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Le Sénat, acteur méprisé de la Vème République 

Correction :

Le mépris du Sénat en tant qu’acteur de la Vème République est-il justifié ?

Introduction :

« L’abaissement du parlement est le second trait saillant de la nouvelle constitution »


soutenait Maurice DUVERGER.
Au début de la Vème République, ce constat décrivant la situation du parlement n’épargne pas
le Sénat puisqu’on se trouve dans un régime bicaméral il forme avec l’Assemblée nationale
les deux composantes de cette institution. L’évolution du système constitutionnelle montre
jusqu’à présent que le Sénat n’est pas reconnu à sa juste valeur. Il serait considéré comme
n’ayant pas d’utilité dans le fonctionnement des pouvoirs. Le thème portant déclin du Sénat
ne brille donc pas par sa nouveauté.
Par étymologie, le mot Sénat vient du latin «  Senatus » au terme de l’article 24 alinéa 4 de la
constitution « le sénat assure la représentation des collectivités territoriales de la République »
l’alinéa suivant rajoute que « les français établit hors de France » ils sont représentés. Le
Sénat joue un rôle essentiel mal législatif mais a un degré moindre que l’Assemblée nationale.
Il dispose des initiatives législatives mais la responsabilité politique du gouvernement ne peut
être mis en cause par le Sénat. Par définition « acteur méprisé » renvoie à la marginalisation
dont fait preuve le sénat depuis la Vème République. Au point que les acteurs politiques le
considèrent comme une institution inutile, une anomalie selon Joslin. Ce mépris pousse de
plus en plus les autorités politique à le vouloir neutraliser. La Vème république instaurait par
la constitution du 4 octobre 1958 peut être entendu comme le régime politique en vigueur en
France. Il s’agit d’un régime marquait par la volonté de renforcer le pouvoir de l’exécutif.
C’est pour cette raison qu’elle est qualifiée de semi présidentielle. Cette nature ne fait pas
l’unanimité au sein de la doctrine car il subsiste des fortes caractéristiques du régime
parlementaires.
L’utilité de la seconde chambre diffère et varie eu égard à la forme de l’état. Dans les états
fédéraux, elle semble être indispensable dans la mesure où il représente les états fédérés
comme on peut le constater aux États-Unis. Ou encore, les exécutifs régionaux comme le
montre l’exemple allemand. Dans un état unitaire, à l’instar d’un visage de Janus il oscille
entre la défense de liberté public et local ainsi que le manque d’implication dans la garantie de
certains droits et principes fondamentaux. Ces diverses variantes dont fait l’objet débouchent
à la remise en cause de son existence. Son rôle dans les dispositifs des institutions de la Vème
République est controversé allant jusqu’à la contestation de sa légitimité. Ce mépris contre le
Sénat en tant qu’acteur est toutefois à relativiser parce qu’il est un contre poids de la Vème
République. Il ne sera pas abordé dans le cadre de cette étude les péripéties qui ont entouré la
naissance du Sénat sous la Vème République, de même que les réformes au cas par cas. Le
contentieux des élections sénatoriales n’intégra pas le champ de cette analyse.
L’étude de ce sujet n’est dépourvu d’intérêt, son intérêt dans un premier temps pratique dans
la mesure où ce sujet nous permet de mieux cerner la place qu’occupe le Sénat dans
l’organisation et le fonctionnement du pouvoir. Dans un second temps, l’intérêt est théorique
pour certains auteurs le faible rôle que joue le Sénat dans la disposition institutionnelle de la
Vème République a crédite le mépris qui lui est manifesté. Des auteurs comme Patrice
GELARD parle même d’attaque, « de cabale ». En 1996, Michel ROCARD proposait de
réformer le Sénat et d’en faire une institution à l’image de la Bundesrat avec les grands élus
de la République. Claude BARTOLONE, président de l’Assemblée nationale de l’époque,
voulait supprimer le Sénat. Tandis que pour une partie de la doctrine rend indispensable le
Sénat. C’est le cas de Jean Philippe DEROSIER qui estime que le Sénat est un contre-pouvoir
nécessaire. Plus affirmatif, Richard GUVANCHIAN se considère comme explicitement
comme un défenseur du Sénat.
A ce stade de notre réflexion, la question de droit qui se pose est de savoir si le mépris du
Sénat en tant qu’acteur de la Vème République est justifiée ?

I) Le Sénat, une institution logiquement constatée


A) Le Sénat, une anomalie de la Vème République
B) Le Sénat, une institution en perte de légitimité
II) Le Sénat, une institution malmenée mais nécessaire
A) Le Sénat, une institution assure la représentation des collectivités territoriales
B) Le Sénat, une seconde chambre indispensable de la Vème République.

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