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I- Le marché de l’entité
1- Définition
Un marché n’est pas un secteur économique mais un créneau où s’exerce la concurrence. Par
exemple, les concurrents de RTL ne sont pas l’ensemble des radios mais Europe 1,
Nostalgie … c’est à dire des radios dont le marché est celui des dépenses publicitaires de la
ménagère de moins de 50 ans.
La croissance en volume est devenue difficile dans les pays développés du fait de la faiblesse
de la croissance démographique. La croissance en valeur est désormais plus importante.
Le risque d’un marché est lié au fait que le produit soit de premier équipement ou de
remplacement (plus sensible à la conjoncture économique, on peut différer le remplacement
de sa voiture).
Elle correspond à la part d’activité du marché (en volume et/ou en valeur) réalisée par
l’entreprise.
L’intérêt d’une part de marché importante est de disposer d’une position de force vis-à-vis de
ses clients et de ses fournisseurs (grande distribution…).
Attention : il est préférable d’avoir une part de marché importante sur un petit marché que
l’inverse.
1
La concurrence s’exerce soit par les prix, soit par le produit. En pratique, c’est souvent un mix
des deux.
La génération de richesse nécessite des investissements qui doivent être financés et être
suffisamment rentables.
Une entreprise est viable uniquement si des clients achètent sa production ou ses services à un
prix qui lui permettent de réaliser un résultat d’exploitation positif.
Ces investissements doivent être financés (capitaux propres et/ou endettement) s’ils ne sont
pas couverts par l’autofinancement.
2
LES SIG DU PCG
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1. La marge commerciale
Elle concerne uniquement l’activité de négoce (achat puis revente sans transformation). C’est
le gain que réalise l’entreprise sur la revente de produits achetés en l’état.
Le coût d’achat des marchandises vendues est à corriger de la variation des stocks de
marchandises et correspond aux comptes : 607 – 6097 + ou – 6037 + 6087
2. La production de l’exercice
Elle correspond à la somme des comptes 70 (sauf 707 et 7097) + 71 (SF –SI) + 72.
3. La valeur ajoutée
Elle correspond à la richesse créée par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation.
Les consommations en provenance des tiers correspondent aux achats (comptes 601, 602,
604, 605, 606), aux variations des stocks : SI – SF (comptes 6031 à 6035) et aux autres
charges externes (comptes 61/62).
4
5. Le Résultat d’exploitation
Il indique la ressource nette dégagée par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation.
A l’EBE, on ajoute les autres produits (compte 75 sauf 755), les reprises sur amortissements
et provisions d’exploitation (compte 781), les transferts de charges d’exploitation (compte
791) auquel on retranche les autres charges (comptes 65 sauf 655) et les dotations aux
amortissements et provisions d’exploitation (compte 681).
7. Le résultat exceptionnel
Il est égal aux produits exceptionnels (compte 77) + les reprises à caractère exceptionnel
(compte 787) + les transferts de charges à caractère exceptionnel (compte 797) – les charges
exceptionnelles (compte 67) - les dotations à caractère exceptionnel (compte 687).
8. Le résultat net
Il représente la différence entre les produits et les charges de l’exercice et figure au passif du
bilan.
On ajoute le résultat exceptionnel au résultat courant avant impôts auquel on retranche l’impôt
sur les sociétés (comptes 695-697), la participation des salariés (compte 691) et les reports en
arrière des déficits (compte 699).
Elément distinct des SIG, il permet de faire apparaître le résultat des cessions
d’immobilisations. Il est déjà pris en compte dans le résultat exceptionnel. Compte 775 – 675.
5
II- Commentaires des SIG
1. La marge commerciale
Indicateur variable selon les secteurs (important dans la distribution et le commerce de détail
non alimentaire), c’est son évolution d’une année sur l’autre qui est importante. Cf. ratios.
2. La production de l’exercice
Cet indicateur est la somme de trois éléments évalués de manière hétérogène puisque la
production stockée et immobilisée sont évaluées à leur coût de revient alors que la production
vendue est évaluée au prix de vente.
Il permet d’analyser l’activité économique réelle de l’entreprise puisqu’il prend en compte la
production réalisée par l’entreprise pour elle même, ce que le chiffre d’affaires ne permet pas.
Attention : un taux de croissance de la production supérieur à celui du CA peut avoir des
conséquences graves comme la surproduction et/ou la survalorisation des stocks.
3. La valeur ajoutée
Comme on l’a évoqué, c’est un très bon indicateur de l’activité économique de l’entreprise
qu’on peut comparer à d’autres entreprises du même secteur.
Elle permet également de mesurer la répartition de la valeur ajoutée entre les différentes
parties prenantes de l’entreprise (Salariés, Etat, Créanciers, Actionnaires, Autofinancement).
4. L’EBE
5. Le résultat d’exploitation
Il est très dépendant de la manière dont on calcule les dotations aux amortissements. Lors
d’investissements importants, une entreprise qui utilise l’amortissement dégressif minore au
départ le résultat d’exploitation.
6. Le RCAI
Il n’est pas impacté par les éléments exceptionnels et fiscaux. Il intègre le résultat financier
non négligeable dans beaucoup d’entreprises.
7. Le résultat exceptionnel
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SIG isolé, il ne reflète pas l’activité courante de l’entreprise.
8. Le résultat net
Il jouit d’une grande notoriété de par sa présence au passif du bilan et pour l’analyse de la
rentabilité financière. Attention à la part du résultat exceptionnel et financier dans le résultat
net.
RETRAITEMENTS CDB
Afin de rendre comparable des entreprises différentes sur le plan du mode de production, de
nombreux analystes dont la Centrale de Bilans de la Banque de France propose un certain
nombre de retraitements à partir des SIG du plan comptable.
Le personnel extérieur (personnel intérimaire) sont des charges à rajouter aux charges de
personnel qui interviennent dans le calcul de l’EBE de manière à traduire effectivement les
ressources mobilisées par l’entreprise pour produire.
La Centrale des Bilans intègre les subventions d’exploitation pour complément de prix au
niveau du calcul de la VA contrairement à certains analystes qui les ajoutent à la production.
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LA CAF
I- Définition et calcul
La CAF est la ressource interne dégagée par l’entreprise du fait de son activité. En ce sens,
elle s’oppose aux ressources externes de l’entreprise provenant des associés, des créanciers ou
de l’Etat (subventions d’exploitation)
La CAF se calcule en retranchant des produits encaissables (qui donnent lieu à des entrées de
fonds réelles) les charges décaissables. On exclut donc pour son calcul les produits et charges
calculées comme les dotations et reprises.
1. La méthode additive
On ajoute à l’EBE des SIG les produits encaissables auxquels on retranche les charges
décaissables.
EBE + Autres produits d’exploitation (compte 75) – Autres charges d’exploitation (compte
65) + Produits financiers (compte 76) – Charges financières (compte 66) + Produits
exceptionnels sauf produits de cessions et quote-part de subvention d’investissement virée au
résultat de l’exercice (compte 77 sauf 775 et 777) – Charges exceptionnelles sauf cessions
(compte 67 sauf 675) + Transferts de charges (compte 79) – Impôts sur les sociétés et
participation des salariés (compte 69) = CAF
2. La méthode soustractive
Elle consiste, à partir du résultat net après impôts, à éliminer les produits calculés et les
charges calculées.
Résultat de l’exercice + Dotations aux amortissements et provisions (compte 681, 686, 687)
– Reprises sur amortissements et provisions (compte 781, 786, 787) + Valeur comptable des
éléments d’actifs cédés (compte 675) – Produits de cession d’élément d’actif (compte 775) –
Quote-part de subvention d’investissement virée au résultat (compte 777) = CAF
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II- Intérêts et limites de la CAF
- Dettes financières/CAF
Très utilisé par les banques. Sa limite est de l’ordre de 3 ou 4, cad qu’il faut 3 ou 4 années de
CAF pour rembourser les dettes.
La limite de la CAF réside dans le fait qu’elle n’est qu’un flux de trésorerie potentielle car on
ne connaît pas leur date d’encaissement (en raison des délais de paiement accordé au client et
négocié au fournisseur).
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LES RATIOS DECRIVANT L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE
1. Le taux de croissance du CA
Il traduit le dynamisme de l’entreprise mais ce ratio doit être comparé à celui de ses
concurrents. Il est important également de le décomposer en termes de volumes et de prix,
d’analyser la structure du CA (part à l’exportation ; répartition par produits vendus…).
10
Ils donnent à réfléchir sur les volumes de production et les méthodes d’évaluation des stocks.
4. Le taux de croissance de la VA
Comme son nom l’indique, il mesure la productivité de la main d’œuvre qui peut être
améliorée par une nouvelle organisation du travail ou une meilleure qualification du
personnel.
6. Le taux d’amortissement
Comme pour le personnel, ce ratio peut être amélioré par une amélioration de la performance
de l’équipement (incorporation de progrès technique).
8. L’intensité capitalistique
Il indique la structure générale de l’activité d’une entreprise. Ratio très important dans
l’industrie et faible dans les services.
Ces ratios permettent d’évaluer la capacité de l’entreprise à affronter une guerre commerciale.
Une profitabilité élevée permet de baisser ses prix et donc son CA sans faire de perte.
Variable selon les secteurs. Elevée dans les cosmétiques, faible dans la distribution.
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Evolution de la rentabilité de l’entreprise (rapport de deux grandeurs issus du compte
de résultat et du bilan; une marge ou un résultat rapporté à des moyens mis en œuvre
pour l’obtenir)
On distingue la rentabilité financière de la rentabilité économique selon que les moyens mis
en œuvre sont les capitaux propres ou les ressources stables (capitaux propres + dettes LT).
La rentabilité financière
Une rentabilité financière élevée permettra à l’entreprise d’augmenter ses capitaux propres en
cas de besoin. Ratio très utilisé par les actionnaires potentiels comme les fonds de pension
américains.
La rentabilité économique
L’effet ciseau
Exemple : du fait d’une forte concurrence, l’entreprise ne peut reporter sur ses clients la
hausse des prix des matières premières.
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LE BILAN FONCTIONNEL ET FINANCIER
- l’approche fonctionnelle qui distingue les opérations selon le cycle auquel elles sont
rattachées (exploitation, financement, investissement). Hypothèse de continuité de l’activité.
La logique du bilan fonctionnel est que les ressources stables doivent financer au moins les
emplois stables et que les ressources circulantes doivent financer les emplois circulants.
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Actif immobilisé brut Capitaux propres
Charges à répartir Provisions pour risques et charges
Primes de remboursement des obligations Amortissements et provisions pour dépréciation
Dettes financières
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RETRAITEMENTS
1.1. Au bilan
Eliminé de l’actif et soustrait des capitaux propres pour le même montant car, n’étant pas
libéré, il ne constitue pas une ressource pour financer un emploi.
Conséquence d’une perte ou d’un gain de change, ils sont à réintégrer dans les postes
correspondants (créances clients ou dettes fournisseurs).
Si écart de conversion actif relatif à créances clients, on le rajoute ; si écart de conversion actif
relatif à dettes fournisseurs, on le soustrait. Si écart de conversion passif c’est l’inverse.
A réintégrer dans les créances clients à l’actif et dans les CBC au passif de trésorerie car ils
sont assimilés à un crédit bancaire : l’entreprise est responsable de la défaillance du débiteur.
2.1. Au bilan
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Considérées comme des non-valeurs, a retrancher de l’actif et du montant des emprunts
obligataires.
Les amortissements et provisions pour dépréciation (comptes 28, 29, 49,59)
S’ils sont bloqués dans l’entreprise, on les inscrit en dettes financières. Sinon, en dettes hors
exploitation.
Les intérêts courus non échus sur immobilisations et emprunts (comptes 1688 et 2688)
Ne constituant pas une ressource stable, ils doivent être passés en passif de trésorerie.
On les classe dans l’actif circulant d’exploitation et les dettes d’exploitation sauf mention
contraire.
Tout dépend de leur degré de liquidité. Soit en actif hors exploitation (si peu liquide) ou actif
de trésorerie (si liquide).
Le crédit-bail
Voir SIG. Montant de l’immobilisation ajouté pour sa valeur brute en emplois stables.
Amortissement fictif cumulé à rajouter en amortissement pour dépréciation aux ressources
stables. La différence en dettes financières en ressources stables.
Rien à faire pour la redevance car c’est un flux qui figure au compte de résultat.
A long terme, les éléments dits d’investissements participent à long terme à l’exploitation.
Peu adapté au PME ou aux entreprises de services qui n’ont pas de programme
d’investissement pluriannuel.
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BILAN FONCTIONNEL APRES RETRAITEMENTS
ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Immobilisations incorporelles brutes Capitaux propres (total I du passif du bilan)
+ Immobilisations corporelles brutes (y - Capital souscrit non appelé
compris celles financées par crédit-bail) + Amortissements de l’actif immobilisé (y
+ Immobilisations financières brutes compris amortissements de crédit-bail et des
+ Charges à répartir brutes (figurent pour charges à répartir)
leur montant net au bilan PCG) + Provisions pour dépréciation de l’actif
+ Ecarts de conversion actif si relatifs à + Provisions pour risques et charges
une immobilisation + Dettes financières
- Ecarts de conversion passif si relatifs à + Valeur nette crédit-bail
une immobilisation - Primes de remboursement des obligations
- Intérêts courus non échus sur créances - Intérêts courus non échus sur dettes financières
immobilisées - Ecarts de conversion actif si relatifs à une
ressource durable
+ Ecarts de conversion passif si relatifs à une
ressource durable
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Actif circulant Dettes circulantes
Actif circulant d’exploitation (valeurs Dettes d’exploitation
brutes)
Avances et acomptes reçus sur commande
Stocks et en-cours + Dettes fournisseurs et comptes rattachés
+Avances et acomptes versés sur commandes + Dettes fiscales et sociales d’exploitation
+ Créances d’exploitation sauf IS (sauf IS et participation des salariés)
+ Effets escomptés non échus + Autres dettes d’exploitation
+ Autres créances d’exploitation + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Charges constatées d’avance liées à - Ecarts de conversion actif si relatifs aux
l’exploitation fournisseurs
+ Ecarts de conversion actif si relatifs aux + Ecarts de conversion passif si relatifs aux
clients fournisseurs
- Ecarts de conversion passif si relatifs aux
clients
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II- L’approche financière du bilan
L’ANALYSE DU BILAN
L’analyse du bilan, à travers l’étude de l’équilibre financier FR/BFR (I) et les implications de
l’endettement (II), permet de porter un jugement sur la situation financière de l’entreprise.
Le bilan fonctionnel est articulé autour du principe qui veut que les ressources stables
financent les emplois stables et une partie de l’actif circulant.
1. Le FRNG
Le Fonds de roulement net global (FRNG) est la partie excédentaire des ressources stables,
après financement des emplois stables, qui permettent le financement de l’actif circulant.
Ressources stables = Capitaux propres (Capitaux propres, total I passif du bilan – capital
souscrit non appelé + Comptes courants d’associés si montant bloqué ou prochainement
incorporé au capital) + Provisions pour risques et charges + Amortissements et provisions
(Amortissement de l’actif immobilisé + Provisions pour dépréciation de l’actif +
Amortissement des charges à répartir + Amortissement fictif des biens en crédit-bail) +
Dettes financières ( Emprunts obligataires – Primes de remboursement des obligations +
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit + Emprunt et dettes financières divers
– CBC et soldes créditeurs de banques – Intérêts courus non échus + Dette financière fictive
sur crédit-bail – ECA + ECP si relatifs à dettes financières + Comptes courants d’associés si
le montant important indique un moyen de financement et qu’ils ne sont pas bloqués).
Emplois stables = Actif immobilisé brut (Actif immobilisé brut – Intérêts courus non échus
sur créances immobilisées + Valeur origine biens en crédit-bail + ECA – ECP si relatifs à une
immobilisation) + Charges à répartir (charges à répartir brutes).
2. Le BFR
Les opérations du cycle d’exploitation (achats, production, ventes) et les opérations hors
exploitation sont à l’origine de flux réels (de marchandises, matières, produits finis) ayant
pour contrepartie des flux monétaires. Les décalages dans le temps entre ces deux types de
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flux font apparaître des créances et des dettes. Les délais qui s’écoulent entre les achats, la
production et les ventes sont à l’origine des stocks.
2.1. Le BFRE
Composante la plus importante du BFR, il résulte du décalage entre les flux réels et les flux
financiers qui vont provoquer un besoin de financement à l’actif lié à l’exploitation de
l’entreprise (stocks, créances clients, TVA déductible…) et une ressource de financement au
passif générée également par l’exploitation de l’entreprise.
Il a un caractère structurel car il dépend de la nature de l’activité de l’entreprise et de ses
conditions générales d’exploitation (exemple des supermarchés et des entreprises vendant leur
production à des centrales d’achats).
Il a un caractère conjoncturel car il dépend des fluctuations du volume d’affaires de
l’entreprise (qui influe sur les ventes...).
La limite du BFRE résulte dans le fait qu’il reste un instrument statique qui ne mesure pas
l’évolution du CA et ne tient pas compte des échéances des créances et des dettes.
2.2. Le BFRHE
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+ ECA – ECP si relatifs aux créances hors exploitation) + Eléments financiers hors
exploitation (VMP si peu liquides ou risque de perte + Intérêts courus sur immobilisations
financières (prêts)) + Charges constatées d’avance si information relative à leur caractère
hors exploitation
Dettes hors exploitation = Dettes hors exploitation (Dettes diverses + Comptes courants
d’associés sauf si bloqués ou destinés à être incorporés au capital + Fournisseurs
d’immobilisations + Dettes d’IS – ECA + ECP si relatifs aux dettes hors exploitation) +
Eléments financiers hors exploitation (Intérêts courus non échus sur dettes financières) +
Produits constatés d’avance si information relative à leur caractère hors exploitation.
3. La trésorerie nette
Trésorerie active = Disponibilités (banque, caisse) + VMP si liquide et sans risque de perte
comme les SICAV
ACE BFRE
Dettes d’exploitation
ACHE BFRHE
Dettes hors exploitation
TN Trésorerie passive
Trésorerie active
Equilibre classique et souhaitable (dans l’industrie par exemple) mais pas systématique (hyper
par exemple).
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I-2- Le fonds de roulement normatif
Le BFRE calculé à partir des données du bilan n’est pas représentatif du besoin de
financement moyen de l’entreprise car les délais de règlements des clients ou des fournisseurs
ainsi que les durées de stockage peuvent varier sensiblement à la clôture de l’exercice.
Pour l’évaluer, on calcule le fonds de roulement normatif cad le fonds de roulement
nécessaire pour couvrir le besoin en fonds de roulement moyen de l’entreprise.
Il va permettre de mesurer l’évolution du BFR généré par une variation du CA ou un nouvel
investissement (très utile pour la planification).
Seuls les postes d’exploitation sont pris en compte car eux-seuls peuvent être évalués de
manière précise. On part des hypothèses que l’activité est uniformément répartie dans le
temps (12 mois de 30 jours), le montant moyen de chaque poste du BFRE est directement
proportionnel au CAHT et que les coefficients de proportionnalité restent constants.
L’objectif est de proposer une fonction reliant le BFRE et le CA.
BFRE moyen au cours de l’année n = 100 000 euros et le CA HT a été de 1 000 000 d’euros.
Si on prévoit un CAHT en n+1 de 2 000 000 d’euros, le FR normatif sera de 200 000 euros.
L’objectif est de proposer une fonction reliant le BFRE et le CA, sachant que certaines
charges sont indépendante du CA, en exprimant le montant moyen de chaque poste du BFRE
en nombre de jours de CAHT :
Pour sa partie variable, chacun des postes d’actif et de passif se décompose en temps
d’écoulement et coefficient de structure.
1. Le temps d’écoulement
2. Le coefficient de structure
21
Il mesure l’importance du poste par rapport au CAHT
D’après la relation 1, on doit avoir TE X CS = (x X 360)/CAHT
Exemple :
Intéressons nous au poste clients sachant que le CAHT annuel est de 12 000 000 €, que le
montant moyen du poste x est de 1 608 000 € et le taux de TVA : 19,6%.
TE = (x X 360)/flux annuel du poste = (1 608 000 X 360)/ (12 000 000 X 1,196) = 40,33 jours
3.1. Stocks
Le TE est la durée pendant laquelle un article reste en magasin avant d’être vendu. La valeur
d’un stock variant constamment, on raisonne comme pour les autres postes sur la base de la
valeur moyenne ((SI+SF)/2).
1. Stock de marchandises
TE = (stock moyen de produits finis x 360)/Coût de production des produits finis vendus
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3.2. Clients
CS = CATTC/CAHT = 1,196
3.3. Fournisseurs
Idem clients.
CS = Achats TTC/CAHT
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II- L’analyse de l’endettement
On distingue les dettes d’exploitation (court terme et sans intérêts) des dettes financières.
L’objectif ici est de mesurer le risque financier de l’entreprise lié au poids et à la structure de
l’endettement. A court terme, on utilisera le concept de liquidité (capacité de l’entreprise à
faire face à ses engagements à court terme) et à long terme celui de solvabilité (capacité de
l’entreprise à faire face à ses engagements à long terme). Analyse statique menée à partir du
bilan contrairement à l’analyse dynamique menée à l’aide des tableaux de financement.
Cette analyse se fait à l’aide de ratios qui mettent en rapport 2 grandeurs du bilan.
Concrètement, la liquidité est assurée lorsque la valeur des actifs permet théoriquement de
rembourser les dettes pour un même terme de liquidité/exigibilité.
1. La liquidité générale
Elle mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes à court terme.
2. La liquidité réduite
Ratio de liquidité réduite = Actifs à moins d’un an hors stocks/Passifs à moins d’un an
3. La liquidité immédiate
Elle mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec ses seules
liquidités.
Interprétation délicate en raison de l’hétérogénéité des échéances des créances et des dettes.
A étudier leur évolution dans le temps.
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II-2- Analyse à long terme de l’endettement : la solvabilité
La solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des dettes. Pour
analyser la solvabilité, 2 points sont abordés : le degré d’indépendance financière de
l’entreprise à travers le poids de l’endettement par rapport au total du bilan et le degré
d’autonomie financière en comparant l’endettement aux ressources propres.
Règle de prudence pour les banques qui, en cas de faillite, seront remboursées sur les
ressources propres.
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LE TABLEAU DE FINANCEMENT DU PCG (TABLEAU I)
Objectif : expliquer la variation du FRNG par différence entre les nouveaux emplois stables et
les nouvelles ressources stables de l’exercice.
Variation du FRNG = Variation des ressources stables – Variation des emplois stables
CAF
- Prix de vente hors taxes des cessions d’immobilisations financières intervenues dans
l’exercice (prix de cession des titres). Compte 7756.
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- Réductions d’immobilisations financières intervenues dans l’exercice et qui procurent une
ressource financière nouvelles : prêts (compte 274) et dépôts et cautionnements (compte 275)
dont le remboursement a été obtenu au cours de l’exercice.
L’information se trouve dans le tableau des immobilisations (colonne diminutions).
Lorsqu’il s’agit d’emprunts-obligations, la somme à retenir est la somme versée par les
obligataires (les primes de remboursement sont exclues).
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Distributions mises en paiement au cours de l’exercice
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