C
sant des fontaines. Mais il y eut un temps où les fontaines
d'Aix raclaient sans cesse leur gosier et tarissaient pour de
bon entre juin et septembre. Des rideaux de poussière aveu-
glaient le cours Mirabeau à chaque saute de mistral. La
ville séchait sur place, dans l'ombre de sa grandeur morte.
Jusqu'à ce jour de 1840 où débarque un exalté froid, un bâtard de Jules
Verne (pour la témérité scientiste) et de Stendhal (pour la témérité tout
court). Vénitien jusqu'à l'extrémité du poil (noir, trés noir), court de taille,
boule d'énergie, un peu conspirateur, un peu militaire de carrière, un peu
don Juan, le Francesco Zola s'est reconverti dans les tunnels, les che-
mins de fer et les barrages. Le canal d'Aix, c'est son Panama, son Suez.
Mouchoir vissé sur la tête, il a gravi la Sainte-Victoire, escaladé les
Infernets. Les sources, il les a trouvées. La concession, il l'a négociée. Les
banques, délestées de 10 millions actuels. Les édiles, soudoyés. Le gou-
vernement de Louis-Philippe, que cet insecte vibrionnant a épuisé, signe
la déclaration d'utilité publique. A l'automne 1846, devant le Tout-Aix
et les fanfares, lïngeniere Zola fait sa~ter le premier rocher. A sa gauche,
un autre métèque, le chef de chantier Gian-Antonio Giono, dont le petit-
fils se souviendra, ainsi que du canal héroïque, dans Les Ames fortes. Et,
à droite du père Zola, un môme de 6 ans, ivre de fierté devant cet apo-
gée paternel : Emile. Noir de poil et court de taille, comme son père.
La scène suivante, j 'en suis désolé, tient du mélo . Elle se passe à
Marseille. Une femme livide sort d'un hôtel. Elle tient par la main Emile,
qui a 7 ans, et ne comprend pas encore que dans cette chambre où ils ont
passé huit jours, 11 cette grande chambre nue,
emplie de bouteilles à porion et oli les malles
n 'éraient même pas défaites », c'est son père qui
est mort. Un coup de froid, la pneumonie, et le
roman heureux s'écroule. Désormais, Emile, nous
serons pauvres. Nous vendrons nos meubles : la
commode, puis l'armoire et même le secrétaire de
papa. Tu fréquenteras une médiocre école. Les
Emile Zola vers 1895. fils de famille te traiteront de Gorgon-Zola et se
Le jeune homme moqueront de tes gros souliers. Tu traîneras les
pauvre venu d'Aix est campagnes avec tes copains. Moi, je me battrai
alors un écrivain contre le directeur de la concession, qui nous
reconnu et respecté, aura spoliés. Je m'épuiserai en procès. Je perdrai.
chef de flle du roman L'argent l'emporte toujours. Tu écriras d'imbu-
naturaliste. vables poèmes d'adolescent sur ton père, 11 cet
homme inspiré/ Dont le vaste génie/ Fit jaillir
l'onde, et dont le ciel s 'est emparé/ Avant l'œuvre
finie ! 11. C'est la chute, Emile. Et nous qui nous
8 croyions déjà des bourgeois !
i Les années 1860 et environs sont à hurler. La
mère et le fils sont montés à Paris, en troisième
classe. Emile s'englue dans l'échec. Il a loupé son
bac. Déserté une sinistre place de commis ..,....
Télérama N • 2281- 29 septembre 1993 11
Zoia, à 48 ans, dans .,...... en écriture. Il déménage à la cloche de bois strass de Babylone, la plupart des petits provinciaux
sa maison de Médan. d'une chambre de bonne à une autre. Quand le se contenteront, comme le Frédéric Moreau de
(Ci-ilessous, ch arbon s'épuise, il s'enroule des jours entiers L'Education sentimentale, de regarder passer leur
l'écrivain à 20 ans.) dans une couverture. Parfois, il fait griller tm moi- vie. Ecoeures de leurs rêves .inassouvis, ils rentre-
neau capturé à sa fenêtre. Sa seule joie, corres- ront finalement, la queue basse. à Vesoul ou à
pondre avec le vieux copain d'Aix, Paul, oh mon Montargis. Mais Emile est d' un autre métal.
cher Paul comme tu me manques. et nos courses L'ombre du père lui taille des épaules de lutteur.
dans les rivières à sec ! Adressé à M. Paul Cézanne, Il sait déjà ce qu 'il refuse. Il hait sans retour-la vie. ---
Aix-en-Provence. Paul ne peint pas encore. Il fait de province. Tl abomine tout travail alimentaire :
son droit et s'intéresse aux filles. Emile, qui est à un ami qui lui reproche d'avoir abandonné le
pauvre, laid. rustre et dépourvu de conversation, poste de commis, il écrit, furieux : << Le mot posi-
aimerait bien intéresser les filles. tion revient plusieurs f ois dans ta /eure, et c'est
Us sont des milliers, comme Emile, à ronger ce mot qui ex cite le plus ma colère. Ces huit pages
leur frein dans des chambres de bonne. Tous ont une tournure d 'épicier enrichi qui me porte
débarqués de leur province, épuisés d'ambition, ils sur les 11e1jL )) Vis-à-vis de la fortune, Emile a fait
viennent se fracasser sur ce bordel géant, le Paris un choix d~finitif : <<Je ne deviendrai jamais mil-
du second Empire. Au Café Anglais, dans les lionnaire, l'argent n 'est pas nwn élément. )} Bien
hôtels rutilants des cocottes oti sous les pâtisseries vu, pour un garçon de 20 ans. Mais alors, à quoi
prétentieuses des plafonds haussm anniens. un appliquer cette énergie dont il bouillonne ?
quadrille dément entrelace des banquiers sans for- A la littérature. Pourquoi à elle. on l'ignore.
tune, des théâtreuses sans talent, des journalistes Aucun des rares biographes d' Emile n'a expli-
vendus, des petites putains et de grands spécula- qué la passion d'écrire qui le brûle depuis l'âge de
teurs. Aux accents d'Offenbach, on trafique, on 12 ans. Pièces de théâtre, pochades, romans
escroque, on bâtit, on crève de syphilis, on fait for- épiques, contes, vers de mirl.iton et poèmes roman-
tune, on la perd, on pisse dans les seaux à cham- tiques, il en a rempli des dizaines de cahiers. Il
pagne, on crève d'apoplexie. on réinvente la pein- a tâté de tous les genres avec la même énergie et
ture et on révolutionne les lettres. Aveuglés par les le même résultat lamentable. Il ne sait donc pas,
ce jeune homme élégiaque, élève peu doué d'Hugo
et de Musset, que le temps des épanchements
romantiques est achevé ? Que les grandes âmes
solitaires ont fait leur temps ? Que l'heure de la
prose réaliste est venue ? Non . Ce plouc d'Emile
n'en sait rien. 11 n'a lu ni Flaubert ni les Goncourt·.
.Il ignore qu'un ébranlement se prépare. La vie lit-
téraire s'agite à des années-lum.iére de sa chambre
12 Télérama N°2281- 29 septembre 1993
de bonne. Il va pourtant franchir la distance. cette année. Il a 25 ans, mais c'est presque sa pre-
Pour s'agréger à cette tribu quasi amazonienne, mière. Elle est lingère et rêve d'ascension sociale.
le monde de l'édition , toutes les portes sont EUe se prénomme Gabrielle-Alexandrine, mais il
bonnes à franchir, même la porte de service. lui dit Coco. Ils se marient bientôt. Ne cherchez
C'est celle qu ' utilise Zola pour entrer chez pas les enfants sur la photo. Us ne viendront jamais,
Hachette, en mars 62 . Employé au service des c'est bien le drame. Emile se jette dans le travail.
colis, il ficelle des paquets jusqu'à 6 heures. Le Les articles défilent. li encense Manet côté pein-
loup est dans la place : un loup hâve, mal vêtu, ture. Goncourt et Flaubert côté livres. A vrai dire,
pas éduqué, mais les dents sont de premier choix. il ne comprend pas grand-chose à la peinture.
Elles vont rapidement se planter là où il faut. Mais il sent que ces artistes-là, jeunes comme lui,
Louis Hachette, le patron , a son bureau au- haineux du bourgeois comme lui, défrichènt un
dessus des ficeleurs. C'est commode, quand un soir bout d'avenir. L'instinct chez Zola, est supérieur
on veut lui soumettre un petit recueil de poèmes. à l'intelligence, de même que la réalité l'emporte
Dans le genre de Dante, Monsieur. Vous voyez ? sur les rêves . Côté littérature, ça tombe bien .
Je vois, je vois, Zola. Je vois surtout que la poé- Germinie Lacerteux, le chef-d'œuvre des frères
sie vous va comme un tutu à un légionnaire . Goncourt, paru en janvier 65, a poussé un nouveau
Faites de la prose, mon vieux. Et puis, dites donc, cri de guerre : 11 Ce roman, déclarent Edmond et
vous m'avez l'a ir. .. plein d'allant, hein, Zola ? Jules, est un roman vrai. Ce livre vient de la rue. "
Vous devez vous ennuyer, avec vos ficelles ? Chef Flaubert exulte : 11 La grande question du réalisme
de la publicité, ça vous amuserait ? n'ajamais été si bien posée. " Et Zola prend le train
La porte s'est élargie d' un coup. La misère en marche : 11 L e cadre du roman lui-m êm e a
s'éloigne. M . le chef de la publicité rencontre changé. fi ne s 'agit plus d'in venter une histoire
Guizot, Lamartine, Taine, Renan, Littré, Sainte- compliquée (...) qui étonne le lecteur, [mais] de
Beuve. Il découvre l'arrière-cuisine du succès lit- montrer à 1111 le mécanisme du corps et de l'ame. 11
téraire. 11 n'a pas besoin qu'on lui fasse un des- Un art nouveau est né. Tl raffole des chemins de
sin pour piger les jalousies, les renvois d'ascenseur. fer, il vénère la science, il croit au progrès, il veut
les articles de complaisance, les chiffres de vente croquer son époque par les deux bouts.
pipés, pour détecter derrière l'écrivain le rapiat, Vingt ans plus tard. Le second Empire s'est Alexandrine Zola,
l'infatué, le plagiaire. << Si vous saviez, explique+ noyé dans son propre ridicule. Une république qu'Emile épouse
il à un ami de province. combien peu le talent bourgeoise - ô combien ! - continue de se rem- en 1865. le couple
est dan s la réussite, vous laisseriez là plume et plir les poches, quoique avec plus de discrétion. n'aura pas d'enfant.
papier, et vous vous mel/riez à étudier (...) les Dans sa villégiature des bords de Seine ou dans
mille petites canailleries qui ouvrent les portes, son hôtel des Batignolles, Emile, pardon, Monsieur
l'art d'user du crédit des autres, la cmauté néces- Zola domine les lettres françaises. U pése 95 kilos.
saire pour passer sur le ventre des confrères ! '' Il s'empiffre : « Ce qui me perdra, ce sont les
Emile découvre à la fois la Littérature et le monde bouillabaisses, la cuisin e au pim ent, les.,......
réel. Il ne lui reste plus qu'à mélanger les deux
ingrédients pour faire du Zola. Mais il a encore
besoin d'un marchepied . Ce sera le journalisme,
cette puissance naissante.
En cette année 1865 où le simili-Bonaparte
s'attriste au palais des Tuileries, le journalisme a
lui aussi son empereur : Hippolyte de ViJJemessant,
parvenu jouisseur et génial, fondateur du Figaro
et d'une dizaine d'autres, dont on dit que 11 l'encre
typographique lui mo/1/e au cerveau "· En face,
EmiJe est encore un minable. Mais voici com-
ment l'avorton ose écrire au magnat : 11 Je désire
réussir(.. .) au plus tôt. Dans ma hâte, j'ai songé
à votre journal, comme à la .feuille qui peut pro-
curer la notoriété la plus rapide. (...) Je suis j eune,
je l'a vo ue, et j'ai .foi en moi. Je sais que vous
aime::: à essayer les gens, à in venter des rédac-
teurs nouveaux. Essayez-moi, in ventez-moi. 11
Cette effrontée confiance en soi. voilà le lan-
gage qu'il fallait parler à Villemessant. Zola est
engagé. Vous tiendrez la chronique littéraire jeune
homme. Et puis la peinture, tant qu'on y est. Tous
vos amis rapins, les, comment vous dites ?, Manet,
Renoir, allez-y franco. Criez au génie si ça vous
amuse. En cas que les lecteurs se plaignent trop fort,
je demanderai à Pelloquet de vous contredire.
Dans les mêmes colonnes ! Et rudement ! Un jour
lui , un jour vous. On s'en fiche, on va rire ! A
propos, vous voulez une petite pour ce soir ?
Emile remercie. Sa petite, il l"a enfin, depuis
13
.,....... coqui/lages et un tas de saletés exquises dont ser le monde réel, ethnologue autant que roman-
je mange sans mesure. 11 li travaiiJe. Il n'a rien cier, il n'y a de vivant, en 1888, que les yeux
d'autre dans la vie que la feuille blanche. (pour observer) et la main (pour retranscrire).
Alexandrine - il ne dit plus Coco - lui donne Riche et célébre, l'auteur de Germinal, Pot-Bouille,
désormais <r moins d'amour que d'apaisement 11. Nana ou L'Assommoir se contente de scruter le
Une mere, quoi. Elle peuple la maison d'anti- monde à distance. Il ne connaît l'amour embrasé
quailles à faire frémir, dirige les domestiques et que par ouï-dire, et l'action politique ne suscite en
accueille les invités, qui défilent. On voit Huysmans, lui qu'un intérêt lointain . Monsieur Zola est un
parfois Cézanne, et aussi Maupassant, qui exhibe bon républicain, un homme de gauche raison-
La maison d'Emile ses muscles en venant en barque et ramene des nable, que l 'Académie accueillerait volontiers
Zola, à Médan, sur gueuses, jamais les mêmes. U y a aussi Charpentier, dans son sein ... Mais vous comprenez, cher maître
les rives de la Seine, l'éditeur. Vous vous souvenez. Charpentier, quand - si, si ! - , vous allez toujours trop loin : est-il vrai-
à 30 kilomètres je vous ai apporté le projet des Rougon-Macquart ? ment nécessaire, quand votre Nana souleve ses bras
de Paris, est Vingt volumes à écrire, toutes les combinaisons de nus, qu 'on aperçoive <r les poils d'or de ses ais-
courageusement l'hérédité dans une même famille, tous les milieux selles 11 ? Et quand votre vieille Brûlé, dans
maintenue en état sociaux disséqués avec la froideur d'un chirur- Germinal, émascule l'épicier, de préciser qu'elle
par ses descendants gien , des mois d'enquête, des expéditions aux rr finit par emporter le lambeau, un paquet de
et l'association Halles en pleine nuit ou des visites chez les nobles chair velue et sanglante, qu 'elle agita, avec un
de ses amis. Elle se de la plaine Monceau et chez les prostituées air de triomphe 11 ? Ne pourriez-vous pas, comme
visite le dimanche. saoules ? Jamais on n'avait vu ça, Charpentier ! Les Flaubert, Goncourt, Daudet, montrer un peu plus
26, rue Pasteur, procés, les scandales, on en a eu notre part - de retenue ? Soigner un peu votre style ? Parler
78670 Médan. notez, il n'y a que ça pour lancer un livre... J'ai fait plus de l'esprit et moins des corps ? Plus des
votre fortune, et vous la mienne : santé ! A pro- individus et moins des foules ? Eviter ces slo-
pos, j 'ai besoin de renseignements pour le pro- gans simplistes - l'exploitation de l'homme par
chain bouquin, sur les artistes. Vous êtes allé au l'homme - qui détonnent chez un écrivain comme
Salon, cette année ? Quelle était la couleur des ten- vous ? Cette obsession de la politique et du sexe
tures ? Et les gens, aprés leur visite, ils vont tou- me surprend d'autant plus, mon cher, qu 'à ce
jours manger chez Ledoyen ? Qu'y a-t-il à la carte, qu'on dit vous êtes aussi riche que chaste ... Allons,
maintenant ? Oh, autre chose. Charpentier : ça Zola : rangez-vous. Vous avez l'âge.
vous paraîtra stupide, mais vous me connaissez, je Emile ne se range pas. Quelque chose chez lui
ne suis pas homme de débauche ... Alors dites- le pousse à l'excés. Il n'a pas, lui, la petite fortune
moi, une putain , on la paye avant ou aprés ? de Flaubert, ni le bon goût héréditaire des freres
Mais dans ce gros homme qui ne cesse d'épui- Goncourt. Il a connu la misére. Sa famille mater-
nelle- des ouvriers- n'a jamais pu boucler une
-m
regarder les photos, ou Lire les lettres d'Emile à vous, monsieur Zola, défendre Alfred Dreyfus ?
Jeanne, pour comprendre la sincérité, la profon- Un mois plus tard, L'Aurore publie la man-
deur et la simplicité de cet amour. Zola est aux chette fa meuse. L'Affaire commence. 11 J'accuse.
antipodes de l'adultére bourgeois. Aprés sa mort, J'accuse le lieutenan t-co/one/ du Paty De Clam
d'ailleurs. les deux femmes se reverront Alexan- d'avoir été l'o uvrier diabolique de l'erreur judi-
drine fera aux enfants leur plus beau cadeau. EUe ciaire ... J'accuse le général Billot d'avoir eu entre
leur donnera le nom de leur pére. les mains les preuves certaines de l'innocence du
Le dernier acte commence le 13 décembre 1897, capitaine DreJfus... J'accuse le général de Pel/ieux
dan s le bureau capitonné du vice-président du d'avoir jàit un e enquête scélérate... J'a ccuse le
Sénat Face à lui. Emile a 57 ans. A deux reprises général de Boisdejji-e et le général Ganse de s'être
déjà - en littérature et en amour - , il s'est fait rendus complices du méme crime... J'accuse les trois
violence, il a su aUer trop loin, iJ a eu raison. La experts en écriture d'avoir jàit des rapports men-
derniére épreuve l'attend. Monsieur Zola, ce que songers et ji·auduleux... Je 11 'ignore pas que je me
je vous demande est difficile. Je voudrais que vous mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi
mettiez votre réputation, votre fortune et même sur les délits de diffamation. Et c'est volontairement
votre intégrité physique au service du capitaine que je m 'expose. J'allends. JJ
Dreyfus, qui est emprisonné pour trahison, et dont Emile Zola, qui avait déjà pris le risque de la lit- Avec Jeanne
je suis sûr de l'innocence. Réfléchissez. On vous térature et de l'amour, vient de découvrir la fra- (ci-dessous),
insultera dans des termes dont vous n'avez même ternité. C'était un homme usé, épais, court de de 28 ans sa cadette,
pas idée. On attaquera votre famille. La presse taille, gris de poil, visage triste et mauvais causeur. Emile aura deux
antisémite et royaliste exhumera sur votre pére Un plouc. Il mourut en 1902, asphyxié par une enfants : Denise et
des calomnies qui vous feront vomir. Le gouver- cheminée, peut-être un crime, on ne saura jamais. Jacques. Alexandrine
nement, l'armée, les conservateurs et les indécis - Le 7 juin 1908, Alexandrine, Jeanne, Denise et prendra son parti des
autrement dit, les trois quarts de la France- seront Jacques, côte à côte, accompagnérent ses cendres choses et acceptera
contre vous. Vous serez accusé sans preuves. Une au Panthéon . A Aix-en-Provence, les fontaine s la double vie
cour d'assises manipulée vous infligera un an de pri- débordaient d'eau fraîche • François Granon de son mari.