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Hypercalcémie
Encyclopédie Pratique de Médecine

D Joly

L a découverte d’une hypercalcémie est une situation devenue fréquente avec la généralisation de ce dosage
lors des bilans biologiques. Un individu sur 2 000 est concerné tous les ans.
© Elsevier, Paris.


Introduction Tableau I. – Hormones régulant la calcémie.

Une hormone est hypocalcémiante :


— la calcitonine, produite par les cellules C de la thyroïde. Son rôle physiologique est limité.
L’hypercalcémie aiguë est potentiellement
mortelle. L’hypercalcémie chronique peut se Deux hormones sont hypercalcémiantes :
compliquer d’atteintes viscérales diverses, avec
— l’hormone parathyroïdienne (PTH), qui est un polypeptide de 84 acides aminés produit par les glandes
notamment insuffisance rénale chronique. Il faut parathyroïdiennes et agit grâce à l’intermédiaire d’un second messager (l’AMP cyclique). La PTH est hypo-
hospitaliser sans délai les formes sévères ou phosphorémiante.
symptomatiques, et dans tous les cas, identifier la
— le calcitriol ou 1,25 (OH)2 vitamine D3, dérivé actif de la vitamine D (alimentaire et cutanée) au terme de
cause pour la traiter. L’enquête étiologique est deux hydroxylations (25 hépatique et 1 rénale). Le calcitriol est hyperphosphorémiant.
parfois délicate, mais trois causes principales
représentent plus de 90 % des hypercalcémies.

Tableau II. – Dosage de la calcémie : principales causes d’erreur.


Rappel physiologique Erreur de dosage :
Erreur de prélèvement :
faire un second prélèvement
orthostatisme, période post prandiale et garrot veineux majorent artificielle-
ment la calcémie
Le calcium est le principal élément minéral de Erreur d’interprétation : tenir compte de l’albuminémie ou (à défaut) de la protidémie
l’organisme. Le calcium plasmatique total n’en
Calcémie totale corrigée (en mmol /L)
représente qu’une infime partie (1/1000 e ), = calcémie observée ± (40 - albuminémie) × 0,015.
schématiquement sous trois formes principales : lié à = calcémie observée / (0,55 + [protidémie: 160])
l’albumine (40 %), lié à certains anions (5 %), et libre
ionisé (55 %, biologiquement seul actif). * protidémie et albuminémie exprimées en g/L.
La calcémie totale est maintenue entre 2,2 et
souvent, on parle d’hypercalcémie lorsque la calcémie
2,6 mmol/L. Les « entrées » sont alimentaires
totale dépasse 2,6 mmol/L. Ce taux doit être interprété Tableau III. – Crise aiguë hypercalcémique.
(absorption digestive), osseuses (résorption), et
en fonction de l’albuminémie et du pH. En cas de
rénales (réabsorption tubulaire), tandis que les — Troubles de vigilance avec agitation, délire, et
variation importante de ces facteurs, le dosage de la parfois convulsions
« sorties » sont urinaires et fécales. L’équilibre
calcémie ionisée peut être utilisé : les valeurs normales — Douleurs abdominales pseudochirurgicales,
calcémique dépend principalement de l’action de
sont comprises entre 1,15 et 1,35 mmol/L. La validité iléus, vomissements
trois hormones : calcitonine, hormone parathyroï-
du résultat suppose l’élimination de trois causes — Fièvre, tachycardie, déshydratation globale,
dienne (PTH) et vitamine D (tableau I). voire collapsus ou choc
d’erreurs : erreur de dosage, erreur de prélèvement,
— Insuffısance rénale aiguë
erreur d’interprétation (tableau II).


Le calcul de la calcémie corrigée (tableau II) Devant l’un ou plusieurs de ces items, une calcé-
Diagnostic mie doit être demandée en urgence et le patient
permet de tenir compte des variations de la hospitalisé en réanimation.
protidémie ou de l’albuminémie, sans avoir recours
© Elsevier, Paris

au dosage de la calcémie ionisée. Ceci permet


‚ Biologie ‚ Signes cliniques
d’obtenir un résultat fiable malgré une hyperalbumi-
Le diagnostic est purement biologique et affirmé némie (due par exemple à une déshydratation La crise hypercalcémique aiguë se voit volontiers
lorsque la valeur de la calcémie totale est supérieure sévère) ou une hypoalbuminémie (due par exemple lorsque la calcémie est supérieure à 3,5 mmol/L
aux normes indiquées par le laboratoire. Le plus à un syndrome néphrotique). et/ou que son élévation a été rapide. La présentation

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‚ Première étape : reconnaître


Tableau IV. – Signes cliniques de l’hypercalcémie. les trois causes dominantes
Signes généraux asthénie, anorexie, amaigrissement
Néoplasie [5]
globale, intra- et extracellulaire avec soif et syndrome polyuropolydipsique. Pos- Il est rare qu’une hypercalcémie soit révélatrice
Déshydratation
sibilité de collapsus voire choc hypovolémique dans les hypercalcémies aiguës
d’une néoplasie ; dans ces cas, la maladie
Troubles neuro- céphalées, insomnie cancéreuse est en règle facilement accessible au
psychiques syndrome confusionnel, troubles de la vigilance diagnostic clinique. Le diagnostic est le plus souvent
syndrome dépressif, syndrome démentiel
porté chez des patients hospitalisés ou porteurs
psychose délirante
hypotonie, hyporéflexie ostéotendineuse d’une néoplasie connue, à l’état général altéré, chez
qui l’hypercalcémie est récente et volontiers sévère
Troubles cardiovasculai- tachycardie
(> 3,5 mmol/L). Une hypercalcémie ancienne écarte
res troubles du rythme
collapsus a priori l’hypothèse d’une néoplasie. La
électrocardiogramme (ECG) : tachycardie, QT court, PR long, ondes T plates, reconnaissance d’anomalies radiologiques d’allure
extrasystoles ventriculaires maligne (thorax, clichés osseux) ou d’un syndrome
Troubles digestifs constipation, voire iléus paralytique, nausées, vomissements inflammatoire est habituelle.
douleurs abdominales diffuses
ulcères (rares) Myélome
Troubles rénaux polyurie osmotique et polydipsie Le myélome multiple est associé à une
lithiase rénale calcique hypercalcémie dans 30 % des cas. Elle est souvent
néphrocalcinose majeure et peut contribuer au développement d’une
insuffısance rénale fonctionnelle (oligurie secondaire) insuffisance rénale. Une ostéolyse radiologique, une
insuffısance rénale chronique
vitesse de sédimentation (VS) élevée, un pic d’allure
Signes osseux en rapport cancer, myélome, hyperparathyroïdie... monoclonale sur l’électrophorèse des protides sont
avec l’étiologie évocateurs du diagnostic. L’immunofixation (sérique
Calcifications ectopiques rein : néphrocalcinose et urinaire) confirme la nature monoclonale de la
artères : médiacalcose gammapathie, tandis que le myélogrammme
yeux : cornée, conjonctives rattache cette dernière à un myélome, en
tympans : surdité
démontrant la présence de plasmocytes tumoraux,
articulations : chondrocalcinose
peau : prurit en nombre le plus souvent très élevé.

Hyperparathyroïdie primitive [4]


Inversement aux deux situations précédentes,
du patient est particulièrement inquiétante (tableau Tableau V. – Causes des hypercalcémies. une hypercalcémie modérée (< 3 mmol/L), parfois
III) et le trouble biologique doit être rapidement connue de longue date chez un patient ambulatoire
diagnostiqué de façon à débuter en urgence le Cancer avec métastases osseuses (rarement prosta- en bonne santé apparente, est le plus souvent due à
traitement symptomatique. En l’absence de tique) une hyperparathyroïdie primitive. Une histoire
diagnostic, la mort survient par arrêt cardiaque en Cancer sans métastases osseuses familiale d’hyperparathyroïdisme, l’évidence d’une
fibrillation ventriculaire. Myélome multiple (rarement autres hémopathies) néoplasie endocrinienne multiple, des antécédents
Les hypercalcémies supérieures à 3 mmol/L sont d’irradiation cervicale, de pancréatite, une
Hyperparathroïdie primaire (rarement tertiaire)
volontiers mais inconstamment accompagnées de chondrocalcinose articulaire sont des arguments en
symptômes (tableau IV). Aucun d’entre eux n’est Iatrogènes : faveur du diagnostic chez un patient dont l’examen
spécifique, et leur apparition dépend de la rapidité — vitamine D physique est en règle normal. Un dosage élevé de
de constitution du trouble biologique ainsi que de la — vitamine A et dérivés (rétinoïdes et isotréti- 1-84 PTH confirme le diagnostic. Une échographie
noïne) cervicale est nécessaire en préopératoire afin de
tolérance individuelle.
— calcium
— lithium tenter de repérer les glandes parathyroïdes et de
— diurétiques thiazidiques localiser une tumeur (adénome 90 %, cancer 2 %) ou


— théophylline une hyperplasie (8 %).
Démarche diagnostique — lait et alcalins (syndrome de Burnett)
— anti-œstrogènes ‚ Deuxième étape : éviter quelques pièges
Sarcoïdose et autres granulomatoses (tuberculose,
Les causes d’hypercalcémie sont nombreuses et histoplasmose, berryliose, coccidioïdomycose) Attention aux hypercalcémies iatrogènes
variées (tableau V). En pratique, trois d’entre elles Endocrinopathies : La consommation d’une dose excessive de
rendent compte de 90 % des cas : les néoplasies, le vitamine D (per os ou en collyres) est hypercalcé-
— hyperthyroïdie
myélome multiple, et l’hyperparathyroïdie — insuffısance surrénalienne miante. Le taux circulant de 25 (OH) D3 est élevé.
primitive. — phéochromocytome Malgré l’arrêt de l’intoxication, l’hypercalcémie peut
La cause d’une hypercalcémie peut être — acromégalie persister plusieurs semaines. La calcémie doit être
approchée de façon simple dans la majorité des cas. Causes rares : régulièrement surveillée au cours d’un tel traitement.
L’histoire clinique, l’examen physique, et quelques — immobilisation Le syndrome des buveurs de lait et alcalins n’a
tests biologiques de première intention (tableau VI) — maladie de Paget pas disparu [1] : décrit à l’époque où les ulcères
permettent de préciser cette cause dans 99 % des — hypercalcémie familiale gastroduodénaux se traitaient par ingestion massive
cas. — hypercalciurique de lait, ce syndrome peut se rencontrer actuellement
Ces explorations peuvent être conduites en chez des patients consommant de fortes doses de
ambulatoire si l’hypercalcémie est modérée et symptomatique, permettant d’assurer simulta- carbonate de calcium, et est éventuellement favorisé
asymptomatique. L’hospitalisation est nécessaire nément prise en charge thérapeutique et par la prise concomitante d’un diurétique thiazidique
devant toute hypercalcémie sévère et/ou investigations diagnostiques. ou l’existence d’une insuffisance rénale. Les

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Hypercalcémie - 1-1350

nécessitent une hospitalisation et la mise en place


Tableau VI. – Éléments permettant de trouver la cause de 99 % des hypercalcémies. d’une perfusion veineuse, apportant au moins 2 à
Histoire clinique 3 L de solutés salés par jour. Toute hypokaliémie
Examen physique Néoplasie ? Endocrinopathie ? associée doit être corrigée.
Radiographie de thorax Néoplasie ? Sarcoïdose ?
Radiographies osseuses Néoplasie ? Myélome ? Paget ? Modifications du régime et du traitement
Électrophorèse des protéines Myélome ? Lymphome ? ■ Diminuer la ration calcique : éviter lait et
NFS, VS Néoplasie ? Myélome ? Hémopathie ?
1-84 PTH Hyperparathyroïdie primitive ? laitages, fromage, l’impact de cette mesure est
Tests endocriniens (hormone toutefois limité.
Uniquement en cas d’orientation clinique
thyréotrope-TSH-...) ■ Interrompre un traitement par diurétique
thiazidique, vitamine D, carbonate de calcium et
alcalins notamment.
principaux risques sont la survenue d’une lithiase d’une PTH rp élevée a un double intérêt : [5] ■ Interrompre un traitement digitalique en cours
urinaire ou d’une néphrocalcinose avec insuffisance l’évolution de son taux permettra de suivre la (risque d’intoxication).
rénale irréversible. réponse au traitement antitumoral ; [4] un taux très
élevé fait craindre une survie courte et une faible ‚ Diminuer la résorption osseuse
Attention aux associations réponse aux bisphosphonates. du calcium
La prise d’un médicament potentiellement
responsable d’hypercalcémie ne doit pas faire écarter Stock vitaminique D Calcitonine
les autres diagnostics. En particulier, l’hypercalcémie Le calcidiol (25 OH D3) et le calcitriol (1,25 (OH)2 D’origine humaine (Cibacalcinet) ou animale
découverte chez un patient prenant un diurétique D3) devraient être mesurés lorsqu’il n’y a pas de (Calcitart, Calsynt, Miacalcict), la calcitonine inhibe
thiazidique est en fait révélatrice d’un hyperparathyroï- diagnostic étiologique évident, avec des taux de PTH la résorption osseuse de façon rapide (quelques
disme sous-jacent dans 70 % des cas. et PTH rp non élevés. heures) mais modérée, inconstante (20 %
L’immobilisation stimule la résorption osseuse et Dans ces cas, une élévation du calcidiol suggère d’échecs), ou transitoire (échappement). Elle est
s’accompagne d’une hypercalcémie parfois associée une intoxication vitaminique D, tandis qu’une donc volontiers associée quelques jours aux autres
à une maladie de Paget ou un hyperparathyroï- élévation préférentielle de calcitriol, outre une traitements, en particulier aux bisphosphonates
disme primaire. intoxication par ce produit, suggère une activité dont le délai d’action est plus long. La posologie
enzymatique 1-α-hydroxylase importante par une utilisée dans cette indication est de 4 à 8 UI/kg/j en
Les antécédents familiaux maladie granulomateuse ou un lymphome. Il est tout 2 à 4 injections (sous-cutanée, intramusculaire,
ne doivent pas être négligés intraveineuse). Les réactions d’intolérance
à fait rare que ces affections ne soient pas facilement
Des antécédents familiaux (ou personnels !) de accessibles au diagnostic au stade d’hypercalcémie. (nausées, flush facial) ne sont pas rares dans
tumeur exocrine du pancréas, d’adénomes Si le stock vitaminique D est normal, il faut alors l’heure qui suit l’administration, et sont
hypophysaires ou surrénaliens doivent faire suspecter une résorption osseuse de cause efficacement prévenues par le décubitus et
suspecter une néoplasie endocrinienne multiple inattendue (Paget, immobilisation, thyrotoxicose), ou l’adjonction d’un antiémétique.
(NEM) de type I ; s’il s’agit de cancers médullaires de un une prise occulte de calcium à fortes doses.
la thyroïde ou de phéochromocytomes, on Bisphosphonates
évoquera une NEM de type IIa. Bien entendu, Cytokines Ces produits bloquent durablement la résorption
l’hypercalcémie par hyperparathyroïdisme primaire osseuse et normalisent la calcémie de façon un peu
L’hypercalcémie des lymphomes est volontiers en
est probable, et une prise en charge endocrinolo- différée (2 à 3 jours) mais rapide (moins d’une
rapport avec une élévation des interleukines (IL 1 et
gique spécialisée familiale est impérative. semaine) ; le pamidronate (Arédia t) et le clodronate
6) ou du TNF.
Une histoire d’hypercalcémie familiale à (Clastobant) administrés par voie veineuse sont à
transmission autosomique dominante peut faire en usage hospitalier exclusif. Beaucoup d’auteurs les


outre évoquer une « hypercalcémie hypocalciurique réservent aux hypercalcémies d’origine néoplasique,
familiale bénigne », pour laquelle aucun traitement Traitement [2, 3]
et les utilisent volontiers par la suite si un traitement
n’est usuellement nécessaire à l’âge adulte. Le seul d’entretien est nécessaire. Dans ce cas, l’Arédiat est
risque réel est une hypercalcémie néonatale sévère. administré sous forme d’une perfusion mensuelle
‚ Traitement étiologique tandis que le Clastobant (voire le Didronelt),
‚ Troisième étape : examens parfois utiles, La suppression de la cause de l’hypercalcémie est disponibles sous forme orale, peuvent être utilisés
de prescription spécialisée quotidiennement.
bien entendu le traitement le plus efficace : chirurgie
Dans certains cas, malgré les recherches d’une hyperparathyroïdie primitive, chirurgie et/ou
Mithramycine
précédentes la cause de l’hypercalcémie reste radiochimiothérapie d’une néoplasie, corticothérapie
imprécise. D’autres examens peuvent être effectués en cas de sarcoïdose... Cet agent antibiotique et antimitotique
à titre diagnostique mais en seconde intention et en Bien souvent la cause de l’hypercalcémie n’est (administré par voie veineuse) inhibe la
milieu spécialisé. pas connue au moment où le diagnostic biologique différenciation ostéoblastique et bloque la résorption
est porté. Ceci ne doit pas retarder le mise en place osseuse. Son utilisation est exceptionnelle de nos
Dosage de la PTH rp (related peptide) d’un traitement symptomatique adapté à la gravité jours, du fait de ses effets indésirables comparati-
La synthèse de ce peptide rend compte de la de l’hypercalcémie et/ou des symptômes. vement aux bisphosphonates.
majorité des hypercalcémies humorales
néoplasiques. La PTH rp freine la sécrétion de PTH, ‚ Traitement symptomatique ‚ Diminuer l’absorption digestive
du calcium
mais mime la plupart de ses actions cellulaires. Le
dosage est effectué chez le patient hypercalcémique Réhydratation Une corticothérapie orale (prednisone 0,5 à
dans deux circonstances principales : en présence Il s’agit de l’étape première et incontournable du 1 mg/kg/j) peut être utilement prescrite et est
d’une tumeur solide, surtout lorsqu’il n’y a pas de traitement. Les hypercalcémies modérées (< particulièrement efficace dans les hypercalcémies où
métastases osseuses ostéolytiques ; en l’absence de 3 mmol/L) et asymptomatiques relèvent de boissons la résorption digestive est le principal mécanisme
diagnostic étiologique évident, lorsque la PTH est abondantes avec apports sodés. Les hypercalcémies physiopathologique impliqué : granulomatoses,
basse. Outre son rôle diagnostique, la découverte plus importantes, en règle symptomatiques, intoxications vitaminiques, buveurs de lait et

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alcalins... Elle est peu efficace dans les autres cas,


hormis le myélome multiple.
Hypercalcémie modérée Hypercalcémie Hypercalcémie grave
‚ Éliminer le calcium (< 3 mmol/L) moyenne (> 3,5 mmol/L)
(< 3,5 mmol/L)
ou mal tolérée
Diurèse forcée avec diurétiques de l’anse
de Henle (furosémide, bumétanide)
Réhydratation
Ces diurétiques augmentent la calciurie de façon Régime
nette, surtout lorsqu’ils sont utilisés à forte dose par Modification du traitement
voie veineuse. Ce traitement ne se conçoit qu’en
réanimation, après normalisation de la volémie et
rééquilibration hydroélectrolytique. Les pertes
hydrosodées sont étroitement surveillées et
compensées volume pour volume.
Bisphosphonates Diurétiques de l'anse
Attendre les résultats de l'enquête + Calcitonine EER si anurie
Épuration extrarénale
+ Corticoïdes Bisphosphonates
(hémodialyse ou dialyse péritonéale) Calcitonine
L’effet est immédiat et transitoire. La lourdeur de + Corticoïdes
la technique fait réserver ce traitement aux formes
menaçant le pronostic vital à très court terme ainsi
Traitement étiologique
qu’aux formes oligoanuriques.

1 Arbre diagnostique.
‚ Indications thérapeutiques EER : épuration ectrarénale.
Voir la figure 1.

Dominique Joly : Chef de clinique-assistant,


service de néphrologie (Professeur Grünfeld), hôpital Necker, 149, rue de Sèvres, 75015 Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : D Joly. Hypercalcémie. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Encyclopédie Pratique de Médecine, 1-1350, 1998, 4 p

Références

[1] Beall DP, Scofield RH. Milk-alkali syndrome associated with calcium carbon- [4] Consensus Development Conference Panel. NIH Conference.. Diagnosis and
ate consumption. Report of 7 patients with parathyroid hormone levels and an management of asymptomatic primary hyperparathyroidism. Consensus Develop-
estimate of prevalence among patients hospitalized with hypercalcemia. Medicine ment Conference Statement. Ann Intern Med 1991 ; 114 : 593-604
(Baltimore) 1995 ; 74 : 89-96
[5] Rosol TJ, Capen CC. Mechanisms of cancer-induced hypercalcemia. Lab
[2] Bilezikian JP. Management of hypercalcemia. J Clin Endocrinol Metab 1993 ; Invest 1992 ; 67 : 680-702
77 : 1445-1448

[3] Bilezikian JP. Management of acute hypercalcemia. N Engl J Med 1992 ; 326 :
1196-1203

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