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PRESENTATION DU PROJET

Code de l’Environnement Art. R 181-13 et R. 122-5

1. NATURE ET VOLUME DE L’ACTIVITE

1.1 PRESENTATION DU CHEPTEL PORCIN PROJETE

Après projet, l’atelier du site de « Villaury » sera de type naisseur engraisseur TOTAL. L’ensemble des
porcelets sera engraissé sur le site d’élevage (arrêt des engraissements en prestations). Il sera composé de
3472.4 AE répartis comme suit :

Situation AVANT projet Situation APRES projet

250 reproducteurs présents (750 AE)


250 reproducteurs présents (750 AE)* 12 cochettes (12 AE)
Effectifs 740 places post-Sevrage (148 AE)*
952 places post-Sevrage (190.4 AE)
1080 places engraissement (1080 AE)*
porcins 2520 places engraissement (2520 AE)
Soit un total de 1978 Animaux-Equivalents Soit un total de 3472.4 Animaux-Equivalents (AE)
(AE)*
Rubriques
ICPE 2102-1 2102-1 et 3 660
Production annuelle : Production annuelle :
Production 250 reproducteurs 250 reproducteurs, 12 cochettes
annuelle 5 773 porcelets/an 6 972 porcelets/an
2 696 porcs/an 6 554 porcs/an

P 4- Maternités 62 pl. Pas de modif P 4- Maternités 62 pl.


P 4- Gestantes verraterie 232 pl. Pas de modif P 4- Gestantes Verraterie 232 pl.
P 7- Post Sevrage 740 pl. Pas de modif P 7- Post Sevrage 740 pl.
Pas de modif
P 7- Engraissement 1 080 pl. P 4- Engraissement 1 080 pl.
P 10- Futurs reproducteurs 18 pl. P 10- Futurs repro 18 pl.
Pas de modif
(cochettes)
Evacuation des lisiers
Bâtiments
tous les 15 jours
d’élevage
Lisier flottant

P 11- Post-sevrage
212 pl.
Projet P 12- Engraissement
1 440 pl.
Sur racleur en V
Fosse de stockage de lisier site Villaury: Projet :
1045 m3 utiles (1 140 m3 réel) Préfosses sous bâtiments augmentée de 46 m3 :
3
Diam : 21.4 m / h 3 m en béton couverte 1 594 m
Fosse de stockage de lisier site Pelleterie: construction d’une nouvelle fosse de stockage
Stockage 755 m3 utiles (1 140 m3 réel) couverte de 1045 m3 utiles
des Géomembrane couverte
déjections Volume sera porté à 4 439 m3 utiles

Projet :
Préfosses sous bâtiments : 1 548 m3 - Création d’une fumière de 112 m²

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Valorisation agronomique du lisier de porcs et
de la totalité de l’urine (phase liquide issue du
Valorisation agronomique du lisier de raclage) par plan d’épandage sur les surfaces
Gestion des porcs par plan d’épandage sur le autorisées et les nouvelles surfaces de cinq
déjections parcellaire cultivé de l’EARL VILLAURY et nouveaux prêteurs de terres.
chez deux prêteurs de terres Exportation de la phase solide de
l’engraissement sur racleur

*AE = Animaux Equivalents

1 truie = 3 animaux-équivalent
1 porcelet = 0,2 animal-équivalent
1 cochette et 1 porc charcutier = 1 animal-équivalent

Tableau 6 : Evolutions du site de l’élevage de l’EARL VILLAURY

1.2 NOMENCLATURE ICPE

L’élevage de porcs de l’EARL VILLAURY est soumis à la réglementation des Installations Classées
agricoles pour la Protection de l'Environnement. Les activités de cet élevage correspondront après projet
aux rubriques des installations classées suivantes :

Libellé de la Unités du
Seuil du Volume
rubrique Unité du critère volume Régime
critère demandé
(activité) demandé
Elevage intensif Places
3660-b Emplacements charcutiers >2000 2520 A
de porcs
Reproducteurs = 3 AE Classé à
Porcelet sevré = 0,2 AE la AE
2102-1 Porcs 3472.4 A
Porcs à l’engrais et rubrique
cochettes = 1 AE 3660
Stockage 3
m
3
2160-2 Volume stocké 5000 m 90 NC
céréales
A : autorisation, D : déclaration, NC : non concerné

Tableau 7 : Rubrique ICPE du projet

1.3 NOMENCLATURE IOTA


La nomenclature IOTA désigne les installations, ouvrages, travaux et aménagements au regarde de
différents critères de prélèvements ou de rejets en eau, d’impacts sur le milieu aquatique ou sur la sécurité
publique, d’impacts sur le milieu marin.
En application des articles L.214-1 à L.214-3 du Code de l’environnement, les activités suivantes sont
concernées. Il s’agit du forage du site.

Unité du Seuil du Volume/surface


N° Libellé de la rubrique Régime
critère critère demandé
Sondage, forage, y compris les essais de
pompage, création de puits ou d’ouvrage
souterrain, non destiné à un usage
domestique, exécuté en vue de la
recherche ou de la surveillance d’eaux
1.1.1.0 - - - Déclaration
souterraines ou en vue d’effectuer un
prélèvement temporaire ou permanent
dans les eaux souterraines, y compris
dans les nappes d’accompagnement de
cours d’eau
Volume
Prélèvement permanent ou temporaire >10 000 9400 m3 après-
total
1.1.2.0 issu d’un forage, puits ou ouvrage < 200 projet, 6000 m3 Non soumis
prélevé
souterrain dans un système/ aquifère 3 000 actuellement
en m /an

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Rejet d’eaux pluviales dans les eaux
douces superficielles ou sur le sol ou
dans le sous-sol, la surface totale du
1.60 ha (surface du
2.1.5.0 projet, augmentée de la surface Surface 1 à 20 ha Déclaration
projet)
correspondant à la partie du bassin
naturel dont les écoulements sont
interceptés par le projet

Tableau 8 : Rubriques IOTA

Le forage date de 2014, le dossier de recolement a été transmis aux services de l’Etat (annexe 4).
Le forage respecte l’arrêté du 11/08/2016 notamment les conditions d’implantation, les distances
réglementaires (> 35m des bâtiments d’élevage) et la protection de la tête de puits et le busage.

La surface de zones imperméabilisées c’est-à-dire de toitures avec gouttières (le terrain n’est pas bitumé, il
s’agit d’un terrain stabilisé) est supérieure à 10000 m² (tous les bâtiments d’élevage avec gouttières ont une
surface cumulée de 4 600 m²).

Le détail du calcul de la surface du projet est détaillé dans la partie « Présentation du projet » paragraphe
3.4.

1.4 PRODUCTION D’EFFLUENTS, REJETS NPK

Tableau 9 : Production effluents avant-projet

Tableau 10 : Production effluents après-projet

L’ensemble du cheptel recevant une alimentation biphase, les productions en azote et phosphore après
projet s’élèveront à 24026 uN et 13571 uP2O5 calculé sur la base du RMT 2016, soit une augmentation par
rapport à la situation avant-projet de 10813 uN et 5469 uP2O5.

Une partie de cette production sera exportée du plan d’épandage. Pour son nouveau bâtiment, M.
MENAGER a fait le choix de s’orienter vers une technique de séparation du lisier produit, adaptée au
contexte environnemental de son exploitation.
L’exploitant a donc choisi de traiter le lisier produit dans son nouveau bâtiment engraissement, par la mise
en place de « racleur en V ».

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La quantité de fécès produits par les 1440 places de porcs charcutiers, en système TRAC, a été validée par
l’IFIP en partant d’hypothèses hautes de production de solide / porcs et par jour, soit :
- en rotation moyenne :

1,1 kg x 108 jours d’engraissement en moyenne (références GTE 2017) x 2,9 rotations
= 344 g/pl./an
- en rotation plus rapide :

1 kg x 108 jours d’engraissement en moyenne (références GTE 2017) x 3,2 rotations


= 346 g/pl./an
Type Norme par animal
Mode de logement Type de pour une année en T
Animaux Places d'alime
/ obs° déjection
ntation /place Total
Porcs à l'engrais 1440 racleur en V soupe solide 0,345 496,8

Tableau 11 : Production de phase solide après projet


La production annuelle de phase solide s’élèvera à 497 tonnes de fécès issus du TRAC.
La phase solide représentera 497 tonnes, sera exportée vers une unité de méthanisation en vue d’une
production d’énergie. Le taux de matière sèche est estimé à 29 %, est suffisamment sec pour intégrer
la filière d’exportation COOPERL. Il sera exporté et racheté par COOPERL, Emeraude Bio –énergie à
Lamballe (22), pour être valorisé par méthanisation.

(Cf. annexe 10 : Contrat de reprise de la phase solide de TRAC)

La phase liquide (urines) est conservée et épandue avec les lisiers bruts sur les parcelles retenues au plan
d’épandage.

EPANDAGE / TRAITEMENT / EXPORTATION DES DEJECTIONS

Traitement ou transfert des déjections N P2O5 K2O


Exportation de lisier/fumier ou coproduit de traitement 5880 4494 2696
Déjections et co-produits épandus N P2O5 K2O
fumier/lisier de porcs épandus 18146 9077 12043

N P205 K2O
ENSEMBLE DES DEJECTIONS ET COPRODUITS EPANDUS
18146 9077 12043

Tableau 12 : Production d’effluent épandu après-projet

1.5 CALCUL DES STOCKAGES ET GESTION DES LISIERS SUR SITE

Les lisiers générés par les porcs sont collectés directement sous les caillebotis et stockés soit sous les
ouvrages, soit en fosses extérieures couvertes.
Un volume de sécurité, est nécessaire car une partie des lisiers sera stockée sous les bâtiments et des
fosses trop remplies pourraient :
- risquer d’altérer l’ambiance en bâtiment,
- compromettre les conditions sanitaires en élevage

Réglementairement, la durée de stockage doit être supérieure à 7,5 mois pour les effluents liquides.
Les stockages présents sur l’exploitation sont et seront les suivants :
3
- Préfosses existantes sous les bâtiments : 1548 m utiles
3
- Préfosses sous le bâtiment en projet : 46 m utiles
- Fosses extérieures existantes :
• Fosse circulaire couverte sur le site Villaury : 1045 m utiles
3

• Fosse réception et pompage : 100 m utiles (non comptabilisée dans le stockage)


3

• Fosse géomembrane couverte site de la Pelleterie : 755 m utiles


3

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3
- Fosse en projet couverte sur site de Villaury : 1045 m utiles
- Fumière couverte de 112 m² pour le stockage de la partie solide de l’engraissement sur
racleur
Norme par animal
pour une année
Type
Mode de logement Type de
Animaux Places d'alime
/ obs° déjection (lisier
ntation
+purin)
en m3
Truies gestantes 232 caillebotis soupe lisier 4,32 1002,24
Truies mater. 62 caillebotis soupe lisier 6,48 401,76
Porcs à l'engrais 1080 caillebotis soupe lisier 1,54 1658,88
post-sevrage 952 caillebotis sec lisier 1,10 1051,01
Porcs à l'engrais 1440 racleur en V soupe lisier 0,93 1336,32
quarantaine 18 caillebotis sec lisier 1,30 23,33

Surface non couverte aucune


Autre surface aucune
T OT AL lisie r a nnue l 5474

Tableau 13 : Production effluents après-projet

Type Mode Collecte/ stockage


Désignation places Devenir
d’animal d’élevage m3 utiles

Truies 4 salles de 296 m3


Maternité caillebotis
allaitantes 14places + 1 salle vers fosse ext. Vidange des préfosses
de 6 places tous les 15jours vers la
Caillebotis fosse extérieure couverte
Bloc IA - Truies et 644 m3
intégral
gestantes verrats 232 vers fosses ext.
Cases ind
Caillebotis
Existant Porcelets 134 m3
Post-sevrage 740 intégral
sevrés vers fosse ext.
Cases ind collecte du lisier dans de
Caillebotis l’eau
Porcs
Engraissement 1080 places intégral 462 m3 vers fosse ext.
charcutiers
Cases coll
Caillebotis
Quarantaine
cochettes 18 intégral 12 m3 vers fosse ext.
neuve
Cases coll

Porcelets Caillebotis collecte du lisier dans de


Post-sevrage 2 * 106 places 46 m3 vers fosse ext.
sevrés intégral l’eau

1440 places+ local Caillebotis Pas de stockage sous


Porcs à Raclage du lisier
PROJET Engraissement vide sanitaire et intégral les animaux - vers
l’engrais plusieurs fois par jour
Aire d’attente Cases coll fosse ext.
Porcs
Aire d’attente
charcutiers Caillebotis Réaménagement et
avant départ vers fosse ext.
truies intégral extension
abattoir
réforme
Fosse circulaire couverte en béton 1045 m3 utiles Autorisée, inchangée
Fosse réception et pompage en béton, non couverte (m3 non comptés
Existant (100 m3) Autorisée, inchangée
en stockage)
Fosse géomembrane couverte sur le site de la Pelleterie 755 m3 utiles Autorisée, inchangée
Fosse circulaire couverte en béton 1045 m3 utiles Nouvelle fosse couverte
Stockage du solide du
Projet TRAC en attente de son
Fumière couverte 112 m²
évacuation (toutes les 3
semaines)

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Total Préfosses : 1594 m3 en fonctionnement
Fosses extérieures : 2845 m3
= 4439 m3 utiles disponibles

Tableau 14 : Stockage sur le site d’exploitation

3 3
Annuellement, l’EARL VILLAURY produira 3626 m de lisier et 1336 m d’urine.

L’EARL Villaury bénéficie actuellement de 9 mois de stockage pour ses lisiers brut. Avec la mise en
place du projet, cette capacité de stockages est conservée.
La phase solide issue de la séparation de phase du nouvel engraissent sera stockée dans une
fumière couverte de 112 m² avant son exportation vers une unité de méthanisation en vue d’une
production d’énergie (départ toutes les trois semaines par FERTIVAL, filiale de COOPERL – camion
de 28 tonnes).

Annexe 5 : Calculs de stockage DEXEL

1.6 UTILISATION DES TERRES

Le projet présenté engendrera la construction sur le site actuel de :


- Deux salles de 106 places qui viennent se greffer au bâtiment existant dans le prolongement
du post-sevrage
- un nouvel engraissement de 1440 places sur racleur
- Une fosse enterrée couverte, un hangar couvert de stockage pour la phase solide de TRAC.

Ces constructions se feront sur le site existant et déborderont en partie sur une parcelle propriété de
l’exploitant. Cette parcelle est actuellement en culture.

1.7 PLAN D’EPANDAGE


Le lisier de porcs produit va être valorisé agronomiquement sur les terres de l’EARL et sur les terres de 6
prêteurs de terre.

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 Répartition par exploitation

Dernière situation autorisée Situation en projet


Observations
SAU mise à
Nom SAU Surface épandable Nom Surface épandable
disposition

EARL VILLAURY
(pétitionnaire)
99.8 94.7 1- EARL VILLAURY (pétitionnaire) 99.8 94.17 Aucune évolution

EARL LA FERME DE Arrêt – élevage biologique, épandage


70.83 45.35 / /
L’EGUILLERIE de lisier interdit sur les terres
EARL SAUVAGE
Michel
64.46 58.78 2- EARL SAUVAGE Michel 64.46 53.20 Aucune évolution

3- EARL LA BOSSERIE 42.1 26.99 Nouveau prêteur

Nouveau prêteur – mise à disposition


partielle terres de Montreuil sous
4- VALLEE Thierry 14.92 10.65
Pérouse (14.92 ha sur les 36.49
exploités)
Nouveau prêteur – mise à disposition
5- GAEC PICOTIERE 68.5 45.31 partielle (68.5 ha sur les 70.16 ha
exploités)
Nouveau prêteur – mise à disposition
6- TURCAS Jean Michel 43.51 37.63 partielle (43.51 ha sur les 51.91 ha
exploités)
Nouveau prêteur – mise à disposition
7- PERRIER Olivier 22.80 20.95 partielle (22.80 ha sur les 71.08 ha
exploités)
TOTAL 237.53 198.83 TOTAL 357.97 ha 288.91ha

Tableau 15 : Liste des exploitations du plan d’épandage

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 Répartition géographique des épandages
Le plan d’épandage se répartit sur les communes suivantes :

Surface épandable
Communes Zonage % surface retenue
à 50 m
Montreuil sous Perouse ZV-ZAR 161,39 56%
Taillis ZV-ZAR 87,71 30%
Champeaux ZV-ZAR 6,76 2%
Val d'Ize ZV-ZAR 17,59 6%
Landavran ZV 15,46 5%
TOTAL 288,91 100%
Figure 7 : Communes concernées et répartition des surfaces

Figure 8 : Localisation des parcelles d’épandage

Les parcelles les plus éloignées sont localisées à 6 km du site d’exploitation. Cependant, 80% du
parcellaire est localisé à moins de 3.5 km du projet.

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 Cultures du plan d’épandage

Les assolements des exploitations concernées par le plan d’épandage sont décrits dans les bilans joints en
annexe 9.
Comme décrit dans les bilans joints en annexe, les cultures des exploitations concernées par le plan
d’épandage sont les suivantes :
Sur les terres de l’EARL VILLAURY et ses prêteurs :
- Pour 27 % : maïs grain et ensilage
- Pour 38 % : céréales d’hiver
- Pour 27 % : prairie
- Pour 9% : colza

Figure 9 : Répartition des cultures

2. MODALITES D’EXECUTION ET DE FONCTIONNEMENT EN PHASE


OPERATIONNELLE

2.1 LA CONDUITE D’ELEVAGE

Les porcs sont surveillés quotidiennement à l’intérieur des bâtiments, pour contrôler leur état sanitaire, leur
comportement, leur alimentation et leur abreuvement, l’ambiance dans les porcheries. Une attention
particulière de l’éleveur est apportée à des périodes précises pour : la gestation et la mise bas des truies, le
sevrage des porcelets, la croissance des porcs charcutiers avec leur départ pour l’abattoir.

 Principe de la conduite en bandes


En production porcine, l’élevage est conduit en bandes.
Cela aboutit à :
- entretenir dans un même compartiment des animaux au même stade physiologique, de même âge
et de même poids.
- “ Programmer ” l’élevage de manière à ce que les différents groupes se succèdent régulièrement
dans chaque type de local.
- réduire les contaminations entre animaux d’âges différents
- pouvoir vider totalement un compartiment, donc de pouvoir le nettoyer, et le désinfecter avant
l’entrée d’un groupe d’animaux.

La conduite en bandes a pour principe de grouper le tarissement de l’ensemble des truies d’un lot à jour fixe
et à intervalle régulier, et de prévoir les salles destinées à recevoir une bande de truies ou sa descendance.

En effet le tarissement d’une truie induit sa venue en chaleur donc sa saillie dans les 5 à 10 jours suivants
puis de nouveau sa mise-bas (115 jours après).
Le nombre de salles est déterminé par l’occupation totale d’un bâtiment que divise l’intervalle entre deux
bandes (ou intervalle entre tarissements).
L’occupation totale d’un bâtiment correspond à l’accoutumance (si nécessaire) :
- L’occupation des animaux
- Le vide sanitaire.

3 types de conduites existent principalement en élevage :


- une conduite 4 semaines (28 jours)
- une conduite 3 semaines (21 jours)
- une conduite 1 semaine (7 jours)

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Pour gérer correctement ses bâtiments, l’éleveur doit tenir compte des données suivantes:
Gestation 114 jours Cycle œstral d’une truie 21 jours

Allaitement 28 jours Vide sanitaire moyen 4 à 7 jours

Intervalle sevrage œstrus 7 jours Accoutumance 4 à 7 jours

 Conduite de l’élevage et productivité


L’élevage sera en conduite 7 bandes, sevrage à 28 jours, comportant 31 truies productives par bande, soit
217 truies en production. L’objectif est de 13 porcelets sevrés par portée, soit 403 porcelets par bande pour
17,3 bandes /an.

Les performances retenues dans le projet sont les suivantes : avec un objectif de 29 porcelets sevrés par
truie présente, le niveau de production devrait se situer à près de 6900 porcelets à sevrer.

La production de porcs charcutiers, déduction faite d’un pourcentage de perte de 6 % (sevrage-vente) se


situera à un niveau d’environ 6500 animaux par an tous élevés sur l’exploitation (ce qui n’est pas le cas
actuellement), soit 2.7 rotations dans les salles d’engraissement.

Différents types de porcs sont présents sur un élevage :

Présence dans les


Types d’animaux Etat physiologique des animaux
bâtiments
Truies Reproducteur femelle 7 bandes de 31 truies
Verrats Reproducteurs mâles 2
Jeunes mâles non castrés ou femelles ayant été sevrés à
Porcelets 952 places, soit 7.2
28 j (6-7 kg)
« post sevrage » rotations
Poids de 6 à 27 kg
2520 places, soit 2.7
Porcs charcutiers Mâles non castrés et femelles adultes 28 à 118 kg
rotations/an

Tableau 16 : Différents types de porcs présents sur un élevage

 Le Bien-être
L’arrêté en date du 16 janvier 2003, établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs,
transpose en droit français les deux Directives européennes des 23 octobre et 9 novembre 2001.
Désormais, toutes les exploitations doivent respecter les normes suivantes :
- les nuisances sonores
Les niveaux de bruit continu atteignant 85db doivent être évités, ainsi que tout bruit constant ou soudain
dans les bâtiments dans lesquels les porcs sont élevés.
- l’intensité lumineuse
Les porcs doivent être exposés à des niveaux d’intensités lumineuses au moins égales à 40 lux pendant un
minimum de huit heures par jour.
- le logement des animaux
Ce logement doit permettre aux animaux :
• d’avoir accès à une aire de couchage confortable, convenablement asséché, et permettant à
tous les animaux de se coucher en même temps
• de se reposer et de se lever normalement
• de voir d’autres porcs, exception faite des cochettes et truies qui, une semaine avant la date
prévue pour la mise bas, peuvent être hébergées à l’écart des autres.
Chaque porc sevré ou porc de production élevé en groupe dispose d’une superficie d’espace libre.
Les porcs devant être élevés en groupe peuvent être mis en enclos individuel s’ils se montrent

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particulièrement agressifs ou s’ils ont été attaqués par d’autres porcs, ou encore s’ils sont malades ou
blessés.
L’enclos individuel doit alors être suffisamment grand pour permettre au porc de se retourner facilement,
sauf avis vétérinaire contraire. Cette dernière disposition est applicable à compter du 1er janvier 2003 pour
toutes les exploitations de construction nouvelles ou reconstruites ou encore mises en service après cette
date, et à compter du 1er janvier 2013, pour toutes les exploitations.
Chaque cochette après la saillie et chaque truie, lorsque cochettes et truies cohabitent, dispose d’une
superficie d’espace libre suivant :
- La superficie d’espace libre doit être respectivement de 1,64 m² par cochette et de 2,25 m² par truie.
- Si celles-ci cohabitent en groupes de moins de 6 individus, la superficie d’espace libre doit être
augmentée de 10%.
- Si elles sont en groupes de plus de 40 individus, la superficie d’espace libre pourra alors être diminuée
de 10%.
Cette disposition est applicable depuis le 1er janvier 2013 pour toutes les exploitations.

- l’accès à la nourriture et à l’eau :


Tous les porcs doivent être nourris au moins une fois par jour et doivent pouvoir accéder à la nourriture en
même temps que les autres animaux du groupe.
Tous les porcs de plus de deux semaines doivent avoir un accès permanent à de l’eau fraîche en quantité
suffisante.
Les dispositions particulières relatives aux différentes catégories de porcs :

- Les truies et cochettes


L’interdiction des truies à l’attache :
Les truies et cochettes à l’attache font l’objet d’une interdiction absolue, à compter des dates suivantes :
• Toute nouvelle construction ou aménagement d’installations où les cochettes et les truies
sont attachées est interdite depuis le 1er janvier 2003
• L’utilisation d’attaches, déjà existantes, est totalement interdite depuis le 1 janvier 2006.
er

Les conditions d’élevage en groupe :


Les truies et cochettes sont élevées en groupe pendant une période débutant quatre semaines avant la
saillie, s’achevant une semaine avant la date prévue pour la mise bas.
Les côtés de l’enclos des truies et cochettes doivent être d’une longueur supérieure à 2,8 mètres. Si le
groupe compte moins de 6 individus, la largeur de l’enclos doit être d’au minimum 2,4 mètres.
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux exploitations ayant moins de 10 truies. Dans cette hypothèse, les
truies et cochettes peuvent être maintenues individuellement, à condition qu’elles aient la possibilité de se
retourner facilement dans la case.
Ces dispositions sont applicables à compter du 1er janvier 2003 pour toutes les exploitations de
constructions nouvelles ou reconstruites ou encore mises en service après cette date, et à compter du 1er
janvier 2013, pour toutes les exploitations.
Le système d’alimentation des truies et cochettes élevées en groupe doit être réalisé de telle sorte que
chacune d’entre elles puisse recevoir une quantité suffisante de nourriture, même en présence de
concurrentes.
En outre, chacune d’elles doit recevoir une quantité suffisante d’aliments volumineux ou riches en fibres ainsi
que des aliments à haute teneur énergétique.

Les conditions particulières, au moment de la mise bas :


Pendant la semaine précédant la mise-bas, les truies et cochettes doivent disposer de suffisamment de
matériaux de nidification.
Un espace libre doit être aménagé derrière la truie ou la cochette pour permettre la mise bas.
Les loges de mise bas doivent être munies de dispositifs de protection des porcelets (ex. : barres).

- Les porcelets
Les porcelets doivent pouvoir bénéficier d’un espace suffisant pour pouvoir se nourrir facilement.
La surface totale du sol doit permettre à tous les porcelets de se reposer en même temps.

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Aucun porcelet ne peut être séparé de sa mère avant d’avoir atteint 28 jours, sauf si la santé et le bien-être
de la truie ou du porcelet l’exige.
Les porcelets peuvent toutefois être sevrés 7 jours plus tôt, à condition d’être transférés dans des locaux
spécialisés, vidés, nettoyés et désinfectés avant l’arrivée d’un nouveau groupe.

- Les porcelets sevrés et porcs de production


Des mesures doivent être prises pour éviter les combats, allant au-delà d’un comportement normal. Les
animaux à risque ou agressifs doivent être mis à l’écart des groupes.
Il convient désormais d’éviter de mélanger les porcs.
Enfin, l’utilisation de tranquillisants est limitée aux cas exceptionnels, et doit être soumise à l’avis d’un
vétérinaire.
Des objets manipulables par les porcs sont installés dans chaque case.

 Qualité : Engagement de l’exploitation


 Qualité de carcasse

Le paiement du porc à la qualité est une préoccupation majeure de la filière porcine. Il est basé sur la
composition de la carcasse et son poids. Il existe une grille de paiement (grille UNIPORC OUEST) selon le
taux de muscle des pièces (TMP).
Après chaque abattage de porcs charcutiers, l’exploitant sera informé des résultats du lot concerné (poids et
qualité).

La qualité de la viande porc est examinée sur de nombreux critères et paramètres :


- la qualité technologique des pièces (contrôle du pH)
- la qualité du gras (teneur en acide gras saturé)
- la qualité micro biologique (absence de micro-organisme pathogène)

Charte qualité Cooperl Arc Atlantique


La sécurité alimentaire est un élément déterminant de garantie pour le consommateur. Elle est garantie par
la transparence des conditions et des méthodes de productions. L’EARL VILLAURY s’inscrit naturellement
dans une démarche de qualité : il a adhéré à la charte de qualité mise en place par Cooperl Arc Atlantique.
L’objectif de la charte qualité est de maîtriser les bonnes pratiques relatives aux conditions d’élevages
garantissant un niveau de qualité et de sécurité optimale des porcs charcutiers. Elle met en avant le lieu de
production, le respect des normes d’environnement et les conditions dans lesquelles la viande est produite
comme l’identification des animaux, le suivi et la notification précise de toute intervention vétérinaire, une
surface minimale par animal ou encore une alimentation à base de céréales et d’oléo protéagineux et une
connaissance précise de l’origine de toutes les matières premières.

La viande produite par l’EARL VILLAURY est et sera bien entendu estampillée VPF « Viande de Porc
Française ».

 Porcs bien être - PBE


Depuis septembre 2012 et après une longue période d’essais R&D en élevage, la coopérative COOPERL
Arc Atlantique innove en faveur du Bien-Etre animal en franchissant une étape supplémentaire : elle propose
à ses adhérents de stopper la castration chirurgicale des porcelets pour s’inscrire dans une démarche « Porc
Bien-Etre » (PBE).

Pour les éleveurs intéressés par cette démarche et respectant le cahier des charges associé, les porcelets,
en plus d’être nés et élevés dans un atelier aux normes bien-être (au sens réglementation 2013) ne seront
plus castrés.

Les avantages de l’arrêt de la castration sont nombreux à commencer par le respect du bien-être animal
(intégrité physique de l’animal et respect de son comportement naturel). La préservation de l’environnement

EARL VILLAURY 47
fait partie des grands atouts de cette démarche : nourrir un porc non castré avec un aliment adapté réduit les
rejets d’environ 10% car cet animal bénéficie d’une meilleure efficacité alimentaire (moins de déjections donc
moins de rejets azotés et phosphorés). Par la suppression de l’acte chirurgical, le risque d’infection est
réduit, limitant alors l’utilisation d’antibiotiques.

L’EARL VILLAURY a fait le choix de s’engager dans cette démarche et a réalisé les aménagements
nécessaires au respect du cahier des charges PBE (notamment au niveau du quai d’embarquement des
porcs), et a stoppé la castration des porcs depuis plusieurs années.

 Porcs élevés sans antibiotique - PSA

Suivant les mêmes conditions que pour la mise en place du PBE et en réponse aux attentes des
consommateurs sur la contribution de la filière porcine à la diminution de l’antibiorésistance, la coopérative
COOPERL ARC ATLANTIQUE propose depuis 2013 à ses adhérents de s’engager dans la démarche PSA.

L'Alea (indicateur d'exposition estimée aux antibiotiques), un standard déterminé par l'Anses, est
actuellement de 0,99 pour les porcs français. Le cahier des charges « porc élevé sans antibiotique » de
Cooperl vise à réduire l'indicateur de moitié, pour atteindre au plus 0,5. La moitié des antibiotiques
consommés par un porc le sont après la fin du sevrage. Les aliments supplémentés et les traitements
préventifs sont également proscrits. En pratique, des solutions alternatives préventives (huiles essentielles,
homéopathie …) seront utilisées en substitution des antibiotiques de première intention.

Les deux exigences principales du cahier des Charges sont :


- Une absence de supplémentation antibiotique dans l’aliment des porcs
- Une absence de traitement antibiotique, quelle que soit la voie d’administration après 42 jours d’âge.

L’EARL VILLAURY est engagé dans cette démarche et respecte le cahier des charges PSA 42 jours
mis en place par Cooperl Arc Atlantique.

2.2 ALIMENTATION DES PORCS

Les porcs produits par l’EARL VILLAURY sont nourris par des aliments du commerce.

Les rejets d’azote et de phosphore varient principalement en fonction des performances zootechniques des
animaux et des teneurs en protéines et en phosphore des aliments.

 Techniques d’alimentation
Quatre techniques sont envisageables :
- une alimentation standard,
- une alimentation biphase,
- une alimentation triphase,
Source : ITP (2000)
- une alimentation multiphase
Figure 10 : Les différents types d'alimentation en élevage porcin

L’option de mettre en place une alimentation biphase et multiphase suppose une bonne maîtrise technique
car la marge de sécurité pour les erreurs de conduite est faible pour maintenir des niveaux de performances
corrects. Le choix de l’une ou l’autre doit être fait en fonction de la taille de l’élevage, de l’excédent d’azote et
du coût de mise en place des installations.

Le principe est d’adapter au mieux l’apport alimentaire aux besoins physiologiques de l’animal.
L’alimentation biphase correspond à l’utilisation de 2 aliments au sein de chacun des ateliers d’élevage :
- Un aliment 1er âge et un 2e âge en post-sevrage

EARL VILLAURY 48
- Un aliment croissance et un autre finition en engraissement

Avec l’utilisation d’une alimentation biphase et phytases, les performances zootechniques et de carcasse
des animaux sont identiques à celles obtenues en alimentation standard.

Sur l’exploitation de l’EARL VILLAURY, on distribue une alimentation biphase, même triphase en
engraissement (gamme Synaps 2 pour les porcs de 35 à 55 kg, synaps 3 pour les porcs de 55 à 80 kg et
synaps 4 pour les porcs de plus de 80 kg - L’ajustement nutritionnel des apports aux besoins des porcs
réduit les excès de nutriments et donc les marges de sécurité. Cette avancée nécessite de la précision par la
maîtrise de la valeur nutritive des matières premières, de la formulation et de l’ajustement des apports aux
besoins des porcs).
Il y a par ailleurs un aliment truies maternité et un aliment truies gestantes.

L’alimentation biphase permet une réduction des rejets azotés de 16% et de près de 29% des rejets en
phosphore par rapport à une alimentation standard.

L’adjonction de phytases microbiennes permet une réduction sensible des rejets phosphorés. Les phytases
microbiennes ont pour principe de dégrader le phosphore phytique non digestible contenu naturellement
dans les aliments à base de céréale. Par la suite on ajoute du phosphore digestible dit « bicalcique »
nécessaire au bon état sanitaire du porc.

Kg
Aliment 1 Aliment 2 Kg N
P2O5
Truie en gestation Truie en lactation
Truies ou verrats présents par an < 14,0 % MAT < 16,5 % MAT 14,3 11
< 0,50 % P < 0,60 % P

En premier âge En deuxième âge


Porcelets produit en post-sevrage < 20 % MAT < 18 % MAT 0,39 0,23
<0,68 % P < 0,58 % P
En finition
En croissance < 15,0 % MAT
<16,5% MAT < 0,44 % P
Porcs charcutiers élevés après post- <0,48% P > 60 % du total de l’aliment 2,6 1,45
sevrage consommé
Pour les porcs à l’engrais M. MENAGER distribue 3 types
d’aliments entre l’entrée et la sortie d’engraissement.
(M.A.T. = Matières Azotées Totales - P = Phosphore)
(Sources : Programme d’action DN 2016-RMT 2016)

Tableau 17 : Valeurs de référence de la conduite alimentaire biphase

Il n’y a pas de fabrication d’aliment à la ferme. L’ensemble des aliments est acheté.

Les aliments sont stockés dans des silos extérieurs situés à proximité des installations (voir plan de masse).
Le volume d’aliments nécessaire pour ce type d’élevage représente aujourd’hui une livraison par semaine
(entre 15 et 27 tonnes).
La fréquence ne changera pas, seules les quantités livrées seront augmentées (39 tonnes d’aliment toutes
les semaines).

L’EARL VILLAURY stocke les aliments dans des silos aériens, clos (extérieur des bâtiments). Les silos de
stockage d’aliment sont posés sur une dalle en béton pour éviter tout risque d’effondrement et l’échelle est
équipée d'arceaux de sécurité.

Les stockages d’aliment présents sur le site sont les suivants :


Type de stockage Matière stockée Quantité Destination
Aliment farine 1*15T et 1*13 T Charcutiers
Aliment farine 2*6T Truies
ier
Silo polyester Aliment granulé 1*4 T Porcelets 1 âge
ième
Granulé 1* 7 T Porcelets 2 âge
1*3 T silo de substitution
L’alimentation des truies et des charcutiers se fait grâce à une machine à soupe. Les porcelets sont
alimentés à sec via des nourrisseurs.

EARL VILLAURY 49
Chaque type de porc reçoit quotidiennement une ration alimentaire qui correspond à son besoin. Le mode
de distribution influence le volume de déjections à stocker.
Types d’animaux Mode d’alimentation Mode de distribution Rythme de distribution
2 repas par jour + 1 repas
Truies gestantes et cochettes Soupe Auge
d’eau
Truies en maternité Soupe Auge 3 repas par jour + pipette
Porcs à l’engraissement 3 repas / jour
Soupe Auge
(croissance et finition)
Porcelets en Post sevrage Sec Nourrisseur A volonté

Tableau 18 : Mode et rythme de distribution des aliments

Ces systèmes permettent de maîtriser le rationnement pour obtenir une croissance optimale avec un bon
indice de consommation sans préjudice pour le classement : si l'animal est sous-alimenté, il n'exprime pas
son potentiel génétique alors que si la ration est trop importante, l'aliment est mal valorisé et le porc fabrique
du gras.

Le matériel de distribution est également régulièrement vérifié, entretenu et nettoyé, pour éviter les
contaminations microbiennes et assurer une distribution homogène au sein des porcheries.

3. BATIMENTS ET INSTALLATIONS

3.1 CONCEPTION DES PORCHERIES

La totalité des porcs de l’élevage seront élevés sur caillebotis (sols béton ajourés avec stockage sous les
animaux ou raclage des déjections).
Les bâtiments dits « traditionnels » ont des fosses et préfosses sous les caillebotis qui permettent de
collecter les déjections sous forme de lisier. L’ensemble des ouvrages est relié à la cuve d’homogénéisation
ses extérieures qui permettent une rétention des effluents en attente d’épandage.
Les extensions à réaliser le seront sur ce modèle tandis que le bâtiment engraissement en projet, sera
réalisé sur racleur permettant de ne pas stocker les déjections sous les animaux et réaliser une séparation
de phase immédiate avec écoulement des urines vers une fosse extérieure couverte et raclage des fèces
avec stockage dans un hangar avant enlèvement vers l’unité de méthanisation de Émeraude Bio Énergie.
Tous les sols du bâtiment d’élevage accessibles aux animaux, toutes les installations d’évacuation ou de
stockage seront imperméables et maintenues en parfait état d’étanchéité. À l’intérieur des porcheries, le bas
de mur sur une hauteur de 1 mètre au moins sera imperméable et maintenu en parfait état d’étanchéité.

EARL VILLAURY 50
Figure 11 : Emplacement du projet

 Dimensionnement des places en bâtiment


Les surfaces et aménagements ont été calculés de façon à correspondre à la réglementation établissant les
normes minimales relatives à la protection des porcs.
Poids < 10 Kg 10< x <20 20< x <30 30< x <50 50< x <85 85< x <110 >110 kg
Surface 0.15 m² 0.20 m² 0.30 m² 0.40 m² 0.55 m² 0.65 m² 1 m²

Tableau 19 : Référence de la surface d’espaces libre par porc

Les surfaces par porcins et les longueurs d’auges sont préconisées pour garantir les performances des
animaux (bien-être) et les coûts des bâtiments.

EARL VILLAURY 51
 Ambiance dans les bâtiments d’élevage

Le renouvellement de l’air par une ventilation, ainsi que le maintien des températures optimales
conditionnent la croissance des animaux.

Températures minimales Débit minimum Taux maxima de renouvellement de


Type de porcin
recommandées (°C) installé (m³/h/animal) l’air (m³/h/animal)
Zone tempérée Zone chaude
Gestation 13 à 20 25 150 200
Maternité 16 à 22 30 250 300
Post-sevrage (fin) 15 à 24 3à8 25 35
Engraissement 15 à 22 8 à 15 60 80
(Source : ITP « Mémento de l’éleveur de porc », édition 2000)

Tableau 20 : Paramètres pour une ventilation optimum dans les bâtiments d’élevage porcin

Le système de ventilation pour tous les bâtiments est de type dynamique, avec entrée d’air en pignon et
extraction haute par des ventilateurs motorisés en toiture avec extraction de l’air sous caillebotis.
Une alarme prévient des élévations et baisses anormales de température. L’élevage est équipé d’une
alarme sonore avec transmetteur téléphonique (Samuel MENAGER).
En cas de panne, il y a et il y aura déclenchement automatique du groupe électrogène. Au cas où celui-ci ne
prendrait pas le relais, des vérins permettent l’ouverture automatique des fenêtres.

Le système de ventilation pour tous les bâtiments est de type dynamique centralisé.

air frais
air chaud

Figure 12 : Ventilation centralisée avec extraction haute

 Chauffage des bâtiments d’élevage


Le chauffage permet de répondre aux besoins thermiques des animaux pour leur bien-être (survie en bas
âge des porcelets, confort) mais aussi pour améliorer leur performance de croissance et d’indice de
consommation.
Le chauffage concerne en particulier la maternité et le post-sevrage. Contrairement aux porcs à
l’engraissement et aux truies gestantes, les jeunes animaux sont sensibles au froid et ne produisent pas
suffisamment de chaleur pour maintenir un niveau de température suffisant dans les salles.

Les besoins en chauffage résultent d’un bilan faisant apparaître trois paramètres :
- Apport de chaleur par les animaux eux-mêmes
- Pertes de chaleur par conduction à travers les parois, le sol et le plafond
- Pertes de chaleur liées au renouvellement d’air.

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Figure 13 : Bilan thermique d’une salle : apports-pertes de chaleur (IFIP 2009)

Les préconisations de puissance de chauffage sont les suivantes :

Type de logement Puissance préconisée

Maternité avec porcelets en niche 150 W / place

Maternité avec porcelets sans niche 250 W / place

Post-sevrage 30 W / place

Engraissement -
(Source : RMT Elevage Environnement)

Tableau 21 : Besoin de chauffage en élevage porcin

Les maternités sont aujourd’hui chauffées par un dispositif de lampes infrarouges. Les salles
d’engraissement sont préchauffés (air chaud pulsé). En hiver, M. MENAGER utilise des thermobiles pour
préchauffer les salles avant l’entrée des porcs en post-sevrage et en engraissement.

3.2 CONSTRUCTION D’UNE PORCHERIE AVEC RACLAGE EN V DE TYPE « TRAC »

• PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Pour son nouveau bâtiment, M. MENAGER a fait le choix de s’orienter vers une technique de séparation du
lisier produit, adaptée au contexte environnemental de son exploitation.
L’exploitant a donc choisi de traiter le lisier produit dans son nouveau bâtiment engraissement, par la mise
en place de « racleur en V ».

Il s’est donc tourné vers la technologie « TRAC », mise au point par COOPERL, dont le principe est de
séparer le liquide du solide le plus rapidement possible en utilisant la gravité.
Il a été démontré, notamment par les expérimentations de la station de Guernevez (Chambre d’agriculture
de Bretagne) que cette technologie cumule trois grands avantages environnementaux :
- Abattement de l’azote et surtout du phosphore par séparation de phase solide / liquide sous les
bâtiments
- Amélioration des conditions d’élevage avec une meilleure ambiance dans les salles pour le confort
des animaux et des hommes.
- Diminution significative des émissions d’ammoniac.

Concrètement pour M. MENAGER, cet équipement permet de tendre vers l’équilibre de la fertilisation en
exportant l’excédent dans une filière de revalorisation et de répondre aux exigences sanitaires et aux enjeux
liées au bien être par l’amélioration des conditions de vie.

EARL VILLAURY 53
Les performances sont connues à travers l’expérimentation menée par les Chambres d’Agriculture et
l’INRA (« Incidence de la mise en place d’un système de raclage en « V » en préfosse dans une porcherie
d’engraissement sur caillebotis intégral sur les performances zootechniques et les émissions d’ammoniac et
de protoxyde d’azote. » Brigitte LANDRAIN, Yannick RAMONET, Jean-Pierre QUILLIEN, Paul ROBIN –
Journées de la Recherche Porcine 2009).

Les résultats obtenus sont encourageants sur le plan sanitaire et environnemental :


 Amélioration du statut sanitaire et du bien-être animal : l’élimination permanente des déjections sous les
animaux va réduire la pression sanitaire sur l’élevage, en limitant le développement des virus, bactéries
et parasites dans la zone de vie des animaux. L’intérêt de ce bâtiment réside également dans
l’amélioration des conditions d’élevage. En effet, l’absence des déjections sous les animaux permet de
réduire les dégagements d’ammoniac et donc d’améliorer l’ambiance au sein du bâtiment et les
conditions d’accueil des hommes et des animaux. L’évacuation régulière des déjections, associée à une
séparation de phase précoce, réduit les émissions d’ammoniac de 54% comparé à un stockage de lisier
en préfosse. Pour le protoxyde d’azote, la diminution est de 49%. Par ailleurs, on observe une
diminution des émissions d’odeur.
 Amélioration de la gestion des déjections : la phase solide représente en moyenne 24% de la masse
totale des rejets et contient environ 88% du phosphore et 57% de l’azote. Après transformation via la
filière COOPERL ARC ATLANTIQUE FERTIVAL, ce produit organique est exporté ou inclus dans le
process de méthanisation de COOPERL ARC ATLANTIQUE.
 La phase liquide contient 43% de l’azote et 12% du phosphore. Comparé à du lisier brut, ce liquide
présente plusieurs intérêts : diminution significative des volumes à gérer, azote essentiellement sous
forme ammoniacale, permettant ainsi une minéralisation plus rapide de l’azote et une gestion des
besoins des cultures facilitée, faible teneur en phosphore.

• DESCRIPTION DE L’EQUIPEMENT
Le système de raclage en « V » présente un sol sous les caillebotis constitué de deux pentes opposées.
Deux dalles sont disposées en pente dans le sens longitudinal, à 50 cm sous le caillebotis. Un caniveau de
collecte placé de part et d'autre du socle central permet l’évacuation des liquides vers l’extérieur du
bâtiment. La phase liquide est continuellement évacuée par gravité.
Comme le montre le schéma ci-dessous, le liquide s’écoule dans un sens, le solide est remonté à contre-
sens par un racleur et le tout est réalisé grâce à un module en béton préfabriqué posé selon une inclinaison
de 1,5 %.

Figure 14 : Sens d’évacuation de l’effluent

Les fèces sont évacuées par le racleur en V qui épouse la forme du fond de fosse. Ce racleur est en acier
inoxydable. Il est tiré en partie centrale par un câble de 8 mm de diamètre. Il est muni d’une lame de
décolmatage associée à une buse en caoutchouc qui nettoie le caniveau et la fente à chaque passage.
Le bloc d’entraînement est équipé de poulies à gorges qui démultiplient la force de traction.

EARL VILLAURY 54
Un automate gère la mise en route automatique du racleur en fonction de l’âge des animaux. Les déjections
solides sont raclées 3 à 13 fois quotidiennement, dans la journée uniquement.

Figure 15 : Fonctionnement du racleur TRAC SOCOBATI-CALIPRO

 Entre chaque raclage, l’urine s’écoule naturellement par une pente de 1,5% vers un collecteur.
 Le raclage des matières solides, déclenché toutes les trois heures, pousse les déjections à l’opposé du
collecteur d’urines.
 Une fois le racleur arrivé en bout de ligne, une trappe s’ouvre pour que les déjections solides tombent
dans un collecteur latéral.
 Le racleur revient dans sa position initiale, lames relevées. Pendant ce temps, les déjections sont
poussées vers une zone de stockage.

• INTERETS DU SYSTEME DE RACLAGE EN V


L’étude sur laquelle nous nous sommes basés, s’est déroulée à la station expérimentale porcine de
Guernevez gérée par les Chambres d’Agriculture de Bretagne à Saint Goazec. (« Incidence de la mise en
place d’un système de raclage en « V » en préfosse dans une porcherie d’engraissement sur caillebotis
intégral sur les performances zootechniques et les émissions d’ammoniac et de protoxyde d’azote. » Brigitte
LANDRAIN, Yannick RAMONET, Jean-Pierre QUILLIEN, Paul ROBIN – Journées de la Recherche Porcine
2009)
Le bâtiment avec raclage en V a été comparé à trois porcheries témoins sur caillebotis intégral avec
stockage du lisier.
Les performances zootechniques ont été enregistrées pendant deux ans sur l’ensemble des porcheries
d’engraissement.
Les résultats obtenus sont encourageants sur le plan sanitaire et environnemental.

• AMELIORATION DU STATUT SANITAIRE ET DU BIEN-ETRE ANIMAL


L’élimination permanente des déjections sous les animaux va réduire la pression sanitaire sur l’élevage, en
limitant le développement des virus, bactéries et parasites dans la zone de vie des animaux.
L’intérêt de ce bâtiment réside également dans l’amélioration des conditions d’élevage.
En effet, l’absence des déjections sous les animaux permet de réduire les dégagements d’ammoniac et donc
d’améliorer l’ambiance au sein du bâtiment et les conditions d’accueil des animaux.
Les performances de croissance et d’indice de consommation des porcs diffèrent significativement entre le
système de raclage en V et les bâtiments sur lisier (2.71 ± 0.13 dans le bâtiment racleur contre 2.94 ± 0.23
pour les bâtiments sur lisier).
Un comptage des toux et éternuements conclut à une absence de différences sur ce critère.
La notation des poumons réalisée sur une bande de porcs est très favorable au système de raclage en V
(0.76/28 contre 5.07).

• REDUCTION DES EMISSIONS DE GAZ A LA SORTIE DU BATIMENT


L’évacuation régulière des déjections, associée à une séparation de phase précoce, réduit les émissions
d’ammoniac de 54% comparé à un stockage de lisier en préfosse.
Pour le protoxyde d’azote, la diminution est de 49%.
Par ailleurs, on observe une diminution des émissions d’odeur.

EARL VILLAURY 55
• AMELIORATION DE LA GESTION DES DEJECTIONS
Le système de raclage en V permet une séparation de phase sous les animaux.
 La phase solide représente en moyenne 24% de la masse totale des rejets et contient environ 88% du
phosphore et 57% de l’azote sur un atelier naisseur engraisseur.
- Ce produit solide, dont le taux de matière sèche est estimé à 29 %, est suffisamment sec pour intégrer
la filière d’exportation COOPERL. Il sera exporté via un contrat de reprise avec COOPERL
ARTLANTIQUE.
- -soit Il subira une première transformation sur le site de séchage du CEDEV à Lamballe, puis
sera transformé en engrais à l’usine de fabrication d’engrais à Quintenic puis sera enfin exporté
hors ZES
- soit il sera intégré au process de méthanisation EMERAUDE BIO-ENERGIE (http://emeraude-
bio-energie.fr/)
 La phase liquide contient 43% de l’azote et 11% du phosphore,
- Comparé à du lisier brut, ce liquide présente plusieurs intérêts :
- Une diminution significative des volumes à gérer
- Il contient de l’azote essentiellement sous forme ammoniacale, permettant ainsi une
minéralisation plus rapide de l’azote. La gestion des besoins des cultures s’en trouve donc
facilitée.
- Une faible teneur en phosphore.

3.3 LE LISIER FLOTTANT ET EVACUATION FREQUENTE DES LISIERS

L’EARL VILLAURY va mettre en place, sur les salles de post-sevrage et d’engraissement existantes, la
technique du « lisier flottant ». Cette technique a pour objectif de réduire les émissions d’ammoniac dans le
bâtiment.
A chaque fin de bande, les animaux quittent le bâtiment, les lisiers sont évacués en totalité des préfosses
vers la fosse extérieure puis le lavage des salles est réalisé.
Les lisiers des animaux qui rentrent dans les salles seront collectés dans l'eau de lavage des salles
d’élevage qui est maintenue dans les préfosses (à hauteur d’une couche d’eau de 120mm de hauteur).
L’objectif de ce lit d’eau est d’empêcher la sédimentation de la fraction solide en fond des préfosses. Les
déjections solides pourront flotter, il n’y aura pas de dilution dans les urines ni d’adhérence en fond de
préfosse. Les composés présents dans l’ambiance des porcheries dont l’ammoniac seront solubilisés
(source : Journées Recherche Porcine 2016).
Cette technique permet également de faciliter l’évacuation des effluents lors des vidanges, tout en
permettant la solubilisation de l’ammoniac des urines et fèces. Cette technique est une MTD (Meilleure
Technique Disponible) référencée dans le BREF (cf. partie du dossier concernée). L’abattement d’ammoniac
est de 20% en bâtiment grâce à cette technique.

La consommation d’eau correspondante est calculée en partie 5.2.

Au niveau du bloc gestante et maternité, l’EARL VILLAURY va mettre en place l’évacuation du lisier tous les
15 jours vers la fosse extérieure couverte. Cette technique a, elle aussi, pour objectif de réduire les
émissions d’ammoniac dans le bâtiment.

EARL VILLAURY 56
3.4 EVOLUTION DE LA REPARTITION DES PLACES EN BATIMENTS

(Cf. annexe 3 : Plans de situation, masse et bâtiments)

N° sur Collecte/
le plan Type Mode stockage
Désignation places Devenir
de d’animal d’élevage
masse m3 utiles

Maternité Truies 296 m3 Autorisé inchangé –


4 * 14 + 6 caillebotis
allaitantes vers fosse ext. évacuation fréquente
N°4 du lisier – tous les 15
Caillebotis jours vers la fosse
Truies et 644 m3
Bloc IA - gestantes intégral extérieure couverte
verrats 232 vers fosses ext.
Cases ind
Caillebotis
Porcelets 134 m3
Post-sevrage 740 intégral
sevrés vers fosse ext. Autorisé inchangé –
Cases ind .
N°7 collecte du lisier dans
Caillebotis
Porcs 462 m3 vers fosse de l’eau
Engraissement 1080 intégral
charcutiers ext.
Cases coll
Caillebotis
12 m3 vers fosse
N°10 Quarantaine cochettes 18 intégral Autorisé inchangé
ext.
Cases coll
Local groupe
N°6b électrogène + cuve Existant inchangé
à fuel
Bureau d’élevage +
Existant inchangé
magasin
N°6a
Local machine à
Existant inchangé
soupe
Porcelets Caillebotis 46 m3 vers fosse
Post-sevrage 2 * 106 places collecte du lisier dans
sevrés intégral ext.
de l’eau
1440 places+
Caillebotis Pas de stockage
Constru Porcs à local vide Raclage du lisier
Engraissement intégral sous le bâtiment
ction l’engrais sanitaire et plusieurs fois par jour
Cases coll vers fosse ext.
Aire d’attente
Porcs
Infirmerie - Aire Caillebotis
charcutiers Réaménagement et
d’attente avant intégral vers fosse ext.
, truies extension
départ abattoir Cases coll
réforme
Fosse circulaire
1045 m3 utiles Autorisée, inchangée
couverte en béton

Fosse réception et 100 m3 (non


pompage en béton, comptés en Autorisée, inchangée
non couverte stockage)
Fosse
géomembrane
755 m3 utiles Autorisée, inchangée
couverte (site de la
Pelleterie)
Fosse circulaire
1045 m3 utiles Nouvelle fosse
couverte en béton
Projet
Fumière couverte 112 m²

Total Préfosses : 1594 m3 en fonctionnement


Fosses 2845 m3
= 4439 m3 utiles disponibles

EARL VILLAURY 57
Tableau 22 Répartition des places en bâtiments

3.5 LA GESTION DES EAUX PLUVIALES


Comme expliqué en paragraphe 1.3 de la partie « Présentation du projet », le site est soumis à la rubrique
IOTA 2150. Le respect des dispositions 3D1 et 3D2 du SDAGE s’impose.

Légende :

Surface de projet
(1.60 ha)

Figure 16 : Gestion des eaux pluviales

La Surface du projet a été définie en fonction de la topographie du site et des talus existants.
3
Le débit du bassin versant pris en compte est de 670 m /h. Afin de respecter la disposition 3D2 du SDAGE
3
Loire-Bretagne celui-ci doit être ramené à 3l/ha/s, soit 17.4 m /h dans le cas ici présenté.

La gestion des eaux pluviales (EP) prévient tout risque de ruissellement autour du site d’exploitation. Les
abords des bâtiments sont engazonnés, les accès aux bâtiments sont empierrés.
Les bâtiments d'élevage porcin possèdent des toitures qui collectent les eaux par le biais des gouttières.

Dans le cas d’un épisode pluvieux d’occurrence décennale, les eaux pluviales s’écouleront vers l’aval du site
dans un bassin d’orage de 150 m3 utile qui retiendra l’eau en cas de fortes averses. Il sera muni d’un débit
de fuite à la base et en haut du talus.

Annexe 6 : Calcul du dimensionnement du recueil des eaux pluviales

EARL VILLAURY 58
3.6 EQUIPEMENTS ET MATERIELS D’ELEVAGE

 Les stockages
L’activité d’élevage de l’EARL VILLAURY nécessite le stockage de différentes matières sur le site même.

Produits stockés Types de stockages Quantités/dimension Lieu de stockage


Près des engraissements et
Bac d’équarrissage
Cadavres 1 bac de 750 L des fosses à lisier (« zone
+ cloche+ congélateur
sale »)
3
Fosses béton sous 1594 m Sous chaque bâtiment et à
Lisier bâtiment l’extérieur –
3
Fosses extérieures 2845 m ouvrages couverts
Silos de 15 et 13 T pour les porcs en
engraissement
Deux silos de 6 T pour les truies en
Aliment complet Silo polyester gestation et allaitantes Devant le local soupe
silos de 4 et 7 tonnes pour les
porcelets
silo de 3 tonnes de substitution

Produits vétérinaires Armoire fermée + frigo Quelques flacons Pharmacie en maternité


Locaux techniques dans les
Produits
porcheries (voir plan de masse
désinfectants, Bidons plastiques 20 l au total
et zones à risque) relié à la
détergents
fosse à lisier
Produits
Quelques boîtes
insecticides, Boîtes ou seau magasin
Un seau de 5 l
raticides
Huiles moteurs Bidons sur bac de
2 * 60 l Atelier
neuves et usagées rétention
Fuel pour groupe 1 cuve à double paroi 2000 l Local groupe électrogène
électrogène
Gasoil pour tracteurs 1 cuve à double paroi 2000 l Atelier au pignon de la maison

Tableau 23 : Produits stockés sur le site d'élevage

Les équipements et lieux de stockages présentent les garanties de sécurité vis-à-vis d’éventuels risques de
pollution ou d’accident. Ces garanties sont des récipients étanches et solides, des stockages dans des
endroits fermés sur une dalle bétonnée.
Tous les silos sont équipés de rambardes de sécurité et crinolines reliées à la terre.

 Les matériels
Pour le fonctionnement de l’élevage de porcs, différents matériels sont nécessaires :
Matériel Caractéristiques Localisation Fonction
ière
Chauffage des porcelets la 1
Lampe infra rouge 250 W Cases maternités
semaine
Sur les cheminées
Ventilateurs Un par salle Extraction de l’air vicié
des salles d’élevage
Nettoyeurs haute Jet d’eau avec désinfectant 1 poste fixe, 160
Lavage des salles d’élevage
pression Débit 30 l/min bars
Pré-chauffage des salles d’élevage
Aérotherme Fonctionnent au fuel Mobile, porcheries
avant entrée des animaux
Tracteur Tracteur + Dans hangar
épandage
Tonne à lisier Tonne munie de pendillards matériel
Local spécifique Production d’électricité (arrêt
Groupe électrogène 100 KVA (en secours)
près du bureau contrat EJP en 2017)

Tableau 24 : Principaux équipements et matériels divers

EARL VILLAURY 59
Ces équipements sont régulièrement entretenus et contrôlés pour leur bon fonctionnement et la sécurité de
l’utilisateur.

4. OUVRAGES ET TRAVAUX ENVISAGES AVEC MODALITES D’EXECUTION

4.1 MODIFICATION DU SITE : CONSTRUCTIONS SUR UN SITE D’ELEVAGE EXISTANT

Le site d’élevage évoluera comme présenté dans le tableau ci-dessous :

L’exploitant est adhérent à un groupement de producteurs de porcs : COOPERL ARC ATLANTIQUE - Rue
de la Jeannaie - B.P. 60328 - 22403 LAMBALLE Cedex.

Situation Enregistrée Situation APRES projet


250 truies, verrats et cochettes 250 truies et verrats
740 pl. engraissement 12 cochettes
Atelier porcin 1080 pl. post-sevrage 952 pl. post-sevrage
= 1978 PAE 2520 pl. engraissement = 3472.4 PAE

62 places de maternité Maintien en fonctionnement du bloc truies


actuel avec évacuation du lisier vers la
Bloc IA de 104 places fosse extérieure couverte

Porcherie gestantes (128 places)


Bâtiments Quarantaine neuve autorisée en Extension du post-sevrage de 212 places,
2014 (18 places) pas de changement pour le PS et
l’engraissement actuel
Un bloc engraissement/post-sevrage
de 740 places de post-sevrage, Nouvel engraissement de 1440 places sur
un engraissement de 1080 places. racleur
3
Préfosses sous bâtiments : 1548 m Préfosses sous bâtiments conservées : 1594
3 3
m dont 46 m sous l’extension du post-
3
Fosse circulaire couverte de 1045 m sevrage
utiles avec fosse de transfert de lisier Fosses couvertes et fosse de reprise
Stockage des 3
(100 m ) conservées : 1045+755+100 m
3
déjections Fosse bateau couverte en
3
géomembrane de 755 m utiles sur le
3
site de la Pelleterie Fosse couverte à construire (1045 m utiles)

Valorisation agronomique du lisier de porcs


Valorisation agronomique du lisier de par plan d’épandage chez 6 prêteurs de terres
Gestion des porcs par plan d’épandage, sur terres et exportation de la partie solide de
déjections en propre et chez 2 prêteurs de terre. l’engraissement sur racleur vers une unité de
méthanisation.
Alimentation Alimentation biphase sur l’ensemble du cheptel

Tableau 25 : Evolution de l'exploitation AVANT et APRES projet

EARL VILLAURY 60
4.2 EXTENSIONS ET BATIMENTS A CREER

 Des distances réglementaires d’implantation

Les bâtiments d’élevage (porcheries et annexes) doivent respecter les distances d’implantation
réglementaires.
Distances minimales
Habitations occupées par des tiers ou des locaux habituellement occupés par
des tiers, des stades ou des terrains de camping agréés, les zones destinées à 100 m
l’habitation (documents d’urbanisme)
Puits, forage, sources, aqueducs en écoulement libre, de toute installation
souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des eaux (eau potable 35 m
ou arrosage), rivages, berges et cours d’eau
Lieux de baignades et plages 200 m
Piscicultures et zones conchylicoles 500 m
Figure 17 : Distances d’implantation à respecter (article 4, arrêté du 27/12/2013)

Ces distances sont et seront respectées.


Le post-sevrage existant sera étendu (bâtiment 11 sur le plan de masse en annexe 3). Il y aura 212 places
de post sevrage en plus réparti dans 2 salles de 106 places.
L’engraissement sur racleur (n°12 sur le plan de masse) sera implanté au N de l’engraissement existant. Le
local départ des animaux reliera les deux bâtiments.
3
La fosse en projet n°13 (sur le plan de masse) aura un volume de 1045 m utile et sera couverte.

5. APPROVISIONNEMENT ET CONSOMMATION D’EAU

5.1 ALIMENTATION EN EAU


(cf. annexe 4 : déclaration de forage, analyses d’eau)

L'alimentation en eau de l'élevage ainsi que le lavage des salles sont assurés par le forage situé à 50 mètres
des premiers bâtiments d’élevage.
En cas de problèmes sur le forage, l’abreuvement des animaux et la fabrication d’aliment sont assurés par
l’eau du réseau.

Ce forage est uniquement destiné à la consommation des porcs de l'élevage et au lavage des salles mais
également relié à la maison d’habitation de M. et Mme MENAGER.

Les caractéristiques de ce forage sont les suivantes :


Désignation Forage EXISTANT
Parcelles d’implantation Section ZV parcelle 6
Profondeur 150 m
Pompage Pompe immergée électrique
Compteur oui
Prélèvement annuel 9400 m3 après-projet, 6000 m3 actuellement
Tubage PVC plein et crépiné, cimentation de
Protection de l’ouvrage l’espace annulaire, margelle béton, tête acier fermée
par capot
Séparation réseau AEP / forage avec disconnection
Dispositif de disconnection totale
Clapet anti retour
Traitement Déferriseur /Démanganiseur
Usage Elevage (abreuvement animaux et lavage salles)

EARL VILLAURY 61
Tableau 26 : Caractéristiques du forage de l’élevage

Ce forage bénéficie des mesures de protection suivantes :


- Dispositif de disconnection entre le réseau AEP et le forage par clapet anti-retour pour éviter tout
risque de contamination accidentelle
- Coffret clos sous forme de cimentation, couvercle amovible.

Le forage est équipé d’un compteur d’eau, les consommations sont relevées tous les mois, conformément à
la réglementation en vigueur.
L’exploitant tient un registre journalier des relevés.

Le dossier de recolement pour ce forage (réalisé par la société Helbert de Vitré), est joint en annexe 4, de
même que l’analyse d’eau réalisée au printemps 2019 (nitrate <1mg/l).
Le réseau n’alimente plus l’élevage, sauf en cas de problème technique sur le forage. Celui-ci dispose de
son propre compteur. Notons que l’EARL dispose de réserves d’eau pour faire face à un arrêt temporaire de
fourniture (une cuve de 8 m3 déjà en place une autre de 3 m3 à installer).

5.2 CONSOMMATION EN EAU

L’ensemble des porcs est alimenté en eau à partir du forage.

Source : Elevage de porcs sur litière et sur caillebotis : influences du mode de logement et d’alimentation sur les
besoins en eau JRP 2010

calcul des besoins en eau élevage porcin (JRP 2010)


Estimation
Besoin en l de la Mode de Suppl. Lisier
Types d’animaux LAVAGE
/j/porc consommati distribution Flottant
on (m3 /an)
Truies gestantes 12,55 1053 Soupe 253
Truies en maternité 37,8 855 Soupe 218
Cochettes 7,1 47 Soupe 34
Porcelets post sevrage 2,42 841 Nourisseur 377 190
Porcs charcutiers engraissement 5,22 4801 Soupe 460 216
7597 1341 406
TOTAL
9345

Tableau 27 : Consommation et distribution de l’eau après-projet

La quantité d’eau nécessaire pour atteindre 120 mm de couche d’eau en fond de préfosses est calculée en
multipliant la surface des bâtiments par 120 mm et par le nombre de lots (en fonction du stade
physiologique).

Au total, chaque année 9400 m³ seront utilisés pour l’alimentation en eau de l’exploitation (le lavage des
locaux, l’eau utilisée pour la technique du lisier flottant et l’eau de boisson des animaux), soit une
consommation journalière d’un peu moins de 26 m³.

EARL VILLAURY 62
La consommation d’eau par stade se répartit ainsi :

Figure 18 : Répartition de la consommation d’eau après projet

6. DEMANDE ET UTILISATION D’ENERGIE

6.1 LES SOURCES D’ENERGIE UTILISEES

Actuellement, l’exploitation utilise :


- L’électricité pour la lumière, le chauffage et les différents automates
- Le fioul pour alimenter le groupe électrogène fournissant l’électricité en cas de panne.

Après projet, il n’y aura pas de changements.

6.2 LA REPARTITION DES CONSOMMATIONS

En production porcine, l’énergie « directe », c’est-à-dire celle consommée directement dans les bâtiments
d’élevage, représente environ 2,2 % du coût de production (IFIP, GTE-TB 2006).
Bien que faible, cette part a augmenté de 12 % au cours des cinq dernières années. De plus, la prise en
considération de l’épuisement des ressources énergétiques va vraisemblablement accentuer le phénomène
et renforcer la nécessité d’une maîtrise accrue des consommations (source : Les consommations
énergétiques dans les bâtiments porcins – IFIP).

L’électricité est la principale source d’énergie utilisée (76%) dans les élevages puisqu’elle répond aux
besoins en chauffage et en force motrice (ventilation, distribution d’aliment, lavage…). Le post-sevrage est
d’ailleurs le poste le plus énergivore en élevage naisseur-engraisseur (36 %) suivit par l’engraissement (27
%) et l’atelier maternité (22%).
Le fioul représente la deuxième source d’énergie. Il est principalement utilisé pour alimenter les groupes
électrogènes (61 % des cas), très présents dans les élevages naisseurs-engraisseurs et post-
sevreurs/engraisseurs.
Il est également employé pour le chauffage faisant appel à une chaudière de type eau chaude.
Enfin, le gaz, de type propane, est exclusivement employé pour le chauffage. Si l’électricité est utilisée dans
la totalité des élevages, les chaudières au fioul et au gaz, dédiées au chauffage des bâtiments, sont
présentes chez un tiers des éleveurs.
Chez les naisseurs-engraisseurs, la consommation énergétique moyenne totale se situe à
983 kWh par truie présente et par an, avec une variabilité importante entre les élevages (écart-type de
328 kWh). Par porc produit, la moyenne est de 48 kWh, soit 0,42 kWh par kg de poids vif.

EARL VILLAURY 63
Dans le cas de l’EARL VILLAURY, le site se situe en zone A (qualifiée de zone tempérée, climat océanique
marqué par des saisons peu contrastées).

1% 5%
Chauffage 3%
Ventilation Ventilation
8% 5% 8% 1%
Ventilation 14%
10% Alimentation Alimentation 6%
Alimentation
Eclairage Eclairage Eclairage Ventilation
81% 90% 79% Alimentation
90%
Eclairage
Maternité Gestante Engraissement Post sevrage Chauffage

La principale source d’énergie utilisée est et sera l’électricité, pour la ventilation et la distribution d’aliments.
Le chauffage sera fera par réseau d’eau chaude chauffé via une chaudière à gaz.
Comme indiqué précédemment, l’énergie sera fournie par le réseau EDF, mais aussi par un groupe
électrogène qui se déclenchera en cas de panne électrique.

La puissance électrique nécessaire sera la suivante :


- Pompe de lavage
- Filtration et ventilation
- Brassage et pompage du lisier
- Préparation et acheminement de l’alimentation,
- Eclairage

En 2018, la consommation annuelle sur l’exploitation a été de 148402 kWH.

Le fioul est utilisé pour le groupe électrogène, les chauffages mobiles d’engraissement et le matériel
agricole. Le groupe a une puissance de 100 KVA.

En 2018, la consommation annuelle de fuel sur l’exploitation a été de 5000 litres.

6.3 LES MESURES DE REDUCTION DE LA CONSOMMATION D’ENERGIE

- La construction de nouveaux bâtiments permettra la mise en place de lampes basses


consommations (LED) dans les nouvelles salles.

- Dès qu’un éclairage néon dysfonctionne, l’EARL les remplace par des LED.

- Dans le fonctionnement du bâtiment, l’exploitant s’efforcera d’optimiser les réglages et la bonne


coordination du couple chauffage-ventilation (maîtrise des débits d’air, entretien des ventilateurs,
choix d’équipements peu énergivores). Les consignes de ventilation sont adaptées tout au long de
l’élevage des porcs.

7. TYPE ET QUANTITES DE RESIDUS ET D’EMISSIONS

7.1 DOMAINE DE L’EAU

Les particules en suspension proviennent en général du lessivage/ruissellement des sols (particules d'argile,
limons) et de l'activité biologique (déchets de végétation, plancton, bactéries, virus).

En dehors des aspects accidentels exceptionnels, le risque de pollution des eaux sur le site de l’exploitation
est essentiellement lié à :
- une absence, une trop faible capacité ou une mauvaise conception des ouvrages de stockage pour
les déjections, provoquant inévitablement des écoulements de jus lors du ruissellement des eaux
pluviales;

EARL VILLAURY 64
- tout défaut d'étanchéité des ouvrages de stockage entraînant un ruissellement ou une infiltration de
jus ou de produit brut.

Il n’y a aucun rejet direct dans le milieu naturel, les effluents d’élevage font l’objet d’un plan
d’épandage (cf. 7.3. Domaines du sol et du sous-sol).

7.2 DOMAINE DE L’AIR

 Présentation du module de calcul du CITEPA


L'outil a été construit de manière à ce que le déclarant n'ait qu'à remplir des éléments descriptifs concernant
sa production et sa gestion des effluents.
Le calcul est réalisé à partir des effectifs présents sur le site d’élevage, du type de logement des animaux,
du type de stockage des effluents et de la gestion des déjections jusqu’à l’épandage. Il prend donc en
compte les différentes sources de production hormis l’aliment.

 Quantité d’émissions attendues


Pour le projet de l’EARL VILLAURY, le module de calcul indique les émissions suivantes :
SYNTHÈSE DES ÉMISSIONS DE L’ÉLEVAGE POSTE PAR POSTE

Ammoniac Protoxyde d’azote Méthane Particules totales Particules fines


Poste d’émission (NH3) (N2O) (CH4) (TSP) (PM10)
kg/an kg/an kg/an kg/an kg/an
Bâtiment 5 475
Stockage 2 294
Epandage (sur terres en propre) 1 806
Epandage (sur autres terres dans le cadre du plan d'épandage) 2 708
Epandage (exportation d'effluents normalisés) 209
Emissions totales (à l'exclusion des émissions des
12 283 556 20 465 2 296 1 019
effluents normalisés exportés)

Tableau 28 : Tableau de synthèse du calculateur du CITEPA (V3.9d)

7.3 DOMAINE DU SOL ET DU SOUS-SOL

 Présentation du plan d’épandage


La liste des exploitations concernées par le plan d’épandage ainsi que les surfaces concernées par
exploitant et par commune sont détaillées dans la partie « Présentation du projet » au point 1.7-plan
d’épandage

Le plan d’épandage de l’EARL VILLAURY, dimensionné pour recevoir les différents effluents produits sur
l’exploitation couvre une superficie totale de 356 hectares de SAU mise à disposition.

Surface mise
Exploitation adresse Production surface
à disposition
EARL VILLAURY
Villaury - MONTREUIL SOUS
(pétitionnaire) Porcs - céréales 99.8 99.8
PEROUSE
EARL SAUVAGE Michel
La Petite Chaine - TAILLIS Bovins laitier 64.46 64.46
La Bosserie - MONTREUIL
Bovins à l’engrais
EARL LA BOSSERIE SOUS PEROUSE 42.1 42.1
- céréales
Le Haut Montlévrier - Céréalier +
VALLEE Thierry 36.49 14.92
MONTREUIL SOUS PEROUSE travaux agricoles
La Basse Picotère -
GAEC PICOTIERE Bovins laitier 70.16 68.5
LANDAVRAN
TURCAS Jean Michel
La Blanchaie - TAILLIS Bovins laitier 51.91 43.5
Bovins à l’engrais
PERRIER Olivier Le Petit Chalet - VITRE 71.08 22.8
- céréales
436 ha 356 ha

Tableau 29 : Répartition du plan d’épandage

EARL VILLAURY 65

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