du début de
séquence.
Le test de niveau et l’évaluation diagnostique sont deux opérations évaluatives différentes dans
l’intention, les objectifs, la démarche, la mesure et la prise de décision. Elles font partie
intégrante du dispositif pédagogique que doit mettre en place et respecter l’enseignant dans
l’accomplissement de son travail, comme le prévoit l’approche par les compétences. Le tableau
suivant peut l’orienter dans la comparaison et la compréhension de ces deux opérations :
En résumé, on peut dire que le test de niveau de la rentrée est une évaluation globale (du
passif) qui doit concerner toutes les classes que le professeur enseigne pour la première fois
(ce test étant obligatoire pour les classes de 1. AS, accompagné d’un compte rendu). Il doit
prendre le temps qu’il faudra car c’est la seule opération qui peut renseigner l’enseignant sur
le niveau réel des élèves qu’il reçoit dans ses classes en septembre. Par contre, l’évaluation de
début de séquence cible des objectifs précis spécifiques à l’objet d’étude. Elle est orientée vers
des besoins immédiats de la séquence en cours, même si elle teste en réalité des
apprentissages passés mais plus utiles dans l’immédiat en ciblant les seules caractéristiques
linguistiques de l’objet d’étude de la séquence. Elle renseigne l’enseignant sur la nécessité (ou
non) d’aborder tel ou tel point de langue durant les différentes activités.
Evaluer le Profil d’Entrée de chaque élève, notamment en 1.AS, (les acquis capitalisés
durant sa scolarité au Collège).
Tester les capacités langagières chez cet élève admis et orienté en 1.AS Sciences ou
Lettres, afin de définir et de planifier la progression des projets pédagogiques ainsi que
la pédagogie différenciée à mettre en place pour chaque élève (ou chaque groupe
d’élèves).
Tester sa capacité de Compréhension à l’Oral et à l’Ecrit, sa capacité à Produire un
discours à l’Oral et à l’Ecrit et enfin évaluer ses compétences linguistiques,
précisément dans les savoir faire et l’utilisation de la langue au service de la
communication : (mise en page, grammaire, lexique, orthographe, conjugaison).
Mettre en place une grille composée de critères de réussite afin de classer chaque élève
dans telle ou telle catégorie d’apprenants, ayant une maîtrise déterminée de la langue
et des capacités à communiquer. Sachant que le niveau des élèves est hétérogène, il
convient d’identifier dès le début de l’année : qui ne sait pas lire, qui ne sait pas écrire,
qui ne sait pas conjuguer, etc.
Faire participer chaque élève à l’évaluation de ses propres compétences afin de lui
permettre de prendre connaissance et de prendre conscience de ses manques ou de ses
forces avant d’affronter la 1ère AS.
Le choix des activités qui vont suivre s’est fait sur la base des programmes de français
du cycle moyen, distribués sur quatre années : savoir raconter, savoir décrire, savoir
expliquer et savoir argumenter. Il se trouve toutefois que ce « cloisonnement des
discours » ne répond plus aux recommandations des nouvelles instructions
pédagogiques qui préconisent plutôt la notion de « croisement des discours», d’où la
possibilité de présence complémentaire de plusieurs discours, notamment la
dominante argumentative, dans un même texte, car dans un texte, tout dépend de
l’intention de communication de l’auteur : un passage narratif, une description, une
information scientifique peuvent servir, pourquoi pas, d’arguments à une intention
énonciative.
Pour écarter le risque de fausser les résultats, il faut sensibiliser les élèves dès le
lancement de cette opération évaluative sur la nécessité de répondre aux questions
individuellement, sans chercher à copier les réponses auprès de leurs camarades, pour
la simple raison que l’évaluation de ces activités sera faite par eux-mêmes et qu’elle ne
sera pas sanctionnée par une Note à mettre sur le bulletin scolaire.
Le but final de cette épreuve est donc d’Evaluer pour Evoluer car on doit se garder
de classer les élèves qui rencontrent des difficultés dans un ghetto de « niveau
insuffisant », à la manière de la pédagogie jésuite qui catégorisait une bonne fois pour
toutes les élèves en fonction de leurs tout premiers résultats dans des catégories
définitives, comme s’ils ne pouvaient plus progresser. Il faudrait plutôt se donner la
peine d’accompagner ces élèves dans leur apprentissage de remise à niveau, en vue
d’améliorer leur rendement, en leur proposant des activités à leur juste mesure.
Voir à ce sujet : « Evaluer les apprentissages dans une approche communicative, Denise Lussier.
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