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Une périodisation de la présence de Proust dans le roman brésilien

Jorge de Lima, Augusto Meyer et Pedro Nava

Résumé : l’œuvre de Proust est arrivée au Brésil au début des années 1920 et est
devenue rapidement l’un des sujets préférés des critiques et des écrivains du pays.
Des articles portant sur celle-ci se sont multipliés dans des journaux et des revues ;
des poètes ont écrit des odes et des élégies consacrées à Proust ; dans un délai assez
court, l’élite de la littérature brésilienne moderne s’est rassemblée autour du projet
de la première traduction de la Recherche en portugais. Néanmoins un aspect
important de la circulation de Proust au Brésil demeure peu étudié. Plusieurs
romans ont incorporé des traits fondamentaux de l’esthétique proustienne dans le
but d’exprimer les conceptions les plus variées sur la transformation du temps et de
la vie au Brésil. En ce sens, cet article présente trois cas très représentatifs de ce
phénomène de « partage d’une situation objective », comme le dit Fredric Jameson,
au sein duquel « tout un ensemble de réponses variées et d’innovations créatives est
possible » : le temps perdu catholique de A Mulher obscura, de Jorge de Lima (1939) ;
le temps perdu régionaliste de Segredos da infância, de Augusto Meyer (1949) ; et le
temps perdu psychologique de Baú de ossos, de Pedro Nava (1972).

Mots-clés : Marcel Proust ; Jorge de Lima ; Augusto Meyer ; Pedro Nava ; roman
brésilien.

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