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INTRODUCTION

Avant de procéder à l’analyse financière d’une entité, il convient de :

- réaliser une brève analyse stratégique et économique de l’entité (caractéristiques de son


secteur, qualité de sa position, système de production, réseau de distribution, type
d’actionnariat …) ;

- connaître les règles et principes comptables qu’elle applique.

I- Le marché de l’entité

1- Définition

Un marché n’est pas un secteur économique mais un créneau où s’exerce la concurrence. Par
exemple, les concurrents de RTL ne sont pas l’ensemble des radios mais Europe 1,
Nostalgie … c’est à dire des radios dont le marché est celui des dépenses publicitaires de la
ménagère de moins de 50 ans.

Le marché peut être segmenté en fonction de variables géographiques et sociologiques,


l’important est que cette segmentation soit pertinente.

2- Croissance et risque du marché

La croissance en volume est devenue difficile dans les pays développés du fait de la faiblesse
de la croissance démographique. La croissance en valeur est désormais plus importante.

Quelle durée pour la croissance ?


C’est une chose délicate à anticiper. Le cycle de vie d’un produit répond généralement au
schéma suivant : introduction, croissance, maturité, déclin.
La durée de ces différentes phases dépend des fondements de la croissance dans une
économie donnée, à une époque donnée.

Le risque d’un marché est lié au fait que le produit soit de premier équipement ou de
remplacement (plus sensible à la conjoncture économique, on peut différer le remplacement
de sa voiture).

Le risque dépend de barrières à l’entrée sur le marché de l’entreprise (accru car


dérèglementation mondiale, internet…) et de l’existence ou non de produits de substitution.

3- Part de marché et concurrence

Elle correspond à la part d’activité du marché (en volume et/ou en valeur) réalisée par
l’entreprise.
L’intérêt d’une part de marché importante est de disposer d’une position de force vis-à-vis de
ses clients et de ses fournisseurs (grande distribution…).
Attention : il est préférable d’avoir une part de marché importante sur un petit marché que
l’inverse.

1
La concurrence s’exerce soit par les prix, soit par le produit. En pratique, c’est souvent un mix
des deux.

II- Plan type d’une analyse financière

La génération de richesse nécessite des investissements qui doivent être financés et être
suffisamment rentables.

Une entreprise est viable uniquement si des clients achètent sa production ou ses services à un
prix qui lui permettent de réaliser un résultat d’exploitation positif.

1ère étape : analyser la formation du résultat de l’entreprise.

Analyse des marges (structure, effet de ciseau, effet point mort).


Evolution du chiffre d’affaires (en prix, en volume), de l’EBE…

La réalisation de marges implique auparavant des investissements (acquisition de matériel et


constitution du BFR)

2ème étape : analyser la politique d’investissement.

Ces investissements doivent être financés (capitaux propres et/ou endettement) s’ils ne sont
pas couverts par l’autofinancement.

3ème étape : analyser la politique de financement.

A l’issue de ces 3 étapes, on peut calculer la rentabilité de l’entreprise (mesure de son


efficacité). L’entreprise crée elle de la valeur pour ses actionnaires ? Peut-elle faire face à ses
engagements vis-à-vis de ses créanciers ?

4ème étape : l’entreprise est-elle rentable ?

Analyse de la rentabilité économique et de la rentabilité des capitaux propres, de l’effet de


levier et du risque associé.
Comparaison des taux de rentabilité dégagés avec les taux de rentabilité exigés (sur l’actif
économique ou sur les capitaux propres) pour dire si l’entreprise crée de la valeur et est
solvable.

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LES SIG DU PCG

I. Présentation et mode de calcul

Afin de mieux comprendre la formation du résultat figurant au compte de résultat, on calcule


des différences partielles entre certains produits et certaines charges appelées soldes
intermédiaires de gestion. Ce sont des indicateurs synthétiques de l’activité de l’entreprise qui
servent de base à l’analyse financière. Ils expliquent la formation du résultat de l’exercice en
analysant les différentes étapes de création de valeur dans l’entreprise selon le découpage
retenu dans le compte de résultat (exploitation, financier, exceptionnel).
On distingue neuf soldes :

1. Marge commerciale = Vente de marchandises – Coût d’achat des marchandises vendues

2. Production de l’exercice = Production vendue + ou - Production stockée + Production


immobilisée

3. Valeur ajoutée = Marge commerciale + Production de l’exercice – Consommations de


l’exercice en provenance des tiers (Charges externe frais généraux)

4. EBE = Valeur ajoutée + Subventions d’exploitation – Impôts, taxes et versements


assimilés – Charges de personnel

5. Résultat d’exploitation = EBE + Reprises sur provisions et transferts de charges –


Dotations aux amortissements et aux provisions + Autres produits – Autres charges

6. Résultat courant avant impôts = Résultat d’exploitation + Produits financiers – Charges


financières + ou – Quotes-parts de résultat sur opérations en commun

7. Résultat exceptionnel = Produits exceptionnels – Charges exceptionnelles

8. Résultat de l’exercice = RCAI + Résultat exceptionnel – Participation des salariés –


Impôts sur les bénéfices

9. Plus-value ou moins-value sur cession d’éléments d’actifs = Produits sur cessions


d’éléments d’actif – Valeur comptable des éléments d’actifs cédés

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1. La marge commerciale

Elle concerne uniquement l’activité de négoce (achat puis revente sans transformation). C’est
le gain que réalise l’entreprise sur la revente de produits achetés en l’état.

Les ventes de marchandises correspondent au compte 707- 7097.

Le coût d’achat des marchandises vendues est à corriger de la variation des stocks de
marchandises et correspond aux comptes : 607 – 6097 + ou – 6037 + 6087

En résumé, on a marge commerciale = Ventes de marchandises – Rabais, remises et


ristournes accordés par l’entreprise sur ventes de marchandises – Achats de marchandises +
Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats de marchandises – Frais accessoires sur
achats de marchandises + ou – Variation des stocks de marchandises.

2. La production de l’exercice

C’est l’indicateur de l’activité économique d’une entreprise de production.

Elle correspond à la somme des comptes 70 (sauf 707 et 7097) + 71 (SF –SI) + 72.

3. La valeur ajoutée

Elle correspond à la richesse créée par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation.

Les consommations en provenance des tiers correspondent aux achats (comptes 601, 602,
604, 605, 606), aux variations des stocks : SI – SF (comptes 6031 à 6035) et aux autres
charges externes (comptes 61/62).

Elle se calcule également de manière directe en additionnant les comptes 70, 71 et 72 et en


retranchant les comptes 60, 61, 62.

4. L’Excédent brut d’exploitation

Il correspond à la ressource qu’obtient l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation


avant prise en compte de sa politique financière et d’investissement.

A la valeur ajoutée, on ajoute le compte 74 et on retranche les comptes 63 et 64.

Comme la VA, il se calcule de manière directe en additionnant les comptes 70 à 74 et en


retranchant les comptes 60 à 64.

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5. Le Résultat d’exploitation

Il indique la ressource nette dégagée par l’entreprise du fait de ses opérations d’exploitation.

A l’EBE, on ajoute les autres produits (compte 75 sauf 755), les reprises sur amortissements
et provisions d’exploitation (compte 781), les transferts de charges d’exploitation (compte
791) auquel on retranche les autres charges (comptes 65 sauf 655) et les dotations aux
amortissements et provisions d’exploitation (compte 681).

Comme la VA et l’EBE, il se calcule de manière directe en additionnant les comptes 70 à 75


sauf 755, 781 et 791 et en retranchant les comptes 60 à 65 sauf 655 et 681.

6. Le résultat courant avant impôts

Il mesure la performance économique et financière de l’entreprise.

On ajoute au résultat d’exploitation, le résultat financier qui se compose des produits


financiers (compte 76), des reprises à caractère financier (compte 786), des charges
financières (compte 66), des dotations à caractères financier (compte 686), des quote-part sur
opérations en commun (comptes 755-655) et des transferts de charges à caractère financier
(compte 796).

7. Le résultat exceptionnel

Il est le résultat de toute les activités non récurrentes de l’entreprise.

Il est égal aux produits exceptionnels (compte 77) + les reprises à caractère exceptionnel
(compte 787) + les transferts de charges à caractère exceptionnel (compte 797) – les charges
exceptionnelles (compte 67) - les dotations à caractère exceptionnel (compte 687).

8. Le résultat net

Il représente la différence entre les produits et les charges de l’exercice et figure au passif du
bilan.

On ajoute le résultat exceptionnel au résultat courant avant impôts auquel on retranche l’impôt
sur les sociétés (comptes 695-697), la participation des salariés (compte 691) et les reports en
arrière des déficits (compte 699).

9. Plus ou moins-value sur cession d’éléments d’actif

Elément distinct des SIG, il permet de faire apparaître le résultat des cessions
d’immobilisations. Il est déjà pris en compte dans le résultat exceptionnel. Compte 775 – 675.

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II- Commentaires des SIG

1. La marge commerciale

Indicateur variable selon les secteurs (important dans la distribution et le commerce de détail
non alimentaire), c’est son évolution d’une année sur l’autre qui est importante. Cf. ratios.

2. La production de l’exercice

Cet indicateur est la somme de trois éléments évalués de manière hétérogène puisque la
production stockée et immobilisée sont évaluées à leur coût de revient alors que la production
vendue est évaluée au prix de vente.
Il permet d’analyser l’activité économique réelle de l’entreprise puisqu’il prend en compte la
production réalisée par l’entreprise pour elle même, ce que le chiffre d’affaires ne permet pas.
Attention : un taux de croissance de la production supérieur à celui du CA peut avoir des
conséquences graves comme la surproduction et/ou la survalorisation des stocks.

3. La valeur ajoutée

Comme on l’a évoqué, c’est un très bon indicateur de l’activité économique de l’entreprise
qu’on peut comparer à d’autres entreprises du même secteur.

Sa connaissance permet de mesurer le degré d’intégration de l’entreprise (valeur ajoutée/CA).


Une entreprise très intégrée aura un taux de valeur ajoutée plus important.

Elle permet également de mesurer la répartition de la valeur ajoutée entre les différentes
parties prenantes de l’entreprise (Salariés, Etat, Créanciers, Actionnaires, Autofinancement).

4. L’EBE

Très bon indicateur de la performance industrielle et commerciale de l’entreprise car il est


indépendant du mode de financement, des modalités d’amortissement…

5. Le résultat d’exploitation

Il est très dépendant de la manière dont on calcule les dotations aux amortissements. Lors
d’investissements importants, une entreprise qui utilise l’amortissement dégressif minore au
départ le résultat d’exploitation.

6. Le RCAI

Il n’est pas impacté par les éléments exceptionnels et fiscaux. Il intègre le résultat financier
non négligeable dans beaucoup d’entreprises.

7. Le résultat exceptionnel

6
SIG isolé, il ne reflète pas l’activité courante de l’entreprise.

8. Le résultat net

Il jouit d’une grande notoriété de par sa présence au passif du bilan et pour l’analyse de la
rentabilité financière. Attention à la part du résultat exceptionnel et financier dans le résultat
net.

RETRAITEMENTS CDB

Afin de rendre comparable des entreprises différentes sur le plan du mode de production, de
nombreux analystes dont la Centrale de Bilans de la Banque de France propose un certain
nombre de retraitements à partir des SIG du plan comptable.

1. La sous-traitance (rentre dans le calcul de la VA PCG)

Un recours accru à la sous-traitance n’entraîne pas de croissance au niveau de l’entreprise


mais au niveau du sous-traitant. Par conséquent, les frais de sous-traitance sont retirés de la
production de l’exercice pour obtenir la production propre.

2. Le personnel extérieur (rentre dans le calcul de la VA PCG)

Le personnel extérieur (personnel intérimaire) sont des charges à rajouter aux charges de
personnel qui interviennent dans le calcul de l’EBE de manière à traduire effectivement les
ressources mobilisées par l’entreprise pour produire.

3. Les subventions d’exploitation (rentre dans le calcul de l’EBE )

La Centrale des Bilans intègre les subventions d’exploitation pour complément de prix au
niveau du calcul de la VA contrairement à certains analystes qui les ajoutent à la production.

4. Les redevances de crédit-bail (rentre dans le calcul de la VA PCG)

Le crédit-bail est, sur le plan économique, un moyen de financement des immobilisations.


Pourtant, 2 entreprises identiques dont l’une a recours au crédit-bail et l’autre est propriétaire
de ses moyens de production, auront des VA PCG différentes.
On considère donc que la redevance que verse l’entreprise doit être comptabilisée comme si
elle était propriétaire de l’immobilisation. Par conséquent, la redevance ne figure plus dans le
calcul de la VA et à la place une dotation aux amortissement fictive est comptabilisée au
niveau du résultat d’exploitation et la différence entre la redevance et la dotation représente
les frais financiers associés au crédit-bail et sont intégrés en charges financières au niveau du
RCAI.

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LA CAF

I- Définition et calcul

La CAF est la ressource interne dégagée par l’entreprise du fait de son activité. En ce sens,
elle s’oppose aux ressources externes de l’entreprise provenant des associés, des créanciers ou
de l’Etat (subventions d’exploitation)

La CAF se calcule en retranchant des produits encaissables (qui donnent lieu à des entrées de
fonds réelles) les charges décaissables. On exclut donc pour son calcul les produits et charges
calculées comme les dotations et reprises.

2 méthodes permettent de calculer la CAF à partir du compte de résultat :


- la méthode dite additive qui part de l’EBE.
- la méthode dite soustractive à partir du résultat net après impôt.

1. La méthode additive

On ajoute à l’EBE des SIG les produits encaissables auxquels on retranche les charges
décaissables.

EBE + Autres produits d’exploitation (compte 75) – Autres charges d’exploitation (compte
65) + Produits financiers (compte 76) – Charges financières (compte 66) + Produits
exceptionnels sauf produits de cessions et quote-part de subvention d’investissement virée au
résultat de l’exercice (compte 77 sauf 775 et 777) – Charges exceptionnelles sauf cessions
(compte 67 sauf 675) + Transferts de charges (compte 79) – Impôts sur les sociétés et
participation des salariés (compte 69) = CAF

2. La méthode soustractive

Elle consiste, à partir du résultat net après impôts, à éliminer les produits calculés et les
charges calculées.

Résultat de l’exercice + Dotations aux amortissements et provisions (compte 681, 686, 687)
– Reprises sur amortissements et provisions (compte 781, 786, 787) + Valeur comptable des
éléments d’actifs cédés (compte 675) – Produits de cession d’élément d’actif (compte 775) –
Quote-part de subvention d’investissement virée au résultat (compte 777) = CAF

RETRAITEMENTS CAF BANQUE DE FRANCE

Partir de la CAF PCG et rajouter la fraction la fraction des redevances de crédit-bail


correspondant aux amortissements.

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II- Intérêts et limites de la CAF

L’intérêt principal de la CAF est de renseigner sur les possibilités d’autofinancement de


l’entreprise (CAF – Dividendes versés). Plus elle est élevée, plus les possibilités financières
de l’entreprise sont importantes (financement des investissements sans recours aux capitaux
externes, remboursement des emprunts et donc moindre dépendance à l’égard des prêteurs).

On utilise habituellement 2 ratios pour interpréter la CAF :


- Autofinancement/Valeur ajoutée
Ce ratio revient finalement à étudier la répartition de la valeur ajoutée. Que reste t-il à
l’entreprise une fois les différentes parties prenantes rémunérées ?

- Dettes financières/CAF
Très utilisé par les banques. Sa limite est de l’ordre de 3 ou 4, cad qu’il faut 3 ou 4 années de
CAF pour rembourser les dettes.

La limite de la CAF réside dans le fait qu’elle n’est qu’un flux de trésorerie potentielle car on
ne connaît pas leur date d’encaissement (en raison des délais de paiement accordé au client et
négocié au fournisseur).

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LES RATIOS DECRIVANT L’ACTIVITE DE L’ENTREPRISE

Afin d’établir un diagnostic de l’entreprise, on a recours à différents ratios (rapport de deux


grandeurs issus du compte de résultat ou du bilan).

Tableau de synthèse : principaux ratios issus du compte de résultat pour décrire


l’activité de l’entreprise

Nature du ratio Mode de calcul Interprétation


(CAn+1 - CAn) / CAn 1. Taux de croissance du chiffre
Evolution de l’activité de d’affaires
l’entreprise (Pn+1 - Pn) / Pn 2. Taux de croissance de la
production
P/CA 3. Ratio production/CA
(VAn+1 - VAn) / VAn 4. Taux de croissance de la valeur
ajoutée
VA/Effectif moyen 5. Productivité de la main d’œuvre
Amortissements 6. Taux d’amortissement
Evolution des moyens mis en cumulés/Immobilisations brutes
œuvre par l’entreprise VA/Equipement productif moyen 7. Productivité des équipements
productifs
Immobilisations brutes 8. Intensité capitalistique
d’exploitation/Effectif moyen
Résultat d’exploitation/CA HT 9. Taux de marge d’exploitation
Résultat de l’exercice/CA HT 10. Taux de marge bénéficiaire
Evaluation de la profitabilité de EBE/ CA HT 11. Taux de marge brute
l’entreprise d’exploitation
Marge commerciale/Vente de 12. Taux de marge commerciale
marchandises
Marge commerciale/CA 13. Taux de marque
Résultat de l’exercice/Capitaux 14. Taux de rentabilité financière
propres générale
Evaluation de la rentabilité de Résultat courant après 15. Taux de rentabilité des capitaux
l’entreprise impôts/Capitaux propres propres hors activité exceptionnelle
(Résultat + Charges 16. Taux de rentabilité économique
financières)/Ressources stables générale
EBE/Ressources stables 17. Taux de rentabilité des
ressources stables

Evolution de l’activité de l’entreprise

1. Le taux de croissance du CA

Il traduit le dynamisme de l’entreprise mais ce ratio doit être comparé à celui de ses
concurrents. Il est important également de le décomposer en termes de volumes et de prix,
d’analyser la structure du CA (part à l’exportation ; répartition par produits vendus…).

2. Le taux de croissance de la production


3. Le ratio production/CA

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Ils donnent à réfléchir sur les volumes de production et les méthodes d’évaluation des stocks.

4. Le taux de croissance de la VA

Idem que pour le ratio 1. Voir les SIG.

Evolution des moyens mis en œuvre par l’entreprise

5. La productivité de la main d’œuvre

Comme son nom l’indique, il mesure la productivité de la main d’œuvre qui peut être
améliorée par une nouvelle organisation du travail ou une meilleure qualification du
personnel.

6. Le taux d’amortissement

Il mesure le vieillissement de l’outil de production.

7. La productivité des équipements productifs

Comme pour le personnel, ce ratio peut être amélioré par une amélioration de la performance
de l’équipement (incorporation de progrès technique).

8. L’intensité capitalistique

Il indique la structure générale de l’activité d’une entreprise. Ratio très important dans
l’industrie et faible dans les services.

Evolution de la profitabilité de l’entreprise (rapport de deux grandeurs issus du compte


de résultat ; une marge rapporté à un niveau d’activité)

9. Le taux de marge d’exploitation

10. Le taux de marge bénéficiaire

11. Le taux de marge brute d’exploitation

12. Le taux de marge commerciale

13. Le taux de marque

Ces ratios permettent d’évaluer la capacité de l’entreprise à affronter une guerre commerciale.
Une profitabilité élevée permet de baisser ses prix et donc son CA sans faire de perte.
Variable selon les secteurs. Elevée dans les cosmétiques, faible dans la distribution.

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Evolution de la rentabilité de l’entreprise (rapport de deux grandeurs issus du compte
de résultat et du bilan; une marge ou un résultat rapporté à des moyens mis en œuvre
pour l’obtenir)

On distingue la rentabilité financière de la rentabilité économique selon que les moyens mis
en œuvre sont les capitaux propres ou les ressources stables (capitaux propres + dettes LT).

La rentabilité financière

14. Taux de rentabilité financière générale

15. Taux de rentabilité des capitaux propres hors activité exceptionnelle

Une rentabilité financière élevée permettra à l’entreprise d’augmenter ses capitaux propres en
cas de besoin. Ratio très utilisé par les actionnaires potentiels comme les fonds de pension
américains.

La rentabilité économique

16. Taux de rentabilité économique générale

17. Taux de rentabilité des ressources stables

Elle exprime la performance de l’exploitation de l’entreprise. Le ration 17 est particulièrement


intéressant pour des comparaisons interentreprises puisqu’on l’a vu le calcul de l’EBE est
indépendant du mode de financement de l’entreprise, de sa politique d’investissement ou de
son régime fiscal.

L’effet ciseau

Il est la conséquence de l’évolution divergente des charges et des produits.

Exemple : du fait d’une forte concurrence, l’entreprise ne peut reporter sur ses clients la
hausse des prix des matières premières.

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LE BILAN FONCTIONNEL ET FINANCIER

Pour analyser le bilan d’une entreprise, 2 approches complémentaires en fonction de l’objectif


de l’analyste, sont possibles :

- l’approche fonctionnelle qui distingue les opérations selon le cycle auquel elles sont
rattachées (exploitation, financement, investissement). Hypothèse de continuité de l’activité.

- l’approche patrimoniale ou financière qui vise à étudier la liquidité et la solvabilité de


l’entreprise et donc son risque de faillite. Les éléments du bilan sont classés en fonction de
leur liquidité et non plus en fonction du cycle économique auquel ils se rapportent. Hypothèse
de cessation de l’activité.

I- L’approche fonctionnelle du bilan

2 principes : Evaluation à la valeur d’origine et classement en trois cycles

La logique du bilan fonctionnel est que les ressources stables doivent financer au moins les
emplois stables et que les ressources circulantes doivent financer les emplois circulants.

Bilan fonctionnel avant retraitement

ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Actif immobilisé brut Capitaux propres
Charges à répartir Provisions pour risques et charges
Primes de remboursement des obligations Amortissements et provisions pour dépréciation
Dettes financières

Actif circulant Dettes circulantes


Actif circulant d’exploitation Dettes d’exploitation
Stocks bruts Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes bruts Dettes fournisseurs
Créances clients brutes Dettes fiscales et sociales
Créances fiscales Produits constatés d’avance
Charges constatées d’avance
Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances diverses Dettes diverses
Intérêts courus Intérêts courus
Créances d’IS Dettes d’IS
Créances sur immobilisations Dettes sur immobilisations
Actif de trésorerie Passif de trésorerie
Disponibilités CBC
Soldes créditeurs de banque

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RETRAITEMENTS

Ils sont la conséquence de l’évaluation à la valeur d’origine et du classement cyclique.

1. Les conséquences de l’évaluation à la valeur d’origine

1.1. Au bilan

Le capital souscrit non appelé (compte 109)

Eliminé de l’actif et soustrait des capitaux propres pour le même montant car, n’étant pas
libéré, il ne constitue pas une ressource pour financer un emploi.

Les écarts de conversion actifs et passifs (compte 476 et 477)

Conséquence d’une perte ou d’un gain de change, ils sont à réintégrer dans les postes
correspondants (créances clients ou dettes fournisseurs).
Si écart de conversion actif relatif à créances clients, on le rajoute ; si écart de conversion actif
relatif à dettes fournisseurs, on le soustrait. Si écart de conversion passif c’est l’inverse.

1.2. Hors bilan

Les effets escomptés non échus

A réintégrer dans les créances clients à l’actif et dans les CBC au passif de trésorerie car ils
sont assimilés à un crédit bancaire : l’entreprise est responsable de la défaillance du débiteur.

2. Les conséquences du classement cyclique

2.1. Au bilan

Les charges à répartir sur plusieurs exercices (compte 481)

Le PCG autorise la comptabilisation de certaines charges au montant élevé à l’actif du bilan.


A reclasser en emplois stables pour leur montant brut (elle figure au bilan pour leur montant
net ; y ajouter le montant cumulé des amortissements figurant dans le tableau des
amortissements de la liasse fiscale).
Le montant cumulé sera ajouté dans les ressources stables avec les autres amortissements pour
dépréciation.

Les primes de remboursement des obligations (compte 169)

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Considérées comme des non-valeurs, a retrancher de l’actif et du montant des emprunts
obligataires.
Les amortissements et provisions pour dépréciation (comptes 28, 29, 49,59)

Ce sont des capitaux épargnés destinés au renouvellement des immobilisations et au possible


dépréciation, ils constituent une ressource. Ils doivent être éliminés de l’actif et figurer en
ressources stables.

Les comptes courants d’associés créditeurs (compte 455)

S’ils sont bloqués dans l’entreprise, on les inscrit en dettes financières. Sinon, en dettes hors
exploitation.

Les intérêts courus non échus sur immobilisations et emprunts (comptes 1688 et 2688)

A transférer du long terme vers le court terme hors exploitation.

Les CBC (compte 519)

Ne constituant pas une ressource stable, ils doivent être passés en passif de trésorerie.

Les charges et produits constatés d’avance (comptes 486 et 487)

On les classe dans l’actif circulant d’exploitation et les dettes d’exploitation sauf mention
contraire.

Les VMP (50)

Tout dépend de leur degré de liquidité. Soit en actif hors exploitation (si peu liquide) ou actif
de trésorerie (si liquide).

2.2. Hors bilan

Le crédit-bail

Voir SIG. Montant de l’immobilisation ajouté pour sa valeur brute en emplois stables.
Amortissement fictif cumulé à rajouter en amortissement pour dépréciation aux ressources
stables. La différence en dettes financières en ressources stables.
Rien à faire pour la redevance car c’est un flux qui figure au compte de résultat.

Limites de l’approche fonctionnelle

A long terme, les éléments dits d’investissements participent à long terme à l’exploitation.
Peu adapté au PME ou aux entreprises de services qui n’ont pas de programme
d’investissement pluriannuel.

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BILAN FONCTIONNEL APRES RETRAITEMENTS

ACTIF PASSIF
Emplois stables Ressources stables
Immobilisations incorporelles brutes Capitaux propres (total I du passif du bilan)
+ Immobilisations corporelles brutes (y - Capital souscrit non appelé
compris celles financées par crédit-bail) + Amortissements de l’actif immobilisé (y
+ Immobilisations financières brutes compris amortissements de crédit-bail et des
+ Charges à répartir brutes (figurent pour charges à répartir)
leur montant net au bilan PCG) + Provisions pour dépréciation de l’actif
+ Ecarts de conversion actif si relatifs à + Provisions pour risques et charges
une immobilisation + Dettes financières
- Ecarts de conversion passif si relatifs à + Valeur nette crédit-bail
une immobilisation - Primes de remboursement des obligations
- Intérêts courus non échus sur créances - Intérêts courus non échus sur dettes financières
immobilisées - Ecarts de conversion actif si relatifs à une
ressource durable
+ Ecarts de conversion passif si relatifs à une
ressource durable

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Actif circulant Dettes circulantes
Actif circulant d’exploitation (valeurs Dettes d’exploitation
brutes)
Avances et acomptes reçus sur commande
Stocks et en-cours + Dettes fournisseurs et comptes rattachés
+Avances et acomptes versés sur commandes + Dettes fiscales et sociales d’exploitation
+ Créances d’exploitation sauf IS (sauf IS et participation des salariés)
+ Effets escomptés non échus + Autres dettes d’exploitation
+ Autres créances d’exploitation + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Charges constatées d’avance liées à - Ecarts de conversion actif si relatifs aux
l’exploitation fournisseurs
+ Ecarts de conversion actif si relatifs aux + Ecarts de conversion passif si relatifs aux
clients fournisseurs
- Ecarts de conversion passif si relatifs aux
clients

Actif circulant hors exploitation Dettes hors exploitation

Créances diverses Dettes sur immobilisations et comptes


+ Capital souscrit appelé, non versé rattachés
+ Valeurs mobilières de placement si non + Dettes IS
liquides et/ou risque de moins-value + Autres Dettes hors exploitation
+ Charges constatées d’avance non liées à + Intérêts courus non échus sur dettes
l’exploitation financières
+ Intérêts courus non échus sur créances + Produits constatés d’avance non liées à
immobilisées l’exploitation
+ Ecarts de conversion actif si relatifs à l’actif - Ecarts de conversion actif si relatifs à des
hors exploitation dettes hors exploitation
- Ecarts de conversion passif si relatifs à + Ecarts de conversion passif si relatifs à des
l’actif hors exploitation dettes hors exploitation
+ Comptes courants d’associés si non bloqués
et non destinés à être incorporés au capital
Actif de trésorerie Passif de trésorerie
Disponibilités CBC
+ VMP si liquides et sans risque de perte + EENE

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II- L’approche financière du bilan

L’ANALYSE DU BILAN

L’analyse du bilan, à travers l’étude de l’équilibre financier FR/BFR (I) et les implications de
l’endettement (II), permet de porter un jugement sur la situation financière de l’entreprise.

I- L’analyse de l’équilibre financier FR/BFR

Le bilan fonctionnel est articulé autour du principe qui veut que les ressources stables
financent les emplois stables et une partie de l’actif circulant.

I-1- Notions de FR, BFR, T

1. Le FRNG

Le Fonds de roulement net global (FRNG) est la partie excédentaire des ressources stables,
après financement des emplois stables, qui permettent le financement de l’actif circulant.

FRNG = Ressources stables – Emplois stables

Détail des calculs du FRNG

Ressources stables = Capitaux propres (Capitaux propres, total I passif du bilan – capital
souscrit non appelé + Comptes courants d’associés si montant bloqué ou prochainement
incorporé au capital) + Provisions pour risques et charges + Amortissements et provisions
(Amortissement de l’actif immobilisé + Provisions pour dépréciation de l’actif +
Amortissement des charges à répartir + Amortissement fictif des biens en crédit-bail) +
Dettes financières ( Emprunts obligataires – Primes de remboursement des obligations +
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit + Emprunt et dettes financières divers
– CBC et soldes créditeurs de banques – Intérêts courus non échus + Dette financière fictive
sur crédit-bail – ECA + ECP si relatifs à dettes financières + Comptes courants d’associés si
le montant important indique un moyen de financement et qu’ils ne sont pas bloqués).

Emplois stables = Actif immobilisé brut (Actif immobilisé brut – Intérêts courus non échus
sur créances immobilisées + Valeur origine biens en crédit-bail + ECA – ECP si relatifs à une
immobilisation) + Charges à répartir (charges à répartir brutes).

2. Le BFR

Les opérations du cycle d’exploitation (achats, production, ventes) et les opérations hors
exploitation sont à l’origine de flux réels (de marchandises, matières, produits finis) ayant
pour contrepartie des flux monétaires. Les décalages dans le temps entre ces deux types de

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flux font apparaître des créances et des dettes. Les délais qui s’écoulent entre les achats, la
production et les ventes sont à l’origine des stocks.

Ainsi, les opérations de l’entreprise génèrent simultanément des actifs circulants


d’exploitation et hors exploitation qui constituent des emplois et donc des besoins de
financement et des dettes d’exploitation et hors exploitation qui constituent des ressources de
financement.

La différence constitue le BFR. On distingue le BFRE du BFRHE.

2.1. Le BFRE

Composante la plus importante du BFR, il résulte du décalage entre les flux réels et les flux
financiers qui vont provoquer un besoin de financement à l’actif lié à l’exploitation de
l’entreprise (stocks, créances clients, TVA déductible…) et une ressource de financement au
passif générée également par l’exploitation de l’entreprise.
Il a un caractère structurel car il dépend de la nature de l’activité de l’entreprise et de ses
conditions générales d’exploitation (exemple des supermarchés et des entreprises vendant leur
production à des centrales d’achats).
Il a un caractère conjoncturel car il dépend des fluctuations du volume d’affaires de
l’entreprise (qui influe sur les ventes...).

La limite du BFRE résulte dans le fait qu’il reste un instrument statique qui ne mesure pas
l’évolution du CA et ne tient pas compte des échéances des créances et des dettes.

Mode de calcul du BFRE

Actifs circulants d’exploitation = Stocks et en-cours bruts (Matières premières,


approvisionnements + En-cours de productions de biens + Produits intermédiaires et finis +
Marchandises) + Créances d’exploitation brutes (Avances et acomptes versés sur
commande + Clients et comptes rattachés + ECA – ECP si relatifs aux créances clients +
EENE + Autres créances d’exploitation sauf IS) + Charges constatées d’avance

Dettes d’exploitation = Fournisseurs d’exploitation (Avances et acomptes reçus sur


commandes en cours + Dettes fournisseurs et comptes rattachés sauf fournisseurs
d’immobilisations – ECA + ECP si relatifs aux dettes fournisseurs) + Dettes fiscales et
sociales d’exploitation sauf IS et Participation + Autres dettes d’exploitation + Produits
constatés d’avance

2.2. Le BFRHE

Composante mineure du BFR lié aux opérations d’investissement et de financement (VMP), il


est peu prévisible car composé d’éléments exceptionnels.

Mode de calcul du BFRHE

Actifs circulants hors exploitation = Créances hors exploitation (Créances diverses +


Créances sur cessions d’immobilisations + Créances d’IS + Capital souscrit, appelé, non versé

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+ ECA – ECP si relatifs aux créances hors exploitation) + Eléments financiers hors
exploitation (VMP si peu liquides ou risque de perte + Intérêts courus sur immobilisations
financières (prêts)) + Charges constatées d’avance si information relative à leur caractère
hors exploitation

Dettes hors exploitation = Dettes hors exploitation (Dettes diverses + Comptes courants
d’associés sauf si bloqués ou destinés à être incorporés au capital + Fournisseurs
d’immobilisations + Dettes d’IS – ECA + ECP si relatifs aux dettes hors exploitation) +
Eléments financiers hors exploitation (Intérêts courus non échus sur dettes financières) +
Produits constatés d’avance si information relative à leur caractère hors exploitation.

3. La trésorerie nette

Trésorerie nette = Trésorerie active – Trésorerie passive

Trésorerie active = Disponibilités (banque, caisse) + VMP si liquide et sans risque de perte
comme les SICAV

Trésorerie passive = CBC + EENE

Equilibre financier du bilan

Emplois stables Ressources stables


FRNG

ACE BFRE
Dettes d’exploitation

ACHE BFRHE
Dettes hors exploitation

TN Trésorerie passive
Trésorerie active

Equilibre classique et souhaitable (dans l’industrie par exemple) mais pas systématique (hyper
par exemple).

Différentes situations et commentaires

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I-2- Le fonds de roulement normatif

Le BFRE calculé à partir des données du bilan n’est pas représentatif du besoin de
financement moyen de l’entreprise car les délais de règlements des clients ou des fournisseurs
ainsi que les durées de stockage peuvent varier sensiblement à la clôture de l’exercice.
Pour l’évaluer, on calcule le fonds de roulement normatif cad le fonds de roulement
nécessaire pour couvrir le besoin en fonds de roulement moyen de l’entreprise.
Il va permettre de mesurer l’évolution du BFR généré par une variation du CA ou un nouvel
investissement (très utile pour la planification).

Seuls les postes d’exploitation sont pris en compte car eux-seuls peuvent être évalués de
manière précise. On part des hypothèses que l’activité est uniformément répartie dans le
temps (12 mois de 30 jours), le montant moyen de chaque poste du BFRE est directement
proportionnel au CAHT et que les coefficients de proportionnalité restent constants.
L’objectif est de proposer une fonction reliant le BFRE et le CA.

1. Evaluation directe du FR normatif

BFRE moyen au cours de l’année n = 100 000 euros et le CA HT a été de 1 000 000 d’euros.

Coefficient de proportionnalité entre BFRE moyen et CAHT = 0,1

Si on prévoit un CAHT en n+1 de 2 000 000 d’euros, le FR normatif sera de 200 000 euros.

2. Evaluation par la méthode dite des experts-comptables

L’objectif est de proposer une fonction reliant le BFRE et le CA, sachant que certaines
charges sont indépendante du CA, en exprimant le montant moyen de chaque poste du BFRE
en nombre de jours de CAHT :

Fonds de roulement normatif correspond à x jours de CA HT + y euros.

Pour sa partie variable, chacun des postes d’actif et de passif se décompose en temps
d’écoulement et coefficient de structure.

Poste P = x euros = TE X CS = (x X 360)/CAHT jours de CAHT (relation 1)

1. Le temps d’écoulement

Il correspond au délai réel (durée de stockage, délai de règlement clients…). Il s’obtient en


divisant le montant moyen du poste (x) par le flux journalier du poste :

TE = x/flux journalier du poste = (x X 360)/flux annuel du poste

2. Le coefficient de structure

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Il mesure l’importance du poste par rapport au CAHT
D’après la relation 1, on doit avoir TE X CS = (x X 360)/CAHT

Donc : (x X 360)/flux annuel du poste X CS = (x X 360)/CAHT

Et donc CS = flux annuel du poste/CAHT

Exemple :

Intéressons nous au poste clients sachant que le CAHT annuel est de 12 000 000 €, que le
montant moyen du poste x est de 1 608 000 € et le taux de TVA : 19,6%.

TE = (x X 360)/flux annuel du poste = (1 608 000 X 360)/ (12 000 000 X 1,196) = 40,33 jours

CS = (12 000 000 X 1,196)/ 12 000 000 = 1,196

3. Analyse des principaux postes

3.1. Stocks

Le TE est la durée pendant laquelle un article reste en magasin avant d’être vendu. La valeur
d’un stock variant constamment, on raisonne comme pour les autres postes sur la base de la
valeur moyenne ((SI+SF)/2).

1. Stock de marchandises

TE = (stock moyen de marchandises x 360)/Coût d’achat des marchandises vendues

CS = Coût d’achat des marchandises vendues/CAHT

2. Stock de matières premières

TE = (stock moyen de matières premières x 360)/Coût d’achat des matières premières


utilisées

CS = Coût d’achat des matières premières utilisées/CAHT

3. Stock de produits finis

TE = (stock moyen de produits finis x 360)/Coût de production des produits finis vendus

CS = Coût de production des produits finis vendus /CAHT

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3.2. Clients

TE = (Clients + Effets à recevoir + EENE)x 360/CATTC

C’est la durée du crédit accordé au client.

CS = CATTC/CAHT = 1,196

3.3. Fournisseurs

Idem clients.

CS = Achats TTC/CAHT

Ratios d’analyse du BFR

Nature du ratio Mode de calcul Interprétation


Analyse du BFR BFRE/CAHT Poids du BFRE

(Stocks moyens/Coût annuel Temps de stockage ou ratio de


des achats ou de la rotation des stocks
production)X 360

(Moyenne des créances Délai de rotation des clients


clients/Ventes annuelles
TTC)X 360

(Dettes fournisseurs/Achats et Délai de rotation des


services extérieurs TTC)X fournisseurs
360

23
II- L’analyse de l’endettement

On distingue les dettes d’exploitation (court terme et sans intérêts) des dettes financières.
L’objectif ici est de mesurer le risque financier de l’entreprise lié au poids et à la structure de
l’endettement. A court terme, on utilisera le concept de liquidité (capacité de l’entreprise à
faire face à ses engagements à court terme) et à long terme celui de solvabilité (capacité de
l’entreprise à faire face à ses engagements à long terme). Analyse statique menée à partir du
bilan contrairement à l’analyse dynamique menée à l’aide des tableaux de financement.
Cette analyse se fait à l’aide de ratios qui mettent en rapport 2 grandeurs du bilan.

II-1- Analyse à court terme de l’endettement : la liquidité

Concrètement, la liquidité est assurée lorsque la valeur des actifs permet théoriquement de
rembourser les dettes pour un même terme de liquidité/exigibilité.

1. La liquidité générale

Elle mesure l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses dettes à court terme.

Ratio de liquidité générale = Actifs à moins d’un an/Passifs à moins d’un an

Ce ratio doit être supérieur à 100%.

2. La liquidité réduite

Elle exprime la liquidité de l’entreprise en excluant les stocks de l’analyse.

Ratio de liquidité réduite = Actifs à moins d’un an hors stocks/Passifs à moins d’un an

Il doit être proche de 100%.

3. La liquidité immédiate

Elle mesure la capacité de l’entreprise à faire face à ses dettes de court terme avec ses seules
liquidités.

Ratio de liquidité immédiate = Disponibilités + VMP/Passifs à moins d’un an

Pas de norme ; ratio généralement faible.

Limites des ratios de liquidité

Interprétation délicate en raison de l’hétérogénéité des échéances des créances et des dettes.
A étudier leur évolution dans le temps.

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II-2- Analyse à long terme de l’endettement : la solvabilité

La solvabilité est assurée lorsque la valeur des actifs est supérieure à celle des dettes. Pour
analyser la solvabilité, 2 points sont abordés : le degré d’indépendance financière de
l’entreprise à travers le poids de l’endettement par rapport au total du bilan et le degré
d’autonomie financière en comparant l’endettement aux ressources propres.

1. Analyse de la solvabilité par l’indépendance financière

Elle mesure le poids de l’endettement global (aptitude de l’entreprise à emprunter à nouveau


sans risque ou à rembourser ses créanciers en cas de liquidation).

Ratio d’indépendance financière = Endettement total/Total du bilan

Y compris les EENE et le crédit-bail. Pas de norme.

De manière plus précise, on peut mesurer le poids de l’endettement financier.

Taux d’endettement = Endettement financier/Total du bilan

Max 1/3 total bilan.

2. Analyse de la solvabilité par l’autonomie financière

Règle de prudence pour les banques qui, en cas de faillite, seront remboursées sur les
ressources propres.

Ratio d’autonomie financière = Dettes financières/Capitaux propres

Ratio doit être inférieur à 1.

3. Analyse à long terme de l’endettement et de la rentabilité : l’effet de levier

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LE TABLEAU DE FINANCEMENT DU PCG (TABLEAU I)

Objectif : expliquer la variation du FRNG par différence entre les nouveaux emplois stables et
les nouvelles ressources stables de l’exercice.
Variation du FRNG = Variation des ressources stables – Variation des emplois stables

Où trouver l’information concernant les différents postes du tableau ?

1. Au niveau des ressources stables

CAF

- Calcul vu lors de l’étude des SIG. A partir de l’EBE ou du résultat net.

Cessions d’immobilisations incorporelles ou corporelles

- Prix de vente hors taxes des cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles


intervenues dans l’exercice. Compte 7751 et 7752.

Cessions ou réductions d’immobilisations financières

- Prix de vente hors taxes des cessions d’immobilisations financières intervenues dans
l’exercice (prix de cession des titres). Compte 7756.

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- Réductions d’immobilisations financières intervenues dans l’exercice et qui procurent une
ressource financière nouvelles : prêts (compte 274) et dépôts et cautionnements (compte 275)
dont le remboursement a été obtenu au cours de l’exercice.
L’information se trouve dans le tableau des immobilisations (colonne diminutions).

Augmentation des capitaux propres

- Augmentation(s) de capital en nature ou en numéraire intervenue(s) dans l’exercice.


Attention : ne pas prendre en compte les augmentations de capital par incorporations de
réserves car elles n’apportent pas de ressources nouvelles à l’entreprise.

Augmentation des autres capitaux propres

- Subventions d’investissement obtenues au cours de l’exercice (compte 13).

Augmentation des dettes financières

- Nouveaux emprunts contractés au cours de l’exercice à l’exclusion des concours bancaires


courants et des soldes créditeurs de banque.
L’information est donnée soit directement (bien lire l’énoncé), soit dans le tableau des
échéances des créances et des dettes. Sinon, il faut la reconstituer en utilisant la formule :
Dn = Dn-1 + A - R

Avec Dn : Dettes financières au 31/12/N ; Dn-1 : Dettes financières au 31/12/N-1 ; A :


Augmentation des dettes financières ; R : Remboursement des dettes financières.

Lorsqu’il s’agit d’emprunts-obligations, la somme à retenir est la somme versée par les
obligataires (les primes de remboursement sont exclues).

Attention : Si on trouve A, c’est que nécessairement R est donné ou inversement.

2. Les emplois stables

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Distributions mises en paiement au cours de l’exercice

Dividendes de l’exercice précédent mis en paiement au cours de l’exercice.


L’information est donnée dans le tableau d’affectation des résultats. Sinon, la rechercher à
l’aide de 2 bilans successifs :

Dividendes = Résultat (n-1) – Augmentation des réserves et du report à nouveau

Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé

- Acquisitions d’immobilisations incorporelles, corporelles et financières au cours de


l’exercice.
On considère le prix d’acquisition brut. L’information figure dans le tableau des
immobilisations (colonne augmentations).
Attention au virement de poste à poste.

Charges à répartir sur plusieurs exercices

- Montant brut porté au débit du compte 481 au cours de l’exercice.


Attention, au bilan figurent les valeurs nettes car c’est un poste amorti directement.

Réduction des capitaux propres

- Remboursement de capital aux associés


- Distribution de réserves aux associés.

Remboursement de dettes financières

- Remboursements d’emprunts effectués au cours de l’exercice à l’exclusion des CBC et


soldes créditeurs de banques.
Voir le poste augmentation des dettes financières.

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