Vous êtes sur la page 1sur 7

PHYSIOLOGIE DU NERF

PLAN

DEFINITIONS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE

MORPHOLOGIE
Anatomie microscopique
Constitution
Rapports particuliers
Fascicules
Anatomie macroscopique
Tronc nerveux
Fibres nerveuses
Ganglions rachidiens
Classification des nerfs
PROPRIETES MECANIQUES
VASCULARISATION
PHYSIOLOGIE
De l’axone
De la conduction nerveuse

DEFINITIONS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE

Le système nerveux périphérique est représenté par tout ce qui


est extraosseux; la limite avec le système nerveux central est
Constituée par les méninges [2].L’anatomie classe les nerfs
périphériques en deux : les nerfs cérébrospinaux (12 paires
crâniens et 31 paires rachidiens) et les nerfs sympathiques.
La physiologie divise les nerfs en cinq groupes [4]: les nerfs
sensitifs, les nerfs sensoriels, les nerfs moteurs (somatiques et
végétatifs), les nerfs vasomoteurs, les nerfs sécrétoires.
Les deux premiers groupes possèdent des fibres centripètes,
les trois derniers groupes comprennent des fibres centrifuges
dont l’influx se dirige vers la périphérie : muscles, glandes,
vaisseaux.

MORPHOLOGIE
ANATOMIE MACROSCOPIQUE
Constitution
Leur forme générale est cylindrique, parfois aplatie Ils sont blancs, longés de discrètes lignes
longitudinales vasculaires. Les nerfs viscéraux sont plutôt grisâtres puisque leur constitution
histologique diffère.
Rapports particuliers
Ils possèdent souvent des rapports particuliers avec les artères. Ils sont généralement
satellites des vaisseaux en constituant le paquet vasculonerveux ou pédicule.
Fascicules
Ce sont les unités anatomofonctionnelles du nerf [6]. Les fibres nerveuses sont entourées ou
non d’une gaine de myéline, isolant électrique. L’endonèvre contient des cellules
conjonctives telles que fibroblastes, mastocytes, des fibres collagènes et des capillaires.
Les nerfs sont nommés mono-, oligo- ou polyfasciculaires. Les deux concepts s’opposent :
l’organisation de type « câblage simple » et l’organisation de type plexiforme (Fig. 5).

ANATOMIE MICROSCOPIQUE
Tronc nerveux
Les nerfs sont constitués de deux types de tissu conjonctif : des fibres nerveuses
conductrices et un tissu mésenchymateux de soutien et de protection.
La gaine la plus externe est appelée névrilème.
Les fibres conductrices regroupées en fascicules sont entourées de tissu conjonctif nommé
épinèvre (prolongementdes méninges).
Les fascicules nerveux regroupent un certain nombre de fibres nerveuses et de tissu
conjonctif nommé endonèvre ; ils sont séparés de l’épinèvre par le périnèvre
(délimitant les différents fascicules) (Fig. 3, 4)

Figure 3. Coupe histologique semi-fine transversale d’un igure 4. Coupe histologique transversale d’un nerf
nerf périphérique (nerf tibial), coloration trichrome périphérique (microscopie électronique grossissement
deMasson. 1. Fascicule ; 2. endonèvre ; 3. réseau × 2 000). 1. Fibre myélinisée ;2. fibre non myélinisée ; 3.
vasculaire intrafasciculaire. endonèvre.

Fibres nerveuses

Les fibres nerveuses sont des prolongements, axones ou dendrites, dont le corps cellulaire
est situé dans la moelle ou dans les ganglions craniorachidiens.

Plusieurs fibres amyéliniques, fibres de Remak, sont comprises dans des invaginations d’une
cellule de Schwann (Fig. 6A). À l’inverse, une seule fibre myélinique est engainée par cellule
de Schwann (Fig. 6B)

Les zones non engainées sont appelées nœuds de Ranvier .

La myélinisation accélère la conduction nerveuse ainsi, la conduction devient saltatoire, de


nœud en nœud, atteignant 120 m/s. Les fibres non myélinisées représentent 75 % des
axones.
Ganglions rachidiens

Ils sont annexés aux nerfs crâniens sensitifs et aux racines sensitives des nerfs spinaux.
L’enveloppe conjonctive engainant ces ganglions est en prolongement avec le névrilème ; la
zone centrale est occupée par les fibres nerveuses tandis que la zone corticale est habitée
par les corps cellulaires.

Classifications des fibres nerveuses (Tableau 1)

Elles sont multiples, basées sur le diamètre des fibres nerveuses, leur myélinisation et donc
leur vitesse de propagation de l’influx. La classification actuelle est celle de Gasser et
Erlanger.

PROPRIETES MECANIQUES

Les propriétés de glissement des nerfs périphériques permettent aux troncs nerveux de
s’adapter aux différentes positions des segments de membres [13]. Dans les fascicules, les
fibres nerveuses au sein de l’endonèvre ont en effet une architecture plus ou moins ondulée,
ce qui leur permet d’adapter leur longueur en fonction des contraintes d’étirement. Les
fascicules, également ondulés, peuvent également glisser les uns par rapport aux autres
grâce à l’élasticité de l’épinèvre. Enfin, autour du tronc nerveux, un tissu conjonctif, le
paranèvre, autorise à ce dernier des mouvements de glissement.

La compression nerveuse est moins bien supportée par les nerfs pauvres en tissu conjonctif,
c’est-à-dire riches en fascicules et dont l’épaisseur de l’épinèvre est faible.

VASCULARISATION

La vascularisation des nerfs est variable en fonction du nerf et du niveau. Certains nerfs, tels
les nerfs médian, sciatique, facial, peuvent posséder une artère propre. Généralement, les
artères ou artérioles des nerfs sont multiples et proviennent des artères voisines.

PHYSIOLOGIE
DE L’AXONE

L’axone est un prolongement cytoplasmique dont la membrane est appelée axolemme.


Toute synthèse protéique provient du corps cellulaire puisque l’axone est dénué de
ribosome.

Trois protéines du cytosquelette sont responsables de la forme, la régénération, la


synaptogene et le flux axonale :

 Les microfilaments
 Les microtubules
 Les neurofilaments
Il existe des flux intracellulaires : antérogrades et rétrogrades permettant de véhiculer des
substances (neurotransmetteurs, éléments énergétiques, protéines membranaires,
protéines du cytosquelette, vésicules lysosomiales, enzymes, etc.) le long des fibres
nerveuses

La terminaison de l’axone correspond à la synapse neuromusculaire lorsqu’il s’agit d’un


neurone moteur

DE LA CONDUCTION NERVEUSE

Potentiel d’action

La conduction nerveuse résulte d’un transfert de charges électriques de part et d’autre de la


membrane cellulaire. L’influx nerveux : le potentiel d’action, est une onde électrique se
propageant le long des fibres nerveuses. Ce sont les canaux sodiques (Na+) rapides qui sont
mis en jeu lors de la dépolarisation et les canaux potassiques (K+) pendant la deuxième
partie du potentiel et la repolarisation.

Au repos, la membrane est polarisée (-90 mV), les canaux sodiques et potassiques sont alors
fermés. Après une stimulation, la membrane se dépolarise passivement. À -35 mV, le canal
sodique s’ouvre brusquement (phase d’activation), le canal potassique voltage-dépendant
s’ouvre alors à son tour, mais sa conductance plus faible rend la dépolarisation plus lente. Le
potentiel membranaire alors +40 mV en moyenne.La phase suivante est une période
d’inactivation.
Conduction de l’influx

La conduction est très différente selon que la fibre est myélinisée ou non.

La conduction nerveuse est un phénomène ionique de dépolarisation mettant en jeu des


canaux sodiques (dépolarisation rapide) et potassiques (dépolarisation lente et
repolarisation).

La conduction nerveuse se fait lentement, de proche en proche sur une fibre non myélinisée,
de façon saltatoire rapide sur une fibre myélinisée, de nœud de Ranvier en nœud de Ranvier.
Le signal est codé temporellement (fréquence de l’influx) et spatialement (nombre de fibres
amenant l’influx)

Vous aimerez peut-être aussi