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Dr Charles-Alban Vieillard
Psychiatre CHU Dijon
Vendredi 24 février 2017
D’après le Référentiel de Psychiatrie
Introduction
La personnalité désigne ce qu’il y a de stable et unique dans le fonctionnement
psychologique d’un individu :
Dans cette approche, une personnalité est dite pathologique lorsque ses traits
sont des variantes extrêmes de ceux d’une personnalité normale.
• L’approche catégorielle, issue de la tradition médicale, est basée sur la
description d’entités cliniques pertinentes à partir de l’observation de
patients.
C’est cette approche qui est utilisée dans les classifications psychiatriques
internationales le Manuel statistique et diagnostique de l’association américaine
de psychiatrie (DSM) et la Classification internationale des maladies de
l’Organisation mondiale de la santé (CIM).
PAS DE MODIFICATION DANS LE DSM5, idem CIM
Sur la base d’analyses statistiques, les différentes personnalités pathologiques
ont été regroupées en 3 familles ou « clusters »
Epidémiologie
Les troubles de la personnalité concernent environ 10 % de la population
générale.
Les troubles de personnalité ne sont pas exclusifs les uns des autres, et
beaucoup de patients se retrouvent en situation de comorbidités.
Comorbidités psychiatriques
Chaque trouble de personnalité prédispose à de nombreuses comorbidités
psychiatriques, au premier rang desquels les addictions, les troubles anxieux et
les troubles de l’humeur
Les traits de personnalité peuvent alors être soit accentués soit abrasés par
une pathologie psychiatrique associée.
De plus, les troubles mentaux ont un pronostic plus péjoratif lorsqu’ils sont
associés à un trouble de la personnalité.
Le risque suicidaire est majeur chez les patients présentant des troubles de la
personnalité, en particulier lorsqu’il existe d’autres troubles psychiatriques
associés.
Prise en charge
La prise en charge des troubles de personnalité peut être complexe.
Dans ces troubles, les perturbations des interactions sociales sont encore plus
sévères et s’accompagnent de comportements stéréotypés.
Leur discours est parfois flou, digressif ou vague. Ils n’ont pas ou peu d’amis et
un faible intérêt pour les relations sentimentales et/ou sexuelles.
Leurs affects sont pauvres et difficilement accessibles.
Leur biographie est marquée par une instabilité mais leur adaptation sociale
peut être néanmoins relativement bonne.
Pas d’études après 55ans.
Tendance globale :
D’une façon inconsciente, leur quête affective les conduit à tenter d’attirer
l’attention et d’obtenir des compliments via leur apparence physique et une
attitude parfois provocante et séductrice inappropriées.
Les comorbidités les plus fréquentes sont les troubles de l’humeur, les troubles
anxieux, les addictions et les autres troubles de la personnalité.
Il faut savoir que ces patients suscitent souvent le rejet de la part des
soignants, qui les considèrent souvent, mais à tort, comme des « faux malades
».
Peu d’études spécifiques du sujet âgé.
Dans la population à dépression précoce, les troubles les plus fréquents sont
les personnalités évitantes.
Le trouble de personnalité dépendante
Le trouble de la personnalité dépendante se caractérise par un besoin excessif
d’être pris en charge par autrui.
Les troubles de personnalité ne sont pas exclusifs les uns des autres