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CHAPITRE 1 : NOTIONS FONDAMENTALES SUR L'HYDRAULIQUE

APPLIQUE
Les Fluides
Définition
Un fluide peut être considéré comme étant une substance
formé d'un grand nombre de particules matérielles, très
petites et libres de se déplacer les unes par rapport
aux autres. C'est donc un milieu matériel continu,
déformable, sans rigidité et qui peut s'écouler.

sortes des fluides


Nous distinguons deux sortes des fluides qui sont

Fluide incompressible.
Fluide compressible

Fluide incompressible

Un fluide est dite incompressible lorsque le volume


occupé par une masse donnée ne varie pas en fonction de
la pression extérieure. Les liquides peuvent être
considérés comme des fluides incompressibles (eau,
huile, etc.)

Fluide compressible

Un fluide est dite compressible lorsque le volume occupé


par une masse varie en fonction de la pression
extérieure. Les gaz sont des fluides compressibles.
Par exemple : l'air, l'hydrogène, le méthane à l'état
gazeux, sont considérés comme des fluides compressibles
Ecoulements dans les conduites
Définition

Un écoulement est un mouvement d'un fluide qui s'écoule


d'un point vers un autre.

Sortes d'écoulements
Ecoulement permanant

Dans la majorité des problèmes d'hydraulique,


l'écoulement de 'eau est permanant. C'est-a-dire le
mouvement est tel qu'en tout point, la vitesse restant
constante au cours du temps.

Figure I :

Dans le cas des écoulements permanant, les trajectoires


de fluides se cofondent avec les lignes de courant.

Dans le cas de conduites, on considère l'écoulement


comme constitué d'un seul TUBE de courant où la vitesse
dans une section droite de la conduite (Vitesse moyenne
U) est constante de même que le débit en volume Q. De
plus Q=S.U (1,1)

Avec Q • Débit de la section [m 3/s]


U : Vitesse moyenne dans la section [m/s]
S. Section de passage [m 2
]

Ecoulement non permanant


Un écoulement non permanant est celui dans lequel les
ondes se propagent à la surface libre.

Un écoulement non permanant est en général aussi non


uniforme.

Ecoulement sans travail

Fig. I. 2. Ecoulement sans travail

Un écoulement sans travail est celui dans lequel le


fluide en mouvement quitte le point initial 1 vers le
point final 2 sans recevoir du travail.

Ecoulement avec travail


On parle d'un écoulement avec travail lorsque le fluide
en mouvement quitte le point initial 1 (entrée) vers le
point final 2 (sortie) en fournissant ou en recevant du
travail résistant ou moteur.

1 cas : P > 0 si l'énergie est reçue par le fluide,


er

c'est-àdire que le fluide reçoit un travail moteur Wrn


(cas des pompes) l'énergie a l'entrée plus le travail
moteur sera égal à l'énergie à la sortie.

Dans ce cas, la relation de BERNOUILLI peut s'écrire :


2 2

'2 h
i + —z + = + Ulm = g•h2 + 2
+—
Wm = .g.h2 + -2+ P ) (1.2)
p

2eme cas : P < 0 1'énergie est fournie par le fluide,


c'est-à-dire que le fluide fournit du travail résistant
Wm (cas des turbines). L'énergie à l'entrée sera égale à
l'énergie à la sortie. Plus le travail résistant. Dans
ce cas la relation de BERNOULI peut s'écrire

2
Régime d'écoulements

Nombre de Reynolds

Définition

Le nombre de Reynold représente le rapport entre


les forces d'inertie et les forces visqueuses. Ce nombre
sans dimension apparait naturellement en dimensionnant
les équations de NavÎer Stokes.

VL
On le définit de la manière suivante ℜ= µ

Avec .

vitesse caractéristique de fluide [m/s]


dimension caractéristique [m]
• Viscosité cinématique du fluide

Avec v — /p [m 2/s]

p : masse volumique du fluide [kg/m 3


]
U : Viscosité dynamique du fluide [Pa.s ou
poiseuille Pi]

Utilité de nombre de Reynolds

L'expérience montre que .


Si Re < 2300 le régime d'écoulement est LAMINAIRE
Si 2300 < Re < 3000 le régime d'écoulement est
INTERMEDIARE Si Re > 3000 le régime d'écoulement est
TURBULENT
Ces valeurs doivent être considérées comme des
ordres d'un type d'écoulement à un autre se faisant
progressivement

Régime d'écoulement laminaire

C'est un écoulement dans lequel, les particules du


fluide en mouvement suivent la trajectoire parallèle à
la paroi de la conduite.

d
Fig. 1.4. Ecoulement laminaire.

Chaque particule du fluide en mouvement se déplace


parallèlement à la paroi de la canalisation.

La vitesse des particules qui se succèdent en un


point de l'écoulement est immuable dans le temps. Le
régime d'écoulement laminaire ne se présente que lorsque

Le fluide est suffisamment visqueux


La vitesse moyenne d'écoulement C est
faible La dimension H de la conduite est
faible.

Régime d'écoulement turbulent

C'est un écoulement dans lequel, les particules du


fluide en mouvement prennent la trajectoire transversale
plus ou moins désordonnés, ce qui engendre de pertes de
charge plus importantes.
Le vecteur vitesse des particules qui se succèdent
en un point n'est pas immuable, il échange de grandeur
et de direction, en conséquence, l'écoulement n'est
donc plus permanent

Fig. 1.5 Ecoulement turbulent.

Ce vecteur vitesse a cependant, une valeur moyenne


indépendante du temps. Ce type d'écoulement est très
fréquent, cas général de tous les écoulements
industriels.

Quelques théorèmes fondamentaux de la mécanique des


fluides.

Théorème de la constance du débit.

On appelle « débit » la quantité de liquide qui


passe à travers la section d'écoulement pendant l'unité
de temps. Cette quantité peut être évaluée en

Unité de volume = débit en volume Q Unité


de poids = débit en poids G
Unité de masse = débit en masse M.

Pour un filet fluide élémentaire, en tous points de


chaque section, nous pouvons calculer ces débits

Débit volumique
dQ = Vds (1-5)
[m /s] avec : ds — l'air du filet fluide.
3

Débit en poids
dG = pdQ (1.6)
[Kg/s] avec p : masse volumique du liquide [Kg/m 3
]

 Débit en masse
dM = ðdQ Vds (17)
[Kg.s/m] avec masse spécifique ou densité.

C'est la masse de l'unité de volume considéré


c'est-à-dire

= M/V01 [Kg.s (2)/m4 ]

De tout ce qui précède, nous pouvons déduire la relation


qui existe entre p et ô en tenant compte du fait que
G = g.m = — G/g. Vol = p/g (1.8)
1.312. Equation de continuité

L'équation de continuité est alors obtenue par la


relation suivante

QV = = = cte (1,9)

= SICIP (1-10)

La vitesse moyenne C apparaît comme la vitesse


uniforme à travers la section S qui assurerait le même
débit que la répartition réelle des vitesses.

Avec : QV : Débit volumique en m 3/s Qm :


Débit massique p : Masse volumique
du fluide en Kg/m 3
S : Section
C : Vitesse moyenne.

Equation de Bernoulli

Energie
Définition

En mécanique, on définit l'énergie comme étant la


capacité ou la faculté qu'à un corps ou un système de
produire du travail.

L'énergie totale d'une masse m est composé de

1. L'énergie potentielle (hauteur) : Ep = m. g. hl


exprimée en J m .CI
2. L'énergie cinétique (vitesse) : EC exprimée en J
2
3. L'énergie de pression : Epr = Pl. VI exprimée en J

Avec : P : pression en N/m


2
volume en m 3.

Or, le volume : V = p
Alors, l'énergie totale devient Et = Ep + EC + Epr

mxC1
Et = m. g. hi +— + Pl— 2 En considérant m — 1
kg

2
(1-11)
Et = g. hl En J/
kg.

Les pertes de charge


Définition
Lorsqu'on considère un fluide réel, les pertes d'énergie
spécifiques, appelées souvent pertes de charge,
dépendent de la forme, des dimensions et de la rugosité
de la conduite, de la vitesse

d'écoulement et de la viscosité du liquide mais non


de la valeur absolue de la pression qui règne dans le
liquide.

Les pertes de charge sont donc des dégradations de


l'énergie pendant l'écoulement sous forme des particules
qui se cognent les unes contre les autres et contre les
parois de la conduite.

La perte de charge entre deux points (1) et (2) d'un


circuit hydraulique a pour origine :

Fig. 1.5 : pertes de charge dans les


conduites

(1) Les frottements Du fluide sur la paroi interne de


la tuyauterie ; on les appelle pertes de charge
régulières ou systématique.
(2) La résistance à l'écoulement provoquée par les
accidents de parcours (coudes, élargissements ou
rétrécissement de la section, organes de réglage,
etc.) ce sont les pertes de charge accidentelles
ou singulières.

Sortes des pertes de charge


Nous distinguons principalement deux types des
pertes de charge, à savoir : les pertes de charges
linéaires ou réparties ou encore systématiques et les
pertes de charge singulières ou localisées ou encore
accidentelles.

Pertes de charge linéaires ou systématiques

Généralités

Les pertes de charge linéaires ou régulières ou


encore systématique représentent les pertes d'énergie
dues aux frottements du fluide dans une conduite des
sections constante.

Ce genre des pertes de charge est causé par le


frottement intérieur qui se produit dans les liquides ;
il se rencontre dans les tuyaux lisses aussi bien que
dans les tuyaux rigoureux.

Entre deux points séparés par une longueur L, dans


un tuyau de diamètre D apparaît les pertes de charge ou
pertes de pression Ap exprimées sous la relation
suivante

AH

Avec :
Longueur de la conduite en m
C : Vitesse moyenne d'écoulement du liquide en m/s
Accélération de la pesanteur en m/s2 .
Ap : Pertes de charge en mc.l
: Coefficient des pertes de charge, fonction
soit du nombre de Reynolds ou soit de la rugosité
relative.

Le calcul des pertes de charge linéaire repose


entièrement sur la détermination de ce coefficient de
pertes de charge n.

Détermination du coefficient des pertes de charge

Introduction

Les phénomènes d'écoulement sont beaucoup plus


complexes et la détermination du coefficient des pertes
de charge résulte de mesures expérimentales. C'est ce
qui explique la diversité des formules anciennes qui
ont été proposées pour sa détermination.

Cas de l'écoulement laminaire (Re < 2300)

Dans le cas d'un écoulement laminaire, on peut


montrer que le coefficient des pertes de charge 71 est
uniquement fonction du nombre de Reynolds Re, l'état de
la surface n'intervient pas et donc ne dépend pas de la
rugosité E (hauteur moyenne des aspérités du tuyau), ni
de la nature de la tuyauterie.

Dans ce cas, le coefficient des pertes de charge


est déterminé par la droite de Poiseuille, exprimée par
la relation suivante

64 (1,13)
Re
Il est alors immédiat de voir que AH est
proportionnelle à la vitesse C et donc au débit Q, ainsi
qu'à la viscosité cinématique V.

Cas de l'écoulement turbulent (Re > 3000)

Les phénomènes d'écoulement sont beaucoup plus


complexes et la détermination du coefficient de perte de
charge résulte de mesures expérimentales. C'est ce qui
explique la diversité des formules anciennes qui ont été
proposés pour sa détermination.

En régime turbulent, l'état de la surface devient


sensible et son influence est d'autant plus grande que
le nombre de Reynolds Re est grand.

Tout les travaux ont montré l'influence de la


rugosité et on s'est attaché par la suite à chercher la
variation du coefficient des pertes de charge en
fonction du nombre de Reynolds et de la rugosité E du
tuyau.

La formule de Colebrook est actuellement considérée


comme celle qui traduit les phénomènes d'écoulement en
régime turbulent.

Elle est présentée sous la forme suivante

1
— —2 log (1.14)

L'utilisation directe de cette relation demanderait


du fait de sa forme implicite un calcul par
approximations successives, on emploie aussi en pratique
des représentations graphiques ou abaque.
Pour simplifier la relation précédente, on peut chercher
à savoir si l'écoulement est hydrauliquement lisse ou
rugueux pour évaluer la prédominance des deux termes
entre parenthèse dans la relation de Colebrook.

Ce sont les relations de Karman Nikuradse écrite


séparément .
1. Pour un écoulement turbulent lisse

1 - 2 log(ReÜ) - (1,15)
2. Pour un écoulement turbulent rugueux

1 = 2 log + 1,735 (1.16)


2E

Remarques
On fait souvent appel à des relations empiriques
plus simples valables pour des cas particuliers et dans
un certain domaine du nombre de Reynolds et notamment

a) Larelation de Blasuis : (pour des tuyaux lisses et


Re <
105)

0,316 Re 025
(1.17)

b) Larelation de Nikuradzé : (pour des tuyaux rugueux


10 5 <
Re k 10 8
)
= 0,0032 + 0,221 • Re-0,237 (1,18)

c) La relation de Blench : (Pour des conduites


industrielles)

n = 0,790 (1519

d) La relation de Darcy (pour des conduites en fonte)

5,07 x 10 + 6) (1,20)
Bien d'autres relations sont utilisées dans le cas
de l'eau • la formule de Williams et Hazen (USA), la
formule de Strickler.

On voit donc que des formules empiriques ou des abaques


sont utilisées pour avoir des ordres de grandeurs
corrects des pertes de charge : il est bien entendu que
des calculs très précis sont inutiles, car les
installations sont toujours dimensionnées
N.B : la rugosité E est l'état de surface de la paroi de
la conduite, comblée de petites aspérités. Elle engendre
des pertes de charge considérables dans la conduite.

1.5.2.1.5. Quelques valeurs de E

a) Tuyaux en acier : 0,15mm pour un tuyaux neufs et


0,30mm pour un tuyau usagé b) Tuyaux en fonte :
0,25mm pour un tuyaux neufs et 0,50mm pour un tuyau
usagé
c) Conduite en béton lisse : 0,15 à 0,25mm
1.5.2.1.6. Conclusion

En conclusion, pour diminuer l'ensemble des pertes


de charge dans une canalisation, afin de diminuer les
coûts de fonctionnement dus aux pompes, il faut

a) Diminuer la longueur de la canalisation,

b) Diminuer le nombre d'accidents sur la canalisation,

c) Diminuer le débit de circulation

d) Augmenter le diamètre de la canalisation,

e) Faire circuler des liquides le moins visqueux


possible,
f) Utiliser des matériaux de faible rugosité.

Il est néanmoins évident que les procédés de


fabrication imposent parfois des contraintes d'ordre
supérieur (viscosité élevés des produits utilisés,
débits forts imposés...)

1.5.2.2. Pertes de charge singulières ou localisées.

Les pertes de charge singulières ou localisées ou


encore accidentelles sont dues à des singularités qui
constituent des obstacles et qui freinent le passage des
fluides par la présence des vannes, coudes, crépines,
clapets, raccords, branchements, rétrécissements,
robinets, changement brusque de direction le long de la
conduite.

Ainsi que les expériences le montrent, dans


beaucoup de cas, les pertes de charge sont à peu près
proportionnelles au carré de la vitesse. Elles sont donc
dues aux modifications de la forme et de la direction de
la conduite et ont pour expression •

c2
AH = K— (1-21)
20

1) Pertes de charge dues à l'élargissement brusque de


la conduite

Fig. I. 7. : L'élargissement brusque

Cl et C2 obéissent à la loi de continuité

= SI CI S2C2 = c te

On constate que lorsqu'une conduite de faible


diamètre envoie ses eaux dans une conduite de plus
grande section, les filets liquides moyens restent
parallèles à l'axe de la conduite sur une certaine
longueur.

II se produit alors une agitation considérable


faisant décrire aux particules liquides des trajectoires
très compliquées, après quoi les filets moyens
redeviennent parallèles à l'axe à partir d'une section.

La grandeur turbulence du mouvement s'explique par


l'augmentation de la pression due à la divergence du
mouvement correspondant à une réduction de vitesse.

Cet accroissement de pression favorise la


production de contre courant et les tourbillonnements
qui en sont la conséquence. Il en va évidemment tout
autrement dans le cas d'une réduction de section.

2) Perte de charges dues au débouché et au


rétrécissement de conduites

Fig. 1.8. : Débouchée de conduites Fig. 1.9. :


Rétrécissemen
t de
conduites

Dans le cas le plus général, l'ouverture dans le


réservoir donne accès à une conduite, toutes deux
circulaires, la veine fluide, par son passage à travers
la première section subit une contraction qui réduit la
section de la veine.
Le coefficient de charge provenant du passage de la
première section à la seconde vaut 1,06 à 1,1 dans le
cas d'un rétrécissement brusque de la conduite, lorsque
le rapport d2 — varie de 011 à 0,8 : K= à 0,1 dl

1) Perte de charges dues au départ d'un réservoir :


k= 0,5

Fig. I. 10. : Départ d'un réservoir Fig. 1.11. • Coude à


angle droit
a) Pour la vanne :

b) Pour le clapet : 1

c) Pour la crépine : 0,25

d) Pour le départ de la conduite d'un réservoir

e) Pour, la coude à angle droit, lorsque le rapport —


varie de 1 à 4, le coefficient des pertes de charge
k décroit de 0,40 à 0,20, on a donc intérêt à
choisir un rayon de coude aussi grand que possible.

2) Remarque : lorsqu'on fait le tracé d'une


canalisation, il faut éviter autant que possible
les obstacles générateurs des pertes de charge.
Fig. 1,12. : Elargissement et départ de conduite d'un
réservoir
ainsi, un élargissement brusque devra être remplacé par
un cône d'angle au sommet le plus faible possible, 8 0
par exemple.

Dans ce cas, es pertes de charge seront


négligeables. Les arêtes vives devront être remplacées
par des arrondis de grand rayon. Ainsi, un départ de
conduite devra être dessiné avec un d rayon. r
2

1.6. La Viscosité des fluides


1.6.1. Définition

La viscosité est un phénomène qu'à tout fluide


(liquide ou gazeux) d'engendrer nécessairement de la
résistance due à des forces de frottement pendant
l'écoulement.

Elie est donc la propriété inverse de la fluidité,


qui est la mobilité des particules du fluide.

.1.6.2 sorte de viscosité

Nous distinguons principalement : la viscosité dynamique


ou absolue et la viscosité cinématique ou relative.

I.6.2.1viscosité dynamique ou absolue


le facteur de proportionnalité de la viscosité
dynamique ou absolue µ est le coéfficient de la
viscosité dynamique du fluide.

F .e
Il est exprimé par l’expression suivante : µ¿ s .c

Avec : F : force résistante en N

C : vitesse de l’écoulement en m/s

S : section de la tuyauterie en m 2

e : écartement ou longueur en m

µ : viscosité dynamique ou absolue en N.s/m 2 ou en


kg/m.s ou encore en PI (poiseuille 2)

NB : 1kg/m.s = 1 PI

Notons que la viscosité dynamique ou absolue varie peu


avec la pression mais dépend surtout de la température
du fluide en écoulement.

I.6.2.1.1 influence de la température


a. viscosité dynamique des fluides

la pression n’a que peu d’influence sur la viscosité


dynamique de liquide, par contre la température joue un
rôle important. La viscosité dynamique de liquide
décroit lorsque la température augmente.’

On peut donner l’exemple de l’eau sous 1 bar : à 20°c :


µ =100 PI tandis qu’à 1000°c : µ = 28 PI.

On voit bien que la viscosité dynamique de liquide


diminue beaucoup lorsque la température augmente.

b, Viscosité dynamique des gaz.

Pour ce qui est des gaz, on observe par contre


qu'une augmentation de température d'un gaz provoque une
augmentation de sa viscosité dynamique. On peut donner
l'exemple de l'air sous 1 bar : à 20 0 C : u = 1,82 PI
tandis qu'à 100 0 C Pl.

On voit bien que la viscosité dynamique des gaz augmente


beaucoup lorsque la température augmente.

. Tableau de quelques valeurs de la viscosité


dynamique
Eau tO O 20 40 60 80 100
en o

c
10 5 178 100 65 47 35 28
Pl
Air en o 20 40 60 80 100 200 500
o

c
10 5 1,72 1,82 1,9 2 2 1 2,
Pl 1 2
Va t o 100 200 300 400 500
eur en o
c
D'eau 10 5 1,26 , 2,03 2,42 2,81
Pl 64
Tableau 1. Quelques valeurs de la viscosité dynamique

1.6.2.2. Viscosité cinématique

1.6.2.2.1. Définition

Le coefficient de viscosité cinématique v est


défini par le rapport du coefficient de viscosité
dynamique ou absolue et de la masse volumique du fluide
considéré. Il est exprimé par la relation suivante .

m 2
/s Ou en stockes (1.23)
m.s
p

La viscosité cinématique s'exprime en m 2/s mais


comme cette unité est trop grande, on lui préfère le
centistoke (cst). Icst = 10 -6 m 2/s.
CHAPITRE II :NOTION DE POMPAGE D’EAU

II. 1. Pompes centrifuges


II. I.I. Définition

Fig. II. 1. : Pompe centrifuge

Une pompe centrifuge est une machine tournante qui


grâce à un rotor à aube convenablement orientée
augmente l'énergie cinétique et projette à l'aide de la
force centrifuge le liquide au périphérique sur la
volute.

A la sortie et à l'aide d'un divergent, une grande


partie de l'énergie cinétique se transforme en pression
motrice.

11.1.2. Classification des pompes centrifuges

11.1.2.1. Pompes centrifuges pures ou pompes radiales

Fig. II. 2. : Ecoulement radial


Dans les pompes centrifuges proprement dites ou pompes
radiales, le sens d'écoulement dans un plan méridien de
la roue est perpendiculaire à l'axe de rotation. Le
liquide pénètre dans la roue par la partie axiale, son
sens d'écoulement est parallèle à l'axe de rotation de
la pompe, il est projeté à la périphérie par la force
centrifuge.

L'énergie cinétique (vitesse) se transforme en


énergie potentielle (pression) dans l'organe fixe de la
pompe (volute).

Les pompes centrifuges sont utilisées pour refouler


des faibles débits à des grandes hauteurs.

II. 1.2.2 Pompe hélico centrifuges ou pompe


hélicoïdales

Fig. 11.3. • Pompes hélico-centrifuge


Dans les pompes hélico — centrifuges le sens
d'écoulement du liquide dans le plan méridien de la
roue à des composantes axiales et radiales.

Elles sont utilisées pour refouler des grands


débits à des hauteurs moyennes.

11.1.2.3. Pompes axiales ou pompe à hélice


Fig. 11,4. • Pompe axiale

Dans les pompes axiales, le sens d'écoulement du


liquide dans le plan méridien de la roue est
continuellement parallèle à l'axe de rotation de la
pompe. Elles sont utilisées pour refouler des grands
débits à des faibles hauteurs.

11.1.3. Pompe centrifuge en aspiration


Une pompe est dite montée en aspiration si son bac
d'alimentation est situé en dessous du niveau de la
pompe. Si elle est initialement vide de tout produit,
elle doit donc se remplir de liquide avant de démarrer
effectivement.

Dans le cas ou elle se remplit toute seule après


démarrage, la pompe est dite auto amorçant. Des pompes
centrifuges ne sont généralement pas auto — amorçant,
sauf cas particulier. Elle doit être remplie
manuellement à l'aide d'un dispositif approprié
(entonnoir, produit près au refoulement...)

Fig. 11.5 : Pompe centrifuge en aspiration


11.1.4. Pompe centrifuge en charge

Une pompe est dite montée en charge si, lors que le


circuit est correcternent disposé, elle se remplit
toute seule du produit à pomper (bac d'aspiration situé
au dessus de la pompe, ou bac sous pression par
exemple).

Fig • . IT 6-. . : Pompe centrifuge en charge

11.1.5. Composition d'une pompe centrifuge


Techniquement une pompe centrifuge est constituée
de deux grandes parties suivantes .
La partie mobile et la partie immobile. La partie
mobile est caractérisée par le rotor, cette partie est
constituée de

L'arbre sur lequel on a calé la roue, celle ci est


composée de deux disques, dont le premier est fixé sur
l'arbre à l'aide d'un moyeu, la deuxième qui, passe à
l'origine centrale permet l'entrée du fluide, il est
fixé au premier l'intermédiaire des aubes, lesquelles
communiquent au fluide une vitesse circonférentielle
par rapport au corps de la pompe. Les aubes peuvent
être cylindriques ou encore d'une forme compliquée.

La partie immobile est caractérisée par le stator


elle est constitué des éléments suivantes
Un collecteur diffuseur garni d'aubes. Le diffuseur est
un amortisseur de choc au refoulement, qui à pour but
de modifier la trajectoire du liquide à la sortie de la
roue en perdant le moins d'énergie possible.

Une volute et un distributeur T, une volute


comporte une ouïe (papillon) d'aspiration qui relie les
liquide les canalisent vers l'extérieur.

> Elément auxiliaire


Entonnoir de remplissage : utilisé pour le
remplissage de la pompe lorsque la tuyauterie de
refoulement est vide. Robinet à air : permet
d'évacuer l'air emprisonné lors du remplissage
Manomètre : indique la pression au
refoulement. Il est gradué en Kg/cm 2 ou en N/cm 2
Un indicateuHde vide : indique la pression à
l'aspiration La presse étoupe : a pour rôle
d'éviter les fuites au passage de l'arbre
Paliers : supportent l'arbre qui transmet le
mouvement du moteur à la pompe ; ils sont souvent
du type à coussinet avec bagues graisseuse
actuellement, ils sont remplacés avantageusement
par des paliers à bielle à rouleaux.
Le manchon d'accouplement permet la liaison
mécanique entre pompe et le moteur, il est
constitué de deux demi manchons cela l'un sur
l'arbre moteur l'autre sur l'arbre de la pompe. Ils
sont rendus solidaires par des branches métalliques
dans des cavités garnies de caoutchouc.
11.1.6. Principe de fonctionnement d'une pompe
centrifuge

Fig. 11,7. : Principe de fonctionnement d'une pompe


centrifuge.

Le principe de base des pompes centrifuges repose


sur ia mise en rotation du fluide à pomper en le
faisant circuler dans une roue tournant à une vitesse
plus ou moins élevée (W, en tr.min). Le fluide est
admis au centre de la roue avec une pression dite
pression d'aspiration. Lors de sa mise en rotation et
de son déplacement vers la périphérie de la roue, sa
vitesse et son énergie cinétique augmentent. La
pression dynamique qui en résulte augmente donc
également d'un terme du type rv2/2.

A la périphérie de la roue, le fluide est canalisé


vers la tuyauterie de refoulement par le biais d'une
volute, et son ralentissement transforme une partie de
la pression dynamique acquise (PF rv 2
/2) en pression
statique (PS, en pascal).
Certaines pompes disposent en plus d'un diffuseur,
dont le but est de diriger les veines fluides vers la
volute en minimisant les pertes de charge

11.1.7. Rôle des éléments d'une pompe centrifuge


Les pompe centrifuge est composée de

Une roue à aubes (impulseur)


Un corps de pompe (volute)
Elle peut aUSSÏ comporter entre l'impulseur et
la volute un diffuseur.

a. La roue à aube

Tourne autour de son axe à grande vitesse l'eau qui


pénètre axialement par ouïe est rejetée vers le
périphérique de la roue par la force centrifuge.

L'éjectassions de l'eau crée une légère dépression


à l'ouïe qui permet à l'eau de l'extérieur d'entrée
dans la pompe.

b. La volute

Canalise l'eau vers la sortie de la pompe,


Réduit les turbulences
Réduit la vitesse de l'eau, ce phénomène se produit
par augmentation de la section de la veine liquide.

c. Le diffuseur

Quand il existe, à un rôle complémentaire à la


volute en réduisant les turbulences et fait perdre de
la vitesse à l'eau.
11.1.8. Avantage de pompe centrifuge
Les pompes centrifuges présentent des nombreuses
avantages tels que

Des machines de construction, sans clapet ou


soupape, d'utilisation facile et peu couteuse.
A caractéristiques égaleŠ, elles sont plus
compactes que les machines volumétriques
Leur rendement est souvent meilleur que celui
des
« volumétrique ».
Elles sont souvent très large gammes de liquides
Leur débit est régulier et le fonctionnement
silencieux En cas de colmatage partiel ou
d'obstruction, de la conduite de refoulement, la
pompe centrifuge ne subit aucun dommage et
l'installation ne risque pas d'éclater. La pompe se
comporte alors comme un agitateur...

11.1.9. Réglage de débit d'une pompe centrifuge


Pour régler le débit d'une pompe centrifuge, on
utilise souvent une vanne de réglage situé au voisinage
du refoulement de la pompe.

En effet, une vanne situé à l'aspiration


provoquerait une baisse de pression en E et un risque
de cavitation (NPSHdispo < = NPSHrequis)

Une autre méthode de réglage utilisable est de


faire varier la vitesse de rotation de la roue de la
pompe (à l'aide d'un variateur de vitesse). Dans ce cas
il n'ya plus besoin d'avoir une vanne au refoulement,
ce qui est plus économique d'un point de vue
énergétique.
Remarque

Une pompe centrifuge n'est en générale pas auto


amorçage (ou sa capacité d'amorçage est faible). Il
convient alors de la remplir de liquide avant de la
démarrer si elle est montée en aspiration certaines
pompes centrifuges sont néanmoins dites auto amorçant,
car elles peuvent s'amorcer si la hauteur d'aspiration
n'est que de quelques mètres.
II. 2. Courbes caractéristiques des pompes
La performance d'une pompe peut être déterminée
dans un laboratoire ou par des mesures directes pour
une vitesse de rotation donnée de la pompe.

Les données relatives à cette performance sont


généralement fournies sous forme graphique (courbes
caractéristiques) par le constructeur.

Fig. II. 8. : Courbes caractéristiques


Q (m 3/s)

Les courbes caractéristiques types d'une pompe


centrifuges se présentent comme ci — dessus où la
courbe Q — H (de la pompe), la courbe Q-P (de la
puissance absorbée) et celle Q- n (rendement de la
pompe) sont exprimées en fonction du débit pour une
vitesse de rotation donnée.

N.B : Pour différentes vitesses de rotation d'une


pompe donnée, le constructeur fournit toute une série
des courbes caractéristiques (dans la zone de bon
fonctionnement) donnant une vue d'ensemble sur la
performance de la pompe.

11.3. Les couplages des pompes


Les pompes peuvent être couplées en série ou en
parallèle selon qu'on à besoin d'augmenter la hauteur
manométrique ou le débit.
11.3.1. Le couplage des pompes en série
Dans le couplage des pompes en série, le
refoulement de la première pompe débouche dans
l'aspiration du second : le même débit traverse les
deux pompes, les hauteurs manométriques engendrées
s'ajoutent.

Fig. 11.9 couplage des pompes en série


Q = QI = Q2
Fig. 11.10 Graphique des pompes en série

Donc, pour avoir des grahdes hauteurs


manométriques, on met deux ou plusieurs pompes en série.

11.3.2. Le couplage des pompes en parallèle


Le groupement des pompes en parallèle s'impose
lorsqu'il ya nécessité d'augmenter le débit fournit par
l'installation.

Les différentes conduites de refoulement


aboutissent à un même collecteur, dans lequel le débit
est la somme des différents débits fournis par chaque
pompe pour une même hauteur manométrique.

Fig. 11.12. Couplage des pompes en parallèle


Fig. 11.11. Graphique des pompes en
parallèle

Q = QI + Q

En parallèle, les pompes fonctionnent sous une


hauteur manométrique et réunissent l'eau refoulée dans
une même canalisation.

L'avantage majeur qu'offre ce couplage en parallèle


demeure la garantie d'une sécurité certaine en cas des
pannes éventuelles ou d'entretiens.

11.4. Phénomène de cavitation


La conception des pompes centrifuges fait que c'est
à l'entrée de la roue (impulseur) que la pression est
la plus faible. Ceci vient du fait que le liquide
entrant à être propulsé vers l'extrémité des aubes,
créant ainsi une dépression à l'entrée de l'impulseur.

Si la pression devient = TV du liquide pompé, ce


qui se vaporise partiellement, les bulles de gaz sont
entrainées avec liquide vers des zones ou la pression
augmente (plus on s'éloigne de l'axe), les bulles de
gaz repassent alors au dessus de TV et se condensent en
implosant près des parois, c'est le phénomène de
cavitation, ce phénomène, en fonction de son importance
se traduit par des bruits, des vibrations, des
instabilités de fonctionnement, des pertes d'énergie et
éventuellement par des érosion du métal.

Pour éviter le phénomène de cavitation, il suffit


que le liquide arrive à l'entré de la pompe avec une
pression suffisante, de manière à ce que la pression à
l'entrée de la roue reste > TV (quant la pompe tourne)

li est donc nécessaire pour l'utilisateur de savoir


dans quelle mesure seion l'implantation de la pompe, il
risque ou non de voir apparaître ce phénomène de
cavitation. C'est le rôle du NPSHD.

Concrètement pour éviter la cavitation, quand c'est


possible
• Préférer des montages avec pompes en charge
• Limiter les températures de fluides (car le liquide
chaud se vaporise plus vite que froid pour une même
pression)
• Eviter les pertes de charge à l'aspiration
• Eviter de pomper à partir d'un réservoir à pression
réduite.
11.4.1. les effets de la cavitation
Les effets de la cavitation peuvent être très
néfastes pour la pompe

La création de bulle de vapeur à l'aspiration


s'accompagnant de leur condensation brutale dans ou
en sortie de roue, lorsque la pression remonte,
Implosion des bulles de vapeur au niveau de la roue
Vibrations anormales,
Bruit anormal (pompage de caillou)
Destruction des garnitures d'étanchéité suite
aux vibrations,
Arrachement de matière dans les zones
d'implosion,
Chute du débit pompé lorsqu'apparait le phénomène
de cavitation.

Fig. 11.14. roue soumise à la


Fig. 11.13. effet de la cavitation
cavitation (et/ou érosion) sur la
roue d'une pompe centrifuge

11.4.2. NPSH — Net Positive Suction Head (charge nette


absolue à l'aspiration)
NPSH est l'abréviation Anglos - saxonne de « Net
Positive Suction Head » Over vapour pressure, ce qui se
traduit en français par : « charge totale d'aspiration
» au dessus de la tension de vapeur.

D'une manière plus concrète, cela représente la


pression qui existera à l'aspiration de la pompe
uniquement du fait du réseau et du liquide pompé
(quelque soit la pompe utilisée)

11.4.2.1. Définition

NPSH : c'est la pression totale en m de colonne


liquide pompé déterminée à la bride d'aspiration de la
pompe, moins la Tv du liquide à la température de
fonctionnement.
2

Mathématiquement le NPSH — (11.1)


(Za=0 côte d'aspiration)

Dans l'étude des systèmes a-vec pompe, on définit deux


types de NPSH.

• Le NPSHd (disponible)
Le NPSHr (requis)

Le NPSH disponible est une caractéristique du réseau


indépendante de la pompe, et que l'utilisateur doit définir
pour choisir correctement sa pompe.

11.4.2.2. NPSH requis

Pour chaque pompe, il ya un NPSH minimal en dessous du


quel la cavitation apparait. C'est ce qu'on appelle le NPSH
requis, on le note NPSH requis.

Chaque constructeur de pompe détermine par des essais de


cavitation forcée, le NPSH requis de ses pompes.
11.4.2.3. calcul du NPSH disponible

Suivant la configuration de montage et du produit


véhiculé, il ya une pression Pa à l'aspiration de la pompe.
En conséquence seule la quantité de la pression supérieur à
Tv sera utile (si cette pression arrive à la Tv on aura du
gaz à l'entrée de la pompe)

NPSHd (11.2)

Si ces valeurs sont exprimées en rncL on peut écrire . NPSHd


= Pl(mcL) - Tv(mcL) + Zl(mcL) -Pdc aspiration (mcL) il faut
cependant tenir compte de la position relative du point ZI
par rapport au point de référence qui est l'aspirateur de la
pompe.
Il existe deux cas possibles d'installation d'une pompe
qui seront détaillés dans l'exemple

On peut calculer le NPSH soit à partir des données à


l'aspiration de la pompe, soit à partir des données au
niveau du ballon d'aspiration,

Exemple pratique de vérification de NPSH disponible

Le liquide pompé est de l'eau à 20 0 c. A cette


température, la tension de vapeur saturante de l'eau est Tv
= 0,023 bar

Fig. 11.15. Calcul du NPSH disponible dans un réseau


Une fois la pompe installée, on mesure à l'aspiration
une pression PA bar avec un débit QV = 23 m 3/h la conduite
d'aspiration à un diamètre D=32mm.

On doit calculer le NPSH disponible à partir de la formule .


2
Tv
NPSHdtspp.g (11-3)

On peut calculer la vitesse uA à l'aspiration à l'aide


du débit volumique

uA = (217/TC .D2/4 - 0,032 2


/4) = 7,9 m/s
On aura alors .
NPSHdisp

= 9,27 mCE

Le NPSH disponible sur cette installation et donc de


9,27 mCE.
11.5. Coup de bélier
11.5.1. Définition

Le coup de bélier est un phénomène de surpression qui


apparait au moment de la variation brusque de la vitesse
d'un liquide par suite d'une fermeture/ ouverture rapide
d'une vanne, d'un robinet ou du démarrage/arrêt d'une pompe.
Cette surpression peut être important, elle se traduit
souvent par un bruit caractéristique, et peut entrainait la
rupture de la conduite dans les grosses installations, du
fait de la quantité d'eau en mouvement.
11.5.2. Causes et conséquence du coup de bélier

Fig. 11.16. Conséquence du coup de bélier dans une


conduite

Lorsqu'une tuyauterie est brutalement fermée, la masse


de liquide avant la fermeture est toujours en mouvement avec
une certaine vitesse, générant une pression élevée ainsi
qu'une onde de choc.

Les coups de bélier peuvent provoquer la rupture d'une


tuyauterie si la pression atteint devient trop élevée. Des
proches d'air peuvent être ajoutées afin d'obtenir un effet
amortisseur, protégeant le système.

Dans une installation domestique, des coups de bélier


peuvent se produire lorsqu'une machine à lavé ou lave
vaisselle coupe son alimentation en eau, cela se traduit
généralement par un bang assez fort.

D'autre causes des coups de bélier peuvent découler des


défaillances d'une pompe ou encore la fermeture d'un clapet
anti - retour.
11.513. Moyen de diminuer ou supprimer le coup de bélier
Les éléments suivants permettent de diminuer ou
supprimer les coups de bélier :

1. Réduire la pression de l'alimentation en eau, par


l'installation d'un régulateur de pression,
2. Réduire la vitesse du fluide dans la tuyauterie afin de
réduire l'importance du coup de bélier. certains guides
de dimensionnement recommandent une vitesse égale ou
inférieure à 1,5 m/s.
3. Installer une bouteille anti coup de bélier, également
appelé bouteille anti — pulsatoire,
4. Installer le robinet avec une vitesse de fermeture
lente,
5. Utiliser des procédures d'ouverture et de fermeture sur
une installation
6. Mettre en place une chambre d'équilibre
7. Réduire les longueurs de tuyauterie droite par des
coudes ou des lyres de dilatation, les coudes réduisant
l'influence des ondes de pression.
8. Employer des éléments de tuyauteries conçus pour des
pressions élevées (solutions couteuse).
9. Installer un volant d'inertie sur la pompe
10. Installer un bypass de la pomperie

11.5.4. Types de coup de bélier


11.5.4.1. Coup de bélier de masse

La fermeture progressive d'une vanne va provoquer une


SURPRESSION due à l'inertie de la masse liquide contenue
dans la tuyauterie

11.5.4.2. Coup de bélier d'onde

Ce type de coup de bélier se produit lors de la


variation du régime d'écoulement du fait du mécanisme de
propagation.
11,6. Etanchéités, graissages dans une pompe centrifuge

Dans une pompe centrifuge, plusieurs niveaux


d'étanchéité sont nécessaires (fonction de
caractéristiques

Etanchéités statiques (carter brides, ... ) assurées


par des joints fixes adapté au produit,

Etanchéités dynamiques internes (entre volute,


diffuseur et entrée de roue, pour éviter une
recirculation de fluide trop importante), en général
assurées par des bagues ou disques en rotation, le
fluide pompé assurant un film liquide suffisant pour
la lubrification et le refroidissement des parties
en contact

Etanchéités dynamiques externes (arbre d'entraiment


roue en rotation), assurées par tresses ou
garnitures mécaniques.

L'étanchéit£ la plus délicate est sans aucun doute celle


de l'arbre en rotation entrainant !a roue de la pompe. En
cas de fuite, le produit peut aller vers l'extérieur, ce qui
est parfois incompatible avec les conditions d'hygiènes
et/ou de sécurité. Plusieurs systèmes existent permettent
d'assurer une étanchéité pius ou moins totale au niveau de
l'arbre en rotation. On peut citer

Les tresses avec presse étoupe,


Les garnitures mécaniques simples,
Les garnitures mécaniques doubles.

Le point Clefs des systèmes d'étanchéité dynamique est


d'assurer un refroidissement efficace des pièces en
frottement, en général avec te produit pompé, parfois avec
une circulation sur un échangeur externe à la pompe. La
casse répétée des garnitures (perte d'étanchéité) est
souvent due à un défaut de refroidissement et/ ou à des
vibrations anormales (cavitation par exemple).

Fig. 11.17. Flushing de garniture une petite quantique de


liquide est prise au refoulement et injectée au niveau de
la garniture mécanique pour assurer son refroidissement

Fig. 11.18. Vue d'ensemble de la position de la garniture d'étanchéité


et des points de graissages des roulements pour une pompe centrifuge
(Doc. Carbone — Lorraine)
1117. Le réservoir de régulation d'eau potable
1117.1. Définition

Un réservoir est un contenant qui permet de garder des


substances liquides en réserve il peut prendre plusieurs
formes mais souvent c'est un contenant de forme cylindrique,
rectangulaire, carré ou ovale.

11.7.2. Rôle du réservoir

Les réservoirs assurent une interface entre la


production et la distribution de l'eau potable. Ils
permettent ainsi d'assurer .

Une production continue, et ceci quelles que soient


les variations instantanées de la demande Une mise en
pression des réseaux Une réserve pour satisfaire .
Les demandes des pointes périodiques (hebdomadaires,
saisonnières,...), les besoins en cas d'incendie,
dysfonctionnement au niveau de la production ou de
l'adduction, de mise en chômage d'un réservoir dans le cas
d'infrastructures en comportant plusieurs dans un système
interconnecté.
II. 7,3. Types des réservoirs
11.7.3.1. Du point de vue nature des matériaux

Quand on considère le matériau de construction, on


distingue

a. Les réservoirs métalliques


b. les réservoirs en maçonneries
c. les réservoirs en béton armé, le béton armé pouvant être

Ordinaire ou précontraint c r est-à-dire que béton est


soumis à la technique particulière de mise en œuvre du
matériau, technique consistant à crée une compression
initial, que subsiste quelque soit le système des charges
appliquées.

11.7.3.2. Du point de vue situation des lieux ou position

De ce point de vue, nous avons

a. le réservoir enterré

Toute la hauteur h du réservoir se trouve sous terre. Avec a


> 0

Fig. 11.9. Schéma de principe d'un réservoir enterré

b. Le réservoir semi - enterré


Une partie de la hauteur se trouve sous terre est
l'autre au dessus du niveau zéro avec a' > 0

Fig. 11.20. Schéma de principe d'un réservoir semi — enterré


c. Le reservoir surélevé ou en hauteur

Le réservoir se trouve à une certaine hauteur h' au


dessus du niveau zéro (sol). Il peut être supporté par une
charpente construite à cet effet ou reposer au dessus du
bâtiment qu'il est censé desservir. Ce type convient bien
pour ses petits réservoirs et ils sont généralement
métalliques.

a) sur charpente b) Sur bâtiment


Fig. 11.21. Schéma de principe d'un réservoir surélevé
11.754 capacité des réservoirs
Le volume d'eau à stocker peut être répartir sur un ou
plusieurs réservoirs en fonction de l'importance de la
collectivité à alimenter. Dans le cas d'un seul réservoir,
et en l'absence
d'interconnexion avec d'autres système d'adduction,
distribution, le réservoir doit être compartimenté pour
assurer la continuité de la distribution en cas de vidange
pour nettoyage, réparation ou pour toute autre raison.

11.715. les équipements des réservoirs

Les réservoirs doivent comporter les équipements


suivants

Dispositifs d'alimentation et de départ


Jauges et détecteurs de niveau
Trop plein et vidange
Dispositif anti — intrusion et de contrôle d'accès
Event protégé
Robinet de prise d'échantillon en amont en aval du
réservoir
Trappe d'accès et échelles.

11.7.6. Les fonctions techniques et économiques que doit


remplir un réservoir.

11.7.6.1. les fonctions techniques

Le réservoir rempli 5 fonctions techniques à savoirs :


1. La régulation du débit de stockage de l'eau
Il s'agit de satisfaire à tout moment la demande des
abonnés et donc de gérer les pointes de consommation. Les
réservoirs permettent d'ajuster la production des
consommateurs, en général régulière, à la demande des
consommateurs, en général irrégulière, et de transformer les
points horaires à la distribution en moyenne à la
production. La consommation journalière présente des
fluctuations importantes (dans une journée on aura par
exemple 10 heures moyennes, 8 heures creuses, 6 heures des
pointe). Le réservoir joue un rôle d'appoint pour satisfaire
les besoins instantanés de pointe. La production des heures
creuses permettra de compenser celle des heures de pointe
par un stockage de quelques heures de production moyenne.
Le réservoir accumule l'eau quand le débit sortant
(demande des abonnés) est inférieur au débit entrant il se
vide dans le cas contraire.

2. La régulation de la pression

Ce sont des régulateurs de pression. Le niveau de


réservoir stabilise la pression sur le réseau de
distribution. Le réseau de distribution doit toujours être
en pression. Le réservoir est implanté à une altitude
suffisante pour cette mise en pression, pas trop haut pour
économiser l'énergie et protéger les appareils des
surpressions, pas trop bas pour qu'en tous les points,
existe la pression souhaité permettant un débit suffisant.

3. La sécurité des approvisionnements


Les réservoirs sont des éléments de sécurité vis-à-vis
des risques d'incendie, des pannes, des pollutions, des
arrêts de l'alimentation en eau ou de défaillance du réseau.
Il faut toute fois éviter de créer des stockages trop
importants, ou l'eau serait insuffisamment renouvelée,
créant des zones de stagnation d'eau susceptibles de
détériorer la qualité de l'eau. Il convient également de les
nettoyer régulièrement.

4. La simplification de l'exploitation
Il existe quelques rares réseaux sans réservoir.

Toulouse, Chicago, Anvers, sont les exemples le plus


connus : la régulation est faite directement par des pompes
ou des surpresseurs hydropneumatiques.

Un réservoir permet des pompages discontinus dans la


ressource et des arrêts plus faciles pour permettre
l'entretient ou la réparation du réseau.
5. Un réacteur participant au traitement
Les réservoirs situés à l'aval d'une usine d'eau potable
participeront au traitement de l'eau, en permettant une
augmentation du temps de contact du désinfectant et de
l'eau.

11.7.6.2. Les fonctions économiques.

Le réservoir rempli également 3 fonctions économiques en


permettant :

La réduction des investissements sur les ouvrages de


production. Ceux — ci seront calculés sur la moyenne et
non la pointe de consommation.
La réduction des investissements sur le réseau de
distribution. Il est possible de réduire les diamètres
de canalisation de distribution en régulant avec des
réservoirs d'équilibre aux extrémités des réseaux.
La réduction des dépenses d'énergie. Le pompage aux
heures creuses permet de bénéficier de plus faibles
coûts d'énergie. Les puissances souscrites peuvent être
moins

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