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L'information peut être soit analogique (ex. voix) soit numérique (ex. bits). Nous nous
intéressons dans cette partie à la transmission d'éléments binaires. Dans l'ordinateur, le
signal est numérique et utilise deux tensions pour représenter le bit. Le signal
correspondant à la séquence binaire et circulant sur le support de transmission est soit
un signal analogique soit un signal numérique. Le choix est fait selon les caractéristiques
du support et ceux du signal à transmettre. La technique de transmission numérique est
appelée Transmission en Bande de Base tandis que la transmission analogique est
appelée Transmission par Transposition de Fréquence.
Dans cette technique, l'information est directement codée par des tensions et le signal
généré est transmis sur la ligne. Cette transmission est celle effectuée au sein de
l'ordinateur. La transmission directe de ce signal (suite de 0 et 5 volts) sur un support de
transmission peut être envisagée mais différents éventuels problèmes de transmission
conduisent à considérer une autre solution de codage. Voilà quelques uns de
ces problèmes:
Dans ce codage, l'état 0 volt n'est pas utilisé. Un bit est codé par une tension (+V ou -V).
NRZ est très simple à mettre n oeuvre mais ne résout pas tous les problèmes (en particulier
la bande de fréquences et la synchronisation). En réalité, lorsque ce code est utilisé en
transmission synchrone, le signal d'horloge est transmis sur une ligne à part, ce qui limite
son utilisation sur des distances relativement courtes pour le raccordement de
périphériques d'ordinateurs.
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NRZ-L est utilisé dans la norme RS232 (port série). Il y a toutefois un autre problème qui
apparaît avec ce type de codage: une éventuelle inversion de fils lors de certains
raccordements conduisent à une inversion d'états et par conséquence à une erreur
d'interprétation. Pour remédier à ce problème, les codages différentiels sont utilisés. Ces
codages consistent à coder un bit avec un état en fonction de l'état précédent, c'est à dire
avec présence de changements d'états (transitions) ou non.
Deux codes NRZ différentiels existent: le NRZ-M (Mark) avec la transition pour le bit 1 et
le NRZ-S (Space) avec la transition pour le bit 0. On parle aussi de NRZ-I (Inverted).
NRZ-M:
d(i)=0 V(i)=V(i-1)
d(i)=1 V(i)=-V(i-1)
NRZ-S:
d(i)=0 V(i)=-V(i-1)
d(i)=1 V(i)=V(i-1)
Dans ce codage, un bit est codé avec deux états (V' et V''). La présence d'une transition
pour chaque bit permet une très bonne synchronisation et évite la présence des basses
fréquences. Par contre, elle a un inconvénient: doublement de la bande de fréquences de
base (ex. Débit à 10 Mbps correpond à une raidité de modulation de 20 Mbauds).
Le problème d'inversions de fils peut se poser ici aussi et conduit à mettre en place des
codes biphases différentiels.
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Comment s'effectue la transmission par transposition de fréquence ?
Cette technique est utilisée lorsque la Bande Passante du support ne permet pas de
transmettre directement le signal d'origine. Elle est aussi utilisée pour des supports Large
Bande dans le cas de partage de la Bande Passante. Plusieurs codages sont possibles:
modulation d'amplitude, de fréquence, de phase ou d'une combinaison de ces paramètres.
Il est possible de coder le bit comme le dibit ou le tribit... Cette multivalence permet
d'augmenter le débit.
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appelé RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services) ou ISDN (Integrated Services
Digital Network). La technique MIC consiste en trois étapes fondamentales:
Ainsi, pour le signal téléphonique (4000 Hz), nous avons 8000 échantillons/s (8000 Hz)
codés sur 8 bits/échantillon. Cela donne 64 000 bits/s. Un canal à 64 kbps est nécessaire
pour transmettre un signal téléphonique de base. Pour réduire le débit, une autre
technique de codage appelé MIC différentiel ou DPCM (Differential Pulse Code
Modulation) consiste à coder chaque échantillon avec la différence vis-à-vis de
l'échantillon précédent et non plus avec une valeur absolue. Ainsi, un codage sur 4 bits de
la différence peut amener à un débit de 32 kbps (4*8000).
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4-Quels sont les avantages de la numérisation ?
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6-Les principaux codes utilisés
Avec une transition au milieu de chaque temps bit, le codage Manchester (figure 3)
remédie à l’absence d’information de synchronisation. La transition est croissante
pour les 0, décroissante pour les 1. Le sens des transitions est significatif, ce qui pose
des problèmesen cas d’inversion des fils de liaison. Multipliant les transitions,
le codage Manchester a un spectre très large, il est utilisé dans les réseaux locaux de
type Ethernet sur câble coaxial. La bande passante du support y est importante et
gratuite et l’inversion de fils impossible.
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Le codage Manchester différentiel (figure 4) résout le problème d’inversion des
conduc-teurs. Chaque transition, au milieu du temps bit, est codée par rapport à la
précédente. Si le bit à coder vaut zéro la transition est de même sens que la
précédente (Dw = 0), si le bit est à 1 oninverse le sens de la transition par rapport à
celui de la précédente (Dw = p). Ce codage résout la plupart des problèmes posés,
mais son spectre est relativement large. Il est utilisé dans les réseaux locaux de type
Token Ring.
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7- LA TRANSMISSION EN LARGE BANDE
En transmission large bande, le spectre du signal numérique est translaté autour d’une
fréquence centrale appelée porteuse. La translation de spectre résout les deux problèmes
posés par la transmission en bande de base : dispersion du spectre (étalement du signal) et
la monopolisation du support qui interdit le multiplexage. Elle est réalisée par un organe
appelé modulateur. En réception le signal doit subir une transformation inverse, il est
démodulé. Le modem, contraction de modulation/démodulation, est un équipement qui
réalise la modulation des signaux en émission et leur démodulation en réception.
La modulation d’amplitude
La modulation d’amplitude établit une correspondance entre l’amplitude d’un signal
sinusoïdal et la valeur d’un signal numérique. Les variations d’amplitude du signal modulé
sont alors l’image du signal modulant. Pour retrouver le signal d’origine (signal
numérique), il suffit d’interpréter l’enveloppe du signal modulé (amplitude). C’est la
démodulation (figure 7).
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figure 7: Transmission ASK
La modulation de fréquence
Dans ce type de modulation, on associe à une valeur binaire (0,1, ou 01,10...)
une fréquence particulière (figure 8). En réception, un filtre permet la restitution de la
valeur binaire d’origine. La technique de la modulation de fréquence est particulièrement
simple à mettre en œuvre. Elle est très résistante aux bruits, mais la grande largeur du
spectre du signal résultant la limite au faible débit comme pour le modem V.23 utilisé par
le Minitel.
La modulation de phase
En modulation de phase, on associe une valeur binaire à un signal dont la phase est fixée
par rapport à un signal de référence. Dans la figure 9, la valeur binaire 1 est associée à un
signal en phase avec le signal de référence, et la valeur binaire 0 à un signal déphasé de
180◦.Lareprésentation est bivalente : modulation de phase à deux états ou BPSK, Binary
Phase Shift Keying.
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Figure 9: Transmission ASK
Exercice d’application:
On envoie la suite de bits : 01001110. Quels sont les signaux correspondants en NRZ, RZ, bipolaire
NRZ, bipolaire RZ, biphase cohérent, biphase différentiel ?
Solution :
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