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Sémiologie de

l’Appareil locomoteur
TAGATSI MARIUS
Plan :5 parties
• Examen clinique
• Examen clinique de l’appareil locomoteur
• Le membre supérieur
• Le membre inférieur
• Le rachis
Examen clinique : 10 chapitres
1. Identité
2. Motif de consultation/d’admission
3. Histoire de la maladie/de l’accident
4. Antécédents
5. Revue des systèmes
6. Examen physique
7. Résumé syndromique
8. Hypothèses diagnostiques
9. Examens complémentaires
10. Traitement
Date et heure
1. Identité

1. Nom (S), Nom (S) de jeune fille


2. Prénom (s)
3. Sexe
4. Age
5. Origine
6. Résidence
7. Profession
8. Religion
9. Marié/célibataire
10. Race
2. Motif de consultation/d’admission
3. Histoire de la maladie/de l’accident

• Histoire des différents symptômes

• Début
• Évolution
• Traitements

• La douleur : siège, intensité, type, irradiation, périodicité,


continue ou paroxystique, facteurs calmants, aggravants,
déclenchants, signes associés
Antécédents
1. Familiaux (ascendants, collatéraux, descendants)
2. Médicaux : maladies antérieures , hospitalisations,
transfusions, résultats d’examens importants
3. Chirurgicaux et traumatiques: date et nature, chirurgien
4. Immunologiques: vaccins …
5. Allergiques: asthme, médicaments, …
6. Toxiques : médicaments en cours, alcool, tabac, …
7. Sociaux: statut marital…
8. Professionnels
9. Gynécologiques : menarche, cycle,
10. Obstétriques : Gravida Para
Revue des systèmes
Examen physique
• Etat général
• Signes généraux
• Signes physiques: examen
topographique/systématique
• IPPA :
• inspection
• palpation
• percussion
• Auscultation
• Examen neuro
Résumé syndromique

• Résumé
• Syndromes
Hypothèses diagnostiques

• Diagnostic positif
• Diagnostic différentiel
• Diagnostic étiologique

• Formulation du diagnostic: terrain,


organe+lésion, conséquences
Examens complémentaires

• Pour le diagnostic positif, étiologique, le


terrain, les conséquences, les différentiels, et
à visée pré-thérapeutique

• Biologie
• Imagérie
Traitement

• But (s)
• Moyens et méthodes
• Indications
• Résultats
MERCI
2ème Partie : Examen clinique de
l’appareil locomoteur : 10 chap

• Rhumatologie
• Orthopédie-traumatologie
Identité
Motifs de consultation/d’admission

• La douleur
• L’impotence fonctionnelle
• La boiterie
• La déformation
• La tuméfaction
• La raideur
• L’instabilité
Histoire de la maladie/de l’accident

• Accidents :
– Date
– Heure
– Circonstances
– Mécanisme
– Conséquences
• Jour de l’admission ou de l’opération
• Caractères/histoire des symptômes
La douleur articulaire
• Siège : la douleur articulaire siège dans la région de
l’articulation, il n'y a donc pas de douleur rapportée, sauf pour
les articulations des racines des membres : la hanche et
l’épaule. On peut aller plus loin et préciser si elle siège sur les
faces antérieure, latérales ou postérieure de l’articulation, ce
qui peut avoir une valeur diagnostique importante. Demander
au malade de montrer avec un seul doigt la zone douloureuse.
Certains signalent une sensation douloureuse profonde, à
l'intérieur de l'articulation.
• Les exceptions sont donc la hanche et
l’épaule. La douleur de ces articulations peut
irradier vers le membre : le bras et parfois
l’avant-bras, voire jusque dans la main, pour
l’épaule (il ne faut pas la confondre avec une
névralgie cervico-brachiale); la face antérieure
de la cuisse pour la hanche (il ne faut pas la
confondre avec une cruralgie).
• Rythme : classiquement on oppose deux types
de douleurs articulaires selon leur rythme :

• - la douleur "mécanique" est typiquement une douleur


d'effort, de mise en charge. Elle n'apparaît, au début, que
pour des efforts importants (sportifs notamment) et entrave
peu les gestes courants de la vie quotidienne. Elle se produit
après un certain temps d'utilisation de l'articulation et donc se
manifeste plus volontiers en fin de journée que le matin. Elle
est calmée par le repos. Elle ne réveille pas le malade
endormi.
• - la douleur "inflammatoire" est typique par
deux aspects. Elle réveille le malade dans la
seconde partie de la nuit et s'accompagne
d'un dérouillage matinal variable mais qui
peut durer plusieurs heures.
• L’exception : une douleur d’épaule peut
réveiller la nuit, notamment en cas de
pathologie péri-articulaire si fréquente dans
cette localisation.
• • Type : on distingue des douleurs par « excès
de nociception », générées par les
nocicepteurs périphériques au sein des tissus
articulaires et péri-articulaires lésés (os sous-
chondral, synoviale, capsule articulaire,
ligaments, tendons, muscles) et des douleurs
« neuropathiques », consécutives à des
lésions du système nerveux.
• • Intensité : difficile à évaluer car subjective,
elle peut s'apprécier indirectement par la
quantité de comprimés d'antalgiques ou
d'anti-inflammatoires que prend le malade
pour être soulagé. On peut également de-
mander au malade, sur une échelle visuelle
analogique de 10 cm, de se situer entre deux
situations extrêmes : “0 : absence totale de
douleur” et “10 : maximum de douleur que
vous puissiez imaginer”.
• • Circonstances déclenchantes et mode de début :
Quel(s) facteur(s) déclenchant(s) retrouve-t-on ?
Traumatisme, effort inhabituel, faux mouvement,
surmenage articulaire, stress de toute nature
(somatique : médicaments, intervention chirurgicale,
autre affection ; ou psychologique). un traumatisme
important est facilement identifiable et rapporté
spontanément par le malade. Une simple contusion est
à rechercher de principe, surtout si elle est ancienne et
oubliée du malade.
• Le début a-t-il été aigu et brutal - en quelques heures
ou quelques jours - ou progressif et insidieux - en
quelques semaines voire en plusieurs mois ?
– Ancienneté : il est clair qu'une douleur ayant
débuté il y a deux ou trois jours n'a pas la même
signification qu'une douleur évoluant depuis deux
ans. Récente, cette douleur est volontiers aiguë
puisqu'elle amène le malade à consulter
rapidement. Ancienne au contraire, elle est
souvent moins intense, "supportable" : "j'ai
d'abord cru que ça allait passer tout seul, puis on
s'habitue" disent volontiers les malades. Dans ces
cas, le motif de la première consultation est
souvent une aggravation de cette douleur
ancienne.
• • Evolution : d'une seule tenue ou par
poussées? Il est exceptionnel que l'on souffre
24 h sur 24, 365 jours par an, pendant
plusieurs années. Ancienne, la douleur évolue
par poussées entrecoupées de périodes
d'accalmie. Ou encore, cette douleur est
transitoire dans la journée n'apparaissant
qu'après des efforts importants, calmée par le
repos et donc intermittente.
• Facteurs qui calment la douleur et facteurs
qui l'aggravent : le repos est un facteur
calmant fréquent. Les médicaments aussi,
ceux prescrits, mais aussi ceux pris par le
malade: "Quel traitement avez-vous pris?"
"Aucun, Docteur". "Même pas un comprimé
d'aspirine ?"; "Bien sûr, j'en prends six par
jour, mais ils ne me calment qu'une heure ou
deux".
Antécédents
• Interventions:
• Date
• Indication (raison)
• Hôpital
• Chirurgien
• Découvertes
• Gestes
• Complications
• Traumatismes: dates, lésions, interventions
• Profession (sportif de haut niveau…)
• Côté dominant ( droitier/gaucher)
• Vaccinations antitétaniques, groupe sanguin
Revue des systèmes
Examen physique

• Etat général
• Examen de la marche: amputation, boiterie, béquilles
• Inspection : tuméfaction, rougeur, plaie, déformation,
cicatrice, raccourcissement, position antalgique, atrophie,
examen du plâtre, des béquilles, orthèses ou chaussures
• Palpation: reliefs normaux de l’anatomie de surface, points
douloureux, épanchements, déformation, mobilité active,
passive et active contre résistance (plusieurs tests), tension
des loges musculaires, examens vasculaire et neurologique…
• Ausculation des artères; examen neuro
• Le reste de l’examen physique : uvéite, uréthrite…
Mesures angulaires moyennes
Antépulsion Rétropulsion Adduction Abduction Rotation ext Rotation int

Epaule 180° 50° AV30° AR15° 180° 80° 95°

Coude Flexion 145° Extension 0°

Poignet Flexion 90° Extension 90° Inclin cub 40° Inclin rad 25° Supination 90° Pronation 90°

M-P 90° (+5° par doigt de II 25° 40° auriculaire 40° index
à V)

IPP 120°

IPD 60°

Pouce Opposition 30° 45° MP flexion 40° IP Flexion 90°


MP extens 40° IP Extens 15°

Rachis cervi Flexion 70° Extension 50° Inclinaison latérale D/G 45° Rotation à D/à G 80°

Rachis thor 30° 40° Inflexion latérale D/G 30° Rotation à D/à G 30°

Rachis lomb 45° 40° Inflexion latérale D/G 20° Rotation à D/à G 10-15°

Hanche 135° 30° 25° 45° 45° (cabot) 35°


pied vers l’int

Genou Recurvatum Fessum 0° Mobilité x/y /z x= recurvatum y= flessum z= flexion ou 1/X


-0 à -10° Flexion 140°

Cheville Flexion dorsale 25° Flexion plantaire 60° Eversion Inversion

orteils Dors M1P1 90°


Plan M1P1 45°
Description d’une masse : les 4 S
– Site
– Size
– Sides
– Shape
– Sourroundings
– Surface
– Fixité
– Consistance
– Douleur,soufle, chaleur, rougeur
Description d’un ulcère: les 4 S
– Site
– Size
– Sides: berges
– Shape
– Sourroundings
– Surface: le fond
– (Fixité)
– (Consistance)
– Douleur,soufle, chaleur, rougeur
Résumé syndromique

• Résumé
• Syndromes
– Infectieux
– Traumatique
– Tumoral
– Malformatif
– Dégénératif
– Métabolique
– Inflammatoire
– vasculaire,
– Neurologique…
Hypothèses diagnostiques

• Discuter les tissus les plus probablement


atteints, les mécanismes, les conséquences
• Pour chaque diagnostic, arguments en faveur
et arguments contre
• En retenir un (le plus probable) et les autres
sont les différentiels
Examens complémentaires

• Biologiques
• Hémato: NFS VS CRP
• Biochimie : Acide urique, calcémie
• Imunologiques :Facteur rhumatoïde, anticorps anti
streptolysine O (ASLO), anticorps anti nucléaires (ANA),
Antigène HLAB27
• Cyto et histopath
• Infectio: cultures pour rech bact, mycoses,
• Étude du liquide synovial: aspect, cytologie, glucose,
immuno, cytopato/hisopatho, infectio
Examens morpholoqgiques
• Radiographie standard
• Echographie
• Scanner ou tomodensidométrie (TDM)
• Imagerie par résonnance magnétique (IRM )
• Scintigraphie
• Arthroscopie
• EMG
– Bilan préoopératoire:
• NFS,
• TP,
• TCK,
• GS ABO rhésus,
+/- si sup à 40 ans urée/créat,
RX Thorax,
ECG
Radiographie standard
• Principe : imagerie par émission de RX
• 4 contrastes
• Osseux
• Parties molles : tendons, muscles, ligaments, vaisseaux
• Graisseux
• Gazeux
• Contraste artificiel :arthrographie, angio
• Incidences : Face et profil
• Simple, disponible, accessible; pas de coupes
• Indication :os
Os Points d’ossification Apparition Apparition Fusion
Point primitif Pts 2daires (Début et fin)

Clavicule Corps + extr lat (pt primitif) 30è j I-U(le 1er !)


Extrémité médiale 18-20 ans 25ans (last !)

Omoplate Corps M2 de la vie I-U

Cavité glénoïde (2) 19 à 20 ans


Acromion (2) 17 à 20 ans
Apophyse coracoïde (3) 15 0 17 ans
Epine, b méd et angl inf (3)

Diaphyse J4 de la vie I-U


Humérus
Tête 6-20 mois 20-26 ans
Trochiter 1-3 ans
Trochin 1-3 ans

Trochlée 8-16 ans


Condyle 6M-2ans
Epitrochlée 5-9 ans
Epicondyle 11-18 ans

Diaphyse M2 de vie I-U


Radius
Tête (partie sup) 4-9 ans 16-18 ans
Tubérosité bicipitale 14 ans Peu aprè14A
Extrémité inf 1-2 ans 20-25 ans

Cubitus Diaphyse M2 de vie I-U

Olécrâne 8-14 ans 15-20 ans


Apophy styloïde et p< tête 6-9 ans 20-24 ans
Carpe Grand os et os crochu 1ère année

Pyramidal 1,5-4,5 ans

Semi-lunaire 2-6 ans

Trapèze et trapézoïde 3-6 ans

Scaphoïde 5-6 ans

Pisiforme 10-14 ans

M1 Corps et extrémité inf (1tif) M2 de vie I-U


Extrémité inf (secondaire 3ème année 16-18 ans

M2 à M5 Corps et extrmité sup (1tif) M2 de vie I-U

Extrémité inf (secondaire) 3ème année 16-18 ans

Sésamoïde Corps de l’os 5ème année


Os iliaque Ilion M2 à M5 I-U

Ischion M2 à M5 I-U

Pubis M2 à M5 I-U

Cotyle (3) 8-10 ans 16 ans

Crête iliaque ? 14-15 ans 15-25 ans


EIAI
Epine sciatique
Epine et angle du pubis

Fémur Corps M2 in utero

Tête M6 - 2ans 16-18 ans

Grand trochanter 3-6ans 16-18 ans

Petit trochanter 7-11ans 16-18 ans

Extrémité inférieure qq j av naiss 18-24 ans

Patella Un noyau 3-4 ans

Tibia corps de l’os M2 in utero

Plateau tibial naissance 18-24 ans

TTA 13ans 18-24 ans

Extrémité inférieure 2è année 16-18 ans

Fibula corps de l’os J30-J40 I-U

Extrémité proximale 3 à 6 ans 19 –20 ans

Extrémité distale M15-2,5A 18-19 ans


astragale qq j av naiss

Calcanéum Point primitif M6 I-U

Point secondaire 6-9ans 16ans

Os naviculaire 3-5 ans

Cuboïde 1-6 mois

1er Cunéiforme 2ans

2ème Cunéiforme 3ans

3ème Cunéiforme 1an

M1 Corps et extrémité distale S8-S11 I-U


Extrémité distale Après 1an 12-22 ans

M2àM5 Corps et extrémité proximal S8-S11 I-U


Extrémité distale Après 1an 12-22 ans
+ /- apophyse stlylo M5

P1 Après S16 I-U

P2 Après S16 I-U

P3 S11 I-U

2 Sésamoïdes M1 M2-M3 I-U Ossif 9-11A


Echographie
• Imagerie en coupe, par analyse d’ultrasons
réfléchis
• Accessible, simple, disponible
• Examinateur dépendant : variation intra et
inter observateurs
• Indications : articulations, muscles, gros tendons,
bourses, kystes, tuméfactions et tumeurs
TDM
• Imagerie en coupe
• Faisceaux de RX analysés sur un ordinateur
• 3 contrastes
• Eau = 0 Hounsfield
• Air = - 1000 Hounsfields
• Os = + 1000 Hounsfields
• Contrastes artificiels (Télébrix)dans les vaisseaux (angioscan)
articulations (arthroscanner), ou dans le canal rachidien ( myeloscanner)…

• Cher, disponible, reproductible


• Os et articulations , ménisques, moelle et cvo
IRM
• imagerie en coupe
• Le corps est mis dans un champ magnétique; on lui envoie
une onde de radiofréquence
• Il se produit des modifications physiques des atomes qui
restituent sous forme d’une onde de radiofréquence de
même type une partie de l’énergie reçue : c’est la résonnance
• On capte cette onde et en détermine l’intensité
• Convention : noir= pas de signal, blanc =fort signal
• En fonction du champ magnétique utilisé, on peut avoir une
imagerie rapide dite T1 et une lente dite T2
IRM
• En T1 les liquides stagnants ont un signal faible qui est noir et
la graisse a un signal très fort, blanc
• En T2 la graisse a un signal faible et les liquides un signal fort
• L’os, les tendons, le calcium et l’air sont noirs en T1 et T2
• Les vaisseaux sont noirs en T1 et blancs en T2
• Les contrastes artificiels améliorent les distinctions
• Image quasi anatomique
• Cher, peu accessible,
• Etudie la moelle, les disques intervertébraux, le cerveau, les
racines nerveuses, les ligaments croisés, les ménisques…
Scintigraphie
• Imagérie par émission
• Produit radioactif Technetium 99 M qui se fixe
sur le calcium
• Permet de déterminer les foyers où il y a
beaucoup de calcium hyperactivité de
reconstruction d’un os détruit par : une
fracture méconnue ou une tumeur
• Leucocytes marqués (spécifique = infection)
Traitement
• Buts : fonction du diagnostic
• Moyens et méthodes
• Non médicamenteuses
• Médicam: antalgiques, anti inflammatoires, ATB…
• Orthopédiques : immobilisations plâtrées, tractions
transcutanées, orthèses, kinésithérapie, prothèses,
béquilles
• Anesthésiques
• Chirurgicaux
• Indications : Qui? Quand? Comment?
• Résultats: mortalité, morbidité, pronostic

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