Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
L'objet de ce premier chapitre n'est pas de définir ce que l'on entend par la notion de limite. Le
lecteur est censé avoir assimilé cette notion. Si besoin, nous vous conseillons d'étudier au
préalable la leçon : Limites d'une fonction. Dans ce chapitre, nous allons étudier à quoi peut
nous servir la notion de limite si l'on souhaite étudier en détail une fonction. Nous allons voir
que les limites nous permettent de mieux préciser le tracé de la courbe représentative d'une
fonction dans un repère orthonormé.
Nous allons voir que les notions de domaine de définition, limite et asymptote sont des
notions interdépendantes. C'est pour cela que nous les avons réunies dans un même
chapitre.
Le domaine de définition nous indique quelles limites doivent être calculées, puisque l'on
calcule généralement les limites aux bornes du domaine de définition. Selon la valeur de ces
limites, nous essayerons d'en déduire quel type d'asymptote doit être envisagé.
Nous allons reprendre toutes ces notions de façon détaillée ci-dessous.
Domaine de définition
Définition
Lorsque f est donnée par une formule, son domaine de définition est constitué des nombres
pour lesquels cette formule a un sens. On peut aussi dire que c'est l'ensemble des valeurs
pour lesquelles notre calculatrice ne nous sort pas un message d'erreur.
Exemple 1
Solution
Nous obtenons :
.
Exemple 2
Solution
c'est-à-dire :
.
Dans les deux exemples qui précèdent, nous avons vu qu'il faut veiller à ce que les
dénominateurs ne soient pas nuls et que les expressions sous les racines ne soit pas
négatives. Dans le cadre de cette leçon, il s'agit des deux seuls cas que nous devons
surveiller. Vous verrez par la suite que la fonction logarithme n'est définie que pour des
valeurs strictement positives, mais comme l'étude de cette fonction est généralement faite
après cette leçon, nous n'en parlerons pas ici.
Lorsque nous étudions une fonction dans le but de tracer sa courbe représentative, nous
devrons systématiquement calculer les limites aux bornes du domaine de définition.
Par exemple, pour le domaine de définition de la fonction f ayant fait l'objet de l'exemple 1 ci-
dessus, nous avions trouvé :
Tenez-vous bien ! il y a 6 limites à calculer. Pour mieux le voir, nous pouvons réécrire le
domaine de définition ainsi :
Pour le calcul effectif des limites, que nous ne développerons pas ici, se référer à la leçon
« Limites d'une fonction ».
Fonction paire
Définition
Cette définition étant posée, nous allons essayer de trouver une relation caractérisant les
fonctions paires.
Soit une fonction dont le tracé est symétrique par rapport à l'axe des ordonnées (voir le
schéma à droite). Choisissons sur l'axe des abscisses deux réels opposés x et –x. Si le tracé
de la courbe est symétrique par rapport à l'axe des ordonnées, nous voyons que l'image de x
et de –x tombe exactement au même endroit sur l'axe des ordonnées. Nous voyons que nous
avons par conséquent f(–x) = f(x). Nous retiendrons :
Propriété
(Certains cours adoptent comme définition d'une fonction paire la relation énoncée dans la
propriété ci-dessus.)
Fonction impaire
Définition
Soit une fonction dont le tracé admet l'origine du repère comme centre de symétrie (voir le
schéma à droite). Choisissons sur l'axe des abscisses deux réels opposés x et –x. Si le tracé
de la courbe est symétrique par rapport à l'origine du repère, nous voyons que l'image de x et
de –x tombe sur deux valeurs opposées sur l'axe des ordonnées. Nous voyons que nous
avons par conséquent f(–x) = f(x). Nous retiendrons :
Propriété
(Certains cours adoptent comme définition d'une fonction impaire la relation énoncée dans la
propriété ci-dessus.)
Une fonction polynôme n'ayant que des monômes de puissance paire est une fonction
paire.
Une fonction polynôme n'ayant que des monômes de puissance impaire est une fonction
impaire.
Le produit ou le quotient d'une fonction paire par une fonction impaire est une fonction
impaire.
La racine carrée d'une fonction paire positive est une fonction paire.
Les propriétés précédentes sont faciles à démontrer. Nous invitons le lecteur à le faire à titre
d'exercice.
Les propriétés précédentes permettent de voir rapidement si une fonction est paire ou
impaire mais ne sont généralement pas au programme. On ne peut alors pas les invoquer
pour établir la parité d'une fonction. Dans ce cas, on procède comme dans la fin de
l'exemple ci-dessous.
Exemple 3
Solution
Asymptotes
Nous adopterons la définition suivante, qui n'est pas la plus générale mais qui est suffisante
dans le cadre de cette leçon.
Soit une courbe C représentative d'une fonction f. On dira qu'une droite D est une asymptote
à la courbe C si la distance d'un point A de la courbe C à la droite D tend vers 0 lorsque l'on
fait tendre l'abscisse de M vers une borne du domaine de définition
Nous pouvons, par exemple, imager la visualisation d'une asymptote lorsque x tend vers +∞.
Sur l'animation, le point A se projette verticalement en B sur l'asymptote et nous voyons que la distance AB tend vers
0 lorsque l'abscisse du point A tend vers +∞.
Bien que la distinction soit théoriquement superflue, nous distinguerons, dans le cadre de
cette leçon, trois types d'asymptotes. Nous avons :
Les asymptotes horizontales, qui sont des droites parallèles à l'axe des abscisses.
Les asymptotes verticales, qui sont des droites parallèles à l'axe des ordonnées.
Les asymptotes obliques, qui ne sont parallèles ni à l'axe des abscisses, ni à l'axe des
ordonnées.
Asymptote horizontale en +∞
Asymptote oblique côté +∞ et axe des abscisses comme asymptote horizontale côté −∞ et
aussi axe des ordonnées comme asymptote verticale en x = 0
Asymptote oblique commune aux branches en +∞ et −∞ et aussi axe des ordonnées comme
asymptote verticale en x = 0
Nous allons détailler ci-dessous comment déterminer les trois types d'asymptotes.
Asymptotes horizontales
Supposons que, lorsque l'on fait tendre x vers +∞ (ou vers −∞), on obtienne une limite finie l ;
nous voyons alors que le tracé de la courbe a tendance à prendre des valeurs de plus en plus
proches de l, ce qui signifie que le tracé de la courbe a tendance à être de plus en plus
horizontal et même à s'approcher d'une droite horizontale d'équation y = l.
Nous retiendrons donc la propriété suivante :
Propriété
Démonstration
Supposons
Asymptotes verticales
Supposons que, lorsque l'on fait tendre x vers une valeur particulière a (par valeur supérieure
ou inférieure), la fonction tende vers +∞ ou vers −∞. Si, par exemple, elle tend vers +∞, nous
voyons que le tracé de la courbe va monter en tendant de plus en plus vers une droite
verticale. Nous arrivons ainsi facilement à imaginer que la courbe représentative va avoir une
asymptote verticale d'équation x = a.
Propriété
Soit une fonction vérifiant l'une des quatre propriétés
suivantes :
Démonstration
Asymptotes obliques
Si la courbe représentative de la fonction admet une asymptote oblique, cela signifie que son
tracé se rapproche d'une droite d'équation y = ax + b. Cela signifie aussi que la différence
entre la courbe et l'asymptote oblique tend vers 0 lorsque l'on fait tendre x, soit vers +∞, soit
vers −∞. Nous aurons donc :
C'est cette limite que nous devrons calculer si l'on nous demande de démontrer que la droite
d'équation y = ax + b est une asymptote.
Propriété
ou
.
Il peut arriver (cela dépend des programmes) que l'on ne nous donne pas l'équation de
l'asymptote. C'est donc à nous de déterminer la valeur de a et b.
Propriété
ou
Démonstration
qui s'écrit :
Comme :
il nous reste :
d'où l'on déduit :
Une fois que nous avons calculé la valeur de a et seulement après cela, nous avons la
propriété suivante pour calculer la valeur de b :
Propriété
ou
Démonstration
qui s'écrit :
Parfois, il se peut que l'on arrive à calculer a mais que l'on n'arrive pas ensuite à calculer b
car la limite concernée est +∞ ou −∞. Dans ce cas, nous dirons que la courbe admet
seulement une direction asymptotique.
Supposons que nous ayons deux courbes à tracer dans un même repère correspondant
respectivement à deux fonctions f et g. Nous pouvons alors souhaiter savoir laquelle des
deux courbes est en dessus de l'autre. Et si les deux courbes s'interceptent, nous
souhaiterons peut-être connaître les abscisses des points d'interception des deux courbes ou
pour quelles valeurs de x l'une des deux est en dessus de l'autre et pour quelles valeurs de x,
elle est en dessous. Comment procéder ?
f(x) – g(x)
Nous voyons que si, pour une valeur de x, cette différence est positive, cela signifie que f(x)
est plus grand que g(x) (le tracé de f est dessus le tracé de g) et si pour une valeur de x cette
différence est négative, alors f(x) sera plus petit que g(x) (le tracé de f est dessous le tracé de
g). Nous voyons aussi que si pour une valeur de x, la différence est nulle, cela signifie que f(x)
= g(x) et pour cette valeur de x, les courbes se coupent.
Pour étudier la position relative de deux courbes, nous ferons donc une étude de signe de la
différence f(x) – g(x).
Un cas particulier intéressant survient lorsque le tracé de la courbe admet une asymptote.
Nous avons vu plus haut que, dans ce cas, le tracé de la courbe se rapproche de l'asymptote
quand x tend vers +∞ ou quand x tend vers −∞. Ce que nous n'avons pas encore précisé, c'est
de savoir si le tracé de la courbe tend vers l'asymptote par en dessus ou par en dessous. Sur
le schéma de droite, nous avons représenté deux situations possibles (parmi d'autres). Nous
avons une asymptote oblique croissante (en vert sur le dessin). Nous voyons que la courbe A
commence par couper l'asymptote en W et tend ensuite vers l'asymptote par en dessus alors
que la courbe B tend vers l'asymptote par en dessous. Comment différencier ces deux
situations. La dérivée ne nous permettra pas de différencier ces deux situations car dans les
deux cas, les courbes sont croissantes, ce qui entraîne que la dérivée est positive.
Pour différencier ces deux cas, nous allons appliquer ce que nous avons dit ci-dessus en
considérant l'asymptote comme étant le tracé de la courbe correspondant à la fonction g.
Plus précisément, si y = ax + b est l'équation de l'asymptote, nous allons étudier le signe de la
différence :
Pour les valeurs de x qui rendront cette différence négative, la courbe sera en dessous de
l'asymptote.
Pour les valeurs de x qui rendront cette différence nulle, la courbe coupera l'asymptote.
Récupérée de
« https://fr.wikiversity.org/w/index.php?
title=Étude_et_tracé_d%27une_fonction/Domaine
_de_définition,_limites_et_asymptotes&oldid=871
007 »
Dernière modification il y a 25 jours par Zetud
Wikiversité