Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
doc
MàJ : 01/2010 21
2 - 2 – Les aciers de béton armé NF EN 1992-1-1 : Art. 3.2 + Annexe C
NF EN 10080 « Aciers soudables pour béton armé »
Le matériau acier est un alliage fer + « carbone équivalent » en faible pourcentage (0,15 à
0,52%). (NF EN 10080 Art. 7.1.3)
(1) Les principes et les règles sont applicables aux armatures de béton armé sous forme de
barres, de fils redressés, de treillis soudés et de poutres en treillis pré assemblées.
Les produits en aciers à verrous et à empreintes sont caractérisés par leur géométrie de surface
grâce à laquelle l’adhérence au béton est assurée :
- le verrou concerne tout relief à la surface de la barre, du fil machine ou du fil autre
qu’une nervure,
- la nervure concerne tout relief continu uniforme parallèle à l’axe de la barre, du fil
machine ou du fil,
- l’empreinte concerne une profondeur délimitée, répartie uniformément sur un fil
extraits : NF EN 10080 Art. 7.4
(1) Le comportement des armatures de béton armé est défini par les propriétés suivantes :
- limite d’élasticité fyk ou limite d’élasticité conventionnelle à 0,2% f0,2k,
- limite supérieure réelle d’élasticité fy,max,
- résistance en traction ft (ou ftk Art. 3.2.3), y = yield strength
- ductilité : εuk et k = ft / fyk, yield = céder, rompre
- aptitude au pliage,
- caractéristiques d’adhérences fR,
- résistance de fatigue (Art. 3.2.6),
- soudabilité (Art. 3.2.5)…
(2) L’Eurocode s’applique aux armatures à haute adhérence et soudables, y compris les treillis
soudés.
Remarque : les aciers doux et les aciers qui présentent une surface lisse (NF EN 10080 Art.
1.2) ne sont donc pas considérés comme des aciers de structure suivant l’EC2.
(3) 400 MPa ≤ fyk ≤ 600 MPa en général en France : fyk = 500 MPa
(4) et (5) Les surfaces des armatures doivent assurer une adhérence correcte avec le béton,
en respectant la spécification de la surface projetée des verrous fR.
(6) Les armatures doivent posséder une aptitude au pliage telle que permettre l’emploi des
diamètres minimaux de mandrin (cf. tableau 8.1N p 20), et qu’elle autorise le re-pliage.
(1) L’acier de béton armé doit présenter une ductilité (capacité à être déformé sans se
rompre) adéquate, définie par le rapport k de la résistance en traction à la limite d’élasticité
(k = ft / fyk) et par l’allongement sous charge maximale εuk.
Classe A = ductilité normale ; Classe B = haute ductilité ; Classe C = très haute ductilité = séïsme
β = 0,6
(1) Il convient d’établir les calculs sur la base de l’aire nominale An (section équivalente à la
π d²
section d’une barre lisse ronde du même diamètre nominal d : An = ) de la section des
4
armatures.
(2) Pour un calcul courant, l’une ou l’autre des hypothèses suivantes peut être faite :
a) branche supérieure inclinée, avec une limite de déformation égale à εud
(εud = 0,9 εuk) et une contrainte maximale k . fyk / γs pour εuk,
b) branche supérieure horizontale, sans nécessité de vérifier la limite de déformation.
Diagramme de calcul b) :
Remarque : le diagramme contrainte-déformation de l’acier σ est exprimé en valeurs absolues : il est valable en
compression (valeurs négatives : attention au flambement !) et en traction (valeurs positives).
(3) La valeur moyenne de la masse volumique peut être supposée égale à 7850 kg/m3.
(4) La valeur de calcul du module d’élasticité Es peut être supposée égale à 200 000 MPa.
Le coefficient linéaire de dilatation thermique de l’acier peut être pris égal à 12 x 10-6 K-1
(1) L’enrobage est la distance entre la surface de l’armature (épingles, étriers, cadres et
armatures de peau) la plus proche de la surface du béton et cette dernière.
(2) L’enrobage nominal cnom doit être spécifié sur les plans : c = covering = enrobage
cnom = cmin + ∆cdev …(4.1)
cmin = enrobage minimal
∆cdev = tolérance d’exécution
3 – 1 – 2 – Enrobage minimal cmin (Art. 4.4.1.2)
∆cdur,γγ = marge de sécurité
(1) Un enrobage minimal cmin doit être assuré afin de garantir : pour l’enrobage
- la bonne transmission des forces d’adhérence, ∆cdur,st = acier inoxydable
- la protection des aciers contre la corrosion (durabilité),
∆cdur,add = protection
- une résistance au feu convenable
supplémentaire = revêtement
(2) cmin = max [cmin,b ; cmin,dur + ∆cdur,γ - ∆cdur,st - ∆cdur,add ; 10 mm] …(4.2)
∅n = ∅ x nb
∅n ≤ 55 mm
∅ = diamètre
nominal
si diamètres de barres
différents et si le
rapport des diamètres
- Pour des paquets de 2 barres superposées, lorsque les conditions d’adhérences
n’excède pas 1,7
sont bonnes, ces barres ne sont pas considérées comme un paquet (Art. 8.9.1)
- On considère un paquet de barres si le rapport des diamètres des barres
n’excède pas 1,7 (Art. 8.9.1)
∅n = ∅1² + ∅ ²2 + ... + ∅ i²
(5) L’enrobage minimal des armatures de béton armé dans un béton de masse volumique
normale, qui tient compte des classes d’exposition et des classes structurales, est donné par
cmin,dur. ⇒ cmin,dur = enrobage minimal vis-à-vis des conditions d’environnement
dur = durabilité
La classe structurale recommandée par l’Annexe Nationale est la classe 4 : durée d’utilisation
de projet de 50 ans. D’autres critères entraînent une modification (minoration ou majoration)
de classe :
Dalle coulée
sur coffrage
horizontal
(11) Dans le cas de parements irréguliers (bétons à granulats apparents, par exemple), il
convient d’augmenter l’enrobage minimal d’au moins 5 mm.
Remarque : si ∆cdev < 5 mm, cela nécessite une vérification très précise sur le chantier à
partir des plans de détail de tous les ouvrages
(4) L’enrobage nonimal doit être égal à k1 = 30 mm pour un béton coulé au contact d’un sol
ayant reçu une préparation (y compris béton de propreté) ou égal à k2 = 65 mm pour un
béton coulé au contact direct du sol.
cnom
Parement de béton
On considère un paquet de barres si le rapport des diamètres n’excède pas 1,7 (Art. 8.9.1)
La distance libre entre paquets et l’enrobage d’un paquet se vérifient avec le contour
extérieur effectif du paquet (et non pas avec le diamètre équivalent ∅n) (Art. 8.9.1)
(2) Il convient d’adopter une distance libre (horizontalement et verticalement) entre barres
parallèles ou entre lits horizontaux de barres parallèles :
(3) Lorsque les barres sont placées en lits horizontaux distincts, il convient de superposer les
barres de chaque lit en files verticales en ménageant entre ces files un espace suffisant pour
permettre le passage des aiguilles vibrantes (pervibration) et assurer un bon compactage
du béton.
4 – 1 – Diamètres admissibles des mandrins de cintrage pour les barres pliées (Art. 8.3)
(1) Le diamètre de courbure minimal des barres doit être tel qu’il évite :
- toute fissure de flexion dans l’armature,
- toute rupture du béton situé dans la partie courbe de l’armature.
(2) La barre est pliée avec un mandrin dont le diamètre est supérieur à ∅m,min :
∅m,min
∅m,min ∅m,min
(1) Les barres, fils ou treillis soudés doivent être ancrés de manière à assurer une bonne
transmission des forces d’adhérence au béton, en évitant toute fissuration longitudinale
ainsi que tout éclatement du béton. Un ferraillage transversal est à prévoir si nécessaire.
(2) Il existe différents modes d’ancrage : l’ancrage rectiligne (scellement droit) ou les
éléments ci-dessous :
lb,eq = longueur
d’ancrage
équivalente
Fbt
lb = lb,rqd
Nouveauté
Fbt
Fbt Fbt
(1) La contrainte ultime d’adhérence doit être suffisante pour éviter la rupture d’adhérence.
(1) Le calcul de la longueur d’ancrage requise doit tenir compte du type d’acier et des
propriétés d’adhérence des barres.
avec σsd = contrainte de calcul de la barre au niveau de l’ancrage dans la section à partir de
laquelle on mesure l’ancrage (tenir compte de θ, cf.schémas pages suivantes)
(3) Dans le cas des barres pliées (figure 8.1), il convient de mesurer la longueur d’ancrage
de référence lb = lb,rqd et la longueur de calcul lbd le long de l’axe de la barre.
(4) Lorsque les treillis soudés sont constitués de fils ou barres doubles, il convient de
remplacer le diamètre ∅ par le diamètre équivalent ∅n dans le calcul de lb,rqd.
+ Figure 8.1 e)
lb,min > max [0,3 lb,rqd ; 10 ∅; 100 mm] pour l’ancrage des barres tendues …(8.6)
lb,min > max [0,6 lb,rqd ; 10 ∅; 100 mm] pour l’ancrage des barres comprimées …(8.7)
(2) Une simplification à 8.4.4 (1) consiste à considérer que l’ancrage de barres tendues selon les formes de la
figure 8.1 peut être assuré moyennant la prise en compte d’une longueur d’ancrage équivalente lb,eq :
cnom 5∅ avec :
- lbd = longueur d’ancrage de calcul qui
correspond à l’axe de la barre à partir de la
section où on mesure l’ancrage,
lb,réel - ∅m = diamètre du mandrin (mini
« armatures » ou calculé « béton »)
r = ∅m/2 + ∅/2
- ∅ = diamètre de la barre à ancrer
θ - r = rayon de courbure à l’axe de la barre
cnom - θ = angle des bielles de compression du béton
σRd,1 (en général cotθ = 2,5)
x3 x1 - x1 = (cnom + ∅/2) . cotθ
- x3 = cnom + ∅/2 + r
- σRd,1 = contrainte dans l’appui = confinement
L appuis
par compression transversale
(1) On peut réaliser un ancrage au moyen de barres transversales soudées s’appuyant sur
le béton. La qualité des assemblages soudés doit satisfaire la norme EN ISO 17660.
(2) La résistance à l’entraînement Fbt d’une barre transversale de diamètre compris entre 14
mm et 32 mm soudée du côté intérieur de la barre principale est de :
welding = soudure
Fbt = ltd . ∅t . σtd ≤ Fwd …(8.8N)
avec:
Fwd = valeur de calcul de la résistance au cisaillement de la soudure = 0,5 . As . fyd
ltd = longueur de calcul de la barre transversale : ltd = 1,16 . ∅t . (fyd / σtd)0,5 ≤ lt
lt = longueur de la barre transversale, limitée à l’espacement des barres à ancrer = a
(3) Si 2 barres de même diamètre sont soudées chacune sur un côté de la barre à ancrer, la
résistance à l’entraînement Fbt peut être doublée sous réserve que l’enrobage de la barre
extérieure soit vérifié.
(4) Si 2 barres sont soudées du même côté, avec un espacement minimal de 3 ∅l (diamètre
de la barre à ancrer), la résistance à l’entraînement Fbt peut être multipliée par 1,41.
(5) Pour les barres (∅l et ∅t) de diamètre nominal inférieur ou égal à 12 mm, la
résistance à l’entraînement d’une barre transversale soudée dépend essentiellement de la
résistance de calcul de l’assemblage soudé :
Si 2 barres transversales sont soudées du même côté, avec un espacement minimal de ∅t, la
résistance à l’entraînement Fbt peut être multipliée par 1,41.
cnom ≥ 5∅
avec :
- lbd = longueur d’ancrage de calcul à partir de
la section où on mesure l’ancrage,
θ - ∅ = diamètre de la barre à ancrer
lb,réel cnom - θ = angle des bielles de compression du béton
σRd,1 (en général cotθ = 2,5)
- x1 = (cnom + ∅/2) . cotθ
x1
- σRd,1 = contrainte dans l’appui = confinement
L appuis par compression transversale
α ≥ 150° 90 ≤ α ≤ 150°
de l’ancrage
Zone de
recouvrement
Recouvrements
voisins
Recouvrements
voisins
Recouvrement
considéré
(1) Des armatures transversales sont nécessaires au droit des recouvrements pour s’opposer
aux efforts transversaux de traction.
(2) Lorsque le diamètre ∅ des barres ancrées par recouvrement est < à 20 mm, ou
lorsque, dans une section quelconque, la proportion des barres avec recouvrement est
inférieur à 25%, alors on peut, sans plus de justification, considérer que les armatures
transversales nécessaires par ailleurs (= Asw) suffisent pour équilibrer les efforts
transversaux de traction.
(3) Lorsque le diamètre ∅ des barres ancrées par recouvrement est ≥ à 20 mm, il
convient que la section totale Ast des armatures transversales soit supérieure ou égale à la
section As d’une des barres de recouvrement : ∑Ast ≥ 1,0 . As
Si la proportion des barres avec recouvrement est supérieure à 50%, et si la distance
a ≤ 10 ∅ (figure 8.7 page précédente), il convient d’utiliser comme armatures transversales
des cadres, étriers ou épingles ancrées dans la section.
Les armatures transversales sont alors disposées ainsi :
(1) En complément des règles applicables aux barres tendues, il convient de disposer une
barre transversale de part et d’autre du recouvrement, à une distance inférieure à 4 ∅ des
extrémités :
(1) On distingue :
- les recouvrements des panneaux dans un même plan,
- les recouvrements des panneaux dans des plans distincts
(3) Pour les recouvrements des panneaux dans un même plan, il convient, pour les barres
longitudinales principales, de respecter les dispositions de recouvrement de l’article 8.7.2.
(= coefficient α6 identique aux barres) et d’ignorer tout effet favorable des barres
transversales : α3 = 1,0
armatures de armatures
répartition principales
dans le même
plan = suivant
le même axe
(4) Pour les recouvrements des panneaux dans des plans distincts, il convient de disposer les
recouvrements des armatures principales dans des zones où la contrainte dans l’acier à l’ELU
est inférieure ou égale à 80% de la résistance de calcul.
Sinon : - utiliser la valeur relative au lit le plus éloigné de la face tendue pour le calcul de la
hauteur utile d en flexion,
- modification pour le calcul des ouvertures de fissures (cf. article…)
(1) Toutes les armatures de répartition peuvent être ancrées par recouvrement dans une même
section.
(1) Les barres d’un paquet doivent avoir les mêmes caractéristiques : type et nuance.
Des barres de diamètres différents peuvent être groupées en paquet sous réserve que le
rapport des diamètres n’excède pas 1,7.
(2) Pour le calcul, le paquet est remplacé par une barre fictive équivalente présentant la même
section et le même centre de gravité que le paquet. Le diamètre équivalent ∅n de cette barre
est tel que :
∅n = ∅ nb ≤ 55 mm …(8.14) ou ∅n = ∅1² + ∅ ²2 + ... + ∅ i²
avec :
nb = nombre de barres du paquet,
nb ≤ 4 dans le cas de barres verticales comprimées et des barres à l’intérieur
d’une jonction par recouvrement,
nb ≤ 3 dans tous les autres cas.
(3) La distance libre et l’enrobage sont mesurés à partir du contour extérieur effectif du
paquet.
(4) Lorsque deux barres en contact sont disposées l’une au-dessus de l’autre, et lorsque les
conditions d’adhérence sont bonnes (cf. Figure 8.2), il n’est pas nécessaire de traiter ces
barres comme un paquet.
Barres tendues :
(1) Les paquets dont le diamètre équivalent ∅n est < 32 mm peuvent être arrêtés au
voisinage des appuis (extrémité et intermédiaire) sans qu’il soit nécessaire de décaler les
arrêts de barre.
Les paquets dont le diamètre équivalent ∅n est ≥ 32 mm nécessitent un décalage des arrêts
de barre :
(2) Lorsque les barres individuelles sont ancrées avec un décalage > 1,3 lb,rqd , (lb,rqd est
déterminé en fonction du diamètre de la barre), il est possible d’utiliser le diamètre de la barre
pour évaluer lbd. Sinon, il convient d’utiliser le diamètre équivalent ∅n.
Barres comprimées :
(3) Il n’est pas nécessaire de décaler les arrêts de barre dans le cas de paquets de barres
comprimées. Dans le cas de paquets de diamètre équivalent ≥ 32 mm, il convient de
prévoir au moins quatre cours d’armatures transversales d’un diamètre ≥ 12 mm aux
extrémités du paquet ainsi qu’un cours supplémentaire juste après l’arrêt de la barre.
5 – Autres données
Désignation U Quantité
Semelles filantes kg/m3 35 à 50
Semelles isolées kg/m3 50 à 60
Semelles sur pieux kg/m3 100 à 200
Soutènements kg/m3 40
En bâtiment en général : Soubassements kg/m3 40
Longrines kg/m3 60 à 80
• 1 m3 de béton = 5 à 8 m² de coffrage Poteaux kg/m3 100 à 150
= 60 à 70 kg d’aciers
Poutres kg/m3 120 à 150
• ratio moyen bâtiment à ossature = Linteaux kg/m3 60 à 80
80 à 120 kg/m3 Voiles kg/m3 20 à 45
Dalles pleines kg/m3 50 à 80
• ratio moyen bâtiment à murs Chaînages kg/m3 60 à 80
porteurs = 30 à 60 kg/m3
Garde-Corps kg/m3 40
Escaliers kg/m3 80
Acrotères kg/m3 40
Dallage kg/m² 1,5
Bêches kg/ml 2
Prédalles kg/m² 2,5
Plancher continu kg/m² 7,5 à 12
5 - 2 – Valeurs de pré-dimensionnement
Dalles :
Dalles sur 4 appuis :
petite portée lx
= > 0,40 alors 1 < h < 1
grande portée ly 45 lx 40
Dalles sur 2 appuis :
petite portée lx
= ≤ 0,40 alors 1 < h < 1
grande portée ly 35 lx 30