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CHAPITRE 3

DROIT DE L’INTERNET -
LIBERTE D’EXPRESSION
CHAPITRE 3: DROIT DE L’INTERNET -
LIBERTE D’EXPRESSION
• Dispositif complexe avec différents modes de
régulation qui obéissent à finalité distinctes selon
leur objet.
Quatre corps de réglementation :
• Droit des télécommunications : droit des « tuyaux » :
régulation en matière de concurrence ; régi par le
code des postes et des télécommunications ;

• Droit de la communication au public par voie


électronique (CPVE) qui a pour vocation à réguler
les services de communications
CHAPITRE 3: DROIT DE L’INTERNET -
LIBERTE D’EXPRESSION

• - Droit de la presse qui régit le contenu des


communications

• - Droit de la communication au public en ligne qui


a vocation à gérer les flux d’informations sur les
réseaux.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

• Mise à disposition au public d’un certain nombre


d’informations qui s’oppose au concept de
correspondance privée.
• La loi englobe deux catégories de services :
• les services de communication audiovisuelle et,
• Les services de communication au public en ligne

• Pourquoi cette différenciation ? Le législateur a voulu


créé un linteau, celui de la CPVE et sous ce linteau qui
va soutenir tous les principes de la liberté de
communication et conditions d’exercice, a créé deux
piliers : communication public en ligne (internet) et
communication audiovisuelle.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

• On a voulu conserver des règles communes quelque soit


le media : principe de neutralité technologique qui
importe pour le législateur.
• Communication en ligne : communication via service
Internet interactif hormis les services de radio ou de
télévision accessible sur le web (services webcastés)

• Les régimes qui les gouvernent sont différents :


• communication audiovisuelle : régime de contrôle des
services,
• Communication en ligne : principe de liberté affirmé très fort
par le législateur
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

A) Communication audiovisuelle :
• Longtemps été gouverné par un impératif de la gestion
d’une ressource rare : le spectre hertzien. Pour garantir le
pluralisme des media, il fallait gérer cette ressource rare
et la gère par régime très strict.
• Libéralisation pour raison politique mais aussi techno
grâce à diffusion par cable etc, car X fréquence

• Malgré cela le législateur, au nom de principe intérêt


général a voulu encadrer les services de
communication audiovisuelle. L’idée est d’avoir un
contrôle sur media de masse. Contrôle maintenu pour
les services audiovisuels même si contenus webcastés.

I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

A) Communication audiovisuelle :
• Le CSA, organe régulateur en France et équivalent
de la CNRA au Sénégal – sans les mêmes
prérogatives - s’est battu pour revenir au périmètre
historique de la communication audiovisuelle en
excluant les services en ligne de la loi de 1986. Car
estimait avoir légitimité particulière pour protection
enfance.
• CSA intervient sur contenu des programmes sans
préjudice de l’application de la loi 1981.
Cumulativement ou alternativement intervention
CSA et Poursuites victimes sur fondement 1881.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

A) Communication audiovisuelle :
• Volonté de Régulation sous forme de sanction
administrative (sans préjudice de la judiciarisation),
en amont de toute intervention juridictionnelle. La
CNRA au Sénégal ne dispose pas de ces
prérogatives.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

B) Liberté de création des services de


communication en ligne
• A l’inverse l’objectif du législateur était d’éviter que
le service en ligne ne soit régulé par le CSA. Même
cas au Sénégal où la police de l’Internet reste le
juge.
• Affranchissement de la communication
audiovisuelle pour marquer la différence entre les
deux.
• Autre préoccupation : la sécurité juridique : on
voulait garantir la sécurité aux investisseurs pour les
attirer dans l’Internet.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

B) Liberté de création des services de


communication en ligne
• Difficulté avec l’aspect exception culturelle : le
danger de séparer les deux services était de
fragiliser cette filière dans le cadre de discussion à
l’OMC. On a renoncé à maintenir ses services mais
le législateur a essayé de remédier a séparation des
deux piliers en affirmant un concept : celui de
service audiovisuel qui pouvait intégrer les services
d’utilisation d’Internet.
• Symbolisation de cette séparation : on a confirmé
l’absence de déclaration des services en ligne.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

B) Liberté de création des services de communication en


ligne
• En revanche les services de communication en ligne
sont astreints à une obligation d’identification. C’est
l’identification du service.
• Idée : obliger les services à identifier les éditeurs de
contenus afin de faciliter poursuites.
• Obligation à la charge du fournisseur de contenu
professionnel qui doivent livrer au public un certain
nombre de précisions qui identifie le service, à
différencier du fournisseur de contenu amateur qui peut
garder anonymat si a fourni coordonnées à son
hébergeur.
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

B) Liberté de création des services de


communication en ligne
• Principe : communication par voie électronique est
libre + exceptions qui viennent limiter ce principe
de liberté de communication.
• Principe qui fit écho à celui de liberté de la presse
de 1881 mais limites plus hétérogènes et recouvre
plus de choses.
• Donc le droit de la presse conserve toute son
applicabilité sur Internet (principe de neutralité
techno : peu importe le support, la loi de 1881
s’applique).
I DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC PAR
VOIE ÉLECTRONIQUE (CPVE)

B) Liberté de création des services de communication en


ligne
 Réaffirmé au Sénégal par le nouveau code de la presse
dont le régime s’étend également à « tous moyens de
communication au public par voie électronique ».

• Système qui laisse publier les contenus sous réserve


contenus pas illicites.
• Contrôle a posteriori ; pas de contrôle préalable.
• Droit de réponse en ligne est très technique ;
• On a dû aménager en droit de la presse le système de
responsabilité éditoriale en cascade.
• Question : à quel moment il y a caractère préalable.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

• Régulation extérieure au droit de la presse car ce


n’est plus de la régulation de contenus mais un
encadrement des activités de communication
électroniques qui vont au delà de la seule activité
de presse.
• La LCEN concerne toute forme de prestation et de
commerce électronique.
• Objectif de lutte contra la cyber-criminalité.
• On a mis à la charge des prestataires techniques
(ou intermédiaires) un certain nb d’obligation et on
les a érigé au rang d’« auxiliaires de justice ».
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

• Fournisseur d’accès (accès à la ligne) et


d’hébergement (stockage du contenu) : ces deux
prestataires (recours au fournisseur d’accès à
défaut du fournisseur d’hébergement si site à
l’étranger) sont chargés de la police de l’Internet.
Cette police s’accomplit aussi bien dans la
surveillance du réseau que dans la contribution à
faire cesser les troubles sur le réseau.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

A) La surveillance du réseau
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

A) La surveillance du réseau
A la charge des prestataires car environnement
numérique a permis une grande traçabilité des messages,
notamment au moyen des moteurs de recherche et cette
traçabilité permet de surveiller les individus et les
contenus.
Surveillance individus : se fait d’autant plus facilement que
les traces de leur navigation sur la toile sont conservées
par les prestataires techniques à travers plusieurs
obligations qui découlent de textes d’origines différentes,
qui ont la même finalité : exiger de ces prestataires qu’ils
stockent les données d’identification, connexion et
consultation.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

A) La surveillance du réseau
• D’identification :
• Les fournisseurs d’accès ou d’hébergement doivent
détenir les données de nature à identifier de
quiconque à contribuer à créer contenu : éditeur
du site ou internaute.
• Finalité précise : conservation s’effectue dans
l’éventualité d’une transmission de ces données à
l’autorité judiciaire.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

A) La surveillance du réseau
• Conservation des données de connexion
• Ce sont les données relatives au moment où
l’internaute se connecte. Données très sensibles :
en principe opérateur de commerce électronique
efface ou rende anonyme toute donnée relative
au trafic sous réserve de disponibilité.
• Exception : on peut différer suppression donnée
délai 1 an soit pour recherche infraction pénale, soit
pour facturation et paiement durée fixée par
décret.
• Exceptions vident le principe de sa substance
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

A- La surveillance du réseau
• Données de consultation
• Il s’agit du contenu précis des sites.
• On a la possibilité de les obtenir
• Opérateurs commerce électronique peuvent être
requis par tout officier de police judiciaire de
prendre sans délai mesure pour conserver données
• contenu consulté par internautes (durée max 1 an).
Ces textes ont été pensé pour lutter contre
cybercriminalité. Mais liberté d’expression remise en
cause.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

B- La surveillance des contenus


• Souci de ne pas transformer les intermédiaires
techniques en censeurs et ne pas leur imposer des
contraintes insurmontables (coût et infaisabilité
technique). Législateur a renoncé à les soumettre à
une obligation de surveillance systématique.
• En revanche il leur a imposé un certain nombre
d’obligations de surveillance du réseau et d’info
des internautes.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

B- La surveillance des contenus


On peut assimiler ceci à une Démarche
d’autorégulation de l’Internet :
• Pas d’obligation de surveillance sous réserve
d’obligation de surveillance ciblée et temporaire
qui doit être ordonnée par le juge.
• Les fournisseurs d’accès sont tenus d’informer leurs
abonnés de l’existence de logiciels de filtrage
(restreindre accès ou sélectionner) et leur proposer
un de ces moyen comme en dispose le code de la
presse au Sénégal dans son volet applicable à la
presse en ligne.
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

B- La surveillance des contenus


- alerte thématique : il est demandé au fournisseur
accès et hébergement de concourir contre lutte
message « particulièrement odieux ».
- Par exemples, apologie crime contre l’humanité,
incitation haine raciale, pornographie enfantine,
incitation violence, atteinte dignité
humaine (dispositif d’alerte doit être mis en place
qui permet à quiconque de les informer de leur
existence).
II- DROIT DE LA COMMUNICATION AU PUBLIC EN
LIGNE ET RÉGULATION

B- La surveillance des contenus


• ils doivent informer promptement les autorités
compétentes des activités illicites signalées par les
internautes.
• - info pour les jeux d’argent (activité illégale jeux
d’argent : disponible accessible et facile).

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