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PLAN
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Donc, dans le moment, on pense qu’on prend des décisions, on pense que c’est nous qui
agissons, mais en réalité ce n’est pas nous.
L’être humain a l’impression de faire, mais il ne peut pas faire tant que c’est l’égo qui agit à
l’intérieur de lui.
On peut « faire » uniquement quand la conscience s’active, parce que quand la conscience
s’active, on devient en état d’alerte, en état d’éveil. Si je suis caissier, que je vois une personne qui
arrive très impatiente, qui se plaint parce que je suis pas assez rapide, si je ne suis pas en état d’éveil,
je peux m’identifier avec la colère et l’impatience du client et lui répondre avec colère et impatience,
aller jusqu’à me justifier, dans ma tête : « Pour qui il se prend lui ? Moi aussi j’ai eu une journée
difficile », et lui répondre bêtement. Par contre, si on est état d’alerte, en état d’éveil, si on essaie de
donner une note supérieure, à un niveau d’Être supérieur, on peut ne pas s’identifier. On n’est pas
obligé de s’identifier à la colère et l’impatience du client, et là, on devient maître de nous-même, et on
agit par nous-même, on n’est pas contrôlé par les états intérieurs négatifs… comme si le client venait
d’appuyer sur un bouton et on réagit de manière mécanique comme une machine. Lorsqu’on appuie
sur le bouton A, une telle réaction ; quand on appuie sur le bouton B une autre réaction.
Si on est en état d’alerte intérieure, si on n’est pas hypnotisé dans le moment, on peut devenir
maître de soi-même et maître des situations qui nous entourent. Prendre conscience que cette
personne est peut-être impatiente parce qu’elle a eu une mauvaise journée, parce qu’elle est comme
ça et c’est tout. Mais on n’est pas obligé de la rejoindre dans sa colère… Ainsi, on devient une
personne qui réagit toujours à un niveau supérieur. Cela est très important parce que notre bonheur
et notre malheur en dépendent.
Quand on dit que pas besoin d’être riche pour être heureux, que des personnes très pauvres
sont heureuses et des personnes très riches sont malheureuses, c’est précisément pour cela. Peu
importe la quantité d’argent qu’on a, si on est capable de prendre la vie dans son aspect supérieur
psychologiquement d’instant en instant, on peut être heureux.
Bon, donc on a expliqué, à travers les exemples, de quelle manière on peut être mécanique et
aussi être multiple.
Ce qui est intéressant de découvrir, de prendre conscience, c’est que chacun d’entre nous a un
trait caractéristique particulier, un Trait Psychologique Particulier… Pour apprendre à se connaître, on
doit prendre conscience qu’on a tous un égo ou un autre, plus fort que les autres. Ou une somme
d’égos plus forts que les autres qui ensemble font la fête, font le party à l’intérieur de nous… ce qui
fait que chacun d’entre nous a une particularité psychologique prédominante.
Chez l’un ça peut être l’orgueil et l’amour propre, chez l’autre, ça peut-être l’ambition et la
convoitise, la bougeotte et la démagogie, la paresse et la farniente, peu importe chacun va avoir un
aspect, un égo ou une somme de quelques égos, qui donnent un trait caractéristique psychologique
particulier.
Il est intéressant de savoir cela parce que quand on commence à s’observer, à se découvrir, si
on essaie de découvrir les états les plus grossiers, les plus évidents, on va avancer plus rapidement sur
le chemin.
Comment fait-on ? De quelle manière peut-on s’améliorer définitivement ? Encore une fois, la
psychologie moderne, à travers la psychanalyse, offre des possibilités, mais malheureusement ce ne
sont pas des solutions permanentes. Beaucoup de gens nous ont dit à travers les cours : « j’ai été
suivre des psychologues qui m’ont aidé à revenir dans mon enfance, à aller toucher des points
sensibles de ma psychologie, mais jamais ils ne m’ont donné des clés aussi utiles et aussi concrètes
que celles que vous nous donnez ». Parce que les clés que nous donnons amènent des solutions
définitives. Le travail sur soi peut éliminer des états négatifs pour toujours ! On dit qu’un alcoolique va
toujours devoir faire attention, car s’il reprend un verre, il va toujours pouvoir retomber dans
l’alcool… Nous, nous disons que s’il détruit l’égo d’alcool, jamais plus il ne retombera dans
l’alcoolisme. Ce sont des solutions permanentes.
Oui c’est possible de détruire l’égo de façon définitive et de libérer l’essence qui est
emprisonnée à l’intérieur de l’égo (dessin). Si nous avons un 3% d’essence libre et le reste est
emprisonné, embouteillé dans des égos, qui nous forcent à agir de façon mécanique et tout ce qu’on
a dit… Si nous brisons la bouteille, détruisons l’égo, l’essence qui était emprisonnée va rejoindre le
3% et comme nous avons dit, le 3% va augmenter au fur et à mesure et la manifestation négative qui
correspondait à l’égo va disparaître.
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C’est sûr que l’égo ne se détruit pas nécessairement d’un coup, il se peut que ce soit au fur et à
mesure, petit à petit. Ainsi, on fait le sauvetage de notre conscience. Un égo qui est très fort peut
prendre des années à éliminer, mais petit à petit on diminue sa force et on libère la conscience qui s’y
trouve embouteillée.
Quelle est la méthode ? On va en reparler beaucoup dans les conférences, et de différentes
manières. Aujourd’hui on va donner une approche rationnelle à la dissolution de l’égo, comme un
premier pas pour vous donner du matériel avec lequel vous pourrez travailler à la maison, mais par la
suite nous expliquerons plus précisément la manière de travailler sur soi.
Pour aujourd’hui donc on donne trois étapes, très simples, qui vont vous aider à prendre
conscience de vos états négatifs. Le premier point c’est la rétrospection, le deuxième c’est l’analyse et
le troisième c’est la dissolution. Ce n’est pas très compliqué, mais c’est très efficace. Si par exemple
vous avez eu une crise de colère durant la journée, ou de l’impatience, ou les deux ensembles… de
l’amour propre blessé qui vous a mis en colère. Bien, c’est sûr que ce qu’il faut faire c’est : le soir ou
dans un moment propice de la journée vous vous étendez soit dans votre fauteuil soit dans votre lit et
vous faites une rétrospection de la situation, comme si vous repassiez le film de la situation, comme si
vous aviez été filmé durant la scène de colère. Rétrospection… revoir la scène les yeux fermés, assis
dans votre divan ou couché dans votre lit, vous revoyez la scène, comme si c’est un film qui rejouait.
Une fois que vous avez bien revu la scène en images, vous commencez à analyser avec le cœur,
c’est ce qu’on expliquera plus en détail dans les différentes conférences, dans la méditation, à sentir
les différents aspects à l’intérieur de vous qui ont bougé. Était-ce une colère née de l’impatience ? Ou
une colère née d’un amour-propre blessé ? Qu’est-ce qui a bougé à l’intérieur de moi ? Puis, par ce
travail d’analyse, on essaie de monter un dossier sur ce département de notre psychologie. Le but de
la deuxième étape, c’est la compréhension. La compréhension de quoi ? De la nullité de cet état-là.
C’est sûr que si je me dis : il l’a mérité, je suis en colère contre lui et il l’a mérité… alors je n’ai pas
compris. La compréhension c’est la prise de conscience, c’est comprendre comment on était dans
l’erreur. La compréhension d’ailleurs amène le repentir.
Si, parce que ma journée allait mal, j’ai bousculé quelqu’un dans la rue… Ou si quelqu’un m’a
bousculé sans faire exprès, et que je lui ai répondu avec méchanceté : « Regarde où tu marches ! », et
qu’au moment de la méditation, j’arrive à voir la méchanceté que j’ai eue, à voir comment j’ai pu
blesser la personne, peut-être même que je l’ai insultée… Si je prends conscience, je perçois la peine
que j’ai faite à cette personne, alors j’ai compris et de là va naître le repentir. À partir de ce moment-
là, le défaut est cerné, il est compris, on s’est vu tel qu’on était, sans s’identifier, d’abord de manière
extérieure comme un film, puis intérieurement, puisqu’on a compris la nullité de notre état.
À partir de ce moment, on a recours à une force supérieure, qui est la Mère divine : la Stella
Maris des alchimistes, Tonantzin chez les Aztèques, la Marie des Chrétiens, la Shakti des Hindous,
parfois ils l’appellent Durga lorsqu’elle apparaît sur son Tigre pour détruire les démons. C’est une
force électrique supérieure qui existe à l’intérieur de nous, ici et maintenant. C’est la partie féminine
de notre Dieu intérieur, c’est l’aspect féminin du Dieu en nous. On lui adresse une prière très simple
dans laquelle on lui demande de détruire l’aspect que l’on a vu, que l’on a compris. Tout aspect
compris sera détruit. Ainsi, nous donnons des clefs très précises, très concrètes, avec lesquelles nous
pourrons libérer la conscience du cachot dans lequel elle se trouve. Changer la vie que nous avons,
générer des événements nouveaux, et éventuellement, trouver le bonheur véritable…
Avez-vous des questions ?
Q. Tantôt on parlait que l’on était toujours face à un choix d’être ou ne pas être et ensuite on
parlait du fait que l’on ne peut jamais choisir parce qu’on ne peut rien faire.
R. C’est cela. Tant que l’on agit de façon conditionnée par l’égo, on ne choisit pas. Mais ça ne
change pas que dans la fabrique de la création, on a un choix dans le moment. La possibilité de
choisir existe. Mais à cause de l’égo, parce qu’on se laisse faire par l’égo, on n’arrive pas à faire ce
choix. Mais la possibilité du choix est là quand même. Ça veut dire que tant qu’on se laisse manipuler
par l’égo, on va toujours agir de manière mécanique. Mais ça ne veut pas dire que dans l’instant on
n’a pas le choix de... Ce n’est donc pas 100% fataliste, car si on n’avait jamais le choix, on ne pourrait
jamais s’améliorer. On a le choix, le problème c’est qu’on ne le prend pas parce qu’on est trop
englouti par nos défauts. Et c’est ce qui fait de nous des personnes mécaniques. C’est ce qui fait que
tout se répète.
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Q. Je comprenais que le choix qu’on pouvait faire c’était d’agir sur nous-mêmes, sur notre
intérieur, de changer notre intérieur ?
R. C’est de prendre conscience de ce qui veut agir à l’intérieur de nous, comme tu le dis. Si c’est
le défaut qui veut agir, ne pas le laisser s’exprimer. Le découvrir et le détruire, mais ne pas le laisser
agir pour nous.
Q. Dans la psychologie moderne, on dit que la colère c’est bon, qu’il faut la laisser s’extérioriser.
Est-ce qu’on peut choisir consciemment de laisser sortir notre colère ?
R. Non, là on se fait jouer un tour. C’est comme quelqu’un qui voudrait manger tout le gâteau
au chocolat parce qu’il y a du magnésium dans le chocolat et on a besoin de magnésium. C’est le
mental qui nous joue un tour, qui nous dupe. On parlera des trois traîtres à un moment donné, des
démons du désir, de la justification et de la mauvaise volonté. On en parlera dans d’autres
conférences. L’égo est subtil, il utilise le mental pour justifier les actions. Il peut facilement se justifier
de n’importe quoi, finalement. Donc, il faut faire attention à cela aussi. La colère, c’est la colère. Il n’y
a pas de bonne ou de mauvaise colère. Même chose pour la gourmandise ou pour n’importe quel
défaut. Quand on est en colère, on grossit l’égo de colère et la fois suivante, il va revenir plus gros. La
solution c’est de le détruire. Ca ne veut pas dire que parce que, comme je vous ai déjà expliqué, on a
la colère, on ne va jamais s’exprimer ou s’affirmer. Il faut apprendre à s’affirmer sans la colère. La
solution est simple. D’un côté, il y a la peur qui nous empêche de nous exprimer et de l’autre côté, il y
a la colère. Souvent, les gens qui répriment leur colère ou qui ont peur de s’exprimer, vont s’exprimer
quand ils vont être poussés à l’extrême et ça va être une grosse crise, ils vont exploser dans une crise
de colère. Il est mieux d’apprendre à s’affirmer, cela est vrai, mais ça ne veut pas dire qu’il faut le faire
avec colère. Il faut apprendre à s’exprimer de manière calme et oser dire ce qu’on a à dire. Si notre
ami, notre conjoint, ou peu importe, fait quelque chose qui nous déplait et qu’on a tendance à réagir
avec colère, il ne faut pas laisser libre cours à cette réaction-là. C’est la réaction de l’égo. « Tourne la
langue sept fois », comme on dit. On se calme. Si ça prend du temps à se calmer, on se tait, et on
revient plus tard quand on s’est calmé. Mais on ne refoule pas sans s’exprimer. Il faut s’exprimer, mais
sans colère. Il y a des gens qui refoulent pendant toute leur vie et ils arrivent à 50 ans, ils ont été
brimés par leur mari ou un parent dominateur qui les contrôlait, puis, à 50 ans, ils s’ouvrent et c’est :
« Tassez-vous tout le monde » et il n’y a plus de place que pour eux dans le monde car ils veulent
prendre toute la place. Donc, il faut apprendre à s’exprimer, à s’affirmer, mais pas sous l’effet de la
colère. Donc, il faut aussi détruire la peur qui nous empêche de dire ce que l’on a à dire. Souvent
cette peur est liée à la peur de ne pas être aimé, car si on dit ce que l’on a à dire, on croit que l’on ne
sera plus aimé. Mais il faut être capable de s’exprimer.
Q. Pour faire un travail comme ça, est-ce qu’il faut absolument des notions de psychologie?
R. Aucune, ni même de philosophie. Il y a des gens très simples, sans aucune éducation, qui
simplement avec le cœur, trouvent quelque chose de négatif à l’intérieur d’eux. Ils en versent des
larmes, tellement ça leur fait de la peine de découvrir ça à l’intérieur d’eux. Puis ils prient ce qu’ils
connaissent, le bon Dieu ou la Vierge, de les aider avec ça, et ils avancent, ils se purifient. Donc,
aucune connaissance préalable, simplement avoir du cœur et être capable de se découvrir et d’être
sincère avec soi-même.
Q. Tantôt tu as dit que si, après une journée, on s’était chicané avec notre conjoint ou notre
ami, on devait faire une rétrospection et s’observer. Est-ce que si la situation s’est passée il y a 7 mois
c’est trop tard?
R. Cela peut t’aider dans un travail que tu fais dans le présent. Mais dis-toi une chose, vu que
tout se répète, il y a une occasion qui va se représenter ou la situation va se répéter, et là ça va être le
temps de te rappeler comment tu étais dans le passé. Car lorsqu’on se découvre, on réalise qu’on a
toujours été comme ça. Il faut se baser sur la situation présente. Ne vous inquiétez pas, les anciens
vont même jusqu’à dire que chaque journée est une répétition de la veille, et une répétition de toute
notre vie… que l’on a toute notre vie en petit dans une journée, psychologiquement, et je peux vous
le démontrer astrologiquement aussi.
Q. Donc, pour arriver à la dissolution de l’égo dans l’étape de l’analyse, il doit vraiment y avoir
une compréhension qui doit être faite, quelque chose de nouveau qui doit être découvert qu’on
n’avait pas compris. Est-ce qu’il faut que ce processus-là se passe pour arriver à détruire l’égo ?
R. La première fois que tu travailles sur un aspect en particulier, oui. La fois suivante, une fois
que tu l’as compris, tu n’as plus besoin, tu l’as compris, tu sais que c’est lui qui se représente.
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Q. Mais est-ce qu’il y a quelque chose nouveau a comprendre sur comment il nous a eu ?
R. Tu peux toujours comprendre plus…
Q. Mais donc par la suite, il ne faut pas nécessairement comprendre quelque chose de nouveau
concernant l’égo ?
R. Ca dépend, il y a toujours plus profond, mais pour détruire un aspect à un moment donné,
c’est sûr qu’il y a une lutte qui s’engage avec ce que tu as compris. Parce que ça veut pas dire que
parce que tu l’as compris, il ne va plus te malmener, mais cela on en reparlera.
Q. Si dans le fond on a compris un égo mais que la Mère divine dissout ce qu’on a compris de
l’égo, est-ce que le problème est aussi au niveau des énergies. Je veux dire, si l’égo n’est pas mort
après la méditation, est-ce que c’est parce qu’on n’a pas assez d’énergie pour détruire la structure
atomique de l’égo, ou bien c’est parce que la compréhension n’était pas assez là ?
R. Soit que la compréhension n’était pas assez bonne, soit qu’il y a un karma associé à l’égo, un
gros karma. C’est pour cela que dans les rêves, si vous faites face à un égo et vous le tuez, souvent la
police arrive pour voir si les comptes sont réglés, si tout est en règle. Si on a encore des dettes à payer
par rapport à ce défaut-là. Parce qu’on fait des bêtises, on fait du mal aux autres avec nos égos. Et il y
a toujours une dette associée à l’égo. Parfois, c’est parce que la compréhension n’a pas été profonde,
et parfois c’est à cause d’une dette associée à l’égo…
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