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Cours d’alimentation en eau potable

*
L’eau est une ressource précieuse, il faut contribuer à sa protection

CHAPITRE 4 : Etude des conduites d’adduction

Elaboré par le Professeur : EL BOUZIDI Abdelhadi


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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

1- Cas d’une adduction gravitaire

2- Adduction par refoulement

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Une adduction est une conduite reliant les ouvrages de production au(x) réservoir(s)
de stockage, On distingue :

1- Adduction gravitaire

2- Adduction par refoulement

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

1- Cas d’une adduction gravitaire


 Etude du tracé
On peut distinguer :

- Les parcours ou tracés obligés.

- Les parcours intermédiaires, par exemple station de pompage - réservoir.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
1- Cas d’une adduction gravitaire
 Tracés « obligés »
- Les tracés « obligatoires » sont imposés par la nécessité de suivre le tracé du
réseau de la voirie ou des accotements des routes.

- Dans le cas contraire, limiter le passage par des terrains privés (pour minimiser
l’expropriation).

- Pour les conduites de diamètres moyen et, en tout état de cause, inférieur à 0,500 m,
les traversées de routes à grandes circulation s’effectueront par forages horizontaux,
sans ouvrir la chaussée.
Cette technique est couramment utilisée pour les traversées d’autoroutes ou d’emprise
de voies ferrées, la mise en place de vanne convenable à chaque extrémité de la
traversée serait plus sage pour des questions d’exploitations.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
 Transports intermédiaires
Exemple : Station de pompage_Réservoir

- L’emplacement du ou des réservoirs étant fixé ( en fonction de l’altitude des zones à


desservir),
- Le tracé à adopter doit :

> Etre le plus court possible pour réduire les frais de premier établissement.
> Eviter la multiplicité des ouvrages coûteux ou fragiles (traversées de rivières,
de canaux ou de routes importantes,…..).
> Eviter la traversée de propriétés privées nécessitant des expropriations.
> Suivre les voies publiques qui présentent les avantages suivants :

*Travaux de terrassement et d’approvisionnement de tuyaux souvent moins


onéreux
*Accès facile aux regards contenant les appareils de robinetterie et aux canalisations
pour les opérations d’exploitation.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Profil en long
Les impératifs du profil en long sont :
> Profondeur :
Les canalisations sont enterrées, posées en tranchée
avec une hauteur de couverture minimale de 0,80 m
au dessus de la génératrice supérieure.
> Pente :
En principe, les montées sont lentes (pente de 2 à 3
pour mille) et les descentes sont rapides (pente de 4 à 6
pour mille) afin de pouvoir éliminer facilement les bulles
d’air en les accumulant dans les points hauts.
> Equipements points hauts :
Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour
libérer les canalisations des bulles d’air emprisonnées, qui peut empêcher l’écoulement.
> Equipements points bas :
Les points bas sont à équiper de robinets vannes de vidange pour la vidange des
conduites au moment d’éventuelles réparations.
> Vannes ou robinets de sectionnement
Pour des longueurs importants de conduites (plusieurs kilomètres), il sera bon de prévoir
quelques robinets ou vannes de sectionnement en vue de faciliter les réparations éventuelles
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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

> Profil piézométrique et ligne de charge:

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
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Zi : Energie potentielle
Pi/p.g : Energie due à la pression
Vi²/2.g : Energie due à la vitesse
J12 : Perte de charge entre les sections 1 et 2

> Si V²/2.g = 0, la ligne piézométrique est confondue avec la ligne de charge.


> La pression au sol = Côte piézométrique – Côte TN = (Z + P/p.g) - Z

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

* Pour le calcul du diamètre d’une conduite d’adduction, on sait que :

j = C.Q²/ (C = 8.ʎ/π².g )
Q = V.S = V.π.D²/4

Seul le débit Q qui est connu, On cherche D ?


> Quatre paramètres interviennent pour le dimensionnement d’une conduite :
Q, j, V, D
> Il y a 2 équations citées ci-dessus et 3 inconnues (j, V, D)

> La solution consiste à fixer l’un des paramètre j ou V et trouver D.

> Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre non utilisé est acceptable.

> Il faut aussi éviter des vitesses situés en dehors de l’intervalle [0,5 ; 2 m/s]
car :
*V<0,5 m/s; risque de dépôt et acheminement de l’air difficile vers les points hauts.
*V>2 m/s; accroissement du risque de dégradation de la conduite et du coup de bélier
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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

On connait : j
On utilise l’expression de :
= C.Q²/j avec C = 8.ʎ/π².g
La détermination du diamètre nécessite le calcul de ʎ par la formule de Colebrook :

Avec Re = V.D/υ (υ : viscosité cinématique en m²/s)

> A l’aide d’un programme sur machine à calculer (ou sur ordinateur) ou à l’aide des
tables ou abaques, on détermine ʎ , on calcule ensuite C et enfin le diamètre D.
> On peut aussi calculer D en utilisant les formules simplifiées de pertes de charge
(Exemple : Formule de Scimemi).
> Il faut également vérifier que V<Vmax (2m/s)
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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Perte de charge en m par km

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
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Perte de charge en m par km

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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Perte de charge en m par km

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Perte de charge en m par km

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Perte de charge en m par km

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
Important
Maintenant, on sait qu’avec un débit Q et une perte de charge unitaire j, on cherchera, dans les
tables, le diamètre D de la conduite qui écoulera le débit Q avec une perte de charge aussi proche que
possible de j et, en tout état de cause, inférieure à j.

En effet, si le débit est bien atteint avec j’ < j, on obtiendra, en fait, un débit Q’, légèrement supérieur
à Q, puisque la charge disponible sera supérieure à la charge nécessaire pour vaincre les frottements;
la ligne piézométrique joignant les points extrêmes de départ et d’arrivée aura donc une pente j.

Il sera possible de ramener Q’ à la valeur désirée Q par le jeu d’un robinet qui créera la perte de charge
singulière nécessaire permettant de conserver à l’amont et à l’aval de cet appareil la même ligne
piézométrique de faible pente j’, étant rappelé que la dite ligne, même brisée, joindra toujours les points
extrêmes de l’écoulement.

Il sera vérifié, ensuite, que la vitesse V de l’eau dans la conduite reste acceptable, c’est-à-dire
comprise, entre 0,50 m et 2,00 m/s, en effet, les faibles vitesses favorisent la formation de dépôts et
l’air s’achemine difficilement vers les points hauts. Si toutefois, on ne pouvait obtenir de meilleures
valeurs, des chasses devraient être pratiquées de temps en temps aux points bas de la conduite, par
ailleurs, de grandes vitesses sont susceptibles d’accroitre l’importance de la corrosion et du coup de
bélier (nécessité de mise en place d’ouvrages hydrauliques de protection contre les coups de bélier).

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CHAPITRE
CHAPITRE44::Etude desconduites
Etude des conduites
d’adduction
d’adduction

Conduite en acier
R1 : Côte 50
R2 : Côte 40
Q=100l/s
L=1000m
k=1mm

 Calculer D par l’abaque de Colebrook et aussi par la formule de Scimemi pour acier.

La formule de Scimemi pour l’acier est :

Q(m3/s), D(m), j(m/m)

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Données de base

Longueur de conduite (m) 1000

Débit (l/s) 100

Coefficient de rugosité k (mm) 1

Différence de niveaux de l'eau H (m) 10

Viscosité cinématique de l’eau (m2/s) 0,00000113

En appliquant l’équation de Bernoulli en entre A et B


Eq1: H = V²/2.g + ʎ.L.V²/2.g.D

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
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1-Abaque de colebrook

1ère itération
hf=H(m)=10, hf/L=0,01
D’après l’abaque D(mm)=300, V=1,415

2ème itération

hf = H – V²/2.g  hf = H – 8.Q²/g.π.D²
hf = 9,898 hf/L = 0,010

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
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Calcul de D(mm)
1ère itération

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2-Formule de Scimemi
V(m/s) 1,712
2ème itération
hf 9,851
1ère itération j 0,010
On recalcule D(mm) 274
V(m/s) 1,701
hf = H(m) = 10
DV -0,010901
j= hf/L = 0,01 3ème itération
hf 9,853
j 0,010
On recalcule D(mm) 274
V(m/s) 1,701
DV 0,000139
4ème itération
hf 9,853
j 0,010
On recalcule D(mm) 274
V(m/s) 1,701

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CHAPITRE
CHAPITRE44::Etude desconduites
Etude des conduites
d’adduction
d’adduction

Conduite de Diamètre D
ST : Côte 46
R : Côte 42
Q=160l/s
L=2000m
k= 2.10-3 m

 Calculer D par l’abaque de Colebrook, procéder aux vérifications nécessaires.

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CHAPITRE
CHAPITRE44::Etude desconduites
Etude des conduites
d’adduction
d’adduction

J=46-42=4m et L=2 000m  j=J/L=4/2000=0,002 m/m = 2 m/km


Nous lisons dans les tables j=0,0019 m/m  D=0,500 m = 500 mm

Nous lisons aussi la vitesse V=0,80 m/s, valeur acceptable.

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CHAPITRE
CHAPITRE44::Etude desconduites
Etude des conduites
d’adduction
d’adduction

Conduite de Diamètre D
R1 : Côte 96
R2 : Côte 76
Q=145 l/s
L=1000m
k= 10-3 m

 Calculer D par l’abaque de Colebrook, procéder aux vérifications nécessaires.

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CHAPITRE
CHAPITRE44::Etude desconduites
Etude des conduites
d’adduction
d’adduction

J=96-76=20m et L=1 000m  j=J/L=20/1000=0,02 m/m = 20 m/km or k=10-3 m


Nous lisons dans les tables de Colebrook pour k=2.10-3

Et compte tenu du coefficient réducteur de la perte de charge unitaire par rapport à


k=10-3 m (voir tableau) on a un coefficient de correction = 0,82

Avec j=0,00236×0,82= 0,019 < à 0,02 m/m


On a D=0,300 m = 300 mm et V=2,05 m/s
Avec j=0,01×0,82 = 0,0082 < à 0,02 m/m
On a D=0,350 m = 350 mm et V=1,50 m/s
En définitive, nous prendrons plutôt D=0,350 m, qui correspond à une vitesse plus
raisonnable. Il est évident que, que dans les conditions de l’énoncé, la conduite fournira
un débit plus important puisque la perte de charge disponible est grand. Le débit de 145 l/s
à transporter sera ajusté par le jeu d’un robinet-vanne ou d’un brise charge (singularités).
Dans certains cas, l’adoption de deux conduites en série de diamètres différents peut
donner une solution économique.
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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Si Q est connu et V fixé, alors :

D²=4.Q/(π.V) d’où D=√(4.Q/(π.V))

Avec Q et D connus, on obtient j à l’aide de la formule et les pertes charges linéaires

J=j×L

Si l’emplacement du réservoir R1 est connu, il faut vérifier si l’emplacement du Réservoir


R2 est compatible avec la topographie des lieux.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Conduite en acier
Q = 120 l/s
L = 2000 m
Côte R1 : 40

Trouver la côte d’arrivée au Réservoir R2 en utilisant l’abaque de Colebrook pour acier


(k=1mm) ?

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

V = 2m/s

D = √(4.Q/pi.V); D = √ (4.0,12/π.2)

D = 300 mm

Abaque : Q = 120 l/s et D= 300 mm  j=13mm/m

J= j×L = 13 × 2000 = 26 m

Côte finale du Réservoir R2 = 40-26 = 14 m

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
 Adduction par refoulement
>Tracé
Le pompage a pour but d’élever l’eau du captage (ou d’un réservoir bas) et de la refouler
dans l’adduction qui va vers un réservoir haut.

On peut avoir soit :

a- Refoulement direct :
Le tracé idéal est celui qui correspond à une rampe régulière de la station de pompage
(ou d’un réservoir bas) vers le réservoir haut. Des cantonnements d’air sont à craindre
dans le cas contraire au droit des points hauts.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

a- Adduction mixte refoulement - gravitaire


-Dans certaines cas, la topographie des lieux imposera une adduction mixte refoulement
gravitaire. Un réservoir intermédiaire recevra l’eau provenant de la conduite de refoulement.
L’eau s’écoule ensuite par gravité.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
Diamètre économique de la conduite de refoulement
Du point de vue économique, conduite de refoulement et station de pompage sont liées

Donc deux éléments principaux entrent en considération lors du calcul économique :

1- L’investissement : Le prix de canalisation, y/c le transport, la pose, le terrassement….


2- Les frais d’exploitation et de maintenance.

L’investissement des conduites augmente avec le diamètre mais le prix de la pompe et des frais
d’exploitation diminuent avec le diamètre (à cause des faibles pertes de charges), donc un
compromis technico-économique doit exister.

La puissance absorbée par le moteur (Pam) est proportionnelle à Hmt appelée hauteur
manométrique totale d’élévation ou hauteur nette d’élévation.

avec : Hmt = Hg + Ja + Jr
Hg : Hauteur géométrique
Ja : Pertes de charges d’aspiration
Jr : Pertes de charges de refoulement
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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
Jr = C.Q².L / avec C = 8.ʎ/π².g

Généralement si la longueur de la conduite de refoulement L est grande  Jr est grande

Jr = ʎ.V².L / (2.g.D) et V=4.Q/(π.D²)

Pour L donné et :

* D grand  Jr diminue
* D petit  Jr augmente  plus le moteur d’entrainement devra être puissant,
donc plus d’énergie dépensée sera importante.

D’où Hmt (D grand) < Hmt (D petit)

* Pam (D grand) < Pam (D petit); Pam : puissance absorbée par moteur.
* Frais d’exploitation (énergie) pour D grand < Frais d’exploitation (énergie) pour D petit

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Si on combine aux frais d’exploitation (coût d’énergie) les frais d’investissement de la


conduite (FI D grand > FI D petit ), on doit chercher le diamètre optimal.
On voit que :

> Si on choisit un grand diamètre, le prix Pc de la conduite sera élevé mais Jr sera
réduit et donc la puissance du groupe sera faible : On économisera donc sur le prix Pe
de l’électricité et le prix Pg du groupe.

> Si on adopte un petit diamètre, Pc sera plus petit mais Pg et Pe seront plus élevés.

il est donc intuitif qu’il existe un diamètre économique pour la conduite de refoulement
résultant d’un compromis entre les deux tendances suivantes :

> Les frais d’amortissement (Ia) qui augmentent avec le diamètre.


> Les frais d’exploitation de la station de pompage (Ie) qui diminuent avec le diamètre
par suite de la diminution des pertes de charges.

L’optimum est obtenu par It = (Ia + Ie) minimum.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Si l’on ne considère que ces deux postes de dépenses, qui constituent, en fait, dans la plupart
des cas, les éléments principaux du problème, il est possible d’établir une formule donnant le
diamètre D économique de l’adduction par refoulement en introduisant certains paramètres
susceptibles de varier :

a) d’une part, selon la conjoncture du moment : prix f du kg de la conduite et le prix e du kwh


d’énergie électrique, reflétant respectivement la part frais d’établissement et frais d’exploitation
de la conduite;

b) d’autre part, selon le projeteur : facteur d’utilisation N de la station de pompage et une


durée d’amortissement d qui amortit un capital investi au taux t pour période en principe égale
à la durée de vie d du matériel.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

> Méthodes simplifiées pour le calcul du diamètre


économique de la conduite de refoulement

 1ère méthode : formule de Bresse :

De (m) = 1,5.√(Q(m3/s))

Cette formule conduit à une faible vitesse, on adopte :

De(m) = √(Q(m3/s)

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

 2ème méthode : formule de Vibert :

-k : coefficient dépendant du nombre d’heures de marche du groupe, de la durée


d’amortissement et du taux d’intérêt t de l’investissement.
-e/f : Rapport du prix du Kwh au prix du kg de conduite.
-Q : Débit refoulé en m3/s.

*Pour une marche de 24h/24 (N=1) et pour une durée d’amortissement d de la canalisation de
refoulement de 50 ans à un taux d’intérêt t de 8% ; k=1,456.
*Pour une marche de 10h/24 (N=0,416) et pour une durée d’amortissement d de la canalisation
de refoulement de 50 ans à un taux d’intérêt t de 8% ; k=1,27.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
Abaque de Vibert donnant le diamètre économique

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

On peut dresser le tableau ci-dessous, donnant le coefficient de pour diverses


valeurs de e/f, dans le cas d’une adduction continue (24h/24h) et dans celui d’une
adduction sur 10h/24h (cas le plus fréquents) :

e/f n=1 n=0,416 e/f n=1 n=0,416


1/16 D=0,95 Q^(0,46) D=0,83 Q^(0,46) 1/26 D=0,88 Q^(0,46) D=0,77 Q^(0,46)

1/18 D=0,93 Q^(0,46) D=0,81 Q^(0,46) 1/28 D=0,87 Q^(0,46) D=0,76 Q^(0,46)

1/20 D=0,92 Q^(0,46) D=0,80 Q^(0,46) 1/30 D=0,86 Q^(0,46) D=0,75 Q^(0,46)

1/22 D=0,90 Q^(0,46) D=0,79 Q^(0,46) 1/32 D=0,85 Q^(0,46) D=0,74 Q^(0,46)

1/24 D=0,89 Q^(0,46) D=0,78 Q^(0,46) 1/34 D=0,846 Q^(0,46) D=0,738 Q^(0,46)

Le prix f par kg de canalisation est fixé pour la fonte par exemple à 16 dhs/kg, et le prix e
du Kwh est variable selon que l’on utilise le courant d’heures pleines (de 6h à 22h),
d’heures creuses (de 22h à 6h) ou d’heure de pointe (de 7h à 9h et de 17h à 19h,
sauf le dimanche, pendant six mois d’hiver) Ces prix d’énergie varie selon
l’importance des installations, la durée d’utilisation et selon que le comptage s’effectue en
M.T. ou B.T.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
Les tarif M.T. sont à titre d’exemple pour inspiration

Hiver (Octobre-Mars) Eté (Avril-Sept)


Tarif selon quantité
consommée heure heure
heure de pointe heure pleine heure creuse
pleine creuse
supérieur (>) à 5500 h/an 0,70 0,52 0,32 0,35 0,30

entre 3500 et 5500 h/an 1,06 0,72 0,34 0,47 0,32

entre 1000 et 3500 h/an 1,54 0,84 0,34 0,05 0,33

inférieur (<) à 1000 h/an 2,50 1,33 0,34 0,06 0,33

Nous ferons remarquer qu’étant donné le prix élevé du courant électrique pendant les heures
de pointe, le pompage peut être arrêté durant cette période.
Comme les tarifs des heures de pointe ne s’applique qu’aux six mois d’hiver, (octobre à Mars)
et pendant 4 heures (de 7h à 9h et de 17h à 19h sauf dimanche) une installation de pompage
continue (24h/24h) pourra fonctionner les six mois d’été, et seulement 20h/24h pendant les six
mois d’hiver, l’appoint résultant d’un arrêt de l’adduction pendant 4 heures, sera fourni à la
reprise du pompage, soit par une pompe supplémentaire, soit en prévoyant des groupes
capables de refouler un débit variable avec des rendements acceptables.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

 3ème méthode : formule de Munier:

-n : nombre d’heures de pompage par jour.


-Q : Débit refoulé en m3/s.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Application:
Calculer le diamètre économique par une conduite de refoulement de :

Q=50 l/s; Hg=30m; L=1200m; pertes de charges aspiration négligeable; Le rendement du


groupe = 0,60.

 Méthode de Bresse
 Méthode de Vibert (e=1 Dhs/Kwh; f= 14 DHs/kg) Marche 24h/24.

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

>Solution:

 Méthode de Bresse :

De(m) = √(Q(m3/s) = √(0,050 m3/s)


De = 0,224 mm
 Méthode de Vibert (Marche 24h/24) :

De = 0,244 mm

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

Application n°3:

Par application de la formule de A.VIBERT, pour trouver une solution économique.


Supposons qu’il s’agisse de refouler un débit de 3450 m3/j dans un réservoir situé
à 1500 m de la station de pompage à une hauteur géométrique de 50 m.

Examinons successivement un refoulement de 24h/24 (e/f=1/28) et un refoulement de


10h/24 (e/f=1/27), avec un rendement pompe et moteur de 70%, on considère que les
pertes de charges sur l’aspiration sont négligeable,

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
1) Refoulement de 24h/24

Q=3450 m3/j= 3450/86400=0,040 m3/s

e/f=1/28 voir tableau précédent D=0,87×(0,04)(exposant 0,46)=0,199 m

Comme 0,199 m n’est pas un diamètre normalisé, examinons si l’on doit adopter 0,200
ou 0,250 m.

Pour cela, considérons plusieurs diamètres et calculons d’une part, les frais
d’investissement de la conduite et, d’autre part les frais d’exploitation, on peut s’inspirer
des calculs ci-après pour la recherche de la solution économique dans le cas d’une
conduite autre que la fonte, le diamètre approximatif étant choisi par considération d’une
vitesse voisine de 1,25 m/s

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
1.a) Frais d’investissement sur la conduite
D (m) Prix au ml L (m) Prix de la
(dhs) conduite
(dhs)
0,200 320,00 1500 480 000,00

0,250 355,00 1500 532 500,00

0,300 400,00 1500 600 000,00

0,350 450,00 1500 675 000,00

1.b) Frais d’exploitation


D (m) j L (m) J=j×L H=50+J D (m) Puissance en kwh Kwh annuels Prix de
(k= 2 mm) (m) P=9,81×0,040×H/0,70 P×24×365 l’énergie 1 dhs
le kwh

0,200 0,016 1500 24 74 0,200 H= 74; P=41,5 363 540 363 540,00

0,250 0,0046 1500 6,90 56,90 0,250 H= 56,90; P=31,9 279 440 279 440,00

0,300 0,0018 1500 2,70 52,70 0,300 H= 52,7; P=29,5 258 420 258 420,00

0,350 0,0008 1500 1,20 51,20 0,350 H= 51,2; P=28,7 251 410 251 410,00

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CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
1.c) Bilan
D (m) Frais Frais Total
d’investissement d’exploitation (dhs)
sur la conduite (m)
(dhs)
0,200 480 000,00 363 540,00 843 540,00

0,250 532 500,00 279 440,00 811 940,00

0,300 600 000,00 258 420,00 858 420,00

0,350 675 000,00 251 410,00 926 410,00

Le bénifice va donc au diamètre de 0,250 m, bien qu’il y ait peu d’écart avec D=0,200 donné
par la formule de VIBERT

•56
CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction

2) Refoulement de 10h/24

(10*365=3650 h) On a intérêt a prendre les tarifs d’appoint sur la consommation d’énergie


Q=3450 m3/j= 3450/36000=0,096 m3/s

e/f=1/27 voir tableau précédent D=0,76×(0,096)(exposant 0,46)=0,257 m

Le diamètre commercial immédiatement supérieur à 0,300,


Examinons de la même manière que précédemment que le diamètre D=0,300 m est le
diamètre économique qu’on doit adopter.

•57
CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
2.a) Frais d’investissement sur la conduite
D (m) Prix au ml L (m) Prix de la
(dhs) conduite
(dhs)
0,250 355,00 1500 532 500,00

0,300 400,00 1500 600 000,00

0,350 450,00 1500 675 000,00

0,400 510,00 1500 765 000,00

2.b) Frais d’exploitation


D (m) j L (m) J=j×L H=50+J D (m) Puissance en kwh Kwh annuels Prix de
(k= 2 mm) (m) P=9,81×0,096×H/0,70 P×10×365 l’énergie 0,8
dhs le kwh

0,250 0,027 1500 40 90 0,250 H= 90; P=120 438 000 350 400

0,300 0,010 1500 15 65 0,300 H= 65; P=86,5 315 725 252 580

0,350 0,0045 1500 6,7 56,70 0,350 H= 56,70; P=75,5 275 575 220 460

0,400 0,0022 1500 3,3 53,30 0,400 H= 53,30; P=71 259 150 207 320

•58
CHAPITRE 4 : Etude des conduites
d’adduction
2.c) Bilan
D (m) Frais Frais Total
d’investissement d’exploitation (dhs)
sur la conduite (m)
(dhs)
0,250 532 500,00 350 400,00 882 900,00

0,300 600 000,00 252 580,00 852 580,00

0,350 675 000,00 220 460,00 895 460,00

0,400 765 000,00 207 320,00 982 320,00

Donc le diamètre de 0,300 m, convient parfaitement

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