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A- Le pouvoir exécutif
a) Le président de la République.
Il est le chef de l’Etat et est élut depuis le 2 octobre 1962 (suite à une
reforme initiée par le General de Gaulle et ceci en raison de la légitimité des
élections) au suffrage universel direct, c'est-à-dire par l’ensemble des citoyens en
âge de voter (18 ans) inscrits sur les listes électorales pour être élue le candidat
doit avoir 23 ans au minimum.
L’élection se déroule au scrutin majoritaire à 2 tours, pour être élut au
premier tour le candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés
par les élections.
Autrement on passe au deuxième tour qui a lieu 15 jours après le premier, à ce
moment seul s’affrontent les 2 candidats ayant obtenu le plus grand nombre de
suffrage au premier tour et est déclaré élut le candidat venant en tête.
La durée du mandat présidentiel est passée de 7 ans à 5 ans (on est passé du
septennat au quinquennat), avant 2008 le président de la République pouvait être
indéfiniment rééligible, mais actuellement il ne peut être rééligible que pour 2
mandats consécutifs. Il est irresponsable civilement, pénalement et
politiquement, sauf pour le crime de haute trahison suivant l’article 68 de la
Constitution (en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible
avec l’exercice de son mandat). Mais cet article ne contenait en revanche aucune
information sur la question des infractions pénales commises par le Président en
dehors de l’exercice de ses fonctions. Le Conseil Constitutionnel a dû se prononcer
sur la question d’une éventuelle révision de la Constitution en 2007 (préalable à la
ratification du traité de Rome relatif à la Cour pénale internationale), ce texte a
prévu l’engagement de la responsabilité pénale des chefs d’Etat devant cette Cour
internationale. Le Conseil constitutionnel a estimé qu’il résulte de l’article 68 de la
Constitution que le Président de la République, pour les actes accomplis dans
l’exercice de ses fonctions et hors le cas de haute trahison bénéficie d’une
immunité ; qu’au surplus, le Président de la République pendant la durée de son
mandat ne peut être traduit que devant la Haute Cour de justice. Mais selon
l’article 53-2 de la Constitution la responsabilité pénale du Chef de l’Etat peut être
engagée s’il est soupçonné d’avoir commis un acte relevant de la compétence de
la Cour pénale internationale (crime de guerre, génocide…). Et s’agissant des
autres infractions susceptibles d’être commises par le Président de la République,
ce dernier bénéficie d’une immunité procédurale temporaire, ceci signifie que le
Président durant son mandat ne peut faire l’objet d’une action, d’instruction ou de
poursuite devant aucune juridiction ou autorité administrative.
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La Constitution de la Vème République met le Président au premier rang, et
en fait, pour reprendre l’expression de Michel Debré, la « clé de voûte » des
institutions française et du régime politique du pays. Le président de la République
est devenu l’institution majeure de la Vème République, celle qui initie le
changement, donne le ton, représente le pays, et autour de laquelle s’ordonne
toute la vie politique nationale. Une telle évolution était inévitable, dès lors que,
grâce à son élection au suffrage universel direct, le Chef de l’Etat établit un lien
direct et puissant avec ses concitoyens.
En effet l’article 5 de la Constitution mentionne : « Le Président de la République
veille au respect de la Constitution. Il assure par son arbitrage, le fonctionnement
régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de
l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »
b) Le Gouvernement
Le premier ministre est choisi intuitu personae par le président de la
République (art. 8 Const) mais celui-ci ne peut le révoquer que sur une
présentation du premier ministre de la démission du gouvernement, ou lorsque le
gouvernement n’a plus la confiance du parlement (hypothèse classique du régime
parlementaire).
Le premier ministre a, dans le cadre de la Vème République essentiellement
pour tâche de mettre en œuvre les volontés élyséennes. Mais en même temps il
est chef de la majorité parlementaire, il doit aussi prendre en compte les désirs
des parlementaires du camp majoritaire.
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B- Le pouvoir législatif
a) L’Assemblée nationale
Elle est composée de 577 députés élus pour 5 ans au suffrage universel,
majoritaire, uninominal à 2 tours.
Pour être éligible il faut avoir 23 ans et jouissant de ses droits civiques.
Le scrutin est majoritaire c'est-à-dire que l’emportera le candidat qui a
recueilli le plus grand nombre de voix. Il est uninominal c'est-à-dire qu’il n’y a
qu’un siège par circonscription d’où la nécessité d’un découpage du territoire en
autant de circonscriptions électorales qu’il y a de siège à pourvoir.
Enfin le scrutin est à 2 tours, mais un candidat peut être élut au premier tour s’il
obtient la majorité absolue des suffrages exprimés. Sinon, on procède alors à un
second tour de scrutin.
La majorité relative est suffisante alors à ce moment, c'est-à-dire est déclaré élut
le candidat qui a obtenu le plus de points au second tour.
En cas de démission d’un député, son suppléant ne peut le remplacer et il faut
procéder à de nouvelles élections.
b) Le Sénat
Il est composé de 348 sénateurs environ élus pour 9 ans au scrutin indirect à
2 degrés.
Cela signifie que l’ensemble des électeurs n’est pas appelé à désigner les
sénateurs qui sont élus au niveau de chaque département par un collège
comprenant :
Les députés, les conseillés généraux et les délégués des conseils municipaux…
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Section II Les attributions des pouvoirs publics
A- L’Exécutif :
b) Le gouvernement :
B- Le Parlement
L'article 34 opère une véritable révolution du rôle de la loi. Dans les régimes
précédents de la IIIème et de la IVème Républiques, la loi, « expression de la
volonté générale », pouvait intervenir dans tous les domaines : elle n'était limitée
ni par la Constitution, en l'absence de possibilité de contrôler effectivement la
conformité d'une loi à la norme fondamentale, ni par le règlement qui, ne pouvait
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intervenir qu'en vertu d'une loi. Or la Constitution de 1958 semble renverser le
rôle respectif de la loi et du règlement : l'article 34 limite la loi à une liste de
domaines particuliers, tandis que l’article 37 dispose que le règlement peut
couvrir tous les champs non attribués à la loi. C'est donc désormais le règlement,
pris par le pouvoir exécutif, qui devient autonome.
(L'article 37 de la Constitution de la Vème République française, définit l'étendue
du domaine règlementaire et précise ses relations avec le domaine législatif).