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IST-D/FOAD MEO SQ 2 : Analyse financière & diagnostic 2021

SQ 2 : ANALYSE FINANCIERE & DIAGNOSTIC


NB : cette séquence a été l’objet des modules GESTION COMPTABLE en MEO 1 et ANALYSE FINANCIERE en
TCI
Il est à noter également que la séquence a été conçue en rapport avec le Plan Comptable Général 2005 malagasy
compatible aux normes IAS/IFRS mais certains termes restent sous l’ancienne appellation.

Objectif de la séquence :
Décrire le processus d'Analyse financière et/ou de Diagnostic financier

Ce qu'il faut savoir :


- Les concepts de base et la démarche du diagnostic financier
- les approches et les outils d’analyse financière
- Analyse par la méthode des ratios
- L’Effet de Levier
- Les SIG et CAF
- Tableau des flux de trésorerie

Savoir-faire
Evaluation de la santé financière d’une organisation

Activités
2.1 Production de 2 cartes mentales (1 = objectif de diagnostic:/§2132) (2ème, démarche/§214)
2.2 Etude de cas 1 (retraitement)
2.3 Etude de cas 2 (analyse de structure et des activités)
2.4 Etude de cas 3 (analyse de l’équilibre financier)
2.5 Etude de cas 4 (Tableau de flux de trésorerie)

Sources bibliographiques :
André FARBER, Marie-Paule LAURENT, Kim OOSTERLINCK, Hugues PIROTTE, Finance 2ème édition, Collection Synthex
PEARSON Education , 2009,
Dov Ogien, MAXI FICHES de Gestion Financiere de l'Entreprise, DUNOD, 2008,
Hubert de La Bruslerie, Analyse Financière : Information financière, diagnostic et évaluation, 4ème édition DUNOD, 2010
Jean-Guy Degos, Stéphane Griffiths, Gestion Financière, de l'Analyse àla Stratégie, EYROLLES, Editions d'Organisation, 2011

INTRODUCTION
Les analyses financières des entreprises servent à mieux évaluer leur santé financière et à analyser en
détail les chiffres contenus dans le bilan et dans le compte de résultat.
Ces analyses peuvent être menées en interne, dans un but d’optimisation et d’amélioration d’une
entreprise ou pour régler une problématique en particulier.
Elles peuvent également être faites par d’autres sociétés ou personnes tierces à l’entreprise.
En général, ce sont des concurrents ou des partenaires de la société (clients, fournisseurs etc…) qui
veulent se renseigner sur la politique financière de la société et s’assurer de sa santé économique.

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21. Les concepts de base et la démarche du diagnostic financier


- Les cycles financiers de l’entreprise
- Les notions fondamentales de flux et de stocks
- Les objectifs du diagnostic financier
- La démarche du diagnostic financier

211. Les cycles financiers de l’entreprise


Le cycle financier désigne ce processus qui intègre toutes les opérations intervenant entre le moment où
une entreprise transforme un stock de monnaie initial en un certain bien ou actif, et le moment où le même
bien se transforme en monnaie.
On distingue dans l'entreprise trois cycles financiers principaux :
• Le cycle d'exploitation
• Le cycle d'investissement
• Le cycle des opérations financières
Le cycle d'exploitation
On entend par cycle d'exploitation l'ensemble des opérations réalisées par l'entreprise
pour atteindre son objectif : produire des biens et des services en vue de les échanger.
• L'acquisition des biens et des services entrant dans le processus de production :
c'est la phase d'approvisionnement ;
• La transformation des biens et des services pour aboutir à un produit fini : c'est la
phase de production ;
• La vente des produits finis : c'est la phase de commercialisation.

Ce processus doit fonctionner de manière continue pour assurer un emploi optimal des
moyens mis en œuvre : travail et capital. Or, les flux physiques d'entrée (les achats) et le flux
physique de sortie (les ventes) interviennent de manière discontinue.
Le fonctionnement régulier du cycle d'exploitation est assuré par la détention de stocks
qui assurent l'écoulement continu des biens.

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Si plus détaillé :

Le cycle d’exploitation

Le cycle d'investissement :
Le cycle d'investissement désigne toutes les opérations relatives à l'acquisition où la
création des moyens de production incorporels (brevets, fonds commercial…), corporels
(terrains, machines,…) ou financiers ( titres de participation …).Il englobe également la partie
immobilisée de l'actif de roulement (stocks, créances,…).
L'investissement s'analyse en une dépense immédiate et importante dont la contrepartie et
l'espérance de liquidités futures issues des opérations d'exploitation.
Le cycle d'investissement est par définition un cycle long, dont la durée dépendra de l'activité
de l'entreprise, du rythme de l'évolution technologique et de la stratégie poursuivie.

Si plus détaillé :

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Le cycle d’investissement

Le cycle des opérations financières :


Il recouvre l'ensemble des opérations qui interviennent entre l'entreprise et les apporteurs de capitaux, il
concerne particulièrement les opérations de prêts et d'emprunts

Le cycle de financement externe

212. Les notions fondamentales de flux et de stocks

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D'une manière générale, les agents économiques échangent des biens et services au
moyen de la monnaie. Ces échanges se caractérisent d'un côté par un transfert de biens ou de
services, et de l'autre par des transferts monétaires.
On désigne sous le nom de "flux" les transferts de biens ou de monnaie effectués au cours
d'une période donnée entre deux agents économiques, alors qu'on entend par "stock" la
quantité de biens ou de monnaie mesurée à un moment donné.
Les notions de flux et de stocks constituent donc la base des états financiers de l'entreprise, et permettent
d'en décrire la structure financière.
1- Les notions financières de flux :
On distingue généralement trois types de flux ; les flux de résultats, les flux de trésorerie et les
flux de fonds.
a- Les flux de résultats :
Ces flux concernent les produits et les charges au sens de la comptabilité générale.
Parmi ces flux, certains donnent lieu à des encaissements ou des décaissements, tel est le cas
des ventes, des achats, impôts,… D'autres flux n'ont aucune incidence sur la trésorerie,
exemple les dotations aux amortissements. Les flux de résultats concernent toutes les
opérations économiques ayant une incidence sur l'enrichissement de l'entreprise.

b- Les flux de trésorerie :


Il s'agit de toutes les opérations de recettes et de dépenses se traduisant par des mouvements effectifs de
trésorerie.

c- Les flux de fonds :


La notion de flux de fonds est directement tirée de l'acception anglo-saxonne flow of funds. Les flux de
fonds désignent toutes les opérations qui figurent dans le tableau de financement.

2- Les stocks :
Les stocks désignent les quantités de biens ou de monnaie mesurées à un moment donné. Ils
correspondent donc au stock d'emplois et de ressources consignés dans le bilan ;
ce dernier est un document qui permet de déterminer ponctuellement la situation financière de
l'entreprise.

213. Les objectifs du diagnostic financier

2131. Diagnostic économique et diagnostic financier


Le diagnostic financier n’est qu’une composante du diagnostic global. Les chiffres ne parlent pas d’eux-mêmes et il
faut les mettre en perspective dans leur environnement économique pour interpréter les symptômes, suggérer leur
origine et ainsi, mieux comprendre les résultats de l’entreprise.
Il aura donc pour objectif d’énumérer un certain nombre de pistes explicatives pour mettre en œuvre, à court ou
moyen terme, un plan d’action correctif visant à améliorer ou rétablir les performances de l’entreprise.

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A. Le diagnostic économique
1. Définition
Le diagnostic économique permet d’apprécier l’évolution du marché sur lequel évolue l’entreprise, de la positionner
en termes de parts de marché et d’apprécier ses forces et ses faiblesses. Notons que pour réaliser ce type de
diagnostic, la difficulté est triple car l’analyste devra :
– identifier les critères pertinents dans le cadre du diagnostic ;
– évaluer le niveau idéal auquel l’entreprise devrait se situer ;
– obtenir de l’information pertinente sur chaque item développé dans le cadre du diagnostic.
De nombreux organismes tels que EUROSTAF fournissent aux entreprises des études de marché, de la
concurrence, du positionnement des produits, etc., plus ou moins précises et actualisées.
Si l’information est très dense et structurée dans un secteur comme celui de l’automobile,
fortement concentré et organisé, elle est beaucoup moins riche dans le secteur des entreprises de nettoyage, qui est un marché
très atomisé et peu organisé.
2. Méthodologie du diagnostic économique
Les démarches retenues par les analystes sont souvent descriptives et apparaissent le plus souvent sous la forme
de « check-lists » qui balayent à l’aide d’un très grand nombre de variables l’ensemble des activités de l’entreprise.
Pour réaliser ce diagnostic économique, l’analyste découpe généralement l’entreprise en fonctions et évalue, avec
un système de notation plus ou moins élaboré, les performances de l’entreprise
Exemple
En France, un grand cabinet d’expertise comptable, le Cabinet Secafi Alpha, a élaboré, pour
ses missions de diagnostic, une grille d’appréciation. Elle consiste à affecter, pour chaque critère faisant l’objet d’une évaluation,
un classement de 1 (point fort pour l’entreprise et opportunité pour le marché) à 4 (point faible pour l’entreprise et menace pour
le marché).
Nous fournissons, à titre d’exemple, le résultat d’une entreprise de presse, leader dans son secteur.

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Par exemple, pour la rubrique « Positionnement sur le marché »,


si l’entreprise se situe sur un marché en maturité, les perspectives de développement seront limitées (note 3).
Pour la rubrique « Collectif de travail », si l’entreprise dispose d’un personnel qualifié et à forte mobilité,
cela peut être considéré comme une force sur un marché en mutation (note 1 ou 2)

En ce qui concerne l’information sur les ressources humaines, l’entreprise dispose, si elle compte plus de 300
salariés, du bilan social, véritable base de données sociales de l’entreprise, qui lui fournira des données
quantitatives sur son propre personnel. Souvent considéré comme un outil statistique obligatoire, sans valeur
stratégique et opérationnelle, ce document recèle pourtant des informations utiles à l’analyste sur la pyramide des
âges, les rémunérations, les mouvements du personnel, la formation, la sécurité, etc. Par contre, aucune information
n’apparaît sur les compétences, les savoirs, les savoir-faire et les systèmes de motivation.
En ce qui concerne les ruptures technologiques, l’évolution des produits, des composants et des matières utilisés,
l’analyste financier devra s’entourer d’experts pour apprécier le positionnement technologique de l’entreprise, car il
n’a pas nécessairement les connaissances spécifiques relatives à ce domaine d’activité.

La flambée du coût de l’énergie a conduit les constructeurs aéronautiques à remplacer des pièces traditionnellement construites
en aluminium par des alliages composites beaucoup moins lourds pour économiser le carburant et plus résistants à la chaleur.
Si de nouveaux débouchés s’offrent ainsi à des entreprises, les chocs technologiques peuvent mettre en difficulté celles qui
profitaient, par le passé, de situations confortables.

B. Le diagnostic financier
L’analyse financière a pour objectif de « faire parler les chiffres » et de parvenir à émettre un jugement sur les forces
et les faiblesses de l’entreprise sur le plan financier. Contrairement au diagnostic économique pour lequel l’analyste
doit rechercher des informations pertinentes, le diagnostic financier s’appuie sur des informations normées
disponibles : bilan, compte de résultat, annexe, tableau de financement.

Par conséquent, la difficulté n’est pas de trouver l’information mais de la traiter selon une méthodologie propre à
révéler les forces et les faiblesses de l’entreprise, le risque étant d’enchaîner des remarques descriptives sans les
mettre en relation, sans trouver le fil conducteur qui conduira à établir les liens de causalité.

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L’analyse financière doit suivre un enchaînement logique permettant d’aborder différentes étapes, comme il apparaît
dans le schéma suivant :

1. La création de valeur

La valeur est au cœur de la préoccupation financière et l’objectif d’une entreprise est d’en créer, c’est-à-dire d’être
capable de réaliser des investissements dont le taux de rentabilité dégagé est positif et correspond aux attentes de
l’investisseur.
Comment l’entreprise passe-t-elle de l’activité à la profitabilité ? En d’autres termes, comment réussit-elle, à partir de
son métier, à dégager un résultat d’exploitation positif ?
Notons qu’une diminution du chiffre d’affaires n’indique pas obligatoirement une baisse de l’activité. En effet, avec la
tendance à la diminution des prix, les quantités vendues peuvent croître avec une réduction des prix de vente, ce qui
peut conduire à une baisse du chiffre d’affaires.
Dans le même ordre d’idée, sur un marché fortement concurrentiel, l’incapacité pour l’entreprise à répercuter les
hausses du prix des matières premières sur les prix de vente peut conduire à une augmentation des consommations
en provenance de tiers, ce qui entraînera une diminution de la valeur ajoutée et par conséquent, in fine, une
réduction de la profitabilité.

2. Les moyens mis en œuvre

Selon le secteur d’activité, les moyens mis en œuvre sont plus ou moins importants. Ainsi, la structure financière
sera le reflet des moyens en immobilisations et en fonds de roulement dont l’entreprise aura besoin pour son
exploitation. Véritables barrières à l’entrée, les immobilisations nécessitent un renouvellement plus ou moins régulier
et l’effort d’investissement ne sera pas le même par exemple, dans une industrie capitalistique, où la technologie
conditionne la performance, et dans le secteur du conseil où l’effort doit être axé plutôt sur le recrutement des
collaborateurs.
Malgré la forte demande d’acier dans le monde, les entreprises sidérurgiques hésitent à investir dans des moyens de production
supplémentaires car le retour sur investissement est particulièrement long. En effet, le secteur n’est pas à l’abri d’un
retournement conjoncturel, ce qui compromettrait la rentabilité finale de l’investissement.
Les deux facteurs de production, capital et travail, se retrouvent dans les comptes mais l’un est à l’actif du bilan (le
capital) alors que seul le coût du travail apparaît dans le compte de résultat. La valeur des individus, les savoirs, les
savoir-faire et les savoir-être ne sont nullement inscrits à l’actif des bilans alors que la politique en matière de
ressources humaines conditionne souvent le positionnement technologique de l’entreprise.

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3. L’optimisation

L’analyse de la rentabilité de l’entreprise, c’est-à-dire le rapport entre la profitabilité et les moyens mis en œuvre,
complète l’analyse précédente de l’activité et de la profitabilité. Elle est mesurée par rapport à un indicateur d’activité
(taux de marge) ou par rapport aux capitaux engagés (taux de retour sur investissement).

Une entreprise A située dans l’industrie réalise un chiffre d’affaires de 100 et un résultat de 5 mais nécessite des
investissements de 100. Une entreprise B située dans le conseil a un chiffre d’affaires de 50 avec un résultat de 2,5 et des
investissements de 10. Le taux de marge est identique mais les capitaux investis ne sont pas les mêmes. Pour un investisseur,
le secteur du conseil a un retour sur investissement plus intéressant.

Notons enfin que les perspectives de rentabilité sont étroitement liées aux risques pris par l’entreprise. Ces derniers
sont conditionnés par les attentes des actionnaires. Les performances de l’entreprise sont donc à rapprocher de ces
dernières.
Le marché des capitaux est un marché concurrentiel et ce qui satisfait un actionnaire peut en décevoir un autre.
La notion de rentabilité est donc relative et dépendante des objectifs des investisseurs.

2132 Les objectifs du diagnostic financier


L'objet du diagnostic financier est de faire le point sur la situation financière de l'entreprise, en mettant en
évidence ses forces et ses faiblesses, en vue de l'exploitation des premières et de la correction des
secondes.
Conventionnellement, le diagnostic financier a pour objectif de répondre à quatre interrogations
essentielles du chef d'entreprise.
* Croissance :
- Comment s'est comportée mon activité ?
- Ai-je connu une croissance sur la période examinée
- Quel a été le rythme de cette croissance ?
- Est-elle supérieure a celle du secteur auquel j'appartiens ?
* Rentabilité :
- Les moyens que j'ai employé sont-ils rentables
- Sont-ils en conformité avec cette rentabilité
- La croissance a-t-elle été accompagnée d'une rentabilité sifflante.
* Equilibre :
- Quelle est la structure financière de l'entreprise ?
- Cette structure est-elle équilibrée ?
- Les rapports des masses de capitaux entre eux sont-ils harmonieux ?
- Ne suis-je pas trop endetté ?
* Risque :
- Quels sont les risques que j'encours ?
- L'entreprise présente-t-elle des points de vulnérabilité
- Quelles sont les défaillances de ces risques ?

Ayant répondu à ces quatre questions, le chef d'entreprise peut faire une synthèse en détectant les points
forts et les points faibles de son entreprise.

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De ce fait ces éléments peuvent être résumés dans les étapes suivantes :
- Etablir un diagnostic sur la santé économique et financière de l'entreprise étudiée à la date
de l'arrêté des derniers comptes disponibles et sur ses perspectives à court et à moyen terme.
- Caractériser les types de risques que constitue l'entreprise pour ses banquiers et évaluer l'importance
de ces risques.
- Prendre le cas échéant, position en tant que banquier sur une demande de crédit ou sur la viabilité et
le niveau de risque d'un projet de développement et de financement attaché.

214. La démarche du diagnostic financier

1ère étape : Définition des objectifs de l'analyse :


• Etude des moyens de l'entreprise
Î Structure financière
Î Trésorerie
• Etude du fonctionnement de l'entreprise :
Î Activité
Î Rentabilité
2ème étape : Préparation des différentes sources d'informations :
• Informations extra-comptables :
Î Internes à l'entreprise :
- Raison sociale
- Localisation géographique des établissements
- C.V.
- Statut juridique
- Age de la société
- Dirigeants (âge, ancienneté, compétences)
- Activité
- Taille

Î Externes à l'entreprise :
- Fournisseurs
- Clients
- Concurrents
- Secteur d'activité
- Environnement macro-économique
- Marché de l'entreprise.

• Informations comptables :
Î Bilan comptable retraité ou bilan fonctionnel, soit au bilan financier.
Î Compte de produits et charges d'où on va dégager l'état des soldes de gestion ;
Sur la base de ces documents on établira les ratios relatifs à chacun d'eux.

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3ème étape : Sélection des outils d'analyse financière les mieux adaptés aux objectifs poursuivis :
Î Equilibre financier
Î Solvabilité
Î Risque économique et financier
Î Rentabilité
Î Croissance
Î Autonomie financière
Î Flexibilité financière.
4ème étape : Diagnostic financier (atouts et handicaps)
¾ Atouts :
Î Flexibilité
Î Rentabilité élevée
Î Bonne liquidité
Î Forte croissance
¾ Handicaps :
Î Baisse des résultats
Î Baisse de chiffre d'affaires
Î Insuffisance de ressources stables
Î Insuffisance d'investissement
Î Dégradation de la trésorerie
Î Surendettement, etc…
5ème étape : Pronostic et recommandations :
Î Perspectives d'évolution
Î Recommandations.

22. Les approches et les outils d’analyse financière


221. Les différentes approches
Comme en médecine, les techniques d’investigation sont nombreuses et non exclusives. Elles dépendent de
l’information disponible et du contexte du diagnostic. Cependant, la matière première du diagnostic est toujours la
même : les comptes annuels et l’annexe. Les outils d’analyse sont similaires, pourtant le diagnostic sera différent en
fonction de son périmètre, c’est-à-dire selon qu’il s’agira d’analyser les comptes d’une entreprise, d’une association
ou d’une commune, ou en fonction du destinataire : investisseur-actionnaire, banquier ou salarié.

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Dans une association ou dans une commune, la définition de la performance n’est pas la même que dans une entreprise. Si les
comptes doivent être équilibrés, la recherche du profit n’est pas un objectif en soit, l’équilibre des comptes suffit. Par contre, si
les seuls objectifs d’équilibre sont exigés dans une association, les possibilités d’endettement ne seront pas les mêmes que pour
les entreprises. En conséquence, un endettement normal dans une entreprise pourra être considéré comme excessif dans une
association.
De plus, la notion de performance ne sera pas la même selon que l’on considérera le point de vue de l’actionnaire, qui sera
fortement intéressé par le retour sur investissement de son placement, ou celui du banquier, qui s’interrogera sur le risque de
non-recouvrement des fonds prêtés à l’entreprise. Quant au salarié, les perspectives d’emplois, d’augmentation de salaires, etc.,
sont parfois contradictoires avec les objectifs de profit de l’actionnaire.

Au-delà de ces différents axes de réflexion, il existe généralement trois grandes approches en analyse financière.

1. L’analyse en tendance sur plusieurs exercices


Il est souvent bon d’analyser le passé pour déterminer l’avenir : la continuité d’exploitation, qui est l’un des grands
principes comptables, nous rappelle que l’entreprise est faite pour durer et que les décisions prises par le passé
auront nécessairement un impact sur le futur.
Les tableaux financiers ont l’avantage d’être pluriannuels, ce qui nous autorise à faire une analyse d’une année sur
l’autre, en valeur et en pourcentage. Dans ce cadre, deux écueils sont à éviter :
– les ruptures technologiques, les mutations du marché, les politiques de diversification, etc., sont autant
d’événements dans la vie des entreprises qui modifient radicalement la structure des comptes. L’analyste devra
veiller à comparer ce qui demeure comparable dans le temps ;
– les techniques comptables reposent sur le principe de permanence des méthodes mais des directives peuvent
changer et les nouvelles règles comptables applicables à partir du 1er janvier 2005 (CRC n° 2002-10), avec la
modification de la valorisation des actifs immobilisés, sont là pour le démontrer. L’analyste financier devra donc
intégrer l’impact de la nouvelle réglementation comptable dans son analyse.

Sur un marché en fort développement, une légère augmentation du chiffre d’affaires peut être considérée comme une perte de
compétitivité commerciale puisque l’entreprise fait moins bien que le marché. Se contenter d’une simple croissance du chiffre
d’affaires serait une grave erreur d’appréciation.
Pour les sociétés de location d’appartements qui disposent d’un parc important d’immeubles d’habitation, l’approche par
composants et la prise en compte du prix de cession pour évaluer la base d’amortissement nécessaire au calcul des
amortissements (obligatoire depuis le 1er janvier 2005) ont eu un impact important sur la présentation des comptes et par
conséquent sur les calculs de rentabilité.

2. L’analyse comparative avec des entreprises similaires


L’analyse comparative permet de situer l’entreprise dans l’espace, c’est-à-dire de mesurer ses performances par
rapport à celles de ses consœurs. Encore faut-il que l’information soit disponible. En général, cette analyse est
menée en confrontant les entreprises d’un même secteur. Nous verrons un peu plus loin que les études publiées par
la Centrale des bilans de la Banque de France constituent une source d’information particulièrement riche pour ce
faire.

La comparaison entre plusieurs éléments est une forme de classement et comme dans une classe d’étudiants, la
notation d’une entreprise est relative, c’est-à-dire qu’elle se fait par rapport aux autres. Elle pourrait donc induire une
appréciation négative alors que les performances de l’entreprise ou du secteur d’activité sont bonnes dans l’absolu.

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Dans le groupe Total, en 2005, le secteur de la chimie affiche un taux de rentabilité des capitaux investis de 11 %. Une
comparaison avec les autres activités d’extraction pétrolière ou de raffinage et de distribution de carburant du groupe Total
n’aurait pas de sens car ces activités affichent des taux de retour sur investissement de 40 % et de 28 %.

3. L’analyse normative
L’histoire des entreprises, comme des individus, amène à la production de normes : les hommes d’Europe du Nord
mesurent en moyenne 1,78 m, les familles urbaines ont en moyenne moins de deux enfants, le délai de règlement
des fournisseurs dans les pays latins est supérieur à 45 jours en moyenne, etc.
L’analyse normative consiste à confronter les résultats de l’entreprise avec les normes moyennes de son secteur
d’activité. Elle prolonge naturellement l’analyse comparative puisqu’elle s’effectue sur un échantillon statistique large.
Le risque est de penser qu’il existe des normes idéales alors qu’elles ne sont que le fruit de l’observation. De
nombreuses entreprises ont bâti leur succès sur leur originalité.
Il convient donc de se méfier des jugements hâtifs.

Pendant les mois qui ont précédé l’éclatement de la bulle boursière en 2000, les marchés financiers affichaient une exigence de
rentabilité financière pour l’actionnaire de 15 %. Cette « norme » financière ne tenait compte ni de l’évolution des marchés, ni
des capacités des groupes à générer des gains de productivité. Pour respecter la norme, nombre d’entreprises ont pris des
décisions stratégiques suicidaires.

L’enseignement français de la comptabilité dissocie la comptabilité financière qui enregistre les charges par nature et
la comptabilité analytique qui a pour objectif la détermination des coûts. Cette dernière est, d’ailleurs, souvent
présentée comme un retraitement de la comptabilité générale et non pas comme un modèle comptable autonome,
comme c’est le cas dans les pays anglo-saxons.
Les analyses sont généralement effectuées sur les trois dernières années, mais il peut être intéressant de disposer de cinq
années.
o Le compte de résultat et le tableau des soldes intermédiaires de gestion permettent d'analyser les principaux indicateurs de
l'activité de l'entreprise, de dégager les soldes et de calculer les agrégats représentatifs de sa rentabilité : Présentation et
analyse du compte de résultat et Capacité d'Autofinancement).
o L'analyse des bilans de l'entreprise permet :
∗ la détermination de l'affectation des résultats, qui traduit la politique de distribution des dividendes.
∗ l'appréciation de l'équilibre financier de l'entreprise.
Cette analyse est effectuée selon trois méthodes :

DEMARCHE
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222. Les principaux retraitements de l’Analyse financière

Divergence entre le PCG et l’optique financière

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2221. Retraitements des Etats comptables en vue de leur analyse


Le souci d'image fidèle qui a présidé à la conception du PCG se traduit pour l'analyste financier par une plus grande facilité
d'interprétation des états financiers ; cependant, un certain nombre de retraitements, reclassements et regroupements restent
nécessaires pour leur analyse financière.

22211 Fondement des retraitements


L'analyse financière doit porter sur des éléments permettant à la fois :
∗ la traduction de la réalité économique de l'entreprise, en particulier lorsque celle-ci s'écarte de la présentation comptable.
Exemple : élimination des non-valeurs ou actifs fictifs du bilan.
∗ La comparabilité des informations, par exemple entre les comptes successifs d'une même entreprise ou entre les comptes de
différentes entreprises appartenant au même secteur d'activité.

C'est pour atteindre ces objectifs qu'il est habituel de procéder à un certain nombre de retraitements et reclassements des
données comptables. Par ailleurs, la pratique de l'analyse financière conduit généralement à pratiquer certains regroupements
visant à faciliter la présentation de l'information et la réalisation du calcul des principaux agrégats financiers.
La détermination des retraitements à effectuer dépend des problèmes et des particularismes comptables rencontrés par
l'analyste. Elle doit en tous cas être ajustée en fonction de deux principes :
‰Le principe de la permanence des méthodes comptables (ou principe de fixité).
L'analyste devra vérifier que ce principe a bien été respecté (exemple : pas de changement dans la méthode de valorisation des
stocks).
Si cela n'était pas le cas, il faudrait :
⇒ déterminer et apprécier les raisons qui ont amené un changement dans les méthodes comptables
⇒ faire les retraitements nécessaires afin d'éliminer de l'analyse les effets pervers de tels changements.
‰Le principe d'importance relative ; les retraitements ne se justifient que s'ils ont un caractère significatif au niveau d'information
recherché.
Ces principes étant posés, nous allons examiner ci-après les principaux retraitements, tout en notant que l'essentiel de ceux-ci
concernent les bilans, l'introduction dans le PCG des soldes caractéristiques de gestion ayant considérablement limité les
besoins de retraitement du compte de résultat.

22212 Les principaux retraitements du compte de résultat


a) Le retraitement des frais de personnel intérimaire ; Ces frais, s'ils sont connus, doivent être ajoutés aux frais de personnel
et simultanément exclus des autres consommations externes («Autres services consommés»), afin de mesurer le potentiel de
main-d’œuvre utilisé par l'entreprise, et ce quelle qu'en soit la nature.

b) Le retraitement des loyers de crédit-bail ; Inclus comptablement dans les «Autres Services Consommés», les loyers de
crédit-bail doivent, dans le compte de résultat retraité, être retranchés de ceux-ci pour être portés pour partie avec les
amortissements, pour partie avec les frais financiers. En effet, en l'absence de retraitement, la pratique du crédit-bail aurait pour
conséquence de minorer la Valeur Ajoutée et l'Excédent brut d'exploitation. En pratique le retraitement du crédit-bail est assez
complexe car il touche à la fois au compte de résultat et au bilan (cf infra).

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22213 Les principaux retraitements du bilan


a) Elimination des non-valeurs ;

La valeur comptable des actifs figurant au bilan s'écarte nécessairement de leur valeur réelle, en vertu du principe de
nominalisme (comptabilisation des immobilisations au coût historique). En général, la valeur comptable des immobilisations, du
fait de l'inflation, est plutôt sous-évaluée. Il arrive cependant que figurent parmi les actifs incorporels certains postes qui ont été
immobilisés pour permettre l'étalement des charges ou de frais, mais que ne constituent pas effectivement des immobilisations,
contribuant de ce fait au gonflement apparent des actifs. Par exemple les frais d'établissement sont généralement considérés
par l'analyste financier comme des non-valeurs ou actifs fictifs. Une solution du même type peut être adoptée pour le fonds
commercial, quoiqu'en principe celui-ci ne figure au bilan que s'il a été acquis.
Sont généralement considérées comme des non-valeurs les actifs suivants :
∗ capital souscrit non appelé
∗ frais d'établissement
∗ charges à répartir
∗ primes de remboursement des obligations
∗ écarts de conversion actif.
Il est souhaitable de soustraire de l'Actif et des Fonds propres cet ensemble de non-valeurs.
En ce qui concerne les écarts de conversion actif, compte tenu de l'existence par symétrie des écarts de conversion passif, le
retraitement est en principe le suivant : on procède à une compensation entre les deux, en retranchant la différence («écarts de
conversion actif» - «écarts de conversion passif») du montant des fonds propres et en les faisant disparaître du bilan. Si les
écarts de conversion passif sont supérieurs aux écarts de conversion actif, le niveau des fonds propres se trouve donc majoré
par ce retraitement.

b) Immobilisations acquises en crédit-bail ;

Les biens acquis en crédit-bail n'appartiennent pas juridiquement à l'entreprise avant l'exercice de la levée d'option.
Conséquemment, ils ne figurent pas au bilan. Le montant des engagements de crédit-bail doit figurer dans l'annexe, et la part
des redevances dans les loyers en renvoi au pied du compte de résultat.
La généralisation de la pratique du crédit-bail, en particulier pour les immeubles et équipements productifs, a conduit les
analystes financiers à pratiquer de plus en plus souvent le retraitement des biens en crédit-bail au bilan des entreprises.
Ce retraitement permet en effet de rendre comparables des entreprises qui choisissent des modes de
financement de leurs investissements différents (emprunt, crédit-bail). Il ne sera à effectuer que lorsque le montant du crédit-bail
est significatif par rapport au montant total des immobilisations.

Le principe de ce retraitement est l'assimilation du bien pris en crédit-bail à un bien acquis normalement, assorti d'un
financement par emprunt. Au compte de résultat, la redevance, traitée comptablement en « charges externes » (compte 61) sera
retraitée pour partie en « amortissements », pour partie en « frais financiers ».
Au bilan, l'actif sera majoré de la valeur résiduelle du bien, et le passif d'un montant correspondant d'emprunt. La difficulté
principale est d'établir une cohérence entre le montant des loyers et les composantes de leur retraitement : amortissements, frais
financiers et remboursement.

Il existe deux méthodes de retraitement, la première étant la plus simple et la plus utilisée.

‰La méthode préconisée par la Banque de France consiste à calculer, sur la base de la valeur vénale à la signature du
contrat, un montant théorique d’amortissement », correspondant à ce que l'on aurait pratiqué sur une immobilisation acquise.
Les frais financiers sont alors calculés par différence. Le montant de cet « amortissement » correspond au montant du «
remboursement ». Cette méthode est relativement facile à appliquer mais fait apparaître des frais financiers fixes alors que le
capital restant dû décroît.

‰La méthode préconisée par l'Ordre des experts comptables consiste à reconstituer, parallèlement au calcul des «
amortissements » théoriques, à taux d'intérêt fixe, le montant du remboursement et des frais financiers pour chaque échéance.
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Mais il apparaît alors un écart entre les amortissements techniques et les remboursements. Ce retraitement est en outre délicat,
car il suppose la prise en compte, rétrospective, des retraitements de l'ensemble des années courues.
Remarque
Les principaux retraitements décrits ci-dessus étant effectués, il est usuel de procéder à un certain nombre de regroupements,
facilitant la présentation et l'analyse des états financiers, regroupements que nous préciserons dans les chapitres traitant du
compte de résultat et du bilan.
c) Effets escomptés et non échus ;

L'escompte commercial est un des moyens auquel peut recourir une entreprise pour satisfaire un besoin de trésorerie. Le
montant des effets escomptés et non encore échus apparaît dans l'annexe.
Afin de
• mesurer le véritable volume du crédit accordé à la clientèle,
• mettre en évidence les besoins de trésorerie réels de l'entreprise,
• rendre comparables des situations ou des entreprises qui auraient des stratégies financières à
court terme différentes,
• prendre en compte l'engagement né envers la banque en vertu du droit cambiaire, jusqu'à
l'échéance de l'effet et au règlement du débiteur,
il est nécessaire de réintégrer ces effets escomptés et non échus
- à l'actif : dans les effets à recevoir
- au passif : dans les concours de trésorerie.

d) Emprunts et dettes financières ; *


Le plan comptable 1982 ne distingue plus les dettes à plus d'un an des dettes à moins d'un an. Ce poste recouvre donc la
totalité des dettes auprès des établissements financiers. Il convient d'en extraire le montant des dettes de trésorerie c'est à dire
des concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque qui figure en renvoi au pied du bilan. Ce montant sera reclassé,
avec les effets escomptés non échus en 'concours de trésorerie'.

e) Détection des concours de trésorerie déguisés ;


Il convient d'identifier les dettes à court terme
dont l'origine se situe dans l'exploitation courante de l'entreprise (par exemple certains arriérés sur
fournisseurs), mais dont l'ancienneté traduit une situation de besoin de trésorerie. Il faut dans ce cas,
soit les reclasser dans les concours de Trésorerie pour reconnaître leur véritable nature, soit les
considérer comme des dettes hors exploitation.

f) Elimination de l'effet des réévaluations ;


Si une réévaluation d'actif est intervenue au cours de la
période étudiée, l'interprétation des comptes impose la comparabilité des données, de l'élimination,
dans la mesure du possible, de l'effet des réévaluations sur :
- l'actif brut
- les amortissements
- les fonds propres (écart de réévaluation).

g) Comptes courants d'associés ;


Si les bilans de l'entreprise présentent des comptes courants
d'associés pour des montants significatifs et stables, ils peuvent être considérés comme des
ressources permanentes, et même des fonds propres (cf notion de surface élargie)

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2222 Les reclassements /Le passage du Bilan Comptable au Bilan Financier

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22221 Reclassement
Devant le nombre de chiffres et de lignes que comporte un bilan, il faut, pour les besoins de l'analyse, s'efforcer de synthétiser
en regroupant dans une même enveloppe les éléments homogènes.
Le fondement de l'analyse bilantielle étant l'étude de la solvabilité, et donc de la synchronisation du rythme des entrées de
liquidités et du rythme des décaissements, les reclassements doivent permettre de mettre en évidence la maturité des encours
du bilan, c'est-à-dire :
∗ le degré de liquidité des éléments de l'ACTIF
∗ le degré d'exigibilité des éléments du PASSIF

a) Le Bilan Financier

Par rapport au bilan comptable, le bilan financier se caractérise, en plus des retraitements évoqués
précédemment par :
• une présentation en valeur brute de l'ensemble des postes de l'Actif. Cela a pour objet d'effacer l'incidence des techniques
d'amortissement et de provisions retenues par l'entreprise sur son équilibre financier. De plus, cette présentation permet
d'effectuer des comparaisons entre les entreprises, quelques soient leurs politiques en matière d'amortissement et de provisions,
• la ventilation des créances et des dettes entre celles directement liées à l'exploitation courante et celles « hors exploitation»;
• l'introduction de la notion de Ressources Propres, qui regroupe outre les fonds propres
traditionnels, l'ensemble des amortissements cumulés et des provisions.
Un bilan financier se base sur les 3 mots clés :
• Liquidité ;
• Exigibilité ;
• Solvabilité.

La liquidité signifie l’aptitude de l’entreprise à transformer rapidement ses actifs en trésorerie.


L’exigibilité signifie la capacité de l’entreprise à respecter les dates d’échéance de règlement de ses dettes.
La solvabilité désigne, quant à elle, la capacité de l’entreprise à régler
l’ensemble de ses dettes

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b) Le contenu de certains postes du Bilan Financier

• Valeurs Immobilisées brutes


Ce poste regroupe les V.I.B. du bilan comptable desquelles ont été retranchées les «non
valeurs» (et auxquelles ont été rajoutées la partie à moins d'un an des créances à LMT si
l'analyse ne porte pas sur la solvabilité immédiate).
• Valeurs d'Exploitation Brutes
Il s'agit des stocks, pour leurs valeurs brutes, c'est-à-dire avant prise en compte des provisions.
• Valeurs Réalisables Brutes
Ce poste regroupe les comptes de tiers débiteurs, une fois retranchés les écarts de conversion
actif et réintégré les EENE, mais avant provisions.
• Valeurs Disponibles
Il s'agit de tous les éléments du bilan immédiatement transformables en «monnaie», donc
possédant un degré de liquidité très élevé :
• les disponibilités en caisse et en banque/CCP,
• les chèques à encaisser,
• les titres à court-terme (valeurs mobilières de placement).

Au PASSIF :

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• Les Dettes à LMT


Deux reclassements sont fréquemment réalisés :
• La réintégration dans les dettes à LMT de leur part à CT,
• Le reclassement dans ce poste de certaines dettes à CT avant un caractère de dettes à
LMT du fait de leur maintien sur plusieurs exercices comptables.
Exemple : dettes à l'égard des fournisseurs d'immobilisations qui restent inscrites au bilan depuis 2 à 3 exercices.
• Les Dettes à CT
Elles regroupent les dettes fournisseurs, les avances reçues des clients, les emprunts à
moins d'un an, les dettes à l'égard des sociétés apparentées et des associés dès lors qu'elles ne présentent pas un caractère
stable, les effets et warrants a payer.

Un reclassement peut s'avérer utile en cas de «concours de trésorerie cachés» - il s'agit de retards excessifs dans le
règlement des dettes vis a vis de certains fournisseurs et vis à vis de l'Etat et des organismes sociaux (caisses de retraites,
Caisse de Prévoyance), ces retards servant à couvrir des difficultés importantes de trésorerie.
Il est en général difficile d'identifier clairement les concours de trésorerie et surtout de les détacher des dettes à CT ordinaires.
Deux méthodes sont possibles :
* la première consiste à placer en «hors Exploitation» toutes les dettes présentant un caractère «anormal», de manière à ne
conserver dans l'analyse des postes liés à l'exploitation que les éléments jugés «normaux» ;
* la seconde consiste à calculer un montant théorique des dettes à court terme
d'exploitation et de soustraire ce montant aux dettes réelles. La différence est affectée en hors Exploitation.
• Les Concours de Trésorerie
Cette rubrique regroupe les divers concours de trésorerie obtenus par :
♦ des concours bancaires courants,
♦ des effets escomptés non échus,
♦ des soldes créditeurs de banque.

22222 Le passage du bilan comptable au bilan financier

Avant d’entamer le passage du bilan comptable au bilan financier et faire les retraitements et les reclassements, on
doit définir d’abord qu’est-ce qu’un bilan financier et quels sont ses éléments constitutifs.

*** Définition du bilan financier


« Le bilan financier possède les mêmes postes du bilan comptable avec des retraitements déjà effectués. Il permet à
l’analyste de faire une évaluation plus proche de la réalité économique de l’entreprise afin de détecter les éventuelles
Recueilli et preparé par Jean Maurice RAZANAKOLONA Page 23
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anomalies qui existent au sein de cette dernière et de prévoir son avenir économique »

*** Le rôle du bilan financier


- présenter le patrimoine réel de l’entreprise, sachant que les postes du bilan sont évalués, à leurs valeurs
vénales ;
- déterminer l’équilibre financier, en comparant les différentes masses du bilan classées selon leur degré
de couverture du passif exigible par l’actif liquide ;
- évaluer la liquidité du bilan, capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes à moins d’un an à l’aide de
son actif circulant à moins d’un an ;
- estimer la solvabilité de l’entreprise, l’actif est-il suffisant pour couvrir toutes les dettes ;
- permettre la prise de décision.

*** Représentation schématique du bilan financier


Le bilan financier est représenté par la liquidité de l’actif et la rigidité du passif, avec un
classement suivant l’échéance des comptes ( à plus d’un an et à moins d’un an.)

Présentation schématique du bilan financier.

Présentation du bilan des grandes masses (ou condensé)


« Le bilan condensé est le résumé du bilan financier dont il représente les grandes masses par
pourcentages pour déterminer l’évolution au cours des années. »
Pour analyser la structure financière, il est important de voir l’évolution des grandes masses du bilan, et
d’étudier la relation qui existe entre elles.

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Présentation schématique du bilan condensé

En conclusion après cette revue sur les généralités qui apportent des
éclaircissements sur les éléments-clés de notre sujet de recherche, nous avons ainsi étudié des
généralités sur l’analyse financière avant d’essayer de donner les idées élémentaires concernant le
diagnostic.

Cette étude nous a permis d’acquérir de profondes connaissances théoriques sur l’analyse financière d’une
manière générale en mettant l’accent sur la structure d’un bilan comptable et les retraitements à appliquer
pour élaborer un bilan financier.
Nous tenterons par la suite d’exposer les diverses méthodes d’analyses préconisées dans le processus de
diagnostic financier.

223 Outils d’analyse de la situation financière de l’entreprise

Chaque entreprise a besoin de connaitre sa situation financière actuelle et de la comparer à celle des
années précédentes pour mettre l’accent sur les prévisions. La gestion financière met à la disposition des
entreprises, quels que soient leurs classifications, tous les moyens qui facilitent cette analyse.
Nous allons essayer également de présenter les principales méthodes permettant d’apprécier ou de suivre
l’évolution de la situation financière d’une entreprise, fondée sur la détermination du fonds de roulement,
besoin en fonds de roulement, la trésorerie, ainsi que les différents types de ratios qui facilitent des
comparaisons temporelles et spéciales. Ensuite, de dynamiser l’analyse de l’équilibre financier en
comparant l’évolution des composantes du bilan d’un exercice à l’autre et de dresser un tableau des flux de
trésorerie et d’emplois et de ressources. Enfin, nous allons voir comment un responsable financier va agir
pour mener une analyse de l’activité et mesurer la rentabilité de l’entreprise.

2231 Etude et analyse des équilibres financiers


Dans le cadre de la diversité des méthodes d’analyse financière, nous allons étudier dans cette présente
section deux méthodes : l’analyse par les indicateurs de l’équilibre financier et la méthode des ratios.
Chaque méthode a ses propres instruments, qu’elle utilise dans l’objectif d’une meilleure présentation de la
réalité économique de l’entreprise.

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22311 Définition de l’équilibre financier


« L’équilibre financier dans une entreprise est l’ajustement des flux financiers. On parle de l’équilibre
financier, si le fonds de roulement est nul, il est exprimé à un moment donné par l’équilibre entre le capital
économique utilisé par l’entreprise et les ressources qui permettent de la détenir. Il s’exprime sur une
période par l’équilibre entre les ressources et dépenses de la période ou encore les emplois de fonds et les
ressources ».
Donc l’équilibre est la position de la stabilité du rapport entre les ressources financières et les emplois.
L’équilibre financier est perçu dans une entreprise par le biais de la règle de l’équilibre financier minimum.
22312 Les règles de l’équilibre financier minimum
Les capitaux qui se trouvent au passif du bilan doivent être employés par l’entreprise pour l’acquisition des
postes de l’actif. Il ne suffit pas pour un gestionnaire rationnel de chercher les meilleures sources de
financement mais aussi d’en faire une affectation judicieuse.
L’affection que l’on considère comme étant l’orientation des financements pour l’acquisition des éléments
de l’actif peut être malavisée. Ainsi, le gestionnaire doit orienter les financements selon une règle de
l’équilibre financier minimum qui stipule ce qui suit :
les capitaux utilisés par une entreprise pour financer une valeur d’actif doivent rester à la disposition de
l’entreprise pendant un temps qui correspond à la valeur de cet actif.
Il s’agit bien d’ajustement du rapport ressources/emplois et selon lequel les valeurs immobilisées doivent
être financées par les capitaux permanents et les emprunts et dettes à court terme financent les valeurs
circulantes.
Il est rationnel que les immobilisations dont la transformation en liquidités est élastique, soient financées
par les capitaux permanents car la longue ou moyenne échéance permet à l’immobilisation de générer les
fonds nécessaires à la couverture de la dette. Il est allé de soi que les valeurs circulantes dont la rotation
est rapide puissent être financés par les dettes à court terme dans la mesure où dans un temps
relativement court, les valeurs circulantes génèrent les fonds nécessaires pour faire face aux exigibles les
plus proches.
Il est inconvenable de recourir aux emprunts à court terme lorsque l’investissement est
long. Ainsi donc, l’échéance de remboursement apparait comme un élément qui détermine le choix du
poste d’actif à financer.
22313 Les indicateurs de l’équilibre financier
Pour l’analyse de la structure financière, le document central utilisé est le bilan.
L’évaluation des “grandes masses“ du bilan et l’étude des relations qui existent entre elles
et entre leurs composantes principales constituent l’analyse de la structure financière. Cette
analyse permet de porter un jugement sur les équilibres financiers fondamentaux.
Les analystes financiers parlent de la règle de l’équilibre financier minimum applicable au financement de
l’entreprise. Cette règle peut s’énoncer comme énoncé précédemment par « Les emplois stables doivent
être financés par des ressources durables »
En effet une valeur de l’actif doit toujours être financée par les capitaux qui restent à la disposition de
l’entreprise pendant un temps au moins égal à la durée de vie de cette valeur.
En d’autres termes, cette règle suggère que l’actif immobilisé soit financé par des fonds permanents
(FP+DLMT) par le haut du bilan, l’actif circulant soit financé par des dettes à court terme par le bas du
bilan.
Pour apprécier l’équilibre financier on fait intervenir les notions de fonds de roulement, besoin en fonds de
roulement et la trésorerie
Recueilli et preparé par Jean Maurice RAZANAKOLONA Page 26
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2232 Les différents indicateurs de l’équilibre financier

22321 Le fonds de roulement


Le respect strict de la règle de l’équilibre financier minimum ne règle pas totalement le problème de
trésorerie (en raison du décalage dans le temps entre les recettes et les dépenses). C’est pourquoi on
estime qu’une « marge de sécurité » est nécessaire, cette marge de sécurité est appelée fonds de
roulement net.

22322 Définition
« Le fonds de roulement net représente la marge de sécurité financière pour l’entreprise et une garantie de
remboursement des dettes à moins d’un an pour les financiers. Il est un indicateur de sa solvabilité et son
risque de cessation de paiements.».

22323 Formule et calcul du fonds de roulement net (F.R.N)


Le fonds de roulement net (F.R.N) peut être calculé par les deux manières suivantes :
Par le haut du bilan
Ce mode de calcul met l’accent sur l’origine du fonds de roulement et sur les éléments déterminants de ce
fonds.
L’actif stable (actif immobilisé) doit être financé par le passif stable (capitaux permanents).
Par le bas du bilan
Ce mode de calcul traduit l’utilisation du fonds de roulement qui est le financement d’une partie de l’actif
circulant. Il permet de déterminer la part de l’actif circulant qui n’est pas financée par le passif circulant.
3 L.HONOR : Gestion financière, édition NATHAN, 2001, Page 28.

FRN = capitaux permanents - actif immobilisé


FRN = actif circulant - dettes à court terme

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22324 Représentation schématique du FRN

22325 Les différents types de fonds de roulement


On peut distinguer plusieurs types de fonds de roulement net tels que :
a. Le fonds de roulement propre (FRP)
On peut dire que le fonds de roulement propre correspond à la capacité de
l’entreprise à faire face à ses engagements durables (financement des investissements par
ses propres ressources).
Il permet d’apprécier l’autonomie financière dans l’entreprise et sa capacité en
matière de financement de ces investissements.
Formule et calcul de FRP

b. Le fonds de roulement étranger (FRE)


Le fonds de roulement étranger permet de connaitre la part de l’activité financée
par des moyens externes.

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22326 Interprétation du fonds du roulement net


Le tableau ci-dessous retrace les différentes situations possibles suivies de leurs
interprétations

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Interprétation du fonds de roulement net

Nous constatons, de ce fait que plus le fonds de roulement est élevé plus les disponibilités
de l’entreprise sont importantes et la marge de sécurité financière de celle-ci est plus élévée.

22327 Le besoin de fonds de roulement (BFR)

Lorsque les dettes d’exploitation ne couvrent pas le montant des stocks et des
créances, un besoin de financement d’exploitation apparaît. L’entreprise doit recourir à des
ressources permanentes constituées par le FR pour financer ce besoin, d’où l’appellation
besoin en fonds de roulement.

• Définition
« Le besoin en fonds de roulement correspond à la part de l’actif circulant qui ne
peut être financé par des dettes à court terme et qui doit être financée par des capitaux
permanents.»4.
Le besoin en fonds de roulement est le résultat des décalages dans le temps :
- Décalage entre les achats et les ventes, ceux-ci entrainent la constitution du stock ;
- Décalage entre les produits comptables (exemple : les ventes) et les paiements correspondants qui
donnent naissance à des créances

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Les caractéristiques du besoin en fonds de roulement (BFR)


Plusieurs éléments caractérisent le BFR :
- Le BFR est principalement une fonction de la nature de l’activité de l’entreprise ;
- C’est une valeur dynamique en fonction du niveau d’activité de l’entreprise, ainsi que
des détails d’encaissement des dettes ;
- Le BFR a un caractère fluctuant, il varie suivant les recettes et dépenses d’exploitation ;
- Des conditions de son financement vont dépendre les conditions de maintien de l’équilibre financier de
l’entreprise.
Les interprétations du besoin en fonds de roulement
Le tableau suivant représente les différentes situations possibles suivies de leurs
interprétations (voir la page suivante)
Les différentes situations possibles pour le besoin en fonds de roulement

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Le besoin en fonds de roulement reflète la capacité de l’entreprise à générer les ressources nécessaires au
financement de son cycle d’exploitation sans miser ses ressources internes.

Remarque
Nous distinguons deux types de besoin en fonds de roulement :
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) ;
Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE).

a. BFRE : Il correspond au besoin de financement né du cycle d’exploitation (stocks, créances) et des


ressources d’exploitation (fournisseurs d’exploitation).

Présentation du BFRE : Il est égal à la différence entre les emplois d’exploitation et


les ressources d’exploitation

b. Le BFRHE : Il correspond au besoin de financement né du cycle hors exploitation et


il est dû au décalage entre les emplois hors exploitation (créances diverses) et les ressources hors
exploitation (dettes diverses)

Présentation du BFRHE : C’est le solde des créances et des dettes hors


d’exploitation ou diverses du bas du bilan.

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De ce fait le besoin en fonds roulement correspond à l’addition du BFRE et du


BFRHE

22323 La situation de la trésorerie (TR)


La trésorerie résume les données essentielles qui conditionnent l’équilibre financier
de l’entreprise par l’ajustement entre la liquidité des éléments de l’actif et l’exigibilité des
éléments du passif.

• Définition
La situation de la tresorerie « exprime le surplus ou l’insuffisance de marge de
sécurité financière après le financement du besoin en fonds de roulements.»5.
Donc la trésorerie de l’entreprise joue un rôle fondamental dans l’entreprise. Elle réalise l’équilibre
financier à court terme. Toutes les opérations réalisées par l’entreprise se traduisent par une
entrée ou une sortie de trésorerie qu’il s’agisse d’opérations d’exploitation, d’investissement ou de
financement.

• Mode de calcul de la trésorerie (TR)

Deux méthodes sont utilisées pour le calcul de la trésorerie et qui sont :


1ère méthode
Différence entre la trésorerie de l’actif et la trésorerie de passif.

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- Les actifs de trésorerie comprennent : les disponibilités.


- Les passifs de trésorerie comprennent : les concours bancaires, les soldes créditeurs
des banques.

2ème méthode
La trésorerie est la différence entre le fonds de roulement net et le besoin en fonds
de roulement.

• Interprétation de la trésorerie
Le tableau suivant synthétise les différentes combinaisons théoriques possibles pour
l’interprétation de la situation de trésorerie ;
Les différentes situations possibles pour la trésorerie

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• Relation entre la trésorerie, le FRN et le BFR


Le tableau suivant retrace la relation existante entre la TR, Le FRN et le BFR :

Présentation de la relation entre TR , FRN et le BFR

23 L’analyse par la méthode des ratios


La méthode des ratios est un instrument de base de l’analyse financière. Elle permet de mesurer des
grandeurs et leurs évolutions dans le temps. Elle permet aussi de juger la situation financière d’une
entreprise grâce à la comparaison entre la valeur de référence (les ratios des autres entreprises du secteur
par exemple) et les ratios obtenus.

231 Définition d’un ratio


«Un ratio est le rapport entre deux grandeurs caractéristiques, financière ou économique, destiné à
apprécier les différents aspects de la vie de l’entreprise.».
Selon les éléments qui sont comparés, les ratios donneront une information susceptible d’informer analyste

Recueilli et preparé par Jean Maurice RAZANAKOLONA Page 36


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sur un des nombreux aspects de l’entreprise qu’il souhaite mettre en valeur : rentabilité, indépendance
financière…etc.
Pour construire un ratio, certaines règles doivent être respectées :
Le ratio doit être significatif mieux que les grandeurs constructives ;
La sélection des ratios dépend de la nature de l’entreprise ;
Les deux grandeurs composantes d’un ratio doivent être homogènes.

232 Les principaux types de ratios


La méthode des ratios doit être utilisée avec de nombreuses formes qui doivent tenir compte des forces et
des faiblisses de l’entreprise. Il est impératif de connaitre ses forces afin de les exploiter correctement,
ainsi que ses faiblesses pour mieux y remédier.

On peut classer les principaux ratios selon la nature des informations utilisées pour leur calcul et selon les
caractéristiques par la classification suivante :
- Les ratios de structure financière ;
- Les ratios de gestion (rotation) ;
- Les ratios de rentabilité.

2321 Les Ratios de structure financière


Les ratios de structure financière visent à étudier et à analyser le degré de solidité de la structure financière
d’une entreprise. Ils permettent donc aux créanciers de mesurer le risque encouru. Ils permettent aussi aux
actionnaires d’avoir une idée sur leur part dans le financement utilisé par l’entreprise. On regroupe les
principaux ratios de structure comme suit :

• Le ratio de financement permanent : Le ratio de financement permanent rend


compte d’un certain équilibre dicté par la nécessité de financer les actifs à long terme par
les ressources stables. Il doit dans la majorité des cas être supérieur à 1, dans le cas
contraire le fonds de roulement serait négatif synonyme d’absence d’une marge de
sécurité. Le ratio de financement permanent se calcule comme suit :

• Le ratio de financement propre : Ce ratio exprime jusqu'à quel degré l’entreprise


peut couvrir son actif par ses fonds propres. Il reflète en outre l’autonomie financière dans
le financement de l’actif immobilisé. Il doit être supérieur à 1. Le ratio de financement
propre se calcule comme suit :

Recueilli et preparé par Jean Maurice RAZANAKOLONA Page 37


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• Le ratio d’endettement : Elie Cohen définit ce ration comme suit :


« Le ratio de l’endettement est un indicateur qui permet d’analyser de façon précise la
structure des capitaux permanents, grâce à la comparaison entre le montant des capitaux
permanents et celui des capitaux empruntés »7. Le ratio de l’endettement se calcule comme

• Le ratio d’autonomie financière : Ce ratio indique le degré d’indépendance de


l’entreprise par rapport à ses pourvoyeurs de fonds (créanciers). Plus il est élevé, plus
l’entreprise est financièrement indépendante. Ce ratio doit être supérieur à 1. Le ratio
d’autonomie financière se calcule comme suit :

2322 Les ratios de solvabilité et de liquidité

La solvabilité de l’entreprise est mesurée par son niveau d’endettement et par sa capacité à faire face aux
changements résultants des dettes contractées.
L’analyse de la solvabilité et de la liquidité de l’entreprise peut être réalisée à partir des ratios suivants :

• Le ratio de liquidité générale : C’est le rapport entre l’actif circulant et les dettes à
court terme. Il mesure la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes à court terme par
la transformation de l’actif circulant en liquidités. Le ratio de liquidité générale se calcule
comme suit :

• Le ratio de liquidité réduite : C’est le rapport entre les valeurs réalisables majorées
des valeurs disponibles et des dettes à court terme. Il mesure la capacité de l’entreprise à
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rembourser ses dettes à court terme par ses valeurs réalisables et ses valeurs disponibles.
Le ratio de liquidité réduite se calcule comme suit :

• Le ratio de liquidité immédiate (ou ratio de trésorerie) : selon Eglen « Ce ratio


caractérise la liquidité « à vue » de l’entreprise. Il est pratiquement toujours inférieur au
compte tenu (disponibilités) des échéances échelonnées des dettes à moins d’un an. Une
valeur trop élevée indique une trésorerie trop abondante. L’utilisation de ce ratio est
surtout valable pour faire apparaitre les évolutions éventuelles »8.

Ratios formules Normes


Financement permanent capitaux permanents sup ou égale à 1
actif immobilisé
Financement propre capitaux propres sup 1
actif immobilisé
Ratio d'endettement total des dettes <0,5
total de l'actif
Ratio d'autonomie financière capitaux propres sup 1
ensemble des dettes

2323 Les Ratios de gestion (ou de rotation)


Les ratios de gestion sont également appelés ratios d’écoulement. Un ratio de rotation mesure le nombre
de fois qu’un élément de stock d’actif ou passif soit renouvelé au cours d’un exercice, c’est-à- dire la
fraction de l’exercice, que met un élément de stock pour se renouveler.

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• Le ratio de rotation des stocks : Il indique le nombre de rotations des stocks dans
l’exercice. Il renseigne sur l’importance du temps d’écoulement de ces derniers. Plus ce
ratio est important, plus les stocks sont utilisés rapidement. Le temps de stockage est donc
court, ce qui est en principe un signe de bonne gestion. Le ratio de rotation des stocks se
calcule comme suit :

---Cas des entreprises commerciales :

---Cas des entreprises industrielles

Tels que :

• Le ratio de rotation des créances clients : Ce ratio mesure la durée moyenne du


crédit accordé par l’entreprise à ses clients. Cette durée doit être de préférence la plus
courte possible9. Il se calcule de la manière suivante :

• Le ratio de rotation des crédits fournisseurs : Le ratio de rotation du crédit fournisseurs mesure
la durée moyenne du crédit accordée à l’entreprise par ses fournisseurs. Pour cela, les règlements
des fournisseurs doivent être supérieurs à la durée que donne l’entreprise à ses clients pour
recouvrer ses créances. Le ratio de rotation des crédits fournisseurs se calcule comme suit :

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2324 Les ratios de rentabilité

Les ratios de rentabilité mesurent la performance générale de l’entreprise et, par conséquent, les résultats
de différentes décisions prises par les gestionnaires. Ces ratios intéressent particulièrement les
investisseurs et les gestionnaires.

Le ratio de rentabilité financière : C’est la rentabilité des capitaux propres, si elle est élevée, et
notamment si elle est supérieure aux taux d’intérêts pratiqués. Dans le marché financier, l’entreprise n’aura
pas de difficultés, si nécessaire à augmenter ses capitaux propres. ce ratio intéresse surtout les associés, il
mesure la rémunération des actionnaires.
Il se calcule comme suit :

Le ratio de rentabilité économique : Ce ratio ne tient pas compte de l’impact de la structure financière ou
de la fiscalité sur les résultats. C’est un véritable ratio de rentabilité car il établit un rapport entre deux flux
et un stock il se calcule comme suit :

Il faut noter enfin que cette technique d’analyse a souvent la préférence des analystes extérieurs à
l’entreprise, alors que les services financiers de l’entreprise doivent le plus souvent traiter les données
brutes pour répondre aux exigences de la gestion financière.

24 L’effet de levier
241 Notions

Pour P.RAMAGE « L’effet de levier concerne donc le niveau de l’évolution du résultat net par rapport à la
variation du taux d’endettement. En effet, plus une entreprise emprunte pour investir, plus sa dette
financière est importante ».
La notion d’effet de levier est basée sur celle de la rentabilité. Il s’agit en l’occurrence de comparer la
rentabilité économique de l’entreprise au cout des capitaux empruntés. Il mesure l’impact positif ou négatif
de la politique d’endettement de l’entreprise.

Si la rentabilité financière (RF) est supérieure à la rentabilité économique (RE) => « RF > RE »
l’endettement joue un rôle positif.

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Si la rentabilité financière (RF) est inférieure à la rentabilité économique (RE) « RF < RE»
l’endettement joue un rôle négatif.

La formulation mathématique de l’effet de levier est exprimé de la façon suivante :

25 Les soldes intermédiaires de gestion et la capacite d’auto financement


(CAF)
Les SIG sont des indicateurs de la qualité de la gestion courante de l’entreprise. La CAF permet, quant à
elle, d’évaluer les ressources internes générées par l’entreprise. Cette section a pour objet de définir dans
les détails, ces deux notions dans l’analyse financière

251 Les soldes intermédiaires de gestion


Il vont servir de base à une analyse des indicateurs pour dégager un diagnostic sur la gestion de
l’entreprise. Ils permettent de détecter certains points faibles et d’expliquer l’évolution par rapport aux
entreprises du même secteur et/ou d’autres secteurs.

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Ce sont des indicateurs de l’activité de l’entreprise qui résument la situation commerciale, le niveau du
résultat et du bénéfice et le volume de la production.
252 La marge commerciale
Selon Brusler
« La marge commerciale n’a de sens que pour les entreprises qui ont une activité commerciale de
distribution de produits revendus en l’état. Cette activité peut être la seule exercée par l’entreprise. Elle
concerne aussi les entreprises mixtes qui ont à la fois une activité industrielle et commerciale.»11.

M.C = ventes (nettes) de M /se – Couts d’achats des M /se vendues.

Le coût d’achat des marchandises vendues s’obtient lui-même à partir des achats de marchandises
corrigés des variations de stocks de marchandises.

La marge commerciale donne une information sur le profit brut procuré à l’entreprise par les seules
activités commerciales. Dans le commerce et la distribution, « la marge a une importance considérable.
Elle est suivie dans le temps soit en valeur absolue, soit sous forme d’une grandeur relative, le ratio ou le
taux de marge (sur ventes). »13.

a. Valorisation des consommations


Les consommations sont évaluées au coût d’achat cependant, vu la variation de chaque type de matières
premières ou de marchandises, ce coût d’achat est brassé pour faire sortir un coût qui permettra
l’évaluation des sorties.

b. Intérêt de la marge commerciale pour la gestion


Ces la véritable ressource interne de l’entreprise commerciale. Plus les ventes sont importantes en valeur
par rapport au coût d’achat des marchandises vendues et plus la marge bénéficiaire commerciale est
importante. Son pourcentage (donc sa valeur) par rapport au chiffre d’affaires (ventes) est un indice
d’évaluation de la performance et donc très significatif.
En comptabilité générale (CG) la marge commerciale permet l’amélioration des données statistiques et les
différents ratios ; de ce fait, elle est une mesure de gestion et aide l’entreprise à mieux se situer parmi ses
concurrents.
En comptabilité analytique d’exploitation (CAE), la recherche de la marge par produit est indispensable à la

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mise en pratique d’une politique rationnelle de gestion commerciale et de promotion des ventes. Elle influe
aussi, professionnellement sur le chiffre d’affaires, dans la recherche du seuil de rentabilité.
c. Problèmes liés à la marge commerciale
Dans la pratique, il n’y a pas de problème car l’inventaire permanant permet l’obtention de la marge
commerciale sans difficultés. Le problème se pose pour les entreprises qui pratiquent l’inventaire
intermittent. Dans ce dernier cas, le calcul des consommations ne s’obtient que par la formule suivante.
253 La production de l’exercice
C’est un solde qui concerne uniquement les entreprises industrielles. Il représente l’ensemble de produits
qui ont subi une transformation au sein de l’entreprise. La valeur de cet agrégat regroupe à la fois des
produits finis enregistrés au prix de vente et des produits semi-finis comptabilisés aux coûts de fabrication.

Ce solde permet de mesurer le niveau des réalisations de l’entreprise et sa capacité d’offre d’un bien final
destiné au marché. C’est l’indicateur de la capacité de production de l’entreprise et de l’efficacité de ses
fonctions d’offre. Il acquit son importance du fait que les bénéfices sont conditionnés d’abord, par
l’augmentation des produits et surtout l’évolution de la production de l’exercice.
254 La valeur ajoutée

« La valeur ajoutée (VA) exprime la capacité de l’entreprise à produire des richesses dans ses activités
économiques. Elle est déterminée par la différence entre la production et consommations de biens et de
services en provenance de tiers. Ces consommations sont des réductions à néant de richesses qu’il faut
imputer, dans le cadre d’un processus de transformation, sur la production de l’exercice et sur la marge
commerciale.»14.
« La liste des consommations intermédiaires à déduire est celle qui résulte du Compte de résultats après
retraitement. En particulier, on prendra garde à ôter des consommations intermédiaires, les loyers de
crédit-bail, les charges liées au personnel intérimaire et dans certains cas, celles de sous-traitance. Ces
corrections visent à éliminer le choix des méthodes d’exploitation de l’entreprise.»15.
La valeur ajoutée détermine la création de richesses économiques qui dérive de la mise en œuvre par
l’entreprise de facteurs de production (capital, main-d’œuvre, savoir-faire …).
Cette notion a une grande importance au niveau macroéconomique car elle permet, en agrégeant la valeur
ajoutée des entreprises d’une branche ou d’un secteur, d’en évaluer l’apport à la production nationale.
La valeur ajoutée incarne la richesse crée qui peut ensuite être redistribuée aux parties prenantes à
l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise. Il s’agit donc d’un solde dont le contenu est plus économique que
financier.
Une valeur ajoutée faible signifie que l’entreprise fait beaucoup appel à la sous-traitance. Toutefois, une

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valeur ajoutée qui se réduit dans le temps peut s’expliquer par une baisse des ventes qui sont dues à des
problèmes conjecturels ou internes à l’entreprise.

255 L’excédent brut d’exploitation (EBE)


Il est par excellence l’indicateur de la rentabilité économique de l’entreprise. Il permet de mesurer la
rentabilité de l’activité sans tenir compte de sa politique de financement et d’investissement. Cet indicateur
nous permet de mesurer l’impact des charges de personnel et des impôts sur le résultat de l’entreprise.

Un EBE négatif, signifie que l’entreprise doit faire face à des charges liées à son financement et
investissement au détriment de sa rentabilité. Une insuffisance brute d’exploitation peut avoir comme
origine, des faillites, des charges de personnel trop importantes ou une valeur ajoutée très faible.

256 Le résultat d’exploitation

« Le résultat d’exploitation évalue l’enrichissement brut de l’entreprise en tenant compte de l’usure de


dégradation du capital économique. Ce solde est donc signalé par les choix effectués et les contraintes
liées à l’amortissement comptable. Il apparaît comme la rentabilité brute de l’outil économique qu’est
l’entreprise dans le déroulement de son exploitation. Tout comme l’EBE, le résultat d’exploitation est une
mesure de la performance économique de l’entreprise. Il présente l’avantage d’intégrer la nécessité de
sauvegarder fortes équilibre les dotations aux amortissements supporte une forte influence fiscale. Les
dotations aux provisions trahissent aussi des choix comptables et fiscaux en matière de provisionnement.
Par souci d’équilibre entre charges et produits, les reprises de provisions qui apparaissent en produits
doivent être intégrées dans le total. Le résultat d’exploitation est donc calculé à partir des dotations
effectuées nettes des reprises de l’exercice. Ce faisant, on accepte d’imputer des dotations faites pour des
risques à venir, sur des reprises qui concernent des événements passés. Ce qui est comptablement juste
devient une hypothèse financière. S’ajoutent à l’EBE les autres produits et les autres charges
d’exploitation.»

« Le résultat d’exploitation est un pur flux d’exploitation. Ce n’est pas un flux de fonds car il intègre dans
son calcul des charges et des produits comptables calculés. C'est-à-dire des postes de dotations et de
reprises liées aux amortissements et aux provisions.»17.

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« Dans l’hypothèse ou la politique d’amortissement et de provision de l’entreprise ne change pas, le


résultat d’exploitation se prête bien à une comparaison dans le temps en valeur absolue ou en valeur
relative.»18.
257 Le résultat courant avant impôt
Le résultat courant prend en compte les aspects financiers, et tout particulièrement la structure de
financement de l’entreprise. Les charges et produits financiers sont intégrés dans leur globalité, or on a vu
que les postes de charges et de produits financiers sont eux-mêmes hétérogènes : frais d’intérêts liés à
l’endettement, produits de bénéfices de filiales, produits et charges liés aux opérations de trésorerie,
charges calculées issues des dotations aux provisions, gains ou pertes de change.

Pour obtenir le résultat courant avant impôt, on ajoute (ou en retranche) aussi la quote-part de résultat sur
opérations faites en commun.
« En termes de diagnostic, le résultat courant est censé être reproductible. Dans l’hypothèse d’une
structure financière inchangée, d’une politique d’amortissement stable et de maintien des conditions
économiques générales de l’entreprise, il est appelé à se rénover. C’est la fragilité (précarité) de la notion
de résultat courant car la politique financière de l’entreprise, et donc le cout de l’endettement, ne peuvent
pas être supposées stables dans une comparaison sur plusieurs années. On sait que les taux d’intérêt
évoluent et qu’une partie des charges et des produits financiers peut être liée à des éléments
exceptionnels. Sous réserve de ces précautions, l’analyse financière peut comparer le résultat courant
d’une année sur l’autre.»

Le résultat courant exprime la compétitivité (performance) globale de l’entreprise censée correspondre à


son activité normale. Il permet d’apprécier la progression du résultat qui sera réparti entre :
- L’état, sous forme d’impôts sur les bénéfices ;
- Les salariés, sous forme de participations ;
- Les actionnaires, sous forme de dividendes.
258Le résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel est le solde net des produits et des charges exceptionnelles.
« Il retrace ce qui sort de l’activité habituelle de l’entreprise. Les éléments exceptionnels sont donc un
ensemble hétérogène de charges et de produits non reproductibles. Ceux-ci reprennent en particulier des
produits et des charges qui sont purs éléments calculés (dotations, reprises, quotes-parts de subventions,
valeurs comptables d’actifs cédés …etc.) sans conséquences monétaires.»20.
259 Le résultat net de l’exercice
Il reflète la rentabilité générale de l’entreprise. Il permet de calculer ce qui reste au sein de l’entreprise
après avoir payé toutes ses charges.
Si le résultat est négatif, il faut s’interroger sur le niveau de ses pertes et déterminer à quel niveau se situe
le déficit.

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26 La capacité d’autofinancement (CAF)

L’entreprise fait appel à plusieurs sources de financement qui se divisent en sources externes et sources
internes. Les sources externes comprennent les apports des actionnaires, les emprunts auprès des
bailleurs de fonds et les subventions de l’Etat. Les sources internes comprennent les différents bénéfices
dont la capacité d’autofinancement constitue la source exclusive.
* Définition
La capacité d’autofinancement (CAF), représente le montant des ressources réelles (ou surplus monétaire)
dégagé par l’activité propre de l’entreprise
Cette capacité d’autofinancement est généralement affectée au maintien ou au développement du potentiel
économique de l’entreprise.
Pour P.RAMAGE « Elle est définie aussi comme l’excédent des produits encaissables sur les charges
décaissables, et comme la somme du bénéfice de l’exercice et des charges non calculées qui ne
correspond pas à des décaissements.»21.
* Calcul de la capacité d’autofinancement
La CAF peut être calculée à partir de l’EBE (soustractive) ou être reconstruite à partir de résultat du
l’exercice (additive) :

a- La méthode soustractive : calcul à partir de l’EBE


Cette méthode est dite directe ou descendante elle est parfaitement conforme à l’objectif qui est de faire
ressortir un flux global qui exprime le surplus monétaire net potentiel de l’entreprise. Il importe d’être
minutieux et de s’interroger dans chaque cas pour savoir si tel flux du compte de résultats a ou n’a pas de
conséquences monétaires.
La démarche pour calculer la CAF commence par l’EBE à ajouter les produits encaissables et à soustraire
les autres charges décaissables.
Donc la CAF se calcule comme suit :

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b-La méthode additive : calcul à partir du résultat net


Cette méthode de calcul dite ascendante ou indirecte apparait plus simple que la précédente. Il suffit
d’ajouter au bénéfice net les charges calculées n’entrainant pas de décaissement et symétriquement de
soustraire les produits calculés non encaissables.
L’incidence des plus ou moins-values de cessions doit alors être annulée afin d’éviter de les inclure dans la
capacité d’autofinancement que l’on veut mesurer hors opérations exceptionnelles en capital.
La CAF se calcule comme suit :

27 Tableau de flux de Trésorerie


La gestion de trésorerie d’une entreprise peut parfois s’avérer compliquée. Délais de paiement,
fournisseurs à régler, impayés clients…
271 Définition du tableau des flux de trésorerie
Le tableau des flux de trésorerie détaille l'ensembles des mouvements de trésorerie sur un exercice donné
en distinguant les flux provenant des processus d'exploitation, d'investissement, et de financement.
Le tableau des flux de trésorerie fait parti des états financiers de l'entreprise avec le compte de résultat,
le bilan comptable et les annexes.
Les composantes du tableau de flux de trésorerie
Le flux de trésorerie (cash flow)
Comme son nom l’indique, le tableau des flux de trésorerie regroupe l’ensemble des flux de trésorerie
(cash flow) au sein d’un document financier et permet de gérer la trésorerie d’une société (cash flow
management). Autrement dit, il est question de la mesure des entrées et des sorties de
liquidités (montants nets) effectuées par une entreprise. On parle ainsi de « Cash in » pour les entrées de
liquidités et de__ « Cash out »__ pour les sorties de liquidités.
Les différentes familles de flux de trésorerie :
On distingue plusieurs catégories de flux de trésorerie : les flux de trésorerie de l’activité, les flux de
trésorerie de l’investissement, les flux de trésorerie de financement, la capacité d’autofinancement, le flux
de trésorerie disponible et la variation du BFR. Détaillons les tenants et aboutissants de chaque famille de
flux de trésorerie.
Les flux de trésorerie de l’activité (FTA) Les FTA détaille les flux de trésorerie générés une fois que
l'entreprise a délivré ses biens ou services habituels et comprend à la fois les recettes et les dépenses.
Il correspond au chiffre d’affaires sans intégrer ni les activités d’investissements ni celles de financement.
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Cet excédent exprime donc la valeur monétaire de la richesse créée par l’entreprise. Il permet notamment
de rembourser les emprunts, de verser des dividendes, d’autofinancer une partie des investissements, etc.
Dans la plupart des cas, les flux de trésorerie de l’activité comprennent la majeure partie de votre flux de
trésorerie. Si vous êtes gérant d’un restaurant par exemple, le FTA est le résultat de vos ventes
auxquelles l’on soustrait les dépenses (liées aux matières premières, les équipements, le loyer, la masse
salariale, etc…).

Les flux de trésorerie de l’investissement (FTI) Les flux de trésorerie de l’investissement intègrent les
flux de trésorerie provenant de l'achat ou de la vente d'actifs (les biens physiques, tels que les biens
immobiliers ou les véhicules, et les biens non physiques comme les brevets) en utilisant des fonds
disponibles, et non des dettes.

Pour évaluer les FTI, vous pouvez utiliser cette formule : Flux de trésorerie de l’investissement (FTI) =
acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles – acquisitions d’entités (titres de
participation) + cession d’immobilisations incorporelles et corporelles + cessions d’entités (titres
de participation)
Pour les TPE et PME, les FTI ne constituent généralement qu’une faible part des flux de trésorerie de votre
entreprise. Mais vous devriez tout de même le surveiller car il peut avoir un impact sur votre fonds de
roulement.
A noter : lorsque vous dépensez des liquidités pour un investissement, ces liquidités sont converties en un
actif de valeur égale. Ils ont une valeur monétaire, mais ils ne correspondent pas à des fonds disponibles
(or dans ce contexte, les seuls actifs qui nous intéressent sont les fonds disponibles).
Les flux de trésorerie de financement (FTF) Les flux de trésorerie de financement concernent les
produits et charges provenant des emprunts et des fonds propres. Autrement dit, les FTF
correspondent au calcul des revenus générés et des actifs dépensés dans le cadre des activités de
financement. Il peut s’agir par exemple du remboursement d’une partie d’un prêt bancaire, de l’intégration
d’un nouvel investisseur au capital ou encore du recours à une ligne de crédit. Le calcul ci-dessous vous
permet d’obtenir la valeur des FTF : Flux de trésorerie du financement (FTF) = Augmentation de capital +
Emprunts moyen et long terme – Remboursement des emprunts moyen et long terme +/- variation des
prêts réalisés par les actionnaires – dividendes versés.
La capacité d’autofinancement (CAF) Cet indicateur, parfois sous-estimé par les gérants d’entreprise,
traite uniquement de l’activité réalisée par une société. La capacité d’autofinancement permet de
déterminer si l’entreprise a réussi à générer plus d’argent qu’elle n’en a dépensé via son activité, et donc
de savoir si son modèle économique est rentable. En pratique, la capacité d’autofinancement équivaut à
l’ensemble des ressources brutes disponibles à la fin d’un exercice. In fine, la société pourra s’en servir
pour : · évaluer sa santé financière de l’entreprise (avec l’appui d’autres indicateurs financiers tels que le
cash flow) · financer certains investissements · rembourser une partie des emprunts · évaluer le montant
des dividendes à verser aux associés
Le flux de trésorerie disponible (Free Cash Flow) Vous pouvez aussi devoir évaluer le flux de trésorerie
disponible (ou « Free Cash Flow » en anglais), à savoir les liquidités restantes une fois que la cession
d’actifs, les éventuels investissements, le BFR et les impôts sur l’exploitation aient été soustraits. La
formule du flux de trésorerie disponible est la suivante : Flux de trésorerie disponible = flux de trésorerie de
l’activité (FTA) + flux de trésorerie de l’investissement (FTI) Il est également possible de détailler la formule

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du free cash flow de la manière suivante : Flux de trésorerie disponible = EBE + cession d’actifs –
investissement + variation du BFR – impôts sur le résultat d’exploitation.

La variation du BFR L'excédent de l'actif sur le passif est appelé le fonds de roulement de l'entreprise
(BFR). On appelle donc « variation du fonds de roulement » (BFR) la différence entre le fonds de
roulement de deux périodes distinctes (par année, par trimestre ou par mois). Pour calculer le BFR, il suffit
de soustraire le passif à court terme de l’actif à court terme.
La variation du fonds de roulement est incluse dans le flux de trésorerie d'exploitation puisqu'une
entreprise augmente ou diminue généralement son actif et son passif à court terme pour financer ses
activités courantes. Il existe deux scénarii possibles :
• Augmentation de l’actif à court terme : il s'agit d'une sortie de fonds. L'entreprise a dû débourser
de l'argent pour acheter des actifs supplémentaires.
• Augmentation du passif à court terme : il s'agit d'une rentrée de fonds. Les dettes
supplémentaires, telles que les dettes à court terme, fournissent des liquidités à l’entreprise.
Comment interpréter les variations du BFR pour une entreprise ? Selon l’historique et la stratégie
visée par l’entreprise, il est généralement possible d’expliquer ces variations de la façon suivante :
• lorsque la variation du fonds de roulement est négative, cela peut signifier que l'entreprise investit
massivement dans ses actifs à court terme ou réduit considérablement ses passifs à court terme ;
• à l’inverse, si la variation du fonds de roulement est positive, l'entreprise vend des actifs courants
ou augmente ses passifs courants.
Pour de nombreuses entreprises en phase de croissance, les variations BFR correspondent
essentiellement à des dépenses d'investissement : il s'agit de liquidités que l'entreprise décide d’investir
pour se développer. Une entreprise doit ainsi calculer cette variation du BFR pour s'assurer qu'elle dispose
d'un fonds de roulement suffisant ou qu'elle n’entre pas en pénurie de fonds.

272 Le mode de calcul du tableau de flux de trésorerie


Afin de construire le tableau des flux de trésorerie d’une entreprise, deux méthodes sont privilégiées : la
méthode directe et la méthode indirecte.
La méthode directe
Cette première méthode se base sur les informations transactionnelles ayant eu un impact sur la trésorerie
durant la période analysée. Avec cette méthode, il est nécessaire d’intégrer l’ensemble des
encaissements des activités d'exploitation et d’y soustraire tous les décaissements des activités
d'exploitation.
La méthode indirecte
La deuxième façon, communément appelée la méthode indirecte, repose sur la méthode de
la comptabilité d'exercice. En principe, le comptable d’une société enregistre les produits et les charges
en décalage par rapport aux transferts de liquidités. Cela induit que ces entrées et ajustements de
comptabilité d'exercice (donc les flux de trésorerie des activités d'exploitation) diffèrent du revenu net.
En se basant sur la méthode indirecte, le comptable part du résultat net obtenu à partir du compte de
résultat et procède à des ajustements pour annuler l'impact des écritures de régularisation
effectuées au cours de la période. Il est alors nécessaire de convertir le revenu net en flux de trésorerie
réel en identifiant toutes les dépenses non monétaires de la période analysée (tels que la dépréciation, la

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réduction de la valeur d'un actif, l'amortissement ou l'étalement des paiements sur plusieurs périodes
comptables).

Exemple de tableau des flux de trésorerie


Voici un exemple de tableau des flux de trésorerie

273 Analyse du tableau des flux de trésorerie


Le tableau des flux de trésorerie est l'état financier le plus important car il permet d'obtenir rapidement une
vision des éléments suivants :
• la trésorerie générée par l'exploitation de l'entreprise
• le montant des investissements réalisés
• les flux liés au financement de l'entreprise (emprunt, émissions d'actions, dividendes)
• la position de trésorerie de l'entreprise
Le tableau des flux de trésorerie fournit naturellement une information assez riche, l'exploitation de cette
information peut être complétée à l'aide des autres états financiers.
Voici quelques exemples de ratios intéressants :
• Flux opérationnel net / EBE : mesure la capacité de l'entreprise à encaisser son résultat
opérationnel

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• Investissements (net) / Chiffre d'affaires : mesure la part des revenus allouée à l'investissement

274 Comment analyser les différents flux de trésorerie


Réaliser un audit régulier des flux de trésorerie permet de se rendre rapidement compte de l’état de santé
financière d’une société. On parle généralement de flux de trésorerie positif (l'entreprise reçoit plus de
liquidités qu'elle n'en dépense) ou négatif (l'entreprise dépense davantage qu’elle ne perçoit de liquidités).
Flux de trésorerie positif Un flux de trésorerie positif indique qu'une entreprise possède davantage de
fonds entrants que sortants sur une période donnée. En théorie, il s'agit d'une situation idéale. Grâce à
l’excédent de liquidités générées (par les activités notamment), l'entreprise peut réinvestir ce surplus pour
se développer, décider de récompenser ses actionnaires ou régler ses dettes. Gardez en tête qu’un flux de
trésorerie positif ne se traduit pas nécessairement par des bénéfices. Votre entreprise peut être rentable
sans avoir un flux de trésorerie positif, et vous pouvez avoir un flux de trésorerie positif sans faire de
bénéfices.
Flux de trésorerie négatifs Vos sorties de fonds sont supérieures à vos entrées de fonds pendant une
période spécifique ? Cela signifie que votre flux de trésorerie est négatif. Pas de panique : des flux de
trésorerie négatifs n’indiquent pas nécessairement que êtes déficitaires à moyen ou long terme. Au
contraire, il peut être causé par des décisions importantes effectuées il y a quelques temps pour
développer vos activités ou investir dans votre croissance.
En revanche, si vous observez une inadéquation entre vos dépenses et vos recettes durant plusieurs
périodes comptables d'affilée, vous devez mettre en place des actions pour inverser la balance dès que
possible. Sur la base de ces informations, un investisseur peut par exemple décider qu'une entreprise dont
le flux de trésorerie est irrégulier est trop risquée pour y investir, ou qu'une entreprise dont le flux de
trésorerie est positif est prête à se développer. En interne, un responsable peut examiner un tableau des
flux de trésorerie pour comprendre l’impact de son service sur les finances de l'entreprise. Par la suite, il ou
elle pourra amorcer des ajustements et adapter les activités de l’ensemble de son service (budget,
embauche, licenciement, etc.).
275 Différence entre tableau de flux de trésorerie et tableau de financement
Le tableau de flux de trésorerie passé Ce tableau est réalisable par un membre interne à l’entreprise et
doit intégrer la totalité des mouvements financiers de la période analysée. La construction d’un tel tableau
requiert donc une extrême précision afin de n’oublier aucun élément.
Le tableau de flux prévisionnel Réaliser un tableau de flux prévisionnel est pertinent si vous souhaitez
(re)mettre à plat votre stratégie d’entreprise ou si vous songez à (re)définir votre business plan. Le tableau
de flux prévisionnel est généralement effectué à pas annuel sur une période en adéquation avec le plan de
développement et la durée des retours sur investissements structurels.

CONCLUSION
Telle est la séquence 2 de notre module

Recueilli et preparé par Jean Maurice RAZANAKOLONA Page 53

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