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Parfait NAWAMBOTE
(Gradué en Agronomie)
Orientation : Phytotechnie
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iv
RESUME .................................................................................................................................... v
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
II.1. MILIEU........................................................................................................................... 8
ii
ANNEXE .................................................................................................................................... I
iii
DEDICACE
Parfait NAWAMBOTE
iv
REMERCIEMENTS
Au terme de notre deuxième cycle d’étude en agronomie, nous présentons notre gratitude à
toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont porté leur soutien de façon matérielle, morale
et financière pour un aboutissement de ce travail.
Nous remercions notre créateur l’Eternel Dieu Tout-Puissant, la source de notre vie et la
solution à tous nos problèmes.
Notre reconnaissance et toute notre gratitude vont droit au Professeur Dr. Ir. Jean de Dieu
MINENGU MAYULU qui, malgré ses multiples occupations, a accepté la direction de ce
travail.
Nous remercions également le Chef de Travaux Jean Christian BANGATA BHITA NYI
MBUZU pour son encadrement scientifique et sa disponibilité à nos multiples sollicitations à
ce travail.
Nous remercions très sincèrement : Sarah MALUTA BANDU, Françoise KWETE, Arlène
WANZOLA, Armand MAMUNZUANGANI, Isaac DIASILUA et Diplecy NSUMBU, pour
leur soutien combien infaillible à la réalisation de ce travail.
Que tous ceux qui ne sont pas nommément cités dans cette liste mais qui ont été d’une
manière ou d’une autre, d’une utilité pour notre parcours académique du premier cycle,
trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.
Parfait NAWAMBOTE
v
RESUME
Une des alternatives pour une production soutenue est de résoudre le problème de matériel
végétal dégénéré. C’est dans cette optique que notre travail a été réalisé, en vue de contribuer
à une meilleure connaissance des performances de quatre variétés d’Aubergine.
Les résultats obtenus ont montré que les variétés Black beauty et Longue violette ont
influencé de façon significative tous les paramètres (végétatifs et de production) observés et
ont donné les résultats les plus élevés (19,3 et 15,8 tonnes/ha). Le résultat le plus faible a été
observé avec le témoin local.
Au regard des résultats obtenus, il apparaît d’une manière claire que les variétés Black beauty
et Longue violette peuvent être utilisées comme meilleur matériel végétal de production
d’Aubergine (Solanum melongena L.) à Mbanza-Ngungu et ses environs.
INTRODUCTION
1. Problématique
L'Aubergine est l'un des légumes fruits les plus couramment cultivés et consommés en
Afrique tropicale, il occuperait la 4ème place en volume de consommation après la tomate,
l'oignon et le gombo (Lester et Seck, 2004).
Plusieurs auteurs estiment la production annuelle de fruits à 4500 tonnes au Burkina Faso,
8000 tonnes au Sénégal et 60.000 tonnes en côte d'ivoire. Pour l'Afrique subsaharienne,
généralement, la production est assurée par des petits producteurs vivants en milieu rural et
urbaine (Fondio et al., 2007).
Solanum melongena nécessite une grande quantité de nutriments pour assurer sa croissance.
Ces nutriments peuvent facilement être mis à la disposition par l'utilisation d'engrais
inorganiques. Cependant, il y a des problèmes liés à leur utilisation. C’est pourquoi la fumure
organique est de plus en plus préférée (Ullah et al., 2008; Agbo et al., 2012).L'utilisation de
variété performante est donc essentielle dans l'amélioration de la productivité de la culture et
la production agricole en général (Dikinya et Mufwanzala, 2010).
Les études se font sans cesse sur l'amélioration de cultures commerciales, en vue de trouver la
variété améliorée pouvant donner le rendement meilleur, les produits de bonne qualité
nutritive, dans le souci de trouver une production abondante pouvant satisfaire au besoin
financier des producteurs (Padap, 2008).
D’autant plus qu’il a été mondialement démontré de nos jours que les variétés améliorées sont
plus productives que les variétés locales (Bokil et al., 1974), à cet effet, une question nous a
traversé l’esprit, quelle variété peut-on recourir pour accroître la production d’aubergine dans
les conditions agro-écologiques de Mbanza-Ngungu au Kongo-central ?
2
2. Hypothèse
3. Objectifs
Globalement, cette étude vise à améliorer la production d’Aubergine par emploi de nouvelle
variété à haute productivité.
Spécifiquement, il vise à :
Disposer des informations nécessaires sur des nouvelles variétés par évaluation de leur
production.
4. Intérêt du travail
5. Subdivision du travail
Solanum melongena L. est une plante vivace dans certaines régions, mais elle est surtout
cultivée comme annuelle.
I.3.1. Racine
La racine de l’Aubergine forme de nombreuses fibreuses qui se trouvent pour la plupart dans
les premiers centimètres de l’horizon et les autres sont pivotantes ou fasciculées. Les racines
servent d’ancrage à la plante et pour l’absorption de l’eau et des éléments nutritifs (De
Lannoy, 2001).
I.3.2. Tige
Le port de l’Aubergine est buissonnant et érigé, sa tige beaucoup plus ligneuse que celle de la
tomate et présente un anneau de bois complet et une écorce mince. Elle peut porter ou non des
épines. Elle est ramifiée et peut atteindre 0,6 à 1,2 m de hauteur avec une couleur verte ou
violette à mauve selon les variétés (Messiaenen, 1975; Gowda et al., 1990).
I.3.3. Feuilles
Elles sont simples, alternes, munies de poils et parfois colorées en mauve ou violet par les
anthocyanes. Les feuilles à corolle blanche à l’extrémité, ce qui distingue le genre Solanum du
Lycopersicum (Messiaenen, 1975).
4
Les fleurs de couleur blanche ou violette, solitaires sont portées à l’aisselle des feuilles. Le
fruit est une baie sans cavité épineux ou lisse, il existe une grande diversité de forme (rond,
ovoïde uniforme, de violet uniforme) le mésocarpe (chair qui est de couleur verte ou blanche)
renferme de petites graines qui représentent environs 0,8 à 4% de poids total des fruits
(Gowda et al., 1990). Les diverses colorations sont à l’origine de différente variété les fruits à
chair verte ont une saveur piquante, due à l’alcaloïde (solanine).
I.4.1. Sol
L’aubergine préfère les sols sablo-limoneux profonds bien drainés et riches en matières
organiques avec un pH de 5,5 à 6,8 (Dougnon et al., 2013).
I.4.2. L’eau
Ses besoins en eau sont très importants, mais la saison sèche et chaude influence
négativement le poids de fruit (De Lannoy, 2001). En raison de son origine, sa croissance est
optimale dans les zones d’altitude inférieure à 800 m lorsque la température est relative est
élevée durant toute le cycle cultural (Dougnon et al., 2013).
Elle se cultive dans toutes les zones tropicales ou la température est assez élevée (mégaptère :
28-32°c) c’est un héliophile par excellence (De Lannoy, 2001; Dougnon et al., 2013).
I.5. CULTURE
Les graines d’Aubergine sont semées dans le germoir, pépinière à raison de 3g/m2 avec un
écartement de 10 cm entre les lignes et 1 cm environ de profondeur. Les plantules sont
repiquées au bout de 30 à 50 jours lorsqu’elles ont à peu près 15cm de hauteur et possèdent 4
à 5 vraies feuilles. La plantation se fait généralement sur des planches ou plate-bande de 1,20
m de large en ligne double espacée de 0,5 m avec un écartement sur la ligne de 0,75 m (Lester
and Seck, 2004).
Pour éviter que la plante ne tombe sous le poids des fruits, il est recommandé de tuteurer les
branches de la plante. La taille est réglée lorsque les branches ont un développement très
important. Les rabattre à 40 à 50 cm de longueur.
Elle est parfois nécessaire si l’on vise à obtenir de beaux fruits de gros calibre de super qui se
forment à la basse de la tige pour laisser développer 4 à 5 rameaux qui seront ainsi pincés à 1-
2 feuilles au-dessous de la 2e fleur, mais seulement après nouaison et pratique l’éborgnement
en réservant quelques tiges (De Lannoy, 2001).
La récolte des fruits intervient environ deux à trois mois après la pépinière et peut s’étaler sur
une période de 2 à 3 mois à raison d’un passage tous les jours. Les fruits doivent être coupés
avec leur pédoncule lors qu’ils sont encore brillants et avant qu’ils ne deviennent trop gros.
Les rendements obtenus sur la culture d’Aubergine sont différents selon les auteurs.
150-400Kg/are soit 18T/Ha selon de l’agronome (ministère de la coopération française
1974) ;
Le rendement obtenu au cours d’un cycle culture en 1961 a varié de 81-150 Kg/Ha;
La récolte jusqu’à 37T/Ha (Lester and Seck, 2004).
Les fruits d’Aubergine sont très périssables, sensibles à la chaleur et au froid. Si nécessaire,
ils pourraient se conserver une ou deux semaines au réfrigérateur à une température comprise
entre 10°C et 13°C (Murray et al., 2010). En dessous de 10°C les aubergines subissent des
troubles physiologiques qui se manifestent notamment par l'apparition de lésions sur la peau,
changement de couleur, le noircissement des graines et brunissement de la chair (Concellon et
al., 2007).
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I.6.1. Importance
a) Importance nutritionnelle
b) Importance socio-économique
Cette culture est susceptible d’offrir des emplois à un grand nombre d’habitants, ce qui permet
d’absorber une partie du chômage et d’occuper de nombreuses familles. La consommation de
légumes en générale et de l’Aubergine en particulier fait une source de revenu pour les
producteurs au Kongo Central par exemple et ses environs. L’Aubergine constitue une source
importante de revenu pour un certain nombre des paysans et les étudiants qui exploitent celle
culture (De Lannoy, 2001; Lester and Seck, 2004).
I.6.2. Usages
Les fruits de l'aubergine sont consommés sous forme cuite car sa consommation crue risque
de provoquer une intoxication. Ils sont souvent consommés grillés, frits ou cuits à la vapeur,
ou en ragouts avec d'autres légumes (Lester and Seck, 2004). On les fait également confire au
vinaigre en Iran et en Egypte. Alors qu'en Turquie et en Grèce, elles sont utilisées en
confitures sucrées. En Côte d'Ivoire, elles sont préparées, soit en sauce ou soit hachées et
associées à la tomate et au piment pour servir de condiments.
S. melongena est aussi utilisée à des fins médicinales car elle possède des propriétés
narcotiques, antiasthmatiques et antirhumatiques (Lester and Seck, 2004). Les fruits
d'aubergine sont utilisées en décoction, sous forme de poudre ou de cendres pour soigner
certaines maladies telles que le diabète, le choléra, la bronchite, la dysurie, la dysenterie,
l’otite, les maux de dents, les infections de la peau. L'aubergine est aussi recommandée
comme un excellent remède pour ceux qui souffrent de troubles hépatiques (Mouawad, 2007).
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I.7.1. Maladies
Les divers champignons du sol peuvent provoquer des pourritures du collet (fonte de semis),
la rouille dû aux mélodium rabougriueuses; cette maladie est favorisée par un temps chaud et
humide. Les champignons se développent à la face inférieure de ces tâches de petites pustules
organes. Le blanc provoque des dégâts comparables à ceux que l’on peut observer sur la
tomate Alternaria solani et un Cercospora melongena qui occasionnent des tâches foliaires.
I.7.2. Ravageurs
Selon De Lannoy (2001), les ravageurs de la culture d’Aubergine sont les vers de fruit
(Darabacaisalis) qui provoquent de lourdes pertes en conditions chaudes et humides. Les
chenilles creusent de galeries à l’intérieur du mésocarpe ou elles peuvent se développer à
l’abri des insecticides ; l’aubergine est très sensible aux attaques de nématode à galles.
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II.1. MILIEU
II.1.1. Localisation
L’étude a été menée dans la vallée de KIKUTA, dans la ville de Mbanza-Ngungu, province
du Kongo-Central. La Ville de Mbanza-Ngungu est situé à 699 m d’altitude, 05°15’,44.8’’ de
Latitude Sud et 14°51’,04.0’’ de longitude Est.
La ville de Mbanza-ngungu est limitée à l’Est par le groupement de Kifua ; A l’Ouest par le
groupement de Lukala ; Au Nord par le groupement de Kiazi et au Sud par le groupement de
Luvaka, Secteur de Boko. Mbanza-Ngungu est situé dans une région de collines et de
vallons. Un belvédère y culmine à 785 m d’altitude, et à une superficie de 93 km2.
La texture du sol de Mbanza-Ngungu est caractérisée par un sol sablonneux, mais qui évolue
en texture argileuse en profondeur. La présence de la texture sablonneuse à la surface
occasionne souvent les érosions pendant la saison pluvieuse. La structure du sol est
élémentaire car elle n’est pas de nature à favoriser la formation des agrégats (Kibungu, 2010).
Les résultats des études antérieures sur le sol de Mbanza- Ngungu montrent que ces agrégats
sont essentiellement sablo-argileux reposant sur un schiste calcaire et formés des sols des
vallées et des plateaux (Kibungu, 2010).
II.1.4. Hydrographie
II.1.5. Végétation
La végétation est constituée de la savane herbeuse dominée par Hyparrhenia rufa, Imperata
cylindrica et par divers types d’arbres et arbustes (Lukusa, 2001).
L'essai a été mené au cours de la période allant du 18 mars au 20 septembre 2020, faisant
ainsi une durée de 6 mois d'expérimentation.
II.2. MATERIEL
Le matériel végétal utilisé au cours de notre étude est constitué de semences de 4 variétés de
l’aubergine (Solanum melongena L.) améliorées à savoir : Longue violette, écotype local
(témoin), Kalenda et Black beauty, achetées dans une des maisons revendeuses des
semences fournies par le Centre de Production de Semences (CEPROSEM/Kinshasa).
L’arrosoir, le mètre ruban, la lame rasoir, le pied à coulisse, la corde de plantation, la houe, la
bêche, la machette, le couteau, la brouette et la balance de précision ont été utilisés au cours
de notre essai pour réaliser les différentes activités.
10
II.3. METHODES
Notre essai a été conduit suivant un dispositif en blocs complets randomisés avec quatre
répétitions. Chaque bloc représentant une répétition, comportait quatre parcelles
correspondant aux variétés étudiées soit un total de 16 parcelles comme indique la figure1 ci-
dessous :
V1 V0 V3 V2 2m
50cm
V3 1m V2 V1 V0
9,5 m
V0 V3 V2 V1
V2 V1 V0 V3
2m
11 m
Le champ mesurait 104,5 m² soit 11 m de long et 9,5 m de large. Les blocs étaient séparés
d’une distance de 1 m et 50 cm entre deux parcelles. La parcelle avait une superficie de 4 m²
soit 2 m de long et 2 m de large et chacune d’elle comportait au total 16 poquets.
1. Délimitation
En utilisant le mètre ruban, nous nous sommes servis de théorème de Pythagore(en formant
un triangle rectangle de 3, 4 et 5 mètres des cotés) pour trouver un angle droit ensuite nous
avons prolongé en piquetant dans les deux sens. Le terrain mesure 11 m de long et 9,5 m de
large dont 104,5 m2 que nous avons divisé en trois répétitions de 16 parcelles.
2. Trouaison
Elle est une opération qui nous a permis de préparer l’emplacement de plantes; pour ce faire,
nous avons utilisé la bèche et la machette et nous avons fait des poquets (trous) de 20 cm de
cotés et 20 cm de profondeur chacun aux écartements de 50 cm x 50 cm.
3. Fertilisation
Après la trouaison, nous avons procédé à l’application de fertilisant organique (lisier de porcs
décomposé) comme engrais de fond dans tous les poquets creusés, de différentes parcelles et
répétition à la dose de 2 kg par poquet pour toutes les variétés.
4. Repiquage
Une semaine après l’application de fertilisant, nous avons repiqué les plantules vigoureuses
provenant du germoir aménagé un mois avant la préparation de terrain.
5. Entretien
Les soins d’entretien ont porté sur le regarnissage des vides, le sarclage ainsi que l’arrosage
régulier.
6. Récolte
La récolte s’est effectuée trois mois après la transplantation, en ne récoltant d’une façon
échelonnée que des fruits mûrs.
Les observations réalisées ont porté sur les paramètres agronomiques, végétatifs et les
paramètres de production.
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2. Paramètres de production
Les paramètres de production observés pendant l’expérimentation étaient :
Pour chaque variable étudiée, les données collectées ont été analysées selon la méthode
d’analyse de la variance ANOVA au seuil de probabilité de 5% et le test de la Plus Petite
Différence Significative (PPDS) a été utilisé pour comparer les moyennes de différents
traitements. Tous ces tests ont été effectués à l’aide du logiciel Statistix 8.0 et Excel 2016.
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Les résultats obtenus au cours de notre expérience sont présentés dans les tableaux ci-dessous.
Les résultats relatifs au taux de reprise (%), 50% floraison, diamètre au collet (cm), à la
hauteur de tige (cm) et au nombre de feuilles sont confinés dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1. Comportement de quatre variétés sur le taux de reprise, 50% floraison, diamètre
au collet, hauteur de plants et le nombre de feuilles d’aubergine en conditions de
Mbanza-Ngungu.
Taux de reprise
S’agissant du taux de reprise, il a varié entre 73,5 et 86,5%. Un résultat vraiment non
satisfaisant et ne correspond pas à la limite inférieure signalée par Minengu (2018). Il ressort
de l’analyse statistique, aucune différence significative entre les différentes variétés utilisées
au seuil de probabilité de 5%(PPDS= 23,241).
50% floraison
Par rapport au paramètre 50% floraison, les résultats issus du tableau 1 révèlent que toutes les
variétés utilisées au cours de notre expérimentation n’ont pas le même cycle végétatif. En
outre, l’analyse statistique au seuil de probabilité de 5% ne révèle aucune différence
significative entre les différentes variétés. Seule la variété Longue violette a présenté le cycle
végétatif le plus court (47 jours) contrairement aux trois autres variétés qui ont présenté des
cycles végétatifs statistiquement similaires (PPDS= 8,126).
14
Diamètre au collet
Concernant la hauteur des plantes, elle a varié entre 26,5 cm et 47,5 cm. En outre, toutes les
quatre variétés testées ont montré statistiquement presque la même performance (PPDS =
22,829). Numériquement, le diamètre au collet le plus faible a été constaté chez les plantes de
la variété locale.
Par rapport au nombre de feuilles formées, il ressort du tableau ci-dessus que la variété locale
a montré un nombre élevé de feuilles formées (11 feuilles) et n’a présenté statistiquement
aucune différence entre elle et d’autres variétés. Tandis que le nombre de feuilles le plus
faible a été observé chez la variété Longue violette (6 feuilles)(PPDS = 4,942).
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Les observations de production ont porté sur le nombre de fruits/plant, le poids moyen d’un
fruit, le poids de fruits/parcelle ainsi que le rendement estimatif (T/ha).
Nombre de fruits/plante
Le résultat relatif au nombre de fruits obtenus par plante indique que le nombre un nombre de
fruit le plus faible a été enregistré par la variété longue violette (6 fruits). En outre, toutes les
variétés sous essai ont statistiquement présenté de différence significative entre elles (PPDS =
1,606).
Concernant le poids moyen d’un fruit des variétés, le poids moyen a varié de 253,5 à 330,5 g.
L’analyse statistique au seuil de probabilité de 5% ne montre aucune différence significative
entre les variétés soumises à l’étude. Les résultats relatifs au poids moyen d’un fruit de trois
variétés par rapport au témoin indiquent que le témoin local a présenté numériquement le
poids moyen d’un fruit légèrement supérieur (330,5 grammes). Les plantes de la variété Long
16
violette ont donné des fruits ayant des poids moyens inferieurs (253,5 grammes) (PPDS =
81,707).
Poids de fruits/parcelle
Il en découle que la production la plus élevée a été observée chez la variété Black beauty (3,2
kg), suivie de la variété Longue violette (15,8 kg). Statistiquement, ces deux variétés Black
beauty et Longue violette n’ont présenté aucune différence significative entre elles. De ces
quatre variétés étudiées, les résultats issus de l’essai ont révélé que les variétés Black beauty
et Longue violette se sont démarqués des autres en donnant les valeurs de production
supérieures. En outre, l’analyse statistique au seuil de probabilité de 5% a montré de
différence significative entre les quatre différentes variétés testées (PPDS = 0,551).
Rendement estimatif
III.2. DISCUSSION
Parmi les quatre variétés testées au cours de l’essai, les résultats obtenus ont montré que les
variétés Black beauty et Longue violette ont donné les résultats les plus élevés (19,3 et 15,8
tonnes/ha) par rapport aux autres et c’est le meilleur résultat obtenu au cours de l’essai.
En effet, il est important de signaler que tous les paramètres de production observés pour les
différentes variétés ont manifesté statistiquement des différences significatives entre eux, par
contre, les variétés Black beauty et Longue violette se sont distinguées par rapport à leur
poids.
Les meilleurs résultats obtenus avec les variétés Black beauty et Longue violette se
justifieraient par leur performance de production par rapport aux autres. Le rendement le plus
faible enregistré chez le témoin local estimé de 10,8 tonnes par hectare pourrait se justifier par
sa dégénérescence, ce qui confirme les faibles valeurs de paramètres de production (Delago et
al., 2012).
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Bien que statistiquement, il n’y a pas de différence entre les deux dernières variétés Kalenda
et le témoin local en ce qui concerne la production (13,3 et 10,8 tonnes /ha), cependant
quelques différences numériques observées en relation avec leur productivité, celle qui
constitue la rentabilité et démontre que l'influence des variétés améliorées est en relation
directe avec le rendement (Bakayoko et al., 2019). Voilà pourquoi l’utilisation de variétés
améliorées s’est révélée plus productive en termes de la production et a donné pratiquement
des rendements élevés que la variété locale qui a montré clairement sa faible performance.
18
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
L’objectif de cette étude était d’améliorer la production d’Aubergine (Solanum melongena L.)
par emploi de nouvelle variété à haute productivité en conditions de Mbanza-Ngungu et ses
environs.
Les résultats obtenus ont montré que les variétés Black beauty et Longue violette ont
influencé de façon significative tous les paramètres (végétatifs et de production) observés et
ont donné les résultats les plus élevés (19,3 et 15,8 tonnes/ha). Le résultat le plus faible a été
observé avec le témoin local.
Au regard des résultats obtenus, il apparaît d’une manière claire que les variétés Black beauty
et Longue violette peuvent être utilisées comme meilleur matériel végétal pour la production
d’Aubergine (Solanum melongena L.)
Les études ultérieures sont cependant nécessaires en vue de déterminer l’influence des
matières organiques sur la production de ces deux variétés d’Aubergine en conditions de
Mbanza-Ngungu et ses environs.
19
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I
ANNEXE
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 5,9513 5,9513
Traitemen 3 33,8837 11,2946 4,68 0,1184
Error 3 7,2338 2,4113
Total 7 47,0687
Traitemen Mean
V0 11,400
V1 5,900
V2 7,150
V3 7,500
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 1,0980
StdError (Diff of 2 Means) 1,5528
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 21,125 21,125
Traitemen 3 606,375 202,125 3,93 0,1454
Error 3 154,375 51,458
Total 7 781,875
Traitemen Mean
V0 26,500
V1 37,000
V2 47,500
V3 47,500
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 5,0724
StdError (Diff of 2 Means) 7,1734
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 0,00500 0,00500
Traitemen 3 0,04500 0,01500 9,00 0,0520
Error 3 0,00500 0,00167
Total 7 0,05500
Traitemen Mean
V0 0,7500
V1 0,5500
V2 0,7000
V3 0,7000
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 0,0289
StdError (Diff of 2 Means) 0,0408
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 2,000 2,000
Traitemen 3 436,000 145,333 2,72 0,2161
Error 3 160,000 53,333
Total 7 598,000
CV 9,80
Traitemen Mean
V0 86,500
V1 71,500
V2 66,500
V3 73,500
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 5,1640
StdError (Diff of 2 Means) 7,3030
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 1900,36 1900,36
Traitemen 3 2739,28 913,09 1,90 0,3061
Error 3 1444,08 481,36
Total 7 6083,73
Traitemen Mean
V0 116,50
V1 96,50
V2 71,40
V3 73,25
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 15,514
StdError (Diff of 2 Means) 21,940
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 0,55125 0,55125
Traitemen 3 3,53375 1,17792 4,63 0,1202
Error 3 0,76375 0,25458
Total 7 4,84875
Traitemen Mean
V0 6,7500
V1 5,7500
V2 7,3500
V3 7,4000
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 0,3568
StdError (Diff of 2 Means) 0,5046
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 12,50 12,50
Traitemen 3 6388,00 2129,33 3,23 0,1806
Error 3 1977,50 659,17
Total 7 8378,00
VI
Traitemen Mean
V0 330,50
V1 253,50
V2 275,50
V3 278,50
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 18,154
StdError (Diff of 2 Means) 25,674
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 0,02000 0,02000
Traitemen 3 0,80500 0,26833 8,94 0,0525
Error 3 0,09000 0,03000
Total 7 0,91500
Traitemen Mean
V0 2,4000
V1 2,6000
V2 2,3500
V3 3,1500
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 0,1225
StdError (Diff of 2 Means) 0,1732
VII
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 0,125 0,1250
Traitemen 3 74,500 24,8333 1,28 0,4229
Error 3 58,375 19,4583
Total 7 133,000
Traitemen Mean
V0 57,500
V1 51,000
V2 58,500
V3 58,000
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 3,1192
StdError (Diff of 2 Means) 4,4112
Source DF SS MS F P
Répétitio 1 1,733E-31 1,733E-31
Traitemen 3 79,0000 26,3333 17,56 0,0209
Error 3 4,50000 1,50000
Total 7 83,5000
Traitemen Mean
VIII
V0 10,750
V1 15,750
V2 13,250
V3 19,250
Observations per Mean 2
Standard Error of a Mean 0,8660
StdError (Diff of 2 Means) 1,2247