Vous êtes sur la page 1sur 183

1

THEME I : ENREGISTREMENT DES OPERATIONS COMPTABLES

ACTIVITE UNIQUE : ENREGISTREMENT ET CLASSIFICATION DES DOCUMENTS COMPTABLES

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :
Au terme de cette activité, les participants seront capables de (d’) :
 définir les concepts des bases ;
 tracer et catégoriser les pièces justificatives ;
 procéder au traitement des pièces justificatives ;
 enregistrer les pièces comptables.
2. Supports :

 OHADA, Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé,


Yaoundé,  le 26/01/2017;
 Guide d’application OHADA
 EPSP, DIPROMAD, Curriculum des Humanités Techniques Commerciales, Commerciale et
Gestion, Kinshasa 2014 ;
 DOBILL M., Comptabilité OHADA, Tome 2, éd. Kartala et AECC, Paris, 2008 ;
 MAPAPA MBANGALA & ROBERTW, Comptabilité Générale OHADA, Ed. Droit-Afrique.Com,
Paris 2013.
 SERNAFOR TECHNIQUE, module de formation su r le système comptable OHADA niveau I,

2015.
3. Méthodes et techniques : Exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe.

4. Durée : 120 minutes


5. Déroulement de l’activité :
Méthodes et
N° Tâches Durée
Techniques
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 5 min.
Définir les concepts : comptabilité analytique de
2 gestion, entité, organisation comptable, plan Brainstorming 15 min.
comptable.
Constituer des sous-groupes pour déterminer et
distinguer les :
Travail en
3 * objectifs de la CAGE ; 70 min.
groupe
* éléments de l’organisation comptable
* fonctions dans l’entité.
En plénière : le rapporteur de chaque sous-groupe
Discussion
4 présente la production de son équipe suivie de mise en 20 min.
dirigée
commun avec les membres des autres sous-groupes.
2

Questions de synthèse
* Quel est le critère de classification des fonctions dans
5 l’entité ? Brainstorming 10 min.
* Citer quelques finalités de la CAGE.
* Expliquer le plan comptable et l’organisation
comptable.

B. FICHE TECHNIQUE

1. Généralités sur la comptabilité analytique

1.1. Définition des concepts de base

 Comptabilité analytique de gestion : système d’analyse et de traitement autonome des


données permettant de calculer des coûts produits et des résultats analytiques de nature
à fournir des informations utiles à la gestion de l’entité.
 Entité : ensemble organisé d’une ou des plusieurs personnes physiques et morales
d‘éléments corporels ou incorporels permettant l’exercice d’une activité économique qui
poursuit un objectif propre.
 Organisation comptable : ensemble de procédure administrative et comptable mise en
place dans l’entité pour satisfaire aux exigences de régularité, de sincérité, assurer
l’authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois
d’instrument des mesures des droits et obligations des partenaires de l’entité,
d’instrument des preuves et d’information de l’entité.
 Plan comptable : ensemble des règles et modalités permettant de remplir correctement
les fonctions comptables.
 Plan de comptes : liste méthodique des comptes créée par le plan comptable général et
mise à la disposition de chaque entité, compte tenu de ses besoins spécifiques et de ses
caractéristiques particulières.

1.2. Objectifs de la comptabilité analytique de gestion

Les objectifs fondamentaux de la comptabilité analytique de gestion sont les suivants :


 permettre :
- la gestion de l’entité ;
- la détermination rationnelle des coûts de revient des biens et services produits et
vendus par l’entité ;
- la détermination des résultats par activité, par produit, par secteur géographique, par
commande ou autre en fonction des besoins de la gestion ;
- le rapprochement des prévisions aux réalisations en vue de déterminer et d’analyser les
écarts favorables ou défavorables qui peuvent en découler.
 assister la direction dans la prise de décision ;
3

 rapprocher le résultat global de la comptabilité générale avec les résultats analytiques.

La comptabilité analytique peut être appréhendée à travers trois axes dans l’entité :
- outil de calcul des coûts ;
- outil de contrôle de gestion ;
- outil d’aide à la prise de décision.

a. Outil de calcul des coûts


Calculer le coût d’un objet, consiste à évaluer ce qui est consommé pour la réalisation de cet
objet.
Dans cette optique, elle doit permettre :
- de connaître les différents coûts réalisés ;
- de déterminer les bases d’évaluation de certains éléments d’actif : les stocks, les
immobilisations créées par l’entité ;
- d’expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (bien ou services) pour les
comparer aux prix de vente correspondants.

b. Outil de contrôle de gestion


A partir de l’évaluation des coûts constatés, la comptabilité analytique peut permettre :
- d’établir les prévisions (par la mise en place des coûts préétablis et de budgets) ;
- de constater la réalisation et expliquer les écarts éventuels qui en résultent.

c. Outil d’aide à la prise de décision


La comptabilité analytique constitue une banque des données internes à laquelle le décideur
doit recourir pour sélectionner les informations dont il a besoin pour la prise des décisions.

1.3. Différence entre la comptabilité analytique de gestion et la comptabilité générale

Bien que les deux comptabilités soient complémentaires, la comptabilité analytique de


gestion se démarque de la comptabilité générale par les caractéristiques reprises dans le
tableau ci-après :
CRITERES COMPTABILITE GENERALE COMPTABILITE ANALYTIQUE
Au regard de la loi Obligatoire Facultative
Vision de l’entité Globale Détaillé
Selon l’horizon Passé (antérieur) Présent et futur
Destination Externes Internes
Classement des charges et produits Par nature Par destination
Objectifs Financiers Economiques
Règles Rigides et normatives Souples et évolutives
Utilisateurs Tiers et direction Tous les responsables
Nature de l’information Précise, certifiée, formelle. Rapide, pertinente, approchée.
Nature des flux observés Externes Internes
Périodicité Annuelle Mensuelle
Selon les documents de base Externes et Internes Externes et Internes
4

La comptabilité analytique apparait comme un complément et non un substitut de la


comptabilité générale.
Dans la pratique, la cohérence entre les deux comptabilités est assuré par l’existence de
deux procédures d’organisation de la comptabilité Analytique de gestion (intégrée et
autonome).

1.3.1. Organisation comptable et plan comptable

 Importance de l’organisation comptable

L’organisation comptable a une importance capitale au sein de l’entité. Si le service de


comptabilité n’est pas organisée, le suivi des certaines activités devient impossible.

L’organisation comptable permet de fournir au service comptable toutes les informations


permettant par la suite, la saisie, le traitement de ces informations, et afin de produire des
rapports détaillés permettant l’analyse et la prise de décision judicieuse de gestion.

1.3.2. Organisation du travail comptable

Pour mettre au point une organisation du travail comptable, on doit mettre un ensemble des
moyens humains, matériels et financiers indispensables et nécessaires pour un meilleur
fonctionnement du service de l’entité. On fait appel à :

- l’organisation matérielle ;
- l’organisation humaine.

a) Organisation matérielle

Le travail d’un comptable demande une forte concentration pour la bonne imputation.
L’étude des divers documents exige un minimum de réconfort du cadre bien adapté.

Les différents moyens matériels sont : les locaux ; les machines ; manuel des procédures ;
plan comptable, mobilier ;- les fournitures de bureau ;- l’ordinateur…

b) Organisation humaine

Le service comptable fonctionne en son sein avec des ressources humaines affectées au
service comptable, qui devront être qualifiées et formées techniquement.

1.3.3. Le traitement comptable

Par traitement comptable, il faut entendre les étapes d’exécution du travail comptable. Le
traitement comptable de charge sera traité dans la partie relative au contrôle des conditions
interne d’exploitation et étude des comptes de la comptabilité analytique de gestion.
5

1.3.4. Le plan de comptes

Le plan de comptes de chaque entité doit être suffisamment détaillé pour permettre
l’enregistrement des opérations. Lorsque les comptes prévus par le système comptable
OHADA ne suffisent pas à l’entité pour enregistrer distinctement toutes les opérations : elle
peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.

Les compte du plan comptable OHADA sont regroupés par catégories homogènes appelées
classes. Ces classes sont :

Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières)


Classe 2 : comptes de l’actif immobilisé (immobilisations incorporelles, corporelles et
financières)
Classe 3 : comptes de stocks
Classe 4 : comptes de tiers (créances de l’actif circulant et dettes du passif circulant)
Classe 5 : comptes de trésorerie (titres de placement, valeur à encaisser, comptes bancaires et
caisse)
Classe 6 : comptes des charges des activités ordinaires (charges d’exploitation et charges
financières)
Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d’exploitation et produits
financiers)
Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des travailleurs,
subvention d’équilibre …)
Classe 9 : comptes des engagements hors bilan et comptes de la comptabilité analytique de
gestion.

1.4. Fonctions dans l’entité

L’entité ou entité économique est une personne morale et vivante composée de plusieurs
organes. Ces organes sont les différentes fonctions de l’Entité.

On définit une fonction par le caractère commun ou la finalité commune de tâches liées à
une activité majeure de l’entité et la responsabilité correspondante.

Une fonction est, en réalité, une division de l’entité ou entité économique dans laquelle
s’exerce principalement ou accessoirement les diverses activités de celle-ci. Une fonction
peut être subdivisée en « sections » ou « centres de frais » remplissant des tâches bien
définies.
6

1.5 . Classification des fonctions

a. Fonctions principales ou fonctions vitales

Ce sont des fonctions dans lesquelles s’exerce l’activité essentielle de l’entité. Il s’agit des
fonctions qui permettent de réaliser les différentes phases du cycle d’exploitation.

Elles sont vitales pour assurer la sécurité d’exploitation de l’entité.

 Dans les entités ou entités commerciales, le cycle d’exploitation comprend deux phases
fondamentales : Approvisionnement (Achat) et la livraison (Vente). Ainsi, on y distingue
deux fonctions principales :
- La fonction d’Approvisionnement, chargée d’acheter les marchandises destinées à la
vente ;
- La fonction de distribution, chargée d’assurer la distribution ou l’écoulement des
marchandises.

 Dans les entités industrielles, le cycle d’exploitation comprend trois phases essentielles :
l’Achat, la transformation et la commercialisation. C’est l’insertion de la fonction
« transformation » ou « production » qui caractérise l’entité ou l’entité industrielle.

On y distingue dès lors trois fonctions principales :


- La fonction d’Approvisionnement : chargée d’acheter les matières premières et
fournitures liées ainsi que les consommables divers nécessaires au fonctionnement de
l’entité ;
- La fonction de production ou fabrication : ayant pour rôle de transformer les matières
premières en produits finis ou semi-ouvrés ;
- La fonction de distribution : son rôle est d’assurer les ventes, de les développer et
d’améliorer la productivité des opérations commerciales.

b. Fonctions auxiliaires ou fonctions d’appoint ou fonctions secondaires ou fonctions d’aides

Ce sont des fonctions qui, par leurs activités, aident ou assistent les fonctions principales à
réaliser les diverses phases du cycle d’exploitation.

Sont généralement considérées comme fonctions auxiliaires, dans les entités commerciales
et industrielles, les fonctions suivantes :
- La fonction administrative ;
- La fonction financière ;
- La fonction de relations publiques ;
- La fonction de relations sociales ;
7

- La fonction d’hygiène et de sécurité ;


- La fonction comptabilité ;
- La fonction centrale électrique ;
- La fonction service de garde. 
8

THEME II. ANALYSE DES COUTS DES BIENS ECONOMIQUES

ACTIVITE 1. EVALUATION DES BIENS ET SERVICES ECONOMIQUES PRODUITS ET VENDUS

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

Au terme de cette activité, les participants seront capables de :


 définir les concepts : stocks et valeurs immobilisées ;
 calculer la valeur de stocks produits par l’entité ;
 distinguer les stocks ;
 calculer la valeur de valeurs immobilisées produites par l’entité.

2. Supports

 ALPHONSE VERHULST, Comptabilité Analytique d’Exploitation, éd. CRP, Kinshasa,


2010 ;
 SAMBA ZAMAMBU L. et LOKO TUZOLANA B., Comptabilité Analytique, 2ème édition,
Mediaspaul, Kinshasa, 2013 ;
 DOBILL M., Comptabilité OHADA, Tome 3, éd. Kartala, Paris, 2011 ;
 EPSP, DIPROMAD, Curriculum des Humanités Techniques Commerciales, Commerciale
et Gestion, Kinshasa 2014 ;
 MAPAPA MBANGALA, Comptabilité Générale, Syscohada, éd. De Boeck-Université,
Bruxelles ; 2011 ;
 OHADA, Acte Uniforme relatif au Droit comptable à l’information financière et système
comptable OHADA, Journal officiel, Yaoundé, le 15 Février 2017 ;
 OHADA, Journal officiel, acte uniforme au droit des sécurités commerciales et du
groupement d’intérêt économique, adopté le 30 Janvier 2014 ;
 Omar SAMBE et Mamadou Ibra DIALLO, Le praticien comptable, système comptable
OHADA, éd. Comptables et Juridiques, Dakar 2003 ;
 Roger MASAMBA MAKELA (sous la direction), Manuel de Droit et comptabilité OHADA,
CNO, Kinshasa, Avril 2015 ;
 SERNAFOR TECHNIQUE, Module de formation sur le système comptable OHADA 3 e
com., 2015.

3. Méthodes et techniques : exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe

4. Durée : 100 minutes


5. Déroulement de l’activité
9

N° TACHES METHODES ET TECHNIQUES DUREE


1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 10 min.
Définir les concepts : prix, rentabilité
2 Brainstorming 10 min.
économique, stocks et immobilisations.
Constituer des sous-groupes pour répondre
aux questions suivantes :
 Déterminer le prix de vente selon le
marché ;
 faire la comparaison entre les stocks et les
valeurs immobilisées ;
3 Travail en groupe 30 min.
 calculer le coût du stock produit par l’entité à
la fin de la période ;
 distinguer et expliquer les différents stocks ;
 calculer le coût de production de valeurs
immobilisées produites par l’entité à la fin de
la période.
En plénière : le rapporteur de chaque sous-
groupe présente la production de son équipe
4 Discussion dirigée 30 min
suivie de mise en commun avec les membres
des autres sous-groupes et du facilitateur
Questions de synthèse :
 Définir le prix, les stocks et les valeurs
immobilisées ;
 Evaluer le stock à la fin de la période;
5 Discussion dirigée 20 min.
 Evaluer les immobilisations à la fin de la
période;
 Citer et donner les exemples des différents
types des stocks ;

B. FICHE TECHNIQUE

1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE


 Stocks : ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation
de l'entité ;
 Immobilisations : biens, éléments corporels et incorporels destinés à servir de façon
durable à l'activité de l'entité.
 Prix : Rapport d'échange entre deux actifs, le prix s'applique aux transactions d'une entité
avec l'extérieur.
 Rentabilité économique : marge du résultat net d’exploitation comparée au prix de vente
ou coût de revient.
 prix de vente : valeur d’échange d’un bien économique sur le marché.
10

2. DETERMINATION DU PRIX DE VENTE


Pour déterminer le prix de vente, il est indispensable de calculer le coût de revient.
Le coût de revient d’une manière élémentaire est obtenu par la sommation des valeurs
d’acquisition des éléments constitutifs et la valeur ajoutée.
a) Cas du marché concurrentiel

Le prix de vente est une donnée du marché fixée par la concurrence. L’entité se préoccupe
seulement à calculer la rentabilité économique.

 Rentabilité économique

- C’est la marge du résultat net d’exploitation comparée au prix de vente


- C’est le résultat net d’exploitation exprimé en pourcentage. Il se calcule comme suit :

Résultat d ' exploitation x 100


Rentabilité économique =
chiffre d ' affaire net hors taxes

( prix de vente−coût de revient ) x 100


Rentabilité économique =
chiffre d ' affaire net hors taxes

La rentabilité économique est influencé par la quantité vendue car plus on vend le coût fixe
unitaire diminue et le résultat unitaire s’accroît, normalement.

b) marché règlementé

Le calcul du coût de revient permet le contrôle de la rentabilité. Le prix de vente étant connu
à l’avance, l’entité s’évertue à vérifier si ce prix couvre le coût de revient. En contrôlant les
rentabilités, on est obligé de dégager le résultat par branches d’activité, par produits, par
marché, par chantier, en procédant à la différence entre le prix de vente et le coût de
revient.
Exemple : marché du carburant.

c) Marché non concurrentiel ou monopolistique

Dans ce type de marché, l’entité étant seule vendeuse sur le marché a la liberté de fixer librement le
prix de vente en fonction de son coût de revient et de la rentabilité recherchée.

Application

1) L’industriel Laurraine SA consomme pour la production de 1 400 articles, des matières


premières pour 480 000 FC. les charges de transformations et celles inhérentes à la
livraison se montrent respectivement à 340 000 FC et 80 000 FC. si l’agent économique
veut réaliser un rendement économique de 40%.

Travail demandé :
11

Quel sera le prix de vente global.

Solution

 Valeur d’acquisition des éléments constitutifs = 480 000 FC


 Valeur ajoutée par l’action de l’entité = 340 000 + 80 000 = 420 000 FC
 Coût de revient global = 480.000 + 420.000 = 900.000 FC
900 000 x 100
 Prix de vente global ¿ = 1 500 000 FC
100−40
 Résultat d’exploitation = 1 500 000 FC – 900 000 FC = 600 000 FC

2) Le commerçant EK achète, en octobre 2012, 5 000 Kg de marchandises à 20 FC /kg, avec


rabais de 8%. Les frais de transport, douane et manutention se montent à 28 000 FC.
stocks vendus : 3 000 Kg de mses. Les frais de distribution se montent à 60 000 FC.

Travail demandé :
Déterminer le prix de vente unitaire, le résultat unitaire si le taux de rendement économique
est de 5%, les frais administratifs et financiers de 58 000 FC.

Solution

Prix d’achat brut de Mses 5 000 Kg x 20 FC = 100 000


Rabais obtenus 8% - 8 000
Prix d’achat net 92 000
Frais d’achat + 28 000
Coût d’achat de Mses achetées 120 000

 Stock Final de Mses = S I + Achats – Sorties


= 0 Kg + 5 000 Kg – 3 000 Kg = 2 000 Kg

120 000
 Coût d’Achat unitaire = = 24 FC /Kg
5 000
 SF Mses en valeur = 2 000 x 24 FC = 48 000 FC
 Coût d’Achat de Mses vendues
= Coût d’Achat mses Achetés 120 000 FC
Stock initial / Mses + 0 FC
Stock final / Mses - 48 000 FC
Coût d’Achat Mses vendues 72 000 FC

 Variante
- Stocks vendus = 24 FC x 3000 kg
= 72 000 FC
12

 Valeur ajoutée = 60 000 + 58 000


= 118 000 FC

 Coût de revient global


= 72 000 + 118 000
= 190 000 FC

190 000
 Coût de revient unit =
3 000
= 63,33 FC

 Calcul du prix de vente global et unitaire

190 000 x 100


 Prix de vente global = = 200 00 FC
100−5
Prix de vente global 200 000
 Prix de vente unitaire = = = 66,66 FC
Quantité vendue 3 000

 Calcul du résultat d’exploitation

 Résultat d’exploitation = Prix de vente global – coût de revient global


= 200.000 – 190.000 = 10.000 FC

'
r é s . global d expl. 10 000
 Résultat unitaire = = = 3,33 FC/Kg
Quantit é vendue 3 000

3. EVALUATION DES CERTAINS ELEMENTS D’ACTIF

A la fin de la période certains éléments de l’Actif doivent figurer au bilan avec une valeur qui
répond aux normes exigées par le référentiel comptable en vigueur. Ces éléments sont
subdivisés en deux catégories :
- Les immobilisations ;
- Les stocks.
Les valeurs immobilisées ne se consomment pas par le premier usage, leur durée est de plus
d'un an.

3.1. Différentes immobilisations

Il existe des immobilisations d'exploitation et des immobilisations Hors Activités Ordinaires.


Cette distinction se base sur l’usage et non sur la nature d’un bien. Selon la nature, on
distingue les :

 Immobilisations Corporelles : biens détenus par une entité soit pour être utilisés dans la
production de biens et services soit pour être loués à des tiers, soit à des fins
13

administratives. Ces biens doivent aussi être utilisés sur plusieurs exercices. Ils regroupent
ceux acquis en pleine propriété, en nue-propriété, en usufruit, en location, vente et en
crédit-bail.
 Immobilisations Financières : catégorie d'immobilisations constituées par les titres de
participations, les autres titres immobilisés, les créances liées à ces participations, les
prêts, ...
 Immobilisations Incorporelles : Actif non monétaire identifiable sans substance physique,
contrôlé par l’entité qui a le pouvoir d’obtenir des avantages économiques futurs.

3.2. Evaluation des immobilisations

Il arrive parfois que l’entité réalise pour elle-même la construction ou la création de


certaines immobilisations. A la fin de la période (un mois en général en CAGE), pour les
analyses de l’entité, il est recommandé de déterminer de valeur réelle de ces
immobilisations. Pour y parvenir il faut prendre en comptes toutes les charges qui ont
contribué à la mise en œuvre de l’immobilisation.
Traitement comptable
a) Charges engagées et consommées
D C LIBELLE D C
605 Autres achats X
61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
445 Etat, TVA récupérables X
401 à Fournisseurs X

b) Achats
D C LIBELLE D C
602 Achats de matières premières et fourn X
604 Achats stockés des matières et fourn. consom. X
445 Etat, TVA récupérables X
401 à Fournisseurs X

c) Mise en stocks des achats


D C LIBELLE D C
32 Matières premières et fournitures liées X
33 Autres approvisionnements X
6032 à Variation des stocks matières prem. et Fourn liées X
6033 Variation des stocks d’autres Approv. X

d) Sortie des stocks pour la consommation


D C LIBELLE D C
6032 Variation des stocks matières premières et Fourn X
6033 Variation des stocks d’autres approvisionnements X
14

32 à Matières premières et fournitures liées X


33 Autres approvisionnements X

e) Constatation de l’immobilisation
D C LIBELLE D C
23 Bâtiments, Installations Techn. et Agencement X
24 Matériel, Mobiliers et Actifs Biologiques X
445 Etat, TVA récupérable X
722 à Production Immobilisée X
443 Etat, TVA facturée X

Application

L’entité constituée par LUKOLANDJA et PLACIDE en sigle « LOMBOS » SNC engage les
charges suivantes pour la construction d’un bureau :

05/06/2018 : Achat ciment : 9 280 000 FC TTC


Transport sur achat : 139 200 FC TTC
Sable : 278 400 FC TTC
09/10/2018 : Consommation ciment et sable achetés
- Consommation d’eau : 480 000 FC HT
- Main d’œuvre personnel : 3 000 000 FC
25/11/2018 : Main d’œuvre extérieur : 2 400 000 FC et
matières achetées et cons 1 044 000 FC TTC

Travail demandé :
a) Journaliser
b) Présenter le compte « bâtiments »
Solution :
a) Journal
N° D C LIBELLE D C
05/06/2018
604 Achats stocks des matières et Fourn. cons. 8 240 000
6045 Frais sur achats des matières et fourn. 120 000
4452 Etat, TVA récupérable sur achats 1 318 400
1
4453 Etat, TVA récupérable sur transport 19 200
40110 à Fournisseurs matières 9 558 400
40111 Fournisseurs transport 139 200
Achats matières facture n° 623
Dito
33 Autres Approvisionnements 8 360 000
2
6033 à Variations des stocks d’autres Appr. 8 360 000
Mise en Stock, Bon d’entrée stock n° 44
3 09/10/2018
6033 Variations des stocks d’autres Appr. 8 360 000
15

33 à Autres Approvisionnements 8 360 000


Bon de sortie stock n° 15
Dito
6051 Fournitures non stockables – eau 480 000
445 Etat, TVA récupérable 76 800
40112 à Fourn. REGIDESO 556 800
4 Facture REGIDESO d’octobre
Dito
6611 Appointements salaires et commissions 3 000 000
422 à Personnel, rémunérations dues 3 000 000
Feuille de paie d’octobre
25/11/2018
604 Achats des matières stockées et Fourn. cons. 900 000
4452 Etat, TVA récupérable sur achats 144 000
40113 à Fournisseurs matières 1 044 000
Achats matières facture n° 520
Dito
33 Autres Approvisionnements 900 000
5
6033 à Variations des stocks d’autres Appr. 900 000
Mise en Stock, Bon d’entrée stock n° 54
6033 Variations des stocks d’autres Appr. 900 000
6 33 à Autres Approvisionnements 900 000
Bon de sortie stock n° 23
Dito
6327 Rémunérations des autres prestat. Des services 2 400 000
7
40114 à Fournisseurs 2 400 000
Feuille de paie d’octobre
23 Bâtiments, Installations Techn. et 15 114 000
445 Etat, TVA récupérable 2 422 400
8 722 à Production Immobilisée 15 114 000
443 Etat, TVA facturée 2 422 400
Mise en service de l’immob.

b). Compte « 23 Bâtiments, Install. Techniques et agencement

Débit 23 Bâtiments, Installations Techniques et agencement crédit

15 114 000 SD 15 114 000

15 114 000 1
5 114 000

Le coût des immobilisations qui apparait au Bilan à l’Actif, est le « coût de production »,
lorsqu’elles sont « produites par l’entité  pour elle-même» ou au « coût d’acquisition»
lorsqu’elles sont achetées.
16

4. EVALUATION DES BIENS ET SERVICES

4.1. Différentes catégories des stocks

Les stocks proprement dits peuvent être distingués des encours. Les stocks proprement dits
comprennent :

 les approvisionnements : matières premières et fournitures, matières consommables


et fournitures ;
 les produits : produits intermédiaires, produits finis, produits résiduels ;
 les marchandises.

4.2. Evaluation des stocks

Les entités commerciales achètent les marchandises pour revendre ainsi que les autres
Approvisionnements à l’état ou après une légère transformation. De même les entités
industrielles achètent les matières premières qu’elles transforment en produits finis. Dans la
procédure de fabrication il arrive qu’on retrouve les en cours, les produits intermédiaires et
les produits résiduels et autres.

A la fin de la période, pour la comptabilité analytique le mois en générale, ces certaines


marchandises, matières premières et fournitures liées, les autres approvisionnements, les
produits en cours, les produits finis, les produits intermédiaires et résiduels sont en stock
sans être écoulés. Cette situation amène l’entité à évaluer ces stocks qui participent au cycle
d’exploitation.

N.B : Ce point sera développé dans la partie relative aux coûts et coût de revient.
4.3. Application

La situation de l’entité « ANAPAO » SNC réalise les opérations suivantes :


Le 27/09/2018: Achat des matières premières : 4 000 000 FC HT
Achat d’Emballage : 1 300 000 FC HT
Transport matières : 900 000 FC HT
Transport Emballage : 250 000 FC HT
Le 04/10/2018 : Sortie de MP pour la fabrication : 1 500 000 FC
Emballage : 400 000 FC
Frais de production : 1 200 000 FC

Le 07/10/2018 : Sortie de 2/5 des produits finis pour vente.


Travail demandé :

1. Présenter le « compte produits finis ».

Solution :
17

 Coût de production de produit fini fabriqué = coût d’achat MP utilisée + coût d’achat de
matières consommables utilisée + Frais de production = 1 500 000 + 400 000 + 1 200 000
= 3 100 000

 Sortie produits finis fabriqués = 3 100 000 – 1 240 000 = 1 860 000


Solde de produits finis à figurer au bilan = Entrées – Sorties = 3 100 000 – 1 240 000
= 1 860 000

Compte « 36 Produit fini » :


Débit 36 Produits finis Crédit
3 100 000 1 240 000
SD 1 860 000
3 100 000 3 100 000

N.B : les stocks sont enregistrés au bilan à l’Actif au « coût de production » pour les produits
en cours, les produits finis, les produits intermédiaires et les produits résiduels, tandis que
les marchandises, les matières et fournitures liées et autres approvisionnements sont
enregistrés au « coût d’achat ».
18

ACTIVITE 2: CONTROLE DES CONDITIONS INTERNES D’EXPLOITATION

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :

Au terme de cette activité, le participant sera capable de (d’) :


 définir les concepts de base ;
 connaitre les règles de découpage de l’entité en fonctions (centres d’analyse ou
sections) ;
 distinguer les charges directes et les charges indirectes ;
 Effectuer la répartition primaire et secondaire des charges indirectes incorporables ;
 calculer les charges indirectes à incorporer aux coûts.

2. Supports :

 EPSP, DIPROMAD, Curriculum de Technique Commerciales, Commerciale & Gestion,


Kinshasa 2014
 OHADA, Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisée,
Yaoundé, le 15/02/2017 ;
 Brahim AOURIR, Comptabilité analytique, Centre Universitaire de Guelmin, Université IBN
ZOHR 2013/2014
 LOKO BETHO’OR, Comptabilité Analytique, Ed. Mediaspaul, Kinshasa, 2013.
3. Méthodes et techniques : Exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe.
1. Durée : 120 minutes
2. Déroulement de l’activité :
Méthodes et
N° Tâches Durée
Techniques
1 Présenter de l’activité et ses objectifs Exposé 5 min.
Définir les concepts : tableau de reclassement des
charges, ventilation, imputation, affectation, charges,
2 Brainstorming 15 min.
chiffre d’affaires, marge, tableau d’exploitation
fonctionnel.
19

Constitution des sous-groupes pour résoudre les


applications en rapport avec le tableau de reclassement
des charges :
- méthode proportionnelle ;
- méthode de sections homogènes. Travail en
3 70 min.
- répartition secondaire groupe
-  transfert en escalier;
- transfert croisé ;
- imputation des charges indirectes.
En plénière : le rapporteur de chaque sous-groupe
présente la production de son équipe suivie de mise en Discussion
4 20 min.
commun avec les membres des autre sous-groupes et dirigée
du facilitateur.
Questions de synthèse
* Définir les charges d’exploitation
5 * Classifier les charges d’exploitation Brainstorming 10 min.
* Distinguer les charges directes aux charges indirectes
* Expliquer la méthode d’imputation proportionnelle et
la méthode de sections homogènes.

B. FICHE TECHNIQUE

1. DEFINITION DE CONCEPTS DE BASE

 Charges : emplois définitifs ou consommation de valeurs décaissées ou à décaisser


par l’entité, soit en contre partie des achats, soit en vertu d’une obligation légale que
l’entité doit remplir soit exceptionnellement sans contre partie directe.
 Affectation : incorporation des charges directes dans un seul coût et/ou coût de
revient parce qu’elles le concernent en totalité ou opération comptable par laquelle
on procède à la saisie des charges directes par leur intégrations dans les coûts et coût
de revient.
 Imputation : opération qui consiste à intégrer les charges indirectes dans les coûts ;
c’est aussi l’incorporation des charges indirectes dans les coûts et coûts de revient
des biens produits et/ou vendus.
 Ventilation : ensemble d’opérations qui conduisent à l’imputation de charges
indirectes aux coûts concernés.
 Tableau de reclassement des charges : tableau à double entrée qui illustre la
répartition des charges indirectes par nature entre les divers services utilisateurs de
l’entité.
 Chiffre d’affaires : montant hors taxes récupérables des ventes de produits ou
services liés aux activités ordinaires de l’entité.
 Marge : différence entre le prix de vente et un prix d’achat ou un coût (partiel ou
complet).
20

 Tableau d’exploitation fonctionnel : tableau permettant de connaître les coûts de


chaque fonction de l’entité, de mettre en évidence les marges et le résultat résultant
d’une analyse analytique verticale des charges.

2. GENERALITES

Les charges, cette expression recouvre la même réalité tant en comptabilité générale qu’en
comptabilité analytique. Généralement une charge correspond à un facteur
d’appauvrissement pour toute entité.
Elle contribue à diminuer le résultat de l’exercice.

Les charges peuvent faire l’objet de décaissements de « monnaie » (achat et consommation


des matières, salaire du personnel, frais d’entretien et de gestion) ou elles correspondent
aussi à des prestations reçues en contre partie des décaissements. Toutefois, la comptabilité
prend en compte en plus une catégorie des charges constatées mais non décaissées
(amortissement et provision).

2.1. Nature et destination des charges

2.1.1. Charges par nature

Sont celles enregistrées en comptabilité générale selon leurs origines indépendamment de la


fonction et du secteur d’activité concerné.

2.1.2. Charges par fonction ou par destination

Sont celles réparties en comptabilité analytique selon leurs destinations. Les charges
enregistrées en comptabilité générale sont ensuite réparties ou reclassées, dans diverses
fonctions de l’entité qui ont consommé ces charges indirectement.

a) Traitement des charges

a.1.) Distinction entre charges directes et indirectes en comptabilité

Les charges prises en compte par la CAGEE sont de deux types : les charges directes et les
charges indirectes.

a.2.) Les charges directes


Sont des charges à affecter immédiatement, c’est-à-dire sans calcul intermédiaire, au coût
d’un produit déterminé. Ces charges peuvent concerner le coût d’un produit ou d’une
commande.
21

a.3.) Les charges indirectes


Sont des charges, qui ne sont pas à affecter immédiatement à un coût particulier. Elles
nécessitent un calcul intermédiaire pour être imputées au coût d’un produit ou activité.
Autrement dit : une charge indirecte est une charge qui concerne plusieurs sections à la fois,
la répartition des charges indirectes suppose des calculs intermédiaires en vue de leur
imputation au coût.
La répartition des charges indirectes passe par les opérations suivantes : la répartition
primaire ; la répartition secondaire et l’imputation.
N.B : l’ensemble des ces trois opérations s’appelle la ventilation.

Ce processus peut être schématisé comme suit :

Charges directes Affectation


Charges incorporables

Coûts et coût de revient


Charges indirectes Centres d’analyse
Répartition Imputation

3. LE TABLEAU DE RECLASSEMENT DES CHARGES

NOTIONS

Le regroupement des charges par nature entre les divers centres d’analyse de l’entité
constitue la répartition primaire des frais communs ou frais indirects. La répartition
secondaire ; c’est la répartition progressive des frais auxiliaires dans les sections principales.

Sur base du tableau de reclassement des charges, on peut analyser l’orientation des charges
engagées, connaître le coût de chaque fonction et arriver à mieux maîtriser la gestion de
l’entité.

En système comptable OHADA, les comptes de charges des activités ordinaires, regroupées
dans le classement, et susceptibles d’être reclassées selon leur destination, se présentent
comme suit :
 605 autres achats;
 61 Transports ;
 62 services extérieurs ;
 63 autres services extérieurs ;
22

 64 impôts et taxes ;
 65 autres charges ;
 66 charges de personnel ;
 67 frais financiers et charges assimilées ;
 68 Dotations aux amortissements ;
 69 Dotations aux provisions.
3.1. Présentation du tableau de reclassement des charges
 Cas des entités commerciales
Fonctions auxiliaires Fonctions principales
Charges par nature Montants
Adm. Finances Approv. Distrib.
605 Autres Achats A A1 A2 A3 A4
61 Transport B B1 B2 B3 B4
62 Services extérieurs C C1 C2 C3 C4
63 Autres services Ext. D D1 D2 D3 D4
64 Impôts et taxes E E1 E2 E3 E4
65 Autres charges F F1 F2 F3 F4
66 charges de personnel G G1 G2 G3 G4
67 frais financiers H H1 H2 H3 H4
68 Dot. aux Amort. I I1 I2 I3 I4
69 Dot. aux prov. J J1 J2 J3 J4
Total primaire X X1 X2 X3 X4

Comptabilité Générale Comptabilité Analytique


Charg
e par nature = X Charge par fonction
X == » X1 + X2 + X3 + X4
 Cas des entités industrielles

Fonctions auxiliaires Fonction Principales


Charges par nature Montants
Adm. Finances Approv. Production Distrib.
605 Autres Achats A A1 A2 A3 A4 A5
61 transports B B1 B2 B3 B4 B5
62 Services extérieurs C C1 C2 C3 C4 C5
63 Autres services Ext. D D1 D2 D3 D4 D5
64 Impôts et taxes E E1 E2 E3 E4 E5
65 Autres charges F F1 F2 F3 F4 F5
66 charges de personnel G G1 G2 G3 G4 G5
67 frais financiers H H1 H2 H3 H4 H5
68 Dot. aux Amort. I I1 I2 I3 I4 I5
69 Dot. aux prov. J J1 J2 J3 J4 J5
Total primaire X X1 X2 X3 X4 X5

Comptabilité Analytique
1.Comptabilité
METHODE DE Générale
=X charge par nature = X charge par fonction
 X1 + X2 + X3 + X4+ X5
23

3.2. Méthodes de reclassement des charges

Parmi les méthodes de reclassement de charges, nous allons aborder 3 méthodes :

- Méthode d’imputation proportionnelle


- Méthode de sections homogène
- Méthode d’imputation rationnelle

3.2.1. Méthode d’imputation proportionnelle

Selon cette méthode, la répartition des charges indirectes incorporable (infra) se fait
suivant certaines clés de répartition fixées parfois arbitrairement. Ces clés peuvent
s’exprimer en pourcentage, nombre entier (indice), fraction, nombre décimal, etc.

Application 1 :
On extrait de la comptabilité générale de l’entité « MERVIE KINANO SARL », les éléments
comptables suivants :

- Consommation des fournitures non stockables – Electricité 15 00 FC


- Transports sur ventes 8 000 FC
- Location et charges locatives 20 000 FC
- Frais bancaires 35 000 FC
- Impôts fonciers 40 000 FC
- Charges de personnel 100 000 FC
- Dons 6 000 FC
- Intérêts des emprunts obligatoires 10 000 FC
- Amortissements des immobilisations corporelles 12 000 FC
- Dotations aux dépréciations des immobilisations Financières 4 000 FC

Après analyse des conditions internes d’activités, on remarque que l’entité est constituée des
fonctions suivantes : Administration, Finance, Approvisionnement, été commercialisation.

Les critères de répartition des charges engagées au cours de la période sont les suivants :

- Electricité à répartir entre toutes les fonctions respectivement 15 %, 15 %, 10 %, 30 %,


30%
- Locations et charges locatives entre approvisionnement, transformation et distribution
selon : 0,15, 0,6 et 0,25
- Frais bancaires entre Adm, Fin, Approv. et distribution à concurrence de 1/10, 1/10, 4/10
et 4/10
24

- Impôts fonciers : 10 % à l’Adm, 5 % aux finances et 85% à la Distribution


- Transports sur ventes : la totalité à la fonction distr.
- Charges de personnel entre toutes les fonctions : 1, 3, 1, 3 et 2
- Dons à répartir par parts égales entre Adm et Fin.
- Intérêts des emprunts 100 % finances
- Amortissements des immobilisations : 2/5 à la fonction production, le reste à répartir par
parts égales entre les autres fonctions.
- Dotations aux dépréciations des immobilisations financières 100 % finances

 Les fonctions auxiliaires sont réparties comme suit :

- Administration entre toutes les fonctions principales proportionnellement 2, 5 et 3


- Finances à répartir par parts égales entre toutes les fonctions principales.

Travail demandé :

Elaborer TRC par fonctions


Solution
Fonctions auxiliaires Fonction Principales
Charges par nature Montants
Adm. Finances Approv. Product° Distrib.
605 Autres Achats 15 000 2 250 2 250 1 500 4 500 4 500
61 transports 8 000 - - - - 8 000
62 Services extérieurs 20 000 - - 3 000 12 000 5 000
63 Autres services Ext. 35 000 3 500 3 500 14 000 - 14 000
64 Impôts et taxes 40 000 4 000 2 000 - - 34 000
65 Autres charges 6 000 3 000 3 000 - - -
66 charges de personnel 100 000 10 000 30 000 10 000 30 000 20 000
67 frais financiers 10 000 - 10 000 - - -
68 Dot. aux Amort. 12 000 1 800 1 800 1 800 4 800 1 800
69 Dot. aux prov. 4 000 - 4 000 - - -
Total primaire 250 000 24 550 56 550 30 300 51 300 87 300
Répartition secondaire
 Administration - 24 550 - + 4910 + 12 275 + 7 365
 Finances - - 56 550 +18 850 + 18 850 + 18 850
Total Secondaire 250 000 0 0 54 060 82 425 113 515

Note :
 Répartition primaire des charges indirectes
Consiste à ventiler les charges indirectes entre toutes les sections analytiques (principales et
auxiliaires).
 Répartition secondaire
25

Consiste à répartir, suivant des clés de répartition, le total primaire de chaque centre
auxiliaire entre les centres principaux auxquels, il a fourni des prestations.

3.2.2. Méthode des sections homogènes

a) Introduction
Une section est une division de l’entité dans laquelle sont groupés préalablement à leur
imputation aux coûts des produits les éléments de charges indirectes. Celle-ci sera qualifiée
de « section homogène » si tous les éléments des charges qui la concurrent peuvent être
rapportés à une unité commune de mesure appelée « unité d’œuvre ».

Afin de limiter l’arbitraire de la répartition proportionnelle des charges indirectes entre les
coûts, certaines entités préfèrent l’application de la méthode des sections homogènes.
La méthode des sections homogènes permet de résoudre d’une manière plus conforme à la
réalité, l’imputation des charges indirectes.
On peut obtenir donc des coûts et des coûts de revient plus proche de la réalité et plus juste,
les activités de l’entité étant subdivisées en sections.

b) Etapes des sections homogènes 


Ces étapes sont les suivantes :
- Découpage de l’entité en centres d’analyse
- Ventilation des charges incorporables en charges indirectes et charges directes
- Répartition secondaire
- Imputation des frais de section (centres) aux coûts
 Découpage de l’entité en centre d’analyse
On appelle centre d’analyse ou section :

Un compartiment d’ordre comptable dans lequel sont regroupées préalablement à leur


imputation au coût, les charges qui ne peuvent être directement affectés à ces comptes.

 Ventilation des charges incorporables


Cette étape consiste à répartir l’ensemble des charges indirectes entre les différents centre
d’analyse (Cfr. Méthode proportionnelle : répartition primaire).

 Répartition secondaire de charges indirecte


Cette étape consiste à transférer les charges des sections fournis. Deux méthodes de
transfert sont utilisées :

 Transfert en escalier

Les centres auxiliaires situés en amont fournissent des prestations à ceux situés en aval sans
en recevoir.

Application 2
26

Achever le tableau de répartition secondaire des charges indirectes


Charges indirectes Section auxiliaires Sections Principales
incorporables Adm. Transp. Approv. Production Distrib.
Total primaire 12 000 9 600 27 400 43 400 10 200

- La section Adm. est répartie entre les centres transport, appro., production et distribution
respectivement 20 %, 25 %, 30 % et 25 %
- Les frais de transport sont à répartir entre les sections principales comme suit : 33%
Appro ; 55% production et 12 % Distribution.

Solution
Charges indirectes Section auxiliaires Sections Principales
incorporables Adm. Transp Approv. Production Distrib.
Total primaire 12 000 9 600 27 400 43 400 10 200
Répartition secondaire
 Administration - 12 000 + 2 400 + 3 600 + 3 600 + 3 000
 Transport - - 12 000 + 3 960 + 6 600 + 1 440
Total Secondaire 0 0 34 360 53600 14640
 Transferts croisés

Dans ce cas le total d’un centre auxiliaire à répartir dépend de la valeur de prestation reçue
et celle fournie. Ce problème peut être transformé en un système d’équation à n inconnus
(n : nombre de centre se livrant des prestations réciproques).

Application 3

Achever le tableau de répartition des charges indirectes suivant :

Charges indirectes Section auxiliaires Sections Principales


incorporables Adm. Entretien Approv. At1 At2 Dist.
Total primaire 25 000 9 750 27 500 5 000 60 750 33 350
Répartition secondaire
 Administration - 10% 15% 30% 30% 15%
 Entretien 20% - 10% 30% 30% 10%

Solution
Entre sections Administration et Entretien :

Il y a prestation réciproque

Administration = 25 000 + 0,2 Entretien

Entretien = 9 750 + 0,1 Administration.

Adm = 25 000 + [0,2 x (9 750 + 0,1 Adm)]

0,98 Adm = 26 950


27

Adm = 27 500

Entretien = 9 750 + (0,1 x 27 500)

Entretien = 12 500

Charges indirectes Section auxiliaires Sections Principales


incorporables Adm. Entretien Approv. At1 Atr2 Dist.
Total primaire 25 000 9 750 27 500 5 000 60 750 33 350
Répartition secondaire
 Administration - 27 500 + 2 750 + 4 125 + 8 250 + 8 250 + 4 125
 Entretien + 2 500 - 12 500 + 1 250 + 3 750 + 3 750 + 1 250
Total Secondaire 0 0 32 875 68 000 72 750 38 725

3.2.3. Imputation des frais des sections (centres) aux coûts

Une fois, on a calculé les totaux après répartition secondaire ; on doit choisir pour chaque
centre principal, une unité d’œuvre qui le caractérise.

Une unité d’œuvre se définit comme étant l’unité permettant de mesurer l’activité d’une
section et l’on impute les frais aux coûts et coût de revient.

Recherche et choix de l’unité d’œuvre

Ce choix se fait par une analyse de corrélation entre l’unité d’œuvre et le coût de la section
considérée.

Pour la section principale : Approvisionnement ; le choix d’unité d’œuvre peut être :

 Kgs des matières premières achetées


 CDF des achats (10 CDF, 100 CDF ou 1 000 CDF des achats).
 Production ; le choix X peut porter sur :
- Les heures main d’œuvre directe (MOD)
- Heures de fonctionnement machine de production
- Quantité produite

Pour le centre vente : l’unité d’œuvre à choisir :

 10 CDF, 100 CDF, 1 000 CDF du chiffre d’affaires


 Qté vendue

Calcul d’unité d’œuvre

total frais section


 Coût de l’unité d’œuvre =
Nbre d ' unit é s d ' oeuvre

Activit é s r é alis é e par la section


 Nombre d’unités d’œuvre de la section =
Nature d' unit é s d ' oeuvre de la section
28

 Imputation au coût et coût de revient = coût d’unité d’œuvre x Nombre d’unités d’œuvre
consommés par l’élément étudié.

Application

La comptabilité de l’Entité industrielle ELVIN KINANO SARL utilise les frais des sections :
administration, finance, approvisionnement, production et distribution. Les charges
indirectes incorporables se résument comme suit : fournitures non stockables - eau 28.000
FC à répartir à égales entre toutes les sections ; voyages et déplacements 45.000 FC dont
10% à la section Adm. ; 20% à la section finance ; 30% à la section Appro. ; et 40% à la
section Distrib. ; Redevances de location acquisition 60.000 FC à répartir entre Adm. ;
Finances et Production dans l’ordre de 2 ; 5 et 8 ; Charges de personnel 120.000 FC réparties
équitablement entre toutes les sections ; Impôts & taxes 50.000 FC concernent en totalité
l’adm ; un véhicule utilisé par la section Appro a une mensualité d’amortissement de 30.000
FC et les machines de production ont été amorties annuellement pour 720.000 FC. La
répartition secondaire s'effectue de la manière suivante :

Administration : selon 50% ; 10 %, 15 %, et 25% entre finance, approvisionnement,


production, et distribution.

Finance : selon 20% ; 25 %, 30 %, et 25 % entre Administration, approvisionnement,


production, et distribution. L’entité a acheté 4 000 kgs de MP à 36 000 FC les 300 kgs en
payant la manutention de 67 000 FC ; la production de 2 500 kgs de PF dont 1 200 kgs de PF1
a nécessité 500 heures de fonctionnement machines ; 650 heures de main d’œuvres directes
pour PF2 et 350 heures pour PF1 rémunérées à 60 FC l’heure.

Les unités d’œuvres choisies sont respectivement 10 kgs de MP achetées ; 50 heures de


main d’œuvres directes et 1 000 FC du chiffre d’affaires. Toute la production du mois est
vendue à 500 FC le Kg pour PF1 et à 700 FC pour PF2.

Travail demandé :
- Etablir le tableau de reclassement des charges par nature ;
- calculer le nombre et les coûts d’unités d’œuvre et ;
- imputer les frais indirects aux coûts et coût de revient.

Solution

TRC

Charges montants Adm Fin Appro prod distrib.


605 Autres Achats 28 000 5 600 5 600 5 600 5 600 5 600
61 Transports 45 000 4 500 9 000 13 500 --------- 18 000
62Services Extérieurs 60 000 8 000 20 000 32 000
64 Impôts & Taxes 50 000 50 000 …………… ……….. ……… …….
29

66 Charges de
120 000 24 000 24 000 24 000 24 000 24 000
Personnel
------------
68 Dot. Aux Amort. 90 000 - ------------- 30 000 60 000 ----------
TOTAUX Prim. 393 000 92 100 58 600 73 100 121 600 47 600
Répartition Adm. -115 356 +57 678 +115 36 +17 303 +28 839
Secondaire Fin. + 23 256 - 116 278 + 29 070 + 34 883 + 29 070
Tot. Sécondair. 393 000 0 0 113 706 173 786 105 509
1 000 FC
Unité d'œuvre choisie 10 kgs MP 50 HMD
Chiffres d’Af.
N.U. Œuvres 400 20 1 510
Ct d'unité d’œuvre 284,265 8 689,3 69,873

Imputation aux coûts

- Coût Appro = 284, 265 x 400 = 113 706

- Coût prod. PF1 = 13 x 8 689,3 = 112 960,9

- Coût Prod. PF2 = 7 x 8 689,3 = 60 825,1

- Coût de dist PF1 = 600 x 69,873 = 41 923,8

- Coût de distr PF2 = 910 x 69,873 = 63 584,4

- Ch Aff PF1 = 1 200 x 500 = 600 000

- Ch Aff PF2 = 1 300 x 700 = 910 000


1 510 000

Critique de la méthode des sections homogènes

a. Intérêt

* Résoudre d’une manière plus précise que par les méthodes des répartitions
proportionnelles, le problème de l’imputation des charges indirectes
* Contrôler la gestion et faciliter ainsi la prise des décisions qui s’imposent pour la bonne
marche de l’entité.

b. Inconvénients

* Bien que le danger soit moins grand que le cas des répartitions proportionnelles, il est
cependant possible que les divisions et les clés de répartition soient fixées arbitrairement.
30

* La feuille de répartition ne présentant que les charges indirectes, les responsables


pourraient être induits en erreur quant à l’analyse de la gestion puisqu’ils risquent, soit de
ne pas tenir compte des charges directes et semi-directes, soit de considérer toutes les
charges comme étant des charges indirectes.
* L’application rigoureuse de la méthode peut alourdir le travail du bureau comptable et
peut aussi conduire à fournir des renseignements qui ne sont plus très utiles parce
qu’arrivés en retard.

4. TABLEAU D’EXPLOITATION FONCTIONNEL (TEF)

Ce tableau permet, partant du chiffre d’affaires, de calculer non seulement les différents
coûts (par fonction ou par étape du processus de fabrication des produits) mais aussi, de
faire apparaitre les différentes marges obtenues à chacune de ces étapes, ainsi que le
résultat analytique.

4.1. PRESENTATION

4.2.1. Le TEF dans une entité commerciale


N° LIBELLES VELEURS ABSOLUES %
 Chiffre d’affaires brut hors taxes XX
(-) RRR accordés -X
= Chiffre d’affaires Net = XXX 100%
1  Prix d’achat brut des Mses achetées XX
(-) Rabais, remises et ristournes obtenus -X
= Prix d’achat Net des Mses achetées XXX
(+) Frais accessoires d’achat directs +X
(+) Frais de la fonction Achat ou +X
approvisionnement indirects (TRC)

= Coût d’achat Mses achetées XXX


(+) stock initial net des Mses +XX
(-) stock final net des Mses -XX
2  Coût d’achat Mses vendues XXX -XXX
3 Marge commerciale =XXX
Frais directs de distribution XXX
+ Frais de fonction distribution (TRC) +XX
+ Coût des emballages utilisés +XX
4 Coût de distribution - XXX
5 Marge sur coût de distr. = (3) – (4) XXX
Frais de fonction administrative X
Frais de fonction financière +X
Frais de fonction sécurité +X
Frais de fonction relations sociales, … +X
6 Coût autres fonctions (CAS) XXX -XXX …………..%
31

7 Résultat analytique d’exploitation (5) – (6) XXX …………..%

N.B : Lorsque le coût des autres sections (fonctions auxiliaires) a fait l’objet d’une répartition
secondaire, le tableau d’exploitation fonctionnel d’une entité commerciale se présente
comme dans le tableau ci-après :

N° LIBELLES VELEURS ABSOLUES %


 Chiffre d’affaires brut hors taxes XX
(-) RRR accordés -X
= Chiffre d’affaires Net = XXX 100%
1  Prix d’achat brut des Mses achetées XX
(-) Rabais, remises et ristournes obtenus -X
= Prix d’achat Net XXX
(+) Frais accessoires d’achat +X
(+) Frais de la fonction Achat ou +X
approvisionnement
(+) Eventuellement, une quote part des +X
frais administratifs, financiers se
rapportant aux achats
= Coût d’achat Mses achetés
XXX
(+) stock initial Mses
+XX
(-) stock final Mses
-XX
2  Coût d’achat Mses vendue XXX -XXX
3 Marge commerciale =XXX
Frais directs de distribution XXX
+ Frais de fonction distribution +XX
+ Coût des emballages utilisés +XX
+ éventuellement, une quote – part des frais +XX
adm et financiers.
4 Coût de distribution - XXX
5 Marge sur coût de distr. = (3) – (4) XXX
Coût de la fonction administrative X
Coût de la fonction financière +X
Coût de la fonction sécurité +X
Coût de la fonction relations sociales +X
6 Résultat analytique d’exploitation (5) – (6) XXX …………..%

Application
La société Minga & Frère nous présente les renseignements comptables suivants :
a) Venant de la comptabilité générale :
32

- Achat marchandise 8 000 000 FC, vente marchandise 10 000 000 FC. S.I March.
500 000 ; SF marchandises 600 000, réductions accordées 10%, remise obtenue 5%,
frais de transport sur achat 100 000.
b) Venant du tableau de reclassement des charges
- Frais section : approvisionnement 50 000 distribution 80 000 administration 80 000 et
finance 40 000, sécurité 20 000 relations sociales 10 000.

LIBELLES VELEURS ABSOLUES %


Chiffre d’affaires brut hors taxes 10 000 000
(-) RRR accordés - 1 000 000
Chiffre d’affaires net 9 000 000 100
 Prix d’achat brut des Mses achetées 8 000 000
(-) Rabais, remises et ristournes obtenus - 400 000
 Prix d’achat Net 7 600 000
(+) Frais accessoires d’achat + 100 000
(+) Frais de la fonction Achat ou + 50 000
approvisionnement
(+) Eventuellement, une quote-part des frais +0
administratifs, financiers se rapportant aux
achats
7 750 000
 Coût d’achat Mses achetés
500 000
(+) stock initial Mses
600 000
(-) stock final Mses
 Coût d’achat Mses vendues - 7 650 000 - 85
Marge commerciale 1 350 000 15
Coût de distr =
Frais direct de vente ou dist 0
 + frais indirects de vente ou charges de la 80 000
fonction distribution
 Eventuellement, une quote-part des frais 0
administratifs et financiers et autres frais de
section imputables à la distribution
 Coût Emballages commerciaux consommés ou 0
utilisés pour la livraison - 80 000 - 0,88
Coût de distribution global
Marge sur coût de distr. 1 270 000 4,11
Coût de la fonction administrative 80 000
Coût de la fonction financière 40 000
Coût de la fonction sécurité 20 000
Coût de la fonction relations sociales 10 000
Coût autres fonction 150 000
Résultat analytique d’exploitation = marge finale 1 120 000 12,4

4.2.2. Le tableau d’exploitation fonctionnel dans une entité industrielle


33

N° ELEMENTS CONSTITUTIFS CALCULS CALCULS DES %


ACCESSOIRES MARGES
Chiffre d’affaires brut P.F. hors taxes XXX 100%
- Rabais, remises et ristournes accordés -XX
(1) Chiffre d’affaires net hors taxes XXX XXX
Prix d’achat brut des matières achetées
- RRR obtenus des fournisseurs -XX
= Prix d’achat net des matières achetées XXX
+ Frais directs d’achat XX
+ Frais de la fonction appro. (TRC) XX
+ Q/part des frais des autres sections XX
= COUT D’ACHAT DE MATIERES XXXX
PREMIERES ACHETEES
+ Stock initial net matières premières XX
- stock final net matières premières XX
= COUT D’ACHAT DES M.P. UTILISEES XXXX
+ charges directes de production XX
+ charges de la fonction production (Frais XX
indirects) (TRC)
+ En cours initial de production XX
- Encours final de production XX
+ Quote-part de frais administratifs et XX
financiers
+ Empaquetage XX
COUT DE PRODUCTION DES P.F XXXX
FABRIQUES
+ S initial produits finis +XX
- S Final produits finis -XX
(2) = COUT DE PRODUCTION DES P.F VENDUS XXXX

-XXXX
(3)  MARGE SUR COUT DE PRODUCTION =XXXX ……%
- COUT DE DISTRIBUTION -XX
(4) = MARGE SUR COUT DE DISTRIBUTION =XXXX
(-) COUTS DES AUTRES CENTRES OU (-) X X …….%
SECTIONS AUXILIAIRES
(5) Résultat analytique d’exploitation =XXX …….%

Application
Une société industrielle spécialisée dans la fabrication d’un seul produit fini X fournit les
données comptables suivantes :
34

- Achat matières premières 3 700 000 ; chiffre d’affaires 8 300 000. Réductions


obtenues 400 000. Réductions accordées 300 000.
Stocks initial :
 MP : 1 000 000
 PF : 1 600 000

Stock final
 MP : 1 120 000
 PF : 1 800 000
En cours initial 160 000 et en cours finals 240 000
Salaire de production 300 000. Charges indirectes de production 800 000
Frais de distribution 600 000. Frais d’achat 200 000 ; frais administratifs et financiers 100 000
Travail demandé :
Présenter le tableau d’exploitation fonctionnel

N° ELEMENTS CONSTITUTIFS CALCULS CALCULS DES %


ACCESSOIRES MARGES
Ventes brutes produits finis hors taxes 8 300 000
- Rabais, remises et ristournes accordés - 300 000
(1) PRODUCTION VENDUE (chiffre d’affaires net) 8 000 000
Prix d’achat brut des matières achetées 3 700 000
- RRR obtenus des fournisseurs 400 000
= Prix d’achat net des matières 3 300 000
+ Frais directs d’achat + 200 000
+ Frais de la fonction approvisionnement ou +0
achats
+ Q/part des frais administratifs et financiers +0
sur approvisionnement ou achats
= COUT D’ACHAT DE MATIERES 3 500 000
PREMIERES ACHETES
+ Stock initial matières premières 1 000 000
- stock final matières premières 1 120 000
= COUT D’ACHAT DES M.P. UTILISEES 3 380 000
+ charges directes de production 300 000
+ charges de la fonction production 800 000
+ Empaquetage 0
+ En cours initial de production 160 000
- Encours final de production -240 000
+ Quote-part de frais administratifs et 0
financiers imputables à la production
= COUT DE PRODUCTION DES P.F 4 400 000
FABRIQUES
+ S initial produits finis 1 600 000
- S Final produits finis -1 800 000
35

(2) = COUT DE PRODUCTION DES P.F VENDUS - 4 200 000


(3) = MARGE SUR COUT DE PRODUCTION 3 800 000
- COUT DE DISTRIBUTION - 600 000
(4) = MARGE SUR COUT DE DISTRIBUTION 3 200 000
(-) COUTS DES AUTRES CENTRES OU - 100 000
SECTIONS AUXILIAIRES
(5) Résultat analytique d’exploitation 3 100 000

5. TABLEAU D’EXPLOITATION GENERAL (Compte d’exploitation général)

Le compte d’exploitation général, est un tableau de gestion courante qui permet de


déterminer de manière simple le résultat.

5.1. Présentation
Ce tableau contient, du coté débit :
- le stock d’ouverture ou initial des marchandises, des matières premières, des produits finis,
des emballages, des encours … ;
- les achats de marchandises, de matières et emballages commerciaux ;
- les autres achats ;
- les charges des activités ordinaires incorporables autres que les achats ;
- les dépréciations sur SF ;
- RRR accordés ;
- le résultat analytique d’exploitation (solde créditeur).

Par contre, au crédit, sont contenus :


- le stock de clôture ou final des marchandises, des produits finis, de matières premières, des
emballages, des encours ;
- les ventes (des marchandises, des produits et services, d’emballages commerciaux…) ;
- les dépréciations sur SI ;
- RRR obtenus ;
- les autres produits liés aux activités ordinaires ;
- le résultat analytique d’exploitation (solde débiteur).
D’une manière synthétique, le tableau d’exploitation général se présente de la manière ci-
après :

1. Entité commerciale
TABLEAU D’EXPLOITATION GENERAL (TEG)
CHARGES PRODUITS
- stocks d’ouverture ou initial des - stocks de clôture ou final des marchandises,
36

marchandises, des emballages, des emballages,


- les achats de marchandises; - les ventes (des marchandises, d’emballages
- les autres achats ; commerciaux…) ;
- les frais accessoires d’achat - les dépréciations sur SI ;
- les charges des activités ordinaires - RRR obtenus ;
incorporables autres que les achats ; - les produits liés aux activités
- les dépréciations sur SF ; ordinaires autres que les ventes ;
- RRR accordés ; - le résultat analytique d’exploitation (solde
- le résultat analytique d’exploitation (solde débiteur).
créditeur)
TOTAL TOTAL

2. Entité industrielle
TABLEAU D’EXPLOITATION GENERAL (TEG)
CHARGES PRODUITS
- stock d’ouverture ou initial des - stock de clôture ou final des matières, des
Matières, des emballages comm., des emballages comm., des produits finis,
produits finis, encours ; … encours,…
- les achats de marchandises; - les ventes (des produits finis et services ;
- les autres achats ; des produits accessoires, d’emballages
- les frais accessoires d’achat commerciaux…) ;
- les charges des activités ordinaires - les dépréciations sur SI ;
incorporables autres que les achats ; - RRR obtenus ;
- les dépréciations sur SF ; - les produits liés aux activités
- RRR accordés ; Ordinaires autres que les ventes ;
- le résultat analytique d’exploitation (solde - le résultat analytique d’exploitation (solde
créditeur) débiteur).

TOTAL TOTAL

5.2. Application

Les informations ci-dessous sont communiquées pour déterminer le résultat de l’entité


"BASOSA"
- ventes de marchandise 300 000 dont remises de 100 000
- stock initial de marchandises 80 000
- stock initial d’emballages commerciaux 10 000
- stock de fin de période :
 marchandises 110 000
 emballages commerciaux 70 000

- achats de la période :
 marchandises 82 000
37

 emballages commerciaux 30 000

- ports, emballages perdus et autres frais facturés : 50 000


- produits financiers (escomptes obtenue) : 20 000
- autres produits (indemnités d’assurances reçues) : 78 000

- charges (61 à 68) ;


 fonction "approvisionnement" 30 000
 fonction "distribution" 25 000
 fonction "finances" 15 000
 fonction "administration" 10 000

Travail demandé :
Présenter le tableau d’exploitation général

Solution
Tableau d’exploitation général
CHARGES PRODUITS
ELEMENTS MONTANT ELEMENTS MONTANT
Stock initial de marchandises 80 000 Stock final de marchandises 110 000

Stock initial d’emballages 10 000 Stock final d’emballages commerciaux 70 000


commerciaux * Vente de marchandises 300 000
* Achats de marchandises 82 000 * Autres produits 78 000
* Achats d’emballages commerciaux 30 000 * Revenus financiers 20 000
* RRR accordés 100 000 * Ports, emballages perdus et autres 50 000
Charges liées aux activités frais facturés
Ordinaires :
- Fonction Approvisionnement 30 000
- Fonction Distribution 25 000
- Fonction Administration 10 000
- Fonction Financière 15 000
Résultat analytique d’exploitation 246 000
TOTAL 628 000 TOTAL 628 000

N.B : Les ventes, les achats et les stocks peuvent être pris à leur valeur nette, càd en prenant
les valeurs brutes diminuées de RRR et dépréciation.

1. VALEUR AJOUTEE

A) Notions
38

1) Définitions
 La valeur ajoutée est une grandeur économique, un agrégat macro-économique
exprimant la création ou l’accroissement de la valeur que l’entité apporte aux biens
et services en provenance des tiers, et ce, dans le cadre de ses activités
professionnelles normales et courantes.
 Consommations externes : biens et services achetés à l’extérieur
 Cas de l’entité commerciale (601, 6031, 604, 605, 608, 6033, 61 à 65) ;
 Cas de l’entité Industrielle (602, 6032, 604, 605, 608, 6033, 61 à 65).

 Consommations internes : sont des couts ajoutés à l’intérieur de l’entité, dans


l’entité commerciale tout comme dans l’entité industrielle les consommations
internes correspondent à la sommation des charges allant de 66 à 69.

2) Importance

La valeur ajoutée :
- Permet de mesurer les possibilités de croissance de l’entité ainsi que le volume de
richesse générée par celle-ci ;
- Sert de base à la détermination du produit intérieur brut (PIB) en comptabilité
nationale. En effet, la somme des valeurs ajoutées réalisées par toutes les entreprises
installées au pays forme le PIB ;
- Permet de rémunérer les facteurs de production suivants :
 Facteur- travail : salaires ;
 Facteur capital étranger : charges financières ou intérêts payés aux créanciers
et prêteurs ;
 Facteurs machines et équipements : charges d’amortissements des actifs fixes
expriment leur consommation progressive ;
 Facteur capitaux propres : résultats nets réalisés (dividendes) ;
 Permet de calculer, en gestion financière, un certain nombre des ratios
d’activité, indicateurs permettant d’apprécier la santé économico- financière
de l’entité (cfr cours d’organisation des entreprises).

B) Modes de calcul

La valeur ajoutée se calcule de deux manières :

 Valeur ajoutée par soustraction


 Valeur ajoutée par addition

1) Calcul de la Valeur ajoutée par soustraction

a) Entité commerciale
39

Valeur ajoutée = Marge commerciale + (AUTRES PROD. D’EXPLOI) - Conso. de biens et


services

701 TA Ventes de marchandises Net A A


601 RA Achats de marchandises b
Variations des stocks de
6031 RB ± c
marchandises (+ ou -)
Coût d’achat de March vendues b ± c - B
Marge commerciale ( A) – (B) C
707 TD Produits accessoires d
71 TG Subvention d’exploitation e
75 TH Autres produits f b) Entité
781 TI Transferts de charges d’exploitation g
AUTRES PRODUITS D’EXPLOITATION (d+e+f+g) +D
Achats stockés de matières et
604 RE h
fournitures consommables
605 RE Autres achats i
608 RE Achats d'emballages j
Variations des stocks d'autres
6033 RF k
approvisionnements (+ ou -)
61 RG Transports l
62 RH Services Extérieurs m
63 RH Autres Services Extérieurs n
64 RI Impôts et taxes o
65 RJ Autres charges  p
Consommation de biens et services (h+….+P) - E
Valeur ajoutée F = C+D-E
industrielle

Valeur ajoutée = Production - Consommation de biens et services

702 TB Ventes de produits finis ………...


703 TB Ventes de produits intermédiaires ………...
704 TB Ventes de produits résiduels ………...
705 TC Travaux facturés ………...
706 TC Services vendus ………...
707 TD Produits accessoires ………...
Variations des stocks de biens et de services
73 TE ………...
produits (+ ou -)
72 TF Production immobilisée ………...
71 TG Subvention d’exploitation ………...
75 TH Autres produits ………...
781 TI Transferts de charges d’exploitation ………...
40

A Production X
Achats de matières premières et
602 RC ………...
fournitures liées
Variations des stocks de matières premières
6032 RD ………...
et fournitures liées (+ ou -)
Achats stockes de matières et fournitures
604 RE ………...
consommables
605 RE Autres achats ………...
608 RE Achats d'emballages ………...
Variations des stocks d'autres
6033 RF ………...
approvisionnements (+ ou -)
61 RG Transports ………...
62 RH Services Extérieurs ………...
63 RH Autres Services Extérieurs ………...
64 RI Impôts et taxes ………...
65 RJ Autres charges
B Consommation de biens et services - Y
133 VALEUR AJOUTEE Z

2) Calcul de la valeur Ajoutée par la méthode additive

Dans l'entité commerciale tout comme dans l'entité industrielle, la valeur ajoutée par
addition égale :

VA = consommations internes +RAO+ Eléments supplétifs

VA = (66,67,68,69) +(137) + (972)

Applications

La SNC DIENA & Les fils KINANO vous fournit l’extrait de sa balance :

- 602 Achats de matières premières et fournitures liées 10 000 000 FC :


- 702 ventes de produits fins 40 000 000 FC ;
- 65 Autres charges 1 700 000 FC ;
- 75 Autres Produits 2 000 0000 FC ;
- Stocks initial produits finis 1 800 000 FC ;
- Stock final Produits finis 2 000 000 FC ;
- Stock initial matières Premières 2 500 000 FC ;
- Stock final matières Premières 500 000 FC ;
- 604 Achats stockes de matières et fournitures consommables 400 000 FC ;
- 605 Autres achats 300 000 FC ;
- 61 Transports 4 000 000 FC ;
- 62 Services Extérieurs 1 500 000 FC :
- 63 Autres services extérieurs 1 400 000 FC ;
41

- 64 Impôts et taxes 8 000 000 FC ;


- 681 Dotations aux amortissements d’exploitation 2 400 000 FC ;
- 691 Dotations aux provisions d’exploitation 950 000 FC ;
- 697 Dotations aux provisions financières 800 000 FC ;
- 706 Services vendus 8 200 000 FC ;
- 72 Production immobilisée 900 000 FC ;
- 71 Subventions d’exploitation 2 500 000 FC ;
- 66 Charges du personnel 12 000 000 FC

Sur base de ces informations calculer la valeur ajoutée.

Solution

a) Par soustraction

702 TB Ventes de produits finis 40 000 000


703 TB Ventes de produits intermédiaires
704 TB Ventes de produits résiduels ………...
705 TC Travaux facturés ………...
706 TC Services vendus 8 200 000
707 TD Produits accessoires ………...
73 TE Variations des stocks de biens et de services produits (+ ou -) 200 000
72 TF Production immobilisée 900 000
71 TG Subvention d’exploitation 2 500 000
75 TH Autres produits 20 000 000
781 TI Transferts de charges d’exploitation ………...
A Production 53 800 000
602 RC Achats de matières premières et fournitures liées 10 000 000
Variations des stocks de matières premières et fournitures
6032 RD 2 000 000
liées (+ ou -)
604 RE Achats stockes de matières et fournitures consommables 400 000
605 RE Autres achats 300 000
608 RE Achats d'emballages ………...
6033 RF Variations des stocks d'autres approvisionnements (+ ou -) ………...
61 RG Transports 4 000 000
62 RH Services Extérieurs 1 500 000
63 RH Autres Services Extérieurs 1 400 000
64 RI Impôts et taxes 8 000 000
65 RJ Autres charges  1 700 000
B Consommation de biens et services - 29 300 000
133 VALEUR AJOUTEE 24 500 000

Valeur ajoutée = Production - Consommation de biens et services

= 53 800 000 - 29 300 000
42

= 24 500 000

b) Par addition
1) Détermination de l’excèdent Brut d’Exploitation
COMPTE REF. INTITULE SOMME
133 V.A. 24 500 000
66 RK Charges de personnel - 12 000 000
134 Solde : E.B.E 12 500 000
2) Détermination du Résultat d’Exploitation

COMPTE REF. INTITULE SOMME


134 E.B.E 12 500 000
Reprises de provisions et de dépréciations
791 TJ ………...
d’exploitation
798 TJ Reprises d’amortissements ………...
799 TJ Reprises de Subventions d’investissement ………...
681 RL Dotation aux amortissements d’exploitation - - 2 400 000
691 RL Dotations aux provisions - 900 000
135 Solde : R.E 9 150 000

3) Détermination du Résultat Financier

COMPTE REF. INTITULE SOMME


77 TK Revenus financiers et produits assimilés ………...
Reprises de provisions et dépréciations
797 TL
financières
787 TM Transferts de charges financières ………...
67 RM Frais financiers et charges assimilées ………...
Dotation aux provisions et aux dépréciations
697 RN - 800 000
financières
136 Solde : R.F - 800 000

4) Détermination du Résultat des activités Ordinaires

137 RAO = 1135 R.E. + 136 R.F. = 9150 000 – 800000 = 8 350 000

Deuxième façon de calculer le RAO

RAO = Produits AO (classe 7) – Charges AO (classe 6)


Produits AO = 40 000 000 + 8 200 000 + 200 000 + 900 000 + 2 500 000 + 2 000 000
= 53 800 000 ;

Charges AO = 10 000 000 + 2 000 000 + 400 000 + 300 000 + 4 000 000 + 1 500 000 +


1 400 000 + 8 000 000 + 1 700 000 + 2 400 000 + 950 000 + 800 000 + 12 000 000
Charges AO = 45 450 000
43

RAO = 53 800 000 – 45 450 000


= 8 350 000

Consommations Internes = 12 000 000 + 2 400 000 + 950 000 + 800 000 = 16 150 000


VA = 16 150 000 + 8 350 000 = 24 500 000

6. NOTIONS DE COUTS ET COUT DE REVIENT

Le coût d’un objet, d’une opération, d’une prestation de service, d’un groupe d’objet ou de
présentation de service est le total des charges correspondant à un moment donné à cet
objet, cette opération, cette prestation de service pris à un stade autre que le stade final de
la livraison au client.

En d’autres termes, un coût correspond à l’accumulation de charges sur un produit, une


fonction, une présentation de service à un stade autre que le stade final

6.1. Sortes de coûts et classification

A. Sortes de coûts

Il existe de nombreux coûts qui se définissent par trois caractéristiques indépendantes les
unes des autres qui sont :

1. Le champ d’application ;
2. Le contenu et ;
3. Le moment de calcul.

1. Le champ d’application

Le champ d’application peut être :

- La fonction économique : la production – la distribution – l’administration, -


l’approvisionnement. Ainsi ou parlera de coût de production de distribution etc….
- Le moyen d’exploitation : l’usine l’atelier – (le magasin) on calculera ainsi le coût par usine
atelier-magasin
- L’activité d’exploitation : stade d’élaboration du produit (produit-finis, semi- finis etc…..

2. Le contenu

C’est le coût calculé en tenant compte de toutes les charges, ou des charges partielles. Ainsi
parlera-t-on de :
- coût complet
- coût partiel

3. Le moment : il s’agit :

a) des coûts calculés avant les dépenses y afférentes : coût préétabli ou prévisionnel
44

b) coût calculés sur base des dépenses réelles, coût réel

B. Classification des coûts

1. Les coûts réels : (coûts constatés ou historiques. Ce sont des coûts déterminés sur base
des charges réelles inhérentes à une période déjà passée. Ils englobent les charges
d’exploitation effectivement engagées ou constatées au cours d’une période donnée.
elles sont calculées à postériori et sont considérées comme des coûts historiques. Dans la
pratique ce sont des coûts réels qui sont souvent calculés en comptabilité analytique.

2. Coûts préétablis ou coûts standards

Ce sont des coûts prévisionnels calculés sur base des charges estimées pour une période
future. Ils sont déterminés à priori sur base d’une approche « ex ante ».

3. Coût fonctionnel

C’est l’ensemble des charges engagées pour assurer la marche d’une fonction ou d’un
service de l’entité.

Exemple

- Coût de la fonction approvisionnement


- Coût de la fonction production
- Coût de distribution

Dans les entités industrielles, on distingue :

- Le coût d’achat des matières premières achetées ;


- Le coût d’achat des matières premières utilisées ;
- Le coût de production de produits finis fabriqués ;
- Le coût de production des produits finis vendus ;
- Le coût de distribution.

Selon le degré de variabilité des charges, on distingue :

1. Les coûts fixes ou coûts de structures

Ce sont des coûts liés à la structure de l’entité il s’agit notamment de

- Le loyer des immeubles


- Les amortissements
- Certains impôts (impôts fonciers)
- Les primes d’assurance des véhicules
- Les charges d’encadrement
- Les éléments supplétifs (rémunération fictive)
Ces charges ne varient pas quel que soit le niveau du volume d’activité.

2. Les coûts variables ou proportionnels


45

C’est l’ensemble des charges d’exploitation liées au niveau d’activité de l’entité ou de la


section. Ils sont donc proportionnels au volume de production ou de vente réalisé par
l’entité.

Il s’agit principalement de la consommation de :

Matières premières ;
Eau, électricité, téléphone et salaires ;
Publicité ;
Transport sur achat etc…

Selon l’importance de la production on distingue :

1. Le coût global

C’est l’ensemble des charges incorporées pour produire, ou vendre une quantité donnée des
biens économique.

2. Le coût unitaire

C’est le coût de production d’une unité de bien économique.

Selon d’autres critères on distingue :

a. Le coût lié au temps

Ce sont des coûts engagés pour des produits à fabrication continue et pour lesquels l’entité a
pris l’option d’en déterminer la valeur après une période de temps bien déterminée.

Ex : - Coût de production de pain dans une boulangerie


- Coût de fabrication de la bière dans une brasserie, ou des savons sans une savonnerie.

b. Le coût non lié au temps

C’est le coût calculé en fonction de la commande des clients : ex – Coût de fabrication d’un
avion, navire, bateau, coût de construction d’une maison etc…

c. Le coût différentiel

C’est le coût de la dernière série produite, il prend en compte les variations des charges liées
à l’activité et à la structure de l’entité réellement engagées. Il s’agit de coût – réel – constaté
– historique.

6.2. Coût de revient


46

Le coût de revient d’un objet, d’une prestation de services, d’un groupe d’objets ou de
prestations de services est l’ensemble de coûts exposés pour produire et livrer ce bien ou le
service dans l’état ou il se trouve au stade final de la livraison aux clients.

6.3. Incorporation des coûts

A. Système de détermination des coûts et coût de revient

Il existe de nombreux systèmes de détermination de coûts et coût de revient en comptabilité


analytique. Parmi les plus utilisées on peut citer :

1) Le système des coûts réels ou constatés


2) Le système des coûts préétablis ou coûts standards
3) Le système des coûts proportionnels ou « direct costing »
4) Le système des coûts basés sur l’imputation rationnelle des charges fixes.

1. Système des coûts réels

Il s’agit des coûts calculés à postériori c’est-à-dire lorsque toutes les charges incorporables
sont engagées et connues de l’entité.

2. Système des coûts proportionnels ou direct costing

Dans cette méthode seules les charges variables sont incorporées dans les coûts hiérarchisés
des produits fabriquées et vendus par l’entité.

Le but de ce système est de :

- Déterminer les marges de bénéfices réalisées sur chaque type de produit en tenant
compte exclusivement des coûts proportionnels des coûts variables.

- Surveiller la couverture des charges de structure par la marge sur coût variable globale

B. Détermination des coûts hiérarchisés dans les entités commerciales

Le mécanisme de détermination des coûts hiérarchisés est décrit comme suit :

1. Calcul du coût d’achat de marchandises achetées (CAMA)

La fonction approvisionnement qui est chargée d’organiser et gérer les achats des
marchandises, c’est elle qui organise les achats et qui gère les stocks / magasins,
mouvements des stocks, entretiens etc.

Les composantes du coût d’achat des marchandises achetées sont :


 Le prix d’achat net hors taxes
 Les frais accessoires d’acquisition comprenant :
47

- Les frais accessoires d’achat

Ce sont des frais directement liés à l’achat des marchandises et qui sont généralement :
- Frais de transport, de commission sur achat, des assurances, droits de douane
(à l’entrée)
- Frais de manutention, les impôts et taxes non récupérables.
- Les frais d’approvisionnement

Ce sont des charges indirectes regroupés dans un ou plusieurs centre de « gestion des
approvisionnements/et qui concernent la mise en stocks des marchandises – matières
premières – consommables – fournitures etc.

Les charges de la fonction « approvisionnement » doivent être réparties entre-les


marchandises-matières et fournitures avant leur incorporation dans les coûts d’achat.

La formule de détermination du coût d’achat des marchandises achetées : CAMA est la


suivante :

1) Prix d’achat brut des marchandises achetées


- Rabais, remises et ristournes obtenus
2) = Prix d’achat net des marchandises achetées
3) + Frais accessoires d’achat
+ Frais de la fonction achat ou approvisionnement
N.B : Pour déterminer le coût d’achat unitaire des marchandises achetées on divise le CAMA
+ Eventuellement une quote-part des frais administratifs et financiers se rapportant aux achats
(total) par la quantité de marchandises achetées.
= Coût d’achat des marchandises achetées CAMA

2. Coût d’achat des marchandises vendues (CAMV)

Le coût d’achat des marchandises = coût d’achat des marchandises achetées + le stock initial
– le stock final.

Formule
Coût d’achat des marchandises achetées

+ Stock initial marchandises

- Stock final marchandises


3. Calcul du coût de distribution (CD)
= Coût d’achat des marchandises vendues (CAMV)
Formule

Le Coût de distribution (global) =

Frais directs de distribution ou de vente

+ Frais de la fonction distribution

+ Eventuellement une quote-part des frais administratifs et financiers se rapportant à la


distribution
+ Coût d’emballages commerciaux utilisés
48

4. Coût des autres fonctions

Ce sont des coûts engagés pour assurer le fonctionnement des services annexes ou « centres
auxiliaires ». Les autres fonctions ou fonctions auxiliaires sont qualifiées de fonctions
d’appoint ou d’aide aux fonctions principales. Elles comprennent notamment :

- la fonction administrative ;
- la fonction financière ;
- la fonction sécurité ;
- la fonction relations sociales, …

Le coût des autres fonctions est déterminé par la formule suivante :

Coût des autres fonctions =


Frais fonction administrative
+ Frais fonction financière
+ Frais fonction sécurité ;
+ Frais fonction relations sociales, …
N.B : Lorsqu’on procède à la répartition secondaire càd la répartition des frais de fonctions
auxiliaires vers les fonctions principales, deux situations peuvent se passer :
- si la répartition secondaire est totale, le coût des autres fonctions s’annule pour impacter
les coûts des fonctions principales (coût d’achat des marchandises achetées et coût de
distribution) ;
- si la répartition secondaire est partielle, la part de coût des autres fonctions non réparties
aux fonctions principales va impacter le coût de revient.

5. Coût de revient des marchandises vendues

Il est égal à la somme du coût d’achat des marchandises vendues, du coût de distribution et
des coûts des autres sections.
D’où Coût de revient = CAMV + CD + CAS
Comme il sied de constater, la détermination du coût de revient dans une entité
commerciale se fait de manière hiérarchisée :

CAMA

CAMV

CD

CAS
CR

49

Application

1) voici les renseignements extraits de la comptabilité de la société commerciale LWESO et


frères :

 Achat de 100 chemises à 15 000 FC la chemise avec une remise obtenue du fournisseur
de 10%. Les frais directs ont été les suivants.
- Transport sur achat 50 000 FC
- Droit de douane à l’imputation 80 000 FC
- Commission sur achat 10 000 FC
 Charges indirectes :
- fonction approvisionnement : 40 000 FC
- fonction distribution : 50 000 FC
- fonction administration : 25 000 FC
- fonction financement : 20 000 FC
 Stocks en magasin à la fin du mois :
Stocks marchandises : 12 chemises x 15 000 = 180 000 FC
Stocks emballages commerciaux 12 000 FC

 Stocks au début du mois :


- Stocks marchandises 30 chemises à 10 000 /chemise
- Stocks emballages commerciaux 13 000 FC
 Données complémentaires :
- Achat d’emballages commerciaux non récupérables 15 000 FC
- Frais accessoires d’achat sur acquisition d’emballages 7 500 FC
- Produits financiers 3 000 FC

Travail demandé :
Déterminer :
a) Le coût d’achat des marchandises achetées ;
b) Le coût d’achat des marchandises vendues ;
c) Le coût de distribution des marchandises vendues ;
d) Le coût des autres fonctions ;
e) Le coût de revient des marchandises vendues.
50

Solution
- Prix d’achat brut des marchandises 100 x 15 000 = 1 500 000 FC
1500 000 x 10
- Remise obtenue 10% : =150 000 FC – 150 000 FC
100
1 350 000 FC
- Prix d’achat net des marchandises achetées =

- Frais directs d’achat (Frais accessoires) + 140 000 FC


- Frais centre approvisionnement (Frais indirects) + 40 000 FC

a) = Coût d’achat des marchandises achetées (CAMA)


+ Stock initial des marchandises 10 000 x 30 = + 300 000 FCFC
1 530 000
- stock Final des marchandises 12 x 150 000 = - 180 000 FC

b) = Coût d’achat des marchandises vendues = 1 650 000 FC

c). Détermination du coût de distribution des marchandises vendues

1. Frais fonctions de distribution (frais indirects) = 50 000 FC

+ Achat d’emballages commerciaux perdus 15 000 FC


+ Frais accessoires d’achat d’emballages + 7 500 FC
= Coût d’achat emballages achetés 22 500 FC

+ Stock initial emballages perdus +13 000 FC

- Stock final emballages non récupérables - 12 000 FC

2. Coût d’achat emballages consommés 23 500 FC -----------------------23 500 FC

3. Coût global de distribution = (1 + 2) 73 500 FC

d). Détermination des coûts des autres fonctions

1) Coût de la fonction administrative = 25 000 FC


+ Charges de la fonction financière 20 000 FC
- Produits financiers - 3 000 FC
2) Coût de la fonction financière = 17 000 FC
3) Coût des autres centres d’analyse
(Couts autres sections) = (1 + 2) = 25 000 FC + 17 000 FC = 42 000 FC

e). Coût de revient des marchandises vendues


CR = CAMV + CD + CAS
= 1 650 000 FC + 73 500 FC + 42 000 FC
= 1 765 000 FC
A. Détermination des couts hiérarchisés dans les entités industrielles
a) Rappel des phases d’exploitation
51

Dans une entité industrielle, le cycle d’exploitation comprend trois phases fondamentales
qui sont :
- La phase d’approvisionnement ;
- La phase de production ou transformation;
- La phase de distribution ou de vente.
b) Hiérarchisation des coûts
Le processus de calcul des coûts hiérarchisés dans une entité de fabrication comprend les
étapes essentielles suivantes :
1) Coût d’achat des matières premières achetées
Il est calculé dès l’entrée des matières en magasin
2) Le coût d’achat des matières premières utilisées ou consommées ou mise en œuvre
3) Le coût de production globale des produits finis fabriqués
Il est calculé sur base des fiches d’entrées des produits finis en magasin.
4) Coût de production des produits finis vendus ou destinés à être vendus (CPPFV)
5) Coût d distribution
6) Coût des autres sections
7) Coût de revient des produits finis vendus
Comme il sied de constater, la détermination du coût de revient dans une entité industrielle
se fait de manière hiérarchisée :
A. Schéma de formation des couts hiérarchisés dans les entités industrielles
CAMPA

CAMPU

CPPFF

CPPFV

CD

CAS

Application
 Une société qui fabrique un seul produit B, fournit les données comptables
CR suivantes :
ère
 Stock initial matière 1 200 Kg à 3 000 FC /Kg
 Stock initial produits finis 100 pièces à 40 000 FC / Pièce
 Achat des matières premières 300 Kg à 3 500 FC / Kg : remise 5% ; escompte de
règlement 2 %.
52

 Frais administratifs et financiers 250 000 FC


 Frais d’entretien 150 000 FC
 Frais des centres principaux
- approvisionnement 100 000 FC
- fabrication 300 000 FC
- distribution 200 000 FC

 Les frais administratifs et financiers sont imputables aux coûts des fonctions
"approvisionnements et fabrication dans les proportions de 2 et 3.
 Les frais de fonction entretien sont à répartie entre les fonctions principales à raison de :

- 50 % production
- 30 % approvisionnement
- 20 % distribution.
 Stock final matière 50 Kg : méthode de sortie : FIFO
50 Kg X 3 500 = 175 000 FC

 Quantité produite : 350 pièces


 Stock final produits finis fabriqués 20 000 FC
 Encours initial de production 70 000 FC
 Encours final de production 45 000 FC

Travail demandé :
Déterminer :
- le coût d’achat global des matières achetées ;
- le coût d’achat global des matières utilisées ;
- le coût de production global des produits finis fabriqués ;
- le coût de production global des produits finis vendus ;
- le coût de distribution des produits finis vendus ;
- le coût de revient global des PFV.

Solution

A. Calculs préliminaires

1) Répartition secondaire des frais des fonctions auxiliaires

a) Frais administratifs et financiers 250 000

Base : 2 + 3 = 5
- approvisionnement 250 000 X 2 = 100 000 FC
5

- fabrication 250 000 X 3 = 150 000 FC


5
53

b) Frais centre d’entretien : 150 000 FC

Base : 30 + 50 + 20 = 100%

- approvisionnement 150 000 X 30 = 45 000 FC


100

- production 150 000 X 50 = 75 000 FC


100

- distribution 150 000 X 20 = 30 000 FC


100
Total : 150 000 FC

2) Calcul relatif aux achats des matières

- prix d’achat des matières : 300 Kg X 3 500 = 1 050 000 FC


- remise de 5 % (1 050 000 X 5) - 52 500 FC
100 Prix d’achat net = 997 500 FC

- escompte obtenu 2 % = (997 500  X 2) = - 19 950 FC


100
Net à payer = 977 550 FC

B. Détermination des coûts hiérarchisés

1. Coût d’achat des matières premières

= Prix d’achat net des matières achetées 997 500 FC


Frais de fonction approvisionnement + 100 000 FC
Frais de fonction entretien pour approv. + 45 000 FC
Frais des autres (fonction adm & financiers) + 100 000 FC
Total = CAMPA = 1 242 500 FC
2) Calcul du coût d’achat des matières premières utilisées
= Coût d’achat des matières premières achetées 1 242 500 FC
+ Stock initial matières premières : 200 X 3 000 = 600 000 FC
- Stock final matières premières - 175 000 FC
= CAMPU = 1 667 500 FC
3) Calcul du coût de production des produits finis fabriqués
= CAMPU 1 667 500 FC
+ Charges directes de production +300 000 FC
+ Encours initial de production +70 000 FC
- Encours final de production - 45 000 FC
+ Quote part des frais de sections adm. Et fin. +150 000 FC
+ Quote part de frais entretien +75 000 FC
54

CPPFF = 2 217 500 FC

4) Coût de production des produits finis vendus

= CPPFF 2 217 500 FC
+ Stock initial produits finis + 40 000 FC
- Stock final produits finis - 20 000 FC
CPPFV = 2 237 500 FC

5) Coût de distribution des produits finis vendus

= Charges indirectes (frais fonction) de distribution 200 000 FC


+ Quote part de la fonction entretien + 30 000 FC
Coût de distribution 230 000 FC

6) Coût de revient des produits finis vendus

= CPPFV 2 237 500 FC


CD + 230 000 FC
- Produits financiers (escompte) - 19 950 FC
Coût de revient 2 447 550 FC

B. Eléments intervenants dans le calcul des couts et cout de revient

Généralités

En règle générale et en l'absence de système informatique intégré, c'est-à-dire organisé


autour d'une base de données, c'est la comptabilité générale qui va servir de système
d'information pour la comptabilité analytique. Il est cependant nécessaire au préalable, de
procéder à un ensemble de retraitements pour permettre le calcul des coûts dans l'entité.

Un premier travail consiste à classer parmi les charges de la firme, celles qui seront exclues
ou au contraire incluses dans les coûts des fonctions et des produits (ou services). Un second
travail, préliminaire à la mise en œuvre de toute méthode de calcul, consiste à préciser la
manière dont seront traitées certaines charges tels que les amortissements, les charges à
répartir, les charges dont la périodicité est différente du moment de calcul, etc. Enfin, un
troisième travail consiste à identifier les charges au sein du processus de production de
l'entité.
La détermination des coûts de revient des produits d'une entité nécessite une première
phase de modélisation de cette entité afin de permettre le rattachement des charges de la
comptabilité financière aux coûts des produits.

Cette modélisation doit déboucher sur le réseau de calcul des coûts de l'entité, réseau sur
lequel s'appuiera la démarche de calcul des coûts

Les composants des coûts.


55

Les charges qui constituent les coûts sont issues de la comptabilité générale (classe 6), en
tenant compte des différences d’incorporation sur charges : Charges non incorporables,
charges incorporables et charges supplétives.

1. Les charges incorporables

Il s’agit des charges courantes qui sont communiquées par la comptabilité générale ou
Financière et qui doivent être incorporées aux coûts c’est–à-dire : les charges d’exploitation
et charges financières (charges directes et charges indirectes) enregistrées dans les comptes
de la classe 6.
Les charges exceptionnelles ne sont pas à prendre en compte, ni l’impôt sur les bénéfices.
1.1. Les charges directes
Charges qu'il est possible d'affecter “immédiatement”, c'est-à-dire sans calcul intermédiaire,
au coût d'un bien, d'une activité ou d'un service déterminé.
Les charges directes constituent un élément du coût d'un bien déterminé. Elles sont
d'origine externe (exemple : matières premières consommées) ou interne (exemple : frais de
personnel, dotations aux amortissements) et peuvent être fixes ou variables.

Les charges directes sont des charges qui peuvent être affectées directement au coût d'un
produit. La consommation de ces charges par chaque type de produit est connue.
Elles sont directement affectées aux différents coûts.

En d’autres termes, les charges directes correspondent à des éléments entrant dans la
composition d’un produit ou nécessaires à l’approvisionnement à la fabrication ou à la
distribution d’un produit.
Il s’agit le plus souvent :
 des matières premières utilisées pour la fabrication ;
 des fournitures utilisées ;
 des charges de personnel (main d’œuvre directe) : salaires et charges sociales des
personnes participant directement à la fabrication (ouvrier, technicien, ...).
Ces charges sont propres à un seul produit et sont affectées directement aux coûts.
.
Exemples :
- Prix d’achat des matières premières et fournitures qui entrent dans la composition d’un
produit.
- Main d’œuvre directe…
1.2. Les charges indirectes

Charges qu'il n'est pas possible d'affecter “immédiatement”. Elles nécessitent un calcul
intermédiaire de répartition pour être imputées au coût d'un bien déterminé; encore
convient-il, pour que cette imputation au coût d'acquisition ou de production soit possible,
qu'elle repose sur un “rattachement raisonnable ”de la charge au coût.
56

Les charges indirectes sont des charges qui concernent l'ensemble de la production ou
l'ensemble de l'entité et qui nécessitent un traitement préalable pour être imputées au coût
d'un produit.
Ces charges concernent plusieurs coûts donc il n’est pas possible de les affecter à un coût
Particulier. Elles doivent faire l’objet d’un calcul intermédiaire.
En d’autres termes, les charges indirectes concernent plusieurs produits et donc plusieurs
coûts. Leur montant est fourni par la comptabilité générale. Elles doivent être réparties,
selon certains critères, entre des « centres d’analyse ».
Après répartition dans les différents centres d’analyse, elles seront imputées aux coûts des
produits.
Exemples :
- consommation d’électricité et d’eau;
- charges du personnel administratif,
- assurances ;
- impôts ;
- les dotations aux amortissements ;
- frais de nettoyage des locaux ;
- d’entretien des matériels…

 Traitement des charges indirectes

Il est plus facile dans un premier temps de ventiler les charges indirectes dans des centres
d'analyse à partir de clés de répartition, un centre d'analyse étant une division réelle ou
fictive de l'entité permettant la répartition des charges indirectes.

L'activité de chaque centre d'analyse est liée à l'une des étapes de calcul du coût de revient.
Le calcul des coûts complets respecte les étapes suivantes :
:
Charges directes Affectation Coût des produits
Incorporables
Charges

et
Charges indirectes des services
Répartition Imputat°
Centre d’analyse
(Traitement)

Ventilation

On distingue 3 phases dans l’analyse des charges indirectes :

 Répartition primaire : répartition des charges indirectes dans les centres d’analyse.
Autrement dit, les montants des charges par nature incorporées dans les coûts sont
répartis à l’aide des clés de répartition dans les différents « centres d’analyse ».
 Répartition secondaire : la cession des charges des centres auxiliaires aux centres
d’analyse principaux.
57

Autrement dit, les totaux obtenus pour les différents « centres auxiliaires » sont répartis à
leur tour dans les « centres principaux » à l’aide des clés de répartition, en fonction des
prestations fournies.
 L’imputation aux coûts des charges réparties dans les centres principaux.

1.3. Les retraitements des charges incorporables.


Pour certaines charges, des retraitements (modifications de montants, à la hausse ou à la
baisse) peuvent être effectués pour des raisons économiques, juridiques ou fiscales. Cela
peut conduire à l’utilisation de charges de substitution différentes des charges réelles
d’où l’expression « différences d’incorporation ».
En ce qui concerne la périodicité des calculs, il est nécessaire d’adapter les montants à la
durée des périodes.

Par exemple, certaines charges annuelles ont été constatées en comptabilité financière
alors qu’en comptabilité de gestion les calculs de coûts se font par semaine, mois,
trimestre, ...

2. LES CHARGES NON INCORPORABLES


Les charges non incorporables sont celles qui ont un caractère non récurrent (non
habituel) et/ou qui ne se rapportent pas à l’activité normale et courante de l’entité.
Ces charges ne peuvent être intégrées dans les coûts d’exploitation dans la mesure où
elles ne sont liées, ni à l’activité normale et courante de l’entité.
Bien que enregistrées régulièrement en comptabilité générale (classe 8), les charges non
incorporables ne sont pas retenues dans le calcul des coûts car elles sont considérées
comme n’étant pas pertinentes.

Il sied de signaler que ces charges sont enregistrées dans le compte « 971 charges non
incorporables » et affectent négativement le résultat analytique, c’est-à-dire ces charges
ont une incidence négative sur le résultat analytique.
Une charge tout en étant incorporable, par rapport à la périodicité, il y a une partie liée à
la période de calcul des coûts qui est incorporée et le reste est non incorporée.
Exemple : Abonnement trimestriel 6000 FC, la charge incorporable étant de 6000 FC mais
la partie incorporée est de 6000 FC /3mois = 2000 FC/mois  et la partie non incorporée est
de 6000 FC – 2000 FC = 4000 FC.

Les éléments suivants sont considérés comme charges non incorporables :


 Les frais d’augmentation du capital social ;
 Les frais d’émission d’obligations ;
 Les frais de constitution ;
 Les charges imputables à de tiers, les charges à étaler, les charges à transférer ;
 Les frais d’acquisition et de cession d’actifs immobilisés ;
 Les frais de liquidation, d’absorption ou de fusion ;
 Les pertes exceptionnelles ou hors activités ordinaires ;
 Les dotations aux provisions pour pertes, litiges ou risques hors activités ordinaires ;
 Les taxes qui, en vertu des lois officielles, ne sont pas en charges de l’entité ;
58

 Les primes d’assurance-vie ou d’assurance-crédit contractée par l’entité au profit de


l’entrepreneur ;
 Les charges équilibrées par produits (comme l’amortissement des subventions
d’équipement) ;
 Les impôts sur les revenus professionnels et locatifs inscrits dans le compte 89 ;
 Les vols, dons aux tiers destructions….
 Les appointements et charges sociales engagées pour le personnel temporairement
détachés dans une société affiliée ;
 La valeur nette comptable des immobilisations cédées (compte 81) ;
 Les charges diverses hors activités ordinaires ;
 Les charges non liées à la période de calcul des coûts.
.
3. LES CHARGES SUPPLETIVES (ou éléments supplétifs)
Les charges supplétives sont des charges non enregistrées en comptabilité générale
mais qui pour autant correspondent à des coûts qu’a du supporter l’entité.

En d’autres termes, les éléments supplétifs sont donc des charges non enregistrées en
comptabilité générale mais saisies et imputées dans un compte de la classe 9 (972
éléments supplétifs).
Ce sont des charges théoriques ou fictives dont il faut tenir compte pour améliorer la
précision des coûts.
Elles doivent être incorporées dans les calculs de coûts. Il s’agit de :
 la rémunération théorique de l’entrepreneur individuel c’est à dire le montant de salaire
qu’il percevrait s’il était salarié (rémunération du travail de l’exploitant non salarié);
 la rémunération des capitaux propres investis c’est à dire la rentabilité des fonds
propres utilisés dans l’entité qui serait obtenu s’ils étaient placés (les dividendes versés
aux associés lors de la répartition du bénéfice)
Elles sont incorporées aux coûts, bien qu’elles ne soient pas considérées comme des
charges en comptabilité générale.

Rémunération
Rémunération==Capitaux propres
Capitaux (C)xxTaux
propres Tauxd’intérêt
d’intérêtx(r) x Prorata
temps éventuel (Prorata
de placement du temps de
des capitaux investis éventuel)

Exemple
L’entité individuelle MARIBENI est dirigée par BENIMMA (entrepreneur) qui assure lui-
même les activités commerciales de l’entité. Voici les informations concernant le mois de
septembre :
le salaire mensuel à payer à l’entrepreneur 100.000 FC ;
le fils de BENIMMA perçoit une rémunération mensuelle de 30.000 FC, bien
que n’exerçant aucune activité réelle pour l’entité ;
l’entité finance en partie ses activités par des emprunts, les intérêts versés annuellement
sont de 48.000 FC ;
Le capital de l’entité est 400.000 FC. On estime que ses fonds propres pourraient être
rémunérés aux taux annuel de 6 % auprès des établissements financiers.
59

Travail demandé : calculez les charges non incorporables, incorporables et supplétives


pour le mois de septembre.
Solution
 Charges incorporables : 48.000 FC : 12 mois = 4.000 FC charges financières
mensuelles à incorporer dans le calcul des coûts.
 Charges non incorporables : salaire fictif du fils de BENIMMA, soit 30.000 FC
 Charges supplétives :
 Rémunération des capitaux propres : 400.000 x 0,06 = 24.000 FC/an
(intérêt annuel)
Intérêts mensuels : 24.000 : 12 mois = 2.000 FC (charges financières
mensuelles : montant à incorporer aux couts d’exploitation pour
septembre)
 Rémunération de l’exploitant : 100.000 FC (rémunération mensuelle)
Total charges supplétives : 2.000 FC + 100.000 FC = 102.000 FC.

Le schéma ci-dessous illustre l’incorporation des charges dans les coûts :

CHARGES SUPPLETIVESS

Charges Incorporables aux coûts


COMPTE DE LA CLASSE 6 et 8 CHARGES INCORPORABLES

CHARGES
NON INCORPORABLES

N.B. Le critère distinctif entre éléments incorporables et éléments non incorporables se


fonde essentiellement sur :

 Le principe d’exploitation normale et courante de l’entité (càd la distinction entre


charges liées aux activités ordinaires et charges hors activités ordinaires) ;
 La période de calcul des coûts concernés.

En comptabilité générale, la fréquence de calcul des résultats n'est généralement


qu'annuelle. Or, l'utilisation d'une comptabilité analytique comme outil de contrôle
implique une périodicité qui ne peut guère être supérieure au mois. Il en résulte que pour
toutes les charges constatées en comptabilité générale et qui concernent une période
supérieure au mois, il est nécessaire de répartir la charge par la technique dite
de « l'abonnement ».

2. abonnement
60

L’abonnement est une technique qui consiste à diviser une charge réglée périodiquement
par sa durée de consommation. Les charges qui découlent de cette technique sont
appelées charges de substitution.

Parmi les charges abonnées, nous citons : loyer, abonnement transport, frais bancaires,
primes d’assurance, impôts et taxes, amortissement…
Exemple : un amortissement annuel de 24 000 sera par exemple réparti par cette
procédure en une charge d'abonnement mensuel de 2.000 FC.

Lorsqu’on recourt à l’abonnement pour tout élément de charge constatée ou calculée


périodiquement, il se dégage des différences traduisant :
 Soit, une anticipation des charges incorporées aux coûts par rapport à celles de
comptabilité générale ;
 Soit, un élément des charges déjà enregistrées en comptabilité générale sur
plusieurs périodes de calcul des coûts en comptabilité analytique.
Note
Il sied de noter qu’il ne faut pas confondre les notions des charges incorporables et
charges incorporées.
 Les charges incorporables sont celles qui sont liées à l’activité normale et habituelle de
l’entité. Elles sont susceptibles d’être incorporées dans les coûts lorsqu’elles se
rapportent à la période de calcul des coûts adoptée par l’entité ;
 Les charges incorporées sont celles relatives à l’exploitation normale et courante de
l’entité d’une part, et qui se rapportent effectivement à la période de calcul des coûts
hiérarchisés des biens produits d’autre part, il s’agir des charges effectivement
intégrées dans le processus de détermination des coûts d’exploitation.
Ainsi, les charges incorporables comprennent :
 Les charges incorporées dans les coûts ;
 Les charges non incorporées dans les coûts ;
Pour le cas des charges abonnées :

Charges incorporées = charges incorporables - charges non incorporées

 Avec charges incorporables : charges issues de la comptabilité générale ;


 Charges non incorporées : charges se rapportant à une période d’au moins un
mois ;
 Charges incorporées : charges se rapportant à un mois (abonnement mensuel).

Exemple
Le tableau ci-dessous reprend les charges courantes abonnées engagées par l’entité JMK
Nature de la charge Périodicité Montant
61

Abonnement transports Trimestre 120.000 FC


Loyer bâtiment Semestre 600.000 FC
Frais bancaires Quadrimestre 40.000 FC
Primes d’assurances Année 720.000 FC
Impôts et taxes Bimestre 50.000 FC
Dotations aux Amortissements Année 960.000 FC
TOTAL GENERAL 2.490.000 FC

Travail demandé : calculer les montants des charges incorporées et charges non
incorporées
Solution
Charge par nature Charges Charges non Charges
incorporables incorporées incorporées
Abonnement transports 120.000 80.000 40.000
Loyer bâtiment 600.000 500.000 100.000
Frais bancaires 40.000 30.000 10.000
Primes d’assurances 720.000 660.000 60.000
Impôts et taxes 50.000 25.000 25.000
Dotations aux Amortissements 960.000 880.000 80.000
TOTAL GENERAL 2.490.000 2.175.000 315.000
Le montant des charges incorporées soit, 315.000 FC, sera intégré dans le calcul des
coûts.
 METHODE DE DETERMINATION DES CHARGES INCORPOREES

Pour déterminer le montant des charges incorporées, on procède comme suit :


 Supprimer les charges non incorporables.
 Recenser les charges incorporables.
 Eventuellement :
 évaluer les charges de substitution,
 calculer les différences d’incorporation pour certaines charges,
 corriger, modifier éventuellement les charges incorporables.
 Puis :
 ajouter les charges supplétives,
 évaluer le montant des charges incorporées.

Ainsi la différence entre charges constatées en comptabilité générale et les charges


incorporées aux coûts s’appelle « différence d’incorporation ».

Charges incorporables = charges de la comptabilité financière - charges non incorporables


+ charges supplétives
Charges incorporées = charges incorporables ± différences d’incorporation (sur matières,
abonnement de charges, charges usages ou charges étalées)
 DEMARCHE DE CALCUL DES COUTS

 Identification et traitement des charges à incorporer


62

 identifier les charges à incorporer dans les coûts ;


 dissocier les charges directes et indirectes : ventiler les charges directes par type
de coûts et répartir les charges indirectes par “fonction / activité” d’exploitation
et de soutien de l’entité ;
 définir des clés de répartition pour l’imputation des charges indirectes.
 Calcul des coûts
Notons que l’enchaînement du calcul des coûts est fondé sur le cycle d’exploitation de
l’entité.

Pour l’entité industrielle, on calcule :

 Calcul des coûts d’achat : prix d’achat + charges directes et indirectes liées à
l’approvisionnement ;
 Mise en inventaire permanent (IP) des matières et détermination de la valeur des
sorties de stock de matières (et des stocks finaux) ;
 Calcul des coûts de production (produits intermédiaires ou produits finis) : coût
d’achat des matières (ou produits) utilisés + charges directes et indirectes liées à la
fabrication ;
 Mise en inventaire permanent (IP) des produits fabriqués et détermination de la
valeur des sorties de stock de produits (et des stocks finaux) ;
 Calcul des coûts de revient (des produits vendus) : coût de production des produits
vendus + charges directes et indirectes liées à la distribution ;
 Calcul du résultat analytique d’exploitation et de chaque produit vendu : chiffre
d’affaires du produit – coût de revient des ventes du produit.
Pour l’entité commerciale, on calcule :

 Calcul des coûts d’achat : prix d’achat + charges directes et indirectes liées à
l’approvisionnement ;
 Mise en inventaire permanent (IP) des marchandises et détermination de la valeur
des sorties de stock de marchandises (et des stocks finaux) ;
 Calcul des coûts de revient (des marchandises vendus) : coût d’achat des
marchandises vendues + charges directes et indirectes liées à la distribution ;
 Calcul du résultat analytique d’exploitation et de chaque produit vendu : chiffre
d’affaires des marchandises – coût de revient des ventes des marchandises.

 Calcul des résultats analytiques


 Calcul des résultats analytiques des produits par différence entre leur chiffre d’affaires net
(total et unitaire) et leur coût de revient (total et unitaire) ;
 Calcul du résultat analytique d’exploitation global (somme des résultats analytiques) .

SCHEMA SYNTHESE DU TRAITEMENT DES CHARGES EN COMPTABILITE ANALYTIQUE


63

Charges supplétives Charges de la comptabilité générale (clase 6 et 8)

Retraitement Charges non incorporables

Charges incorporables

Charges incorporables (charges prises en compte comptabilité analytique)

Charges indirectes
Charges directes
APPLICATION
1. Le comptable de l'entité MARIBENI vous communique les
informations suivantes relatives aux charges engagées :
 Frais de télécommunication : 150.000 FC pour 3 mois ;
 Loyer bâtiment 900.000 FC (trimestre) ;
 Frais d’assurances 600.000 FC (annuelle) ;
 Matières consommables : 240.000 FC ;
 Frais du personnel 1.500.000 FC ;
 Dotations aux amortissements 1.800.000 FC (annuelle)
 Frais financiers 720.000 FC (trimestriel)
 Charges exceptionnelles : 70.000 FC
 Participation des salariés : 115.000 FC
 Impôts sur les bénéfices : 90.000 FC
Informations complémentaires :
 la rémunération fictive de l'exploitant : 480.000 FC annuelle ;
 La rémunération (au taux de 6 %) des capitaux propres qui s'élèvent à
900.000 FC

Travail demandé :
 Calculez le montant des charges non incorporables ;
 Calculez le montant des charges incorporables.

2. Mêmes données que l’application n°1, les charges incorporables sont réparties entre
les centres approvisionnement, production, distribution, administration et finances
dans les proportions de 3, 4, 1, 1 et 1.

Travail demandé :
 Calculer le montant des charges non incorporées ;
Calculer le montant des charges incorporées.
3. En vous référant aux données de l’application n°2 et aux données complémentaires
ci-après, calculez les différents coûts et coût de revient.
Données complémentaires :
 Stocks initiaux :
64

 MP : 440.000 FC ;


 PF : 320.000 FC.
 Stocks finals :
 MP : 500.000 FC ;
 PF : 150.000 FC.
 Achat du mois :
MP : 2.500.000 FC
 Charges directes :
 Transport sur achat : 70.000 FC ;
 Commission sur achat : 30.000 FC ;
 Transport sur ventes : 90.000 FC ;
 Main d’œuvre personnel de production : 180.000 FC ;
 Publicité : 80.000 FC
 Ventes du mois : 5.928.700 FC

Solution n°1
Calcul des éléments supplétifs (charges supplétives)
 Rémunération fictive de l’exploitant  : 480.000 FC
 Rémunération des capitaux propres : 900.000 x 6 % = 54.000 FC
Total charges supplétives  : 534.000 FC
Tableau de détermination des charges incorporables et non incorporables

Charges
Charge par nature Montant
Non incorporables Incorporables
Matières consommables 240.000 - 240.000
Frais de télécommunication 150.000 - 150.000
Loyer bâtiment 900.000 - 900.000
Frais d’assurances 600.000 - 600.000
Frais du personnel 1.500.000 - 1.500.000
Frais financiers 720.000 - 720.000
Dot. aux Amortissements 1.800.000 - 1.800.000
Charges exceptionnelles 70.000 70.000 -
Participation des salariés 115.000 115.000 -
Impôts sur les bénéfices 90.000 90.000 -
Eléments supplétifs 534.000 - 534.000
TOTAL GENERAL 6.719.000 275.000 6.444.000
65

Solution n°2

Tableau de répartition des charges

Charges Centres principaux Centres auxiliaires


Charges
Charge par nature non
Incorporables incorporées Appro. Prod. Dist. Adm. Fin.
incorporées
Matières consom. 240.000 - 240.000 72.000 96.000 24.000 24.000 24.000
Frais de télécom. 150.000 100.000 50.000 15.000 20.000 5.000 5.000 5.000
Loyer bâtiment 900.000 600.000 300.000 90.000 120.000 30.000 30.000 30.000
Frais d’assurances 600.000 550.000 50.000 15.000 20.000 5.000 5.000 5.000
Frais du personnel 1.500.000 - 1.500.000 450.000 600.000 150.000 150.000 150.000
Frais financiers 720.000 480.000 240.000 72.000 96.000 24.000 24.000 24.000
Dot. aux Amort. 1.800.000 1.650.000 150.000 45.000 60.000 15.000 15.000 15.000
Eléments supplétifs 534.000 489.500 44.500 13.350 17.800 4.450 4.450 4.450
TOTAL GENERAL 6.444.000 3.869.500 2.574.500 772.350 1.029.800 257.450 257.450 257.450
66

Solution n°3

Calculs des couts hiérarchisés

1. CAMPA = PA net MP + FDA +FIA


=2.500.000 + 70.000 + 30.000 + 772.350
= 3.372.350 FC (valeur d’entrée des MP)

2. CAMPU = CAMPA + SIMP – SFMP


= 3.372.350 + 440.000 – 500.000
= 3.312.350 FC (valeur de sortie de MP)

3. CPPFF = CAMPU + FDF + FIF


= 3.312.350 + 180.000 + 1.029.800
= 4.522.150 FC (valeur d’entrée des PF)

4. CPPFV = CPPFF + SIPF –SFPF


= 4.522.150 + 320.000 – 150.000
= 4.692.150 FC (valeur de sortie de PF)

5. CD° = FDD° + FID°


= 90.000 + 80.000 + 257.450
= 427.450 FC

6. CAS = FI ADM + FI FIN


= 257.450 + 257.450
= 514.900 FC

7. CR = CPPFV + CD° + CAS


= 4.692.150 + 427.450 + 514.900
= 5.634.500 FC
67

ACTIVITE 3: ETUDES DES COMPTES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

Au terme de cette activité, les participants seront capables de (d’) :


 définir les concepts : CAGE intégrée et CAGE autonome ;
 analyser le schéma de la CAGE ;
 présenter les comptes des coûts et coût de revient ;
 journaliser en CAGE intégrée ;
 journaliser en CAGE autonome.

2. Supports

 ALPHONSE VERHULST, Comptabilité Analytique d’Exploitation, éd. CRP, Kinshasa,


2010 ;
 SAMBA ZAMAMBU L. et LOKO TUZOLANA B., Comptabilité Analytique, 2ème édition,
Mediaspaul, Kinshasa, 2013 ;
 DOBILL M., Comptabilité OHADA, Tome 3, éd. Kartala, Paris, 2011 ;
 EPSP, DIPROMAD, Curriculum des Humanités Techniques Commerciales, Commerciale
et Gestion, Kinshasa 2014 ;
 MAPAPA MBANGALA, Comptabilité Générale, Syscohada, éd. De Boeck-Université,
Bruxelles ; 2011 ;
 OHADA, Acte Uniforme relatif au Droit comptable à l’information financière et système
comptable OHADA, Journal officiel, Yaoundé, le 15 Février 2017 ;
 OHADA, Journal officiel, acte uniforme au droit des sécurités commerciales et du
groupement d’intérêt économique, adopté le 30 Janvier 2014 ;
 Omar SAMBE et Mamadou Ibra DIALLO, Le praticien comptable, système comptable
OHADA, éd. Comptables et Juridiques, Dakar 2003 ;
 Roger MASAMBA MAKELA (sous la direction), Manuel de Droit et comptabilité OHADA,
CNO, Kinshasa, Avril 2015 ;
 SERNAFOR TECHNIQUE, Module de formation sur le système comptable OHADA 3 e
com., 2015.

3. Méthodes et techniques : exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe

4. Durée : 150 minutes


68

5. Déroulement de l’activité

N° TACHES METHODES ET TECHNIQUES DUREE


1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 10 min.
 Définir les concepts de base : Comptabilité
Analytique de Gestion (CAGEE), CAGE
2 intégrée, CAGE autonome, comptes réfléchis, Brainstorming 20 min.
branches activités, Coûts hiérarchises,
rentabilité, Centre d’analyse.
Constituer les sous-groupes pour répondre aux
questions suivantes :
 énoncer les principes de la comptabilité
analytique ;
 présenter les comptes de la CAGE ;
 comptabiliser en CAGE intégrée dans une
3 entité commerciale ; Travail en groupe 60 min.
 comptabiliser en CAGE intégrée dans une
entité industrielle ;
 comptabiliser en CAGE autonome dans une
entité commerciale ;
 comptabiliser en CAGE autonome dans une
entité industrielle.
En plénière : le rapporteur de chaque sous-
groupe présente la production de son équipe
4 suivie de mise en commun avec les membres Discussion dirigée 40 min
des autres sous-groupes et du facilitateur suivi
de débat.
Questions de synthèse
 Définir la CAGE intégrée et la CAGE
autonome ;
 Saisir les stocks initiaux en CAGE intégrée et
autonome ;
5  Saisir et repartir les charges en CAGE Discussion dirigée 20 min.
intégrée et autonome ;
 Présenter les comptes des coûts et coût de
revient dans une entité commerciale ;
 Présenter les comptes des coûts et coût de
revient dans une entité industrielle ;
69

B. FICHE TECHNIQUE

1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

 Comptabilité Analytique de Gestion (CAGEE) : Système d'analyse et de traitement


autonome de données permettant de calculer des coûts et des résultats “analytiques ” de
nature à fournir des informations utiles à la gestion de l'entité.
 Comptabilité Analytique d’Exploitation intégrée : mode de traitement des données
permettant de fournir, au moyen d'une seule comptabilité, à la fois les informations de la
comptabilité analytique de gestion et les comptes de la comptabilité générale destinés à
l'établissement des états financiers de synthèse.
 Comptabilité Analytique d’Exploitation autonome : mode de traitement des données
permettant de fournir, les informations de la comptabilité analytique de gestion.
 compte réfléchi : est un compte de la comptabilité analytique qu’assure le lien entre la
comptabilité générale et la comptabilité analytique (compte 92).
 Une entité à production multiple : est une unité économique produisant plusieurs types
de produit ou fournissant une diversité de services.
 Branches activités : sont des secteurs d’activités
 Coûts hiérarchises : est la maniéré dont les coûts se succèdent.
 La rentabilité : est le résultant pris en pourcentage
 Centre d’analyse : est un centre de frais ou complets de section.

2. GENERALITES

2.1. Présentation de comptes de la comptabilité analytique de gestion

D’après l’Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière en vigueur,


l’usage des comptes 92 à 99 est laissée à l’initiative des entités qui utilisent les découpages
convenant le mieux à leur :
- structure ;
- politique des coûts ;
- organisation.

Les comptes à deux chiffres 92 à 99 ci-dessus rappelés sont des caractères suffisamment
général pour répondre aux besoins de toute entité qui les subdivise à sa convenance ; mais
cela, dans le but de rendre facile les calculs :
- des coûts et des coûts de revient ;
- des valeurs en stocks ;
- des résultats analytiques.
70

Retenons que les comptes principaux de la comptabilité analytique sont les suivants :
- 92 comptes réfléchis ;
- 93 comptes de reclassement ;
- 94 comptes de coûts ;
- 95 comptes de stocks ;
- 96 comptes d’écarts sur coûts préétablis ;
- 97 comptes de différences des traitements comptables ;
- 98 comptes des résultats.
- 99 comptes des liaisons internes.
Les comptes ci-dessus peuvent être subdivisés selon l’organisation de l’entité et les besoins
internes ressentis par celle-ci.
La subdivision ci-dessous est proposée à titre indicatif pour des raisons didactiques.

a) 92 Comptes réfléchis

Ils enregistrent par réflexion :


- le montant des stocks et travaux en cours au début de l’exercice (classe 3) ;
- le montant des charges de la comptabilité générale (classe 6 et 8) ;
- le montant des produits de la comptabilité générale (classe 7).

Ces comptes sont structurés de la manière suivante :


- 921 Stocks initiaux réfléchis de 31 à 38 ;
- 922 Achats réfléchis : 60 Achats (601, 602, 604, 608) ;
- 924 Consommations intermédiaires réfléchies (605, 61, 62, 63, 64, 65) ;
- 926 Autres charges des activités ordinaires réfléchies (66, 67, 68, 69 …) ;
- 927 Produits d’exploitation réfléchis (70, 71, 72, 73, 75,77, 78, 79) ;

b) 93 Comptes de reclassements

Ces comptes enregistrent les charges indirectes lors des répartitions entre les différentes
fonctions de l’entité.

Les principaux comptes divisionnaires de fonction d’analyse ou comptes de sections sont :


- 930 fonction « administration »
- 931 fonction « financière »
- 932 fonction « approvisionnement »
- 933 fonction « production »
- 934 fonction « auxiliaires»
- 937 fonction « distribution»
Notons que chaque compte de fonction d’analyse peut, selon les besoins internes de l’entité,
être subdivisé en sous comptes.
71

c) 94 Comptes de coûts

Ces comptes enregistrent les coûts hiérarchisés de biens et services. Ils sont structurés
comme suit :
- 940 Coût d’achat ;
- 941 Coût de production ;
- 942 Coût de distribution ;
- 943 Coût de revient ;
Les comptes ci-dessus peuvent aussi être subdivisés selon qu’il y a des types de
marchandises, de matières premières, de produits finis, de services rendus, ...etc.

d) 95 Comptes de stocks

Ces comptes enregistrent les mouvements d’entrées et sorties de stock et sont regroupés
comme suit :
- 951 Stock de marchandises ;
- 952 Stock de matières et fournitures liées ;
- 953 Stock d’autres approvisionnements ;
- 954 Stock de produits en cours ;
- 955 Service en cours ;
- 956 Stock de produits finis ;
- 957 Stock de produits intermédiaires et résiduels.

Ces comptes peuvent être subdivisés selon les besoins internes de l’entité en fonction de
types de marchandises, de matières premières, de produits finis, de services rendus ; …etc.

e) 96 Comptes d’écarts sur coût préétablis

Ces comptes enregistrent les coûts standards qu’il convient de comparer aux coûts réels ou
coût constatés.
Leur subdivision se présente comme suit :
- 960 Ecart sur matières premières ;
- 961 Ecart sur main-d’œuvre ;
- 962 Ecart sur frais de fonction production ;
- 963 Ecart sur frais de fonction ventes…

f) 97 Comptes des différences des traitements comptables

Ces comptes enregistrent les différences existant entre les charges et/ou les produits de la
comptabilité générale et ceux retenus en comptabilité analytique pour le calcul des coûts et
résultats analytiques.
72

Ils peuvent se subdiviser comme suit :


- 970 Différences d’inventaires (constatés entre l’inventaire physique valorisé et l’inventaire
comptable) ;
- 971 Charges non incorporables ;
- 972 Charges supplétives incorporées.

e) 98 Comptes de résultats

Ils enregistrent le coût de revient et le montant des ventes de chaque produits, d’une part,
et les reports des différences incorporation, d’autre part, en vue de déterminer le résultat
analytique réalisé par l’entité au cours de la période.
Ce compte peut être subdivisé comme suit :
98 : résultat analytique ;
981 : report des différences d’incorporation
983 : résultat analytique d’exploitation

h) 99 Comptes de liaisons internes

Ces comptes sont utilisés dans l’entité au sein desquelles il existe des agences ou des sièges
d’exploitation qui tiennent, indépendamment du siège central, une comptabilité autonome.
Ils jouent un rôle analogue à celui du compte 18 « compte de liaison des établissements ».

1.2. Terminologie de base

a) Imputation

Ce terme a deux acceptations :

- en comptabilité, en général, il désigne l’inscription d’un montant au débit ou au crédit d’un


compte ;

- en comptabilité analytique, l’imputation consiste dans l’inscription des coûts des centres
d’analyse aux comptes de coûts des produits en proportion des unités d’œuvre des centres
consacrés à ces produits.

C’est aussi l’opération qui consiste à intégrer les charges communes dans les coûts.

b) saisie (en comptabilité analytique des éléments de la comptabilité générale).

C’est le virement pour solde des informations fournies par le compte des charges et des
produits de la comptabilité générale en vue de faire apparaitre les coûts, coûts de revient et
résultats.
73

Cette saisie peut s’effectuer directement ou indirectement.

La saisie est dite directe quand la comptabilité analytique est intégrée dans la comptabilité
générale.

Il y a hybridation dans la mesure où les comptes de la comptabilité générale de la classe 9


sont débités ou crédités avec ceux de la comptabilité générale. D’où l’expression :

Comptabilité analytique intégrée.

On parle de la saisie indirecte quand le recours exclusif aux comptes de la classe 9 est assuré
par l’usage des comptes réfléchis. Il s’agit de la comptabilité analytique autonome.

c) L’affectation

C’est l’inscription des charges directes dans les coûts de biens et services produits

d) La ventilation

Est l’ensemble d’opérations qui permettent de répartir et d’imputer les frais indirects dans
les coûts et coût de revient des biens économiques produits par l’entité.

La ventilation comprend :
- la répartition primaire ;
- la répartition secondaire ;
- l’imputation des frais indirects aux coûts.

2.3. Schémas de fonctionnement des comptes

Le fonctionnement des comptes de la comptabilité analytique de gestion se fait selon l’ordre


croissant des numéros des comptes.

2.3.1. Comptes réfléchis

Les comptes réfléchis sont des comptes synthétiques, c'est-à-dire ils ne comprennent qu’un
seul chiffre correspondant à plusieurs valeurs issues de certain nombre des comptes de la
comptabilité générale.

DEBIT 92 COMPTES REFLECHIS CREDIT


DEBIT 921 Stocks initiaux réfléchis CREDIT
Jamais débité Stocks initiaux réfléchis de 31 à 38 ;
DEBIT 922 Achat réfléchis Crédit
Jamais débité Achats réfléchis : 60 Achats (601, 602, 604, 608) ;
74

DEBIT 924 Consommation intermédiaires réfléchis CREDIT


Jamais débité Consommations intermédiaires réfléchies (605, 61,
62, 63, 64, 65) ;
DEBIT 926 Autres charges des activités ordinaires réfléchies CREDIT
Jamais débité Autres charges des activités ordinaires réfléchies
(66, 67, 68, 69 …) ;
DEBIT 927 Produits d’exploitation réfléchis CREDIT
Produits d’exploitation réfléchis (70, 71, 72, 73, Jamais crédité
75,77, 78, 79) ;

2.3.2. Comptes de coûts


DEBIT 94 COMPTES DE COUTS CREDIT
940 Coût d’Achat
- Prix d’achat net (605, 601 , 602 & 604/ou 921 Coût d’achat marchandises ou matières
- Frais directs d’achat (61 à 68 / ou 924 & 926) achetées par le débit des comptes (951, 952,
- Frais indirects d’achat (932) 953)
DEBIT 941 COUT DE PRODUCTION CREDIT
- Coût d’achat de matières premières utilisées
(952) Coût de production produits finis fabriqués par
- Frais directs de production (605, 61 à 68 / ou débit du compte 956 stock de produits finis, 954 ;
924 & 926 957.
- Frais indirects de production (933)
- Coût de production des produits
intermédiaires utilisés (954)
- Empaquetage
DEBIT 942 COUT DE DISTRIBUTION CREDIT
- Frais directs de distribution (61 à 68 / ou 924
& 926 Coût de distribution par le débit du compte 943
- Frais indirects de distribution (937) coût de revient
- Coût d’achat des emballages utilisés (953)

DEBIT 943 COUT DE REVIENT CREDIT


- Coût de production des produits finis vendus Coût de revient par le débit du compte 983
(956) ou 951 CAMV
- Coût de distribution (942)
- Coût des autres sections

1.3.3. Comptes de résultats analytiques


DEBIT 98 à 983 RESULTATS ANALYTIQUES CREDIT
Transfert de coût de revient par le crédit du Saisie du chiffre d’affaires par le débit du
compte 943. compte 971.
75

2.3.4. Comptes des charges non- incorporables


DEBIT 971 Charges non-incorporables CREDIT

Saisie des charges non-incorporables par le Transfert des charges non-incorporables par le
crédit de comptes 61 à 68 ou 924/926 débit du compte 98 Résultat analytique

DEBIT 972 Elements supplétifs CREDIT


Transfert de charges supplétives par le crédit du Incorporation des charges supplétives dans les
compte de résultat analytique (98) comptes de reclassement des charges par le débit
de compte 93.

2.4. TYPOLOGIE DE SAISIE

Les données comptables de l’entité peuvent être saisies soit en Comptabilité analytique
intégrée, soit en Comptabilité analytique autonome selon le type d’entité. Deux catégories
d’entité se dégagent :
- Entité commerciale ;
- Entité industrielle.

2.4.1. Comptabilité analytique intégrée

La Comptabilité analytique intégrée permet de fournir, au moyen d'une seule comptabilité,


à la fois les informations financières de la comptabilité analytique de gestion et les comptes
de la comptabilité générale par l’intermédiaire du compte « 92 comptes réfléchis » qui sert
de trait d’union entre les deux comptabilités.

Les comptes réfléchis fonctionnent en inverse des comptes de la Comptabilité générale


c’est-à-dire d’une manière « réfléchie », comme « le miroir », gauche (débit) devient droit
(crédit) et, droite (crédit) devient gauche (débit).

Nous retiendrons :

921 : Stocks initiaux réfléchis (comptes 31 à 38);


922 : Achats réfléchis (comptes 601, 602, 604 et 608);
924 : Consommations intermédiaires réfléchies (comptes 605, 61, 62, 63, 64 et 65);
926 : Autres charges des activités ordinaires réfléchies (comptes 66, 67, 68 et 69);
927 : Produits d’exploitation réfléchis (comptes 70, 71, 72, 73, 75, 76, 77, 78 et 79);

2.4.2. Entité Commerciale

1. Schéma de Comptabilisation

Croquis voir annexe 1


76

2. Journalisation

1. Saisie du stock initial

D C LIBELLE D C
951 Stock de marchandises X
953 Stock d’autres approvisionnements X
31 à Marchandises X
33 Autres approvisionnement X
Saisie des stocks d’ouverture

2. Saisie des achats


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
60 à achats X

3. Saisie et affectation des charges directes


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
942 Coût de distribution X
605 à Autres achats X
61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
66 Charges de personnel X
67 Frais Financiers et charges assimilées X
68 Dotations aux amortissements X
69 Dotations aux provisions et aux dépréciations X

4. Saisie des charges indirectes


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X

605 à Autres achats X


61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
66 Charges de personnel X
77

67 Frais Financiers et charges assimilées X


68 Dotations aux amortissements X
69 Dotations aux provisions et aux dépréciations X

5. Incorporation des éléments supplétifs


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
972 à Eléments supplétifs X

6. Saisie des charges non incorporables


D C LIBELLE D C
971 Charges non incorporables X
605 à Autres achats X
61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
66 Charges de personnel X
67 Frais Financiers et charges assimilées X
68 Dotations aux amortissements X
69 Dotations aux provisions et aux dépréciations X

7. Répartition et imputation des charges indirectes


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
942 Coût de distribution X
930 à Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X

8. Mise en stock de marchandises et autres approvisionnements


D C LIBELLE D C
951 Stocks marchandises X
953 Stocks autres approvisionnements X
940 à Coût d’achat X
78

9. Sortie des marchandises


D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
951 à Stocks marchandises X

10. Sortie des emballages et autres approvisionnements pour le coût de distribution


D C LIBELLE D C
942 Coût de distribution X
953 à Stock des autres appro. X

11. Transfert du coût de distribution dans le coût de revient


D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
942 à Coût de distribution X

12. Transfert du coût de revient au résultat analytique d’exploitation


D C LIBELLE D C
983 Résultat Analytique d’exploitation X
943 à Coût de revient X

13. Saisie du chiffre d’affaires de vente de marchandises


D C LIBELLE D C
701 Ventes marchandises X
983 à résultat analytique d’exploitation X

14. Transfert des Eléments supplétifs au résultat


D C LIBELLE D C
972 Eléments supplétifs X
98 à Résultat analytique X

15. Transfert des éléments non incorporables au résultat analyt.


D C LIBELLE D C
98 Résultat analytique X
971 à Charges non incorporables X

16. Transfert de résultat analytique d’exploitation au résultat analytique


D C LIBELLE D C
983 Résultat Analytique d’exploitation X
98 à résultat analytique X
79

Application
La Société SAM UTSHUDI SNC commercialise les téléphones en RDC, Id. Nat. 4587,
NRC 2015-B-25 présente sa situation du mois de Mars 2018 comme renseigne les données
de la comptabilité générale :

61 Transport : 1 900 000 FC dont 100 000 FC transport pour livraison HAO, Appro 20% ; Distr.
30% ; Adm. 40% et finance 10%.

62 Services extérieures : 5 800 000 FC ; 400 000 Fc concernent Appro. 1/6 ; Distr. 2/6 ; Adm
2/6 et Finance reste.

63 Autres services extérieures : 6 000 000 Fc Appro. 1/5 ; Distr. 1/5 et Adm. Reste

64 Impôts et taxes : 8 000 000Fc ; 1 000 000Fc relatifs Appro. 50% et Distr. 50%

65 Autres charges : 6 000 000 FC pour lesquels 1 000 000 FC concernent HAO, Appro. 10% ;
Distr. 10% ; Adm 40% et Finance 40%.

66 Charges le personnel : 8 400 000 FC selon le nombre de travailleurs, Appro. 600 agents ;


Distr. 400 agents ; Adm 300 agents et Finance 100 agents.

67 Frais financiers et charges assimilées : 1 500 000 FC ; Appro. 20% ; Distr. 30% ; Adm 40%
et Finance 10%

68 dotation aux amortissements annuels : 36 000 000 FC ; Appro. 1/3 ; Distr. 1/3  et Adm
1/3.

69 Dotations aux provisions : 9 000 000 FC ; Appro. 2/6 ; Distr 2/6  et Adm reste.

Eléments supplétifs : 2 000 000 FC ; Appro. 3/5 et Distr 4/10.

Autres informations :

1. Achats : 1 000 téléphones, coût unitaire 22 000 FC


R3 obtenus 1% et TVA 16%
500 pièces d’emballage ; prix unitaire 300 FC et TVA 16%

2. Stocks initiaux :

400 Téléphones, coût unitaire 20 000 FC


200 pièces d’emballage, coût unitaire 300 FC

3. Stocks finaux :

800 Téléphones, coût unitaire 20 000 FC


300 pièces d’emballages, coût unitaire 300 FC

4. Dépréciations :

Stock initial : téléphone 2% et emballage 3%


80

Stock final : téléphone 3% et emballage 1%

5. Frais accessoires d’achat (Transport) 1 900 000 FC HT

6. Vente de téléphone 1 600 pièces à 45 000 FC HT, R3 accordés 5% et emballage 400


pièces à 245,5 FC la pièce HT.

7. Produits financiers : 2 000 000 FC

Travail demandé :

1) Présenter le tableau de reclassement des charges (TRC)


2) Présenter le tableau d’exploitation fonctionnel (TEF)
3) dresser le tableau d’exploitation général
4) Calculer le coût de revient et le résultat analytique d’exploitation
5) Présenter le schéma de comptabilisation
6) Comptabiliser

Solution :

1) La TVA facturée récupérable n’intervient pas dans les calculs de coûts et prix de
revient
2) Coût réel d‘emballage utilisé (CREU) = Prix d’achat emballage + FAA Emballage +
Stock initial net Embal. – R3 obtenus sur Embal. - stock final Net Embal – vente
Emballage = 150 000 + 0 + 58 200 – 89 100 – 98 200 = 20 900

3) Coût de distribution = Fonction distr + charges directes de Distr


= 15 190 000 + 20 900 = 15 210 900 TEG
Sortie stock emballage = 150 000 + 0 + 58 200 – 89 100 = 119 100
Vente emballage = 98 200

4) Fonction Adm = 14 520 000


5) Coût financier = section finance – produits financiers = 3 830 000 – 2 000 000
= 1 830 000
6) Coût des autres sections = Fonction Adm + coût finance = 14 520 000 + 1 830 000
= 16 350 000
Répartition des frais par section

1) 61 Transport : 1 800 000
Appro = 1 800 000 x 20% = 360 000
Distrib = 1 800 000 x 30% = 540 000
Admini = 1 800 000 x 40% = 720 000
Finance = 1 800 000 x 10% = 180 000
Total = 360 000 + 540 000 + 720 000 + 180 000 = 1 800 000
81

2) 62 Service Extérieurs : 5 400 000
Appro = 5 400 000 x 1/6 = 900 000
Distrib = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000
Admini = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000

(
6 1 2 2 6 5 1
6 6 6 6 6 6 6 ) 1
Finance = − + + = − = =5 400 000 X =900 000
6

Total = 900 000 + 1 800 000 + 1 800 000 + 900 000 = 5 400 000

3) 63 Autres services Extérieurs : 6 000 000


Appro = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000
Distrib = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000

( )
5 1 1 5 2 3 3
Admini = reste − + = − = =6 000 000 X =3 600 000
5 5 5 5 5 5 5

Total = 1 200 000 + 1 200 000 + 3 600 000 = 6 000 000

4) 64 Impôt et taxes : 7 000 000


Appro = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Distrib = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Admini = 0
Finance = 0
Total = 3 500 000 + 3 500 000 = 7 000 000

5) 65 Autres charges :
Appro = 5 000 000 x 10% = 500 000
Distrib = 5 000 000 x 10% = 500 000
Admini = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Finance = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Total = 500 000 + 500 000 + 2 000 000 + 2 000 000 = 5 000 000

6) 66 Charges de personnel : 8 400 000


Appro = 8 400 000 x 600/ 1400 = 3 600 000
Distrib = 8 400 000 x 400/ 1 400 = 2 400 000
Admini = 8 400 000 x 300/ 1 400 = 1 800 000
Finance = 8 400 000 x 100/ 1 400 = 600 000
Total = 3 600 000 + 2 400 000 + 1800 000 + 600 000 = 8 400 000

7) 67 Frais financiers et charges assimilés : 1 500 000


Appro = 1 500 000 x 20% = 300 000
Distrib = 1 500 000 x 30% = 450 000
82

Admini = 1 500 000 x 40% = 600 000


Finance = 1 500 000 x 10% = 150 000
Total = 300 000 + 450 000 + 600 000 + 150 000 = 1 500 000

8) 68 Dotation aux amort. : 3 000 000


Appro = 3 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Distrib = 3 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Admini = 3 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Finance = 0
Total = 1 000 000 + 1 000 000 + 1 000 000 = 3 000 000

9) 69 Dotation aux prov. et aux dépréciation : 9 000 000


Appro = 3 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Distrib = 3 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Admini = 3 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Finance = 0
Total = 3 000 000 + 3 000 000 + 3 000 000 = 9 000 000

10) 972 Eléments supplétifs : 2 000 000


Appro = 2 000 000 x 60% = 1 200 000
Distrib = 2 000 000 x 40% = 800 000
Admini = 0
Finance = 0
Total = 1 200 000 + 800 000 = 2 000 000
83

1) Tableau de reclassement des charges (TRC)

Charges Montant Charges Charges Fonction principales Fonctions auxiliaires


incorp non incorp Appro. Distr. Adm. Fin.
61 Transport 1 900 000 1 800 000 100 000 360 000 540 000 720 000 180 000
62 Services ext. 5 800 000 5 400 000 400 000 900 000 1 800 000 1 800 000 900 000
63 Autres services ext. 6 000 000 6 000 000 - 1 200 000 1 200 000 3 600 000 -
64 Impôts et taxes 8 000 000 7 000 000 1 000 000 3 500 000 3 500 000 - -
65 Autres charges 6 000 000 5 000 000 1 000 000 500 000 500 000 2 000 000 2 000 000
66 Charges de pers 8 400 000 8 400 000 - 3 600 000 2 400 000 1 800 000 -
67 Frais financiers 1 500 000 1 500 000 - 300 000 450 000 600 000 600 000
68 Dot. Aux amort. 36 000 000 3 000 000 33 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 150 000
69 Dot aux prov. 9 000 000 9 000 000 - 3 000 000 3 000 000 3 000 000 -
972 Eléments supplétifs 12 000 000 2 000 000 - 1 200 000 800 000 - -
Total 84 600 000 49 100 000 35 500 000 15 560 000 15 190 000 14 520 000 3 830 000
84

2) Tableau d’exploitation fonctionnel (TEF)



01 Chiffre d’affaire brut (CAB) 72 000 000
02 R3 accordés 5% - 3 600 000

03 Chiffre d’affaire net (CAN) 68 400 000


04 Prix d’achat brut marchandise (1 000 x 22 000 FC) 22 000 000
05 - R3 obtenus 1% - 2 200 000
06 Prix d’achat net marchandise 19 800 000
07 + FAA (charges directes) + 1 900 000
08 + Fonction Approv. + 15 560 000
09 Coût d’achat de Mses (CAMA) 37 260 000
10 + Stock initial net (8 000 000 – 160 000) + 7 840 000
11 - Stock final net (16 000 000 – 480 000) - 15 520 000
12 Coût d’achat de Mses vendues (CAMV) - 29 580 000
13 Marge Commerciale (MC) 38 820 000
14 Coût de distribution (CD) (15 190 000 + 20 900) - 15 210 900
15 Marge sur coût de distrib. (M/CD) 23 609 100
16 Coût des autres sections (CAS) - 16 350 000
17 Résultat analytique d’exploitation 7 259 100

3. Tableau d’exploitation général

Tableau d’Exploitation Général


Charges Produits
1) Achats 1) Ventes
Mses : 22 000 000 Mses : 72 000 000
Emballages : 150 000 Emballages : 98 200
Autres : 0 Autres : 0
2) Stock initial 2) Stock final
Mses : 8 000 000 Mses : 16 000 000
Emballage : 60 000 Emballages : 90 000
Autres : 0 Autres : 0
3) Charges 3) Produits
Directes : 1 900 000 Produits financiers : 2 000 000
Indirectes (TRC) : 49 100 000 4) Dépréciation stock initial
4) Dépréciation stock final Mses : 160 000
Mses : 480 000 Emballages : 1 800
Emballages : 900 Autres : 0
Autres : 0 5) R3 obtenus
5) R3 accordés Mses : 2 200 000
Mses.  : 3 600 0000 Emballages : 0
Emballages : 0 Autres : 0
Autres : 0
Solde (bénéfice) : 7 259 100
92 550 000 92 550 000
85

Produits = 92 550 000


Charges = - 85 290 900
Résultat = 7 259 100

4) Coût de revient (CR)

Coût de revient = CAMV + CD + CAS


Coût de revient = 29 580 000 + 15 210 900 + 16 350 000 = 61 140 900
Chiffre d’affaire net = 72 000 000 – 3 600 000 = 68 400 000
Résultat analytique d’exploitation = chiffre d’affaire net – coût de revient
= 68 400 000 – 61 140 900 = 7 259

5) SCHEMA

Voir annexe 2

6) Comptabilisation en Comptabilité analytique intégrée


N° D C LIBELLE D C
951 Stock de marchandises 8 000 000
953 Stock d’autres approv. 60 000
1
921 à Stock initial réfléchi 8 060 000
Saisie du stock initial
9401 Coût d’achat des marchandises 19 800 000
9403 Coût d’achat des emballages 150 000
2 601 à Achats marchandises 19 800 000
608 Achats d’emballages 150 000
Achats réfléchis
9401 Coût d’achat des marchandises 1 900 000
3 61 à Transport 1 900 000
Saisie des charges directes
930 Fonction administration 14 520 000
931 Fonction financière 3 830 000
932 Fonction approvisionnement 14 360 000
937 Fonction distribution 14 390 000
61 à Transport 1 800 000
62 Services extérieurs 5 400 000
63 Autres services extérieurs 6 000 000
4
64 Impôts & taxes 7 000 000
65 Autres charges 5 000 000
66 Charges de personnel 8 400 000
67 Frais financiers et charges assimilés 1 500 000
68 Dotation aux amortissements 3 000 000
69 Dot. aux prov. et aux dépréciations 9 000 000
Imputation des charges incorporables
86

932 Fonction approv. 1 200 000


937 Fonction distribution 800 000
5 972 à Eléments supplétifs 2 000 000
Incorporation des éléments suppl.

971 Charges non incorporables 35 500 00


61 à Transport 100 000
62 Services extérieurs 400 000
6 64 Impôts et taxes 1 000 000
65 Autres charges 1 000 000
68 Dotation aux amortissements 33 000 000
Saisie des charges non incorporables
9401 Coût d’achat des marchandises 15 560 000
942 Coût de distribution 15 190 000
7 932 à Fonction Approvisionnement 15 560 000
937 Fonction distribution 15 190 000
Imputation aux coûts
951 Stock des marchandises 37 260 000
8 9401 à coût d’achat des marchandises 37 260 000
Mise en stock des Mses
953 Stock des autres approvisionnements 150 000
9 9403 à coût d’achats d’autres approv. 150 000
Mise en stock d’emballages com.
942 Coût de distribution 119 100
953 à Stock des autres Approv. 119 100
10
Sortie des emballages com pour le Coût
de distrib.
943 Coût de revient 29 580 000
11 951 à stock des marchandises 29 580 000
Sortie des Mses pour vente
927 Produits d’exploitation réfléchis 98 200
12 942 à coût de distribution 98 200
Saisie du chiffre d’affaire d’emballage
943 Coût de revient 18 360 000
930 à Fonction Administration 14 520 000
13
931 Fonction Financière 3 830 000
Imputation des charges indirectes
983 Résultat analytique d’exploitation 63 099 100
14 943 à Coût de revient
Transfert du coût de revient au résultat 63 099 100
927 Produits d’exploitation réfléchis 68 400 000
15 983 à résultat analytique d’exploitation 68 400 000
Saisie du chiffre d’affaire de vente Mses

927 Produits d’exploitation réfléchis 2 000 000


16 983 à résultat analytique d’exploitation 2 000 000
saisie de produits financiers
87

983 Résultat analytique d’exploitation 7 259 100


98 à Résultat analytique 7 259 100
17
Transfert de résultat analytique au
résultat
98 Résultat analytique 35 500 000
971 à charges non incorporables 35 500 000
18
Transfert des charges non incorporables
au résultat
972 Eléments supplétifs 2 000 000
19 98 à Résultat analytique 2 000 000
Transfert des éléments Suppl.au résultat

2.1.2. Entité Industrielle

1. Schéma de Comptabilisation

Voir Annexe 3

1. Journalisation

1. Saisie des stocks initiaux


D C LIBELLE D C
952 Stocks matières premières et fournitures liées X
953 Stocks autres approvisionnements X
32 à Matières premières et fournitures liées X
33 Autres appro. X
34 Produits en cours X
36 Produits finis X
37 Produits intermédiaires et résiduels X

2. Saisie des achats


D C LIBELLE D C
940 Coût X
60 à Achats X

3. Saisie et affectations des charges directes


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
941 Coût de distribution X
942 Coût de revient X
605 à Autres achats X
61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
88

66 Charges de personnel X
67 Frais Financiers et charges assimilées X
68 Dotations aux amortissements X
69 Dotations aux provisions et aux dépréciations X

4. Saisie des charges indirectes


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
.
605 à Autres achats X
61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
66 Charges de personnel X
67 Frais financiers et charges assimilées X
68 Dotations aux amortissements X
69 Dotation aux provisions et aux dépr. X

5. Incorporation des éléments supplétifs dans les frais sections


D C LIBELLE D C
930 Fonction d’administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
972 à Eléments supplétifs X

6. Saisie des charges non Incorporables


D C LIBELLE D C
971 Charges non incorporables X
605 à Autres achats X
61 Transports X
62 Services extérieurs X
63 Autres services extérieurs X
64 Impôts et taxes X
65 Autres charges X
89

66 Charges de Personnel X
67 Frais financiers et charges assimilées X
68 Dotations aux amortissements X
69 Dotations aux provisions et aux dépr.

7. Répartition et imputation des charges indirectes aux coûts


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
941 Coût de production X
942 Coût de distribution X
930 à Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X

8. Mise en stocks de matières et autres approvisionnement


D C LIBELLE D C
952 Stocks Matières premières et fournitures liées X
953 Stocks autres approvisionnements X
940 à Coût d’achat X

9. Sortie des matières premières, consommables et autres pour la production


D C LIBELLE D C
941 Coût de production X
952 à Stock de matières premières et fournitures liées X
953 Stock d’autres approvisionnements X
954 Stock de produits en cours X
955 Services en cours X
957 Stock de produits intermédiaires et résiduels X

10. Sortie des Emballages et autres approvisionnements pour la consommation


D C LIBELLE D C
941 Coût de production X
942 Coût de distribution X
953 à Stocks autres approvisionnements X

11. Mise en stock des produits finis et semi ouvrés


D C LIBELLE D C
954 Stock de produits en cours X
955 Services en cours X
956 Stock de produits finis X
957 Produits intermédiaires et résiduels X
941 à Coût de production X
90

12. Sortie des produits finis et produits intermédiaires et résiduels pour vente
D C LIBELLE D C
943 Coût d revient X
956 à Stock de produits finis X
957 Stocks produits intermédiaires et résiduels X

13. Transfert du coût de distribution au coût de revient


D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
942 à Coût de distribution X

14. Transfert du coût de revient au résultat analytique d’exploitation


D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
943 à Coût de revient X

15. Saisie du chiffre d’affaires


D C LIBELLE D C
70 Produits d’exploitation X
983 à Résultat analytique d’exploitation X

16. Transfert des éléments supplétifs au résultat analytique


D C LIBELLE D C
972 Eléments supplétifs X
98 à résultat analytique X

17. Transfert du résultat analytique d’exploitation au résultat analytique (bénéfice)


D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
98 à Résultat analytique X

18. Transfert des charges non incorporables au résultat analytique


D C LIBELLE D C
971 Charges non incorporables X
98 à résultat analytique X

3. Application
L’entité « FEDEKA » SNC en sigle « KAKA » SNC est constituée par MAKENGO MBESA Fédé,
Célestin KAPINGA et Alain KAJINGU spécialisée à la fabrication de jus «  INSPECTA » en RDC,
donne les informations relatives à ses activités de Juin 2018, en provenance de la
comptabilité générale :

61 Transport : 1 900 000 Fc dont 100 000 Fc transport pour livraison HAO, Appro 20% ; Distr.
91

30% ; Adm. 40% et finance 10%.

62 Services extérieures : 5 800 000 Fc dont 400 000 Fc charges non incorporables,


concernent Appro. 1/6 ; Distr. 2/6 ; Adm 2/6 et Finance reste.

63 Autres services extérieures : 6 000 000 FcAppro. 1/5 ; Distr. 1/5 et Adm. Reste

64 Impôts et taxes : 8 000 000Fc ; 1 000 000Fc relatifs Appro. 50% et Distr. 50%

65 Autres charges : 6 000 000 Fc pour lesquels 1 000 000 Fc concernent HAO, Appro. 10% ;
Distr. 10% ; Adm 40% et Finance 40%.

66 Charges e personnel : 8 400 000 Fc selon le nombre de travailleurs, Appro. 600 agents ;


Distr. 400 agents ; Adm 300 agents et Finance 100 agents.

67 Frais financiers et charges assimilées : 1 500 000 Fc ; Appro. 20% ; Distr. 30% ; Adm 40%
et Finance 10%

68 dotation aux amortissements annuel 36 000 000 Fc dont 33 000 000 charges non


incorporables, Appro. 1/3 ; Distr. 1/3  et Adm 1/3.

69 Dotations aux provisions et dépréciation : 9 000 000 Fc ; Appro. 2/6 ; Distr 2/6  et Adm reste.

Eléments supplétifs : 2 000 000 Fc ; Appro. 3/5 et Distr 4/10.

Autres informations :

 Achats : Matières premières : 22 000 000


Matières consom. : 0
Emballages cons : 250 000
Autres achats : 0
 Vente :
Produits finis : 72 000 000
Emballage com. : 140 000
Produits intermédiaires : 0

 Stocks initiaux :
Matières premières : 8 000 000
Matières consom. : 0
Emballages com. : 60 000
Produits finis : 4 000 000
Produits intermed. : 2 000 000
En cours  : 1 500 000
92

 Stocks finaux :
Matières premières : 16 000 000
Matières cons. : 0
Emballages cons. : 90 000
Produits finis : 3 000 000
Produits intermed. : 1 400 000
En cours : 1 000 000

 Dépréciations Stocks finaux :
Matières premières  : 160 000
Matières cons. : 0
Emballage : 1 800
Produits finis : 0
Produits intermédiaires : 0
Autres produits : 0

 Dépréciations du stock final


Matières premières : 480 000
Matières cons.  : 0
Emballages : 900
Produits finis : 0
Produits Intermed. : 0
Autres produits : 0
 R3 accordés 
Produits finis  : 3 600 000
Emballages cons.  : 0
Produits interm : 0

 R3 obtenus
Matières premières 2 200 000
Matières consom.  : 0
Emballages con. : 0
Autres Achats : 0
 Frais accessoires d’achat (Transport) 1 000 000 FC HT
 Frais de production 900 000 FC HT
 Répartition secondaire :
Adm : 10 % fin., appro. 50%, prod. 25% et distri. 15%
Fin. : appro. 40%, prod. 15% , distri. 20% et adm 25%.
 Emballages consommés concernent la fonction distribution

Travail demandé :
1. Présenter le tableau de reclassement des charges (TRC)
2. Présenter le tableau d’exploitation fonctionnel (TEF)
93

3. Dresser le compte d’exploitation général (Tableau d’exploitation générale)


4. Calculer le coût de revient et le résultat analytique d’exploitation
5. Présenter le schéma de comptabilisation
6. Passer les écritures comptables en comptabilité analytique intégrée.

Solution :

Répartition Primaire :

1) 61 Transport : 1 800 000
Appro = 1 800 000 x 20% = 360 000
Distrib = 1 800 000 x 30% = 540 000
Admini = 1 800 000 x 40% = 720 000
Finance = 1 800 000 x 10% = 180 000
Total = 360 000 + 540 000 + 720 000 + 180 000 = 1 800 000

2) 62 Service Extérieurs : 5 400 000
Appro = 5 400 000 x 1/6 = 900 000
Distrib = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000
Admini = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000

(
6 1 2 2 6 5 1
)
Finance = − + + = − = =5 400 000 X =900 000
6 6 6 6 6 6 6
1
6
Total = 900 000 + 1 800 000 + 1 800 000 + 900 000 = 5 400 000

3) 63 Autres services Extérieurs : 6 000 000


Appro = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000
Distrib = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000

( )
5 1 1 5 2 3 3
Admini = reste − + = − = =6 000 000 X =3 600 000
5 5 5 5 5 5 5

Total = 1 200 000 + 1 200 000 + 3 600 000 = 6 000 000

4) 64 Impôt et taxes : 7 000 000


Appro = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Distrib = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Admini = 0
Finance = 0
Total = 3 500 000 + 3 500 000 = 7 000 000

5) 65 Autres charges :
Appro = 5 000 000 x 10% = 500 000
Distrib = 5 000 000 x 10% = 500 000
Admini = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Finance = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
5 000 000
94

Total = 500 000 + 500 000 + 2 000 000 + 2 000 000 =

6) 66 Charges de personnel : 8 400 000


Appro = 8 400 000 x 600/ 1400 = 3 600 000
Distrib = 8 400 000 x 400/ 1 400 = 2 400 000
Admini = 8 400 000 x 300/ 1 400 = 1 800 000
Finance = 8 400 000 x 100/ 1 400 = 600 000
Total = 3 600 000 + 2 400 000 + 1800 000 + 600 000 = 8 400 000

7) 67 Frais financiers et charges assimilés : 1 500 000


Appro = 1 500 000 x 20% = 300 000
Distrib = 1 500 000 x 30% = 450 000
Admini = 1 500 000 x 40% = 600 000
Finance = 1 500 000 x 10% = 150 000
Total = 300 000 + 450 000 + 600 000 + 150 000 = 1 500 000

8) 68 Dotation aux amort. : 3 000 000


Appro = 9 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Distrib = 9 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Admini = 9 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Finance = 0
Total = 1 000 000 + 1 000 000 + 1 000 000 = 3 000 000

9) 69 Dotation aux prov. et dépréciation : 9 000 000


Appro = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Distrib = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Admini = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Finance = 0
Total = 3 000 000 + 3 000 000 + 3 000 000 = 9 000 000

10) 972 Eléments supplétifs : 2 000 000


Appro = 2 000 000 x 60% = 1 200 000
Distrib = 2 000 000 x 40% = 800 000
Admini = 0
Finance = 0
Total = 1 200 000 + 800 000 = 2 000 000
Coût réel d’emballages utilisés (CREU) = 250 000 + 0 + 58 200 – 89 100 – 140 000
= 79 100 (TEG)
Sortie stocks emballages = 250 000 + 0 + 58 200 – 89 100 = 219 100
Ventes emballages : 140 000
95

Répartition secondaire :

Administration : 780 000

Adm = 780 000 + 25% Fin


Fin = 3 050 000 + 10 Adm
Adm = 720 000 + 25% (3 050 000 + 10% Adm)
Adm = 780 000 + 0,25 (3 050 000 + 0,10 Adm)
Adm = 780 000 + 762 500 + 0,025 Adm
Adm = - 0,025 Adm = 780 000 + 726 000
0,975 Adm = 1 542 500
1542 500
Adm = =1582 051
0,975
Approv. = 50% = 1 582 051 x 50% = 791 026
Prod. = 25% = 1 582 051 x 30% = 395 513
Dist. = 15% = 1 582 x 20% = 237 307
Fin = 10% = 1 582 051 x 10 = 158 205
Adm = 791 026 + 395 513 + 237 307 + 158 205 = 1 582 051

Finance = 3 050 000 + 158 205 = 3 208 205

Approv. = 40% = 3 208 205 x 40% = 1 283 282


Prod. = 15% = 3 202 205 x 15% = 481 231
Dist. = 20% = 3 208 205 x 20% = 641 641
Adm = 25% = 3 208 205 x 25 = 802 051
Fin = 1 283 282 + 421 231 + 641 641 + 802 051 = 3 208 205

1) Tableau de reclassement des charges (TRC)

Charges Montant Charges Charges non Fonctions Principales Fonctions Auxiliaires


Incorp incorp. Appro. Prod. Distr. Adm Fin
61
1 900 000 1 800 000 100 000 360 000 540 000 720 000 180 000
Transport
62
Services 5 800 000 5 400 000 400 000 900 000 1 800 000 1 800 000 - 900 000
Eext
63 Autres
services 6 000 000 6 000 000 - 1 200 000 1 200 000 3 600 000 -
ext.
64 Impôts
8 000 000 7 000 000 1 000 000 3 500 000 3 500 000 - -
et taxes
65 Autres
6 000 000 5 000 000 1 000 000 500 000 500 000 2 000 000 - 2 000 000
charges
66 Charges
8 400 000 8 400 000 - 3 600 000 2 400 000 1 800 000 600 000
de Pers.
67 Frais 1 500 000 1 500 000 - 300 000 450 000 600 000 - 150 000
96

financiers
68 Dot.
36 000 000 3 000 000 33 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 -
aux Amort.
69 Dot.
9 000 000 9 000 000 - 3 000 000 3 000 000 3 000 000 -
aux Prov.
Eléments
2 000 000 2 000 000 - 1 200 000 800 000 - -
supplétifs
Total
84 600 000 49 100 000 35 500 000 15 560 000 15 190 000 14 520 000 780 000 3 050 000
primaire
Adm - - - 791 026 395 513 237 307 158 205
Fin - - - 1 282 282 481 231 641 641 802 051 -3 208 205

Total
84 600 000 49 100 000 35 500 000 17 634 308 16 066 744 15 398 948 0 0
secondaire

2. Tableau d’exploitation générale (TEG)

1. Chiffre d’affaire brut 72 000 000


2. R3 obtenus - 3 600 000
3. Chiffre d’Affaire Net 68 400 000
4. Prix d’Achat Brut Matières 22 000 000
5. R3 Obtenus - 2 200 000
6. Prix d’Achat Net Matières 19 800 000
7. Charges Directes d’achat + 1 000 000
8. Charges indirectes d’achat (TRC) 17 634 308
Coût d’achat matières 38 434 308
9. Prix d’achat Emballages + 250 000
10. Coût d’achat matières et emballages achetés 38 684 308
11. + Stock initial matières Net + 7 840 000
12. - Stock Final matières Net - 15 520 000
13. Coût d’achat matières utilisées (CAMU) 30 754 308
+ Empaquetage +0
14. + Charges directes de production + 900 000
+ Charges indirectes de production (TRC) + 16 066 744
15
+ En cours Initial + 1 500 000
16.
+ Stock initial Produits intermédiaires + 2 000 000
17.
- En cours Final - 1 000 000
18.
- Stock final Produits intermédiaires - 1 400 000
19.
- Déchets -0
20.
Coût de production produit fini (CPPFF) 48 821 052
21.
+ Stock initial produit fini + 4 000 000 - 49 821 052
22.
- Stock final produit fini - 3 000 000
23.
- Coût de production fini (CPPFV)
24.
Marge sur coût de production (M/CP) 18 578 948
25.
- Coût de distribution (CD) 15 398 948+79 100 - 15 478 048
26.
27. Marge sur coût de Distribution (M/CD) 3 100 900
28. - Coût des autres sections (CAS) -0
29. Résultat analytique d’exploitation (RAE) 3 100 900
97

3. Tableau d’exploitation général (compte d’exploitation général)

Charges Tableau d’exploitation général produits


1) Achats 1) Ventes
Matières premières : 22 000 000 Produits finis : 72 000 000
Matières consom. : 0 Emballage com. : 140 000
Emballages cons : 250 000 Produits intermédiaires : 0
Autres achats : 0
2) Stock initial 2) Stock final
Matières premières : 8 000 000 Matières premières : 16 000 000
Matières consom. : 0 Matières cons. : 0
Emballages com. : 60 000 Emballages cons. : 90 000
Produits finis : 4 000 000 Produits finis : 3 000 000
Produits intermédiaires 2 000 000 Produits intermed. : 1 400 000
En cours : 1 500 000 En cours : 1 000 000

3) Charges d’activités ordinaires 3) Produits d’activités ordinaires


Charges directes : 1 900 000 Produits financiers : 0
Charges indirectes : 49 100 000 Autres produits : 0

4) Dépréciations du stock final 4) Dépréciation du stock initial


Matières premières : 480 000 Matières premières : 160 000
Matières cons. : 0 Matières cons. : 0
Emballages : 900 Emballage : 1 800
Produits finis : 0 Produits finis : 0
Produits Intermed. : 0 Produits intermédiaires : 0
Autres produits : 0 Autres produits : 0

5) R3 accordés 5) R3 obtenus
Produits finis : 3 600 000 Matières premières : 2 200 000
Emballages cons. : 0 Matières consom. : 0
Produits interm : 0 Emballages con. : 0
Solde (bénéfice) 3 100 900 Autres Achats : 0
95 991 800 95 991 800

Produits = 95 991 800
Charges = 92 890 900
Solde = 3 100 900

4. Coût de revient

Coût de revient = CPPFV + CD + CAS

= 49 900 152 + 15 398 948 + 0 = 65 299 100


98

Résultat = Chiffre d’Affaire Net – Coût de revient

= 68 400 000 – 65 299 100 = 3 100 900

5. Présenter le schéma de comptabilisation

Voir annexe 4
6. Journaliser

N° D C LIBELLE D C
952 Stocks matières prem. et fournitures liées 8 000 000
953 Stocks autres approvision. (Emballages) 60 000
954 Stocks produits en cours 1 500 000
956 Stocks produits finis 4 000 000
957 Stocks produits intermédiaires et résiduels 2 000 000
1. 32 à Matières prem. et fournitures liées 8 000 000
33 autres appro. (Emballages) 60 000
34 produits en cours 1 500 000
36 produits finis 4 000 000
37 produits intermédiaires et résiduels 2 000 000
Saisie des stocks initiaux
9401 Coût d’achat des matières et fourn 22 000 000
9402 Coût d’achat d’Emballages 250 000
2.
60 à Achats 22 250 000
Saisie des achats
9401 Coût d’achat des matières et fourn. 1 000 000
941 Coût de production 900 000
3. 61 à Transport 1 900 000
Saisie et affectation des charges directe

932 Fonction approvisionnement 16 434 308


933 Fonction production 15 266 744
937 Fonction distribution 15 398 948
61 à Transports 1 800 000
62 Services extérieurs 5 400 000
63 Autres services extérieurs 6 000 000
64 Impôts & taxes 7 000 000
4.
65 Autres charges 5 000 000
66 Charges de personnel 8 400 000
67 Frais financiers 1 500 000
68 Dotation aux amortissements 3 000 000
69 Dotations aux prov. et dépréciation 9 000 000
Saisie des charges indirectes
99

932 Fonction production 1 200 000


933 Fonction distribution 800 000
5. 972 à Eléments supplétifs 2 000 000
Incorp. des Eléments supplétif aux sect.

971 Charges non incorporables 35 500 000


61 à Transports 100 000
62 Services extérieurs 400 000
64 Impôts et taxes 1 000 000
6. 65 Autres charges 1 000 000
68 Dotations aux amort. 33 000 000
Saisie des charges non incorp.

931 Fonction financière 158 205


932 Fonction approv. 791 026
933 Fonction Production 395 513
937 Fonction Distr. 237 307
930 à Fonction administration 1 582 051
Répartition Fonction Adm

930 Fonction Adm 802 051


932 Fonction ApproV. 1 283 282
933 Fonction Prod. 481 231
937 Fonction Distr. 641 691
7.
931 à Fonction Financière 3 208 205
Répartition fonction financière

9401 Coût d’achat matières 17 634 308


941 Coût de production 16 066 744
942 Coût de distribution 15 398 948
932 à Fonction ApproV. 17 634 308
933 Fonction Prod. 16 066 744
937 Fonction Distr. 15 398 948
Répart. et imput. des charges indirectes
aux coûts
952 Stocks matières prem. et fournitures liées 38 684 308
953 Stocks autres approv. (Emballages) 250 000
8. 9401 à Coût d’achat des matières 38 684 308
9402 Coût d’achat d’Emballages 250 000
Mise en stocks des matières et emballages
941 Coût de production 34 254 308
952 à Stocks matières prem. et fournitures liées 30 754 308
954 Produits en cours 1 500 000
9.
957 Produits intermédiaires et résiduels 2 000 000
Sortie des matières prem. et conson. pour
prod.
100

942 Coût de distribution 219 100


10 33 à Autres appro. (emballage) 219 100
Sortie d’emballage
954 En cours 1 000 000
956 Produits finis 48 821 052
11. 957 Produits intermédiaires 1 400 000
941 à Coût de production 51 221 052
Mise en stock de PF et autres

70 Vente d’embal. 140 000


11b 942 à Coût de distribution 140 000
saisie de vente emball.
943 Coût de revient 49 821 052
12. 956 à Produits finis 49 821 052
Sortie de PF pour vente

943 Coût de revient 15 478 048


942 à Coût de distribution 15 478 048
13. Transfert de coût de distrib. Au coût de
revient

983 Résultat Analytique d’exploitation 65 299 100


943 à Coût de revient 65 299 100
14.
Transfert du coût de revient au Rés.
Analytique
70 Vente 68 400 000
15. 983 à Résultat Analytique d’exploitation 68 400 000
Saisie de produits d’exploitation
983 Résultat Analytique d’exploitation 3 100 900
98 à Résultat analytique 3 100 900
16.
Transfert du Résultat analytique au
résultat
98 Résultat analytique 35 500 000
971 à Charges non incorporables 35 500 000
17.
Transfert des charges non incorp au
Résultat
972 Eléments supplétifs 2 000 000
18 98 à Résultat analytique 2 000 000
Transfert des éléments Suppl.au résultat

2.3. Comptabilité analytique autonome


La comptabilité Analytique d’exploitation autonome utilise seulement les comptes de la
comptabilité analytique pour enregistrer les informations financières de l’entité.
101

2.2.1. Entité Commerciale

1. Schéma de Comptabilisation

Voir schéma de la comptabilité analytique intégrée

2. Journalisation

1. Saisie du stock initial


D C LIBELLE D C
951 Stock de marchandises X
953 Stock d’autres approvisionnements X
921 à Stocks réfléchis X
Saisie des stocks d’ouverture X

2. Saisie des achats


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
922 à achats réfléchis X

3. Saisie et affectation des charges directes


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
942 Coût de distribution X
924 à Consommation intermédiaires réfléchis X
926 charges par nature réfléchis X

4. Saisie des charges indirectes


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
924 à Consommation intermédiaires réfléchis X
926 Autres charges d’activités ordinaires réfléchies X

5. Incorporation des éléments supplétifs dans les frais de sections


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
102

972 à Eléments supplétifs X

6. Saisie des charges non incorporables

D C LIBELLE D C
971 Charges non incorporables X
924 à Consommation intermédiaires réfléchis X
926 Autres charges des activités ordinaires réfléchies X

7. Répartition et imputation des charges indirectes

D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
942 Coût de distribution X
930 à Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X

8. Mise en stock des marchandises et autres (CAMA)

D C LIBELLE D C
951 Stock Marchandises X
952 Stock de matières et fourniture liées
953 Stock d’autres approvisionnements
940 à Coût d’achat X

9. Sortie des marchandises et autres approv.

D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
951 à Stock de marchandises X
953 Stock de matières et fourniture liées X
953 Stock d’autres approvisionnements X
103

10. Sortie de l’autre approvisionnement pour les coûts


D C LIBELLE D C
942 Coût de distribution X
952 à Stock de matières et fourniture liées
953 Stock d’autres approvisionnements X

11. Transfert du coût de distribution dans le coût de revient


D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
942 à coût e distribution X

12. Transfert du coût de revient au résultat analytique d’exploitation

D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
943 à coût de revient X

13. Saisie du chiffre d’affaires de vente de Mses

D C LIBELLE D C
927 Produits d’exploitations réfléchis X
983 à Résultat analytique d’exploitation X

14. Transfert des éléments supplétifs au résultat

D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
972 à Eléments supplétifs X

15. Transfert des charges non incorporables au résultat

D C LIBELLE D C
971 Charges non incorporables X
98 à Résultat analytique X

16. Transfert du résultat analytique d’exploitation au résultat analytique

D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
988 à Résultat analytique X
104

3. Application

L’entité « ANNIE NSIALA - EFOTO» SNC, est constituée par ANNIE NSIALA & EFOTO Patient,
Id. Nat. 561, RCCM 2016-B-251, commercialise le lait NUTRIAS à Kinshasa. Elle présente la
situation de mois d’Octobre 2018 comme indique les informations données par la
comptabilité générale :

61 Transport : 1 900 000 FC dont 100 000 FC transport pour livraison HAO, Appro 20% ; Distr.
30% ; Adm. 40% et finance 10%.
62 Services extérieures : 5 800 000 FC ; 400 000 FC HAO, concernent Appro. 1/6 ; Distr. 2/6 ;
Adm 2/6 et Finance reste.
63 Autres services extérieures : 6 000 000 FC Appro. 1/5 ; Distr. 1/5 et Adm. Reste
64 Impôts et taxes : 8 000 000Fc ; 1 000 000Fc relatifs HAO, Appro. 50% et Distr. 50%
65 Autres charges : 6 000 000 FC pour lesquels 1 000 000 FC concernent HAO, Appro. 10% ;
Distr. 10% ; Adm 40% et Finance 40%.
66 Charges e personnel : 8 400 000 Fc selon le nombre de travailleurs, Appro. 600 agents ;
Distr. 400 agents ; Adm 300 agents et Finance 100 agents.
67 Frais financiers et charges assimilées : 1 500 000 FC ; Appro. 20% ; Distr. 30% ; Adm 40%
et Finance 10%
68 dotation aux amortissements annuel 36 000 000 FC ; Appro. 1/3 ; Distr. 1/3  et Adm 1/3.
69 Dotations aux provisions : 9 000 000 FC ; Appro. 2/6 ; Distr 2/6  et Adm reste.
Eléments supplétifs : 2 000 000 FC ; Appro. 3/5 et Distr 4/10.

Autres informations :

1. Achats : 1 000 téléphones, coût unitaire 22 000 FC


R3 obtenus 1% et TVA 16%
500 pièces d’emballage ; prix unitaire 300 FC et TVA 16%

2. Stocks initiaux :

400 Téléphones, coût unitaire 20 000 FC


200 pièces d’emballage, coût unitaire 300 FC

3. Stocks finaux :

800 Téléphones, coût unitaire 20 000 FC


300 Pièces d’emballages, coût unitaire 300 FC

4. Dépréciations :

Stock initial : téléphone 2% et emballage 3%


Stock final  : téléphone 3% et emballage 1%

5. Frais accessoires d’achat (Transport) 1 900 000 FC HT


105

6. Vente de téléphone 1 600 pièces à 45 000 FC HT, R3 accordés 5% et emballage 400


pièces à 245,5 FC la pièce HT.

7. Produits financiers : 2 000 000 FC

Travail demandé :

1. Présenter le tableau de reclassement des charges (TRC)


2. Présenter le schéma de comptabilisation
3. Comptabiliser

Solution :

1. Les TVA facturées récupérables n’interviennent pas dans les calculs de coûts et prix de
revient
2. Coût réel d‘emballage utilisé (CREU) = Prix d’achat emballage + FAA Emballage + Stock
initial net Embal. – R3 obtenus sur Embal.- stock final Net Embal – vente Emballage =
150 000 + 0 + 59 200 – 89 100 – 98 200 = 20 900

3. Coût de distribution = Fonction distr + charges directes de Distr = 15 190000 + (- 200 900)


= 14 981 000

4. Fonction Adm = 14 520 000


5. Coût financier = section finance – produits financiers = 3 830 000 – 2 000 000
= 1 830 000
6. Coût des autres sections = Fonction Adm + coût finance = 14 520 000 + 1 830 000
= 16 350 000

Répartition des frais par section :

1. 61 Transport : 1 800 000
Appro = 1 800 000 x 20% = 360 000
Distrib = 1 800 000 x 30% = 540 000
Admini = 1 800 000 x 40% = 720 000
Finance = 1 800 000 x 10% = 180 000
Total = 360 000 + 540 000 + 720 000 + 180 000 = 1 800 000

2. 62Service Extérieurs : 5 400 000
Appro = 5 400 000 x 1/6 = 900 000
Distrib = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000
Admini = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000

(
6 1 2 2 6 5 1
6 6 6 6 6 6 6 ) 1
Finance = − + + = − = =5 400 000 X =900 000
6
106

Total = 900 000 + 1 800 000 + 1 800 000 + 900 000 = 5 400 000

3. 63 Autres services Extérieurs : 6 000 000


Appro = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000
Distrib = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000

( )
5 1 1 5 2 3 3
Admini = reste − + = − = =6 000 000 X =3 600 000
5 5 5 5 5 5 5

Total = 1 200 000 + 1 200 000 + 3 600 000 = 6 000 000

4. 64 Impôt et taxes : 7 000 000


Appro = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Distrib = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Admini = 0
Finance = 0
Total = 3 500 000 + 3 500 000 = 7 000 000

5. 65 Autres charges :
Appro = 5 000 000 x 10% = 500 000
Distrib = 5 000 000 x 10% = 500 000
Admini = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Finance = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Total = 500 000 + 500 000 + 2 000 000 + 2 000 000 = 5 000 000

6. 66 Charges de personnel : 8 400 000


Appro = 8 400 000 x 600/ 1400 = 3 600 000
Distrib = 8 400 000 x 400/ 1 400 = 2 400 000
Admini = 8 400 000 x 300/ 1 400 = 1 800 000
Finance = 8 400 000 x 100/ 1 400 = 600 000
Total = 3 600 000 + 2 400 000 + 1800 000 + 600 000 = 8 400 000
7. 67 Frais financiers et charges assimilés : 1 500 000
Appro = 1 500 000 x 20% = 300 000
Distrib = 1 500 000 x 30% = 450 000
Admini = 1 500 000 x 40% = 600 000
Finance = 1 500 000 x 10% = 150 000
Total = 300 000 + 450 000 + 600 000 + 150 000 = 1 500 000

8. 68 Dotation aux amort. : 3 000 000


Appro = 3 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Distrib = 3 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Admini = 3 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Finance = 0
Total = 1 000 000 + 1 000 000 + 1 000 000 = 3 000 000
107

9. 69 Dotation aux prov. et dépréciation : 9 000 000


Appro = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Distrib = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Admini = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Finance = 0
Total = 3 000 000 + 3 000 000 + 3 000 000 = 9 000 000

10. Eléments supplétifs : 2 000 000


Appro = 2 000 000 x 60% = 1 200 000
Distrib = 2 000 000 x 40% = 800 000
Admini = 0
Finance = 0
Total = 1 200 000 + 800 000 = 2 000 000

1. Tableau de reclassement des charges (TRC)

Charges Montant Charges Charges Fonction principales Fonctions auxiliaires


incorp non Appro. Distr. Adm. Fin.
incorp
61 transport 1 900 000 1 800 000 100 000 360 000 540 000 720 000 180 000
62 Services ext. 5 800 000 5 400 000 400 000 900 000 1 800 000 1 800 000 900 000
63 Autres services 6 000 000 6 000 000 - 1 200 000 1 200 000 3 600 000 -
64 Impôts et taxes 8 000 000 7 000 000 1 000 000 3 500 000 3 500 000 - -
65 Autres charges 6 000 000 5 000 000 1 000 000 500 000 500 000 2 000 000 2 000 000
66 Charges de pers 8 400 000 8 400 000 - 3 600 000 2 400 000 1 800 000 600 000
67 Frais financiers 1 500 000 1 500 000 - 300 000 450 000 600 000 150 000
68 Dot. Aux amort. 36 000 000 3 000 000 33 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 ---
69 Dot aux prov. 9 000 000 9 000 000 - 3 000 000 3 000 000 3 000 000 -
Eléments supplétifs 12 000 000 2 000 000 - 1 200 000 800 000 - -
Total 84 60 0000 49 100 000 35 500 000 15 560 000 15 190 000 14 520 000 3 830 000

2. Journal

N° D C LIBELLE D C
951 Stocks marchandises 8 000 000
953 Stocks d’autres approv. 60 000
1.
921 à Stocks initiaux réfléchis 8 600 000
Saisie des stocks initiaux
9401 Coût d’achat des marchandises 19 800 000
9403 Coût d’achat des emballages 150 000
2. 9221 à Achats Marchandises Réfléchis 19 800 000
9223 Achats d’Emballages Réfléchis 150 000
Achats réfléchis
3. 9401 Coût d’achat des marchandises 1 900 000
108

924 à Consommation intermédiaire réfléchies 1 900 000


Saisie et affectation des charges directes
930 Fonction administration 14 520 000
931 Fonction financière 3 830 000
932 Fonction approvisionnement 14 360 000
4. 937 Fonction distribution 14 390 000
924 à Consommation Interm. réfléchies 13 200 000
926 Charges par nature Réfléchies 33 900 000
Imputation des charges incorporables
932 Fonction Approv. 1 200 000
937 Fonction distribution 800 000
5.
972 à Eléments supplétifs 2 000 000
Incorporation des Eléments supplétif
971 Charges non incorporables 35 500 000
924 à Consommation Interm. Réfléchies 500 000
6.
926 Autres charges des acti. Ordi. réfléchies 35 000 000
Saisie des charges non incorp.
9401 Coût d’achat des marchandises 15 560 000
942 Coût de distribution 15 190 000
7. 932 à Fonction approvisionnement 15 560 000
937 Fonction distribution 15 190 000
Imputation aux coûts
951 Stocks des Marchandises 37 260 000
8. 9401 à Coût d’achat des marchandises 37 260 000
Mise en stocks des Mses
953 Stock des autres approvisionnements 150 000
9. 94 03 à Coût d’achat d’autres approv. 150 000
Mise en stock d’emballages com
942 Coût de distribution 119 100
10. 953 à Stock des autres Approv. 119 100
Sortie Emballage com pour le coût de distr.
942 Coût de revient 29 580 000
11. 951 à Stock des marchandises 29 580 000
Sortie des mses pour vente
927 Produits d’exploitation réfléchis 98 200
12. 942 à Coût de distribution 98 200
Sortie du chiffre d’affaire d’emballage
943 Coût de revient 18 350 000
930 à Frais de section Administration 14 520 000
13. 931 Fonction Financière 3 830 000
Imputation des Fonctions auxiliaires au coût
de revient
983 Résultat Analytique d’exploitation 63 099 100
943 à Coût de revient 63 099 100
14.
Transfert du coût de revient au Rés.
Analytique
15. 927 Produits d’exploitation réfléchis 68 400 000
109

983 à Résultat Analytique d’exploitation 68 400 000


Saisie du Chiffre d’affaires de vente Mses
927 Produits d’exploitation réfléchis 2 000 000
16. 983 à Résultat Analytique d’exploitation 2 000 000
Saisie de produits financiers
983 Résultat Analytique d’exploitation 7 259 100
17. 98 à Résultat analytique 7 259 100
Transfert de Résultat analytique au Résultat
98 Résultat analytique 35 500 000
18. 971 à Charges non incorporables 35 500 000
Transfert des charges non incorp au Résultat
972 Eléments supplétifs 2 000 000
98 à Résultat Analytique 2 000 000
19
Transfert des éléments supplétifs au
résultat

2.2.2. Entité Industrielle

1. Schéma de Comptabilisation

Voir schéma de la comptabilité analytique intégrée

2. Journalisation

1. Saisie des stocks initiaux


D C LIBELLE D C
952 Stocks de M.P et fourn. liées X
953 Stocks autres appro. X
954 Stocks en cours X
956 Stocks produits finis X
957 Stocks produits interm. et résiduels X
921 à Stocks réfléchis X

2. Saisie des achats


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
922 à Achats réfléchis X

3. Saisie et affectations des charges directes


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
941 Coût de distribution X
942 Coût de revient X
924 à Consommations intermédiaire réfléchies X
926 Autres charges des acti. Ordi. réfléchies X
110

4. Saisie des charges indirectes


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
924 à Consommations intermédiaires réfléchies X
926 Autres charges des acti. Ordi. réfléchies X

5. Incorporation des éléments supplétifs dans les fonctions


D C LIBELLE D C
930 Fonction administration X
931 Fonction financière X
932 Fonction approvisionnement X
933 Fonction production X
934 Fonctions auxiliaires X
937 Fonction distribution X
972 à Eléments supplétifs X

6. Saisie des charges non Incorporables


D C LIBELLE D C
971 Charges non incorporables X
924 à Consommations intermédiaire réfléchies X
926 Autres charges des acti. Ordi. réfléchies X

7. Répartition et imputation des charges indirectes aux coûts


D C LIBELLE D C
940 Coût d’achat X
941 Coût de production X
942 Coût de distribution X
930 à Fonction Adm X
931 Fonction financière X
932 Fonction Approv. X
933 Fonction Production X
934 Fonctions Auxiliaires X
937 Fonction Distribution. X

8. Mise en stocks de matières et autres approvisionnement


D C LIBELLE D C
952 Stock des matières premières et fournitures liées X
953 Stock d'autres approvisionnements X
111

940 à Coût d’achat X

9. Sortie des matières premières, consommables et autres pour la production


D C LIBELLE D C
941 Coût de production X
952 à Stock de matières prem. et fournitures liées X
953 Stock d’autres approvisionnements X
954 Stock de produits en cours X
955 Services en cours X
957 Stock de produits intermédiaires et résiduels X
10. Sortie des Emballages et autres approvisionnements pour la consommation
D C LIBELLE D C
941 Coût de production X
942 Coût de distribution X
953 à Stocks autres approvisionnements réfléchis X

11. Mise en stock des produits finis et semi œuvrés


D C LIBELLE D C
954 Stocks de produits en cours X
955 Services en cours X
956 Stocks de produits finis X
957 Stocks Produits intermédiaires et résiduels X
941 à Coût de production X

12. Sortie des produits finis et produits intermédiaires et résiduels pour vente
D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
956 à Stocks de produits finis X
957 Stocks Produits intermédiaires et résiduels X

13. Transfert du coût de distribution au coût de revient


D C LIBELLE D C
943 Coût de revient X
942 à Coût de distribution X

14. Transfert du coût de revient au résultat analytique d’exploitation


D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
943 à Coût de revient X

15. Saisie des produits d’exploitation


D C LIBELLE D C
927 Produits d’exploitation X
983 à Résultat Analytique d’exploitation X
112

16. Transfert des éléments supplétifs au résultat analytique


D C LIBELLE D C
972 Eléments supplétifs X
98 à Résultat Analytique X

17. Transfert du résultat analytique d’exploitation au résultat analytique


D C LIBELLE D C
983 Résultat analytique d’exploitation X
98 à Résultat analytique X

18. Transfert des charges non incorporables au résultat analytique


D C LIBELLE D C
98 Résultat analytique X
971 à Charges non incorporables X

3. Application

La société « MALENGO-ELECTRO» SNC, Id. Nat. 872, RCCM2017-B-148 est constituée par
EMILIE MALENGO et MONIQUE ALOSA spécialisée dans la fabrication des appareils Electro-
Ménagers, donne les informations relatives à ses activités de Septembre 2018, en
provenance de la comptabilité générale :

61 Transport : 1 900 000 Fc dont 100 000 Fc transport pour livraison dans Appro 20% ; Distr.
30% ; Adm. 40% et finance 10%.
62 Services extérieures : 5 800 000 Fc ; 400 000 Fc concernent HAO, Appro. 1/6 ; Distr. 2/6 ;
Adm 2/6 et Finance reste.
63 Autres services extérieurs : 6 000 000 Fc
Appro. 1/5 ; Distr. 1/5 et Adm. Reste
64 Impôts et taxes : 8 000 000Fc ; 1 000 000Fc relatifs HAO, Appro. 50% et Distr. 50%
65 Autres charges : 6 000 000 Fc pour lesquels 1 000 000 Fc concernent Appro. 10% ;
Distr. 10% ; Adm 40% et Finance 40%.
66 Charges de personnel : 8 400 000 Fc selon le nombre de travailleurs, Appro. 600 agents ;
Distr. 400 agents ; Adm 300 agents et Finance 100 agents.
67 Frais financiers et charges assimilées : 1 500 000 Fc ; Appro. 20% ; Distr. 30% ;
Adm 40% et Finance 10%
68 dotation aux amortissements annuels 36 000 000 Fc Appro. 1/3 ; Distr. 1/3  et Adm 1/3.
69 Dotations aux provisions : 9 000 000 Fc Appro. 2/6 ; Distr 2/6  et Adm reste.
Eléments supplétifs : 2 000 000 Fc Appro. 3/5 et Distr 4/10.

Autres informations :
113

 Achats : Matières premières 22 000 000


Matières consom. 0
Emballages cons 250 000
Autres achats 0

 Vente :
Produits finis 72 000 000
Emballage com. 140 000
Produits intermédiaires 0

 Stocks initiaux :
Matières premières 8 000 000
Matières consom. 0
Emballages com. 250 000
Produits finis 4 000 000
Produits intermed. 2 000 000
En cours 1 500 000

 Stocks finaux :
Matières premières 6 000 000
Matières cons. 0
Emballages cons. 90 000
Produits finis 3 000 000
Produits intermed. 1 400 000
En cours 1 000 000
 Dépréciations Stocks finaux :
Matières premières 160 000
Matières cons. 0
Emballage 1 800
Produits finis 0
Produits intermédiaires 0
Autres produits 0

 Dépréciations des stocks finaux


Matières premières 480 000
Matières cons. 0
Emballages 900
Produits finis 0
Produits Intermed. 0
Autres produits 0

 R3 accordés :
Produits finis 3 600 000
114

Emballages cons. 0
Produits interm 0

 R3 obtenus
Matières premières 2 200 000
Matières consom. 0
Emballages con. 0
Autres Achats 0

 Frais accessoires d’achat (Transport) 1 900 000 Fc HT


 Frais de production 900 000 Fc HT
Adm : 10 % fin., appro. 50%, prod. 25% et distri. 15%
Fin. : appro. 40%, prod. 15% , distri. 20% et adm 25%.

 Emballages consommés concernent la fonction distribution

Travail demandé :

1. Présenter le tableau de reclassement des charges (TRC)


2. Comptabiliser

Solution :

Répartition Primaire :

1) 61 Transport : 1 800 000
Appro = 1 800 000 x 20% = 360 000
Distrib = 1 800 000 x 30% = 540 000
Admini = 1 800 000 x 40% = 720 000
Finance = 1 800 000 x 10% = 180 000
Total = 360 000 + 540 000 + 720 000 + 180 000 = 1 800 000

2) 62 Service Extérieurs : 5 400 000
Appro = 5 400 000 x 1/6 = 900 000
Distrib = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000
Admini = 5 400 000 x 2/6 = 1 800 000

(
6 1 2 2 6 5 1
)
Finance − + + = − = =5 400 000 x =900 000
6 6 6 6 6 6 6
1
6
Total = 900 000 + 1 800 000 + 1 800 000 + 900 000 = 5 400 000

3) 63 Autres services Extérieurs : 6 000 000


Appro = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000
Distrib = 6 000 000 x 1/5 = 1 200 000
115

( )
5 1 1 5 2 3 3
Admini = reste − + = − = =6 000 000 x =3 600 000
5 5 5 5 5 5 5

Total = 1 200 000 + 1 200 000 + 3 600 000 = 6 000 000

4) 64 Impôt et taxes : 7 000 000


Appro = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Distrib = 7 000 000 x 50% = 3 500 000
Admini = ?
Finance = ?
Total = 3 500 000 + 3 500 000 = 7 000 000

5) 65 Autres charges :
Appro = 5 000 000 x 10% = 500 000
Distrib = 5 000 000 x 10% = 500 000
Admini = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Finance = 5 000 000 x 40% = 2 000 000
Total = 500 000 + 500 000 + 2 000 000 + 2 000 000 = 5 000 000

6) 66 Charges de personnel : 8 400 000


Appro = 8 400 000 x 600/ 1 400 = 3 600 000
Distrib = 8 400 000 x 400/ 1 400 = 2 400 000
Admini = 8 400 000 x 300/ 1 400 = 1 800 000
Finance = 8 400 000 x 100/ 1 400 = 600 000
Total = 3 600 000 + 2 400 000 + 1800 000 + 600 000 = 8 400 000

7) 67 Frais financiers et charges assimilés : 1 500 000


Appro = 1 500 000 x 20% = 300 000
Distrib = 1 500 000 x 30% = 450 000
Admini = 1 500 000 x 40% = 600 000
Finance = 1 500 000 x 10% = 150 000
Total = 300 000 + 450 000 + 600 000 + 150 000 = 1 500 000

8) 68 Dotation aux amort. : 3 000 000


Appro = 9 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Distrib = 9 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Admini = 9 000 000 x 1/3 = 1 000 000
Finance =
Total = 1 000 000 + 1 000 000 + 1 000 000 = 3 000 000

9) 69 Dotation aux prov. et dépréciation : 9 000 000


Appro = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
Distrib = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000
116

Admini = 9 000 000 x 2/6 = 3 000 000


Total = 3 000 000 + 3 000 000 + 3 000 000 =

10) 972 Eléments supplétifs : 2 000 000


3Appro = 2 000 000 x 60% = 1 200 000
Distrib = 2 000 000 x 40% = 800 000
Total = 1 200 000 + 800 000 =

Répartition secondaire :

Administration : 720 000

Adm = 780 000 + 25% Fin


Fin = 3 050 000 + 10 % Adm
Adm = 780 000 + 25% (3 050 000 + 10% Adm)
Adm = 780 000 + 0,25 (3 050 000 + 0,10 Adm)
Adm = 780 000 + 762 500 + 0,025 Adm
Adm = - 0,025 Adm = 780 000 + 726 000
0,975 Adm = 1 542 500

1542 500
Adm = =1582 051
0 , 975
Approv. = 50% = 1 582 051 x 50% = 791 026
Prod. = 25% = 1 582 051 x 30% = 395 513
Dist. = 15% = 1 582 x 20% = 237 307
Fin = 10% = 1 582 051 x 10 = 158 205
Adm = 791 026 + 395 513 + 237 307 + 158 205 = 1 582 051

Finance = 3 050 000 + 158 205 = 3 208 205

Approv. = 40% = 3 208 205 x 40% = 1 283 282


Prod. = 15% = 3 202 205 x 15% = 481 231
Dist. = 20% = 3 208 205 x 20% = 641 641
Adm = 25% = 3 208 205 x 25 = 802 051
Fin = 1 283 282 + 421 231 + 641 641 + 802 051 = 3 208 205

2) Tableau de reclassement des charges (TRC)

Charges Charges non Fonctions Principales Fonctions Auxiliaires


Charges Montant
Incorp incorp. Appro. Prod. Distr. Adm Fin
61 Transport 1 900 000 1 800 000 100 000 360 000 540 000 720 000 180 000

62 Services ext 5 800 000 5 400 000 400 000 900 000 1 800 000 1 800 000 - 900 000

63 Autres services 6 000 000 6 000 000 - 1 200 000 1 200 000 3 600 000 -
117

ext.
64 Impôts et
8 000 000 7 000 000 1 000 000 3 500 000 3 500 000 - -
taxes

65 Autres charges 6 000 000 5 000 000 1 000 000 500 000 500 000 2 000 000 - 2 000 000

66 Charges de
8 400 000 8 400 000 - 3 600 000 2 400 000 1 800 000 600 000
Pers.
67 Frais financiers 1 500 000 1 500 000 - 300 000 450 000 600 000 - 150 000
68 Dot. aux
36 000 000 3 000 000 33 000 000 1 000 000 1 000 000 1 000 000 -
Amort.
69 Dot. aux Prov.
9 000 000 9 000 000 - 3 000 000 3 000 000 3 000 000 -
et dépréciation
Eléments
2 000 000 2 000 000 - 1 200 000 800 000 - -
supplétifs
Total primaire 84 600 000 49 100 000 35 500 000 15 560 000 15 190 000 14 520 000 780 000 3 050 000

Adm - - - 791 026 395 513 237 307 158 205

Fin - - - 1 282 282 481 231 641 641 802 051 -3 208 205
17 634
Total secondaire 84 600 000 49 100 000 35 500 000 16 066 744 15 398 948 0 0
308

2. Journal

N° D C LIBELLE D C
952 Stocks M.P et fournitures liées 8 000 000
953 Stocks Autres approvision. (Emballages) 60 000
954 Stocks Produits en cours 1 500 000
1 956 Stocks Produits finis 4 000 000
957 Stocks Produits intermédiaires et résiduels 2 000 000
921 15 560 000
à Stock initial réfléchis
Saisie des stocks initiaux
952 Stocks matières prem. et fournitures 22 000 000
953 Stocks autres Approvisionnements 250 000
2 922 22 250 000
à Achats Réfléchis
saisie des achats
9401 Coût d’achat des matières 1 000 000
941 Coût de production 900 000
3. 924 à Consommation intermédiaire réfléchies 1 900 000
Saisie et affectation des charges directe

932 Fonction approvisionnement 16 434 308


933 Fonction production 15 266 744
937 Fonction distribution 15 398 948
4. 924 25 200 000
à Consommation Interm. Réfléchies
926 Autres charges des acti. Ordi. réfléchies 21 900 000
Saisie des charges indirectes
118

932 Fonction production 1 200 000


933 Fonction distribution 800 000
5. 972 à Eléments supplétifs 2 000 000
Incorporation des Eléments supplétifs aux
fonctions
971 Charges non incorporables 35 500 000
924 à Consommation Interm. Réfléchies 2 500 000
6.
926 Autres charges des acti. Ordi. réfléchies 33 000 000
Saisie des charges non incorp.
931 Fonction financière 158 205
932 Fonction approv. 791 026
933 Fonction Produit 395 513
937 Fonction Distr. 237 307
930 à Fonction Administration 1 582 051
Répartition fonction Adm
930 Fonction Adm 802 051
932 Fonction ApproV. 1 283 282
933 Fonction Prod. 481 231
7 937 Fonction Distr. 641 691
931 à Fonction financière 3 208 205
Répartition fonctions financement
9401 Coût d’achat matières 17 634 308
941 Coût de production 16 066 744
942 Coût de distribution 15 398 948
932 à Fonction ApproV. 17 634 308
933 Fonction Prod. 16 066 744
937 Fonction Distr. 15 398 948
Répartition et imputation des charges
indirectes aux coûts
952 Stocks matières prem.et fournitures liées 38 684 308
953 Stocks autres approvision. (Emballages) 250 000
8. 9401 à Coût d’achat des matières 38 684 308
9402 Coût d’achat d’Emballages 250 000
Mise en stocks des matières et emballages
941 Coût de production 34 254 308
952 à Stocks matières prem. et fournitures liées 30 754 308
954 Stocks Produits en cours 1 500 000
9.
957 Stocks Produits intermédiaires et résiduels 2 000 000
Sortie des matières premières et conson.
Pour la prod.
942 Coût de distribution 219 100
10. 953 à Stock autres Approv. (Emballage) 219 100
Sortie Emballage par laprod. (Empaquetage)
11. 954 Stocks en cours 1 000 000
956 Stocks Produits finis 48 821 052
957 Stocks Produits intermédiaires 1 400 000
119

927 941 Produits d’exploitation 140 000 51 221 058


à Coût de production
Mise en stock de PF, Intermédiaires et prise
en compte
927 Produits d’exploitation réfléchis 140 000
12 942 Coût de distribution 140 000
Saisie de ventes d’emballages
943 Coût de revient 49 821 052
13. 9536 à Stock Produits finis 49 821 052
Sortie de PF pour vente
943 Coût de revient 15 478 048
942 à Coût de distribution 15 478 048
14.
Transfert de coût de distrib. Au coût de
revient
98 Résultat Analytique 65 299 100
943 à Coût de revient 65 299 100
15. Transfert du coût de revient au Rés.
Analytique

927 Produit d’exploitation 68 400 000


16. 98 à Résultat Analytique 68 400 000
Saisie de produits d’exploitation
983 Résultat Analytique d’exploitation 3 100 900
17. 98 à Résultat 3 100 900
Transfert du Résultat analytique au résultat
98 Résultat 35 500 000
18. 971 à Charges non incorporables 35 500 000
Transfert des charges non incorp au Résultat
972 Eléments supplétifs 2 000 000
19. 98 à Résultat Analytique 2 000 000
Transfert des éléments Suppl.au résultat

3. ENTITES PRODUCTRICES DE PLUSIEURS PRODUITS

Une entité à production multiple est une unité économique produisant plusieurs types de
produit ou fournissant une diversité de services. On y regroupe aussi les entités ayant
plusieurs branches d’activités à caractère primaire, secondaire et tertiaire.

En principe, les entités peuvent produire plusieurs types des produits finis soient :

 A partir d’une seule matière sur laquelle il est appliqué des procédés divers de
transformation (cas de l’huile de palme qui permet d’obtenir des savons, de l’huile
SIMBA, des bougies….)
 A partir de plusieurs matières premières différentes sur lesquelles il est appliqué, soit le
même procédé de fabrication, soit des procédés multiples de transformation (c’est le
cas des brasseries où, à partir de nombreuses matière comme l’eau, le malt, le houblon,
120

le sucre, les succédanés, il est fabriqué des bières claires, des bières de table, des
boissons sucrées….).

Dans la pratique des affaires, il est fréquent d’être en présence des entités à production
multiple, c’est le cas:
- De la firme  « MARSAVCO » qui produit : l’huile Livio, l’huile Simba, le savon Le Coq,
brillant, Omo bleu….
- De la brasserie « BRACONGO » produisant : la bière Scol, Djino, XXL.
- De la firme « UTES » avec les produits comme : draps, wax, couverture, couche pour
bébés…

Dans ces entités l’analyse des coûts hiérarchisés et des résultats analytiques se faits par
branches d’activités, il s’agit d’une analyse horizontal qui a l’avantage de comparer et
d’étudier les activités diverses de production et les divisions de l’entité. Aussi, non
seulement que cette analyse permet de déterminer, d’analyser et de comparer la rentabilité
par branche d’activités, mais elle peut encore être poussée plus lois si l’on est amené à
comparer les coûts des marges, les coûts de revient et la rentabilité constaté sur chaque
division, période à une autre ou au cours de la même période.

Les coûts d’exploitation et coûts de revient des produits et services fournis sur le marché
sont déterminés en tenant compte du système avec imputation ou intégration globale des
charges indirectes dans les coûts. En effet, la méthode d’imputation globale est
essentiellement basée sur la distinction des charges d’exploitation en charges directes et
indirectes.

Les charges directes sont intégrées immédiatement dans les coûts concernés tandis que les
charges indirectes, sont soumises à un traitement particulier. Elles sont d’abord réparties
entre les différentes fonctions ou centre d’analyse de l’entité en tenant compte des clés de
répartition ou des bases de répartition communes avant d’être incorporées dans les coûts.

N.B : l’analyse des charges incorporables seront traités dans un autre chapitre

I. Principes

II existe des branches multiples de fabrication par traitement différent des matières.

MP S MAG MPS Atelier P MAG P F MAG P F MAG P F

MP T MAG MPIT Atelier Q MAG P F MAG P F MAG P F

MP R MAG MPIT Atelier V MAG P F MAG P F MAG P F

MP U MAG MPIT
121

Coûts d’achats des matières

Coûts d’achats

Coûts de production de P fini Fabrique

Coûts de production de P fini vendu

Coûts de distribution

Prix de revient

Ce schéma fait observer qu’il y a quatre matières premières mis en œuvres.

Qu’il y a trois (3) procédés de fabrication


Qu’il y a production de (3) trois produits finis
Qu’il y a vente de (3) produits finis

Les sens des flèches à la tête à droite indiquent les mouvements de valeur et les coûts, prix
de revient et prix de vente.

L’entité en question aura à calculer les :

1. Coûts d’achat de matières achetées


2. Coûts d’achat de matières utilisées
3. Coûts de production de produit finis fabriqués
4. Coûts de production de produit finis vendus
5. Coûts de distribution
6. Prix de revient
7. Résultats.

II. L’ORGANISATION INDUSTRIELLE

Les cycles de fabrication sont généralement, plus complexes. Nous vous présentons
quelques-uns.

1) Trois matières premières, trois fabrications, trois produits finis

Stocks MAT.

Coltan Prod P.F Pochette Client

Caoutchou Prod P.F Téléphone Client

Charbon Prod P.F Chargeur Client


122

2) Plusieurs matières premières, production de produits semi-ouvrés puis production


des produits finis (fabrication par phase).

STOCK M.P STOCK PRODUITS STOCK P.F


SEMI OUVRES
Porte et fenêtre à vendre
Barre de Fer Production à l’atelierPorte Métallique brut Prod. à l’atelier 2 Distribution
Cornière
Charnière
Vitre
Mastic
Garniture Finissage Client
Peinture
Montage Assemblage
Après avoir

A chaque niveau d’achat, de stockage, de production et de vente, on peut calculer les


différents coûts, le prix de revient et le résultat, globaux et unitaires des différents éléments
entrant en ligne.

3) Une seule matière première, deux divisions de fabrication (fabrication divisionnaire)

STOCK MAT.PREM STOCKS PRODUITS STOCK P. FINIS


Div 1 SEMI OUVRES Div 2
Distr
Betterave Sirop lourde Sucre Client

(Consommation)
Broyage lavage Transformation
Sirop Client

(Usine e pdt pharmaceutique)

Distr.
Engrais Client

(Agriculteur)
De ce fait on peut obtenir des renseignements sur :

- Le coût de production sirop lourds fabriquées ;


- coût de production du sucre, produit et vendu ;
- coût de production de sirop liquide, produits et vendus ;
- coût de production des engrais, produits et vendus
- coût de distribution de ces trois produits ;
- les prix de revient par branche ;
123

- les bénéfices, par branche, globaux et unitaires.

4) Calcul des coûts par branches et des résultats analytiques par branches

a) L’analyse des coûts hiérarchisés est une analyse VERTICALE qui procure beaucoup de
renseignement et qui permet d’organiser, de coordonner, de contrôler et de réagir,
en vue d’un meilleur ordonnancement des travaux.
b) L’analyse des coûts par branches est une analyse HORIZONTALE qui compare les
activités multiples de fabrication et des divisions. Elle permet de connaître et de
comparer la rentabilité par branche.

Illustration

Elément du résultat Sucre Sirop liq. Engrais


Chiffre d’affaires 1 200 000 680 000 920 000
P.R. produit vendu 1 140 000 580 000 950 000
Résultat analytiques + 60 000 100 000 - 3% mauvaise
Rentabilité (taux résultat par 5% Acceptable 15% très bonne
rapport chiffre d’affaire)

c) A cause de cette mauvaise rentabilité, faudra-t-on arrêter la production de l’engrais ?


La réponse n’est pas si simple, étant donné que la complexité de problème est
évidente en première vue. Faudra-t-on augmenter le prix de vente de l’engrais ? pour
augmenter sa rentabilité ?
Mais, à ce moment on doit se poser la question de savoir si l’on trouverait encore des
clients – agriculteurs. Les responsables d’entité doivent se pencher sérieusement sur
ce problème et prendre des mesures adéquates. Il se pourrait même qu’ils décident
de continuer à produire, bien que la rentabilité soit négative, parce que, dans
l’ensemble de l’entité.
La suppression de cette production pourrait causer des pertes plus considérables.

d) Par contre, l’analyse horizontale des branches peut encore être poussée plus loin si
l’on compare les :
Coûts, marges, P R, rentabilité d’une période à :
- La période précédente ;
- La même période d’un exercice antérieur (mai 2001 –mai 2012 par exemple) ;
- La prévision de la période même.

Application 1

La Bracongo de Kinshasa fournit trois types des produits distincts : Djino, Doppel, Nkoy à
partir de trois matières premières sucre et colorant, Houblon, malt traitées dans diverses
usines. Voici le schéma de fabrication.
124

Le houblon entre en usine A pour être transformé en produit fini Skol, la matière première 2
sucre est traitée en usine B pour être transformée en semi-ouvré Doppel puis ce produit
semi fini passe en usine C où, après incorporation de la Malt, il est extrait les produits fini
Doppel et Nkoy. Ce produit fini Doppel résulte du produit semi-ouvré de la Doppel après
travaux de finissage en usine C.

Au début du mois, les stocks de produit finis, existant au dépôt ont été les suivants :

- Stocks de produits « DJINO » 14 tonnes valant 700 000


- Stocks de produits « NKOY » 4 tonnes valant 240 000

Les consommations de la matière première 3 (Malt) se répartissent entre les produits finis
Doppel et Nkoy selon 4 et 5. Les charges indirectes d’activité ont été les suivantes au cours
du mois charges supplétives comprises).

Charges Charges de production Charges de


Comptes Montants
administrative Usine A Usine B Usine C commercialisation
Autres achats 20 000 50 000 40 000 70 000 30 000 30 000
Transports 175 000 50 000 40 000 40 000 20 000 25 000
Services 430 000 30 000 190 000 90 000 20 000 100 000
extérieur 350 000 170 000 70 000 - 70 000 40 000
Autres charges 1 590 000 150 000 390 000 310 000 440 000 300 000
Charges de 630 000 30 000 200 000 240 000 100 000 60 000
pers. 170 000 150 000 - - - 20 000
Amortissement
Eléments suppl.
3 565 000 630 000 930 000 750 000 680 000 575 000

Il convient de noter que les charges non incorporables représentent 4% des charges
indirectes d’exploitation figurant dans le tableau ci-avant présenté.

En outre les charges administrations sont imputables aux coûts des fonctions suivantes :
commercialisation usine A et usine C proportionnellement à 10, 9 et 11 tandis que les
charges de production, engagées en usine C, sont à incorporer aux coûts de fabrication des
produits finis « Nkoy » et « Doppel » au prorata des charges directes de production ci-après :

ELEMENTS PF "DJINO" PF 90 "DOPPEL" PF "NKOY"


Main d’œuvre directe 142 000 420 000 252 000
Electricité consommé 56 000 150 000 120 000
Charges diverses 40 000 40 000 18 000
238 000 610 000 390 000

1) Tableau synthèse de répartition des charges


Montants Admin Production Distribution
Charges
Usine A Usine B Usine C
Total primaire 3 565 000 630 000 930 000 750 000 680 000 575 000
125

Répartition secondaire - 630 000 189 000 - 231 000 210 000
TOTAL 3 565 000 0 1 119 000 750 000 911 000 785 000

2) Tableau d’imputation
Montants Production
Charges
Usine A Usine B Usine C
Matières premières (1) 7 800 000 3 000 000 1 600 000 3 200 000
Charges Directes (2) 130 000 280 000 660 000 390 000
Charges indirectes (3) 1 940 000 1 030 500 555 710 355 290
Coût de Prod. (4) = (1) + (2) + (3) 11 071 500 4 310 500 2 815 710 3 945 290

3) Calculs des coûts de PPFV


COUTS MONTANT DJINO DOPPEL NKOY
CPPFF (1) 11 071 500 4 310 500 2 815 710 3 945 290
+ S I (2) 940 000 700 000 +0 240 000
- S F (3) - 1 183 581 - 357 857 - 543 428 - 282 296
CPPFV (4) = (1) – (2) – (3) 10 827 919 4 652 643 2 272 282 3 902 994

4) Coût de revient
Coûts Montant DJINO DOPPEL NKOY
CPPFF (1) 10 827 919 4 652 643 2 272 282 3 902 994
Coût de Dist (2) 785 000 219 463 143 494 422 043
CAS (3) - - - -
Coût de revient (4) = (1) + (2) 12 332 918 4 872 105 4 215 776 3 245 037
+ (3)
Prix de vente (5) 13 946 000 4 940 000 4 806 000 4 200 000
Résultat (6) = (5) – (4) 1 613 082 67 895 590 224 954 963

 Calculs des résultats analytiques par l’entité

98 résultat analytique = (résultat analytique d’exploitation + Eléments supplétifs) – charges


non incorporables.

98  (161 308 + 179 000) – 142 600

98  164 048 FC

Production du mois Vente du mois


42 tonnes de DJINO 52 T de PF DJINO à 95 000/tonnes
30 tonnes de DOPPEL 54 T de PF DOPPEL à 89 000/Tonnes
84 tonnes de NKOY 100 Tonnes NKOY à 42 000/tonnes

Travail demandé :
- Calculer les coûts et coûts de revient
- Calculer le résultat
126

- Journaliser.

Calcul du résultat analytique réalisé par l’entité

3 565 000 x 4
charges non incorporables=
100

= 142 600 FC

D 971 charges non incorporable C D 972 charges supplétives C


142 600 142 600 (3)

D 98 Résultat Analytique C

D 98 Résultat Analytique d’exploitation C


127

THEME III : ENREGISTREMENT DES OPERATIONS LIEES AUX STOCKS ET A LA PAIE

ACTIVITES 1 : COMPTABILISATION DES OPERATIONS LIEES AUX STOCKS (MATIERES)

A. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques

Au terme ce cette activité le participant sera capable de :


 définir les concepts de base ;
 préparer et classer les documents relatifs aux entrées et sorties des stocks;
 présenter la fiche de stock ; 
 enregistrer dans le journal des opérations comptables relatif aux mouvements des
stocks ;

2. Supports :

 OHADA, Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière révisé,


Yaoundé,  le 15/02/2017;
 Guide d’application OHADA
 EPSP, DIPROMAD, Curriculum des Humanités Techniques Commerciales, Commerciale et
Gestion, Kinshasa 2014 ;
 DOBILL M., Comptabilité OHADA, Tome 2, éd. Kartala et AECC, Paris, 2008 ;
 MAPAPA MBANGALA & ROBERTW, Comptabilité Générale OHADA, Ed. Droit-Afrique.Com,
Paris 2013.
 SERNAFOR TECHNIQUE, module de formation sur le système comptable OHADA niveau I,

2015.

3. Méthodes et techniques : Exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe.

4. Durée : 150 minutes

5. Déroulement de l’activité :

Méthodes et
N° Tâches Durée
procédés
1. Présentation de l’activité et ses objectifs Exposé 5 minutes
Définition des concepts :
- Stocks ;
- Inventaire ;
Brainstorming
- Emballages ;
2 15 minutes
- Marchandises ;
Exposé
- Empaquetage ;
- Produit fini ;
- En- cours de production.
128

3. Constitution des sous - groupes pour résoudre les


applications en rapport avec la (l') : 60 minutes
- présenter la fiche de stocks selon les méthodes FIFO et Travail en groupe
CUMPE;
- enregistrer dans le journal les mouvements de stocks.
En plénière : le rapporteur de chaque sous–groupe
5. présente la production de son équipe suivie de la mise en Discussion dirigée 100 minutes
commun avec les membres des autres sous-groupes.
Questions de synthèse :
6. - Différencier l’inventaire permanent de l’inventaire Brainstorming 10 minutes
intermittent,
- Présenter le schéma de comptabilisation des
mouvements de stocks opérations
- Expliquer le stock et l’emballage.

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définition des concepts de base

 Stocks : ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d’exploitation
de l’entité pour être :
- soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de production à venir ou encours ;
- soit consommés en général au premier usage.

 Inventaire : opération effectuée au moins une fois tous les douze mois, généralement à la
clôture de l'exercice, afin de relever, en quantité et en valeur, l'ensemble des éléments
actifs et passifs de l'entité.

 Emballages commerciaux : objets utilisés pour contenir, envelopper, protéger,


conditionner les produits et marchandises livrés à la clientèle en même temps que leur
contenu.

 Marchandises : objets, matières et fournitures destinées à être vendus à l’état sans


transformation notable ni intégration à d’autres biens et services.

 Produit fini : produits ayant atteint un stade d’achèvement définitif dans un cycle de
production.

2. TYPES DES MATIERES

Les éléments principaux destinés à stocker peuvent être :

 marchandises « compte 31 » ;
 matières premières et fournitures liées « compte 32 » ;
 autres approvisionnements «compte 33 ».
 Produits en cours « compte 34 » ;
129

 Produits finis « compte 36 » ;


 Produits intermédiaires et résiduels « compte 37 ».

3. METHODES DE VALORISATION DES SORTIES DES STOCKS

Les méthodes de détermination du coût d'entrée sont fondées sur la nature des biens
concernés :
 biens individualisables ;
 biens interchangeables.

En vertu du principe de permanence des méthodes, une entité doit utiliser la même
méthode pour tous les stocks ayant une nature et un usage similaires pour l'entité.
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour des stocks de nature ou d'usage différents.
Le système comptable OHADA recommande les méthodes ci-après :
 coût moyen pondéré calculé à chaque entrée ;
 coût moyen pondéré des entrées de la période ;
 premier entré, premier sorti " (PEPS) appelée aussi "first in first out" (FIFO) ;
 coût moyen pondéré sur la durée moyenne de stockage.

Les trois premières méthodes sont utilisées en inventaire permanent et la dernière est
utilisée en inventaire intermittent.

A. Méthode de coût unitaire moyen pondéré après chaque entrée (coût unitaire moyen
pondéré mobile)

Le coût moyen pondéré est un rapport entre le total des coûts d’acquisitions ou de
productions et les quantités acquises ou produites pour une période donnée.

 Formule :

CUMP mobile = coût d’achat ou coût de production en stock à la date


Quantité d’achat ou produits en stock à la date

N.B : Ce coût sert de référence pour évaluer les consommations jusqu’à l’entrée suivante.

Application :

La société pétrolière ELIOP BANA MBONGO SNC commercialise le carburant à Kinshasa.

En juin 2016 dans le dépôt de Ngaba/Kinshasa. Il a été enregistré les opérations ci-après :
- le 30 mai, un stock au dépôt de 50 litres valant 2 000 000 FC
- le 02 juin achat de 150 litres à 38 000 FC/ litre
- le 16 juin achat de 200 litres à 43 000 FC/ litre
- le 25 juin achat de 370 litres à 45 000 FC/ litre

Les opérations liées à la sortie au dépôt sont les suivantes :


130

- le 11 juin bon de sortie au dépôt : 120 litres


- le 20 juin bon de sortie au dépôt : 250 litres
- le 28 juin bon de sortie au dépôt : 280 litres

Travail demandé :
- présenter la fiche de stock ;
- calculer la valeur de sortie ;
Solution

1) calcul préliminaire

 Le 30 mai

- stock initial (SI) en quantité 50 litres

- stock initial (SI) en valeur 2000 000 FC/litre

- CU.SI = entrée en valeur = CU.SI = 2000 000FC/litre = 40 000FC


Entrée en qualité 50 litres

- CT.SI = SI en valeur = 40 000 FC X 50 = 2000 000 FC

 Le 2 juin
- Entrée = 150 litres
- CU = 38 000FC/litres
- CT = 150 litres X 38 000 FC = 5 700 000 FC

 Stocks existants en quantité = 150 litres + 50 litres = 200 litres


 - CU en valeur = CT entrée = 5 700 000 FC + 2 000 000 FC = 7 700 000 FC
CU
- CU = 7 700 000 FC = 38 500 FC/litre
200 litres
Le 11 juin
- SI en valeur sortie = 120 litres
- SI en quantité sortie = CU entrée = 38 500 FC
- CT des sorties = 120 litres X 38 500 = 4 620 000 FC.

Stocks existants

- stock existant en quantité = 200 litres – 120 litres = 80 litres

- stocks existant en valeur = 7 700 000 – 4 620 000 = 3 080 000 FC

- CU = 3 080 000 FC = 38 500 FC/litre


80 litres
 Calcul du CMP après (entrée du 16 juin)
131

- stock existant 80 litres valant 3 080 000


- entrée 16/juin 200 litres valant 11 680 000 FC = 41 714 FC
280
Sortie du 20 juin
- bon de sortie 250 litres
- CMP = 41714 FC
- sortie en valeur = 250 litres X 41714 = 10 428 500 FC
 Calcul des CMP après du 25 juin
- stocks existant : 30 litres valant 1 251 420 FC
- entrée du 25/juin : 370 litres valant 16 650 000FC
- Total : 400 litres valant 17 901 420FC
- CMP = 17 901 420 = 44 753FC
400 litres
- SF = 32 950 000 FC – 27 579 570 = 5 370 430 FC.

FICHE DE STOCK (valeurs en milliers de FC)

ENTREE SORTIE STOCKS EXISTANTS


DATE QTE CU CT DATE QTE CU CT DATE QTE CU CT
01/6 50 40 2 000 01/6 50 40 2 000
02/6 150 38 5 700 02/6 200 38,5 7 700
11/6 120 38,5 4 620 11/6 80 38,5 3 080
16/6 200 43 8 600 16/6 280 41,714 11 680
20/6 250 41,714 10 428,5 20/6 30 41,714 1 251,42
25/6 370 45 16 650 25/6 400 44,753 17 901,43
28/6 280 44,753 12 530,84 28/6 120 44,753 5 370,36
30/6 770 32 950 31/6 650 27 579,34 31/6 120 44,753 5 370,36

 Méthodes du coût moyen pondéré calculé sur la durée moyenne de stockage

a) Principe

L’objectif principal de la méthode consiste à déterminer la valeur du stock final à la fin de la


période. Cette méthode n’est utilisée que lorsque l’entité applique l’inventaire intermittent.

b) Démarche de la méthode

La démarche de la méthode se présente comme suit :

- détermination du stock moyen (SM) par la formule suivante :

Stock initial en quantité + stock final quantité


2

- détermination du stock vendu en quantité :


SI en quantité + Ʃ entrées quantité – SF en quantité
132

- détermination de la durée d’écoulement moyenne de stock :


Stock moyen X durée
Stock vendu
- détermination du coût moyen de la période (CM)

CM de la période = Sommes en valeurs des 3 derniers mois


Sommes en quantité des 3 derniers mois

Application
L’entité MUNINGA ONGWEL WILLY SNC valorise ses sorties de matières premières « Maïs »
selon le procédé CMP calculé sur la durée moyenne de stockage.
Elle vous fournit les données suivantes :
1/1 stock initial : 400 sacs à 40 FC /sac
Achats
10/02 : réception de 600 sacs à 45 000 FC/sac
10/06 : réception de 500 sacs à 50 000 FC/sac
10/08 : réception de 300 sacs à 60 000 FC/sac
10/10 : réception de 500 sacs à 62 000 FC/sac
20/11 : réception de 600 sacs à 73 000 FC/sac
22/12 : réception de 300 sacs à 75 000 FC/sac
Sortie du mois
01/05 : Bon de sortie de 400 sacs
15/07 : Bon de sortie de 600 sacs
25/08 : Bon de sortie de 700 sacs
15/10 : Bon de sortie de 400 sacs
26/12 : Bon de sortie de 300 sacs

Travail demandé :
1. déterminer : - le stock moyen ;
- le stock vendu ;
- la durée d’écoulement moyenne de stock ;
- le coût moyen pondéré de stock sur la durée moyenne de stockage ;
- le stock final en valeur.

MUNINGA ONGWEL WILLY Février 2018


NATURE : EMBALLAGE COMMERCIAUX
FICHE DES STOCKS (valeurs en milliers de FC)
133

ENTREES SORTIES STOCKS


DATE QTE CU CT DATE QTE CU CT DATE QTE CU CT
01/01 400 40 16 000 --- --- --- --- 01/01 400 40 16 000
10/02 600 45 27 000 --- --- --- --- 10/02 1 000 --- ---
15/03 --- --- --- 15/03 400 --- --- 15/03 600 --- ---
10/06 500 50 25 000 --- --- --- --- 10/06 1 100 --- ---
15/07 --- --- --- 15/07 600 --- --- 15/07 500 --- ---
20/08 300 60 18 000 --- --- --- --- 20/08 800 --- ---
25/08 --- --- --- 25/08 700 --- --- 25/08 100 --- ---
10/10 500 62 3 100 --- --- --- --- 10/10 600 --- ---
15/10 --- --- --- 15/10 400 --- --- 15/10 200 --- ---
20/11 600 73 43 000 --- --- --- --- 20/11 800 --- ---
22/12 300 75 22 500 --- --- --- --- 22/12 1 100 --- ---
26/12 --- --- --- 26/12 300 --- --- 26/12 800 --- ---
31/12 3 200 --- 183 300 --- 2 400 --- --- 31/12 800 --- ---

a) Stock moyen (SM) = stock initial + Stock final


2
SMF = 400 + 800 = 600
2
b) Stock vendu = SI en qté + Ʃ entrées quantités – SF en qté
Stock vendu = 400 + 2 800 – 800 = 2 400
c) Durée d’écoulement moyenne = 600 X 12 = 3 mois
2 400
N.B : La détermination du coût moyen pondéré devant servir au calcul du stock final en
valeur, doit prendre en compte toutes les entrées en quantité et en valeur de trois (3)
derniers mois. Ainsi :
d) Coût moyen de trois derniers mois = 31 000 + 43 800 + 22 500 = 69,50 FC
500 + 600 + 300
e) Valeur du stock final = 800 X 69,50 FC = 55 600 FC

B. Méthode First in – first out ou PEPS

Premier entré – premier sorti ou Méthode de l’épuisement du stock

Règles
134

 Les éléments les plus anciens sortent d’abord et ceux les plus nouvellement achetés
sortent en dernier. Càd les éléments sortent du stock dans l’ordre même où ils y sont
entrés.

 Les éléments sorties de stock sont comptabilisés à la valeur de la quelle on été enregistrés
à l’entrée les plus anciens éléments qui sont actuellement en stock.

 Lorsqu’il s’agit d’évaluer le stock restant, on prend comme base le coût d’entrée des
éléments les plus récemment intégrés au stock.

 En cas de hausse de prix, on sous évalue le coût de revient des ventes et partant on
surévalue le bénéfice d’exploitation et le stock final au bilan, ce qui entraine la baisse des
prix, on surévalue le coût de revient des ventes et on sous-évalue le bénéfice
d’exploitation et le stock final.

Application

L’entité ANNIE TELECOM valorise les sorties des téléphones selon la méthode FIFO pour le
mois de février 2018. Les données ci-après sont fournies :

* 01 février Stock initial 425 téléphones à 32 $ / téléphone


* 08 février bon de réception de 575 téléphones à 30 $ / téléphone
* 18 février bon de réception de 600 téléphones à 27 $ / téléphone

* 22 février bon de réception de 400 téléphones à 26 $ / téléphone


Sorties du mois

10 février bon de sortie de 300 téléphones


20 février bon de sortie de 860 téléphones
28 février bon de sortie de 580 téléphones

Travail demandé :
- établir la fiche de stock téléphones

Solution
135

Fiche de stock : procédé FIFO des matières téléphones

ENTREE SORTIE STOCKS EXISTANTS


DATE QTE CU Valeur DATE QTE CU Valeur DATE QTE CU Valeur
1/02 425 32 13 600 1/02 425 32 13 600
8/02 575 30 17 250 8/02 425 32 13 600
575 30 17 250
10/02 300 32 9 600 10/02 125 32 4 000
575 30 17 250
18/02 600 27 16 200 18/02 125 32 4 000
575 30 17 250
600 27 16 200
20/02 125 32 4 000 20/02 --- --- ---
575 30 17 250
160 27 4 320 440 27 11 880
22/02 400 26 10 400 22/02 440 27 11 880
400 26 10 400
28/02 440 27 11 880 28/02 --- --- ---
140 26 3 640 --- 260 26 6 760
28/02 2000 --- 57 450 28/02 1 740 --- 50 690 28/02 260 26 6 760

- Valorisation de sortie des téléphones


- 10/02 300 téléphones valant 9 600 FC
- 20/02 860 téléphones valant 570 FC
- 28/02 580 téléphones valant 15 520 FC
Total 1 740 téléphones valant 50 690 FC
* Stock final téléphones = quantité existant X coût unitaire d’achat
SF = 260 téléphones X 26 = 6 760 FC.
 Méthode comptable de coût théorique de sortie ou coût approché

Parmi les méthodes recommandées par le syscohada , l’utilisation de la coût moyen pondéré
des entrées de la période  ne permet pas à l’entité de valoriser en cours de période les
différentes sorties effectuées. Ce qui provoque un retard dans le calcul de couts et cout de
revient des biens produits et vendus. Dès lors que le coût moyen pondéré des entrées de la
période  n’est connu qu’à la fin de période.

Ce faisant pour pallier à cet inconvénient l’entité peut utiliser au cours de la période un cout
théorique ou standard des sorties très proche du coût réel lié aussi au coût approché des
sorties.

En fin de période, on procède à la détermination de coût de sortie réel de la période sur base
de la méthode utilisée (généralement la méthode de coût moyen pondéré des entrées de la
période) et au redressement de stock.

Si le coût réel est supérieur au coût approché, le traitement comptable se fait :


136

COMPTES LIBELLE SOMMES


D C D C
960 Ecarts sur matières X
9531 Stock marchandises X
9532 à Stock matières et fourn. liés X
9533 autres approvisionnement X
Constat d’écart sur matière

Si le coût réel est inférieur au coût approché, le compte de traitement comptable se fait de
la manière suivante.

COMPTES LIBELLE SOMMES


D C D C
9531 Stock marchandises X
9532 Stock matières et fourn. liés X
9533 autres approvisionnement X
960 à Ecarts sur matières X
Constat d’écart sur matière

961 écart sur matières assimilés a un produit


à Compte de stock concerné.

Application

L’entité industrielle « MBUYI PRODUCTION » utilise la matière première « X » pour fabriquer
les produits finis P1 et P2. Les sorties des matières du magasin pour l’usine de production, au
mois de mars 2018 l’entité a utilisé le coût unitaire théorique de 500 FC pour valoriser le
sortie mais la méthode habituelle est le coût unitaire moyen pondéré des entrées de la
période.

Voici les mouvements de stocks constatés en mars 2018 :

- stock matière au 1er mars : 125 kgs à 420 FC/kg ;


- 10 mars : Bon de réception de 820 kgs à 480 FC/kg ;
- 16 mars : Bon de sortie de 750 kgs ;
- 21 mars : Bon de réception de 980 kgs à 460 FC/kg ;
- 24 mars : Bon de réception de 2.200 kgs à 520 FC/kg ;
- 27 mars : Bon de sortie de 2.550 kgs.

 Présentez la fiche de stock matière première X


 Comptabilisez l’écart sur matière

Solution
137

FICHE DE STOCK AU COUT THEORIQUE

ENTREES SORTIES STOCKS EXISTANTS


Date Qté Coût Valeur Date Qté Coût Valeur Date Qté Coût Valeur
unitaire unitaire unitaire
1/3 125 420 52 500 1/3 125 42 5.250
10/3 820 480 393 600 10/3 945 - -
16/3 750 500 375 00 16/3 195 - -
21/3 980 460 450 800 21/3 1.175 - -
24/3 2 200 520 1 114 000 24/3 3.375 - -
27/3 2 550 500 1 275 000 27.3 825 -
-
31/3 125 52 500 31/3 3 300 1 650 000 31.3 825 - -
4 000 1 988 400

Entrées(en valeur) 1988 400


Coût unitaire moyen pondéré des entrées = = = 497,1
Entrées(en quantités) 4 000

Sortie au coût théorique = QS x coût unitaire théorique = 3 300 x 500 = 1 650 000
Sortie au coût réel = QS x CUMPE = 3 300 X 497,1 = 1 640 430

Coût réel  au coût théorique


Ecart = coût théorique – coût réel
= 1 650 000 – 1 640 430 = 9 570

D C Libellé D C
9532 Stocks matières premières 9 570
961 à Ecart sur matières premières 9 570
Constatation de l’écart sur matière
première
961 Ecart sur matière premier 9 570
98 à Résultat analytique 9 570
Transfert de l’écart sur matière

 Autres méthodes autorisées

L’OHADA autorise pour des raisons pratiques d’autres méthodes d’évaluation telles que :

 La méthode du coût standard ;


 La méthode du prix de détail.

Dans ce cas on valorise les sorties à un prix forfaitaire, qui ne cherche à correspondre que
d’une manière approximative au prix réel.

3.4. LES DIFFERENCES D’INVENTAIRE DE STOCKS


138

Généralement à la fin de la période, lors de l’inventaire physique des stocks existant en


magasin, on constate souvent des différences entre la valeur réelle existant en magasin et la
valeur comptable des stocks enregistrée en compte d’inventaire permanent. Les différences
ou écarts sont les résultats :
- des mauvaises comptabilisations des entrées en stock ;
- des arrondissements des chiffres obtenus après la virgule ;
- des omissions des certaines entrées en stocks …

Cependant, le remède à ces différences inventaires de stock est obtenu par :

- des contrôles extra comptables fréquents et réguliers des stocks ;


- des enregistrements de différents mouvements des stocks au coût unitaire obtenu (sans
arrondir les chiffres après la virgule).

NB : le stock réel est synonyme de stock physique.

Comptabilisation

Principe
 la comptabilisation des différences inventaire de stocks est effective quand il y a le
surplus ou le manquant.
 Cas de surplus : SF réel > SF comptable
 Cas de manquant SF réel < SF comptable

Journal

1er cas : de surplus (excédent) 2e cas : de manquant

N COMPTES LIBELLE SOM N° COMPTES LIBELLE SOM.


° MES
D C D C D C D C
1 9532 Stock MP et four. liées X 1 970 Différences d’inventaire X
970 à Diff .d’inventaire X 9532 à Stock MP et four. liées X
Excédent de stocks Manquant en stocks
2 970 Diff. d’inventaire X 2 981 Repport des dif.incorp. X
981 à Repp. dif. incorp. X 970 à Différences d’inventaire X
Virement pour solde Virement pour solde
3 981 Repp. dif.incorp. X 3 98 Résultat analytique X
98 à Résultat analyt X 981 à Repport des dif.incorp. X
Différences d’incorp. Différences d’incorp.

Schéma cas de surplus D 9532 Stock MP C

*
D 981 C
139

D 970 C

* *

* *

D 98 Réel ANAL C

Schéma : cas de manquant


D 9532 C

D 970 C

D 98 C

D 981 C

 Première hypothèse : cas d’excédant en stock

Application

L’entité Marie- ANKA spécialisée à la commercialisation des SIM VODACOM, elle fournit les
données comptables ci-après :  
- 01 février SI de 450 SIM à 500 FC/ SIM
140

- 25 février entrées de 550 SIM à 600 FC / SIM


- 27 février sorties de 800 SIM
- 29 février on constate après l’inventaire extracomptable, l’existence d’un stock de 380 SIM.
L’entité utilise la FIFO pour valoriser les sorties.

Travail demandé :
- déterminer la différence d’inventaire ;
- journaliser la différence inventaire et schématiser.

Solution :
Calcul préliminaire
- SF comptable en quantité (450 + 550) – 800 = 200 SIM
- SF physique (SF REEL) = 380 SIM
- Surplus = SF physique – SF comptable
= 380 SIM – 200 SIM = 180 SIM
- Valorisation du surplus : 600 FC X 180 SIM = 108.000 FC

9531 Stocks marchandises


DEBIT CREDIT
Date Mouv Qté CU CT Date Mouv Qté CU CT
01/2 SI 450 500 225.000 27/2 Sortie 450 500 225.000
350 600 210.000
25/2 entrées 550 600 330.000 ----- ------ ------ -------
29/2 Total 1.000 555.000 29/2 SF 200 600 120.000

Journal
Comptes Sommes
N° Libellé
D C D C
1 9531 Stock marchandises 108.000
970 à Différences d’inventaire 108.000
Excédent de stocks
2 970 Différences d’inventaire 108.000
981 à Report des différences d’inventaire 108.000
Virement pour solde
3 981 Report des différences d’inventaire 108.000
98 à Résultat analytique 108.000
Virement pour solde

Schéma

D 9531 C

108.000
D 970 C

108.000 108.000
141

D 987 C

108.000 108.000

D 98 R A C

108.000

* Deuxième hypothèse : Cas de manquant en stock

Le restaurant LANKWAN fournit les données comptables ci-après relatives aux mouvements
des sacs du riz :

- le 05/4 SI 340 sacs du riz à 50.000 FC /sac


- le 15/4 entrées 750 sacs du riz à 70.000 FC /sac
- le 30/4 sortie 800 sacs du riz.
Après inventaire physique au 1er mai 2018, on constate l’existence d’un stock des 129 sacs
du riz. L’entité utilise la méthode FIFO pour valoriser le stock

Travail demandé :
- calculer la différence d’inventaire de stocks ;
- journaliser la différence d’inventaire constatée.
Solution
9532 STOCKS MATIERES ET FOURNITURES LIEES
DEBIT CREDIT
Date Mouv Qté CU CT (valeur) Date Mouv Qté CU CT (valeur)
5/4 SI 340 50 000 17 000 000 20/4 Sortie 340 50.000 17.000.000
460 70.000 32.200.000
15/4 entrées 750 70.000 52 500 000
30/4 1 090 69 500 000 30/5 SF 290 70.000 20 300 000

SF comptable = 1 090 – 800 = 290 sacs du riz


- SF physique = SF réel = 129 sacs
NB : SF comptable (290) > SF réel (ou physique (129)
Soit SF physique < SF comptable.
Différence d’inventaire (manquant) = 290 – 129 = 161 sacs du riz
70.000 FC /SAC X 161 sacs du riz = 11 270 000 FC
142

Journal

N° Comptes Libellé Sommes


D C D C
970 Différences d’inventaire 11 270 000
1 9532 à Stock MP et fourn. liées 11 270 000
Manquant de stocks
981 Report des différences d’incorporation 11 270 000
2 970 à différences d’inventaire 11 270 000
Pour solde du compte crédité
98 Résultat analytique 11 270 000
3 981 à Report des différences d’incorporation 11 270 000
pour solde du compte débité
143

ACTIVITE 2 : OPERATIONS LIEES A LA PAIE

FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :

Au terme de cette activité, les participants seront capables de (d’) :


 définir les concepts de base ;
 déterminer les éléments constitutifs de la rémunération (paie) ;
 Calculer les primes suivant les différents systèmes, les heures supplémentaires et autres
avantages ;
 Calculer les différentes retenues sur salaire ;
 Passer les écritures comptables.

2. Supports :

 LOKO BETHO’OR, Comptabilité Analytique, Ed. Mediaspaul, Kin. 2013


 Liste des comptes, système comptable OHADA
 EPSP, DIPROMAD, Curriculum de Technique commerciales Kinshasa 2014
 Acte Uniforme relatif au droit comptable OHADA, révisé, Yaoundé, le 15/02/2017

3. Méthodes et techniques : Exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe.

4. Durée : 210 minutes

5. Déroulement de l’activité :
Méthodes et
N° Tâches Durée
Techniques
1 Présenter de l’activité et ses objectifs Exposé 10 min.
Définir les concepts :
- rémunération de base ;
2 - salaire net ; - appointement ; Brainstorming 20 min.
- charges sociales obligatoires ;
- charges de personnel, personnel intérimaire, - primes.
Constituer des sous-groupes pour résoudre les
applications en rapport avec la (le) :
- détermination de la rémunération ; Travail en
3 100 min.
- calcul des primes et heures supplémentaires ; groupe
- détermination des différentes retenues salariales ;
- comptabilisation de la paie.
144

En plénière : le rapporteur de chaque sous-groupe


présente la production de son groupe suivie de mise en Discussion
4 60 min.
commun avec les membres des autre sous-groupes. dirigée

Questions de synthèse
* donner la différence entre la rémunération de base et Brainstorming
5 salaire de base ; Discussion 20 min.
* citer les éléments constitutifs de la rémunération ; dirigée
* donner le schéma comptable de la paie.

B. FICHE TECHNIQUE

1. Définition de concepts de base

 La rémunération : est un ensemble des gains dus par l’employeur à son employé en vertu
d’un contrat de travail, susceptibles d’être évalués en monnaie et déterminés sur base
des conventions ou dispositions légales et réglementaires. La rémunération du personnel
d’encadrement (de direction) appelée appointement tandis que celle du personnel
d’exécution c’est le salaire
 Rémunération de base : c’est la rétribution du travail fourni par un agent de l’entité.
 Salaire de base : c’est la rémunération de base qui revient au personnel d’exécution.
 Salaire brut : c’est le total de gains et indemnités payés ou dus aux travailleurs.
 Salaire net : est la rémunération nette due au travailleur après déduction de toutes les
retenues sociales et fiscales.
 Appointement : c’est la rémunération de base qui revient au personnel d’encadrement et
d’administration.
 Charges sociales (ouvrières) : constituent les retenues à la source sur le salaire au profit
des organismes sociaux (CNSS, INPP, ONEM, Syndicat).
 Charges facultatives ou extra légales : ces sont des charges engagées par l’entité pour
améliorer les conditions de travail et assurer le mieux-être du personnel (cantine,
restaurant).
 Charges sociales patronales : sont des charges sociales au profit des organismes sociaux
supporter par l’entité pour le compte du travailleur.
 Charges de personnel : ensemble de rémunérations du personnel de l’entité en contre
partie du travail fourni ; des charges au profit des travailleurs liées à ses rémunérations ;
des coûts de personnel intérimaire facturés à l’entité.
 Personnel intérimaire : personnel salarié d’une autre entité mis à la disposition de l’entité
pour une durée déterminée.
 Primes : sommes versées à un travailleur en complément de sa rémunération de base,
pour tenir compte de son rendement, de sa ponctualité, de son assiduité, des risques liés
à son travail, du coût de la vie.
145

2. Eléments constitutifs de la rémunération brute

La rémunération est constituée des éléments suivant :


- la rémunération de base ou salaire de base (6611 / 6621) ;
- la rémunération du personnel extérieur à l’entité (637) ;
- les primes (6612 / 6622) ;
- les heures supplémentaires (6618 / 6628);
- les gratifications (6612 / 6621) ;
- les commissions (6611 / 6621) ;
- les allocations de congé annuel (6613 / 6623) ;
- le salaire pour incapacité de travail (6615 / 6625)  ;
- les indemnités de préavis (6614 / 6624) ;
- les indemnités de logement (6631) ;
- les indemnités de transport (6634) ;
- les autres indemnités (6638).

2.1.1. La rémunération de base ou salaire de base.

Elle est calculée à partir des fiches de pointages et des bons de travail. Elle peut être
déterminée :
- au temps ;
- à la pièce ;
- à la tâche.

a). Salaire au temps


Il est basé sur le temps de présences indépendamment du rendement.
SH : salaire horaire
SJ = SH X 8 heures
t : temps presté
SB : salaire de base = SJ X Nbre de jours prestés
Application
Un ouvrier affecté au service achat, a accompli 26 jours de travail dans une société, le taux
horaire est de 7 800 FC.
Travail demandé :
Déterminer son salaire mensuel
Solution :
SH : salaire horaire = 7 800 FC
SJ = SH X 8 heures = 7 800 FC X 8 = 62 400 FC
t : temps presté = 26 jours
SB : salaire de base = SJ X Nbre de jours prestés = 62 400  X 26 = 1 622 400 FC
146

b). Salaire à la pièce


L’ouvrier est payé par rapport à sa production sans tenir compte de temps. Ce système est
couvert par un salaire minimum garanti.
Salaire de base = salaire par pièce X Nbre de bonnes pièces produites

N.B. : Si le salaire de base par pièce à payer est inférieur au salaire minimum garanti, dans
ce cas, on paye au travailleur le salaire minimum garanti.
Application
Monsieur KOLA travaille dans une entité de fabrication des blocs ciments « EFABLO SARL» en
sigle. Il est rémunéré d’après le système de la production à la pièce. Le salaire minimum
garanti est de 400 FC par heure pour 26 jours de travail. Au mois d’avril 2018, Monsieur
KOLA a fabriqué 600 blocs rémunérés à 300 FC le bloc.
Travail demandé :
* Déterminer le salaire de Monsieur KOLA pour le mois d’avril 2018.
* Journaliser.
Solution
* Salaire minimum garanti : 400 X 26 X 8 = 83 200 FC.
* Salaire de base à payer : 600 X 300 FC = 180 000 FC.
Le salaire de Monsieur KOLA pour le mois d’avril 2018 était de 180 000 FC.

c). Salaire à la tâche


Ce système suit le même raisonnement que pour le salaire à la pièce.

Comptabilisation
* En comptabilité générale : on débite les comptes 6611 ou 6621 par crédit du compte 422.
* En comptabilité analytique :
1. Intégrée :
On débite les comptes 94 ou 93 par le crédit des comptes 6611 ou 6621.
2. autonome :
On débite les comptes 94 ou 93 par le crédit du compte 926.

2.1.2. Primes (6612)

a). Catégorisation des primes

 Primes liées à la bonne exécution du travail :


- prime de ponctualité ;
- prime d’assiduité ;
- prime de caisse ;
- prime de technicité.
 Primes à caractère social
- prime de congé ;
- prime de naissance ;
147

- gratification 13ème mois.


 Primes fondées sur l’économie du temps ou rendement libre.
 Primes à rendement imposé.
Dans le cadre de ce module nous ne développerons que les deux derniers systèmes de
primes.

c). Calcul ou détermination des primes

 Primes fondées sur l’économie du temps

1. Système ROWAN

C’est un système basé sur l’économie de temps réalisée par un travailleur lors de l’exécution
de sa tâche.
ROWAN compare le salaire de base St au temps prévu

Gain de temps ou (T – t) Prime = salaire de base X économie de temps


Temps prévu T Temps prévu

P = St (T – t)
T

La prime ROWAN n’est accordé que lorsque le temps prévu est supérieur au temps presté.
T : temps du travail prévu ou alloué
t : temps effectivement presté
S : salaire par heure
St : salaire de base
P : prime alloué au travailleur
T – t : gain de temps ou économie de temps.

Application
Le travailleur TORA, chargé du magasin des pièces de rechanges dans la société AFRIMA, est
rémunéré au taux horaire de 1 500 FC . Il reçoit une prime basée sur l’économie de temps
suivant la système ROWAN en effectuant un travail en 80 heures. Sachant que le gain de
temps est de 10 heures.
Déterminez la prime à allouer à TORA.

Solution
S0 = 1 500 FC t = 80 heures T – t = 10 heures
T – 80 = 10 T = 90 heures.
P = St (T – t), P = 1 500 X 80 X 10 = 13 333,33 FC
90
Prime à allouer à TORA est de 13 333,33 FC.
148

2. Système TOWNE – HALSEY


Ce système de prime fondé sur l’économie de temps tient compte du degré de difficulté
rencontré par le travailleur dans l’exécution de la tâche qui lui est confiée. Le système Halsey
est très pratique lorsque les tâches confiées aux ouvriers sont très hétérogènes et ne
présentent pas le même degré de difficulté de réalisation.

P = K.S (T – t)
T

Application

L’ouvrier TOLA est engagé au sein du groupe BOLLORE avec un salaire journalier 20 800 FC.
La firme rémunère son personnel selon le système HALSEY pour une tâche prévue en 85
heures. Le degré de difficulté d’exécution de la tâche est de 75 %. Sachant qu’il achève en 75
heures sa tâche.
Déterminez la prime et le gain total dus à l’ouvrier TOLA.

Solution
Durée de travail journalier = 8 heures
Salaire horaire : 20.800 : 8 = 2.600 FC
T = 85 heures t = 75 heures K = 75% = 0,75
P = 0, 75 X 2 600 (85 – 75) P = 0, 75 X 2.600 X 10 = 19.500 FC
Gain total = St + P
St = 2 600 X 75 = 195.000
Gain total = 195.000 + 19.500 = 214.500 FC
Gain horaire réel : Gain total = 214.500 = 2860
t 75
 Systèmes de primes à rendement impose
Dans ces systèmes, il est supposé que le travailleur atteint un rendement déterminé avant
de prétendre toucher la prime.

 Système GANTT

Ce système est caractérisé par les éléments suivant :


- application d’un salaire horaire ;
- fixité du salaire quelque soit le temps passé au travers ;
- application du salaire différentiel par rapport au temps passé à l’exécution d’une tâche ;
- octroi d’un salaire minimum quelque soit le rendement.

Formule
149

P = K. t. S
Si t > T : l’ouvrier reçoit son salaire S = S0 X T
Si t < T : l’ouvrier reçoit en plus de son salaire la prime P = K .S. t.

Application

Monsieur KASONGO, mécanicien dans un garage de la place, est rémunéré au taux journalier
de 9 490 FC pour exécuter une tâche de difficulté très grande avec un coefficient de 150 %. Il
accomplit cette œuvre en 150 heures sachant que le temps alloué est de 160 heures et la
durée journalière de travail est de 8 heures.
Déterminez la prime selon le système GANTT et le gain total alloué à Monsieur KASONGO.

Solution

Données :
Salaire journalière : 9 490 FC. T = 160 h
Salaire horaire : 9 490 = 1 186,25 FC t = 150 h
8 K = 150 % (1,5).
* Calcul de la prime
P = K. S. t.
P = 1,5 x 1 186,25 x 150 = 266 906,25 FC

* Calcul du gain total ou salaire brut


Salaire brut = salaire de base + Prime
Salaire de base = S X t.
Salaire de base = 1 186,25 x 150 = 177 937,50 FC
Gain total = 177 937,50 + 266 906,25 = 444 843,75 FC.

 Système BEDEAUX

* Caractéristiques :
- c’est un système de rémunération basé sur le nombre de points ;
- le point BEDEAUX exprime le travail par minute ;
- le travail horaire normal correspond à 60 points ;
- il y a répartition de la valeur des points supplémentaires entre l’ouvrier et l’entité.

* Symboles utilisés :
S : salaire horaire normal ;
n : nombre de points prévus par heure ;
n' : nombre de points réalisés par heure ;
150

K : coefficient de difficulté de réalisation de la tâche ;


P : prime payée au travailleur ;

* Formule de la prime

P = K. S (n’ – n)
n
La prime est octroyée si n’ > n.

Application

Un travailleur, rémunéré au taux horaire de 4 000 FC, réalise 75 points par heure de travail.
Le coefficient exprimant le degré de difficulté de la tâche est de 80 %. Sachant qu’il faut
prévoir 60 points à réaliser par heure prestée.
Déterminez la prime horaire et le salaire horaire réel à allouer à ce travailleur.

Solution

Données :
Salaire horaire de base : 4 000 FC
n' = 75 points
n = 60 points
K = 80 % 0,8
P = K S (n’ – n)
n
P = 0,8 x 4 000 (75 – 60 )
60
P = 800 FC
Salaire réel  = 4 000 + 800
Salaire horaire réel = 4 800 FC

 Système TAYLOR

Principes :

 C’est un système de rémunération basée sur les pièces produites.


 On tient compte de deux tarifications : supérieure et inférieure.
Supérieur si la production est atteinte ou dépassée.
Inférieure si la production n’est atteinte.
 La base de calcul prise en compte est le nombre de pièces standards dans un temps bien
précis.
151

Formule:
P=PXn
P: Prime
n = nombre de bonnes pièces produites.

Application 1

Un ouvrier rémunéré au taux horaire de 16.500 FC, touche une prime fondée sur la
production à la pièce. Après une semaine de travail de 8 heures par jour, il exécute 375
pièces dont 15 comportant des défectuosités. Sachant qu’il est accordée une prime de
800 FC par bonne pièce produite ;
Déterminez le gain brut hebdomadaire du à l’ouvrier.

Solution

Données :
Salaire horaire 16.500 FC, t = 6 x 8 = 48 heures ;
n = 375 – 15 = 360 bonnes pièces
P = 800 FC
P = 800 x 360 = 288.000 FC
Salaire de base = 16.500 x 48 = 792.000 FC Gain brut = 288.000 + 792.000 = 1.080.000 FC

2.1.3. Compte 6618 gains des heures supplémentaires

Les heures supplémentaires sont des prestations réalisées au-delà des heures légales, c’est-
à-dire au delà des 48 heures par semaines.
Ces heures réalisées au delà des heures légales sont payées avec majoration fixée par la loi
de la manière suivante :
 6 premières heures : de 49 à 54 heures, la majoration est de 30 % ;
 Heures suivantes (au-delà de 54 heures), la majoration est de 60 % ;
 Heures de dimanche et jours fériées légaux, la majoration est de 200 %.

Disposition pratique
1er tranche : 6 heures X taux horaire X 1,3 = XX
2ème tranche : autres heures X taux horaire X 1,6 = XX
3ème tranche : heures de dimanche (HD) et jours fériés légaux (JF) X taux horaire X 2 = XX.

Procédé de calcul des heures supplémentaires globales


152

TRANCHE 1èreSEMAINE 2e SEMAINE 3e SEM. 4e SEM. CALCUL MONTANT


1ère --- 6 heures --- Ʃ 6 heures X TH X1, 3 X
2ème --- 6 heures --- Ʃ Autres heures X TH X1, 6 X
3ème --- 6 heures --- Ʃ HD et JF X TH X 2 X
--- 18 heures --- X

Application
La firme CLARA AZILI Production rémunère son personnel ouvrier aux taux journalier de
2 400 FC.
Au mois de février 2018, Monsieur Pierre a presté 75 heures, durant la deuxième semaine
dont 5 heures le dimanche. La dernière semaine, il a exécuté sa tâche pendant 70 heures
dont 5 le dimanche.

Travail demandé

Calculer :
- son salaire de base ;
- son gain pour les heures supplémentaires ;
- son salaire brut.
NB : le nombre des heures du travail par jour est de 8 heures.

Solution : Calcul préliminaire

- Données de mois de février 28 jours


- Salaire journalier = 2 400 FC
- Salaire horaire = Sal. Journalier = SH = Sal. journal.
8 8
- Salaire horaire = 2 400 FC = 300 FC / h
8
Résolution

Salaire de base = Salaire journalier X Nbre jrs prestés

Sj. = 2 400 FC X 24 = 57 600 FC


NB : 28 jours de travail – 4 dimanches
= 24 jours de travail.
Gains pour heures supplémentaires
1ère semaine : 0 heure supplémentaire (HS)
2ème semaine : 75 heures – 48 heures légales / semaine = 27 HS
3ème semaine : 0 heure supplémentaire (HS).
4ème semaine : 70 heures – 48 heures légales / semaine = 22 HS
Procédé de calcul des heures supplémentaires globales.
153

TRANCHE 1èreSEMAINE 2e SEMAINE 3e SEM. 4e SEM. CALCUL MONTANT


1ère --- 6 heures - 6 heures 12 X 300 X 1,3 4 680
2ème --- 16 heures - 11 heures 27 X 300 X 1, 6 12 960
3ème --- 5 heures - 5 heures 10 X 300 X 2 6 000
TOTAL --- 27 heures 22 heures 23 640

2.1. 4. Autres avantages légalisés

Ces sont des éléments faisant partie du bulletin de paie du travailleur, améliorant le gain
total dû mais qui ne doivent pas être intégrés dans la matière imposable.

a. Allocations familiales (supplément familiale). (6616/6626).


L’allocation familiale est fixée à 1/10 du salaire de base par enfant et légalement adopté par
jour presté et pendant la période de l’incapacité de travail.

Application
Mr MBAYA, père de six enfants, engagé dans une boulangerie de la place, est rémunéré au
taux horaire de 7 075 FC. Pour le mois d’avril, il a totalisé 4 absences dont deux justifiées.
Travail demandé :
Déterminer le montant d’allocations familiales à allouer à monsieur MBAYA.
Solution
Données :
SH = 7 075 FC (salaire par heure)
t = 26 jours – 2 jours d’absences non justifiés = 24 jours
Soit : 24 X 8 = 192 heures
Salaire de base (mensuel) = 7 075 X 192 = 1 358 400 FC
Montant d’allocation familiales à allouer à Monsieur MBAYA = 6 X 1 358 400 = 815 040 FC
10
b. Indemnités de logement (6631)

Il y a lieu de distinguer trois cas :


 Premier cas : l’entité paie, en numéraire, une indemnité de logement à ses
travailleurs.
A la fin du mois, lors de la fixation de la feuille de paie collective, on débite le compte 6631
« indemnités de logement » en créditant le compte 42.2 rémunération due au personnel.
- En CAGE intégrée : on débite 93/94 par le crédit du compte 6631.
- En CAGE autonome : 93/94 par le crédit du compte 926.

Application
154

Monsieur LOLA, chargé d’approvisionnement à la Bracongo en stock de maïs, malt, houblon,


est rémunéré au taux horaire de 950 FC. Il a presté durant le mois d’octobre, 14 heures
supplémentaires dont 10 heures le dimanche. La société lui alloue une indemnité de
logement de 465 000 FC le mois. Le travail est de 8 heures par semaine.

Travail demandé :
- calculer le gain total dû à ce travailleur
- journaliser en comptabilité générale et en comptabilité analytique.

Solution
1. calculs préliminaires
6611. Rémunération de base : 950 X 8 X 26 = 197 600 FC
6618. Heures supplémentaires
Dimanches (10 X 950 X 2) = 19 000 FC
23 940 FC
Autres jours : (4 X 950 X 1,3) = 4 940 FC
6631 Indemnités de logement : 465 000 FC
Gain total de monsieur LOLA : 197 600 + 23 940 + 465 000 FC = 686 540 FC

2. Comptabilisation

A. comptabilité générale
6611 Appointements salaires et commissions 197 600
6618 Autres rémunérations directes (HS) 23 940
6631 Ind. de logement 465 000
422 à Personnel, rémunérations dues 686 540
Fixation de la rémunération due

B. En comptabilité analytique
1). Intégrée :
932 Frais sect. appro. 686 540
à
6611 Appointements salaires et commissions 197 600
6618 Autres rémunérations directes (HS) 23 940
6631 Ind. De logement 465 000
Saisie des charges

2). Autonome :
932 Frais section approvisionnement 686 540
926 à Autres charges par nature réfléchies 686 540

 Deuxième cas : l’entité paie le loyer du personnel par achat de services extérieurs.
155

La comptabilisation des frais de location des habitations des travailleurs se fait en deux
étapes :

a) détermination des factures de services extérieurs :


6222 Locations de bâtiments X
4011 à Fournisseur de services / logement X
facture fournisseur n° ….
4011 Fournisseur de services / logement X
521 à Banques X
571 Caisse X
Paiement fournisseur

b) transfert du loyer et charges locatives par intégration en charges de personnel :


6617 Avantages en nature X
78 à transfert des charges d’expl. X

En comptabilité analytique, on passera l’écriture suivante :


93 Comptes de reclassement X
94 Comptes de coûts X
926 à Autres charges par nature réfléchies X

Application

La société Kin. Express Sarl. Loue 10 maisons résidentielles pour logement de ses cadres de
direction. Le loyer mensuel par maison est fixé à 650 000FC.
Fin octobre, réception de la facture de bailleur facture n° 60 K/C, payable dans 15 jours par
virement bancaire.

Travail demandé :
Comptabiliser ces opérations
Solution
Charges locatives : 650 000 X 10 = 6 500 000 FC
Journalisation
6222 Locations de bâtiments 6 500 000
4011 à Fournisseur 6 500 000
S / Facture n° 60 k /C
6617 Avantages en nature 6 500 000
781 à Transfert de ch. d’expl. 6 500 000
Transfert loyers et charges locatives
4011 Fournisseurs 6 500 000
521 à Banque 6 500 000
N/virement n° 065

En comptabilité analytique autonome


156

93/94 Comptes de recl. / comptes de coûts 6 500 000


926 à Charges par nature réfléchies 6 500 000

 Troisième cas : l’entité dispose de ses propres habitations et y loge ses travailleurs. Dans
ce cas l’entité tiendra compte d’amortissement et entretiens des immeubles.

c. Indemnités de transport (6634)

Conformément à la législation sociale, les entités ont l’obligation de supporter :


- le transport de leurs travailleurs de la résidence au lieu de travail
- le voyage du personnel employé et sa famille.
Comme pour les indemnités de logement, on distingue trois cas pour la comptabilisation des
indemnités de transport.

 Premier cas : l’entité paie mensuellement une indemnité de transport à ses travailleurs

 Comptabilisation de la feuille de paie


6634 Indemnité de transport X
422 à Personnel rémunérations dues X
Feuille de paie n°

 Paiement des indemnités de transport


422 Personnel rémunérations dues X
52 à Banque X
57 Caisse X

 En comptabilité analytique autonome


93 Comptes de reclassement X
94 Comptes de coûts X
926 à Autres charges par nature réfléchies X

Application
La Boulangerie TOM paie au personnel d’exécution, une indemnité de transport de 1 000 FC
la course, à la fin de chaque mois. L’ouvrier a droit à deux trajets à l’aller comme au retour
par jour presté.
Monsieur KALALA a travaillé pendant 27 jours au mois de mars, sachant qu’il est affecté à la
production des pains au lait.

Travail demandé :
- calculer et comptabiliser les indemnités de transport

Solution
157

Calcul
Indemnités de transport : 1 000 X 2 X 2 X 27 = 108 000 FC
 Comptabilisation de la feuille de paie
6634 Indemnités de transport 108 000
422 à Personnel, rémunérations dues 108 000

 Paiement des indemnités dues


422 Personnel, rémunérations dues 108 000
57 à Caisse 108 000

 En comptabilité analytique
941 Coûts de prod. Pains au lait 108 000
926 à Autres charges par nature réfléchies 108 000
Affectation des charges directes

 Deuxième cas : l’entité organise un service de transport pour son personnel.


Dans ce cas d’espèce, il est crée un compte de section auxiliaire "934". Les frais de section
auxiliaire de transport du personnel peuvent être comptabilisés dans un sous compte de
"934".
Application
La société Brassière du Congo organise un service de transport pour son personnel.
Au mois d’avril 2016, la section transport du personnel a engagé les dépenses suivantes :
- achat de 10 pneus pour un montant global de 1 480 000 FC payé en espèces ;
- salaires des chauffeurs : 7 500 FC par jour presté et par agent, payés par banque ;
- consommation carburant : 25 litres par jour et par véhicule pour 27 jours prestés, à raison
de 2 000 FC, le litre ;
- prime d’assurance annuelle 600 000 FC par bus payé par banque ;
- la facture d’entretien des bus : 190 000 FC par bus payée en espèces.
La société dispose cinq bus pour assurer le déplacement de 600 travailleurs, répartis à raison
de 250 agents, 200 agents et 150 agents entre les services approvisionnement, production et
distribution.
Travail demandé :
 comptabiliser les charges engagées au cours du mois d’avril 2016.
 Passer l’écriture de saisie des charges en comptabilité analytique autonome.
 Imputer les frais de section transport dans les coûts d’exploitation.

Solution
158

 Calculs préliminaires

- Compte 605 Autres achats


* Consommation carburant
25 X 27 X 2 000 X 5 = 6 750 000 FC payée par banque
* Achat de 10 pneus : 1 480 000 FC payés en espèces
- Compte 62 Services extérieurs
* Entretien des bus : 190 000 X 5 = 950 000 FC payés en espèces
* Prime d’assurance annuelle : 600 000Fc payée par banque
Mensualité = 600 000 = 50 000 FC
12
- Compte 66 Charges du personnel
7 500 X 27 X 5 = 1 012 500 FC payés par banque.

 Comptabilisation

 En Comptabilité générale
605 Autres achats (6 750 000 + 1 480 000) 8 230 000
62 Services extérieurs (950 000 + 600 000) 1 550 000
66 Charges du personnel 1 012 500

422 à Rémunération due au personnel. 1 012 500


40110 Fournisseurs 9 180 000
40111 Fournisseur SONAS 600 000
Facture fourn. / Feuille de paie

Paiement des salaires et fournisseurs


422 Rémunération due au personnel. 1 012 500
40110 Fournisseurs 9 180 000
40111 Fournisseur SONAS 600 000
52 à Banque 8 362 500
57 Caisses 2 430 000
N / Virements et bon de sortie caisse

 En comptabilité analytique autonome


93 Section auxiliaire, transp. 10 242 500
924 à Consommations intermédiaires 9 230 000
926 Autres charges par nature réfléchies 1 012 500
Saisie de charges indirectes
971 Charges non incorporables 550 000
924 à Consommations intermédiaires 550 000
Saisie de charges non incorp.

Imputation des frais de section auxiliaire de transport aux coûts :


159

Frais section transport : 10 242 500


Base : 250 + 200 + 150 = 600
Approvisionnement : 10 242 500 X 250 = 4 267 708
600
Production : 10 242 500 X 200 = 3 414 167
600
Distribution : 10 242 500 X 150 = 2 560 625
600
940 Coût d’achat 4 267 708
941 Coût de production 3 414 167
942 Coût de distribution 2 560 625

9342 à Section auxiliaire de transport 10 242 500


imputation des frais indirects aux coûts

Troisième cas : l’entité achète le service transport à l’extérieur.


Les factures du transport sont enregistrées au débit du compte 614 « transport du
personnel » par le crédit 4011 «  fournisseur ». En comptabilité analytique ces charges sont
inscrites au débit du compte "93 Frais de section" par le crédit du compte 926 Charges par
nature réfléchies ou au débit de 94 « compte de coût par le crédit de compte 92 « comptes
réfléchis ».
d. Indemnités de maladie versées aux travailleurs (6615, 6625) 

Ces sont des sommes versées aux travailleurs ou à des tiers à titre de remboursement ou
paiement des factures médicales, pharmaceutiques, hospitalisation et funéraires.
Les indemnités versées au personnel national sont enregistrées au compte 6615 
"indemnités de maladie versées aux travailleurs" tandis que celles versées au personnel non
national sont inscrites au compte "6625" "indemnités de maladie versées aux travailleurs"
En comptabilité analytique, ces charges sont enregistrées au débit de compte 94 coût ou 93
"Frais de section" par le crédit du compte 926 Charges par nature réfléchies.

2.1.5. Retenues sur salaire

a. Retenues légales

 Impôt sur salaire (4472)


Cet impôt à charge du travailleur est calculé sur la rémunération brute imposable. C’est
l’impôt progressif par tranche calculé conformément aux barèmes arrêtés par la Direction
Générale des Impôts.
Quant aux expatriés, le taux est de 33 % du montant imposable.

 Caisse de retraite obligatoire 4313 (quotte part ouvrière : CNSS)


160

La caisse de retraite est assurée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui
collectionne les cotisations des travailleurs actifs des entités afin de :
- les rembourser à la retraite sous forme de pension mensuelle ou de rémunérer un ouvrier
frappé d’incapacité de travail.
Cette cotisation comprend :
* 3,5 % Q.P.O.
* 9 % Q.P.P.
L’assiette des cotisations l’CNSS reprend les éléments suivants :
- rémunération de base + primes + commissions, indemnités de vie chère + gratification (13è
mois) + participation aux bénéfices + valeurs des avantages en nature + allocation de
montant légal + rémunération pour jours de maladie + heures supplémentaires – (soins de
santé + allocations de logement en nature).

 Saisies-arrêts ou oppositions (4231/4232)


Il arrive que le travailleur soit débiteur envers un créancier, ce dernier peut saisir le tribunal
qui, après jugement ; peut décider de confisquer une partie du salaire de l’agent.
En principe, l’entité paye au créancier de l’agent la totalité de la somme due et procède par
des retenues, en tranches mensuelles, appelées « saisies-arrêts ou oppositions ».
Cette saisie ne peut pas dépasser le 1/5 du salaire brut moins les retenues fiscales et
sociales.
Donc : rémunération brute
- retenues fiscales (IPR)
- retenues sociales
Montant/5 = maximum saisissable.

b. Retenues facultatives

 Personnel, avances (4211)


Il s’agit des avances (quinzaine, …) accordées aux travailleurs et qui sont récupérées sur le
salaire payé à la fin du mois.
 Autres œuvres sociales internes (4248)
Exemple : cantines, restaurants, équipe de football, caisse mutuelle ….
 Prêts au personnel (272)
On parle des prêts au personnel, lorsque l’employeur accorde à ses travailleurs un
montant plus élevé que leurs salaires. Le remboursement se fait par des retenues
mensuelles jusqu’à l’apurement de la dette de l’agent.
161

THEME IV : TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE

ACTIVITE UNIQUE : ACTUALISATION DU FICHIER D’IMMOBILISATION ET LA


REEVALUATION

C. FICHE PEDAGOGIQUE

1. Objectifs spécifiques :

Au terme de cette activité, les participants seront capables de (d’) :


 définir les concepts de base ;
 identifier les éléments amortissables ;
 énumérer les différentes méthodes d’amortissement ;
 donner les principes de chaque méthode d’amortissement ;
 établir la fiche d’amortissement pour chaque méthode ;
 faire la comptabilisation pour chaque méthode d’amortissement ;
 distinguer les différentes sortes de réévaluation.

2. Supports :

 A. VERHULST, Comptabilité Analytique d’exploitation, Ed.CRP, Kin 1994


 LOKO BETHO’OR, Comptabilité Analytique, Ed. Mediaspaul, Kin 2013
 Guide d’application Système Comptable OHADA
 MAPAPA MBANGALA,  Comptabilité Générale OHADA, Ed. Droit-Afrique.Com, Paris 2015
 E. KALAMBAY, Comptabilité OHADA, Kinshasa 2015
 Liste des comptes, système comptable OHADA
 SERNAFOR, Curriculum National des humanités Techniques Commerciales 2014.

3. Méthodes et techniques : Exposé, discussion dirigée, brainstorming et travail de groupe.

4. Durée : 300 minutes

5. Déroulement de l’activité :
Méthodes et
N° Tâches Durée
Techniques
1 Présenter l’activité et ses objectifs Exposé 10 min.
Définir les concepts : amortissement,
Fiche d’amortissement, plan d’amortissement, fichier
2 d’immobilisation, valeur résiduelle, base amortissable, Brainstorming 30 min.
réévaluation, écart de réévaluation, indice de
réévaluation.
162

Constituer des sous-groupes pour résoudre les


applications relatives aux amortissements linéaire, Travail en
3 120 min.
progressif, proportionnel, dégressif groupe

En plénière : le rapporteur de chaque sous-groupe


présente la production de son équipe suivie de mise en Discussion
4 90 min.
commun avec les membres des autre sous-groupes et dirigée
du facilitateur.
Questions de synthèse
* citer les différents éléments amortissables ; Brainstorming
5 * décrire les principes de chaque méthode ; Discussion 50 min.
d’amortissement ;
dirigée
* faire le traitement comptable de chaque méthode
d’amortissement.

B. FICHE TECHNIQUE

1. DEFINITION DE CONCEPTS DE BASE

 Amortissement : c’est la répartition du montant amortissable du bien sur la durée


d’utilité selon un plan défini ;
 Fiche d’amortissement : c’est la traduction comptable de la répartition du montant
amortissable suivant le mode d’amortissement choisi et la durée. Cette fiche se présente
sous forme d’un tableau prévisionnel de réduction des valeurs inscrites au bilan sur une
période déterminée et par tranches successives ;
 Plan d’amortissement : c’est la planification définie dès la mise en service du bien et
susceptible d’être modifiée dans les circonstances précises ;
 Fichier d’immobilisation : c’est un registre tenu en extracomptable contenant des
informations relatives aux immobilisations d’une entité ;
 Valeur résiduelle : c’est la valeur probable de réalisation d’un bien immobilisé à l’issue de
sa durée d’usage ;
 Base amortissable : c’est le montant amortissable d’un actif durable. Cette base s’obtient
par la valeur brute de l’immobilisé minorée de la valeur actuelle ;
 Réévaluation : c’est l’ajustement de la valeur d’un élément d’actif immobilisé considéré ;
 Ecart de réévaluation : c’est la différence des valeurs réévaluées et des valeurs nettes
précédemment comptabilisées pour l’ensemble des éléments réévaluées.
 Indice de réévaluation : c’est le coefficient de réévaluation.
163

I. AMORTISSEMENTS

L’amortissement comptable demeure un des cas le plus fréquent, souvent le plus important
en matière des frais d’abonnement.
Les actifs immobilisés corporels, ayant été enregistrés à leurs coûts d’achats directs
subissent constamment une dépréciation par usure, par vétusté ou par le fait qu’ils
deviennent démodés.
Cette dépréciation, étant une charge, se constate annuellement avant de déterminer la
quantité mensuelle incorporable.
La diminution de valeur de l’immobilisation dont question dépend de son utilisation.
Par ailleurs, une entité peut envisager accélérer les amortissements, afin de pouvoir
renouveler les immobilisations en temps opportun, ainsi, on ne peut pas perdre de vue que
les amortissements constituent des charges non décaissables assimilables à des réserves,
des provisions qui sont des éléments d’autofinancement.
Il faut souligner que la durée d’amortissement doit, de ce fait, être estimée de la façon la
plus fiable possible.

1.2. Eléments d’amortissement

Les immobilisations qui subissent de manière constante une dépréciation due à l’utilisation
effective, à la vétusté ou au progrès technologique peuvent être normalement amorties. La
répartition du montant amortissable du bien, en principe, s’étale régulièrement sur toute la
durée d’utilisation prévue de l’équipement mis en service.
Ces biens amortissables sont :
- les bâtiments, installations techniques et agencements ;
- le matériel de transport ;
- le matériel et mobilier ;
- les actifs biologiques ;
- l’outillage ;
- le matériel d’emballage récupérable et identifiable ;
- les terrains agricoles et forestiers.

1.3. Modes d’amortissement

Il existe plusieurs modes susceptibles de permettre la répartition dans le temps de


l’amortissement des actifs immobilisés :
- amortissement linéaire ou constant ;
- amortissement progressif ou croissant ;
- amortissement proportionnel ou variable ;
- amortissement dégressif ou décroissant.
164

1.3.1. Amortissement constant ou linéaire

C’est le mode d’amortissement préconisé par le conseil permanent de la comptabilité au


Congo.
1.3.1.1. Principes

Les annuités d’amortissement sont constantes jusqu’à la fin de la durée de vie de l’actif fixe
mis en service.
Dans ce mode, on impute une même dotation aux amortissements à chaque exercice et sur
toute la durée de vie prévue.
L’annuité constante est déterminée en divisant la valeur d’origine (valeur d’acquisition) de
l’équipement par la durée d’utilisation prévue.
Elle correspond aussi à la valeur brute ou la valeur d’origine réévaluée multipliée par le taux
d’amortissement constant.

a1 = a2 = a3 = a4 = a5 ……………………………………………………………….... = an

Cependant, si la valeur résiduelle prévisionnelle peut être aisément déterminée, la base


d’amortissement se calcule de la manière ci-après :
Valeur brute ou d’acquisition – valeur résiduelle prévisionnelle.

1.3.1.2. Modalités de calcul

Annuité = Valeur d’acquisition (v0)


Durée d’usage (n)

Annuité = Valeur d’origine ou valeur brute réévaluée X Taux constant


100
Taux constant = 100
n
Valeur nette comptable = V0 – total des amortissements
Valeur résiduelle = V0 – Cumul des amortissements
Annuité = Valeur d’acquisition – Valeur résiduelle prévisionnelle
Durée d’utilisation prévue (n)

1.3.1.3. Fiche d’amortissement constant


N° Service utilisateur :
Nature
Fournisseur Date d’acquisition :
Année Valeur brute Annuité cumuls Valeur nette
Amortissements comptable
165

1.3.1.4. Comptabilisation

 Saisie des amortissements en comptabilité générale


681 Dotations aux amorts. d’expl. X
28 à Amortissements X
fixation de l’annuité d’Amort.
fiche n°

Saisie et incorporation des quantités d’amortissement en comptabilité Analytique.


La période de calcul des coûts étant souvent le mois, il convient de déterminer, de
prime à bord, la mensualité d’amortissement à incorporer dans les coûts
d’exploitation.
- Mensualité = annuité
12 mois
- Quantité non incorporée = Annuité – Mensualité

Ecritures :

93 Comptes de reclassements X
92 à comptes réfléchis X
réflexion mensuelle des frais indirects d’Amort.
Dito
94 Comptes de coûts X
93 à comptes de reclassements X
Imputation des charges mensuelles

1.3.1.5. Application
Un véhicule d’approvisionnement, acquis par la SARL Suzy en janvier 2013 à 360 000 FC, doit
être utilisé pendant 4 ans.
Travail à faire :
- présenter la fiche d’amortissement linéaire ;
- passer l’écriture de saisie des amortissements au 31/12/2013 ;
- constater, en comptabilité Analytique autonome, la fixation et l’imputation des
Amortissements en juin 2015.

Solution
V0 = 36 000 FC n = 4 ans t = 100 = 25%
4
166

 Fiche d’amortissement constant

N° 346 Service utilisateur :


Approvisionnement
Nature : Camion Mercedes
Fournisseur : Mercedes BENZ Date d’acquisition : 01/01/2013
Année Valeur brute Annuité Amortissements Valeur nette
cumulés
2013 360 000 90 000 90 000 270 000
2014 360 000 90 000 180 000 180 000
2015 360 000 90 000 270 000 90 000
2016 360 000 90 000 360 000 0

 Saisie des amortissements en comptabilité générale


31/12/2013
6813 Dotations aux amort. des immob. corp. 90 000
2845 à Amort. du matériel de tranqsport 90 000
fixation de l’annuité d’Amort./fiche n°346

 Saisie et incorporation des quotités d’amortissement en comptabilité analytique.


- Mensualité = 90 000 = 7 500 FC / mois
12
- Quotité non incorporée = 90 000 – 7 500
= 82 500 FC.
Ecritures
31/12/2015
932 Frais de section approvisionnement 7 500
926 à Autres charges par nature réfléchies 7 500
fixation ou saisie ou réflexion mensuelle des frais
indirects d’Amort.
940 Coûts d’achat matières 7 500
932 à frais de section Approv. 7 500
Imputation des charges mensuelles d’amortissement
dans le coût

1.3.2. Amortissement progressif ou croissant

1. Principes

Les annuités des premières années de mise en service sont très atténuées. Ce système
d’amortissement est surtout utilisé dans les entités naissantes ou en création pour éviter
l’alourdissement du coût de revient des biens économiques obtenus. Ce qui permet de les
écouler à des prix compétitifs sur un marché très concurrentiel.
167

Les annuités sont en progression arithmétique croissante avec comme premier terme (a1)
égal à la raison (r) pour déterminer le premier terme de la progression d’amortissement (a1,
ou t1), on applique la formule suivante :

2. Méthode de calcul
a1 = 2 V0
n (n + 1)
a2 = a1 + r ou a2 = a1 X 2
a3 = a1 X 3
a4 = a1 X 4
a5 = a1 X 5
an = a1 X n
r = a2 – a1

V0 = a1 X n (n+1)
2
3. Fiche d’amortissement
N° Service utilisateur :
Nature
Fournisseur Date d’acquisition :
Année Valeur d’origine Annuités Cumuls Valeur nette
Amortissements comptable

4. Comptabilisation
 Saisie des amortissements en comptabilité générale
681 Dotations aux amort. d’expl. X
28 à Amortissements X
fixation de l’annuité d’Amort. selon la fiche n°…

 Saisie et incorporation des quotités d’amortissements en comptabilité analytique.


93 Comptes de reclassements X
92 à comptes réfléchis X
Fixation mensuelle des frais indirects
Dito
94 Comptes de coûts X
93 à comptes de reclassements X
Imputation des frais indirects d’Amort dans le coût

5. Application

Un véhicule du service de livraison des Ets. SUZY est acheté à crédit à 200 000 FC. Les frais
directs d’acquisition se sont élevés à 40 000 FC. Si la durée d’usage est estimée à 4 ans :
168

- passer l’écriture de fixation des frais indirects d’amortissement en juillet de la 3ème année.
- acter dans le journal, l’écriture d’imputation des frais communs d’amortissement si ce
véhicule a livré aux clients, en juillet de la 3ème année, 400 T de riz, 1 900 T de maïs et 1 700 T
de farine. L’entité utilise le système d’amortissement progressif.

Solution
Coût d’achat : prix d’achat + Frais directs d’achats
V0 = 200 000 + 40 000 = 240 000
a1 = 2(240 000) = 480 000 = 24 000 FC.
4 (4 + 1) 20
a2 = 24 000 X 2 = 48 000 FC

a3 = 24 000 X 3 = 72 000 FC

a4 = 24 000 X 4 = 96 000 FC

Année Valeur brute Annuités Cumuls Valeur nette


amortissements comptable
1 240 000 24 000 24 000 216 000
2 240 000 48 000 72 000 168 000
3 240 000 72 000 144 000 96 000
4 240 000 96 000 240 000 0

Valeur nette comptable = Valeur brute – Total Amortissement


* comptabilisation de la 3ème année
a3 = 72 000 FC
Mensualité = 72 000 = 6000 FC
12
Répartition de la quotité incorporée 6000 FC.
- Riz: 6 000 X 400 = 600 FC
4000
- Maïs: 6 000 X 1900 = 2 850 FC
4000
- Farine: 6 000 X 1700 = 2 550 FC
4000

937 Frais section de distribution 6000


926 à comptes réfléchis / distribution 6000
fixation mensuelle des frais indirects selon le
tableau de reclassement des charges
9420 Coût de distribution riz 600
9421 Coût de distribution maïs 2 850
9422 Coût de distribution / farine 2 550
169

937 à Frais section distribution 6 000

imputation des frais d’amortissement dans les


coûts de commercialisation des marchandises

1.3.3. Amortissement proportionnel ou variable

1. Principes

Ce système est très utilisé pour calculer la dépréciation des actifs immobilisés utilitaires
comme les véhicules, les machines de production et les aéronefs (avions).

Ici, l’amortissement varie proportionnellement au degré réel d’utilisation de l’équipement


mis en service.

2. Modalités d’application

- Pour les machines de production

Vo X nombre de pièces produites


Amortissement ¿
nombre de pièces prévues

Vo X temps de Travail
Amortissement ¿
Temps de fonctionnement prévu

- Pour les véhicules


Vo X Km parcourus
Amortissement ¿
Km prévus pour toute la durée d ' usage

Il faut retenir que pour certains actifs, la durée d’utilisation peut être estimée en fonction du
volume de production. Si l’entité s’attend à un volume de production assez variable d’une
période à l’autre, elle a intérêt à calculer la dotation aux amortissements en fonction de la
production de la période par rapport à la capacité totale prévisionnelle s’étalant sur toute la
durée d’usage économique du bien.

Cette méthode d’amortissement variable à tendance dégressive, est appelée


« Amortissement capacitaire »

3. Application

La SARL EK LAURRAINE a acquis un camion utilitaire destiné au transport des minerais, de la


carrière vers l’usine de traitement compte tenu d’une utilisation probablement variable de
ce véhicule, la direction Financière souhaite tenir compte de l’utilisation réelle de
l’équipement sur la période, pour la détermination de la dotation aux amortissements.
170

L’estimation de l’utilisation du camion pour les quatre années à venir est décrite comme
suit :

2014  : 65 000 Km
2015 : 50 000 Km
2016 : 45 000 Km
2017 : 20 000 Km
Soit, 180 000 Km seront parcourus au total

Sachant que le véhicule est acquis à 82 500 000 FC

Travail à faire

- Présenter le plan d’amortissement


- Comptabiliser la mensualité d’amortissement au terme de chaque mois en 2015

Solution

82500 000 x 65 000 Km


a 14¿ = 29 791 667 FC
180 000 Km
82500 000 x 50 000 Km
a 15 ¿ = 22 916 667 FC
180 000 Km
82500 000 x 45 000 Km
a 16 ¿ = 20 625 000 FC
180 000 Km
82500 000 x 20 000 Km
a 16 ¿ = 9 166 666 FC
180 000 Km

4. Plan d’amortissement

Base Dotation aux Cumuls Valeur nette


Année
d’amortissement amortissements amortissements comptable
2014 82 500 000 29 791 667 29 791 667 52 708 333
2015 82 500 000 22 916 667 52 708 334 29 791 666
2016 82 500 000 20 625 000 73 333 334 9 166 666
2017 82 500 000 9 166 666 82 500 000 0
TOTAL ---------- 82 500 000 ----------- ----------

 Saisie ou fixation mensuelle des amortissements 2015

22 916 667
m= = 1 909 722 FC /mois
12

D C LIBELLE D C
933 Frais de section production 1 909 722
6813 à Dotation aux Amort./Immob. corp. 1 909 722
171

Saisie des frais indirects en cpté intégrée

1.3.4. Amortissement dégressif ou décroissant

Généralités

Pour les entités existantes depuis plusieurs années et connaissant une certaine rentabilité
économique, il est facile de supporter des charges d’amortissement beaucoup plus
significatives les premières années de mise en service des équipements. Ces entités, pour
des raisons de politique d’autofinancement minimum de maintien, optent d’appliquer le
système d’amortissement dégressif.

Ce système d’amortissement dégressif à l’avantage de constater des dépréciations qui


correspondent à la réalité économique, dès lors qu’un actif fixe perd rapidement de sa
valeur les premières années d’usage, pour s’atténuer par la suite.

Le système d’amortissement dégressif comprend trois variantes :

- Le mode dégressif de la somme des années (système ou mode softy) ;


- Le mode dégressif du % fixe sur la valeur nette comptable;
- L’amortissement dégressif exceptionnel (Mode mixte).

1. Le mode de la somme des années (mode SOFTY)

C’est le mode utilisé dans les pays Anglo-Saxons, les anciennes colonies anglaises et aux
Etats-Unis d’Amérique. Désigné aussi mode « SOFTY » (the sum of the years), cette variante
s’articule fondamentalement sur la somme des années. La somme des années est donc
considérée comme élément de base de la répartition de la valeur d’origine de l’outil de
production en différentes annuités.

Principes

Selon ce mode, le taux annuel d’amortissement est obtenu par une fraction de la valeur à
amortir, fraction dont le numérateur correspond au nombre de dotations aux
amortissements restant à effectuer et dont le dénominateur correspond à la somme du
chiffre des années d’utilisation probable.

Exemple : pour un véhicule, dont la durée de vie prévue est de 3 ans, la somme du chiffre
des années de vie utile est égale à : 1 + 2 + 3 = 6. Ce faisant, le taux d’amortissement sera
égale à :

3/6 = 50 % la première année ;


172

2/6 = 33,33 % la deuxième année ;

1/6 = 16,66 % la troisième année

La base de répartition se calcule en appliquant la formule suivante :

n(n+1)
Base n =
2

Cette variante est l’inverse du mode d’amortissement progressif dans la mesure où, les
annuités sont en progression arithmétique décroissante, avec comme premier terme
d’annuité ;

n
a1 = Vo x
Base

L’annuité d’amortissement de la dernière année d’usage correspond aussi à la raison (R)


mais précédé du signe négatif. Pour déterminer les annuités des autres années d’usage, on
peut procéder comme suit :

n ( n−4)
a1 = Vo x a5 = Vo x
Base Base

(n−1) ( n−5)
a2 = Vo x a6 = Vo x
Base Base

(n−2) ( n−6)
a3 = Vo x a7 = Vo x
Base Base

(n−3)
a4 = Vo x
Base

L’essentiel est de déterminer les deux premières annuités ainsi que la raison pour former
toute la progression arithmétique décroissante.

Application

Un ordinateur, acheté par les Ets EKWAKA à 60 000 FC avec frais directs d’acquisition
(Transport et assurance) de 3 000 FC, doit être amorti pendant 6 ans selon le système
dégressif de la somme des années.

Travail demandé :

- Présenter la fiche d’amortissement dégressif (Softy) ;


- Constater la saisie de l’annuité d’amortissement en fin 4ème année, en comptabilité
générale ;
- En comptabilité analytique intégrée, fixer les charges mensuelles d’amortissement en
décembre de la 5ème année.
173

Solution

Données

Coût d’acquisition : 60 000 + 3 000 = 63 000 FC

n : 6 ans Mode SOFTY

n(n+1) 6(6+ 1)
Base = = =21
2 2

Base des sommes des années = 21

Base = 1 + 2 + 3 + 4 + 5 + 6 = 21

n 63 000 x 6
a1 = Vo x = = 18 000 FC
Base 21

( n−1) 63 000 x 5
a2 = Vo x = =15 000 FC
Base 21

63 000 x 4
a3 = = 12 000 FC
21

63 000 x 3
a4 = = 9 000 FC
21

63 000 x 2
a5 = = 6 000 FC
21

63 000 x 1
a6 = =3 000 FC
21

r = 18 000−15 000 = 3 000 FC

FICHE D’AMORTISSEMENT DEGRESSIF (SOFTY)

Total Valeur nette


Année Valeur brute Annuités
amortissements comptable
1 63 000 18 000 18 000 45 000
2 63 000 15 000 33 000 30 000
3 63 000 12 000 45 000 18 000
4 63 000 9 000 54 000 9 000
5 63 000 6 000 60 000 3 000
6 63 000 3 000 63 000 0

 Saisie en décembre de lla 4ème année, de l’annuité d’amortissement


D C LIBELLE D C
6813 Dotation aux Amort./Immob. corp. 9 000
174

2844 à Amort. du matériel et mob. 9 000


Fiche d’Amrt. n° 10, 4ème annuité

Saisie de la mensualité, en décembre de la 5ème année

6 000
a5 = 6 000 FC¿ =500 FC / mois
12

D C LIBELLE D C
930 Frais de section Adm. 500
6813 à Dotations aux amort. Immob. corporelles 500
Saisie mensualité des frais section adm.
Remarque

- à l’instar de tout système dégressif, la charge d’amortissement décroît chaque année,


mais elle couvre l’intégralité du coût de l’investissement ;
- il est à noter que, dans ce mode, c’est le taux d’amortissement qui décroît, la base
restant constante, et ce, contrairement aux autres modes dégressifs utilisant un taux
constant et une base variable.

2. Mode dégressif du pourcentage fixe sur la VNC

 Généralités

Il est difficile d’évaluer avec précision l’actif fixe. Sur ce, il est souvent adopté des systèmes
forfaitaires fixant, pour chaque catégorie d’équipement, la durée, le taux, les annuités
d’amortissement de sorte qu’au terme de la durée normale d’utilisation du bien sa valeur
comptable finale soit nulle.

 Principes

Les entités soumises au régime général d’imposition à l’impôt professionnel sur les bénéfices
peuvent opter pour un système d’amortissement dégressif. Mais, les entités soumises à un
régime d’imposition forfaitaire ne sont pas autorisées à pratiquer des amortissements
dégressifs.

Ce système d’amortissement dégressif n’est applicable qu’aux biens neufs, acquis ou créés
par l’entité. Le point de départ de l’amortissement dégressif est la date de mise en service
des immobilisations.

 Modalités de calcul des annuités

- Pour la première annuité, à compter de la date de mise en service, on applique, au coût


d’acquisition ou à la valeur brute de l’immobilisation, un taux égal au produit du taux
d’amortissement linéaire normalement applicable par celui des coefficients ci-après :
175

a) 2 lorsque la durée normale d’utilisation de l’élément est de 4 ans ;


b) 2,5 lorsque la durée normale d’utilisation correspond à 5 ou 6 ans ;
c) 3 si cette durée est supérieure à 6 ans.
- Pour chacune des périodes imposables suivantes : on applique le taux dégressif retenu
sur la valeur nette comptable initiale.

La première annuité est déterminée en appliquant le prorata temporis à compter du premier


jour du mois de mise en service ou de création du bien considéré.

Application

Une machine de production achetée par les Ets SUZY en janvier 2010, à 480 000 FC, doit être
utilisée pendant 5 ans.

Travail demandé :

- Présenter la fiche d’amortissement dégressif ;


- Passer les écritures de la comptabilité analytique autonome, en mars l’an 2012.

Solution

100
Vo = 480 000 FC n = 5 ans Taux linéaire =20 %
5

Taux dégressif appliqué = 20 x 2,5 = 50%

Vo x taux d é gressif
a1 =
100

480 000 x 50
a1 = =240 000 FC
100

VNC = déc 2010 = 480 000 – 240 000 = 240 000 FC

VNC x 50 240 000 x 50


a2 = = = 120 000 FC
100 100

120 000 x 50
a3 = = 60 000 FC
100

60 000 x 50
a4 = = 30 000 FC
100

Tableau d’Amortissement dégressif du % fixe sur VNC

Année Valeur nette Annuités Cumuls Valeur nette


176

comptable comptable
amortissements
initiale finale
2010 480 000 240 000 240 000 240 000
2011 240 000 120 000 360 000 120 000
2012 120 000 60 000 420 000 60 000
2013 60 000 30 000 450 000 30 000
2014 30 000 30 000 480 000 0

De ce qui précède, l’on observe que la fiche d’amortissement présenté une même annuité
pour les années 2013 et 2014 ; cela est dû au fait qu’il fallait appliquer une annuité
aboutissant à un cumul d’amortissement égal à la valeur d’acquisition.

 Saisie en comptabilité analytique intégrée


60 000/12 = 5 000 FC

D C LIBELLE D C
933 Frais de production 5000
6813 à Dotations aux amort. Immob. corporelles 5000
Saisie ou fixation mensuelle des frais
indirects

Frais communs d’Amortissement : 5 000 FC


Cette charge d’amortissement est à répartir entre les produits finis A, B, C selon le nombre
d’heure de travail machine (soit 210 h, 100 h et 190 h), l’imputation dans les coûts de
production sera actée de cette façon :

Base : 210 + 100 + 190 = 500 heures

5 000 x 210
A : =2 419 FC
500

5 000 x 100
B : =1152 FC
500

C : 5 000 x 190=2189 FC

D C LIBELLE D C
9410 Coût de production produit A 2 100
9411 Coût de production produit B 1 000
9412 Coût de production produit C 1 900
933 à Frais section production 5000
imputation de Frais indirect dans les coûts
de production
177

3. Mode dégressif exceptionnel

2. Généralités

Ce système d’amortissement est autorisé par l’administration fiscale congolaise (RDC). Les
immobilisations amortissables sont déterminées selon ce système à savoir :

- Les matériels de manutention ou outillages utilisés pour les opérations industrielles de


fabrication de transformations, d’extraction ou de transport, à l’exclusion des véhicules
de Tourisme ;
- Les matériels de manutention ou levage, à l’exclusion des chariots métalliques mis à la
disposition des clients des magasins.
- Les installations de sécurité, les installations productrices de vapeur, chaleur, énergie et
froid industriel ;
- Les installations à caractère médico-social, à l’exclusion des installations purement
sociales ou d’ordre sportif ;
- Les matériels et outillages utilisés à des opérations scientifiques et technique ;
- Les installations de magasinage et des stockages ;
- Les immeubles et matériels des entités hôtelières, à l’exclusion des biens d’équipement
des entités exerçant uniquement l’activité de restauration ou de cafetier ;
- Les machines agricoles et installations à élevage, à l’exception des bâtiments et terrains…

3. Les entités concernées

Les entités soumises à un régime général d’impôt professionnel sur les bénéfices, excepté
celles soumises à l’impôt sur les profits des professions libérales et au régime d’imposition
forfaitaire.

Les entités industrielles fabriquant des produits finis au semi-œuvrés et dont le volume des
ventes nettes à l’exportation est égal ou supérieur à 20% du chiffre d’affaires net global.

4. Conditions à remplir
- Les biens amortissables doivent être neufs ;
- La durée d’utilisation doit être égale ou supérieure à 4 ans ou inférieure à 20 ans.

Les coefficients se rapportent aux durées de vie ci-après :

Durée de vie Coefficient multiplicateur

n = 4 ans Coefficient = 2

n = 5 à 6 ans Coefficient = 2,5

n > 6 ans Coefficient = 3

5. Modalités de calcul
178

L’amortissement de la première année est calculé avec un taux de 60% sur la valeur
d’origine de l’actif immobilisé mis en service. Les annuités d’amortissements des années
suivantes sont calculées sur les valeurs nettes comptables en appliquant le taux dégressif.
Pour corriger l’anomalie constatée vers la fin de la durée d’usage prévue, il convient de
comparer, dès la seconde moitié de la durée de vie, le quotient de rectification à l’annuité
dégressive obtenue sur la fiche d’amortissement.

Dès lors que ce quotient s’avère supérieur à l’annuité de l’exercice, les annuités deviennent
constantes et égales à ce quotient obtenu.

Application

La SA MOHULA, Entité industrielle et forestière, réalise, depuis 28 ans, des recettes


d’exportation des bois sciés correspondant à 45% du chiffre d’affaires net global moyen
annuel, soit 9 850 000 FC l’an.

En janvier 2009, elle acquiert une scie industrielle, utilisable pendant 8 ans, au coût de
12 000 000 FC.

Travail à faire :

- Présenter le tableau d’amortissement ;


- Passer l’écriture de saisie de frais d’amortissement en mai 2013, en comptabilité
Analytique intégrée ;
- Journaliser l’imputation des frais d’amortissement si l’usine a fabriqué 1 200 m3de bois
Wenge et 2 800m3de bois Lifaki en avril.

Solution

100
 Taux constant = =12,5 %
8
 Taux dégressif = 12,5 x 3 = 37,5%
 Vo = 1 200 000 u.c n = 8 ans

Vo x 60 1 200 000 x 60
a1 ¿ ⇒ =720 000 FC
100 100

a2 : calculer d’abord la VNC


VNC = 1 200 000 – 720 000 = 480 000 FC

VNC I x taux d é gressif 480 000 x 37,5


a2 = = =180 000 FC
100 100
179

VNC = 1 200 000 – 900 000 = 300 000 FC

300 000 x 37 ,5
a3 = = 112 500 FC
100

 Tableau d’amortissement dégressif exceptionnel

Base Taux Cumuls VNC Finale


Année Annuités
d’amortissement appliqué amortissements
2009 1 200 000 0,600 720 000 720 000 480 000
2010 480 000 0,375 180 000 900 000 300 000
2011 300 000 0,375 112 500 1 012 500 187 500
2012 187 500 0,375 70 312,500 1 082 182,500 117 187,500
2013 117 187,500 0,375 43 945,310 1 126 757,810 73 242,190
2014 73 242,190 0,375 27 465,820 1 154 223,630 45 776,370
2015 45 776,370 0,375 22 888,185 1 177 111,815 22 888,185
2016 28 888,185 0,375 22 888,125 1 200 000 0

187500 x 37,5
a4 =
100

= 70 312,5 FC

 En début 2013

Valeur résiduelle = 117 187,5 FC

117187
Quotient de correction = =29 296,75 FC
4

Q < à l’annuité de 43 945,310 FC, la fiche d’amortissement reste correcte dès lors que
l’annuité d’amortissement calculée s’avère supérieure au quotient.

 En début 2014

- Valeur résiduelle = 73 242,190 FC


180

- Durée restant à courir : 3 ans


73242,19
- Quotient de correction = =24 414,06 FC
3 ans
73242,19 x 37,5
- Annuité théorique ¿ =27 465,82 FC
100
- Comme Q < à l’annuité calculée, la fiche d’amortissement reste intacte (annuité
d’amortissement calculée 27 465,82 FC s’avère supérieure au quotient de 24 414,06)

 En début 2015

- Valeur résiduelle = 45 776,37 FC


- Durée restant à courir : 2 ans
45 776,37
- Quotient de correction = =22 888,185 FC
2 ans
45 776,37 x 37,5
- Annuité théorique ¿ =17 166,14 FC
100
- Comme Q > annuité théorique (22 888,185 > 17 166,14), les annuités deviennent
constantes et égales à 22 888,185 FC
- Annuité 2015 = 22 888,185 FC
- Annuité 2016 = 22 888,185 FC

43 945,31
m= =3 662 FC (Mois de mai 2013)
12

Saisie en comptabilité Analytique intégrée mai 2013

D C LIBELLE D C
933 Frais de section production 3 662
6813 à Dotations aux amort. Immob. corporelles 3 662
Saisie ou fixation mensuelle des frais
indirects
Imputation des frais communs d’Amortissements en avril 2014.

Annuit é 27 465,82
Frais à répartit : − =22 888,8 FC
12 12

Base = 1 200 m3 + 2 800 m3 + 4 000 m3

2288,8 x 1 200
Wenge =686,6 FC
4 000

2288,8 x 2 800
Lifaki =1 602,2 FC
4 000

D C LIBELLE D C
181

9410 Coût de production Wenge 686,6


9411 Coût de production Lifaki 1 602,2
933 à Frais section production 2 288,8
imputation des frais indirects
d’Amortissements
182

TABLE DES MATIERES

THEME I : ENREGISTREMENT DES OPERATIONS COMPTABLES ……………………………………………. 1


ACTIVITE UNIQUE : ENREGISTREMENT ET CLASSIFICATION DES DOCUMENTS COMPTABLES : ….. 1
A. FICHE PEDAGOGIQUE : ………………………………………………………………………………………………….. 1
B. FICHE TECHNIQUE : …………………………………………………………………………………………………………. 2
1. Généralités sur la comptabilité analytique : ……………………………………………………………………. 2
1.1. Définition des concepts de base : …………………………………………………………………………………. 2
1.2. Objectifs de la comptabilité analytique de gestion : …………………………………………………….. 2
1.3. Différence entre la comptabilité analytique de gestion et la comptabilité générale : …… 2
1.4. Fonctions dans l’entité : ……………………………………………………………………………………………….. 5
1.5. Classification des fonctions : ……………………………………………………………………………………….. 6
THEME II. ANALYSE DES COUTS DES BIENS ECONOMIQUES : …………………………………………….. 8
ACTIVITE 1. EVALUATION DES BIENS ET SERVICES ECONOMIQUES PRODUITS ET VENDUS : ……… 8
A. FICHE PEDAGOGIQUE : …………………………………………………………………………………………………… 8
B. FICHE TECHNIQUE : ………………………………………………………………………………………………………… 9
1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE : ………………………………………………………………………….. 9
2. DETERMINATION DU PRIX DE VENTE : ………………………………………………………………………….. 10
3. EVALUATION DES CERTAINS ELEMENTS D’ACTIF : ………………………………………………………………………. 11
4. EVALUATION DES BIENS ET SERVICES : ………………………………………………………………………….. 16
ACTIVITE 2: CONTROLE DES CONDITIONS INTERNES D’EXPLOITATION : ……………………………. 18
A. FICHE PEDAGOGIQUE : ………………………………………………………………………………………………… 18
B. FICHE TECHNIQUE : ………………………………………………………………………………………………………. 19
1. DEFINITION DE CONCEPTS DE BASE : …………………………………………………………………………….. 19
2. GENERALITES : …………………………………………………………………………………………………………….... 20
3. LE TABLEAU DE RECLASSEMENT DES CHARGES : ………………………………………………………….. 21
4. TABLEAU D’EXPLOITATION FONCTIONNEL (TEF) : …………………………………………………………. 30
4.1. PRESENTATION : ……………………………………………………………………………………………………….. 31
5. TABLEAU D’EXPLOITATION GENERAL (Compte d’exploitation général) : ………………………. 36
6. NOTIONS DE COUTS ET COUT DE REVIENT : ………………………………………………………………….. 44
6.1. Sortes de coûts et classification : ………………………………………………………………………………. 44
6.2. Coût de revient : ………………………………………………………………………………………………………… 47
6.3. Incorporation des coûts : ……………………………………………………………………………………………. 47
A. Système de détermination des coûts et coût de revient : …………………………………………….. 47
B. Eléments intervenants dans le calcul des couts et cout de revient : ……………………………… 56
1. Les charges incorporables : …………………………………………………………………………………………… 57
2. LES CHARGES NON INCORPORABLES : ………………….……………………………………………………….. 59
3. LES CHARGES SUPPLETIVES (ou éléments supplétifs) : ………………………………………………….. 60
ACTIVITE 3: ETUDES DES COMPTES DE LA COMPTABILITE ANALYTIQUE : …………………………. 69
A. FICHE PEDAGOGIQUE : ………………………………………………………………………………………………… 69
B. FICHE TECHNIQUE : ……………………………………………………………………….……………………………… 71
1. DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE : …………………………………………..………………………….. 71
2. GENERALITES : ……………………………………………………………………………………………………………… 71
2.1. Présentation de comptes de la comptabilité analytique : ………………………………………….. 71
2.2. Terminologie de base : ………………………………………………………………………………………………. 74
2.3. Schémas de fonctionnement des comptes : ………………………………………………………………. 75
2.4. TYPOLOGIE DE SAISIE : ………………………………………………………………………………………………. 77
183

THEME III : ENREGISTREMENT DES OPERATIONS LIEES AUX STOCKS ET A LA PAIE : ………… 129
ACTIVITES 1 : COMPTABILISATION DES OPERATIONS LIEES AUX STOCKS (MATIERES) : …………. 129
A. FICHE PEDAGOGIQUE : ……………………………………………………………………………………………….. 129
B. FICHE TECHNIQUE : …………………………………………………………………………………………………….. 130
1. Définition des concepts de base : ………………………………………………………………………………… 130
2. TYPES DES MATIERES : ……………………………………………………………………………………………...... 130
3. METHODES DE VALORISATION DES SORTIES DES STOCKS : ……………………………………….. 131
ACTIVITE 2 : OPERATIONS LIEES A LA PAIE : …………………………………………………………………..… 145
FICHE PEDAGOGIQUE : …………………………………………………………………………………………………... 145
B. FICHE TECHNIQUE : …………………………………………………………………………………………………..… 146
1. Définition de concepts de base : …………………………………………………………………………………. 146
2. Eléments constitutifs de la rémunération brute : ……………………………………………………….. 147
THEME IV : TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE : ……………………………………………………………………… 163
ACTIVITE UNIQUE : ACTUALISATION DU FICHIER D’IMMOBILISATION ET LA
REEVALUATION : ………………………………………………………………………………… 163
A. FICHE PEDAGOGIQUE : ………………………………………………………………………………………………. 163
B. FICHE TECHNIQUE : …………………………………………………………………………………………………..... 164
1. DEFINITION DE CONCEPTS DE BASE : …………………………………………………………………………… 164
1.1. AMORTISSEMENTS : …………………………………………………………………………………………………. 165
1.2. Eléments d’amortissement : …………………………………………………………………………………….. 165
1.3. Modes d’amortissement : ………………………………………………………………………………………… 165
1.3.1. Amortissement constant ou linéaire : ……………………………………………………………………. 166
1.3.2. Amortissement progressif ou croissant : ……………………………………………………………….. 169
1.3.3. Amortissement proportionnel ou variable : …………………………………………………………… 171
1.3.4. Amortissement dégressif ou décroissant : ……………………………………………………………… 173
1. Le mode de la somme des années (mode SOFTY) : …………………………………………………….. 173
2. Mode dégressif du pourcentage fixe sur la VNC : ……………………………………………………….. 176
3. Mode dégressif exceptionnel : …………………………………………………………………………………..… 179

Vous aimerez peut-être aussi