Résumé
L’échographie peut être très utile aux diagnostics positif et différentiel des rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde [PR], pseudo-
polyarthrite rhizomélique [PPR], spondylarthropathies) et si nécessaire, au suivi thérapeutique (PR). Plus tardivement, l’échographie peut aider
au diagnostic de certaines complications périphériques (ruptures tendineuses, kystes synoviaux, bursites superficielles. . .) et à la prise en charge
thérapeutique infiltrative (PR, spondylarthropathies). Dans cet article sont abordées les principales manifestations échographiques des rhumatismes
inflammatoires mais également la place de l’échographie par rapport aux autres techniques d’imagerie (imagerie par résonance magnétique [IRM]
notamment).
© 2009 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots clés : Polyarthrite rhumatoïde ; Échographie ; Imagerie par résonance magnétique nucléaire ; Pseudopolyarthrite rhizomélique ; Radiographie ; Spondylar-
thropathies ; Système musculosquelettique
Abstract
Ultrasonography may be very useful for the positive and differential diagnosis of inflammatory rheumatic disorders (rheumatoid arthritis [RA],
polymyalgia rheumatica [PMR] and spondylarthropathies) and if necessary, for the treatment response evaluation (RA). Later in the course of the
disease, ultrasonography may help in diagnosing some peripheral complications (tendinous ruptures, synovial cysts, superficial bursitis. . .) and
is useful to guide corticosteroid injections (RA, spondylarthropathies). This article addresses the main ultrasonographic features of inflammatory
rheumatic disorders and the role of ultrasonography relative to other imaging modalities (especially magnetic resonance [MR] imaging).
© 2009 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Keywords: Rheumatoid arthritis; Ultrasonography; Magnetic resonance imaging; Polymyalgia rheumatica; Radiography; Spondylarthropathies; Musculoskeletal
system
Les progrès technologiques récents effectués dans le domaine 1. Polyarthrite rhumatoïde (PR)
des ultrasons et, en particulier, l’apparition des sondes haute
fréquence, ont permis d’accroître la résolution spatiale et la réso- La PR est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires
lution en contraste de l’échographie. Cette technique d’imagerie chroniques. Elle affecte principalement les articulations syno-
laisse entrevoir des perspectives intéressantes dans la prise en viales du squelette appendiculaire et du rachis cervical supérieur
charge des rhumatismes inflammatoires, qu’il s’agisse de la et très peu les enthèses, contrairement aux spondylarthropathies.
polyarthrite rhumatoïde (PR), de la pseudopolyarthrite rhizo-
mélique (PPR) ou des spondylarthropathies. 1.1. Physiopathologie
0248-8663/$ – see front matter © 2009 Société nationale française de médecine interne (SNFMI). Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.revmed.2009.03.365
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autres, à un dérèglement de l’immunité à médiation cellulaire articulaires, des ténosynovites et des bursites. Les anomalies
dont la membrane synoviale constitue l’élément cible. Une morphologiques (cf. infra) et l’importance de la vascularisation
prolifération synoviale inflammatoire se développe au sein des synoviale (et de l’inflammation) s’apprécient respectivement en
articulations (synovites articulaires), des gaines tendineuses mode B et en mode Doppler couleur ou énergie [2,3]. L’injection
(ténosynovites) et des bourses séreuses (bursites). Agressive, intraveineuse d’un produit de contraste échographique peut être
elle est secondairement responsable des érosions osseuses, de utile pour mieux apprécier cette hypervascularisation synoviale
la chondrolyse et à plus long terme, de la destruction articulaire [4,5] mais elle est peu utilisée en pratique courante. Plus récem-
et périarticulaire. ment, le mode harmonique tissulaire a également démontré son
intérêt potentiel dans cette indication [6].
1.2. Anatomopathologie
1.4.1. Synovite articulaire
L’inflammation synoviale est importante. Elle se caracté- Elle se traduit par la présence d’un tissu hypoéchogène (par
rise par une prolifération vasculaire et une néo-angiogénèse, comparaison à la graisse sous-cutanée) intra-articulaire, faible-
une hyperplasie synoviale (pannus rhumatoïde), une nécrose ment compressif sous la sonde (Fig. 1a) [7]. En mode Doppler,
fibrinoïde et la sécrétion de diverses substances, notamment de celui-ci renferme un hypersignal couleur (Fig. 1b) [7]. Un épan-
cytokines pro-inflammatoires et d’enzymes protéolytiques. chement articulaire, anéchogène, mobilisable sous la pression
de la sonde et non vascularisé en mode Doppler, lui est par-
1.3. Épidémiologie clinique fois associé. Toutes les articulations du poignet (radio-ulnaire
distale, radiocarpienne et intracarpienne) (Fig. 1b), métacar-
La PR prédomine chez la femme (sex-ratio de 3/1 à 4/1), du pophalangiennes (MCP) (Fig. 1a) et métatarsophalangiennes
moins entre 40 et 60 ans [1]. Elle débute aux poignets, aux mains (MTP) peuvent être affectées.
et aux avant-pieds, et peut se manifester cliniquement par :
1.4.2. Ténosynovite
• une mono-, une oligo- ou une polyarthrite chronique ; Elle se manifeste par un épaississement péritendineux cir-
• des polyarthralgies d’horaire inflammatoire ; conférentiel, hypoéchogène, plus ou moins vascularisé en mode
• une ténosynovite ; Doppler, parfois associé à un épanchement liquidien ténosy-
• une raideur articulaire matinale. novial (Fig. 2). Le tendon peut être d’aspect morphologique
normal (échostructure homogène, hyperéchogène) ou présenter
Elle évolue par poussées successives, vers la polyarthrite bila- des signes de tendinose débutante (aspect hétérogène avec plages
térale et symétrique. Au fil du temps, la destruction articulaire hypoéchogènes intratendineuses) (Fig. 2). Toutes les gaines
et les lésions capsulotendinoligamentaires sont responsables de tendineuses peuvent être affectées mais le tendon du muscle
déformations et d’un handicap fonctionnel sévère. extenseur ulnaire du carpe (Fig. 2) et les tendons des muscles
fléchisseurs des doigts sont les plus souvent touchés.
1.4. Apport de l’échographie
1.4.3. Bursite
Au stade de PR débutante, l’échographie permet de diagnos- Elle apparaît sous la forme d’une collection plus ou moins
tiquer les synovites articulaires, les ténosynovites et les bursites bien limitée, plus ou moins compressible, au contenu souvent
et, plus difficilement, les érosions osseuses (Tableau 1). Elle hétérogène. Ses parois sont, dans notre expérience, générale-
est supérieure à la clinique dans la détection des synovites ment très vascularisées en mode Doppler (Fig. 3). Elle peut être
Tableau 1
Sites à explorer en échographie et principales anomalies à rechercher dans l’exploration des rhumatismes inflammatoires débutants.
PR PPR Spondylarthropathies
Poignets et articulations MCP ± IPP Ceinture scapulaire Enthèses des membres inférieurs
Synovites articulaires Bursite subacromiodeltoïdienne Enthésites
Ténosynovites Ténosynovite bicipitale Bursites
Érosions osseuses (versants radial de M2 et ulnaire de M5) Synovite glénohumérale (postérieure)
Articulations MTP Ceinture pelvienne
Synovites articulaires Bursite trochantérienne
Ténosynovites Synovite coxo-fémorale (antérieure)
Érosions osseuses (versant latéral de M5)
Bursites inter- et sous-capitométatarsiennes
± Autre(s) site(s) en fonction de la clinique ± Autre(s) site(s) en fonction de la clinique ± Autre(s) site(s) en fonction de la clinique
Exploration de préférence bilatérale Exploration bilatérale Exploration bilatérale
PR : polyarthrite rhumatoïde ; PPR : pseudopolyarthrite rhizomélique ; MCP : métacarpophalangienne ; IPP : interphalangienne proximale ; MTP : métatarsophalan-
gienne ; M : métacarpe ou métatarse.
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Fig. 1. a : synovites chez des patientes ayant une polyarthrite rhumatoïde (PR) débutante. La coupe échographique sagittale en mode B révèle une distension hypoécho-
gène des récessus articulaire métacarpien (astérisque simple) et phalangien (astérisque double) témoignant d’une synovite de l’articulation métacarpophalangienne
(MCP). M3 : tête du troisième métacarpien ; P1 : base de la phalange proximale ; b : synovites chez des patientes ayant une PR débutante. La coupe échographique
sagittale en mode Doppler énergie montre une distension hypoéchogène des articulations radiocarpienne (astérisque simple) et intracarpienne (astérisque double)
témoignant d’une synovite du poignet. L’hypersignal couleur témoigne du caractère vascularisé de la prolifération synoviale. R : radius ; L : lunatum ; C : capitatum
(tiré de Boutry N, et al. AJR 2007;189:1502–9).
située n’importe où, notamment entre (bursites intercapitométa- • le versant ulnaire de la tête du cinquième métacarpien ;
tarsiennes) (Fig. 3) ou sous (bursites sous-capitométatarsiennes) • les articulations interphalangiennes proximales (IPP) ;
les têtes métatarsiennes, ou en arrière du calcanéus (bursite rétro- • le bord latéral de la tête du cinquième métatarsien (Fig. 4c).
calcanéenne).
Au stade de PR avérée et traitée, l’échographie des mains et
1.4.4. Érosions osseuses des poignets peut être utile au suivi thérapeutique des patients
Elles se présentent sous la forme d’un défect osseux aux en objectivant une diminution de l’épaisseur synoviale chez
contours anfractueux, visible dans deux plans distincts [7], par- les patients répondeurs mais aussi et surtout, une diminu-
fois comblé par du tissu synovial, hypoéchogène, vascularisé tion de la vascularisation synoviale (et donc de l’importance
en mode Doppler. Les érosions osseuses sont difficiles à mettre de l’hypersignal couleur) [8–11]. L’utilisation d’un produit de
en évidence au carpe et aux troisième et quatrième articulations contraste échographique permettrait de mieux différencier les
MCP, même avec une sonde de type « club de golf ». D’autres synovites actives, vascularisées, des synovites inactives [4].
sites, fréquemment concernés par la PR, sont en revanche plus L’échographie est confrontée, plus encore que l’IRM, au pro-
accessibles : blème de reproductibilité des mesures sachant que le type de
machine utilisé (sensibilité du mode Doppler, préréglages) et
• le processus styloïde ulnaire (Fig. 4a) ; l’expérience de l’échographiste sont des facteurs à prendre
• le versant radial de la tête du deuxième métacarpien (Fig. 4b) ; en compte. Plusieurs travaux laissent néanmoins entrevoir des
perspectives très intéressantes en termes de sensibilité et de
reproductibilité [10,11]. L’échographie peut également recher-
cher, chez un patient symptomatique bien que traité, une
Fig. 4. a : érosions osseuses chez des patientes ayant une polyarthrite rhumatoïde (PR) débutante. La coupe échographique transversale en mode B révèle une
érosion osseuse du processus styloïde ulnaire (flèche) en rapport avec une ténosynovite de l’extenseur ulnaire du carpe (son tendon est entouré d’un épaississement
hypoéchogène [astérisques]). t : tendon du muscle extenseur ulnaire du carpe ; U : ulna (tiré de Boutry N, et al. AJR 2007;189:1502–9) ; b : érosions osseuses chez
des patientes ayant une PR débutante. La coupe échographique frontale en mode B montre une érosion du versant radial de la tête du deuxième métacarpien (flèches).
Notez également la synovite articulaire et la lame d’épanchement liquidien associées (astérisques). M2 : tête du deuxième métacarpien ; P1 : base de la phalange
proximale (tiré de Boutry N, et al. Radiodiagnostic I–II – Squelette normal – Neuroradiologie – Appareil locomoteur EMC 2008, sous presse) ; c : érosions osseuses
chez des patientes ayant une PR débutante. La coupe échographique frontale en mode B objective une érosion du bord latéral de la tête du cinquième métatarsien.
M5 : tête du cinquième métatarsien (tiré de l’article « Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte » Boutry N, et al. EMC 2008, sous presse).
synovite articulaire profonde (épaule, coude, hanche, cheville) lorsque celles-ci intéressent des structures anatomiques super-
(Fig. 5). ficielles (ruptures tendineuses, kystes synoviaux (Fig. 6),
À un stade tardif, l’échographie est très utile pour recher- bursites superficielles, nodules rhumatoïdes (Fig. 7)). Enfin,
cher certaines complications liées à la maladie, en particulier l’échographie peut servir à guider une infiltration de corticoïdes,
intra-articulaire, péritendineuse (Fig. 8a), intrabursale ou intra-
kystique (Fig. 8b).
Fig. 6. Kyste poplité chez une patiente ayant une polyarthrite rhumatoïde (PR) évoluée. La coupe échographique sagittale en mode panoramique montre un volumineux
kyste poplité au contenu hétérogène développée à la face profonde du chef médial du muscle gastrocnémien. CFM : condyle fémoral médial.
Fig. 7. Nodule rhumatoïde chez une patiente ayant une polyarthrite rhumatoïde
1.5.1.3. L’échographie. L’échographie est également supé-
(PR). La coupe échographique sagittale du talon révèle un nodule rhumatoïde rieure aux radiographies dans la détection des érosions
sous la forme d’une masse (têtes de flèches) bien limitée, globalement hypo- osseuses, du moins aux doigts et aux avant-pieds [17–20],
échogène, développée au sein du coussinet adipeux plantaire. C : calcanéus. mais moins performante que l’IRM [17,19]. A contrario,
l’échographie permet d’explorer, plus confortablement qu’en
capables d’enrayer la prolifération synoviale (et par consé- IRM pour le patient, le poignet, la main et l’avant-pied,
quent, l’apparition des érosions osseuses) a donc favorisé éventuellement de manière bilatérale. Sa valeur pronostique
le développement d’autres techniques d’imagerie (imagerie n’a pas encore été clairement établie (d’autant qu’elle est
par résonance magnétique [IRM] nucléaire et plus récem- incapable de détecter l’œdème osseux) ni sa place par rap-
ment, échographie) pour aboutir au diagnostic le plus précoce port à l’IRM. Le recours systématique à l’IRM devant
possible. toute suspicion clinique de PR débutante n’apparaît guère
Fig. 8. a : infiltration de corticoïdes sous contrôle échographique chez des patients ayant une polyarthrite rhumatoïde (PR). Chez ce patient présentant une ténosynovite
de l’extenseur du troisième rayon digital résistante au traitement médical, la coupe échographique transversale en mode B montre le positionnement de l’aiguille dans
la prolifération ténosynoviale (astérisques). Le tendon est par ailleurs augmenté de volume et hétérogène (tendinose). TE : tendon du muscle extenseur du majeur ;
M3 : tête du troisième métacarpien (tiré de l’article « Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte » Boutry N, et al. EMC 2008, sous presse) ; b : infiltration de corticoïdes sous
contrôle échographique chez des patients ayant une PR. Chez cette autre patiente présentant un kyste poplité symptomatique, la coupe échographique transversale
en mode B montre le bon positionnement de l’aiguille au sein du kyste.
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Le diagnostic positif repose sur des arguments cliniques, bio- • une oligo- ou une polyarthrite chronique ;
logiques et radiologiques. D’autres pathologies inflammatoires • des polyarthralgies d’horaire inflammatoires ;
(spondylarthropathies et notamment rhumatisme psoriasique, • des tuméfactions articulaires ou périarticulaires ;
PPR, lupus, syndrome de « remitting seronegative symmetri- • un syndrome du canal carpien ;
cal synovitis with pitting edema » [RS3PE]) ou mécaniques • un raideur articulaire matinale ;
et microcristallines (arthropathie à pyrophosphate de calcium • des cervicalgies inflammatoires. . . [24,28,29].
dihydraté, goutte, arthrose digitale érosive plus rarement)
peuvent simuler cliniquement et/ou radiologiquement une PR 2.4. Apport de l’échographie
débutante. La mise en évidence d’érosions osseuses margi-
nales en imagerie (radiographies, IRM, échographie) constitue La sémiologie échographique des synovites articulaires, des
un argument important en faveur du diagnostic car les syno- ténosynovites et des bursites s’apparente à celle de la PR
vites articulaires, les ténosynovites et les bursites peuvent se (cf. chapitre correspondant), mais l’épaississement synovial est
rencontrer de manière non spécifique dans des pathologies moindre, moins vascularisé en mode Doppler.
inflammatoires telles que PPR ou lupus érythémateux disséminé À la ceinture scapulaire (Tableau 1), l’échographie peut
(LED). La distribution des lésions en imagerie est également révéler, au cours de la PPR non traitée, une bursite subacro-
importante pour différencier une PR débutante d’un rhumatisme miodeltoïdienne bilatérale (96 % des cas) (Fig. 9), une synovite
psoriasique (cf. spondylarthropathie séronégatives). glénohumérale bilatérale (45 % des cas) ou une ténosynovite
bilatérale du chef long du muscle biceps brachial (72 % des cas)
2. Pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) (Fig. 9) [30,31]. La bursite subacromiodeltoïdienne bilatérale
serait très évocatrice du diagnostic (sensibilité : 93 % ; spécifi-
La PPR est un syndrome clinique du sujet âgé habituellement cité : 99 % ; valeur prédictive positive : 98 %), de même que la
caractérisé par des douleurs inflammatoires des ceintures. ténosynovite bilatérale du chef long du muscle biceps brachial
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• une PR ;
• un lupus ;
Fig. 10. Bursite trochantérienne chez une patiente ayant une PPR. La coupe • une spondylarthropathies ;
échographique frontale en mode B objective une distension liquidienne de la • une polymyosite ;
bourse trochantérienne superficielle (astérisques). GT : grand trochanter. • une néoplasie ;
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• des douleurs lombaires ou des douleurs de fesse d’horaire • une périostite (spicules échogènes jouxtant la corticale
inflammatoire ; osseuse ou aspect de double corticale osseuse) ;
• une mono- ou une oligoarthrite chronique asymétrique (doigt • une enthésite des ligaments collatéraux des doigts (Fig. 11)
ou orteil en « saucisse » en cas de rhumatisme psoriasique) ; ou du tendon du muscle fléchisseur profond des doigts ;
• des talalgies d’horaire inflammatoire ; • une synovite des articulations interphalangiennes distales
• une raideur rachidienne ou articulaire matinale. (IPD) ;
• une ténosynovite isolée des fléchisseurs superficiel et profond
Des manifestations extra-articulaires (cutanées, oculaires. . .) des doigts (Fig. 13) ;
sont également possibles. Les spondylarthropathies évoluent • un épaississement inflammatoire sous-cutané d’une pulpe
plus lentement que la PR, par poussées entrecoupées de digitale ou de tout un rayon digital [50,51].
rémissions, vers l’enraidissement rachidien (spondylarthrite En pratique, l’échographie nous semble nettement inférieure
ankylosante) et/ou articulaire, et parfois, la destruction articu- aux radiographies pour détecter la périostite (et à l’IRM, seule
laire (rhumatisme psoriasique). capable de révéler l’œdème osseux souvent associé).
N. Boutry, A. Cotten / La Revue de médecine interne 31 (2010) 29–40 37
Fig. 11. a : enthésites périphériques chez des patients ayant un rhumatisme psoriasique débutant. La coupe échographique sagittale en mode panoramique montre
un important épaississement hypoéchogène du tendon patellaire à son insertion proximale (flèche double) témoignant d’une enthésite patellaire proximale. Notez
également la présence d’enthésophytes (tête de flèche) au sein du tendon, caractéristique des spondylarthropathies. P : patella (tiré de Sans N, et al. J Radiol
2005;86:1834–44) ; b : enthésites périphériques chez des patients ayant un rhumatisme psoriasique débutant. La coupe échographique sagittale en mode panoramique
montre un épaississement hypoéchogène de l’aponévrose plantaire à son insertion calcanéenne (flèche double) témoignant d’une enthésite plantaire. Notez également
la présence d’enthésophytes (têtes de flèche) associés. À distance de l’enthèse, l’aponévrose plantaire retrouve un aspect morphologique normal (flèches). C :
calcanéus (tiré de Boutry N, et al. AJR 2007;189:1502–9) ; c : enthésites périphériques chez des patients ayant un rhumatisme psoriasique débutant. La coupe
échographique coronale en mode Doppler énergie objective un épaississement hypoéchogène du ligament collatéral radial de l’index avec discrète hyperhémie
intraligamentaire associée témoignant d’une enthésite digitale. Comparez à l’aspect échographique normal du côté opposé, fibrillaire, hyperéchogène (flèches). P1 :
phalange proximale ; P2 : phalange intermédiaire (tiré de Boutry N, et al. AJR 2007;189:1502–9).
Au stade de spondylarthropathie séronégative avérée et À un stade tardif, comme pour la PR, l’échographie est très
traitée, l’échographie peut être utile pour juger de la régression utile pour rechercher certaines complications (ruptures tendi-
des arthrites périphériques (cf. PR) ou plus difficilement, de la neuses, kystes synoviaux . . .) ou guider une infiltration locale
régression de l’hyperhémie au sein des enthèses pathologiques de corticoïdes.
[52,53].
3.5. Place de l’échographie par rapport aux autres 3.5.2.2. L’IRM. L’IRM est la seule technique capable
techniques d’imagerie d’authentifier (voire de quantifier) la régression de
l’inflammation au squelette axial (rachis et articulations sacro-
3.5.1. Spondylarthropathie séronégative débutante iliaques) [55–60] et appendiculaire [61,62], chez les patients
3.5.1.1. Les radiographies. Les radiographies des articula- répondeurs, même si cette régression ne semble pas empêcher
tions sacro-iliaques, du rachis thoracolombaire ou du squelette secondairement la survenue d’ossifications cicatricielles.
appendiculaire (en fonction de la symptomatologie clinique)
sont indispensables pour rechercher des érosions osseuses, 3.5.2.3. L’échographie. L’échographie semble avoir peu de
typiquement hyperostosantes, et d’autres signes de proli- place dans le suivi thérapeutique, par comparaison à l’IRM.
fération osseuse (périostite, ostéocondensation). Le scanner
peut être utile en complément des radiographies pour confir- 3.5.3. Spondylarthropathie séronégative évoluée
mer ou infirmer une sacro-iliite radiographique. Comme À un stade plus tardif, le bilan d’imagerie repose prin-
pour la PR débutante, les radiographies manquent de sen- cipalement sur les radiographies (articulations sacro-iliaques,
sibilité au début de l’évolution de la maladie et là aussi, rachis thoracolombaire, squelette appendiculaire en fonction
l’IRM et l’échographie peuvent permettre un diagnostic de la symptomatologie clinique), les complications liées à la
précoce. maladie (rachidiennes principalement) pouvant nécessiter le
recours à l’IRM, au scanner ou à l’échographie (cf. apport de
3.5.1.2. L’IRM. L’IRM est l’examen de référence pour diag- l’échographie).
nostiquer précocement l’inflammation de la moelle osseuse
sous-chondrale des articulations sacro-iliaques (et la syno- 3.6. Diagnostics positif et différentiel
vite associée) ou celle des coins vertébraux, à l’endroit où
s’insèrent les fibres périphériques du disque intervertébral (fibres Le diagnostic positif repose sur des arguments cliniques
de Sharpey) [54,55]. Elle est également très performante pour et radiographiques. L’atteinte inflammatoire axiale peut faire
détecter, notamment au cours de la spondylarthrite ankylo- discuter une affection mécanique et dégénérative du rachis
sante, l’atteinte inflammatoire de l’arc postérieur des vertèbres ou une spondylodiscite infectieuse débutante. Dans ce cas,
(articulations zygapophysaires, costovertébrales et costotrans- l’IRM (et non l’échographie) est utile au diagnostic différentiel :
versaires). Les enthésites axiales (par exemple, les insertions une sacro-iliite concomitante, la topographie (coins verté-
ligamentaires rachidiennes postérieures) et périphériques (par braux, arcs postérieurs) et le caractère pluriétagé des anomalies
exemple, l’insertion calcanéenne de l’aponévrose plantaire) de rachidiennes et l’absence d’épaississement des tissus mous para-
même que les bursites qui leur sont parfois associées, sont bien vertébraux sont autant d’arguments en faveur d’une étiologie
visibles, grâce notamment à l’utilisation des séquences avec inflammatoire. L’atteinte inflammatoire périphérique peut faire
suppression du signal de la graisse. L’IRM corps entier précise discuter d’autres affections inflammatoires (rhumatisme pso-
également la distribution et l’étendue des lésions inflammatoires riasique versus PR débutante notamment) ou mécaniques et
[55] mais cette technique est encore peu répandue. microcristallines (cf. chapitre sur la PR). L’absence de raré-
faction osseuse périarticulaire (voire une ostéocondensation)
et la présence d’érosions osseuses marginales hyperostosantes
3.5.1.3. L’échographie. L’échographie est supérieure aux sur les radiographies sont évocatrices d’un rhumatisme psoria-
radiographies dans la détection des enthésites et arthrites péri- sique. L’échographie peut également apporter des arguments en
phériques [41–43]. Elle est également supérieure à l’IRM dans ce sens, en révélant des enthésites périphériques des membres
la mise en évidence des anomalies morphologiques débutantes inférieurs et beaucoup plus difficilement, des signes de périostite
de l’enthèse (disparition de l’architecture fibrillaire normale) ou d’enthésites des doigts. En IRM, la topographie des anoma-
mais dans notre expérience, lorsque l’enthésite est très précoce lies de signal de l’os et des tissus mous peut être évocatrice
et qu’il n’existe pas encore d’anomalie morphologique en du diagnostic : atteinte des articulations interphalangiennes dis-
échographie, l’IRM est la seule technique capable d’objectiver tales ; extension bien au-delà des structures capsulosynoviales
l’œdème de la moelle osseuse adjacente à l’enthèse, souvent ou sans rapport avec elles (périostite et/ou enthésite), le tout
extensif. C’est toutefois, comme pour la PR débutante, un n’étant jamais observé au cours de la PR.
moyen simple et rapide d’explorer l’ensemble des enthèses En conclusion, l’imagerie des rhumatismes inflammatoires
périphériques (d’autant que l’enthésite peut être asymptoma- débutants reste basée sur les radiographies (PPR exceptée).
tique) et de mieux sélectionner les patients nécessitant une prise Celles-ci permettent une exploration globale et sont très utiles au
en charge diagnostique plus lourde. diagnostic différentiel. Elles manquent toutefois de sensibilité
au début de l’évolution. L’échographie et l’IRM sont à l’heure
3.5.2. Spondylarthropathie séronégative avérée et traitée actuelle des techniques d’imagerie utiles aux diagnostics posi-
3.5.2.1. Les radiographies. Les radiographies, parfois com- tif et différentiel (PPR comprise), mais leur place respective
plétées du scanner des articulations sacro-iliaques, apprécient demeure à préciser, l’IRM étant beaucoup moins accessible que
l’importance des anomalies osseuses structurales (érosions, l’échographie. À un stade ultérieur, l’échographie peut être utile
hyperostose réactionnelle, ankylose) et leur évolution dans le au suivi thérapeutique (PR), à la prise en charge diagnostique
temps, mais celles-ci se constituent très lentement. de certaines complications périphériques (ruptures tendineuses,
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kystes synoviaux, bursites superficielles . . .) (PR, spondylar- carpus at presentation predicts radiographic joint damage of the hands and
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