Vous êtes sur la page 1sur 2

NAVARATRIS 2022

Mahā Kālī kovil


SAINT DENIS
Jeudi 29 septembre 2022

JÑĀNA PRASĀDAM
Don de la Connaissance
Om
Om Padmfasanfam padmakarfam padmamfalfa vibhfushitfam
Kzsfira sfagara sambhfutfam kzsfira vara samaprabhfam
Kzsfira vara samam Vastram dadhfanfam hari vallabhfam
Bhfavaye bhakti yogena kalaxse-smin manohare
O Bienaimée de Hari, vêtue d'habits couleur de lait, splendeur couleur de lait, née de
l’océan de lait, ornée d’une guirlande de lotus, le lotus à la main et le lotus comme siège ! O Toi
qui attires la pensée vers Toi par le yoga de la dévotion, sois présente dans ce récipient !

Pendant trois soirées, nous avons vénérée Shakti sous la forme de Mahā Kālī qui est,
selon la Mārkandeya Purāna, l’incarnation de Mahā Lakshmī. Cela peut nous paraître bizarre que
Lakshmī devienne Dūrgā mais quand on sait que ce ne sont pas des personnages di érents mais
des rôles di érents, alors les choses sont très claires.

Pour nous, Mahā Lakshmī est la déesse de la Prospérité. Mais qu’est-ce que la prospérité.
Pour un agriculteur, la prospérité c’est d’avoir le plus de rentrée d’argent possible en produisant
aux maximum. Pour un garagiste, la prospérité peut être le nombre de voitures accidentées ou en
panne qu’il doit réparer. Sa prospérité n’est pas dans les voitures mais dans les revenus qu’il va
en tirer. Pour un banquier, la prospérité peut venir de la hausse des taux d’intérêt ou des cotations
en bourse. Là encore, pour lui, la prospérité est l’argent qu’il va en retirer.

Dans tous les cas de gure, ce n’est pas l’argent en tant que tel qui va être la référence
mais le sentiment de bien-être et de complétude que cela procure. L’expression « l’argent ne fait
pas le bonheur !  » est juste car le bonheur n’est pas matériel mais un sentiment profond. Nos
rshis, nos sages, ont fait des recherches sur le bonheur. Ils ont découvert qu’il est possible d’être
heureux sans qu’il y ait de cause matérielle. Cela nous arrive parfois quand on se sent bien sans
qu’il y ait un événement particulier qui aurait causé cet état de bien-être. Ils ont réalisé que notre
vraie nature est ānanda, béatitude. Les moments de joie est de bien-être que nous pouvons avoir
lorsque nous réussissons quelque chose, n’est qu’une portion in me de cet ānanda. Voici ce que
dit le Taittiriya Upanishad (II.8) du Krshna Yajur Veda :

«  Supposons l'existence d'un jeune homme, dans la eur de l' ge, de bonne naissance, d'excellente
ducation, vif et agile, bien b ti, plein d' nergie. Supposons que la terre enti re s'o re lui, avec toutes les
richesses qu'elle contient. Faisons de sa satisfaction une unit de f licit humaine.
Si l'on multiplie par cent cette f licit humaine, on obtient une unit de f licit d'un Gandharva terrestre
(musicien), qui est galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit d'un Gandharva terrestre, on obtient une unit de f licit d'un
Gandharva c leste, qui est galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit d'un Gandharva c leste, on obtient une unit de f licit d'une me
d sincarn e qui r side dans les royaumes ternels, qui est galement celle d'un adepte des V das qui n'est
pas a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit d'une me d sincarn e qui r side dans les royaumes ternels, on
obtient une unit de f licit des mes r incarn es comme dieux dans les paradis c lestes, qui est
galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs. »

Nous verrons demain la suite de cette analyse du bonheur. Cela explique pourquoi
certains sont prêts à s’élever en spiritualité pour réaliser la présence de Mahā Lakshmī.

Om ! Jaya Shrī Mahā Lakshmī Devīkku ! Jaya !





ff



ff










fi















ff

fl












fi
ff




ff
ff







ff







NAVARATRIS 2022
Mahā Kālī kovil
SAINT DENIS
Vendredi 30 septembre 2022

JÑĀNA PRASĀDAM
Don de la Connaissance
Om
Om Sarva manzgala mfanzgalye vizsznu vakzsas sthalfalaye
FAvfahayfami devi tvfam abhizszta phaladfa bhava
O Toi qui rends tout auspicieux, Toi qui es établi dans le cœur de la Totalité, je T’invoque !
Sois celle qui donne les fruits des désirs !

Comme nous l’avons vu hier, la recherche sur le bonheur n’est pas un vain mot. Les sages
en ont fait leur domaine de prédilection. Voyons ce que dit la suite de cette recherche :

«  Si l'on multiplie par cent cette f licit des mes r incarn es comme dieux dans les paradis
c lestes, on obtient une unit de f licit des seigneurs du Karma sacri ciel, qui ont atteint les
dieux au moyen des rites v diques, qui est galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas
a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit des seigneurs du Karma sacri ciel, on obtient une unit de
f licit des dieux, qui est galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les
d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit des dieux, on obtient une unit de f licit d'Indra, qui est
galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit d'Indra, on obtient une unit de f licit de Brihaspati, qui est
galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit de Brhaspati, on obtient une unit de f licit de Virāt, qui est
galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs.
Si l'on multiplie par cent cette f licit de Virat, on obtient une unit de f licit de Hiranyagarbha,
qui est galement celle d'un adepte des V das qui n'est pas a ect par les d sirs. »

Quand on sait que Hiranyagarbha peut être comparé au Big Bang, on réalise l’immense
valeur du bonheur d’un être humain.

Au lieu de présenter le bonheur comme divinité, les Shāstras, nos Ecritures sacrées
hindoues, nous montre combien le bonheur est la chose la plus importante de la vie. Mais pour
arriver à de telles conclusions, il faut nous détacher des liens qui nous asservissent et qui sont
comparables aux cheveux enlacés du chignon de Notre Seigneur Shiva. Il n’y a que Jñāna Gangā,
le ot de la connaissance, qui peut nous montrer le chemin vers la libération. Entre temps, nous
avons beaucoup de combats à mener et le plus important est la lutte avec notre propre ego qui
est l’asura le plus dangereux.

Cette lutte est représentée par les di érents combats entre les divinités et les asuras, les
non-dieux. Notre religion n’est pas que mythes. Ces légendes contiennent beaucoup
d’enseignements pratiques. C’est à nous de les découvrir !

Ainsi nous réalisons que Mahā Lakshmī est cette shakti, cette énergie, qui nous aide à
franchir les di érentes étapes de l’évolution spirituelle. Les prières et les rituels sont là pour nous
accompagner. Ce sont des karmas, des actions basées sur des sankalpas, des objectifs, bien
précis : la puri cation de notre mental. Ce dernier est comparable à un miroir. Plus il sera propre,
plus il révèlera avec exactitude la présence de la plénitude en nous. Nous atteindrons alors la
véritable prospérité.

Comme dans toutes les célébrations du kovil, gardons en mémoire que rien n’est fait au
hasard et que la religion a un seul but : nous libérer de l’apparence. Découvrir les enseignements
religieux, c’est découvrir un trésor inépuisable. Même si nous ne sommes pas riches
matériellement, nous sommes dépositaires d’une fortune qu’aucun voleur ne pourra nous
délester. Prendre conscience de cette richesse, c’est un pas en avant dans notre cheminement
religieux et spirituel. Rendons grâce à Parā Shakti de la faveur qu’Elle nous fait.

Om ! Jaya Shrī Mahā Lakshmī Devikku !






ff


fl



ff
fi























ff



ff
ff
ff





ff




fi







fi








ff

Vous aimerez peut-être aussi