminution du jugement abstrait • Associer des objets à des mots (ex. : tenir
une brosse à dents, se brosser les dents)
126
Tableau 4.1 : Déficits neurologiques possibles à la suite d’un AVC (suite)
P provoquer Provoquée par le stress, la fatigue, Facteurs déclencheurs parfois Provoqué par la consommation
(Ce qui la cause) la faim et autres inconnus. La migraine peut être d’alcool ou autres agents vaso-
provoquée par le stress, la dilatateurs (ex. : nitroglycérine)
lumière vive, les menstruations
chez la femme, l’alcool et certains
aliments comme le chocolat et
le fromage
127
Tableau 4.2 : Comparaison des douleurs de différents types de céphalée (suite)
S signes et symptômes associés Peut s’accompagner de Céphalée complexe pouvant se Peut s’accompagner d’une ou de
photophobie et de phonophobie présenter de différentes façons plusieurs manifestations comme
(avec ou sans aura) les larmes, une conjonctive
rouge, une congestion nasale,
La migraine avec aura comprend la diaphorèse, une pupille
les 4 phases suivantes : en myosis, une ptose ou
1. Prodrome (quelques heures un œdème orbitaire
avant la migraine) : symptômes
de dépression, d’irritabilité,
d’anorexie, etc.
3. Céphalée : correspond à la
vasodilatation, peut durer
plusieurs heures et être
accompagnée de photophobie,
nausées et vomissements
4. Rétablissement : contraction
musculaire du cou et de la tête,
sensibilité au toucher, fatigue
importante et changements
de l’humeur
128
Tableau 4.2 : Comparaison des douleurs de différents types de céphalée (suite)
T temps Peut durer quelques minutes Variable, dure généralement Apparaît généralement la nuit,
(Apparition – durée) voire quelques jours quelques heures dure de 15 à 180 min, épisodes
qui peuvent persister pendant
quelques semaines suivis d’une
période de rémission
U understand Le client qui fait des céphalées reconnaîtra la douleur qui lui est associée
(Signification pour le client)
129
Tableau 4.3 : Traumatismes crâniens (suite)
Signes précoces
1. Altération du niveau de conscience Confusion, désorientation, agitation, Diminution de l’apport d’oxygène au cerveau
somnolence
2. Changement pupillaire (ipsilatéral) Dilatation, forme ovoïde, réaction plus lente Pression exercée par l’œdème cérébral
sur le 3e nerf crânien
130
Tableau 4.4 : Signes précoces et tardifs de l’hypertension intracrânienne (HTIC) (suite)
Signes tardifs
3. Position de décortication Position de flexion spastique Atteinte au niveau des hémisphères cérébraux
des membres supérieurs (spécifiquement des faisceaux corticospinaux)
4. Dilatation pupillaire et absence de réaction Pupille(s) non réactive(s) à 9 mm ; Pression exercée sur le 3e nerf crânien par
parfois ipsilatérale(s), puis bilatérale(s) la présence d’œdème cérébral
6. Altération des réflexes du tronc cérébral Réflexes cornéen, oculocéphalique, Pression exercée, par la présence d’œdème,
oculovestibulaire, nauséeux, toux, déglutition au niveau du tronc cérébral ; ischémie
Chez l’enfant ayant subi un traumatisme crânien, explorer la possibilité de maltraitance physique
131
Outils complémentaires (suite)
La PIC représente la pression exercée par le liquide céphalorachidien, le sang et le cerveau dans la boîte crânienne
La pression de perfusion cérébrale (PPC) représente le degré ou le gradient de pression sanguine nécessaire pour assurer le débit sanguin
optimal du cerveau. Il se calcule de la façon suivante, la PAM étant la pression artérielle moyenne :
Le client qui a subi un traumatisme crânien peut avoir une PIC plus élevée. Dans ce cas, la PAM doit également être plus élevée
! afin d’assurer une perfusion cérébrale optimale
Le client inconscient
L’inconscience est un état physiologique dans lequel le client ne répond pas aux stimuli sensoriels et n’est plus en contact avec son environnement.
Le terme coma est utilisé lorsque cet état persiste dans le temps (quelques heures, des semaines, des mois ou plus)
Cet état physiologique peut être causé par différents types de problèmes :
Le client inconscient est à risque de complications multiples. Des interventions efficaces permettront de prévenir une détérioration de son état et
de maximiser son rétablissement
132
Outils complémentaires (suite)
Respiratoire 1. Élever la tête de lit à 30°, placer le client 1. Prévient le risque d’aspiration et
en position latérale gauche l’affaissement de la langue ; permet
Risques de complications : insuffisance un meilleur drainage des sécrétions
respiratoire, pneumonie et aspiration
liées à l’immobilité et à la perte du réflexe 2. Garder le client à jeun jusqu’à l’établissement 2. Prévient le risque d’aspiration
pharyngé d’où l’absence de protection des du plan thérapeutique médical
voies respiratoires
3. Évaluer le système respiratoire (auscultation) 3. Permet d’identifier la présence de bruits
toutes les 2 heures adventices et d’évaluer la réaction
aux interventions
4. Aspirer les sécrétions du client, au besoin 4. Minimise l’hypoxie qui peut causer une
(durée de la succion : Ɐ 10 s), tout augmentation de la pression intracrânienne
en l’hyperoxygénant à 100 % avant et
après la succion
Cardiovasculaire 6. Mobiliser le client toutes les 2 heures 6. Favorise la circulation sanguine et assure
le confort du client
Risques de complications : altération du débit
cardiaque, de la perfusion cérébrale et 7. Utiliser en alternance des bas 7. Favorise le retour veineux au cœur et
périphérique, et stase veineuse (thrombose élastiques et des bas compressifs diminue la stase veineuse
veineuse profonde, embolie pulmonaire) intermittents (bas séquentiels)
liées à l’immobilité
8. Surveiller la présence de signes 8. Permet d’intervenir rapidement
de thrombose veineuse profonde ou
thrombophlébite (voir p. 56)
Neurologique 10. Surveiller la température corporelle 10. Permet d’orienter les soins et traitements
régulièrement
Risques de complications : hyperthermie
et altérations sensorielles liées à 11. Prévenir ou traiter la fièvre (voir p. 151) 11. L’hyperthermie augmente le métabolisme
un problème neurologique sous-jacent ou cérébral, entraînant ainsi l’augmentation
à la présence d’une infection de la pression intracrânienne
133
Éléments de surveillance du client inconscient (suite)
Neurologique (suite) 12. Stimuler le client sur le plan sensoriel : 12. Procure la stimulation sensorielle
• lui adresser la parole nécessaire à l’émergence du coma
• l’orienter dans les 3 sphères au moins
une fois par quart de travail (toutes
les 8 heures)
• lui faire entendre de la musique
• encourager les visites de la famille et
le contact physique (toucher)
Tégumentaire 13. Mobiliser le client régulièrement (toutes 13. Diminue le risque de plaie de pression
les 2 heures) ; le soulever pour le déplacer ;
Risques de complications : plaie de pression, éviter la pression au niveau des talons et
sécheresse de la cornée et de la bouche, sur les rougeurs
risque d’infection liés à l’immobilité,
à la sécheresse et à la diminution de 14. Lui prodiguer les soins de peau nécessaires : 14. Diminue le risque de plaie de pression
production de salive bien assécher la peau, l’hydrater, lui raser
la barbe (utiliser un rasoir électrique
pour éviter les risques de blessure)
15. Surveiller la présence de rougeur 15. Permet d’orienter les soins et traitements
(voir p. 153)
17. Assurer les soins buccaux au moins 17. Évite la sécheresse de la bouche et
toutes les 4 heures ; brosser les dents des lèvres, assure le confort du client
du client 3 fois par jour ; lubrifier les lèvres
Musculosquelettique 18. Assurer un bon alignement corporel : 18. Facilite le retour veineux, empêche la
utilisation de rouleaux, oreillers et autres congestion sanguine au niveau cérébral
Risques de complications : altération de la et prévient l’augmentation de la pression
mobilité et blessure liées à l’immobilité intracrânienne
ou à des problèmes neurologiques sous-jacents
19. Exécuter des mouvements passifs 19. Permet de prévenir les contractures
au moins 4 fois par jour
! Attention à l’hyperextension
134
Éléments de surveillance du client inconscient (suite)
Musculosquelettique (suite) 20. Initier le bilan ingesta-excreta 20. La préservation du volume sanguin est
nécessaire à un apport en O2 et autres
éléments essentiels aux muscles
Gastro-intestinal/urinaire 21. Retirer la sonde vésicale dès 21. Permet de réduire le risque d’infection
que possible urinaire et de globe vésical
Risques de complications : constipation,
diarrhée, incontinence urinaire et infection 22. Palper la vessie pour identifier 22. Permet d’orienter les soins et traitements
la présence d’un globe vésical
23. Surveiller la présence de signes 23. Permet d’orienter les soins et traitements
d’infection urinaire
24. Ausculter l’abdomen régulièrement 24. Permet d’orienter les soins et traitements
pour évaluer le péristaltisme intestinal
Digestif 27. Peser le client au moins 27. Permet de vérifier si le client reçoit
2 fois par semaine une alimentation adéquate
Risques de complications : malnutrition et
déshydratation liées à l’inconscience 28. Initier un bilan ingesta-excreta et 28. Permet de vérifier si le client reçoit
un bilan calorique une alimentation adéquate
135
Éléments de surveillance du client inconscient (suite)
Digestif (suite) 30. Surveiller les signes vitaux et les résultats 30. Vise à identifier la présence
des analyses de laboratoire (ex. : osmolarité de déshydratation
sérique, gravité urinaire)
Immunologique 31. Utiliser des techniques d’asepsie 31. Vise à réduire le risque de développement
rigoureuses d’infection
Risque de complications : infection liée à
l’immunosuppression associée à
la réponse de stress
136
Chapitre 5 - Douleur
Évaluation de la douleur
Surveillance clinique auprès des clients qui
reçoivent des médicaments ayant un effet
dépressif sur le système nerveux central (SNC)
Outil complémentaire :
• Comparaison des traitements
utilisant de la glace et de la chaleur
137
Évaluation de la douleur
La douleur est un phénomène complexe. C’est un concept subjectif et multidimensionnel comprenant des composantes sensorielle, émotionnelle,
cognitive, comportementale et physiologique. Le client demeure la source la plus valide de l’évaluation de la douleur. D’où l’importance que l’infirmière
questionne le client sur son expérience de douleur
Cependant, plusieurs clientèles, comme les nouveau-nés, les personnes inconscientes et les personnes âgées atteintes de déficits cognitifs sévères,
sont incapables de faire une auto-évaluation de leur douleur. Alors, comment évaluer la douleur chez ces clientèles ? L’infirmière peut avoir recours
à des indicateurs de douleur non verbaux, soit des indicateurs comportementaux et physiologiques
Auto-évaluation de la douleur
Les questions à poser au client sont celles que l’on trouve dans le PQRST-U
Questions à poser à un client qui consulte pour une douleur : PQRST-U
PQRST-U Questions
U : Understand • De quel problème croyez-vous qu’il s’agit ? (un client qui a vécu
(Signification pour le client) une expérience antérieure similaire ou qui souffre d’un problème
de santé chronique se connaît très bien)
• Demander au client s’il a d’autres douleurs connues et
s’il a des traitements associés à ces problèmes, le cas échéant.
138
Évaluation de la douleur (suite)
0
7
139
Évaluation de la douleur (suite)
Ce choix repose sur la préférence du client. Il importe donc d’utiliser l’échelle avec laquelle il se sent le plus à l’aise
L’échelle numérique de 0 à 10 est largement utilisée dans les établissements de santé. C’est d’ailleurs celle qui a été privilégiée au triage
(Échelle canadienne de triage et de gravité – ETG) dans plusieurs urgences
Chez la personne âgée, le format vertical des échelles d’intensité de douleur semble être plus facile à utiliser, car il rappelle la forme d’un thermomètre
Indicateurs Description
Comportements
Expression faciale Front plissé, yeux resserrés ou yeux fermés et serrés, sourcils abaissés,
grimace, larmes
Mouvements corporels Immobilité, mouvements lents/prudents, touche ou frotte le site de
douleur, dirige ses mains vers le site de douleur, agitation
Tension musculaire Rigide, tendu, spastique
Émission de sons Soupire, sanglote, gémit, grogne
140
Indicateurs comportementaux et physiologiques de douleur (suite)
Indicateurs Description
Signes physiologiques
Fréquence cardiaque Augmentation ou diminution
Pression artérielle Augmentation ou diminution
Respiration Augmentation ou diminution de la fréquence, diminution de l’amplitude
SpO2 Diminution
Diaphorèse Générale
Peau Pâleur
Pupilles Dilatation
! Une absence de ces indicateurs ne signifie pas nécessairement une absence de douleur
1 2 3 4
1. sourcils froncés
2. paupières serrées
3. sillon naso-labial accentué
4. bouche ouverte
141
Indicateurs comportementaux et physiologiques de douleur (suite)
Plusieurs outils ont été développés pour évaluer la douleur chez les nouveau-nés. Ces outils ont été validés auprès de la clientèle et montrent
des résultats satisfaisants
Chez la personne âgée souffrant de déficits cognitifs sévères, les comportements de douleur peuvent grandement varier. La famille constitue
une source d’information privilégiée afin de mieux détecter les comportements qui pourraient indiquer la présence de douleur chez cette clientèle
Outre l’ensemble des indicateurs énumérés, les changements dans les habitudes du client de tout âge (ex. : sommeil, alimentation, mobilité, retrait)
doivent attirer l’attention de l’infirmière. Ces changements pourraient indiquer la présence d’une condition douloureuse chez le client. Une évaluation
complète de l’état de santé du client s’avère à ce moment nécessaire
Comme les clientèles incapables de s’exprimer verbalement sont difficiles à évaluer et comme l’absence d’indicateurs comportementaux ou
physiologiques ne signifie pas nécessairement l’absence de douleur, ces clientèles devraient être traitées au même titre que la clientèle capable
d’auto-évaluer sa douleur. Ainsi, aussitôt qu’une source de douleur est présente, l’infirmière doit considérer que le client incapable de s’exprimer
verbalement est à risque de ressentir de la douleur et doit recevoir le traitement approprié en vue d’être soulagé
142
N
Les clientèles à risque Les paramètres de surveillance clinique
Parmi les clients qui reçoivent un opiacé combiné ou non avec tout L’un des meilleurs moyens de prévenir l’apparition de la dépression
autre médicament à effet dépressif sur le SNC, ceux qui sont les plus respiratoire est d’exercer une surveillance clinique rigoureuse en
susceptibles de présenter des effets secondaires, notamment une s’appuyant sur divers paramètres. Ces paramètres doivent être
dépression respiratoire, sont les : évalués chez tous les clients recevant au moins un opiacé combiné
ou non avec tout autre médicament à effet dépressif sur le SNC, et ce,
• bébés de moins de 6 mois quel que soit leur mode d’administration. Cette surveillance est d’autant
• personnes âgées de plus de 70 ans plus importante à effectuer s’il s’agit de clientèles à risque
• personnes naïves à un opiacé (prise d’un nouvel opiacé débutée
depuis moins d’une semaine)
• personnes souffrant de maladie pulmonaire obstructive chronique
• personnes souffrant d’apnée du sommeil
• personnes souffrant d’insuffisance rénale ou hépatique
• personnes éprouvant une douleur intense qui cesse subitement
• personnes ayant subi un traumatisme crânien
• personnes souffrant d’obésité (IMC > 35)
• personnes qui prennent d’autres médicaments ayant un effet
dépressif sur le SNC
N
Paramètre à évaluer Considérations cliniques
Degré de sédation : • Il est important d’utiliser une échelle reconnue (ex. : échelle de Pasero)
• S: Sommeil normal, éveil facile • Il est également crucial de reconnaître les divers degrés de sédation et de pouvoir
• 1: Éveillé et alerte les différencier afin d’être en mesure de percevoir rapidement le moindre changement
• 2: Parfois somnolent, éveil facile • L’augmentation du degré de sédation est un meilleur indicateur de la dépression du SNC
• 3: Somnolent, s’éveille, mais que la diminution de la fréquence respiratoire
s’endort durant la conversation
• 4: Endormi profondément, s’éveille
difficilement ou pas du tout à la stimulation
État respiratoire : • Il faut craindre la dépression respiratoire consécutive à la dépression du SNC, car elle peut
• Fréquence être mortelle
• Rythme • Bien que le saturomètre soit utile, sa fiabilité chute lorsqu’il y a un apport en O2.
• Amplitude C’est pourquoi son utilisation est fiable seulement pour les clients qui ne sont pas sous O2.
• Ronflements De plus, cet appareil ne détecte pas l’altération de l’état respiratoire (ex. : changement de la
• Saturation pulsatile en oxygène fréquence respiratoire, pauses respiratoires), mais seulement ses conséquences tardives.
Il ne détecte pas non plus l’accumulation de CO2 dans le sang
143
N
Fréquence de la surveillance clinique requise pour les clients sous opiacés par voie orale
• Évaluer les paramètres pendant les 24 premières heures (intensité de la douleur, degré de sédation et état respiratoire) :
- au moment d’administrer chaque dose d’opiacé
- au pic d’action de l’opiacé administré
• Ajuster ensuite la fréquence des évaluations selon l’état de santé du client
Reprendre la fréquence initiale de surveillance chaque fois que la dose est augmentée de façon importante (> 50 %) ou qu’il y a un changement de molécule
La présence de ronflements ne constitue pas nécessairement un signe de confort. Au contraire, les forts ronflements peuvent indiquer
une dépression respiratoire associée à l’obstruction des voies aériennes par la langue. Cette obstruction par la langue mène à l’hypercapnie,
! car le gaz carbonique est expulsé de façon insuffisante, et à l’hypoxie, car l’affaissement de la langue réduit l’entrée d’oxygène. Par la suite,
l’acidose respiratoire s’installe et peut mener à l’arrêt cardiorespiratoire
Le monitorage de la SpO2 est un élément clé pour détecter une détérioration de la condition de santé du client
Un client qui ronfle après l’administration d’un opiacé pris seul ou avec d’autres médicaments à effet dépressif du SNC doit faire l’objet
d’une attention particulière
Équianalgésie
Une autre façon de prévenir une détérioration de l’état de santé du client est de connaître les équivalences lorsqu’il y a changement d’opiacé.
La morphine constitue le standard de comparaison des doses équianalgésiques. Dans le tableau suivant, la dose de comparaison établie est
de 10 mg de morphine par voie parentérale
Les doses équianalgésiques des opiacés présentés dans le tableau constituent les doses qui produiront le même degré d’analgésie que 10 mg
de morphine par voie parentérale. Elles ne représentent donc pas la prescription médicale requise pour un client donné. Les doses sont prescrites
selon l’âge (ex. : les enfants et les personnes âgées recevront généralement des doses plus faibles d’opiacés que les adultes) et l’état de santé
du client (ex. : sévérité de la douleur, conditions pathologiques connues pouvant affecter la pharmacocinétique des médicaments)
144
Les paramètres de surveillance clinique (suite)
N
Les équianalgésies
Doses équianalgésiques
Opiacés Par voie orale Par voie parentérale (IM, SC, IV)
morphine 30 mg 10 mg
lévorphanol 4 mg 2 mg
méthadone 5-10 mg —
hydrocodone 30 mg —
oxycodone 15-20 mg —
NR = non recommandé
* Fentanyl est également disponible en timbre (Duragésic™)
145
Les paramètres de surveillance clinique (suite)
146
Outil complémentaire
Tableau 5.1 : Comparaison des traitements utilisant de la glace et de la chaleur
Glace Chaleur
Temps d’application De 15 à 20 min toutes les 1 à 2 heures pendant 15 min 3 à 4 fois/jour après les premières
les premières 48 à 72 heures suivant 72 heures suivant l’apparition de la douleur
l’apparition de la douleur
Bain de contraste Consiste à faire tremper la région atteinte dans de l’eau chaude et de l’eau froide en alternance :
• recommandé dans le cas d’œdème persistant qui ne répond pas aux applications exclusives
de chaleur ou de froid
• a pour effet d’augmenter la circulation sanguine tout en diminuant le durcissement des tissus
! Attention aux brûlures sur la peau causées par la chaleur ou le froid extrême
147
Annexe - Outils complémentaires
• Intervention en abandon du tabagisme
• Grille d’évaluation de l’urgence suicidaire
• Conduite à privilégier en cas de fièvre
• Doses d’acétaminophène sécuritaires selon le poids
de l’enfant
• Stade des plaies de pression selon le National Pressure
Ulcer Advisory Panel
• Échelle de Braden
• Précautions de base visant la prévention des infections
• Précautions additionnelles
• Principes d’administration des médicaments
• Solutés : Contenu – Synonymes
• Calcul du débit d’un soluté
• Compatibilité des groupes sanguins
• Administration des injections intradermique, sous-cutanée
et intramusculaire
• Signes vitaux
• Équivalence des poids
• Équivalence des températures
• Indice de masse corporelle (IMC) de l’adulte
• Alphabet LSQ
• Lexique français, anglais, italien et espagnol
• Liste des abréviations et des acronymes
148 • Le CAB de la RCR
Intervention en abandon du tabagisme
Est-ce que vous fumez ?
N
OUI NON
Nombre d’années de tabagisme ? __________________ ____ Ex-fumeur depuis ___ mois années
Nombre de cigarettes par jour, en moyenne ? _________ ____ Non-fumeur
Noter au dossier
Pas d’ici 6 mois D’ici 6 mois D’ici 1 mois Patient a cessé de fumer
Patient PAS PRÊT ! Patient AMBIVALENT ! Patient PRÊT ! < 6 mois = ACTION
PRÉ-RÉFLEXION RÉFLEXION PRÉPARATION > 6 mois = MAINTIEN
But de l’intervention
Aider le patient à amorcer une ré- Aider le patient Aider le patient à se préparer
flexion sur l’abandon du tabac pour à prendre la décision à cesser de fumer Aider le patient
le motiver à prendre éventuellement de cesser de fumer et trouver des stratégies à demeurer non-fumeur
la décision de cesser de fumer dans un avenir rapproché pour devenir non-fumeur
Discuter
149
N Grille d’évaluation de l’urgence suicidaire
N
L’algorithme diagnostique du CAM*
* Le diagnostic de l’état confusionnel aigu à l’aide du CAM requiert la présence des critères 1, 2 et 3 ou 4
Traduit de INOUYE, S.K. et al. « Clarifying confusion: the confusion assessment method », Annals of Internal Medicine, vol. 113, no 12, 1990, p. 941-948.
Version française telle qu’elle a été validée
150
Conduite à privilégier en cas de fièvre
La fièvre est un mécanisme de défense normal qui aide l’organisme à combattre la maladie. Elle survient à la suite d’une modification du thermostat
hypothalamique, particulièrement en présence d’une infection ou d’une inflammation et se traduit par une élévation de la température corporelle
Interventions Justifications
1. Hydrater abondamment avec des liquides frais ou 1. Permet d’éviter une déshydratation
à la température de la pièce
2. Surveiller les signes de déshydratation 2. Permet d’évaluer les risques d’un déficit liquidien
(voir tableau 3.1, p. 76)
4. Éviter les bains d’alcool à friction 4. Peut entraîner des problèmes neurotoxiques causés
par l’absorption cutanée
5. Éviter les bains d’eau froide 5. Permet d’éviter une augmentation de la température corporelle
occasionnée par les frissons
6. Évaluer la température du client toutes les 2 à 4 heures 6. Permet de suivre l’évolution de l’état de santé
7. Surveiller les signes vitaux toutes les 4 heures 7. Permet de suivre l’évolution de l’état de santé
8. Couvrir le client d’un drap de coton seulement et 8. Favorise l’abaissement de la température corporelle
le vêtir légèrement par évaporation
9. Privilégier les aliments riches en énergie et en protéines 9. Fournit à l’organisme l’énergie nécessaire tout en prévenant la perte
de protéines, car la fièvre augmente l’activité métabolique
10. Favoriser le repos et les siestes fréquentes 10. Permet d’assurer la récupération physique
11. Maintenir la température ambiante entre 20 et 21 °C 11. Évite de créer une hyperthermie supplémentaire
12. Encourager le client à éviter les exercices physiques exigeants 12. Permet d’éviter une augmentation des besoins en O2 et
de la thermogenèse provoqués par l’activité physique
13. Changer régulièrement la literie si présence de sudation 13. Permet d’éviter les frissons
14. Prendre la température rectale, de préférence 14. La température rectale est celle qui se rapproche le plus
de la température centrale
! À l’exception des clients neutropéniques et thrombopéniques Des manœuvres rectales pourraient blesser les muqueuses,
ce qui pourrait créer de l’infection ou des saignements
15.
! Éviter de prendre la T° buccale chez les clients confus,
les personnes atteintes de maladies spastiques ou d’épilepsie
15. Permet d’éviter les blessures
151
Conduite à privilégier en cas de fièvre (suite)
!
1. Ne pas administrer d’aspirine (AAS) aux enfants
et aux adolescents
2. Si la température est encore élevée 1 heure après l’administration
1. Association possible au syndrome de Reye
!
3. Surveiller étroitement les enfants fébriles de moins de 3 mois
et les faire examiner par un médecin
4. Par temps chaud, utiliser un ventilateur en évitant de diriger
3. Le niveau de normalité dans les défenses immunitaires
n’a pas encore été atteint
4. Évite de créer des frissons
l’air directement sur l’enfant
La température axillaire est aussi fiable que celle qui est prise
par les autres voies si la technique est adéquate. En présence
de fièvre, toujours confirmer cette donnée en prenant aussi
la température par voie rectale
152
Stades des plaies de pression
selon le National Pressure Ulcer Advisory Panel
Lésion Peau sans bris (intacte) qui présente une zone bien définie de décoloration violacée ou marron, ou
des tissus une phlyctène sanguine causée par des dommages aux tissus mous sous-jacents provoqués par la
profonds pression et le cisaillement. Cette lésion peut être précédée d’une région tissulaire douloureuse, ferme,
suspectée de consistance gélatineuse, œdémateuse, plus chaude ou plus froide que les tissus adjacents.
(LTPS) Description additionnelle : Une telle lésion peut être difficile à déceler chez les personnes de pigmentation
foncée. L’apparition d’une phlyctène mince sur une zone foncée du lit de la plaie signale que la lésion
progresse ; tout comme elle peut se détériorer par la suite en se couvrant d’une mince escarre. Son
évolution peut être rapide et affecter des couches tissulaires additionnelles malgré un traitement optimal.
I Peau sans bris (intacte) qui présente une zone bien définie d’érythème qui ne blanchit pas à la pression
du doigt, habituellement située sur une proéminence osseuse. Chez les personnes de pigmentation
foncée, il est parfois impossible de vérifier si la zone affectée blanchit ou non à la pression ;
sa coloration peut être différente de la peau environnante.
Description additionnelle : Comparée aux tissus adjacents, cette région peut être douloureuse, ferme
ou molle, plus chaude ou plus froide. Une telle lésion peut être difficile à déceler chez les personnes
de pigmentation foncée. Elle peut également signaler qu’il s’agit d’une personne à risque.
II Perte tissulaire partielle du derme qui a l’aspect d’un ulcère superficiel dont le lit de la plaie est rouge
rosé, sans tissu nécrotique humide. La lésion peut également avoir l’aspect d’une phlyctène séreuse,
intacte ou ouverte et fissurée.
Description additionnelle : Cette plaie peut aussi avoir l’aspect d’un ulcère superficiel sec ou luisant, mais
sans tissus nécrotiques humides ni ecchymose*. Ce stade ne devrait pas être utilisé pour décrire des déchi-
rures cutanées, des brûlures de diachylon, des dermatites périnéales, de la macération ou des excoriations.
* Une zone d’ecchymose laisse suspecter une lésion des tissus profonds.
III Perte tissulaire complète. Le tissu sous-cutané peut être visible, mais non les os, les tendons et les
muscles. Des tissus nécrotiques humides peuvent être présents, sans empêcher d’évaluer la profondeur
de la perte tissulaire. Cette plaie peut comporter des sinus ou des espaces sous-jacents.
Lésion Description additionnelle : La profondeur de cette plaie variedouloureuse,
selon la région ferme, de consistance
anatomique. La cloison
des tissus Stade
nasale, les oreilles, l’occiput et les malléoles ne comportent pas de tissus sous-cutanés Description
; les plaiesclinique
de
profonds stade III situées dans ces régions peuvent être superficielles. Par contre, dans les régions oùchaude
gélatineuse, oedémateuse, plus la coucheou plus froide que les tissus ad-
suspectée jacents.
de tissus adipeux est très importante, ces plaies peuvent être extrêmement profondes. Les os et les
(LTPS) tendons ne sont pas visibles ni directement palpables.
Description additionnelle : Une telle lésion peut être difficile à déceler
IIV Perte tissulaire complète qui expose les os, les tendons ou leschez
muscles. Des tissus
les personnes denécrotiques
pigmentation humides
ou des escarres peuvent être présents dans certaines parties du lit de la plaie. Ces ulcères comportent
II souvent des sinus ou des espaces sous-jacents. foncée. L’apparition d’une phlyctène mince sur une zone foncée du lit
Description additionnelle : La profondeur de cette plaie variede la plaie
selon signale
la région que la lésion
anatomique. La cloison
III nasale, les oreilles, l’occiput et les malléoles ne comportent pas de tissus sous-cutanés ; les plaies de
stade IV situées dans ces régions peuvent être superficielles. Ces plaies peuvent atteindre les se
progresse ; tout comme elle peut détériorer par la suite en se cou-
muscles
IV et les structures profondes (p. ex. fascia, tendons ou capsules vrant d’une mince
articulaires) escarre.
et causer uneSon ostéomyélite.
Les os et les tendons sont visibles ou directement palpables.
Indéterminé évolution peut être rapide et affecter des couches tissulaires addition-
Indéterminé Perte tissulaire complète dont la base est recouverte de tissus nécrotiques
nelles malgré unhumides (jaunes,
traitement beiges,
optimal.
X*
X* gris, verts ou bruns) ou d’une escarre (beige, brune ou noire) dans le lit de la plaie.
Peaulesans
Description additionnelle : La vraie profondeur de la plaie, donc bris
stade, ne(intacte)
peut êtrequi présente tant
déterminée une zone bien définie d’érythème
Description clinique
que les tissus nécrotiques humides ou l’escarre ne sont pasqui ne blanchit débridés
suffisamment pas à la pression
pour permettre de
visualiser la base de la plaie. Une escarre stable sur les talons (sèche, adhérente, intacte sans érythème
Peau sans bris (intacte) qui présente une zone bien définie de décol- dunaturelle
doigt, habituellement située sur une
ni fluctuation liquidienne) constitue une couche de protection (biologique) et ne devrait pasproéminence osseuse. Chez les
oration violacée ou marron, ou une personnes de pigmentation foncée,
être enlevée.
* L’appellation
phlyctène sanguine « stade
causée par des X » est couramment
dommages utilisée
aux tissus mous dans lesilmilieux
sous- cliniques
est parfois pour nommer
impossible le stade
de vérifier si la zone affectée blanchit ou non à
jacents provoqués indéterminé.
par la pression et la pression ; sa coloration peut
le cisaillement.
Source Cette dans
: NPUAP (2007), lésion peut
OIIQ être p.
(2007), précédée
181 d’une région tissulaire
153
Les éléments pertinents à observer et à noter au dossier lors des soins de plaie
Évolution de la plaie Permet de déterminer le type de plaie et son évolution et oriente le traitement
Sinus et espace sous-jacent Permet de noter l’apparence et la chaleur des tissus adjacents
Lit de la plaie Permet de déterminer les types de tissus, leur apparence et leur qualité. Fournit un indice
du potentiel de cicatrisation et de l’efficacité du traitement
Bord de la plaie et peau environnante Donne des indices sur la progression ou la dégradation de la plaie et sur l’efficacité du traitement.
Aide également à établir l’étiologie de la plaie
Exsudat Donne des indices sur la progression ou la dégradation de la plaie et sur l’efficacité du traitement
Détail sur la réfection du pansement Permet de documenter l’apparence du pansement antérieur, le matériel, la technique utilisée
ainsi que la douleur ressentie par le client
L’observation et le traitement doivent tenir compte des facteurs associés, tels la présence d’infection, l’état nutritionnel et la fidélité au traitement
Échelle de Braden
Perception sensorielle 1. Complètement limitée : 2. Très limitée : 3. Légèrement limitée : 4. Aucune atteinte :
Absence de réaction Répond seulement aux Répond aux ordres verbaux, Répond aux ordres verbaux.
Capacité de répondre (ne gémit pas, ne sursaute stimuli douloureux. Ne peut mais ne peut pas toujours N’a aucun déficit sensoriel qui
d’une manière significative pas, n’a pas de réflexe de communiquer l’inconfort que communiquer l’inconfort ou pourrait limiter sa capacité
à l’inconfort causé préhension) aux stimuli par des gémissements ou le besoin d’être tourné. de ressentir ou d’exprimer
par la pression douloureux, dû à une de l’agitation. ou la douleur ou l’inconfort.
diminution du niveau de ou A une certaine altération
conscience ou à la sédation. A une altération sensorielle sensorielle qui limite sa
ou qui limite la capacité de capacité de ressentir la
A une capacité limitée de ressentir la douleur ou douleur ou l’inconfort dans
ressentir la douleur ou l’inconfort sur la moitié un ou deux de ses membres.
l’inconfort sur la majeure de son corps.
partie de son corps.
154
Échelle de Braden (suite)
155
Précautions de base visant la prévention des infections
1. Lavage des mains : 5. Matériel piquant ou tranchant :
• Avant et après un contact avec un client • Se débarrasser des aiguilles souillées dans les contenants
• Après contamination avec des liquides biologiques
• Immédiatement après avoir retiré des gants
! identifiés à cet effet
• Ne jamais remettre la gaine protectrice sur les aiguilles souillées
• Chaque fois qu’il y a risque de propager des micro-organismes
entre les clients et les environnements de soins Si le client en situation d’isolement doit quitter le milieu d’isolement :
• Informer le service concerné de la nature de l’isolement
2. Port des gants : • Laver les mains du client
• Les mettre avant de toucher aux liquides biologiques, • Lui mettre un masque, en cas de transmission aérienne
aux sécrétions, à de la peau non intacte, à des muqueuses, ou par gouttelettes
à des surfaces ou à du matériel contaminé et avant de changer • Recouvrir d’un drap le fauteuil roulant ou la civière avant d’entrer
une culotte d’incontinence dans la chambre
• Enlever et jeter les gants immédiatement après utilisation • Insérer le dossier dans un sac protecteur
• Mettre une blouse et des gants avant d’entrer dans la chambre
3. Port du masque et des lunettes oculaires : • Jeter la blouse et les gants avant de sortir de la chambre
• Utiliser si des soins au client peuvent générer des éclaboussures • Après le transport, déposer le drap dans la chambre,
de liquides biologiques dans les yeux, dans les muqueuses dans la lingerie
du nez ou de la bouche • Se laver les mains
4. Port de la blouse : Note : Ces pratiques de base doivent être appliquées par
• Utiliser pour protéger la peau et les vêtements d’éclaboussures tous les intervenants
possibles de liquides biologiques
• Se laver les mains immédiatement après avoir enlevé la blouse
• S’assurer de la changer entre chaque client
Précautions additionnelles
! Aucun produit pour l’hygiène des mains aux concentrations utilisables n’est efficace contre les spores présentes dans le Clostridium difficile
156
Principes d’administration des médicaments
Bon produit S’assurer d’avoir en main le bon médicament en vérifiant le nom commercial et le nom générique. S’assurer que
le médicament est bien conçu pour la voie d’administration envisagée. En cas de dilution, de reconstitution ou
de médicaments multiples, toujours vérifier la compatibilité des produits dans des documents prévus à cet effet ou
auprès du pharmacien
Bonne heure Vérifier l’heure d’administration précédente afin de s’assurer que le délai est bien celui qui a été prescrit et
qu’il n’y a pas de chevauchement avec des médicaments « au besoin »
Bonne dose Vérifier la concentration du médicament. S’assurer de le préparer à l’aide de l’équipement approprié
comme une seringue de la bonne taille et un dispositif d’administration adéquat
Bon client Vérifier systématiquement le nom du client indiqué sur le bracelet d’hospitalisation et lui poser une question ouverte
pour confirmer son identité (ex. : s’informer de la présence d’allergie)
Bonne voie Vérifier systématiquement la voie prescrite et s’assurer que le médicament est bien conçu pour la voie d’administration
envisagée, car ces facteurs ont une incidence déterminante sur l’absorption de la médication
=
1
750 mg 3,75 ml
157
Solutés : Contenu – Synonymes
Dextrose 2,5 % eau D2,5 ou Dextrose 1/2 force Dextrose 5 % eau D5W ou D/E 5 %
(D2,5 % E ou D2,5 % H2O) (D5 % E ou D5 % H2O)
Chlorure de sodium 0,45 % Normal salin 1/2 force ou 1/2 salin Chlorure de sodium 0,9 % Normal salin
(NaCl 0,45 %) (NaCl 0,9 %)
Chlorure de sodium 0,33 % Normal salin 1/3 force ou 1/3 salin Lactate Ringer (L.R.)
(NaCl 0,33 %)
Autres :
Autres :
Solutés hypertoniques
Contenu Synonymes
Dextrose 5 % eau + Chlorure de sodium 0,9 % Mixte pleine force ou D5%/normal salin
(D5 % E/NaCl 0,9 % ou D5 % H2O/NaCl 0,9 %)
Dextrose 5 % eau + Chlorure de sodium 0,45 % Mixte 1/2 force ou Mixte 1/2 salin
(D5 % E/NaCl 0,45 % ou D5 % H2O/NaCl 0,45 %)
Autres :
158
Calcul du débit d’un soluté
Quantité à administrer (ml) Calibre du dispositif (gouttes par ml)
= gtt./min
Temps d’administration (min)
Quantité horaire Dispositif macrogoutte Dispositif macrogoutte Dispositif macrogoutte Dispositif microgoutte
(ml/h) 10 gtt./ml 15 gtt./ml 20 gtt./ml 60 gtt./ml
30 5 8 10 30
50 8 15 17 50
60 10 15 20 60
70 12 18 23 70
80 13 20 27 80
90 15 23 30 90
100 17 25 33 100
110 18 28 37 110
120 20 30 40 120
130 22 33 43 130
140 23 35 47 140
150 25 38 50 150
160 27 40 53 160
170 28 43 57 170
180 30 45 60 180
190 32 48 63 190
200 33 50 67 200
159
Compatibilité des groupes sanguins
Donneur
O- O+ B- B+ A- A+ AB- AB+
AB + X X X X X X X X
AB - X X X X
A+ X X X X
Receveur
A- X X
B+ X X X X
B- X X
O+ X X
O- X
! D’autres facteurs que le facteur rhésus et le groupe sanguin peuvent interagir entre le donneur et le receveur
Il est important de toujours effectuer le test sanguin approprié (ex. : groupé-croisé) pour éviter toute interaction
Sous-cutanée
Intramusculaire
Sous-cutanée
Intradermique
Épiderme
Derme
Tissu sous-cutané
Muscle
160
Signes vitaux
Pouls
Pouls(batt./min)
(batt./min) Nouveau-né 100 - 180
3 - 24 mois 80 - 150
3 ans 70 - 120
5 ans 70 - 110
10 - 14 ans 60 - 105
14 - 18 ans 50 - 105
161
Signes vitaux (suite)
N
Données normales pour l’enfant (suite)
Respirations/min 0 - 1 mois 30 - 60
1 - 12 mois 20 - 40
1 - 2 ans 20 - 30
3 - 6 ans 20 - 25
7 - 12 ans 14 - 22
13 - 15 ans 18 - 22
16 ans 16 - 20
17 - 18 ans 12 - 20
Pression artérielle
Pression artérielle (mmHg)
(mmHg) 1 an < 102/55 < 104/56
Garçon
Garçon 3 ans < 109/63 < 106/64
Fille
Fille 5 ans < 112/69 < 109/69
Respiration 10 à 20/min
162
Équivalence des poids
g ou kg lb kg lb kg lb kg lb
454 g 1 7 15,43 90 198 140 308
566,9 g 1,25 8 17,64 95 209 145 319
680,4 g 1,5 9 19,84 100 220 150 330
793,8 g 1,75 10 22,05 105 231 155 341
907,2 g 2 55 121 110 242 160 352
1 2,20 60 132 115 253 165 363
2 4,41 65 143 120 264 170 374
3 6,61 70 154 125 275 175 385
4 8,82 75 165 130 286 180 396
5 11,02 80 176 135 297 185 407
6 13,23 85 187
1 lb = 454 g
1 kg = 2,2 lb
°C °F °C °F °C °F °C °F
0 32,0 37,8 100 39,1 102,4 40,3 104,5
35,0 95,0 37,9 100,2 39,2 102,6 40,4 104,7
35,5 95,9 38,0 100,4 39,3 102,7 40,5 104,9
36,0 96,8 38,1 100,6 39,4 102,9 40,6 105,1
36,5 97,7 38,2 100,8 39,5 103,1 40,7 105,3
37,0 98,6 38,3 100,9 39,6 103,3 40,8 105,4
37,1 98,8 38,4 101,1 39,7 103,5 40,9 105,6
37,2 99 38,5 101,3 39,8 103,6 41,0 105,8
37,3 99,1 38,6 101,5 39,9 103,8 41,5 106,7
37,4 99,3 38,7 101,7 40,0 104,0 42,0 107,6
37,5 99,5 38,8 101,8 40,1 104,2 100 212,0
37,6 99,6 38,9 102 40,2 104,4
37,7 99,9 39,0 102,2
°F = (°C x 9/5) + 32
°C = (°F - 32) x 5/9
163
Indice de masse corporelle (IMC) de l’adulte
Poids (kg) = IMC
Taille (m)2
N
L’IMC est associé au syndrome métabolique et aux maladies cardiovasculaires
Tracez un X sur l’échelle A, vis-à-vis de votre taille. Tracez un X sur l’échelle B, vis-à-vis de votre poids actuel. A B C
À l’aide d’une règle, tracez une ligne reliant les deux X.
Pour déterminer votre IMC, prolongez cette ligne jusqu’à l’échelle C.
360
Il existe divers outils sur le Web pour calculer son IMC. Vous pouvez, par exemple, consulter : 2,00 350
150 40
Passeportsanté.net : www.passeportsante.net/fr/VivreEnSante/Tests/Test_IMC.aspx 6’6” 330
6’5” 320
1,95 140 310
300
6’4” 130 290 35
280
6’3” 270
1,90 120
260
6’2” 250
110 240
6’1” 230 30
1,85 100 220 29
6’0” 210
28
90 200
5’11” 27
1,80 190
85 26
5’10” 180
80 25
170
5’9” 75 24
1,75 160
70 23
5’8” 150
65 140 22
1,70 5’7” 135
60 21
130
5’6” 125 20
55 120
1,65 5’5” 115 19
50 110
18
Alphabet LSQ 5’4” 105
100
45
17
1,60 5’3” 95
90
40
5’2”
Langue des signes québécoise
1,55 5’1”
5’0”
A B C D E F G
H I J K L M
164
Alphabet LSQ (suite)
N O P Q R S T
U V W X Y Z
Oui Yes Si Si
Non No No No
Qu’est-ce qui a provoqué vos What has caused your respiratory Qual’é la causa che le ha provocato ¿Que fue lo que provoco sus
problèmes respiratoires ? problem? questi problemi respiratori? problemas respiratorios?
Décrivez-moi votre problème Please describe your problem Mi descriva il suo problema Explique por favor su problema
Qu’est-ce qui aide à soulager What seems to alleviate your Cos’é che l’aiuta ad alleviare il suo ¿Que es lo que le ayuda a
votre problème ? symptoms? problema? diminuir su problema?
Est-ce la première fois que cela Is this the first time that this É la prima volta che le capita? ¿Es la premera vez que esto
vous arrive ? occurs? le pasa?
Décrivez-moi votre douleur Please describe your pain to me Mi descriva il suo dolore Describame por favor su dolor
Sur une échelle de 1 à 10, à On a scale from one to ten, how Su una scala da uno a dieci come ¿Si le doy una regla con numeros
combien évaluez-vous votre would you rate your pain? valuta il suo dolore? de uno a diez a como usted situa
douleur ? su dolor¿
165
Lexique... (suite)
Montrez-moi où se situe votre Please indicate to me the location Mi indichi, con l’aiuto del dito Con la ayuda de un dedo sola-
douleur à l’aide d’un doigt of your pain by using your solamente, dove si trova il suo mente, enseneme a donde se
finger only dolore situa su dolor
Montrez-moi tous les endroits où Please show me all the areas in Mi indichi tutte le parti dove sente Enseneme todos los lugares
vous avez de la douleur which you are feeling pain dolore donde usted tiene dolor
Depuis quand avez-vous How long have you been having Da quato tempa lei ha questo ¿Digame cuando es que comenzo
ce problème ? this problem? problema? este problema?
Avez-vous des allergies ? Do you have any allergies? Lei ha delle allergie? ¿Es alergico? ¿Tiene alergia?
Quel médicament prenez-vous ? What medications are you Lei prende dell medicine? ¿Cuales son los medicamentos
presently taking? que usted toma?
Combien de portions d’alcool How much alcohol do you Quanti bicchieri di alcool beve ¿Cuantos vasos de licor usted
prenez-vous par semaine ? consume a week? durante la settimana? toma por semana?
Prenez-vous de la drogue ? Do you take drugs? Lei fa uso di droghe? ¿Tiene problemas de droga?
Avez-vous d’autres problèmes Do you have other health Lei ha altri problemi di salute? ¿Tiene usted otros problemas
de santé, ou des maladies ? problems or illnesses? de salud?
166
Liste des abréviations et des acronymes
N
A B
AAA Anévrisme de l’aorte abdominale b.i.d. Bis in die, deux fois par jour
AV Auriculoventriculaire D
AVC Accident vasculaire cérébral DEP Débit expiratoire de pointe
AVD Activité de la vie domestique die Die, une fois par jour
AVQ Activité de la vie quotidienne Dx Diagnostic
Avt Avant
E
ECG Électrocardiogramme
EEG Électroencéphalogramme
EMG Électromyogramme
167
Liste des abréviations... (suite)
F I
I.R. ou IR Intrarectal
H
IRM Imagerie par résonance magnétique
h Heure
ITSS Infections transmises sexuellement et par le sang
Hb Hémoglobine
IV Intraveineux
HDB Hémorragie digestive basse
IVRS Infection des voies respiratoires supérieures
HDH Hémorragie digestive haute
168
Liste des abréviations... (suite)
M P
m Mètre P Pouls
O
R
OAP Œdème aigu du poumon
R Respiration
O.D. Oculus dexter, œil droit
r/a Relié à
ORL Oto-rhino-laryngologie
RGO Reflux gastro-œsophagien
O.S. ou O.L. Oculus sinister ou oculus laevus, œil gauche
Rx ou Px Prescription
OT Ordre ou ordonnance téléphonique
R-X Rayons-X, Radiographie
o.u. Oculus uterque, les deux yeux
oz Once
169
Liste des abréviations... (suite)
S T
s Seconde T° Température
SARM Staphylocoque résistant à la méthicilline t.i.d. Ter in die, trois fois par jour
S.L. Sublingual
Note : Ces abréviations peuvent varier d’un auteur à l’autre
SNV Signes neurovasculaires
Le CAB de la RCR
(en complémentarité avec l’ordonnance collective de l’établissement)
170
Le CAB de la RCR (suite)
Si respiration présente :
• Assurer la surveillance
Si respiration absente :
• Appeler à l’aide en composant le n° de poste _______
• Transmettre les informations suivantes :
Arrêt cardiorespiratoire adulte = code bleu
Arrêt cardiorespiratoire enfant = code rose Si l’air ne pénètre pas :
Numéro de la chambre 1. Mettre la tête du client dans la bonne position
• Demander d’apporter l’équipement de réanimation au 2. Faire un balayage visuel dans la bouche et procéder au balayage
chevet du client (chariot de réanimation) avec un doigt ganté seulement si un corps étranger est visible
• Mettre une planche afin d’éviter que le matelas 3. Tenter de nouveau la ventilation
absorbe d’éventuelles compressions (si le client est 4. S’il n’y a aucun résultat après deux tentatives, procéder à
dans un lit) la manœuvre de Heimlich
• Insérer une canule oropharyngée
• Pratiquer la ventilation manuelle à l’aide d’un ballon
ventilatoire muni d’un masque
171
Le CAB de la RCR (suite)
> 8 ans 0 à 1 an
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