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O- INTRODUCTION

Du latin Lumen Fidei ou encore en français Lumière de la Foi, le document soumis à


notre étude est une encyclique réaliser par deux pontifes romain. En effet, le pape Benoit XVI
l’a initié et laissé à son successeur François, qui à son tour va l’achevée et signé. Lumen Fidei
est un document qui traite les questions de grandes importances dans notre monde. Parmi ces
questions figure en bonnes lignes celles liées aux phénomènes religieux en Occident. C’est
certainement dans ce sens que le pape affirme que: « la foi fini par être associée à
l’obscurité »1. Par cette lettre, le pape adresse un message de foi aux évêques, prêtres,
personnes consacrées et à tous les fidèles laïcs.
Quel est le contexte dans lequel, cette lettre a-t-elle été rédigée ? Comment ce
document est-il structuré ? Quel est l’intérêt d’une telle encyclique pour l’aujourd’hui du
monde ?
Pour mener à bien notre réflexion, nous structurerons cet ouvrage après avoir indiqué
son contexte rédactionnel d’une part et d’autre part, nous relèverons tout l’intérêt que ce
document a pour notre monde. Voilà ce qui constituera l’ossature de ce présent travail.

I- CONTEXTE DE REDACTION DE LA LETTRE ENCYCLIQUE LUMEN FIDEI

Parler du contexte de rédaction d’un document c’est dire en quelques sorte quelles
peuvent être les motivations ou encore les raisons qui ont poussées l’auteur à mettre par écrit
sa pensée. Dans le cadre de notre analyse portant sur le lettre encyclique Lumen fidei ou
encore la lettre encyclique à « quatre mains » comme d’aucuns l’appellent parce que rédigée
par deux papes (Benoit XVI et François), deux grands moments ont d’après nous suscité la
rédaction de cette lettre encyclique.

1. Sur le plan religieux

Vue sur cet angle, nous constatons que l’encyclique a été promulguée le 29 juin 2013.
Rendu en cette année nous constatons que l’Eglise tout entière vit depuis le 11 octobre 2012
sous la mouvance de l’année de la foi (du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013); il est donc
par conséquent logique qu’au cours de cette année les fidèles chrétiens puisse savourer un
enseignement nouveau sur la foi ou alors être davantage affermi et éclairé sur la foi d’où
Lumen Fidei. Dans le même ordre d’idée nous pouvons relever qu’elle fut élaborée en vue de

1
FRANCOIS, Lettre encyclique, Lumen Fidei, CittàdelVaticano,Libreria Editrice Vaticana, 2013, n°3
commémorer le cinquantième anniversaire du Concile Vatican II, qui pour certains auteurs est
qualifié de « Concile sur la foi », il convenait de raviver une large perception de la foi
confessée dans son unité et son intégrité. Dans le même ordre d’idée en se basant sur le fait
que cette lettre Encyclique a pour co-auteur le pape émérite Benoit XVI, certains théologiens
nous font comprendre que ce pape suivant a voulu porter instruire le peuple chrétien sur les
vertus théologales (Foi, Espérance et Charité). Ce point de vue se perçoit très bien dans les
encycliques de ce pape. Déjà le 25 décembre 2005 il va publier Deus Caritas Est sur l’amour.
Deux ans plus tard c’est-à-dire le 30 Novembre 2007 il va publier Spe Salvi sur l’espérance.
Pour couronner ce chapelet sur les vertus théologales il va commencer à rédiger une
encyclique sur la foi que viendra parachever le pape François qui aura pour titre Lumen Fidei.
De cette brève présentation du contexte rédactionnel sur le plan religieux, que dire du
contexte sociétal ?

2. Le contexte sociétal

Rendu en plein troisième millénaire où les progrès scientifiques connaissent un essor


exponentiel à les technosciences, les médias, les progrès de la médecine…qui quelque fois
aliène le sujet pensant et le pousse à construire son paraître et non être. L’homme vit dans une
certaine culture du déchet, du provisoire, ou encore du superficiel rejetant en quelque sorte
tout ce qui pouvait l’aider à mieux bâtir sa vie spirituelle. Cette perte de repère peut se voir
encore aujourd’hui avec par exemple les réseaux sociaux où la relation fraternelle qui depuis
jadis était une valeur sociétale incomparable semble ne plus être à l’ordre du jour au profit des
relations virtuelles. Toutes ces dérives nous poussent à comprendre que nous sommes dans
une époque où la croyance s’oppose à la recherche et où la foi est considérée comme illusoire
puisque faisant partie du monde abstrait. L’homme de cette période est compris comme nous
le rappelle le pape un être qui refuse la grande vérité ce qui va l’entraîner à oublier Dieu car
craignant le fanatisme pour préférer le relativisme. Dans cette science du relativisme l’homme
est au centre et pense que sa raison à lui seul le permettra de tout connaitre et de tout
appréhender. Cependant le constat sera clair en ce sens où l’homme va se trouver coincer ou
même encore limité devant ses propres inventions où alors des questions d’ordre
métaphysiques qui ne dépendent pas de lui tel que la mort. Conscient du fait que seule la
raison ne pouvait pas tout comprendre et tout expliquer, l’homme mentionne le pape
« demeure dans l’obscurité et la peur de l’inconnu… Quand manque la lumière, tout devient
confus, il est impossible de distinguer le bien du mal, la route qui conduit à destination de
celle qui nous fait tourner en rond sans direction. »2. Vue sous cet angle et conscient que ce
chemin n’illuminerait pas authentiquement la vie de l’homme il était important de mettre sur
pied cette lettre encyclique sur la lumière de la foi car cette lumière véritable « possède un
caractère singulier capable d’éclairer toute l’existence de l’homme. Pour qu’une lumière soit
aussi puissante, elle ne peut provenir de nous-mêmes, elle doit venir d’une source plus
originaire, elle doit venir en définitive de Dieu. »3. Nous pouvons comprendre à partir de ce
qui précède que l’homme sans Dieu ne saurait savourer le bonheur qui somnole en lui, il se
doit d’illuminer sa foi au travers de cette encyclique. Dès lors comment est-elle structurée ?

II. STRUCTURE DE L’ENCYCLIQUE

1- Structure externe

Lumen Fidei (La Lumière de la foi) est le titre de la première encyclique du pape
François publié le 29 juin 2013. Elle est destinée aux fidèles chrétiens et nous enseigne de
long en large sur ce qu’est la foi chrétienne, et souhaite aider le chrétien à retrouver le
caractère lumineux de la foi capable d’éclairer l’ensemble de l’existence humaine. En plus
d’une introduction et d’une conclusion, Lumen Fideicomporte quatre chapitres, intitulés selon
des citations de la Biblechapitres et s’achève par une prière dédiée à la Bienheureuse Vierge
Marie.:

1.-Nous avons cru en l’amour (I Jean 4,16)

2.-Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas (Isaïe 7,9)

3.-Je vous transmets ce que j’ai reçu (I Corinthiens 15,3)

4.-Dieu prépare pour eux une cité (Hébreux 11,16).

a. Premier chapitre : nous avons cru en l’amour

Il va du paragraphe 8 au paragraphe 22. Ce chapitre nous présente Dieu comme cet


être qui revêt l’épithète d’amour. Cet amour entre en relation avec l’humain au travers de la
foi. Laquelle foi permit à Dieu de sceller une alliance avec un homme Abraham puis avec un

2
Lumen Fidei, n°3
Lumen Fidei, n°4
3
peuple : Israël. Cette foi ne doit pas se limiter là en ce sens où elle va atteindre sa plénitude
avec la personne de Jésus Christ qui par sa mort et sa résurrection offre le salut à l’humanité
toute entière. De ceci, tout homme qui désire obtenir le salut se doit d’avoir confiance en
Dieu. Cette foi n’est pas un fait privé ou du moins un concept individuel mais une écoute
commune (en Eglise) qui devient annonce. Cependant comment annoncer sans croire et sans
comprendre ?

b. Deuxième chapitre : si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas

Parvenu à ce chapitre qui va du (§ 23 au §36), il se dégage un souci profond sur la vérité.


Et l’homme contemporain se limite à penser que tout ce qui est vrai est ce qu’il arrive à
construire et à mesurer par la science. Il élimine de ce fait la connexion avec Dieu. Cette
partie de l’encyclique nous fait comprendre que la foi est le socle sur lequel l’homme doit
s’appuyer pour avoir une connaissance véritable de la vérité.

c. Troisième chapitre : je vous transmets ce que j’ai reçu

Cette partie qui est comprise entre (§ 37 au § 49), met en relief l’évangélisation qui
doit être le propre de tout chrétien. Le chrétien une fois qu’il a reçu cet amour de Dieu se doit
de le partager ou encore de le transmettre aux autres car en Eglise il est impossible de croire
seul. La foi s’ouvre toujours au « nous » et advient essentiellement dans la communion de
l’Eglise. Cette transmission de l’Evangile doit se faire suivant les normes ecclésiales, en ce
sens où recevant la foi par le biais des sacrements en Eglise, il va de soi qu’annoncer la Bonne
Nouvelle obéisse à ses exigences. Cette foi est unique car provenant d’un seul corps et d’un
seul Esprit et partagé par toute l’Eglise.

d. Quatrième chapitre : Dieu prépare pour eux une cité

Rendu à ce dernier chapitre qui va du (§ 50 au §59). Cette dernière partie nous édifie
sur le fait que la foi édifie l’homme en marche vers le royaume des cieux. Pour y parvenir, la
famille reste et demeure le lieu par excellence de cette croissance spirituelle. Dans sa
croissance, le jeune à travers les Journées Mondiales des Jeunes manifeste la joie de la foi et
l’engagement à la vivre généreusement. Le saint père n’oublie pas cependant le monde des
malades en nous faisant comprendre à quel point le service rendu par la foi au bien commun
est toujours service d’espérance. C’est à travers cette espérance que nous entrerons dans la
vision béatifique ou salvifique de Dieu.
De cette brève présentation externe de cette lettre encyclique Lumen Fidei, que
pouvons-nous dire au sujet de son analyse plus approfondie ?

1. Structure interne

Parler de la structure interne du document revient d’après-nous à analyser et ce de


manière profonde le document sur lequel nous portons notre analyse.

a. Introduction

Dans cette introduction qui va du premier au septième paragraphe, le pape essaye de


mettre en exergue deux qualificatifs de la lumière. Dans un premier temps il donne le point de
vu des contemporains qui pour eux la lumière de la foi est illusoire en ce sens où elle
empêcherait à l’homme d’avancer librement. Mais la suite de la pensée montrera que cette
lumière de la raison longtemps prônée par le siècle des lumières aura des nombreuses limites
car ne produisant que des vérités provisoires et éphémères. Parvenu à ce niveau de la
connaissance, il est primordial de découvrir la lumière véritable qui n’est rien d’autre que la
lumière de la foi «  qui possède un caractère singulier, étant capable d’éclairer toute
l’existence de l’homme. Pour qu’une lumière soit aussi puissante … elle doit venir en
définitive de Dieu » (N° 4).

II- STRUCTURE INTERNE ET CONTENU DE LUMEN FIDEI

1- NOUS AVONS CRU EN L’AMOUR (n° 8 à 22)

Le premier chapitre rappelle les fondements de la foi chrétienne : Dieu s’est manifesté.
réellement, au cours de l’histoire comme AMOUR total, inconditionnel et absolu,amour
trinitaire et sauveur, voilà le cœur de notre FOI : « L’amour divin possède lestraits du père qui
soutient son fils au long du chemin (Deutéronome 1,31) (n° 12) et à lalumière de sa
Résurrection, la mort du Christ dévoile la fiabilité totale de l’amour de Dieu (...) Dans la foi,
le Christ n'est pas seulement celui en qui nous croyons lamanifestation la plus grande de
l’amour de Dieu mais aussi celui auquel nous nousunissons pour pouvoir croire (...) Nous
croyons à Jésus quand nous acceptons saparole, son témoignage, parce qu’il est véridique (Jn
6,30). Nous croyons en Jésusquand nous l’accueillons personnellement dans notre vie et nous
nous en remettons enlui, adhérant à lui dans l’amour et le suivant au long du chemin »4 (Jn
2,11 ; 6,47 ;12,44) ».
4
Lumen Fidei,n°17 et 18
La foi naît donc de la rencontre amoureuse avec Dieu vivant, fidèle et miséricordieux.« Croire
signifie s’en remettre à un amour miséricordieux qui accueille toujours etpardonne, soutient et
oriente l’existence (...) La foi consiste dans la disponibilité à selaisser transformer toujours de
nouveau par l’appel de Dieu »5.La foi est donc d’abord foi en l’amour ! L’amour manifesté en
Jésus-Christ et donnépar Jésus-Christ dans l’Esprit. C’est en cela que le christianisme se
distingue de touteautre religion : nous croyons que Dieu est Amour et que c’est seulement par
l’amourqu’on accède à lui et qu’on lui est fidèle.

Le pape choisit dans l’Histoire sainte la Foi d’Abraham et celle du Peuple de Dieu lors
de son Exode, puis il contemple le Christ.

2 - SI VOUS NE CROYEZ PAS, VOUS NE COMPRENDREZ PAS(Cf. d’Isaïe 7,9.n° 23


à 36)

Les relations entre foi et vérité ainsi qu’entre foi et raison sont longuement exposées
dans ce deuxième chapitre. En ce temps du relativisme, beaucoup pensent qu’il n’y a
plus de vérité qui s’impose à tous. «Justement à cause de la crise de la vérité dans
laquelle nous vivons, il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire de rappeler la
connexion de la foi avec la vérité »6. Car la foi suppose une vérité que l’on peutdécouvrir et à
laquelle on peut adhérer de tout son être.Vérité et amour s’unissent pour nous faire accéder à
la connaissance «qui éclaire lechemin dans l’histoire » (n° 28). En effet, « si l’amour a besoin
de la vérité, la vérité,elle aussi, a besoin de l'amour. Amour et vérité ne peuvent pas se
séparer. Sans amourla vérité se refroidit, devient impersonnelle et opprime la vie concrète de
la personne.La vérité que nous cherchons, celle qui donne sens à nos pas, nous illumine
quandnous somme touchés par l’amour. Celui qui aime comprend que l’amour est
uneexpérience de vérité, qu’il ouvre lui-même nos yeux pour voir toute la réalité de
manière nouvelle, en union avec la personne aimée » (n° 27).La vérité ne s’impose jamais
avec violence. La vérité n’écrase pas la personne. Lavérité rend humble et invite au dialogue.
Le dialogue entre foi et raison a commencépar « la rencontre du message évangélique avec la
pensée philosophique du mondeantique ; elle fut un passage déterminant pour que l’Evangile
arrive à tous les peuples.Elle favorisa une interaction féconde entre foi et raison, interaction
qui s’est toujoursdéveloppée au cours des siècles jusqu’à nos jours (voir l’encyclique de Jean-
Paul II,« Fides et ratio », qui montre comment foi et raison se renforcent réciproquement)
»(n° 32).Le dialogue avec le monde est donc vivement encouragé, dans la ligne du
5
Ibid., n°13
6
Ibid. n°25
concileVatican II, dialogue œcuménique, dialogue avec les croyants d’autres religions et
avecles incroyants.

3 - JE VOUS TRANSMETS CE QUE J’AI REÇU (n° 37 à 49)

Le troisième chapitre est consacré à l’évangélisation. « La foi se transmet, pour ainsi


dire, par contact, de personne à personne, comme une flamme s’allume à une autreflamme
(...) La transmission de la foi, qui brille pour tous les hommes et en tout lieu,traverse aussi
l'axe du temps, de génération en génération (...) C'est à travers unechaîne ininterrompue de
témoignages que le visage de Jésus parvient jusqu’à nous »(n°s 37 et 38). La foi est relation.
La foi n’est pas abstraction, elle est un bien pourl’homme. Celui qui croit ne peut pas garder
pour lui le bien de la foi, car alors, iltrahirait sa foi en l’amour !En insistant sur la nécessité de
l’évangélisation par la transmission de la foi,l’encyclique s’appuie sur la prédication des
origines. Le Pape affirme : « Celui qui s’estouvert à l’amour de Dieu, qui a écouté sa voix et
reçu sa lumière, ne peut garder cedon pour lui. Puisque la foi est écoute et vision, elle se
transmet aussi comme parole etlumière. S’adressant aux Corinthiens, l’apôtre Paul utilise
justement ces deux images.D’une part : « Possédant ce même esprit de foi selon ce qui est
écrit : J’ai cru et c’estpourquoi j’ai parlé, nous aussi nous croyons et c’est pourquoi nous
parlons (II Co4/13 »). D’autre part : « Nous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en
unmiroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en cette même image (II Co
3/18) » (n° 37).La foi est Parole car elle se dit, se défend, se proclame. Elle est aussi lumière
car elle sevit, se rayonne, se témoigne. La foi est ainsi relation : avec Dieu vivant et avec nos
frères. « Il est impossible de croire seul. La foi n’est pas seulement une optionindividuelle que
le croyant prendrait dans son intériorité, elle advient toujours dans la
communion de l’Eglise. La forme dialoguée du Credo, utilisée dans la liturgiebaptismale,
nous le rappelle. Il est possible de répondre à la première personne, « jecrois », seulement
dans la mesure où l’on appartient à une large communion,seulement parce que l’on dit aussi «
nous croyons » (n°39).Cette réflexion se traduit par un long développement sur le rôle et
l’importance dessacrements (n° 40 à 45), car les sacrements sont à la fois signe et parole, une
parolequi est rendue visible par un signe, un signe qui rend tangible une parole.
Avant tout, la foi s’appuie sur le Baptême qui transforme fondamentalement celui qui
le reçoit en le faisant fils de Dieu et participant de la nature divine (n°s 41 à 43).
En outre, « la nature sacramentelle de la foi trouve sa plus grande expression
dansl’Eucharistie qui est rencontre avec le Christ réellement présent dans l'acte suprême de
son amour, le don de lui-même qui produit la vie » (n° 44).Les sacrements transmettent la
mémoire de l’Eglise ; de même la confession de foi(Credo) (n° 45), la prière, surtout le Notre
Père, et le Décalogue qui balise la route àparcourir. « La catéchèse de l’Eglise s’est structurée
autour de ces éléments, y comprisle Catéchisme de l’Eglise catholique, instrument
fondamental par lequel, de manièreunifiée, l’Eglise communique le contenu complet de la foi,
« tout ce qu’elle est, tout cequ’elle croit » (Vatican II, « Dei Verbum», n° 8) » (n° 46).

4 - DIEU PREPARE POUR EUX UNE CITE (n° 50 à 60)

La quatrième partie a un caractère social ; elle montre que les chrétiens sont appelés par
la foi à s’ouvrir largement au monde. «En raison de son lien avec l’amour (cf. Gai 5,6),la
lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix (...) Lalumière
de la foi est capable de valoriser la richesse des relations humaines, leurcapacité à perdurer, à
être fiables et à enrichir la vie commune.» (n° 51).

Différents domaines sont abordés par le pape :

 le bien commun (n° 51)


 la famille (n° 52, 53)
 la fraternité universelle entre les hommes (n°54)
 la dignité unique de chaque personne (n° 54)
 le respect de la nature (n° 55)
 la foi comme force de consolation dans la souffrance (n° 56)

Les trois derniers paragraphes (n° 58, 59, 60) évoquent la foi de la Vierge Marie qui «
aaccompli le pèlerinage de la foi en suivant son Fils ».

III- INTERET THEOLOGIQUE DE LUMEN FIDEI

Cette lettre encyclique du pape François ; Lumen fidei qui est composée de quatre chapitres,
une introduction et une conclusion a un intérêt particulièrement théologique puisque le nom
même de l’encyclique est porté sur l’une de vertus théologale. Les vertus théologales sont la
foi, charité et l’espérance. Le saint père dans lumen fidei met l’accent sur le but et la nécessité
de redécouvrir l’importance de la foi qui aide les chrétiens à distinguer entre le bien et le mal
surtout en ce moment où on considère la foi comme une illusion. Le pape nous invite à vivre
notre foi comme un don Dieu.

Dans lumen fidei du pape François le premier intérêt théologique à relever est cette invitation
à l’écoute de la parole de Dieu pour pourvoir accueillir la vie nouvelle que le Christ nous
donne. L’écoute de la parole de Dieu ne renforce pas seulement notre foi mais il la nourrit
aussi nous dit le pape François.

L’autre intérêt théologique qu’on peut souligner dans cette lettre encyclique est que Dieu
l’auteur de notre foi et c’est Dieu qui nous appelle. Ceci veut dire que Dieu est la source de
toute bonté, de toute chose et il est la personne qui soutient chacun de nous. La foi qui est
l’amour miséricordieux de Dieu nous fait découvrir le salut.

Nous pouvons ensuite souligner comme un intérêt théologique dans lumen fidei lorsque le
pape parle de Jésus Christ comme médiateur qui nous fait découvrir la manifestation de
l’amour de Dieu comme fondement de notre foi. C’est Jésus qui nous dit qui est Dieu.

Un autre intérêt théologique à souligner est le lien qui existe entre la foi et la vérité. Le pape
nous fait comprendre que la foi sans la vérité ne sauve pas. Ici on comprend que la foi n’est
pas un obscurantisme mais la lumière pour éclairer la vie de l’homme. Parlant de lien entre la
foi, l’amour et la vérité, le pape dit que c’est l’amour fidèle de Dieu qui révèle la foi, et la foi
constitue une vérité dont le cœur est la rencontre du Christ incarné, venu pour nous offrir sa
grâce et nous convertir.

Lumen fidei du pape François a aussi cet intérêt théologique portant sur l’évangélisation. Le
saint père nous fait comprendre que l’amour de Dieu qui s’est ouvert à tout homme ne doit
pas être gardé pour soi-même. Selon le pape, nous devons transmettre cet amour de Dieu aux
autres et aux générations avenir. Le pape met l’accent sur cet aspect de la foi commune c’est-
à-dire c’est la foi qui nous introduit dans la communauté ecclésiale qui est l’Eglise. Il
réaffirme que le moyen idéal pour la transmission de la foi ce sont les sacrements. Il s’agit ici
du baptême, eucharistie etc. Ceci implique justement que la foi n’est pas un acte individuel
isolé mais une démarche dans la communion. C’est la foi qui fonde l’unicité de l’Eglise,
l’unicité de la foi est celle d’un organisme vivant qu’on peut appeler aussi l’Eglise catholique.

Le dernier intérêt théologique que nous pouvions relever dans cette lettre encyclique est le
lien que le saint père établit entre la foi et le bien en terme général. Le pape nous dit que la foi
renforce la solidarité humaine, et les met aux services de la justice, du droit et de la paix. La
foi selon le sait père est un bien de tous pour tous, elle nous prépare pour la vie après celle
d’ici-bas et elle édifie également notre société terrestre en marche vers l’espérance.

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