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LA PSYCHOLOGIE RÉVOLUTIONNAIRE

PLAN

• La Psychologie : une science très ancienne


• Essence et Égo
• La personnalité
• Le niveau de l’Être
• « L’intérieur est l’extérieur »
• Tout se répète…
• Le gymnase psychologique (l’école de la vie)
• L’impression de « faire »
• Nous sommes mécaniques… et multiples
• Le Trait Psychologique Particulier
• La dissolution de l’Égo :
1. Rétrospection (s’observer)
2. Analyse (méditer) -> compréhension -> repentir
3. Exécution (Mère Divine)

Aujourd’hui, on va parler de la psychologie révolutionnaire. La psychologie est une science très


ancienne, même si on a l’impression que la psychologie est née avec Freud, avec Jung, même si on a
l’impression que la psychologie est née avec la psychanalyse, avec les psychologues modernes.
Encore récemment la psychologie était méconnue, même mal vue. Si on disait qu’on allait voir
le psychologue, on était vu comme quelqu’un de malade, de très malade. Les psychologues
n’existaient pas encore dans les écoles, comme dans les écoles secondaires (les intervenants)… alors
qu’aujourd’hui, la psychologie est très répandue. Cela nous donne l’impression que c’est quelque
chose de relativement nouveau, mais c’est totalement faux.
Les plus grands psychologues que le monde ait connus nous viennent de l’antiquité. Prenez par
exemple cette phrase que l’on attribue à Socrate (mais qui est plus ancienne que lui) et que l’on
retrouve sur le portail du temple de Delphes : « Homme connais-toi toi-même et tu connaîtras
l’univers et les dieux ».
La psychologie ce n’est pas quelque chose de nouveau… Les psychologues hindous comme
Patanjali (qui a laissé de merveilleux Aphorismes que l’on vous conseille fortement de lire), les
psychologues grecs, les psychologues égyptiens, depuis longtemps ont étudié la psyché.
Notez que le mot psychologie, vient de « psyché » et « logie », c'est-à-dire l’étude de la psyché.
Comme on est dans une époque matérialiste, le mot psyché est associé uniquement à nos pensées,
mais dans l’antiquité le mot psyché, qui vient du Grec, voulait dire « âme ». La psychologie pour les
anciens était l’étude de l’âme, ni plus, ni moins.
Pour les anciens peuples, l’âme est une grande voyageuse, elle vient d’un monde supérieur. Les
anciens ont décrit le voyage que fait l’âme avant de s’incarner dans le corps physique. Ils disaient
qu’elle traverse les sphères, les sphères célestes, les planètes, les galaxies, les dimensions, les éons des
chrétiens, pour s’incarner dans un corps physique.
À l’intérieur de ce corps physique, l’âme, la psyché vit des états, ce qu’on peut appeler des états
d’âme. Ces états d’âme, ces états de la psyché, ces inégalités, on les a appelés dans la conférence
passée, les égos et on a introduit un terme qui est l’essence.
Il est important de comprendre que pour les anciens et pour nous dans la Gnose moderne, nous
ne possédons pas toute notre âme. C’est un faux concept de l’ésotérisme moderne de prétendre que
nous avons une âme. Oui nous avons une âme, mais plutôt on devrait dire une parcelle d’âme, un
embryon d’âme. C’est pour ça que Jésus disait : « En patience vous obtiendrez vos âmes ».
Donc, nous avons une parcelle d’âme, un pourcentage d’âme, une petite quantité que nous
appelons l’essence. L’essence correspond effectivement au 3% dont on vous a parlé et l’égo au 97%.
Le 97%, en d’autres termes, c’est le restant de notre âme qui est emprisonné. Qu’est-ce que ça
veut dire ça ? Ça veut dire que quand on s’incarne dans un corps, quand l’âme s’incorpore, il y a
toujours deux tendances, une à faire le bien et l’autre à faire le mal, en termes communs et courants.
On devrait plutôt dire : une à faire ce qui est correct et l’autre ce qui est incorrect. On a toujours deux
tendances à l’intérieur de nous, une à agir mécaniquement, sous l’effet du sommeil de la conscience,
de manière hypnotique, c'est-à-dire sous l’égo ; et une de manière inspirée, spontanée, éveillée qui
appartient à l’essence.
Quand je suis égoïste et je pense à moi, j’agis sous l’égo. D’ailleurs « égo » veut dire égoïste,
veut dire « Je», tout ce qui est « moi d’abord ». Si, par exemple, je découvre que ma conjointe me
trompe et je la tue et tue son amant sous l’effet de la colère et de la jalousie, personne ne peut
prétendre que c’est la lumière divine à l’intérieur de moi qui a agi : c’est l’égo, c’est évident.
Si par exemple, mon prochain a besoin de moi, je devrais aller l’aider, mais à cause de la
paresse, de l’égoïsme, je ne fais rien pour lui, c’est sûr que ce n’est pas l’amour qui a agi à l’intérieur
de moi, c’est l’égoïsme.
Donc, l’âme humaine peut toujours agir de deux manières, elle a toujours le choix entre deux
manières d’être : une embouteillée, endormie, emprisonnée dans le subjectif, et l’autre, éveillée,
objective, lumineuse, qui correspond à l’essence.
La personnalité, telle qu’elle a été enseignée par la psychologie moderne, est une notion qui est
très réelle. La personnalité va être le véhicule, dans un moment donné, soit de l’essence, soit de l’égo.
Elle va être le miroir dans lequel va se refléter soit l’essence, soit l’égo.
La personnalité nous ne l’amenons pas dans ce monde comme l’essence et l’égo. L’essence
revient, l’âme revient s’incarner, l’égo revient s’incarner, ce ne sont ni plus ni moins que nos valeurs
positives et nos valeurs négatives. Mais la personnalité, on l’appelle fille de son temps car elle se forme
effectivement dans les 7 premières années de la vie.
La personnalité vse former à la maison, selon l’éducation, l’exemple qu’on a à la maison : les
parents, les frères et sœurs ; mais aussi à l’école : les amis, les professeurs ; dans la rue, etc.
La personnalité, comprenez bien, va faciliter l’apparition de certains aspects de l’essence ou de
certains traits caractéristiques de l’égo.
Si j’ai été élevé dans une famille très gourmande, très gloutonne, où à table toute la famille
mangeait la bouche ouverte, piquait avec sa fourchette dans le poulet pour en prendre des grandes
bouchées et tous étaient très gloutons, l’enfant c’est sûr qu’il va imiter ça, il apprend beaucoup plus
par imitation que par le raisonnement. Donc il va former une personnalité gloutonne. Qu’est-ce que
ça veut dire ? Ça veut dire que l’égo glouton va facilement passer à travers le filtre énergétique de la
personnalité.
La personnalité c’est comme un filtre, (dessin) dans un moment donné va passer soit l’égo, soit
l’essence, l’un ou l’autre… mais c’est un filtre qui va avoir des caractéristiques différentes d’une
personne à l’autre.
Donc celui qui a développé une personnalité gloutonne va facilement laisser passer l’égo
glouton. Il va s’asseoir à table avec des gens plus raffinés (ou qui ont développé l’égo raffiné de
l’alimentation), et il va paraître comme le bon vivant, comme l’image qu’on a des fêtes au Moyen-
Âge, (un gros party avec la tête de cochon sur la table et tout le monde qui se bourre et qui boit), les
gens vont le voir comme ça. Et lui va voir les autres, qui ont un égo raffiné, très snob, mangeant du
bout des lèvres.
Les Méditerranéens par exemple aiment beaucoup la bonne bouffe, arroser tout d’un bon vin,
les Français, les Grecs, les Africains du Nord… Ils ont aussi une personnalité méditerranéenne qui est
celle de la fête, le soleil, la plage… Si vous allez en Espagne, vous allez voir qu’ils vont souper à
minuit, pour aller sortir à la discothèque jusqu’à trois heures du matin. Ils vont se coucher quelques
heures, puis après ils vont manger un gros repas à dîner et aller faire la sieste pendant l’après-midi,
pour se réveiller à cinq heures pour souper à 8-9-10 heures une tortilla ou une paella… ils ont une
personnalité très colorée, extravertie. Alors que si un enfant a été élevé dans les montagnes du nord
de l’Autriche ou de l’Allemagne où il fait froid, où les gens sont plus introvertis, plus enfermés à
l’intérieur d’eux-mêmes, où les habits sont plus ternes, c’est sûr que la personnalité ne sera pas aussi
extravertie que celle de quelqu’un qui a été élevé dans le Sud.
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Mais c’est là que c’est important : ça ne veut pas dire qu’ils n’ont pas les mêmes égos, c’est juste
que l’égo se manifeste moins ou différemment. Quelqu’un qui a l’égo de l’alcool, dans le Sud il va le
manifester d’une manière : avec la sangria, le vin à volonté, sur la plage ou sur les terrasses. Dans le
Nord il fait froid, ils sont plus introvertis, ils vont s’enfermer dans des pubs, mais il va s’en passer de la
bière dans les pubs (irlandais, anglais ou allemands…) mais ça va être d’une autre manière. C’est ça
la personnalité. Celui qui a été élevé dans une famille très calme, très douce, ça ne veut pas dire qu’il
n’a pas de colère à l’intérieur de lui, c’est la manière dont elle va s’exprimer qui est différente.
Donc la personnalité appartient aussi au lieu où on est élevé, pas juste au milieu familial, à
l’école, mais aussi à l’endroit géographique… et à l’époque, parce que la personnalité qu’on aurait pu
développer au Moyen-Âge ou du temps de Rome est différente de la personnalité qu’on développe
aujourd’hui, plus adaptée au monde moderne.
Il y a donc un trio entre l’essence, l’égo et la personnalité. Deux traversent la mort, qui sont
l’essence et l’égo et puis il y a la personnalité que l’on forme dans cette vie-ci et qui disparaît à notre
mort, et qui va être le véhicule (un véhicule particulier dépendamment du lieu et de l’éducation), un
véhicule soit pour l’essence, soit pour l’égo.
C’est donc intéressant pour nous de découvrir quelle est notre personnalité, dans quel milieu on
a été élevé, comment nos parents agissaient, donc quels exemples ils nous ont donnés. Souvent
quand on est jeune, on refuse d’accepter qu’on a beaucoup de points en commun avec nos parents et
c’est en grandissant, en vieillissant, qu’on se rend compte qu’effectivement dans les premières années
de la vie on copie beaucoup, on est comme une éponge qui s’imprègne… On parlera de ça plus
profondément quand on parlera de la loi du retour et de récurrence.
Ceci dit, il est important de savoir que chaque personne, chaque individu, à chaque instant
donné, à chaque instant qui passe, à chaque seconde, est toujours placé devant l’Être et le non-Être
de la philosophie. La psychologie moderne est très compliquée, si vous prenez des livres de
psychologue, vous allez voir que ça prend un doctorat pour essaier de s’en tirer à travers un livre de
Piaget, par exemple, qu’on étudiait au cégep, ou d’autres auteurs plus récents, dans lesquels ils
parlent de toutes sortes de réactions circulaires de l’enfant, de la pensée formelle, c’est très
compliqué…
La Psychologie Gnostique des anciens est très simple, parce qu’elle est basée sur la dualité, la
dualité de l’être humain, une partie qui est bonne, une partie qui est mauvaise. Des fois dans les
comiques ou les comédies, quand quelqu’un a une décision à prendre, on voit à côté de lui un petit
ange qui lui dit de faire la bonne action, puis de l’autre côté un petit démon, qui lui dit de se servir lui-
même, de penser à lui d’abord, de faire la mauvaise chose, d’être méchant, et la personne est entre
les deux, face au dilemme.
Quand Shakespeare a dit : « Être ou ne pas Être, telle est la question », « To be or not to be »,
c’était très concret, très réel, parce que c’est la véritable question devant laquelle l’être humain se
trouve à chaque instant. Est-ce qu’il donne lieu à l’Être, à la partie divine à l’intérieur de nous et donc
à la parcelle d’essence, particule de l’âme, embryon d’âme? Ou est-ce que l’être humain donne lieu à
l’égo, au non-Être? À chaque instant nous sommes prisonniers de ce dilemme, nous n’avons pas le
choix de choisir. Si vous passez dans la rue devant un mendiant qui vous demande de l’argent, vous
êtes obligés de prendre une décision : ou vous lui donnez ou vous lui donnez pas. Si vous l’ignorez
vous avez décidé de l’ignorer, si vous lui donnez vous avez décidé de lui donner. Quelqu’un vous
insulte, vous décidez, vous n’avez pas le choix, soit de réagir ou de ne pas réagir. C’est là une
obligation, nous sommes toujours mis devant l’obligation de prendre une décision, consciente ou non
(malheureusement la plupart du temps inconsciente), entre l’essence et l’égo, entre l’Être et le non-
Être.
Si bien que plus quelqu’un va donner lieu à l’Être, à l’action correcte, ce que les Hindous et les
Tibétains appellent l’action dharmique, (les grands souverains et guerriers de l’époque indo-
européenne étaient de grands gardiens du dharma, de la bonne action, de l’action juste). Plus on fait
l’action correcte, plus on dit dans la Gnose qu’on a un niveau d’Être élevé, et moins on fait la bonne
action, moins on a un niveau d’Être élevé.
Chacun d’entre nous a son niveau d’Être, qui correspond d’une certaine manière au
pourcentage de conscience éveillée que l’on a. On peut donner différents exemples du niveau d’Être,
mais dites-vous que le niveau d’Être correspond à notre manière de réagir dans une situation donnée
de la vie. Plus on réagit avec essence, plus on a un niveau d’Être élevé. Plus on réagit avec l’égo,
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moins on a un niveau d’Être élevé. C’est quelque chose qu’on porte avec nous, ce niveau d’Être,
partout où l’on va.
Lorsqu’on a un niveau d’Être bas, c’est très difficile pour nous de bien réagir à la vie. SAW
donne un exemple très instructif, il dit que là où il habitait dans la ville de Mexico, il a observé un
groupe de ce qu’il appelait les parachutistes. C’est un terme qui désigne des groupes de personnes qui
apparaissent sur un terrain, se construisent des maisons de fortune, puis à un moment donné
disparaissent. Ils créent des petites communautés apparues de nulle part. Il dit qu’il observait près de
chez lui une communauté comme ça, de personnes qui sont apparues d’un jour à l’autre, qui tous les
jours buvaient beaucoup, l’argent qu’ils faisaient dans leur travail, ils le dépensaient en boisson, se
battaient, c’étaient souvent des viols, des adultères, le crime, la police qui était tout le temps dans les
ruelles de cette petite communauté… tous les soirs la police venait, ramassait des gens. Samaël disait
que c’est un bon exemple d’un niveau d’Être relativement bas, parce qu’il suffirait qu’une de ces
personnes décide, même si la vie n’a pas été facile pour elle, de s’améliorer, de faire des efforts
conscients, de prendre sur elle-même… Peut-être que ce jour-là, au lieu de boire, cette personne irait
s’acheter des vêtements propres. Au lieu de rester là pour se battre, elle irait voir ailleurs, se promener
dans un autre quartier de la ville avec ses habits propres, pour voir si elle peut rencontrer d’autres
personnes, se faire d’autres contacts, dans les cafés ou dans les entreprises. Et, à force de donner une
note supérieure psychologique, peut-être qu’elle va rencontrer d’autres personnes qui vont lui offrir un
meilleur emploi, et éventuellement sortir de cette communauté-là, se trouver un endroit plus décent
pour vivre, etc. Parce qu’au fond, si on étudie la question de manière psychologique, c’est l’état
psychologique de la personne qui l’amène là où elle est. Parce que celui qui aime boire va finir avec
des saoulons, il va finir dans des tavernes. Celui qui aime forniquer va finir dans des maisons de joie.
Celui qui aime se battre va se battre et va finir en prison. Mais celui qui en a assez de ses problèmes
peut, dans un moment donné, faire un effort pour arrêter de boire s’il a un problème d’alcool, pour
arrêter sa manière négative de réagir face à la vie et aux autres. En faisant des efforts psychologiques,
c’est sûr et certain que des circonstances différentes vont se présenter à nous. Des personnes
différentes vont apparaître, des occasions aussi vont apparaître.
Et c’est pour ça que nous sommes à 100% d’accord avec le philosophe Emmanuel Kant quand
il a dit : « L’Extérieur est l’Intérieur ». En d’autres mots : « L’Extérieur est le reflet de l’Intérieur ». Ça
c’est une leçon que les Bouddhistes enseignent depuis des milliers d’années. Le monde qui nous
entoure, notre monde, est le reflet de notre psychologie. Ça peut être quelque chose de dur à accepter
mais cela a été prouvé depuis des siècles. Si nous sommes colériques, nous attirons des personnes
colériques. Si nous sommes méchants, nous attirons des personnes méchantes. Si nous sommes
paresseux, nous attirons des personnes paresseuses, et ainsi de suite. Nous forgeons notre monde par
nos états intérieurs. Nous attirons les personnes qui nous correspondent psychologiquement. Tant à
niveau de parents, d’amis, de couple, nos patrons, nos employés si on en a, etc. Le monde que nous
attirons est le reflet du monde psychologique que nous avons à l’intérieur de nous-mêmes.
C’est une affirmation très forte que les philosophes maintiennent depuis toujours, mais qui dans
la pratique s’avère très réelle. En termes concrets, dans le quotidien, c’est facile à comprendre. Si
j’aime boire, je vais me tenir là où il y a des gens qui boivent. Si j’aime prendre de la drogue, je vais
aller là où les gens prennent de la drogue. Parce que j’ai ça à l’intérieur de moi, donc le monde autour
de moi va se placer selon l’attraction que j’ai face à la vie et aux choses de la vie. Si un jour, dans
mon monde de drogue, je commence à m’enliser de plus en plus, à rencontrer des personnes de plus
en plus négatives, la Mafia ou peu importe, puis je me vois de plus en plus embourbé dans une
situation où je dois de l’argent, où il y a des crimes, où on me demande de faire des choses contre la
morale, j’ai toujours le choix d’en sortir.
C’est sûr que plus je suis tombé profondément dans cette situation, plus c’est difficile, plus ça va
prendre un choc, plus ça va prendre une prise de conscience. Peut-être que je vais me faire battre et
que je vais être à l’article de la mort et qu’à l’hôpital je vais changer, comme c’est le cas de beaucoup
de personnes. Mais on peut toujours à l’intérieur de nous dire « non, c’est assez ».
Ce que la Gnose enseigne, c’est que ces états négatifs correspondent toujours à des égos. Que
ce soit un égo de drogue ou un égo d’alcoolisme, ou que ce soit un égo de colère ou un ego de
violence ou de tuerie, que ce soit un égo d’adultère ou de fornication, de luxure, que ce soit un égo
d’orgueil ou d’ambition qui veut nous emmener à être président de quoique ce soit, ou à côtoyer des
gens malfamés… Peu importe, toujours à l’intérieur de moi correspondent XYZ des égos précis,
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déterminés, qui, en s’unissant ensemble ou en luttant l’un contre l’autre pour la suprématie, vont
forger ma psychologie, et donc mon monde extérieur, le monde qui m’entoure. D’où la phrase :
« L’Extérieur c’est l’Intérieur ».
Tant que nous sommes prisonniers de notre inconscient, tant que nous sommes prisonniers de
notre psychologie, comme dans les exemples que l’on vient de donner, tout se répète, tout
recommence. Si je fais partie de la colonie de parachutistes au Mexique, tant que je vais vouloir boire
ma paye puis me battre avec le voisin et m’engueuler avec lui, et me chicaner avec ma femme…
Peut-être que je vais quitter cette communauté-là pour en trouver une autre, parce que les gens qui
sont là, selon moi, sont horribles et c’est de leur faute si ça va mal. Mais si je traîne à l’intérieur de moi
mes états négatifs, tout va se reproduire, il ne sert à rien de fuir. On pourrait aller au paradis, si on
amène nos états négatifs, on va être malheureux là-bas et on va reproduire notre monde.
C’est pour ça que Samaël Aun Weor en est venu à dire : « Prenez un sans-abri et mettez-le dans
le palais de Buckingham. Habillez-le proprement, que les serviteurs de la reine lui donnent un bain,
l’informent des heures de repas, lui servent des mets délicieux… Tôt ou tard, s’ils ne s’occupent pas
de lui, cette personne va arrêter de se laver, sa chambre va redevenir un fouillis, elle va manger de
manière très désagréable à table. Les serviteurs vont commencer à se plaindre à la reine que l’invité
est un peu étrange. Parce que même si on nous déplaçait au paradis, même si on nous emmenait sur
la plus belle plage du monde, si à l’intérieur de nous on a l’égo chicanier, on va se chicaner avec les
nuages, avec les maringouins, avec les voisins, avec celui qui se fait bronzer à côté de nous parce que
la couleur de son maillot ne nous plaît pas, avec notre conjoint ou notre conjointe, etc. Il ne servirait à
rien de trouver les meilleures circonstances si on ne règle pas la question intérieure, parce que tout va
toujours se répéter de manière mécanique.
C’est curieux, non ? Je ne sais pas si vous avez déjà vu le film Le Jour de la Marmotte. Pas trop
récent mais pas trop ancien non plus. Basé à 100% sur la philosophie bouddhiste. Des personnes
pourraient voir ce film et dire : « Oui, mais quel intérêt a ce film si la seule chose qu’on peut trouver
dans ce film c’est que tout se répète pour cet homme dans sa journée? » Effectivement, tout se répète.
De manière exagérée, bien sûr, mais pour faire un point. À la radio le matin, la même émission,
même musique, dans la rue les mêmes personnes qu’il croisait, et toujours avec son état négatif
d’aborder les gens et toutes choses… face à la personne qui lui demande de l’argent dans la rue, son
confrère ou collègue de travail… Il n’aimait ni son travail, ni les personnes qui l’entouraient. Toujours
une attitude négative face à la vie, et tout se répétait toujours. Et puis le type en question essaie de
toutes les manières possibles et inimaginables de s’en sortir. De se suicider même, de toutes les
manières. La serveuse qui vient au restaurant pour lui demander ce qu’il veut, il sait déjà ce qu’elle va
lui dire, il lui répète. Jusqu’au jour où il comprend la leçon. La leçon très simple que : pour changer
les événements qui se répètent sans cesse il faut nous-mêmes changer à l’intérieur. C’est comme si,
d’une certaine manière, la vie est une école, un gymnase où l’on s’entraîne psychologiquement. C’est
la philosophie bouddhiste, selon laquelle on vient au monde pour s’entraîner psychologiquement.
Et c’est pour ça, que d’une certaine manière, tout se répète. Pour qu’on ait de nouvelles
occasions de s’améliorer, de comprendre nos états négatifs, nos états intérieurs erronés. Si, par
exemple, je suis un père ou un patron intransigeant, si je suis une personne intransigeante très dure
avec les autres, c’est possible que lorsque je me cherche de l’emploi, mon patron soit toujours très dur
avec moi, très intransigeant. Et je me demande pourquoi, et je me plains. Je change d’emploi, et
comme par hasard, un nouveau patron terrible, pire que l’autre. Je me plains, j’essaie de lui faire
perdre son poste, je monte une cabale dans l’entreprise contre lui, je le fais mettre à la porte, je me
fais mettre à la porte, je me trouve un autre emploi, justement le bon patron qui était là a pris sa
retraite, il y en a un nouveau qui vient d’arriver, quel mauvais hasard, le nouveau est pire que
l’ancien. Pas moyen de fuir.
La vie nous donne des occasions pour nous découvrir, pour changer. Il faut arrêter de blâmer le
monde entier pour les malheurs qu’on a… c’est une leçon dure. Quand on parlera du karma, on verra
qu’il y a aussi la notion du karma à travers ça. Il y a des gens qui sont nés dans la misère, quelles
fautes ont-ils commises? C’est sûr qu’on ne peut pas comprendre ça si on n’a pas encore parlé des
notions de karma et de réincarnation. Le karma n’est pas autre chose que la conséquence de nos
actes commis sous l’influence de nos défauts. Lorsque nos défauts nous ont amené à faire des choses
négatives, voire extrêmes, il s’ensuit une compensation qu’on appelle le karma. C’est dur d’accepter
cela. On peut se plaindre contre le gouvernement, contre le conjoint(e), on peut se plaindre que nos
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parents ne nous ont pas donné une bonne éducation, qu’on a pas eu de chance dans la vie, que si on
était venu au monde à tel ou tel endroit… Regardez comment les vies des grandes femmes et des
grands hommes sont souvent les vies de personnes qui sont nées dans des situations difficiles et qui,
malgré ces situations, ont pris sur elles-mêmes, ont lutté pour arriver à des circonstances meilleures.
Combien de fois on a entendu parler de gens qui ont commencé comme portier dans une entreprise
et qui sont arrivés au poste de vice-président, parce qu’ils étaient très aimables, serviables, patients?
C’est sûr que si le portier chiale après tout le monde, déteste ce qu’il fait, ce n’est pas la même chose
qu’un portier qui accepte, qui se travaille intérieurement et qui est aimable et serviable. C’est sûr que
s’’il est bon, il va se faire des contacts, il a peut-être même de l’humour, de la philosophie, et il va
peut-être réussir à s’introduire dans un cercle meilleur.
Prenez par exemple quelqu’un qui travaille avec le public, comme un caissier ou une caissière…
Parfois on en voit qui sont serviables, aimables, toujours patients, comme si c’était leur entreprise.
C’est surprenant de voir quelqu’un qui travaille tous les jours à un salaire fixe, pas loin du salaire
minimum, et qui a cette attitude-là face aux gens et face à la vie, c’est grandiose, c’est une leçon pour
nous. Parce que c’est tellement facile de se plaindre de tout, de refuser les choses…
Le grand gagnant dans la vie, selon l’idée que la vie est une école, c’est celui qui sait être à la
hauteur de chaque situation, celui qui arrive à donner une « note supérieure », qui arrive à avoir un
niveau d’Être supérieur.
Si on est sur la partie supérieure du niveau d’Être, si on réagit à la vie de manière consciente,
alors oui, on va devenir de plus en plus maître de notre destinée.
Tant qu’on réagit de manière mécanique, de manière égoïque, on est manipulé par les
événements. On a l’impression que c’est nous qui prenons les décisions dans la vie, on a l’impression
de faire, d’agir, mais au fond on est une marionnette. L’égo, l’inconscient, le « Je », est celui qui tire
les fils.
C’est facile pour les gens qui nous connaissent d’actionner les leviers de notre psychologie, les
gens avec qui l’on vit nous connaissent très bien. S’ils veulent nous mettre de mauvaise humeur, ils
savent quoi dire : qu’ils nous fassent un mauvais café le matin, qu’ils nous disent une parole
désagréable… « T’as pas fait ça comme il faut »… ils appuient sur un bouton puis tout de suite, nous,
on réagit. S’ils veulent nous rendre heureux, ils nous disent une parole gentille, douce, aimable ; ils
savent quoi nous dire.
On est tous, lorsqu’on est assujettis à l’égo, mécaniques. Quelqu’un nous insulte on est
malheureux, si on marche dans la rue et qu’on trouve un billet de 20$ on est très heureux, on est
toujours soumis aux situations extérieures, on n’est pas maître de soi. On a l’impression qu’on « fait »,
mais en réalité on ne fait pas, on n’agit pas vraiment, on réagit mécaniquement.
Dans tous les exemples qu’on a donnés, qu’on soit alcoolique, qu’on fasse partie d’une
communauté difficile, qu’on soit la personne qui se plaint tout le temps que la vie ne lui a pas donné
des occasions… Dans toutes ces situations négatives on n’est pas maître de soi, ce sont les états
négatifs intérieurs qui nous manipulent, l’égo nous manipule ; l’orgueil nous force à vouloir bien
paraître, à penser mieux de soi ; la paresse nous force à nous écraser dans un divan comme une
patate qui ne veut rien faire ; la jalousie, lorsqu’elle nous manipule, nous fait sentir qu’on est le
possesseur des autres, qu’on devrait les emprisonner parce qu’on veut les manipuler, pour ne pas
perdre leur amour, et ainsi de suite. La colère nous rend fou, on peut tuer sous l’effet de la colère et
après on le regrette. On a l’impression que c’est nous qui avons décidé les choses, mais en réalité les
choses sont décidées par nos états négatifs.
Plus on se laisse manipuler par notre inconscient, par nos défauts, plus les choses qui arrivent
autour de nous, même ce qu’on croit être des décisions, sont décidées pour nous. On peut prétendre
qu’on décide d’acheter un modèle de voiture, mais si on a une convoitise terrible. En plus, si on a un
égo de luxure qui veut paraître macho, bien c’est l’égo macho qui décidera du modèle, ce n’est pas
nous. Même chose si on va s’acheter un habit et qu’on veut épater la galerie, on s’achète une
minijupe avec économie de tissu, c’est sûr que ce n’est pas la conscience qui va choisir cet habit-là,
c’est un aspect de nous qui veut montrer ses cuisses. Ça ne veut pas dire qu’on juge les habits, chacun
peut s’habiller comme il veut, c’est juste que des fois la mode exagère, elle va chercher chez les jeunes
cet aspect-là, à l’adolescence, qui les pousse à montrer leur corps toujours plus ; ce n’est pas la
conscience qui dicte ces choses-là.

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Donc, dans le moment, on pense qu’on prend des décisions, on pense que c’est nous qui
agissons, mais en réalité ce n’est pas nous.
L’être humain a l’impression de faire, mais il ne peut pas faire tant que c’est l’égo qui agit à
l’intérieur de lui.
On peut « faire » uniquement quand la conscience s’active, parce que quand la conscience
s’active, on devient en état d’alerte, en état d’éveil. Si je suis caissier, que je vois une personne qui
arrive très impatiente, qui se plaint parce que je suis pas assez rapide, si je ne suis pas en état d’éveil,
je peux m’identifier avec la colère et l’impatience du client et lui répondre avec colère et impatience,
aller jusqu’à me justifier, dans ma tête : « Pour qui il se prend lui ? Moi aussi j’ai eu une journée
difficile », et lui répondre bêtement. Par contre, si on est état d’alerte, en état d’éveil, si on essaie de
donner une note supérieure, à un niveau d’Être supérieur, on peut ne pas s’identifier. On n’est pas
obligé de s’identifier à la colère et l’impatience du client, et là, on devient maître de nous-même, et on
agit par nous-même, on n’est pas contrôlé par les états intérieurs négatifs… comme si le client venait
d’appuyer sur un bouton et on réagit de manière mécanique comme une machine. Lorsqu’on appuie
sur le bouton A, une telle réaction ; quand on appuie sur le bouton B une autre réaction.
Si on est en état d’alerte intérieure, si on n’est pas hypnotisé dans le moment, on peut devenir
maître de soi-même et maître des situations qui nous entourent. Prendre conscience que cette
personne est peut-être impatiente parce qu’elle a eu une mauvaise journée, parce qu’elle est comme
ça et c’est tout. Mais on n’est pas obligé de la rejoindre dans sa colère… Ainsi, on devient une
personne qui réagit toujours à un niveau supérieur. Cela est très important parce que notre bonheur
et notre malheur en dépendent.
Quand on dit que pas besoin d’être riche pour être heureux, que des personnes très pauvres
sont heureuses et des personnes très riches sont malheureuses, c’est précisément pour cela. Peu
importe la quantité d’argent qu’on a, si on est capable de prendre la vie dans son aspect supérieur
psychologiquement d’instant en instant, on peut être heureux.
Bon, donc on a expliqué, à travers les exemples, de quelle manière on peut être mécanique et
aussi être multiple.
Ce qui est intéressant de découvrir, de prendre conscience, c’est que chacun d’entre nous a un
trait caractéristique particulier, un Trait Psychologique Particulier… Pour apprendre à se connaître, on
doit prendre conscience qu’on a tous un égo ou un autre, plus fort que les autres. Ou une somme
d’égos plus forts que les autres qui ensemble font la fête, font le party à l’intérieur de nous… ce qui
fait que chacun d’entre nous a une particularité psychologique prédominante.
Chez l’un ça peut être l’orgueil et l’amour propre, chez l’autre, ça peut-être l’ambition et la
convoitise, la bougeotte et la démagogie, la paresse et la farniente, peu importe chacun va avoir un
aspect, un égo ou une somme de quelques égos, qui donnent un trait caractéristique psychologique
particulier.
Il est intéressant de savoir cela parce que quand on commence à s’observer, à se découvrir, si
on essaie de découvrir les états les plus grossiers, les plus évidents, on va avancer plus rapidement sur
le chemin.
Comment fait-on ? De quelle manière peut-on s’améliorer définitivement ? Encore une fois, la
psychologie moderne, à travers la psychanalyse, offre des possibilités, mais malheureusement ce ne
sont pas des solutions permanentes. Beaucoup de gens nous ont dit à travers les cours : « j’ai été
suivre des psychologues qui m’ont aidé à revenir dans mon enfance, à aller toucher des points
sensibles de ma psychologie, mais jamais ils ne m’ont donné des clés aussi utiles et aussi concrètes
que celles que vous nous donnez ». Parce que les clés que nous donnons amènent des solutions
définitives. Le travail sur soi peut éliminer des états négatifs pour toujours ! On dit qu’un alcoolique va
toujours devoir faire attention, car s’il reprend un verre, il va toujours pouvoir retomber dans
l’alcool… Nous, nous disons que s’il détruit l’égo d’alcool, jamais plus il ne retombera dans
l’alcoolisme. Ce sont des solutions permanentes.
Oui c’est possible de détruire l’égo de façon définitive et de libérer l’essence qui est
emprisonnée à l’intérieur de l’égo (dessin). Si nous avons un 3% d’essence libre et le reste est
emprisonné, embouteillé dans des égos, qui nous forcent à agir de façon mécanique et tout ce qu’on
a dit… Si nous brisons la bouteille, détruisons l’égo, l’essence qui était emprisonnée va rejoindre le
3% et comme nous avons dit, le 3% va augmenter au fur et à mesure et la manifestation négative qui
correspondait à l’égo va disparaître.
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C’est sûr que l’égo ne se détruit pas nécessairement d’un coup, il se peut que ce soit au fur et à
mesure, petit à petit. Ainsi, on fait le sauvetage de notre conscience. Un égo qui est très fort peut
prendre des années à éliminer, mais petit à petit on diminue sa force et on libère la conscience qui s’y
trouve embouteillée.
Quelle est la méthode ? On va en reparler beaucoup dans les conférences, et de différentes
manières. Aujourd’hui on va donner une approche rationnelle à la dissolution de l’égo, comme un
premier pas pour vous donner du matériel avec lequel vous pourrez travailler à la maison, mais par la
suite nous expliquerons plus précisément la manière de travailler sur soi.
Pour aujourd’hui donc on donne trois étapes, très simples, qui vont vous aider à prendre
conscience de vos états négatifs. Le premier point c’est la rétrospection, le deuxième c’est l’analyse et
le troisième c’est la dissolution. Ce n’est pas très compliqué, mais c’est très efficace. Si par exemple
vous avez eu une crise de colère durant la journée, ou de l’impatience, ou les deux ensembles… de
l’amour propre blessé qui vous a mis en colère. Bien, c’est sûr que ce qu’il faut faire c’est : le soir ou
dans un moment propice de la journée vous vous étendez soit dans votre fauteuil soit dans votre lit et
vous faites une rétrospection de la situation, comme si vous repassiez le film de la situation, comme si
vous aviez été filmé durant la scène de colère. Rétrospection… revoir la scène les yeux fermés, assis
dans votre divan ou couché dans votre lit, vous revoyez la scène, comme si c’est un film qui rejouait.
Une fois que vous avez bien revu la scène en images, vous commencez à analyser avec le cœur,
c’est ce qu’on expliquera plus en détail dans les différentes conférences, dans la méditation, à sentir
les différents aspects à l’intérieur de vous qui ont bougé. Était-ce une colère née de l’impatience ? Ou
une colère née d’un amour-propre blessé ? Qu’est-ce qui a bougé à l’intérieur de moi ? Puis, par ce
travail d’analyse, on essaie de monter un dossier sur ce département de notre psychologie. Le but de
la deuxième étape, c’est la compréhension. La compréhension de quoi ? De la nullité de cet état-là.
C’est sûr que si je me dis : il l’a mérité, je suis en colère contre lui et il l’a mérité… alors je n’ai pas
compris. La compréhension c’est la prise de conscience, c’est comprendre comment on était dans
l’erreur. La compréhension d’ailleurs amène le repentir.
Si, parce que ma journée allait mal, j’ai bousculé quelqu’un dans la rue… Ou si quelqu’un m’a
bousculé sans faire exprès, et que je lui ai répondu avec méchanceté : « Regarde où tu marches ! », et
qu’au moment de la méditation, j’arrive à voir la méchanceté que j’ai eue, à voir comment j’ai pu
blesser la personne, peut-être même que je l’ai insultée… Si je prends conscience, je perçois la peine
que j’ai faite à cette personne, alors j’ai compris et de là va naître le repentir. À partir de ce moment-
là, le défaut est cerné, il est compris, on s’est vu tel qu’on était, sans s’identifier, d’abord de manière
extérieure comme un film, puis intérieurement, puisqu’on a compris la nullité de notre état.
À partir de ce moment, on a recours à une force supérieure, qui est la Mère divine : la Stella
Maris des alchimistes, Tonantzin chez les Aztèques, la Marie des Chrétiens, la Shakti des Hindous,
parfois ils l’appellent Durga lorsqu’elle apparaît sur son Tigre pour détruire les démons. C’est une
force électrique supérieure qui existe à l’intérieur de nous, ici et maintenant. C’est la partie féminine
de notre Dieu intérieur, c’est l’aspect féminin du Dieu en nous. On lui adresse une prière très simple
dans laquelle on lui demande de détruire l’aspect que l’on a vu, que l’on a compris. Tout aspect
compris sera détruit. Ainsi, nous donnons des clefs très précises, très concrètes, avec lesquelles nous
pourrons libérer la conscience du cachot dans lequel elle se trouve. Changer la vie que nous avons,
générer des événements nouveaux, et éventuellement, trouver le bonheur véritable…
Avez-vous des questions ?

Q. Tantôt on parlait que l’on était toujours face à un choix d’être ou ne pas être et ensuite on
parlait du fait que l’on ne peut jamais choisir parce qu’on ne peut rien faire.
R. C’est cela. Tant que l’on agit de façon conditionnée par l’égo, on ne choisit pas. Mais ça ne
change pas que dans la fabrique de la création, on a un choix dans le moment. La possibilité de
choisir existe. Mais à cause de l’égo, parce qu’on se laisse faire par l’égo, on n’arrive pas à faire ce
choix. Mais la possibilité du choix est là quand même. Ça veut dire que tant qu’on se laisse manipuler
par l’égo, on va toujours agir de manière mécanique. Mais ça ne veut pas dire que dans l’instant on
n’a pas le choix de... Ce n’est donc pas 100% fataliste, car si on n’avait jamais le choix, on ne pourrait
jamais s’améliorer. On a le choix, le problème c’est qu’on ne le prend pas parce qu’on est trop
englouti par nos défauts. Et c’est ce qui fait de nous des personnes mécaniques. C’est ce qui fait que
tout se répète.
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Q. Je comprenais que le choix qu’on pouvait faire c’était d’agir sur nous-mêmes, sur notre
intérieur, de changer notre intérieur ?
R. C’est de prendre conscience de ce qui veut agir à l’intérieur de nous, comme tu le dis. Si c’est
le défaut qui veut agir, ne pas le laisser s’exprimer. Le découvrir et le détruire, mais ne pas le laisser
agir pour nous.
Q. Dans la psychologie moderne, on dit que la colère c’est bon, qu’il faut la laisser s’extérioriser.
Est-ce qu’on peut choisir consciemment de laisser sortir notre colère ?
R. Non, là on se fait jouer un tour. C’est comme quelqu’un qui voudrait manger tout le gâteau
au chocolat parce qu’il y a du magnésium dans le chocolat et on a besoin de magnésium. C’est le
mental qui nous joue un tour, qui nous dupe. On parlera des trois traîtres à un moment donné, des
démons du désir, de la justification et de la mauvaise volonté. On en parlera dans d’autres
conférences. L’égo est subtil, il utilise le mental pour justifier les actions. Il peut facilement se justifier
de n’importe quoi, finalement. Donc, il faut faire attention à cela aussi. La colère, c’est la colère. Il n’y
a pas de bonne ou de mauvaise colère. Même chose pour la gourmandise ou pour n’importe quel
défaut. Quand on est en colère, on grossit l’égo de colère et la fois suivante, il va revenir plus gros. La
solution c’est de le détruire. Ca ne veut pas dire que parce que, comme je vous ai déjà expliqué, on a
la colère, on ne va jamais s’exprimer ou s’affirmer. Il faut apprendre à s’affirmer sans la colère. La
solution est simple. D’un côté, il y a la peur qui nous empêche de nous exprimer et de l’autre côté, il y
a la colère. Souvent, les gens qui répriment leur colère ou qui ont peur de s’exprimer, vont s’exprimer
quand ils vont être poussés à l’extrême et ça va être une grosse crise, ils vont exploser dans une crise
de colère. Il est mieux d’apprendre à s’affirmer, cela est vrai, mais ça ne veut pas dire qu’il faut le faire
avec colère. Il faut apprendre à s’exprimer de manière calme et oser dire ce qu’on a à dire. Si notre
ami, notre conjoint, ou peu importe, fait quelque chose qui nous déplait et qu’on a tendance à réagir
avec colère, il ne faut pas laisser libre cours à cette réaction-là. C’est la réaction de l’égo. « Tourne la
langue sept fois », comme on dit. On se calme. Si ça prend du temps à se calmer, on se tait, et on
revient plus tard quand on s’est calmé. Mais on ne refoule pas sans s’exprimer. Il faut s’exprimer, mais
sans colère. Il y a des gens qui refoulent pendant toute leur vie et ils arrivent à 50 ans, ils ont été
brimés par leur mari ou un parent dominateur qui les contrôlait, puis, à 50 ans, ils s’ouvrent et c’est :
« Tassez-vous tout le monde » et il n’y a plus de place que pour eux dans le monde car ils veulent
prendre toute la place. Donc, il faut apprendre à s’exprimer, à s’affirmer, mais pas sous l’effet de la
colère. Donc, il faut aussi détruire la peur qui nous empêche de dire ce que l’on a à dire. Souvent
cette peur est liée à la peur de ne pas être aimé, car si on dit ce que l’on a à dire, on croit que l’on ne
sera plus aimé. Mais il faut être capable de s’exprimer.
Q. Pour faire un travail comme ça, est-ce qu’il faut absolument des notions de psychologie?
R. Aucune, ni même de philosophie. Il y a des gens très simples, sans aucune éducation, qui
simplement avec le cœur, trouvent quelque chose de négatif à l’intérieur d’eux. Ils en versent des
larmes, tellement ça leur fait de la peine de découvrir ça à l’intérieur d’eux. Puis ils prient ce qu’ils
connaissent, le bon Dieu ou la Vierge, de les aider avec ça, et ils avancent, ils se purifient. Donc,
aucune connaissance préalable, simplement avoir du cœur et être capable de se découvrir et d’être
sincère avec soi-même.
Q. Tantôt tu as dit que si, après une journée, on s’était chicané avec notre conjoint ou notre
ami, on devait faire une rétrospection et s’observer. Est-ce que si la situation s’est passée il y a 7 mois
c’est trop tard?
R. Cela peut t’aider dans un travail que tu fais dans le présent. Mais dis-toi une chose, vu que
tout se répète, il y a une occasion qui va se représenter ou la situation va se répéter, et là ça va être le
temps de te rappeler comment tu étais dans le passé. Car lorsqu’on se découvre, on réalise qu’on a
toujours été comme ça. Il faut se baser sur la situation présente. Ne vous inquiétez pas, les anciens
vont même jusqu’à dire que chaque journée est une répétition de la veille, et une répétition de toute
notre vie… que l’on a toute notre vie en petit dans une journée, psychologiquement, et je peux vous
le démontrer astrologiquement aussi.
Q. Donc, pour arriver à la dissolution de l’égo dans l’étape de l’analyse, il doit vraiment y avoir
une compréhension qui doit être faite, quelque chose de nouveau qui doit être découvert qu’on
n’avait pas compris. Est-ce qu’il faut que ce processus-là se passe pour arriver à détruire l’égo ?
R. La première fois que tu travailles sur un aspect en particulier, oui. La fois suivante, une fois
que tu l’as compris, tu n’as plus besoin, tu l’as compris, tu sais que c’est lui qui se représente.
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Q. Mais est-ce qu’il y a quelque chose nouveau a comprendre sur comment il nous a eu ?
R. Tu peux toujours comprendre plus…
Q. Mais donc par la suite, il ne faut pas nécessairement comprendre quelque chose de nouveau
concernant l’égo ?
R. Ca dépend, il y a toujours plus profond, mais pour détruire un aspect à un moment donné,
c’est sûr qu’il y a une lutte qui s’engage avec ce que tu as compris. Parce que ça veut pas dire que
parce que tu l’as compris, il ne va plus te malmener, mais cela on en reparlera.
Q. Si dans le fond on a compris un égo mais que la Mère divine dissout ce qu’on a compris de
l’égo, est-ce que le problème est aussi au niveau des énergies. Je veux dire, si l’égo n’est pas mort
après la méditation, est-ce que c’est parce qu’on n’a pas assez d’énergie pour détruire la structure
atomique de l’égo, ou bien c’est parce que la compréhension n’était pas assez là ?
R. Soit que la compréhension n’était pas assez bonne, soit qu’il y a un karma associé à l’égo, un
gros karma. C’est pour cela que dans les rêves, si vous faites face à un égo et vous le tuez, souvent la
police arrive pour voir si les comptes sont réglés, si tout est en règle. Si on a encore des dettes à payer
par rapport à ce défaut-là. Parce qu’on fait des bêtises, on fait du mal aux autres avec nos égos. Et il y
a toujours une dette associée à l’égo. Parfois, c’est parce que la compréhension n’a pas été profonde,
et parfois c’est à cause d’une dette associée à l’égo…

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