D’abord, il faut qu’on sache définir les sciences sociales pour procéder à leur principale utilité
dans la vie. Alors, il s’agit d’une démarche de compréhension de l’univers, des humains, de
tous ce qui nous englobe dont la réalisation sera effective au terme d’une longue période.
Néanmoins, les recherches à court terme sont également effectués, mais c’est généralement
compliqué de parvenir à un résultat précis après une courte période d’observation, de
compréhension et d’expérimentation des faits concernés. C’est le cas, par exemple, de la crise
sanitaire du coronavirus,
De même, le problème avec le financement s’y pose, car les recherches sont extrêmement
dispendieux. Cela peut être fondé par des acteurs publics ou privés. (ajouter) En France, c’est
notamment l'Agence nationale de la recherche (ANR) qui promeut et finance des recherches
française. Or, ce n’est que possible pour des sujets immédiats nécessitant des réponses objectifs le
plus rapidement possible.
Max Weber (né le 21 avril 1864, mort le 14 juin 1920), un fondateurs de la sociologie allemande, a
formulé une définition des sciences sociales. Selon lui, la science fait de ce qui est évident, un
problème C’est-à-dire, qu’elle remet en question tous ce qu’on aurait pu concevoir comme un
truisme.
Afin d’affermir la société comme une science à part, consacre de nombreuses publications à des
questions d’épistémologie de la discipline sociologique. « L’objectivité de la connaissance dans
les sciences et la politique sociales 1904 », « Economie et Société 1922 », « L’éthique protestante
et l’esprit du capitalisme ».
Les sciences sociales analysent ce qui est et nous fournissent des approches de ce qui devrait
être. Dans le premier cas, c’est là a priori une approche dite ontologique. Dans la Métaphysique
d’Aristote, il déclare : « Il y a une science qui étudie l’être en tant qu’être ainsi que les attributs
qui lui appartiennent de par sa nature propre. Elle ne se confond avec aucune des sciences dites
particulières. En effet, aucune de celles-ci n’étudie de manière générale l’être en tant qu’être.
Découpant une partie de l’être, elles n’étudient les attributs que de cette partie. Ainsi opèrent par
exemple les sciences mathématiques[2] »
Quant à Émile Durkheim, le fondateur de la sociologie française :
« La science, écrivait-il, commence dès que le savoir, quel qu’il soit, est recherché pour lui-même.
Sans doute, le savant sait bien que ses découvertes seront vraisemblablement susceptibles d’être
utilisées. Il peut même se faire qu’il dirige de préférence ses recherches sur tel ou tel point parce
qu’il pressent qu’elles seront ainsi plus profitables, qu’elles permettront de satisfaire à des besoins
urgents. Mais en tant qu’il se livre à l’investigation scientifique, il se désintéresse des
conséquences pratiques. Il dit ce qui est ; il constate ce que sont les choses, et il s’en tient là. Il ne
se préoccupe pas de savoir si les vérités qu’il découvre seront agréables ou déconcertantes, s’il est
bon que les rapports qu’il établit restent ce qu’ils sont, ou s’il vaudrait mieux qu’ils fussent
autrement. Son rôle est d’exprimer le réel, non de le juger. » [DURKHEIM É., Éducation et
sociologie (1938), PUF, Quadrige, Paris, 1989, p. 71].
Réponses :
Ainsi, on pourrait constater que les sciences sociales nous permettrons d’écrire objectivement des
faits, de se poser des questions, de réfléchir sur une multitude des sujets ou même de déconstruire
des représentations de l’univers. Tout en restant complètement impassible, en se détachant
entièrement de toutes considérations morales ou religieuses pour que notre recherche soit le plus
neutre possible. Selon la conception de Durkheim, la science nous devrait donner des résultats de
son analyse sans y porter son jugement personnel.
En plus, l’utilité social des sciences sociales repose donc sur la cohésion, l’égalité et la solidarité
des humains. Ces derniers sont en réalité tous différents, mais ils constituent des groupes qui
portent des caractéristiques, des croyances, des ambitions ou des professions semblables.
De même, à travers des sciences sociales, le fonctionnement de notre société pourrait être éclairé
et compris. Or, on n’arrive guère à comprendre notre monde dans lequel nous vivons.
Il y a une grande différence entre le fait, le résultat et l’opinion. En posant des principes de
l’objectivité et de la subjectivité, on peut bien distinguer ces trois éléments qui font partie des
sciences sociales. Même si, ce dernier ledit élément ne rentre pas dans la recherche scientifique qui
s’efforce à écrire des faits et parvenir des résultats le plus objectivement possible. Le fait est sans
doute objectif, dès qu’il n’est pas détourné de la réalité par les jugements personnelles.
Au cœur des sciences sociales est cette objectivité, qui a été largement développé par Max Weber
sous la dénomination neutralité axiologique.
Subjective - subjet
« N’y a-t-il pas des situations problématiques de la vie quotidienne qui mettent en cause cette
utilité pour des citoyens? »
Les dissymétries sociales, les préjugés, voire les méfiances envers les scientifiques sont de plus en
plus accentués pendant les dernières années. La pandémie mondiale que je viens de citer au-dessus,
n’a qu’aggravé des inégalités de manière considérable. (apartheid, pass sanitaire, contrôle policier
dans les quartier défavorisés) Toutefois, notre société est désormais plus égale qu’elle n’aie jamais
été. (ajoute, droit de vote, homme femme)
Bien que notre civilisation de XXIè siècle soit indubitablement le plus pacifique que tous les autres
développées à partir de la première civilisation en Mésopotamie, on est dans le système de défiance
généralisé.
Langage médiatique utilisée actuellement a la tendance de détourner des faits de la réalité en
baisant complètement le sens propre à ce fait. La crise des réfugiés a engendrée une surutilisation
des mots réfugiers et migrants sans pour autant les utiliser de manière correcte. Il y a une grande
difference entre ces derniers. D’une part, le mot refugies, fait réfèrence aux demandeurs d’asile qui
vient d’un pays menacé par la guerre ou la crise humanitaire. De l’autre part, le mot migrant,s fait
référence aux individus qui quittent son pays d’origine pour un autre quels que soient les raisons de
cet départ.
En outre, lors des manifestations des gilets jaunes,
L’usage galvaudé de mot liberté est aussi utilisé notamment dans les programmes politiques, qui a
complètement dévié de sa réelle définition.
Populisme
Pour quoi dans les pays autoritaires les sciences sociales sont-ils menacés?
Max Weber, dans l’ouvrage « Le savant et le politique », il défend la nécessité d’une séparation
nette entre la politique et la science. Selon lui, les jugements de valeurs subjectives doivent être
impérativement exclus de toute recherche scientifique.
II. Les sciences sociales sont des sciences comme les autres ? La tendance
mimétique à l’égard des sciences
Les sciences sociales sont le fruit de la lutte séculaire entre la religion et la science. Dès
l’Antiquité, les philosophes nous fournissent de leur explications du monde, qui ont
diamétralement changés au fil du temps. On ne peut point se baser sur leur vision pour ne pas se
laisser induire en erreur, mais on pourrait en prendre une leçon à bon escient. Puisque, les
croyances, les opinions, les mœurs changent. En revanche, le principal besoins de survivre reste
immuable. Les sciences sociales nous donc conduisent à avoir l’esprit critique. Personne ne peut
nous convaincre que les réponses des experts scientifiques sont totalement incontestable. La
scientificité pourrait donc être éventuellement mis à tort. Elle est en perpétuelle évolution
corollairement avec la société qui l’influence. Toutefois, cette évolution n’est ni générale ni
linéaire. . (les exemples, heliocentrismus, la gravitation, amerique, dieu)
La sciences sociales se sont développées au XIX. siècle des oppositions entre subjectivité et
objectivité, et entre individualisme et collectivisme. De même, la philosophie a largement contribué
à définir ce qui est la science, ce qui relève de la conscience et de l’inconscience, voire ce qui est
inné. Dans la science, on s’intéresse plutôt aux méthodes qu’aux objets, car un objet analysé par
des économistes pourrait éventuellement être la source d’intérêts des sociologues, des politologues,
voire des psychologues.
Karl Jaspers (23 février 1883 – 26 février 1969) un psychiatre et philosophe germano-suisse
représentatif de l’existentialisme. Il a mis en lumière trois caractéristiques pour définir ce qui est la
science dans la revue « l’idée d’Université » :
• La connaissance de la science
Une méthodique, par quel voie est-elle acquise. Le fruit d’un processus, mais cette connaissance est
limitée dont le résultat ne sont valable qu’à l’intérieur de celui-ci.
L’on parle de la cumulativité de la science. Quant à l’opinion, c’est un croyance irréfléchie dans le
cadre déterminé.
Elle s’impose à tout intelligence, qui sont donc obligés de l’accepter. De même, elle s’oppose à la
conviction, qui repose essentiellement sur l’opinion.
• La connaissance scientifique
C’est un valeur universelle, qui est admis partout sans réserve. En se défaisant de ses opinions et de
ses convictions. Les sciences sociales font partie des sciences molles contrairement aux sciences
dures (mathématiques, physiques.
Il y a des théories contradictoires qui démontre que les sciences n’arrivent pas se mettre d’accord.
Ce sont des idéologies dont la conception peut flotter d’un courant à l’autre (pensées
keynésiennes ou libérales, par exemples). On ne peut pas donner des résultats précis. On n’est pas
en capacité de faire des prédictions. On met en évidence des probabilités, des présupposés dont
l’auteur n’en est pas responsable. Il existe des filières scientifiques et littéraires (abstrait).
B. L’espace dans lequel les sciences sociales évoluent est pour nous essentiel.
Selon Jean-Claude Passeron (26 novembre 1930), « raisonnement sociologique » (un sociologue
et épistémologue), « les sciences sociales sont les sciences historiques (cumulatives) ».
L’histoire est le clé de tous les recherches. Sans elle, on ne comprendra pas le monde dans lequel
nous vivons. Cela signifie qu’à chaque fois, qu’on donne un résultant, on doit tenir compte de
contexte correspondant à notre domaine de recherche. Ce contexte est historique et spatiale, sans
ce cadre-là, notre résultants ne signifierait rien. Il s’agit de « distique », c’est-à-dire qu’on produit
quelques choses qui ne peut pas être compris que dans un contexte spécifique.
On ne peut pas comprendre ce qui se passe actuellement sans de prendre en compte les événements
passées. On devrait faire des comparaison entre ce qui est et ce qui était en se situant dans un
espace bien précis pour pouvoir produire un résultants favorables de manière le plus objectivement
possible. Néanmoins, cela devrait être un peu nuancé, car la société mute, les conceptions
changent, pour cette raison-là, il ne faut pas se basé sur la passée, mais seulement d’en prendre
quelques analyses de façon critique et objective. Afin qu’on puisse comprendre le monde dans
lequel nous vivons.
Elles sont admise par tous le monde. Ils sont basés sur un axiome de départ. C’est un « principe
servant de base à une démonstration, principe évident en soi » – lui-même dérivé de άξιόω (axioô),
« juger convenable, croire juste ») C’est une proposition non démontrée, utilisée comme
fondement d’un raisonnement ou d’une théorie mathématique.
Dans cet deuxième cas, on produit des résultats dits « nécessaires », la vérité nécessaire à un
moment donné, c’est-à-dire ce qui ne peut pas être autrement à ce moment-là dans un contexte
spécifique.
Ils travaillent sur les faits, qui ne peuvent pas être des vérités nécessaires. C’est le fruit de la
conjonction des facteurs. La réalité sociale ne se reproduit pas. Il n’existe pas des vérités
scientifiques, qui produisent des résultats définitifs.
On produit des présomptions, autrement dit des propositions qui sont tenues comme vraies jusqu’à
la preuve de contraire. Ils ne peuvent pas être vraie ni universellement ni temporairement. Elles
sont situées dans un espace de raisonnement assertorique, basées sur l’observation du monde qui
nous englobe.
C’est-à-dire, d’enfermer leurs adversaires dans une identité figée, restreinte, inamovible. Il s’agit
d’essentialisation, donc de poser une étiquette, généralisation d’un trait naturel, ramener un
individu à un donné stable (un sexe ou un couleur de peau) pour ensuite éteindre à tout catégorie
partageant ce même donné, établir à partir de là, une hiérarchie entre différente catégorie.
Il faut y préciser un langage spécifiques dont le contexte, le temps, les personnes concernées, en
observant, en expliquant, en essayant de comprendre les faits analysés. C’est un travaille de
compréhension.
Les sciences sociales se construisent contre les croyances. Ces sont des sciences de la probabilité
et de la falsifiabilité. Une vérité n’est jamais définitivement vraie.
Karl Popper (1902 – 1994) un philosophe des sciences. Il est auteur de la « logique de la
découverte scientifique » : « On ne peut jamais démontrer la vérité, mais on peut débusquer
l’erreur. On peut dire qu’un fait est scientifique, mais non qu’il est vrai ».
Dans la Vienne de l’après première guerre mondiale, il est attiré par le marxisme, adhère pendant
quelques mois au communisme, pour rejeter définitivement par la suite ce corpus de pensée qui se
prétend scientifique.
Survient alors le nazisme qui, le fait émigrer, mais aussi le pousse à élaborer une critique globale
des idéologies historicistes ayant engendré politiquement les systèmes totalitaires. Entre-temps, il a
découvert la pensée d’Einstein, ce qui l’avait conduit à publier en 1934 La logique de la
découverte scientifique.
La, se trouve la problématique initiale d’une pensée qui s’est étendue par la suite en écrits et en
notoriété. Popper, en effet, part d’une analyse de la violence dans son rapport à la vérité, issue de
ces expériences politiques traumatisantes.
« Nous ne pouvons aspirer à la vérité scientifique et nous le faisons. La vérité reste la valeur
fondamentale. Mais nous ne pouvons pas atteindre la certitude. Il nous faut renoncer à la
certitude » L’avenir est ouvert, op. Cit.
« La science n’est pas un système d’énoncés certains ou bien établis, non plus qu’un système
progressant régulièrement vers un état final. Notre science n’est pas une connaissance (épistémé)
elle ne peut jamais prétendre avoir atteint la vérité ni même l’un de ses substituts, telle la
probabilité. Nous ne savons pas, nous ne pouvons que conjecturer. » La logique de la découverte
scientifique, Paris, Payot, 1973, p. 284
Plus la science comporte d’interdits, plus elle nous renseigne. C’est cette réfutabilité ou
falsification qui va être érigée par Popper en règle universelle de tout savoir rationnel, le
faillibilisme ou la rationalité critique.
« Le progrès de la science n’est pas dû à l’accumulation de nos expériences, non plus à une
utilisation toujours améliorée de nos sens (…) C’est toujours nous qui formulons les questions à
poser à la nature. (…) Enfin, c’est nous encore qui donnons la réponse à donner à la question
posée à la nature – après avoir longuement et patiemment essayé d’obtenir d’elle un non sans
équivoque. » La logique de la découverte scientifique, Paris, Payot, 1973, p. 286
Une théorie universelle ne peut être justifiée par l’expérience, mais seulement réfutée par elle.
Pour discerner aussi clairement l’erreur dans la confrontation expérimentale des théories, il faut
pour le moins posséder déjà un minimum de connaissance objective de la vérité. Un prisonnier
de l’impact historique du cartésianisme-kantisme.
En conclusion, les sciences sociales sont une science. Elles se contredisent et ont une
interprétation différentes. Elles doivent être mise à distance, il y a un mécanisme de
déconstruction pour comprendre la singularité des choses. On se pose beaucoup de question. Le
contexte est essentiel. Les scientifiques ne sont pas responsable de leurs réponses.
Dès l’antiquité, on les associe à des considération morales, politiques, philosophies. Les
philosophes et penseurs sont menées des réflexion sur la meilleure cité, sur le meilleur régime
politique, sur la mode d’organisation de la société, par les construction politiques.
Si la philosophie antique dans sa dimension sociale était centrée sur l’imbrication entre morale et
politique, la philosophie médiévale est principalement tournée vers une morale et une métaphisique
théologique. Dans une société primitive, fondamentalement rurale et guerrière, l’intellectualité est
représentée par les hommes d’Eglise dont le centre d’intérêts n’est pas pour l’essentiel
l’agencement de la cité terrestre. Saint Thomas d’Aquin, réalise un monument de la science
théologique, la résurgence intelligente de l’aristotélisme dans un contexte chrétien. La naissance
progressive des pouvoirs royaux et nationaux au sein de l’Occident s’est accompagnée d’attitudes
intellectuelles et politiques parfois outrées à l’égard de la papauté et de l’Église par réaction contre
les conceptions théocratiques. Le développement des villes, lieux des pouvoirs nouveaux supplante
la structure économique et politique de la féodalité rurale, le pouvoir politique central et
périphérique déploie progressivement son existence, sa puissance et sa division des tâches dans un
processus général de développement de la complexité sociale. C’est Machiavel qui ouvre l’ère
mythologique de la modernité bientôt suivi d’autres penseurs-philosophes du politique comme
Hobbes, Locke ou Rousseau. Il s’agit d’une pensée développant systématiquement une conception
immanente de l’homme, remplaçant la transcendance de la religion. Cette naissance de l’idéologie
moderne s’étend bientôt à l’économie, avec l’école classique anglaise dont la figure centrale est
Adam Smith. En fait, il ne s’agit ni de politistes ni d’économistes à proprement parler, mais de
penseurs du social, de philosophes de la société, de sociologues avant même la naissance du terme.
Le phénomène démocratique qui commence à s’accomplir avec les révolution américaine et
française se traduit dans les faits par le recours généralisé au système électif pour l’accès au
pouvoir. La « démocratisation » entraîne semblablement une certaine diffusion sociale du savoir
politique. Celle-ci est centrée sur le droit. L’éclosion de la science politique moderne se réalise
donc, dans un premier temps, par le droit public, à la charnière de la normativité philosophique et
de la technicité sociale (Jean-Luc Chabon, Introduction à la politique, PUF, 1991, p. 57 à 98)
Mandeville, Smith, Bentham, la physiocratie en France, pensent une nouvelle société autour de
l’activité économique conçue comme source de jouissances pour l’humanité. Stuart Mill, Marx, les
socialistes fabiens, recomposent ces attitudes initiales en fonction des dysfonctionnements du
système capitaliste libéral réel. Les théories du social sont largement tributaires du cartésianisme de
Hobbes, d’une certaine vision mécanicisée et mathématisée de la société. Il suffit de lire Condorcet
ou Bentham pour y découvrir l’importance de la mathématique sociale. Les sciences sociales ont
été dominées pendant
Le développement de l’esprit humain a connu sa notoriété en Grèce antique (la naissance d’une
véritable pensée philosophique et scientifique).
• Les penseurs des Lumières, Jean-Jacques Rousseau (1712 – 1778), John Locke (1632-
1704), Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu (1689 – 1755)
« contrat social », ce dernier est un précurseur de la sociologie.
L’objectivité signifie de décrire ce qui est, et non ce qui doit être. On ne se place pas de point de
vue de la morale, on fait des observation stricto sensu. On rentre parfois dans la complexité.
Il faut savoir appliquer « la décentration ». On utilise ce concept pour décrire un mouvement pour
sortir nous-même de milieu dont nous observons. Les sciences sociales a hérité des conceptions de
la renaissance, de la grande découverte, etc.
« il convient dès l’abord de distinguer le sujet individuel, centré sur ses organes des sens ou sur
l’action propre, donc le « moi » ou sujet égocentrique source de déformations ou illusions possibles
de nature « subjective » en ce premier sens du terme ; et le sujet décentré qui coordonne ses actions
entre elles et avec celles d’autrui, qui mesure, calcule et déduit de façon vérifiable par chacun et
dont les activités épistémiques sont donc communes à tous les sujets (…).
Or, toute l’histoire de la physique est celle d’une décentralisation qui a réduit au minimum les
déformations dues au sujet égocentrique pour la subordonner au maximum aux lois du sujet
épistémique, ce qui revient à dire que l’objectivité est devenue possible et que l’objet a été rendu
relativement indépendant des sujets. »
L’ethnographie est le domaine des sciences sociales qui étudie sur le terrain la culture et le mode
de vie de peuples ou milieux sociaux donnés. Cette étude était autrefois cantonnée aux populations
dites alors « primitives ». Par la suite son champ s'est étendu à tout peuple ou milieu : l'ethnogra-
phie peut par exemple étudier le milieu geek, la pratique de la recherche mathématique, etc.
Le mot ethnographie est composé du préfixe « ethno » (du grec έθνος, peuple, nation, ethnie) et du
suffixe « graphie » (au grec γράφειν, écrire), pour signifier description des peuples.
Son objectif relève de l’observation et d’interaction des faits sociaux de manière qu’ils soient ex-
pliqués. C’est une discipline, une science qui s’intéresse à l’observation. Celui-ci s’intéresse à l’ob-
servation des groupes et du peuple dans sa domaine et dans sa manière agir, il collecte des don-
nées, travaille sur le terrain et fait une enquête participante.
L’ethnographie se trouve dans l’anthropologie et l’ethnologie. Ces derniers sont composés de logos
ce qui signifie le discours, donc ceux-ci relèvent de la raison, de la logique qui découle de la capa-
cité d’utilise une langue. Aujourd’hui, avec l’influence anglo-saxon, l’ethnologie s’est substituée
par l’anthropologie.
Ethnologie élabore des hypothèses qui a cédé sa place à l’anthropologie. Le terme anthropologie
vient de deux mots grecs, anthrôpos, qui signifie « homme », et logos, qui signifie science, parole,
discours. L'anthropologie constitue jusqu'au XIXe siècle une branche du savoir philosophique pla-
çant l'homme au centre de ses préoccupations mais, avec la naissance des sciences sociales, le
terme change de sens pour désigner essentiellement la nouvelle science.
La démarche anthropologique « prend comme objet d’investigation des unités sociales de faible
ampleur à partir desquelles elle tente d’élaborer une analyse de portée plus générale, appréhen-
dant d’un certain point de vue la totalité de la société où ces unités s’insèrent » Mondher Kilani,
Introduction à l’anthropologie, Lausanne, Payot, 1992, p. 33.
L’étude de l’homme dans sa totalité qui va se constituer à la suite de l’ethnologie de façon sponta-
née. C’est une science qui se développe au XIX. siècle. Elle dépasse ce qui existait jusqu’au là.
Les récits de voyage et des découvertes des grandes explorateurs y ont contribué. Elle a une conno-
tation exotique, colonialiste dont il y a une tendance à s’en méfier, car elle nourrit des idéologies
(ex. tendance culturaliste, raciste, etc.)
L’origine
En passant une longue période chez un groupe (des indigènes de Brasil, des tribus indiens par
exemple), en acceptant de partir ailleurs pour observer et vivre avec ce groupe. Désormais, la di-
mension de découverte est assez réduite. En revanche, elle se trouve dans différents milieux institu-
tionnelles (ex. prison, secte, ghetto américain, police, arme, même profession). Elle s’intéresse aux
groupes singulaires, aux fonctionnement de ces groupes (comment naissent-ils et meurent-ils, par
exemple).
Il a fait une principale distinction entre les sciences molles et dures. Il met en évidence des
méthodes qualitatives dont on utilise de manière systématique. Notamment en anthropologie, il y a
une situation difficile. Puisqu’il faut recueillir beaucoup de données, les interpréter et analyser de
manière systématique et logique.
Comme cela est typique pour des sciences sociales, l’on utilise la méthode comparative. On
compare des groupes, on les analyse de manière précise, on les compare avec des autres groupes,
on les différenciant, on cherche une totalité explicative.
Afin qu’on puisse comprendre le fonctionnement de l’homme dans sa totalité et les rapports dont il
entretient.
Maurice Godelier est l'un des tout premiers partisans de l'intégration du marxisme à l'anthropolo-
gie. Son expérience du terrain est riche des sept années passées parmi les Baruya en Papouasie-
Nouvelle Guinée entre 1967 et 1988. Il intervient sur de nombreux sujets au cœur de la compré-
hension du monde contemporain : les relations hommes/femmes, l'économie, l'imaginaire, entre
autres.
« Au fondement des sociétés humaines : ce que nous apprend l'anthropologie » 2007
L’objet de comparaison entre les réponses dont les humains nous apportent,
ex. « Quels sont les rapports des individues avec des invisibles, les ancêtres, les esprits, le
dieu ? »
« Quelles sont les formes et figures des pouvoirs qui s’exercent dans les sociétés et sont pensés
comme légitime ? » (Nikolas Kouloglou l’apparition des « zones grises » comme conséquence de
la
violence accrue. Étude des cas : l’état de Sinaloa au Mexique et le département de caqueta en
Colombie)
« Comment naît-elle ou meurt-elle ? Cela pourrait paraître anodin, mais l’histoire de société
médicalement accrue et transformer des évènements, on bascule dans le domaine public, tout ce qui
relève de la vie privé se trouve de plus en plus impacté et instrumentalisé par l’intervention de
l’Etat.
« Quels sont les formes de richesses et de monnaie ? La manière dont les individues fonctionnent,
la monnaie est en question (y a-t-il le tronc ou système don contre don – forme d’échange générale
et même contre service) Même si, notre société est capitaliste.
Méthode participante
L’anthropologue va vivre et se familiariser avec le groupe à l’intérieur de celui-ci, mais l’observe
des différences de l’extérieur.
- Groupe étranger – apprendre leur langue pour comprendre des subtilités de celui-ci
- Oralité et enregistrement
- Les données verbal et orales
- Les difficultés d’interpréter, de traduire et de saisir tout
- Comme dans tous les sciences sociales – le carnet de terrain dans lequel il exprime
systématiquement tous les impressions et entretiens
- Outil largement utilisé, constitué un réseaux des privilégies d’informateur précieux
- Parfois, il est éloigné de tous ce qui est scientifiquement le plus marginaux
- Les hommes sont plus enclins d’y participer
- L’accès aux groupes pourrait être parois un entrave pour nous – SDF, les gens isolés, les
personnes âgés, ce qui répond, ce qui ont envie, ce qui sont disposés plus culturellement,
scolairement, linguistiquement – porte-parole de groupe
Au XIX siècle, les récit ont été confondus avec la littérature. L’anthropologie doit démonter qu’elle
soit la science. Il faut la légitimiser au sein des sciences. C’est notamment Claude Lévi Strauss
qui en a beaucoup contribué.
Il est un anthropologue majeur de XIX siècle dont l’ouvrage « Tristes tropique » dans la collection
terre humaine – Jean Malaurie, présente des résultant d’une enquête scientifique accessible
facilement aux tous. L’objectif est de sensibiliser largement public à l’anthropologie, de livrer les
souvenirs et les impressions d’un voyage au sein des sociétés traditionnelles. Il a côtoyé des années
les Indiens en Brésil - Caduveo Bororo Nambikwara Tupi-Kawahib
Les Indiens du Brésil incarnaient une altérité humaine non touchée par l’Occident, engageant Lévi-
Strauss dans une vaste méditation philosophique sur la façon d’être au monde, qui fait résonner les
longues ondes de la crise de l’Occident jusqu’à aujourd’hui.
Il précise le triple décentrement nécessaire, lorsqu’on essaye de travailler sur l’autre. On change
le lieu, le temporalité, le classe social, l’argent dont il dispose n’a aucune valeur.
L’incipit de "Tristes tropiques" : "Je hais les voyages et les explorateurs". Il voulait se
désolidariser de cette vogue des voyages et des explorateurs de la salle Pleyel où allait le tout Paris.
Pour l'ethnologue le voyage n'est pas un but mais un moyen. Ce qui compte est ce que nous
rapportons comme connaissances et informations. Ce n'est pas le côté touristique.
Il s’y oppose à tous les stéréotypes communs.
Ethnocentrisme – on juge des comportement à propos de notre propre jugement. Or, le rôle
d’anthropologue est se mettre à distance des choses dont l’on observe pour pouvoir reconstituer des
faits de façon objective et logique. Il faut donc appliquer la décentration et la neutralité
axiologique. (Emile Durkheim dans l’éducation et sociologie ou Max Weber dans le savant et le
politique).
Linguistique moderne
Elle est indissociable d’anthropologie (structuraliste – CLS). « Qui dit homme dit langage, et qui
dit langage dit société. » phrase de Claude Lévi-Strauss. C’est un raisonnement, l’étude scienti-
fique de langage humain. Il existe différentes formes de langue. Celle-ci est l’essentiel pour le dé-
veloppement de l’anthropologie et l’ethnographie, il mesure tous les mécanismes pour les com-
prendre. Elle repose sur la phonologie et sémiologie qui permet d’appréhender la diversité des
langues en formant une structure des langue.
Linguistique est donc formé d’un langage qui dégroupe des langues dans différents niveaux en les
décomposant en sous disciplines.
On l’applique une méthode à une autre discipline. Comme une langue, celle-ci peut être un sys-
tème de communication, reposant sur des alliances.
On essaye de trouver le sens dans cette structure. Les règles de mariage vont assuré la circulation
des femmes au sein d’un groupe – dont on étudie même en sociologie – qui va fonder des sociétés,
à partir de moment, où on accepte de donner sa femme à une autre groupe.
Cela permet la communication entre eux. Les méthodes – croyance, mythe, structure divine
Pierre Bourdieu « Domination masculine » il est nécessaire d’y repérer un schéma constituant le
fonctionnement de la société berbère de Kabylie par rapport à la nôtre.
Va-t-on finir à trouver – méthode rigoureuse – permet de clarifier des différents points communs.
La science qualitatif, il faut ramener aux choses la simplicité pour qu’elles soient plus facilement
appréhendées.
Dans les années 1960, un courant holiste qui se développe dans plusieurs domaines. Il s’agit de
structuralisme qui récence tous les progrès humains. L’application des méthodes qui généralisent
le traitement des données. Les principaux représentants sont notamment Jacques Lacan (psychana-
lyse), Michel Foucalt (surveiller et punir), Roland Barthes (post-structuraliste et la sémiologie lin-
guistique), ou philosophie Louis Althusser.
L’individue est noue ou agit par les structures, qui ne peut être compris qu’en décelant ses struc-
tures. Le caractère novateur très critiqué s’inscrit sous forme de Guerre de Vietnam, domaine de
sociologie, remis en cause de domination coloniale. Ce contexte historique est précis.
Ce nouvel paradigme dans les sciences sociales permet de développer des approches diffé-
rents des individues :
Celle-ci repose sur le chemin linéaire de l’histoire de l’homme, qui va fractionner en différentes
étapes en partant des sociétés dites primitives aux sociétés dites socialisées. Sous-jacent que tous
les sociétés tentent vers une société socialisée. On n’en parle plus, elle a été écartée aux alentours
de 2GM (communisme, colonialisme et racisme).
Une pensée du début de XVIII siècle qu’on appelle « science naturel » de Darwin en 1859 (Origine
des espèces). Néanmoins, c’est une erreur scientifique. Elle évolue des enclosures des classes so-
ciales.
La fin de XVIII et le début de XIX. siècle, une tradition ethnographie nouvelle, inconnue, pas
moyens de comparer, de connaître tous les cultures, les description achevé.
Les typologies n’étaient qu’un sommaire pour appréhender des sociétés primitives, difficilement
appréhendée dans sa complexité, la tendance d’essentialisée et regroupée tous les sociétés dans le
même cadre.
Aux XVIII naît l’archéologie préhistorique, qui développe des formes très élaborés, qui n’a rien à
voir des théories évolutionnistes (les idées qui forment des lois, qui s’appliqueront de façon linéaire
à tous les sociétés).
https://www.csustan.edu/sites/default/files/History/Faculty/Weikart/Darwinism-in-Nazi-Racial-
Thought.pdf
Le fin de XIX siècle, elle est condamnée pendant la 2GM – méthode culturel sont apparues par dif -
fusion, par le contact avec des autres cultures. Elle est largement limitée, ne concerne que le foyer
de diffusion. Chaque société est susceptible d’adopter des éléments à montrer. L’absurdité d’isole-
ment – migration – développement des sociétés. La diffusion des inventions les uns aux autres.
Théorie germanique et autrichienne au début de XX siècle, Franc Boas est représentant de ce cou-
rant aux EU, un anthropologue allemand. Il est la première grande figure de l'anthropologie à reje-
ter l'évolutionnisme. Souvent considéré comme l'un des principaux représentants de l'école améri-
caine du diffusionnisme car il a été l'élève de Friedrich Ratzel (il est le premier géographe à avoir
formulé la notion de Lebensraum) qui en est le « fondateur », il prendra rapidement ses distances
avec ce mouvement pour développer une pensée personnelle novatrice à l'origine de l'ensemble de
l'anthropologie culturelle américaine. À l'origine de cette rupture, son introduction des concepts de
relativisme culturel et de particularisme historique en anthropologie. Il fut à l'origine de toute une
génération d'anthropologues américains dont Alfred Louis Kroeber, Robert Harry Lowie, Edward
Sapir, Ralph Linton, Margaret Mead et Ruth Benedict.
Celle-ci condamne la notion de rase et approche entre des peuples primitifs et socialisés. Dans les
sciences sociales, le but est d’observer, de décrire et de comprendre. L’emprunt – on n’a pas forcé-
ment capacité d’inventer ...c’est par la circulation des cultures qu’on propage des inventions. Elle
donne contrepied à l’approche évolutionniste.
« Mythe, science et croyance » il faut les mettre en relation qui constitue un tout fonctionnel. Il
montre que dans chaque société, l’objective principale est de satisfaire des besoins (sexualité,
connaissance, sécurité, croyance…).
Depuis 1922, il affirme qu’aussi étranges soient-elles, les mœurs des sociétés doivent s’expli-
quer par leur présent et non par leur passé. Ensuite, il répète sans cesse que leurs institutions,
leurs mythes, rites et croyances doivent être rapportés les uns aux autres, car ils forment des touts
fonctionnels, c’est-à-dire tournés vers un même but.
En 1944, Malinowski laissera derrière lui un testament théorique (Une théorie scientifique de la
culture) notifiant que le but ultime de la culture est de satisfaire les besoins humains universels
(sexualité, protection, religion, connaissance). Ses deux sources d’inspiration sont des sociologues :
Herbert Spencer pour la notion de fonction, et Émile Durkheim pour son approche totalisante
des faits sociaux.
Il est allé plus loin – observe, décrit de manière précise dans le livre mentionné ci-dessus (ADPO).
L'ouvrage est consacré à l'étude des Trobriand, un peuple qui vit sur l'archipel des îles Tro-
briand au Nord-Est de la Nouvelle-Guinée. Aujourd'hui, Les Argonautes du Pacifique Occidental
est l'archétype de la méthode ethnographique consistant à étudier de manière descriptive et analy-
tique, sur le terrain, des mœurs et des coutumes de populations déterminées
L’échange symbolique permet de passer par tous les îles, parce que ce biais permet de communi-
quer et de créer par conséquent des interrelations. Ils ont le mémoire commun qui sont a priori sé-
paré, mais cela permet de stimuler l’économie. Même si, il n’y a pas le monnaie au sens propre,
mais il y a des formes de hospitalités.
Marcel Mauss, né le 10 mai 1872 à Épinal et mort le 10 février 1950 à Paris, est généralement
considéré comme le « père de l'anthropologie française ». Il a écrit « essai sur le don », un
échange symbolique constituant un fait social totalisant, au-delà ce qui est donné, il y a une struc-
ture commune.
4. Culturalisme
Il s’oppose aux courants français. Il existe des cultures différentes, chaque culture est spécifique et
c’est la culture qui explique des différentes cultures entre des individues, qui considère que
chaque culture donnée modèle une personnalité individuelle typique, une structure psycholo-
gique, un comportement, des idées, une mentalité particuliers.
Le culturalisme est né aux États-Unis sous l'impulsion principale de Ruth Benedict, Ralph Linton,
Abram Kardiner, Margaret Mead et Cora Du Bois. Il tente une description de la société sous les
points de vue conjugués de l'anthropologie et de la psychanalyse, psychosociologie, ethnopsycho-
logie…
Chaque culture est organisée selon ses traits saillants, caractérisant des spécificités de chaque indi-
vidue. Il est critiqué pour survaloriser des traits culturels d’une par rapport aux autres. Il doit
toujours être utilisé dans un contexte précis bien défini.
La science politique
A partir de moment où celle-ci est devenue une filière universitaire à part entière. Elle s’utilise
toujours au singulier, existe aujourd’hui indépendamment des autres sciences. Auparavant, elle
était utilisée dans les sciences juridiques, mais elle s’est autonomisée de ces dernières.
1. Politics – sociologie politique, ce qui se passe dans l’Etat, des procédures qui
concernent l’administration, l’assemblée, les jeux politiques, le positionnement social,
manière dont la personnalité politique se reproduit, la compétence pour l’accès au pou-
voir, l’étude de programme électoral, les clivages sociaux – aspect institutionnel
2. Policy – au pluriel, politiques publiques, manière dont l’Etat va traites des pro-
blèmes dans différents segments, manière dont elles sont menées, publicité, loi, si elles
sont voulues ou non, projection, les moyens mis en œuvre, les effets attendus, produits
des effets ou non, parfois produits des effets qui n’était pas ciblés
Jean Leca “L’État entre politics, policies et polity ou peut-on sortir du triangle des Bermudes ?”
La deuxième difficulté – un type de relation qui fait intervenir la notion de pouvoir, qui
s’interroge sur la légitimité de celui-ci, sur la manière dont il s’exerce.
Cela pose la question de domination, sur le fonctionnement de la société dans son évidence,
comment se construit-il et comment maintient-il ?
1. Légal et rationnel
Ce type est fondé sur le droit, repose sur un ensemble de règle qui peuvent être appliqué
indifféremment à chaque individue – IMPERSONNEL – ils sont soumis aux règles, non pas aux
personnes, repose sur les compétences, la personne n’est pas le propriétaire de sa fonction.
2. Traditionnel
Un souverain qui dispose d’une légitimité, l’autorité est associée à une personne, repose sur la
bonne volonté personnelle qui détient celui-ci (reine Elisabeth II. – elle a l’autorité, mais ne dispose
guère de pouvoir).
3. Charismatique
Un caractéristique extraordinaire, une relation entre leader et foule (moutons qui suivent un
prophète sans en rendre compte parfois), cela est instable, les émotions s’évanouissent.
L’unanimité - notamment au moment d’une crise – Charles de Gaulle – incarné une personnalité
charismatique
Comment l’homme se différencie-t-il des autres animaux et comment les sciences de la société de
l’homme sont-ils différents des sciences des sociétés animales ?
Cette première question repose sur l’anthropologie, la deuxième nous dirige vers un problème
irrésolu due à notre capacité limitée d’appréhender complètement le monde.
Selon Aristote : Aussi l’homme est-il un animal civique, plus social que les abeilles et autres
animaux qui vivent ensemble. La nature, qui ne fait rien en vain, n’a départi qu’à lui seul le don de
la parole, qu’il ne faut pas confondre avec les sons de la voix. Ceux-ci ne sont que l’expression de
sensations agréables ou désagréables, dont les autres animaux sont, comme nous, susceptibles.
Aristote, La politique, Paris, Denoël-Gonthier, 1980, p. 16
L’homme partage cependant avec certains animaux le fait de vivre en société. C’est notamment
l’ordre sociétal des abeilles qui fascinent les philosophes depuis l’aurore des civilisations antiques.
Aujourd’hui, les spécialistes s’intéressent plus à l’étude zoologique des fourmis, dans laquelle on
pourrait découvrir une division de travail assez élaborée entre des fourmis chasseuses, récolteuses,
défoliatrices, amazones, camouflées, légionnaires, etc. (PASSERA Luc, L’organisation sociale des
fourmis, Toulouse, Éditions Privat, 1990)
L’un des fondateurs historique, Thomas Hobbes, a dit que la société est une pure invention
artefactuelle de la volonté humaine : La nature est si bien imitée par l’art de l’homme, en ceci
comme en de nombreuses autres choses, que cet art peut fabriquer un animal artificiel. (…) L’art va
encore plus loin, imitant cet ouvrage raisonnable et le plus excellent de la Nature, l’homme. Car par
l’art est créé ce grand Léviathan appelé République (Common-wealth), ou Etat, qui n’est rien
d’autre qu’un homme artificiel, quoique d’une stature et d’une force supérieures à celles de
l’homme naturel, pour la protection et la défense duquele il a été destiné, et en lequel la
souveraineté est une ame artificielle, en tant qu’elle donne vie et mouvement au corps entier...(…)
les pactes et les conventions par lesquels les parties de ce corps politique ont en preier lieu été
faites, réunies et unifiées, ressemblent à ce Fiat ou au Faisons l’homme prononcé par Dieu lors de
la création.
Cela illustre une rupture entre la nature crée par dieu et la société crée par les humains.
Adam Smith, l’auteur de La richesse des nations constate un certain penchant naturel, commun à
tous les hommes...qui les porte à trafiquer, à faire des trocs et des échanges d’une chose pour une
autre (…) et on ne l’aperçoit dans aucune autre espèce d’animaux, pour lesquels ce genre de contrat
est aussi inconnu que tous les autres
SMITH Adam, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, 1776, Trad.
Française 1949. Paris, Garnier-Flamarion, 1999
C’est donc ce qui différencie les sciences sociales des autres sciences. Les sciences sociales
s’orientent vers l’étude de l’homme vivant en société à un moment donné.
La société humaine est un ensemble complexe à l’égard duquel les volontés humaines de
changement n’ont d’effet que dans la longue durée et dans les limites de structures humaines
fondamentales et incompressibles. Elle ne peut souscrire à une représentation de la société réduite à
son instance politique transformant l’humanité par la révolution et par le droit : on ne change pas
une société par décret ni par violence
Épistémologie
Les sciences sociales se sont développées lentement, ce n’est qu’à partir du XVIII sciècle, au cours
de siècle des Lumières, qu’on peut voire une bouleversement des paradigmes. D’abord, en imitant
la science physique moderne, qui ne prenait pas en compte
Neutralité axiologique – il ne doit pas se laisser guider dans ses recherches par des jugements de
valeurs.
L’origine
Cet concept provient des pays anglo-saxonne (Russell, Popper). Étymologiquement, il est composé
d’ « épistémé » et « logos », autrement dit, la raison du discours scientifique.
Selon Gilles Gaston Granger, auteur de l’article « Epistemologie » de l’Encyclopédie, considère la
philosophie anglo-saxonne, comme étant la « théorie de la connaissance », et celle des philosophes
français (Antoine-Augustin Compte ou Henri Poincaré) se borne à la vérification des sciences.
La notion d’épistémé – cette théorie des paradigmes a été étendue analogiquement aux sciences
humaines et sociales pour décrire une logique de cohésion sociales et idéologique propre à telle ou
telle époque et à telle ou telle société humaine ou ère culturelle.
À la manière de Marx, il n’y aurait pas de vérité en soi, il n’y aurait que des discours
historiquement repérables, produisant pour une époque des effets de vérité.
La théorie des paradigmes – Thomas Kuhn (The structure of scientific revolutions, Chicago, 1970,
trad. Franç., Fayard, 1973)
La science évoluerait au cours des périodes longues avec quelques interruptions successives de
stabilisation, liée à l’inertie enendrée par l’institutionnalisation de la communauté scientifique.
La sédimentation du savoir.
C’est l’accaparement du concept de science au singulier par une discipline scientifique.
« Tout est relatif, voilà le seul principe absolu... » A. Compte sur la connaissance scientifique.
L’évolution de l’humanité. Celle-ci connaîtrait successivement les âge théologique, philosophique
et positif. Seul cet dernier, serait proprement scientifique.
« L’activité subjective est conçue comme un moment essentiel de la vérité objective » (Hegel,
Science de la logique, Lasson, t. 1, p. 52)
Le progrès de la connaissance se fait par contradictions successives. Le philosophe est le médium.
Il y a des conjugaison d’une vérité historique relatif.
Madeleine Grawitz, Jean Leca « Traité de science politique, PUF, 4 vol., 1985, Introduction
générale, vol. 1) Le savoir scientifique ne se construit pas nécessairement en opposition au sens
commun, mais en l’assumant pour le dépasser.
Platon, Cratyle, Paris, Garnier-Flammarion, 1967, n 146, p. 472
« Alors comment une chose qui n’est jamais dans le même état pourrait-elle avoir quelque
existence ?...En outre, elle ne pourrait pas non plus être connue de qui que ce soit, car au moment
où l’on s’en approcherait pour la connaître, elle deviendrait autre et différente, de sorte qu’on ne
pourrait plus connaître sa nature ou son état. Il n’y a évidemment pas de connaissance qui
connaisse ce qui n’est dans aucun état… Mais on ne peut même pas dire, Cratyle, qu’il y ait
connaissance, si tout change et si rien ne demeure fixe, car, si cette chose même que nous appelons
connaissance ne cesse pas d’être connaissance, alors la connaissance peut subsister toujours et il y
a connaissance. Mais si la forme même de la connaissance vient à changer, elle se change en une
autre forme que la connaissance et, du coup, il n’y a plus de connaissance, et, si elle change
toujours, il n’y aura jamais de connaissance, et pour la même raison il n’y aura ni sujet qui
connaisse ni objet à connaître. Si, au contraire, le sujet connaissant subsiste toujours, si l’objet
connu subsiste, si le beau, si le bien, si chacun des êtres subsistent, je ne vois pas que les choses
dont nous parlons en ce moment aient aucune ressemblance avec le flux et le mouvement »
Le sujet et l’objet
L’objejt connu est une réalité extérieure à l’homme que celui-ci peut pénétrer par ses facultés
sensistives et rationnelles (réalisme). Cet objet n’est pas la réalité elle-même, ais sa représentation
interne au sujet connaissant (idéalisme).
Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, trad. Franç. Par A. Tremesaygues et B. Pacaud, PUF, 3
éd., 1963, p. 68 « quant à ce que peut être la nature des objets en eux-mêmmes et abstraction faite
de toute cette réceptivité de notre sensibilité, elle nous demeure tout à fait inconnue. Nous ne
connaissons que notre mode de les percevoir... »
René Descartes
René Descartes est un mathématicien, physicien et philosophe français, né le 31 mars 1596 à La
Haye-en-Touraine, aujourd'hui Descartes, baptisé le 3 avril 1596 dans l'église Saint-Georges de
Descartes, et mort le 11 février 1650 à Stockholm. L’idée centrale de lui consiste à ériger une
science les mathématiques ou la géométrie en méthode de la philosophie, à proposer de faire en
sorte que la méthode d’une des sciences du réel devienne la méthode de la totalité de la
connaissance du réel (méthodologique).
« a nosse ad esse valet consequentia, l’être découle du connaître »
Le postulat « Cogito ergo sum » Je pense donc je suis à partir duquel il va construire son
explication du réel, de manière démonstrative. Le je ou moi pensant centre la connaissance sur le
sujet en l’enfermant en lui-même, en faisant de la pensée, le premier connu, le glissement vers
l’idéalisme est inéluctable.
Le monde matériel est réduit à de l’étendue dont seule la géométrie peut rendre compte.
La légitimisation de la foi par la lecture individuelle de la bible favorise l’individualisme dans les
autres activités humaines.
Fidéisme – une séparation entre raison et foi, qui, en cas de conflit, fait prévaloir la dernière, ce ui
n’est pas sans rapport avec le dualisme kantien ultérieur.
Le concept de transcendantal (utilisé par Kant) signifie que l’instance porteuse de sens n’est pas la
réalité extérieure au sujet connaissant, mais l’ensemble des lois internes à l’esprit de celui qui
connaît, l’autoconnaissance de la raison, autrement dit, le transcendantal, c’est ce qui immanent au
sujet connaissant mais qui est sensé transcender la réalité connue, la connaissance ne se rapporte
pas aux objets observables, mais à la structure interne de la pensée du sujet connaissant, ce que
Kant appelle les concepts, puis les jugements a priori.
Ce qui est transcendant, et non pas transcendantal, demeure dans la pensée kantienne pour désigner
ce qui existe en soi.
Emmanuel Kant « Critique de la raison pure, trad. Franç. Par A. Tremesaygues et B. Pacaud, PUF,
3 ed., 1963, p. 270
« J’entend pas idée un concept rationnel nécessaire auquel nul objet qui lui correcponde ne peut
être donné par les sens. »
La morale kantienne ne peut provenir de la réalité extérieure, mais des lois a priori internes au sujet
pensant et agissant « impératif catégorique » l’idée de devoir, loi de la raison, fait subjectif
rationnel...dans la conscience.
A. Compte
Auguste Compte, Cours de philosophie positive, t. I, p. 3. « L’esprit humain, par sa nature, emploie
successivement dans chacune de ses recherches trois méthodes de philosopher dont le caractère est
essentiellement différent et même opposé, d’abord, la méthode théologique, ensuite, la méthode
métaphysique et, enfin, la méthode positive. De là trois sortes de philosophies, ou de systèmes
générux de conceptions sur l’ensemble des phénomènes, qui s’excluent mutuellement. La première
est le point de départ nécessaire de l’intelligence humaine, la troisième, son état fixe et définitif, la
seconde est uniquement à servir de transition. »
La théorie des sciences selon Compte est liée à ce processus historique aux fondements
scientifiques si faibles, bien que son objet obéisse à la loi logique du passage de l’universel au
particulier, des mathématiques applicables à tout le connaissable à la physique sociale ou
sociologie dont l’objet spécifique est constitué par les faits humains, l’humanité aurait entre-temps
développé successivement l’astronomie, la physique, la chimie et la biologie ou physiologie. Plus il
aborde l’étude systématique de l’âme dont la morale.
Genèse de l’aristotélisme
Le développent de l’esprit humain a connu sa notoriété en Grèce antique. D’abord, les
présocratiques ont tentés de construire une réflexion à partir de connaissances physiques
élémentaires mêlées aux mythologies et cosmogonies contemporaines. Ensuite, les sophistes se
replient sur eux-mêmes pour faire du savoir soit un instrument de lucre et de pouvoir dans la cité,
soit du philosophe pensant l’auteur de ce qui est. Face à cet ego-centrisme philosophique, Socrate
relance la quête de vérité, éveilleur d’esprit, pédagogue, formateur d’une école dont le disciple le
plus célèbre est Platon. En revanche, Aristote, disciple à son tour de Platon, ne développe pas sa
pensée en réaction par rapport à celle de son maître, il n’y pas nécessairement un rapport
dialectique d’opposition entre les deux philosophies, mais, simultanément, celle d’Aristote apparaît
comme une maturation et un accomplissement de la démarche philosophique grecque antérieure,
malgré les limitation de la connaissance scientifique.
Pour Aristote, les idées sont immanentes à la réalité sensible, la structure intelligible, le monde,
celui que nous percevons par les sens. Toute connaissance procède de l’expérience sensible, dont
l’aboutissement est le concept.
Les principes de la science sont acquis par l’expérience moyennant l’activité de notre intelligence.
Les concepts sont élabotés par abstraction des sensations, de la même manière, les principes
surgissent par induction à partir d’un ensemble complexe de perceptions répétées.
La sciance est l’ensemble des conclusions démontées à partir de ces principes moyennnant les
syllogismes (partant des effets pour parvenir aux causes ou vice-versa. Contrairement à l’opinion
qui se fonde sur des propositions probables et discutables par les voies de la dialectique, la science
est une connaissance certaine par les causes (universelle, nécessaire).
Aristote classe les sciences en trois groupes – les sciences spéculatives (recherche le savoir en tant
que tel, physique (sciences naturelles), mathématiques, métaphysique – embrasse toute la réalité -
etre), la science éthique, les sciences productives. Les sciences sociales selon la classification
d’Aristote relèvent des deux premiers groupes.
L’épistémologie scolastique
La puissance de développement et de déploiement de la foi chrétienne au détriment de la culture
antique qui est mise en désuétude. La philosophie se tourne autour des hommes d’Eglise
« scolastique ». Enfin, un conceptualisme réaliste, dont saint Thomas d’Aquin est l’un des
représentants les plus notoires. Il va conjuguer les thèses aristotéliciennes avec celles du néo-
platonisme, au service de l’explication théologique.
Le néo-aristotélisme du réalisme Thomiste
L’histoire qui du fait qu’elle est sensée ne porter ue sur le singulier et le contingent n’est pas
considérée comme une science, tandis que la philosophie de l’histoire en est une, en permettant
« l’application finale du savoir philosophique au développement singulier des événements
humains ». Jacques Maritain, Pour une philosophie de l’histoire, Paris, Seuil, 1959, New York,
1957, p. 28 J. Maritain « le fait demeure que le stimulant premier du savant est le désir de connaître
la vérité. La croyance en l’existence de la mystérieuse réalité de l’univers précède la recherche
scientifique dans l’esprit du savant, et une aspiration à atteindre cette réalité dans ses intimes
profondeurs est naturellement latente en lui. »
Les sciences sociales contemporaines sont donc le produit complexe et variable de la double
inspiration épistémologique de l’idéalisme et du réalisme.
J. - L. Chabot, Introduction aux sciences sociales, 2 edition, Harmattan, 2006, p. 73
Développement des sciences sociales
L’affirmation selon laquelle « le soleil se lève ou se couche » procède historiquement d’une non-
perception directe par les sens de la mobilité de la terre et d’une perception de positions différentes
du soleil, interprétées comme une mobilité obéissant à une courbe régulière d’un bout à l’autre de
l’horizon. Dans cette hypothèse la connaissance scientifique a déjoué l’apparente certitude de
l’observation vulgaire.
La perception du phénomène reste la même, c’est son interprétation qui a changé, impliquant le
problème des causalités, la simple perception des sens perçus atteint avec certitude des
phénomènes. C’est le jugement sur le fait perçus qui peut se tromper, et ce jugement lorsqu’il
s’effectue selon des modalités scientifiques est plus sûr que celui du profane.
La révolution des sciences modernes va provenir des mathématiques, à commencer par la physique
dès les XVI et XVII siècles. La philosophie tend à devenir progressivement un discours de plus en
plus éloigné et même étranger aux sciences de la nature, pour se reporter vers une création
imaginaire dont les sciences sociales vont constituer un champ d’application privilégié. La société
se présénte comme un objet bien plus maléable pour satisfaire aux création pures de l’esprit que la
nécessaire soumission aux lois du réel impliquée par le travail du savant physicien ou son
équivalent. Les sciences s’autonomisent, en fragmentant des domaines, en développant leur
connaissance spécifique de tel ou tel champ de la réalité, encouragées par les succès de
l’application des mathématiques à la physique, stimulées par le progrès d’une vision immanente
du monde dans l’élite dirigeante de la société. A partir du XVIII siècle en Europe, les
préoccupations de l’élite ‘intellectuels, législateurs, éducateurs) se centrent sur l’ici-bas, la
déchristianisation ultérieures amplifient le phénomène.
Les sciences sociales partagent avec les sciences de la matière ce qui est générique et s’en diffèrent
par ce qui est spécifique. Selon l’approche épistémologique réaliste, les sciences sociales comme
les sciences de la matière ont pour objet l’étude d’une réalité indépendante du sujet
connaissant. Il y a des structures sociales et anthropologiques universellement stables dans le
temps et dans l’espace.
« La spécificité des sciences sociales réside dans les méthodes qui sont à la fois
semblables à celles des sciences dures (méthodes quantitatives) et à la fois
différentes (méthodes historiques, philosophiques, sociologiques…).
Aide-mémoire, Science sociales, A. Beitone, Ch. Dollo, J. Gervasoni, Ch. Rodrigues, 7 e édition,
2012, Dalloz
Le discours scientifique est caractérisé par une exigence de cohérence interne et par une volonté de
corrobation par confrontation au réel.
« Epistémologie » l’étude critique des principes, dew hypothèses et des résultats des diverses
sciences, destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective » A.
Lalande
Querelle des méthodes
§1 Idéalisme
Depuis la philosophie de Platon, il existe des idées qui sont des FORMES PARFAITES et qui
préexistent à l’expérience. Le cercle parfait (idéal) permet d’apprécier le cercle dessiné (sensible).
Le monde des idées (LOGOS) a une existence en soi – une réalité supérieure à la réalité du monde
sensible qui est en grande partie illusoire « mythe de la caverne de Platon »
G. Berkeley ou G. W. Hegel
Kant a fait une révolution épistémologique – dépasser les limites de l’empirisme et de l’induction –
il existe des catégories a priori de l’entendement – requises pour comprendre les expérience.
§2 Matérialisme
La réalité matérielle existe indépendamment de la pensée. Pour K. Marx : « Le mouvement de la
pensée n’est que la réflexion du mouvement réel, transporté et transposé dans le cerveau de
l’homme »
- Démocrite et Epicure
La réflexion sur l’origine de la connaissance va donner lieu à des développements du débet qui
oppose E et R.
§1 Rationalisme
R. Descartes (1596-1650) seule la raison peut fonder nos connaissances « discours de la méthode ».
La vérité s’impose avec la force de l’évidence.
§2 Empirisme
F. Bacon (part des faits pour arriver aux axiomes et qui part des axiomes pour arrives aux faits), J.
Locke (1632- 1704), D. Hume (1711-1776), les connaissances naissent des perceptions.
Les sciences de l’empirie – ont un objet dont elles visent à rendre compte (physique, géologie,
sociologie)
§1 Positivisme
Auguste Compte (1798 – 1857) en est le propagandiste le plus connu et le plus explicite
J. S. Mill (1806 – 1873), E. Durkheim (1858 – 1917), Bernard (1813 – 1878)
Pour Compte, celui-ci est lié à l’émergence de l’âge de la science caractéristique de ETAT POSITIF
qui succède, dans la LOI DES TROIS ETATS à ETAT THEOLOGIQUE et à ETAT
METAPHYSIQUE.
Christian Baudelot et Roger Establet « Règles de la méthode sociologique », distinguent deux sens
du mot positivisme :
1. Appliquer aux faits sociaux les méthodes et les principes des sciences de la nature.
Distanciation, objectivation, mesures, construction du fait, administration de la preuve,
énoncé d’hypothèse et validation, raisonnement expérimental, etc..
2. De nature philosophique, consiste à établir par induction des lois générales qui régissent
la diversité des sociétés.
§2 Scientisme
Au début des années 1930 paraissent deux ouvrages essentiels : « Le nouvel esprit scientifique » de
G. Bachelard (1884 – 1962) et « Logique de la découverte scientifique » de K. Popper (1902-
1994).
Ils affirment la possibilité d’accéder à une connaissance objective et le rôle actif du sujet dans la
construction du savoir.
Popper « La science naît dans les problèmes et finit dans les problèmes »
Bachelard « La démarche scientifique réclame …la constitution d’une problématique. Elle prend
son départ réel dans un problème, ce problème fut-il mal posé. »
« Scientifiquement, on pense le vrai comme rectification historique d’une longue erreur, on pense
l’expérience comme rectification de l’illusion commune et première »
- Une proposition scientifique est donc une proposition réfutable et non encore réfutée
- Critiqué par I. Lakatos – heurisitique potive (ce qu’il faut chercher et à l’aide de quelle
méthode) et une heuristique négative
Empirisme – une philosophie, une théorie de la connaissance, mais l’inductivisme – une règle
méthodologique du travail scientifique (conception épistémologique normative, on ne peut et on ne
doit construire des connaissances que sur la base de l’observation sans ide préconçue du réel.
L’induction – démarche intellectuelle qui consiste à procéder par inférence probable, consiste à
aller du singulier au général et des effets à la cause.
Section V. L’histoire des sciences
§1 Holisme méthodologique
§2 Individualisme méthodologique
§3 Tentative de dépassement
§1 L’objectivité scientifique
§2 Les faits sociaux
§3 Validation empirique et causalité en sociologie
A. Validation empirique
B. Causalité en sociologie
C. Statistique et principes de causalité
Il voulait faire de la sociologie une science. Il fallait imiter les modèles des autres sciences – définir
un objet d’études spécifiques – mettre une méthode rigoureuse
Les réticences – à la différence des autres sciences – la sociologie ne porte pas sur des réalités
matériels – faits social ce n’est pas un objet concret. OR, tous les sujets de 19 – ont porté sur un
objet palpable – mesurer, poser, observer avec microscope, décomposer – laboratoire - expérience
FS – ce sont des fs qui façonnent les individues et ce non pas l’inverse - sociologie nierait la liberté
des individues ?
Pas des réalités matériels – trajectoire d’une planète autour de soleil – orbite – mesurer tous –
pourtant l’orbite d’une planète ce n’est pas matériel – résultat d’une interaction entre des objets
matériel (science n’étudie donc que des choses matériels) ou autrement la gravitation (c’est une
force, or cette force, on peut la mesurer, calculer, réelle, pourtant ce n’est pas matérielle, on ne peut
pas la voire, on peut qu’observer des effets)
Un fait social, c’est exactement la même chose. Ce n’est pas une réalité matérielle, c’est une force
qui agit sur les réalités matériels – les individues – qui ce traduit matériellement dans les usages,
les comportements des individues. Les faits sociaux environnent des individues et les soumettent
à une influence invisible – une réalité agissante – il faut considérer des faits sociaux comme des
choses – la gravitation – ce qui possède une extériorité par rapport à l’esprit – on peut étudier
qch scientifiquement qui existe à l’extérieur de nous. On fait la science sous l’objectivité – qui
existe indépendamment de notre esprit et de notre intériorité.
« Toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individue une contrainte
extérieure, ou bien encore, ce qui est générale dans l’étendue d’une société donné, tout en ayant
une existence propre (existe au-delà de chaque individue qui le fait exister, qui le constitue -
police), indépendante de ses manifestations individuelles. »
La production des propriétés nouvelles qui caractérisent le fait social. Dans le groupe famille,
amical, on adopte un comportement – selon les codes et l’usage qui définissent ce groupe – ce
n’est pas l’usage de chaqu’un – ce sont des usages propres au groupe – comportement que les
individues n’adopteraient pas en tant que des individues isolés.
Gustave Le bon Psychologie des foules – individues perdent son discernement - tentent aux
comportements primitifs – solidarité
2 Les individues créent des faits sociaux – ne tombent du ciel – Durkheim rétroagissent sur les
individues – en se formant les faits sociaux acquièrent un pouvoir coercitif – poussent à se
conformer – réalité extérieur et indépendant des consciences individuelles –
Plus récemment, s’est constitué une science politique comme discipline institutionnalisée. Celle-ci
étudie les phénomènes politiques de divers points de vue.
Au sens de « polity » (du grec polis qui désigne la cité) concerne l’ensemble des acteurs et des
institutions qui concourent à organiser la vie de la cité, à réguler les conflits, à exercer un
pouvoir, etc. LE POLITIQUE – objet d’étude
Au sens de « politics » désigne la vie politique, la compétition entre des acteurs individuels ou
collectifs dans le but d’exercer ou d’influencer le pouvoir « faire de la politique »
Au sens de « policy » un programme d’action qui se veut cohérent au service d’un objectif
déterminé « politique générale du gouvernement ou de la politique des transports, de la santé…
politique d’innovation d’une entreprise...
Le pouvoir
- Une capacité légale à exercer une compétence, à prendre une décision exécutoire, on
s’intéresse aux fonctions du pouvoir (législatif, exécutif, judiciaire) et aux organes
détenteurs du pouvoir (parlement, gouvernement, tribunaux).
- Le pouvoir comme attribut d’une personne ou d’un groupe - approche substantialiste,
décrivant la structure, les fonctions, les activités de l’Etat
- Insiste sur leurs capacités à contrôler les relations humaines par l’établissement de règles
Selon R. Dahl, le pouvoir est une relation interindividuelle asymétrique, est aussi pour M. Crozier.
L. Lagroye (1936-2000), on peut souligner que l’un des objectifs de la science politique est de
comprendre pourquoi les groupes dominés se soumettent à la domination – « La domination est
donc inséparable du travail des dominants pour justifier, légitimer, idéaliser un rapport social qui
place les dominés sous leur dépendance et garantit à eux-mêmes une position sociale avantageuse
et privilégiée »
Pour F. Dubet « Toute autorité doit être en mesure de se justifier, de démonterer qu’elle est efficace
et juste »
Le pouvoir politique existe lorsque – il concerne l’ensemble du groupe social, repose sur le
consentement direct des membres, dispose des moyens matériels et moraux pour s’imposer, porte
la responsabilité de l’avenir du groupe social.
G. Balandier : « pas de société sans pouvoir politique, pas de pouvoir sans hiérarchies, et sans
rapports inégaux instaurés entre les individus et les groupes sociaux »
Etat
C’est une personne morale de droit public souveraine, constitué d’un territoire, d’une population et
d’un gouvernement. C’est une institution qui exerce sa souveraineté sur un territoire et une
population.
La souveraineté est la capacité de l’état à faire la lois sans être subordonné à une puissance
supérieure. Dans l’ordre international, la souveraineté d’une Etat suppose qu’il soi indépendant.
Pour J.-J. Rousseau « Il est de l’essence d’une puissance souveraine de ne pouvoir être limitée, elle
peut tout ou elle n’est rien »
Etat
M. Weber « une communauté humaine qui, dans les limites d’un territoire déterminé, revendique
avec succès pour son propre compte le monopole de la violence physique légitime »
Cela repose sur la socialisation politique et leur analyse renvoie à la question des formes de la
participation politique des individus. Celle-ci a pour objectif d’agir plus ou moins directement, sur
la sélection du personnel politique ou les actions qu’il entreprend.
Le processus de socialisation
- Un processus interactif (les individus ne sont pas de récepteurs passifs) et continu (ne
s’arrête pas à la fin de l’adolescence),
- Identité politique se construit non seulement durant l’enfance, formant un fond de carte
pour A. Percheron, mais aussi tout au long de la vie des individus, en fonction des
changements de leurs conditions sociales et des événements politiques qu’ils sont amenés à
connaître (guerres, révolutions, élections…)
- Les relations entre pairs – la participation des lycéens et des étudiants aux manifestations de
rue
Aux Etats-Unis – D. Easton (Children in the political system, 1969) met l’accent sur les fonctions
de la socialisation politique et sur la capacité de la socialisation à permettre au système politique de
se maintenir en place
- Pour un enfant qui découvre la politique – cela contribue à son insertion dans différents
groupes d’appartenance, par la construction de son identité politico-sociale et par la
formation de compétences (qualification des situations politiques, représentation de la vie
politique, maitrise des niveaux de décision),
Pour A. Muxel, la socialisation politique est à saisir à travers l’existence de deux logiques
concurrentes :
- Une logique d’identification selon laquelle les individus intègrent essentiellement les
normes et les valeurs politiques des générations passées,
- une logique d’expérimentation selon laquelle les individus font œuvre d’une relative
autonomie vis-à-vis des générations passées et de novation en matière de normes et de
valeurs politiques.
De point de vue de la formation des valeurs et des normes politiques, elle souligne que la famille
continue de jouer un rôle déterminant plus particulièrement en matière de positionnement sur une
échelle gauche et droite « sept jeunes sur dix reconnaissent s’apparenter à une même appartenance
idéologique que celle de leurs parents ».
Selon J. M. Denquin, il existe trois types de systèmes de partis dans les régimes démocratiques :
- système bipolaire – système dans lequel deux forces dominent la vie politique – plusieurs
partis coalisés ou d’un seul parti (bipartisan – parti conservateur et travailliste en Grande-
Bretagne), un tel système permet aux électeurs de disposer généralement d’une grande
clarté des choix et de peser fortement sur la sélection des équipes politiques
- système multipolaire (Italie jusqu’à une époque récente) est un système où plus de deux
partis ont la possibilité réelle d’accéder au pouvoir, les alliances y sont fragiles, ce qui
implique généralement une instabilité gouvernementale, les électeurs disposent toutefois
d’un plus large éventail de choix que dans le système bipolaire
- le système de parti dominant – cas de partis sociaux-démocrates dans les pays scandinaves,
la Suède jusque dans les années 1970 – un parti domine la vie politique, malgré l’existence
d’autres partis, cette domination peut conduire à un immobilisme de la vie politique et
sociale du pays
Le scrutin majoritaire
- à un tour (GB), le ou les candidats (scrutin uninominal ou de liste) ayant obtenu le plus
grand nombre de suffrages exprimés est ou sont proclamés élus – on peut donc être élu sans
avoir eu 50% - un infime mouvement d’opinion peut provoquer un bouleversement majeur
dans la représentation politique (« effet de swing »)
- à deux tours – dispose que pour être élu au premier tour, un candidat ou une liste doit avoir
recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés et, dans certains cas, un pourcentage du
nombre d’inscrits, si aucun candidat, ni aucune liste n’ont obtenu au premier tour la
majorité absolue, il y a « ballotage », un second tour est organisé, au terme duquel est élu le
candidat ou la liste qui a recueilli le plus grand nombre de voix (en France, le scrutin
majoritaire à deux tours a été instauré pour les élections législatives sous la V République, à
l’exception de celles de mars 1986 qui se sont déroulées au scrutin proportionnel à la plus
forte moyenne
Dans ces deux types – pour pouvoir participer à la répartition des sièges, les listes doivent
généralement atteindre un certain pourcentage des suffrages exprimés (5% par exemple), ce qui
permet d’éliminer les plus marginales – le calcul s’effectue en deux temps :
- une première attribution des sièges est effectuée à partir d’un quotient électoral qui peut être
déterminé à l’avance ou, être calculé en divisant le total des suffrages exprimés par le
nombre de sièges à pourvoir,
- attribution des restes
Selon M. Duverer, il existe une relation entre mode de scrutin et systèmes de partis
A deux tour – permet de dégager une majorité stable tout en assurant une relative diversité de la
représentation politique – permet de développer de partis multiples – au premier tour –
interdépendants – alliance au second – conduisant ainsi à une bipolarisation de la vie politique
« droite/gauche en France »
La participation électorale
Elle permet de mesurer d’une part, l’intérêt des citoyens à l’égard du scrutin et du système
politique et d’autre part, le degré d’intégration sociale des individus.
L’absence de participation électorale se traduit par deux types de comportement ;
l’abstentionnisme et le défaut d’inscription sur les listes électorales.
Le taux d’inscription sur les listes électorales est fonction de la plus ou moins grande intégration
des individus à la collectivité confirmant la dimension identitaire du vote. Ainsi, ce taux augmente
avec l’âge, avec le niveau de diplôme, avec l’existence d’une activité professionnelle et avec la
pratique religieuse.
ABSTENTIONNISME
Cela se mesure à la proportion des individus inscrits sur les listes électorales mais qui ne
participent pas au scrutin. Cette mesure est cependant problématique. Parmi les abstentionnistes,
certains le sont involontairement (changement de domicile), d’autres sont recensés à tort (faux
inscrits, erreurs d’inscriptions)
Dans le cadre de cette analyse, il s’agit d’expliquer le comportement des abstentionnistes par des
raisons politiques.
- cela explique une participation différenciée suivant les scrutins (élection présidentielle,
municipale, législatives, régionales, cantonales, européennes)
Lors des élections présidentielles de 2012, le taux d’abstention est relativement faible (20,2%). En
revanche, lors des législatives qui suivent, nombre d’électeurs considèrent que les jeux sont faits et
le taux d’abstention est plus de deux fois supérieur (42,8%)
P. Bréchon, La France aux urnes, La Documentation française, site du ministère de l’Intérieur
Dans une étude devenue classique, A. Lancelot (abstentionnisme électoral en France) montrait que
la participation électorale était positivement corrélée avec l’intégration sociale des individus (lieu
de travail, pratique religieuses, appartenance syndicale et associative, etc).
On constate toujours, par exemple, que le taux de participation est plus élevé dans les petites villes
et les cantons ruraux qu’en zone urbaine. De même, lors des élections européennes de 2009, les
cadres se sont moins abstenus que les ouvriers, les diplômés de l’enseignement supérieur moins
que les sans diplôme….Cette analyse a été enrichie et complexifiée par des travaux récents qui
cherchent à rendre compte de la montée significative de l’abstention que l’on constate en France et
dans de nombreux autres pays.
Cela n’est pas synonyme de dépolitisation. Au constraire, comme le fait remarquer P. Bréchon, on
assiste à une montée de l’intérêt pour la politique : « A l’automne 1962 32% des Français
déclaraient s’intéresser beaucoup ou assez à la politique contre 18 % en mars 1967, 20% en janvier
1969 quelques mois après mai 1968, 46% en mars 1978, 31% en novembre 1989, 48% en juin
1997, 42% en avril 2002, 57% en mai 2002 (l’effet Le Pen), 50 % en avril 2003, 49% en avril 2007
et 62% en juin 2007 »
Par ailleurs, on constate que l’abstentionnisme systématique reste stable – la montée de l’abstention
est donc liée à un abstentionnisme intermittentent.
Lors des élections présidentielles et législatives de 2007, neuf électeurs sur dix ont voté à l’un des
quatre tours au mois, par contre, le taux d’abstention lors du premier tour de la législative a atteint
un niveau record – abstentionnisme de conjoncture qui est lié principalement aux enjeux politiques
de vote.
Les variables sociologiques qui expliquent le vote et l’abstention restent pertinentes, mais au
niveau individuel, le vote apparaît de plus en plus comme un choix souverain et moins comme un
devoir impérieur.
LE PARADOXE DE LELECTEUR
Dans une perspective fondée sur la rationalité instrumentale, ce qui est paradoxal, comme l’a
souligné A. Pizzorno, c’est que les citoyens se rendent aux urnes. En effet, chacun d’eux peut se
dire que sont vote n’influencera pas le résultat de l’élection. L’avantage du fait d’aller votes est
donc nul. Par contre le vote a des coûts (il faut s’informer, aller au bureau de vote, renoncer à un
week-end ou rentrer..) Le calcul coût-avantage devrait donc conduire chaque électeur à ne pas aller
voter par effet d’agrégation à un taux de participation nul.
Ce résultat a été établi par A. Downs en 1957, pour lui, la décision de voter d’un électeur rationnel
dépend de l’équation suivante pB-C. Où p est la probabilité que le vote de l’électeur soit décisif, B
le gain que l’électeur peut retirer de l’élection et C le cout de sa participation au vote. Comme p est
très proche de zéro, le rapport cout avantage du vote est nécessairement négatif.
R. Boudon met en avant le rôle de la rationalité axiologique – lorsque l’électeur adhère aux valeurs
démocratiques il s’efforce d’adopter un comportement cohérent avec ces valeurs et il se rend aux
urnes.
Pour rendre compte du comportement des abstentionnistes, il faut distinguer – les abstentionnistes
hors-jeu (un interet faible, nul pour la politique, peu diplômés, appartiennement à des catégories
sociales défavorisées, vivent dans un environnement urbain dégradé…)
Selon C. Braconnier et J.-Y. Dormagen : « les milieux populaires occupent une place toujours plus
réduite au sein du corps électoral effectif ».
Si le vote censitaire n’existe plus, tout se passe comme si certains individus, du fait de leur faible
niveau de capital culturel, avaient un sentiment d’incompétence politique qui les conduit à
l’abstentionnisme.
Les abstentionnistes dans le jeu – ont des caractéristiques socioculturelles proches de celles des
votants, mais ils se montrent mécontents de l’offre politique, expriment une méfiance à l’égard du
personnel politique et des partis. Ils sont souvent plus à gauche que la moyenne des électeurs, sont
imliqués dans la vie associative et se déclarent plus souvent que la moyenne disposs à participer à
des activités poitiques non conventionnelles – abstentionnisme anti-politicien
Ces abstentionnistes dans le jeu contribuent à l’abstentionnisme intermittent.
L’âge influe sur le fait de voter ou de s’abstenir. Le lien entre âge et vote peut être représenté par
une courbe en U. Les individus très âgés (plus de 70 ans) votent moins que la moyenne (difficulté à
se déplacer, isolement social). Les jeunes (18 -25) votent aussi moins que la moyenne.
Progressivement que les jeunes s’intègrent dans la société (emploi, constitution d’une falille,
habitat stable) leur tendance à voter augmente. – A. Muxel « moratoire électoral » de la jeunesse
qui est renforcé par le fait que les jeunes se montrent davantage critiques à l’égard du système
partisan et du personnel politique.
LEXPLICATION DU VOTE
Pour rendre compte des comportements électoraux, on combine généralement quatre types
d’approches – écologique, psychosociologique, sociologique et le modèle du choix rationnel
L’approche écologique
Dans le livre d’A. Siegfried Tableau politique de la France de l’Ouest. Il montre que dans les zones
où domine le sol granitique et donc l’abondance de l’eau, on trouve un habitat dispersé de fermiers
et de métayers travaillant sur de grandes propriétés foncières.
Les grandes propriétaires, ont une influence politique forte de même que le clergé. Dans ce
contexte écologique, le vote à droite est dominant. Dans les régions calcaires où les ressources en
eau sont plus rares, domine une agriculture de petits propriétaires indépendants qui vivent
regroupés dans des villages, qui osnt plus éloignés de l’influence du clergé et qui voten
généralement à gauche.
Les travaux d’E. Todd ont montré le lien entre les types de structures familiales et les
comportements électoraux.
Le lien entre espace géographique et vote change au fil du temps. La Bretagne a longtemps voté à
droite est aujourd’hui fortement marquée par le vote socialiste. A l’inverse, le midi rouge est
républicain – sud-est par un vote assez marqué à droite – 2012
LAPPROCHE PSYCHOSOCIOLOGIQUE
L’origine – dans les années 1950 au sein de l’université du Michigan « paradigme du Michigan ».
La variable clé – identification partisane – les individus manifestent un attachement d’ordre affectif
à un parti et à ses dirigeants
Cela résulte de la socialisation familiale – les individus héritent, en quelque sorte, de la proximité
avec un parti politique – variabels individuelles et psychologique
- contestée car elle est liée au cadre bipartisan des Etats-Unis et à une période marquée par
des leaders de partis aux images fortes (Eisenhower pour les répulicains, Kennedy pour les
démocrates)
- on assite à une montée des électeurs indépendants qui refusent de se définir dans ce cadre-là
En France, compte tenu de la relative instabilité du système de partis, c’est le clivage gauche droite
qui semble jouer un rôle essentiel. – hérité dans le cadre familial
N. Bobbio, le clivage droite gauche est centré sur la question de l’égalité – gauche considère que
les inégalités ont une origine sociale et que l’Etat a un rôle essentiel dans la lutte pour l’égalité
La droite – les inégalités ont une origine naturelle et relèvent de la responsabilité individuelle
LAPPROCHE SOCIOLOGIQUE
Le rôle décisif de ces variables lourdes de la sociologie électorale a été confirmé par de
nombreuses études notamment, pour la France, par les travaux de G. Michelat et M. Simon.
Le statut socioéconomique – en règle générale plus le statut économique est élevé plus les
individus ont des chances de voter à droite – le patrimoine joue un rôle plus important que le
revenu.
Les salariés votent en moyenne plus à gauche que les indépendants et les cadres fils d’ouvriers
votent plus à gauche que les cadres fils de cadres ou d’indépendants. Les salariés du public votent
aussi en moyenne plus à gauche que les salariés du privé.
La religion – les catholiques pratiquants réguliers votent plus à droite que la moyenne est les
individus qui se déclarent sans religion votent plus à gauche
L’âge – si l’age a une influence importante sur la participation électorale, il ne joue pas un rôle
significatif quant aux choix électoraux – en effet générationnel lié aux expériences politiques –
génération 68, génération Mitterrant…
Le genre – les femmes ont voté plus à droite les hommes – gender gap
En France la situation s’est devenue inversée aujourd’hui, en raison du fait que le vote d’extrême
droite est un vote très masculin.
Lors du premier tour des élections présidentielles de 2002, si les femmes avaient été les seules à
voter, Jospin serait arrivé en seconde position (non JM LE PEN). De même, en 2007, si seules les
femmes avaient voté, Ségolène Royal aurait été élue.
70% des ouvriers votaient à gauche ou à l’extrême gauche lors des élections législatives de 1978.
Ils ne sont plus que 38% lors des élections présidentielles de 2007.
Le statut socioprofessionnel reste déterminant – selon B. Cautrès et N. Mayer – lors des élections
présidentielles de 2002, la probabilité de voter à gauche est trois plus forte pour un salarié du
public que pour un indépendant.
Les votes exprimés vont dépendre de la façon dont l’électeur juge la compétition électorale, les
avantages qu’il peut retirer du résultat du scrutin tant sur le plan économique que du point de vue
des valeurs auxquelles il adhère. Ce nouvel électeur serait donc plus individualiste et aurait de ce
fait un comportement plus changeant. L’élévation du niveau d’éducation, l’abondance de
l’information, l’affaiblissement des appartenances collectives – expliquent l’émergence et l’impact
de cet électeur rationnel.
L’analyse en termes de marché politique s’appuie sur les travaux de l’Ecole de Virginie et
noramment ceux de G. Tullock, JM Buchanan, Tolison – il existe une offre politique de la part des
partis et du personnel politique qui visent à maximiser les chances de remporter les élections. – se
comportent comme des entreprises – cherchent à accroitre leur part de marché
Le CEVIPOF mis en place une enquête de panel – en 2007 a montré que les électeurs – image des
candidats prend le pas usr leur positionnement – le contenu de leur programme – être honnête,
susciter de l’inquiétude, comprendre des gens, avoir l’étoffe d’un président..l’image positive de N.
Sarkozy s’est améliorée au cours de la campagne – victoire
Les autres formes – la participation protestataire – du début des années 1970 eux EU –
manifestations contre la guerre du Vietnam, lutte contre la ségrégation raciale…
- concerne la participation à des manifestations, des grèves, des pétitions, des activités
d’occupation de locaux, des activités illégales ou violentes – actions collectives – remettent
en cause l’ordre établi, les institutions existantes, le pouvoir en place ou la politique qu’il
mène
- parfois, la violence politique ne peut pas être clairement identifiée comme extérieure à la
participation légitime – cas de la Resistance en France, de l’opposition à l’apartheid en
Afrique du Sud